Rassemblement pour un statut spécial
Posté : 05 août 2017, 14:08
Les bus convergeaient vers le centre-ville de Libertalia pour déposer les manifestants venus de toute la province. La place de la mairie était remplie et rythmée au son des tambours. L'ambiance était plutôt bon enfant, les gens dansaient, chantaient en français et en malgache. Les forces de l'ordre encadraient la place pour éviter tout débordement et bouclaient l'accès à l'Hôtel de Ville.
Une scène était disposée devant la mairie de Libertalia avec un pupitre.
Les manifestants étaient équipés de drapeaux de Madagascar mais on pouvait voir de rares drapeaux frôceux, signe que la métropole n'était pas tellement rejetée. Les militants de l'UPP-Antsiranana étaient présent et chauffaient la foule tandis que les régionalistes de Fanilo Nomenjanahary étaient rassemblés entre eux, attendant l'intervention de leur chef.
Julien Citron devait intervenir lors d'un grand discours plaidoyer en faveur d'une reconnaissance d'Antsiranana comme entité spéciale au sein de la Fédération Frôceuse.
Le jeune député fédéral avait préparé longuement son discours car il tenait à ce qu'il soit soigné, percutant mais aussi rassurant pour la classe politique métropolitaine qui l'avait en partie accusé de vouloir faire voler en éclats l'unité frôceuse.
Il monta alors sur scène sous les applaudissements mais il savait pertinemment que tous ces gens attendaient surtout Fanilo Nomenjanahary, c'était donc à lui de les surprendre dans le bon sens afin d'être reconnue comme une personne défendant leurs intérêts.
Il attendit la fin des vivats pour commencer à s'exprimer.
Mes chers amis, je suis heureux de vous voir en nombre pour défendre l'intérêt de votre vénérable province. Antsiranana est un terre de liberté. Les gens aiment vivre et profiter de la vie et ce malgré un niveau de vie plus bas que la métropole. Je pense ne pas me tromper en disant que le peuple d'Antsiranana est au fond heureux malgré les difficultés qu'il traverse. Il n'est pas baigné par le consumérisme fanatique de l'occident, ici le capitalisme n'a pas encore étendu ses tentacules étouffantes. La société est également soudée car ici le sens de la famille et de l'entraide envers ses proches est encore très fort. Chaque individu sait solliciter sa famille en cas de coup dur et c'est cela une force qui fait d'Antsiranana un peuple uni. La culture Malagasy est une culture de paix, de tolérance, d'amour et de liberté.
Nous sommes ici à Libertalia, lieu fondé par des pirates animés par l'idéal de la Liberté et du respect de l'avis de chacun. Cette république éphémère a prouvé que si une communauté donne sa place à chacun, la liberté n'est pas un vain rêve. Et aujourd'hui Antsiranana a soif de liberté. A l'image des mots du capitaine Misson, dirigeant de la République de Libertalia que vous connaissez tous, "Notre cause est une cause noble, courageuse, juste et limpide : c'est la cause de la liberté."
Applaudissements et cris de joie dans la foule.
Antsiranana et la liberté sont deux choses indissociables et aujourd'hui encore son peuple cherche à la conserver. Mais je veux dire à la métropole qu'Antsiranana ne mène pas le même combat qui l'a sorti de l'esclavage. Antsiranana ne rejoue pas non plus l'indépendance de Madagascar. Antsiranana joue cette fois-ci sa dignité et la reconnaissance de sa particularité au sein de la Fédération car des citoyens frôceux nous sommes tous ici, et frôceux chacun d’entre nous veux rester.
Nouvelles sensations dans la foule.
Vous aurez reconnu en partie les mots de Philibert Tsiranana, père de l'indépendance de Madagascar. Lui ne voulait pas de rupture nette avec la France et se considérait de culture française. Même si le combat est différent cette fois, la philosophie reste la même. Antsiranana reste tournée vers l'Europe comme cela a été le cas toute la majeure partie de son histoire. Néanmoins l'identité locale ne sera jamais effacée par les influences extérieures.
Alors aujourd'hui j'entends beaucoup de monde déçu par la reconnaissance qu'ils ont de la métropole lointaine. Il n'y a aucun rejet de la Frôce mais tout le monde rejette le manque de considération et la mise sur le même plan avec les quatre provinces métropolitaines. La Catalogne, la Septimanie, la Transalpie et la Tyrsénie sont au sein de la Frôce depuis des siècles. L'appartenance d'Antsiranana à la Frôce, elle, dépasse à peine le cap de la décennie. Pendant tout ce temps, le mariage entre l'Empereur Vittorio et la Reine Miha de Madagascar a permis à Antsiranana d'adhérer pleinement à la Fédération. Néanmoins les débuts du régime fédéral ont suscité des déceptions. Il a d'abord été dur de voir que la Constitution ne reconnaissait rien de spécial à Antsiranana. Le Gouverneur a en effet des pouvoirs étendus, personne ne le nie ici. Mais chacun conviendra que la province doit pouvoir gérer elle-même l'immigration, que les médias ne doivent pas être pilotés depuis la métropole, que la santé doit être gérée au niveau provincial car la différence du niveau de vie ici fait que les gens travaillant dans les bureaux d'Aspen n'ont aucune vision réaliste de ce qu'il se passe ici.
Antsiranana ne veut pas de l'indépendance et par conséquent ne veut pas des compétences régaliennes de l'Etat fédéral. Quel sens aurait une province dotée de forces armées ? Quel sens aurait une province dotée de diplomates ? Strictement aucun.
Alors certains m'ont déjà blâmé sur la question du budget. Je les invite à lire la Constitution pour comprendre que le budget est déjà une compétence provinciale. Le budget de la province est en excédent de 77 millions de pluzins sans aucune subvention de l'Etat fédéral. Retenez-le et dites-le à ceux qui veulent vous influencer avec cet argument. C'est donc un faux argument destiné à diviser et à faire peur, ne tombez pas dans ce piège mes amis, Antsiranana est déjà autonome sur le plan budgétaire !
Nous ne le répéterons jamais assez, Anstiranana veut un régime spécial inscrit dans la Constitution basé seulement sur la réalité du terrain. Une province autonome n'est pas une province qui refuse de déléguer les fonctions régaliennes à l'Etat. Les institutions provinciales telles qu'elles existent aujourd'hui sont bonnes et nous pouvons les conserver.
Ce que nous demandons n'est pas irréaliste et très loin du délire indépendantistes que s'empressent de nous attribuer les opposants à la liberté d'Antsiranana. Nous vous laissez pas dicter votre destin par les hommes d'Aspen car la Frôce n'est pas seulement à Aspen, elle est aussi ici !
Applaudissement prolongés. Julien lève les bras pour saluer la foule. Il fait des signes de mains avec un grand sourire, satisfait de son discours.
Une scène était disposée devant la mairie de Libertalia avec un pupitre.
Les manifestants étaient équipés de drapeaux de Madagascar mais on pouvait voir de rares drapeaux frôceux, signe que la métropole n'était pas tellement rejetée. Les militants de l'UPP-Antsiranana étaient présent et chauffaient la foule tandis que les régionalistes de Fanilo Nomenjanahary étaient rassemblés entre eux, attendant l'intervention de leur chef.
Julien Citron devait intervenir lors d'un grand discours plaidoyer en faveur d'une reconnaissance d'Antsiranana comme entité spéciale au sein de la Fédération Frôceuse.
Le jeune député fédéral avait préparé longuement son discours car il tenait à ce qu'il soit soigné, percutant mais aussi rassurant pour la classe politique métropolitaine qui l'avait en partie accusé de vouloir faire voler en éclats l'unité frôceuse.
Il monta alors sur scène sous les applaudissements mais il savait pertinemment que tous ces gens attendaient surtout Fanilo Nomenjanahary, c'était donc à lui de les surprendre dans le bon sens afin d'être reconnue comme une personne défendant leurs intérêts.
Il attendit la fin des vivats pour commencer à s'exprimer.
Mes chers amis, je suis heureux de vous voir en nombre pour défendre l'intérêt de votre vénérable province. Antsiranana est un terre de liberté. Les gens aiment vivre et profiter de la vie et ce malgré un niveau de vie plus bas que la métropole. Je pense ne pas me tromper en disant que le peuple d'Antsiranana est au fond heureux malgré les difficultés qu'il traverse. Il n'est pas baigné par le consumérisme fanatique de l'occident, ici le capitalisme n'a pas encore étendu ses tentacules étouffantes. La société est également soudée car ici le sens de la famille et de l'entraide envers ses proches est encore très fort. Chaque individu sait solliciter sa famille en cas de coup dur et c'est cela une force qui fait d'Antsiranana un peuple uni. La culture Malagasy est une culture de paix, de tolérance, d'amour et de liberté.
Nous sommes ici à Libertalia, lieu fondé par des pirates animés par l'idéal de la Liberté et du respect de l'avis de chacun. Cette république éphémère a prouvé que si une communauté donne sa place à chacun, la liberté n'est pas un vain rêve. Et aujourd'hui Antsiranana a soif de liberté. A l'image des mots du capitaine Misson, dirigeant de la République de Libertalia que vous connaissez tous, "Notre cause est une cause noble, courageuse, juste et limpide : c'est la cause de la liberté."
Applaudissements et cris de joie dans la foule.
Antsiranana et la liberté sont deux choses indissociables et aujourd'hui encore son peuple cherche à la conserver. Mais je veux dire à la métropole qu'Antsiranana ne mène pas le même combat qui l'a sorti de l'esclavage. Antsiranana ne rejoue pas non plus l'indépendance de Madagascar. Antsiranana joue cette fois-ci sa dignité et la reconnaissance de sa particularité au sein de la Fédération car des citoyens frôceux nous sommes tous ici, et frôceux chacun d’entre nous veux rester.
Nouvelles sensations dans la foule.
Vous aurez reconnu en partie les mots de Philibert Tsiranana, père de l'indépendance de Madagascar. Lui ne voulait pas de rupture nette avec la France et se considérait de culture française. Même si le combat est différent cette fois, la philosophie reste la même. Antsiranana reste tournée vers l'Europe comme cela a été le cas toute la majeure partie de son histoire. Néanmoins l'identité locale ne sera jamais effacée par les influences extérieures.
Alors aujourd'hui j'entends beaucoup de monde déçu par la reconnaissance qu'ils ont de la métropole lointaine. Il n'y a aucun rejet de la Frôce mais tout le monde rejette le manque de considération et la mise sur le même plan avec les quatre provinces métropolitaines. La Catalogne, la Septimanie, la Transalpie et la Tyrsénie sont au sein de la Frôce depuis des siècles. L'appartenance d'Antsiranana à la Frôce, elle, dépasse à peine le cap de la décennie. Pendant tout ce temps, le mariage entre l'Empereur Vittorio et la Reine Miha de Madagascar a permis à Antsiranana d'adhérer pleinement à la Fédération. Néanmoins les débuts du régime fédéral ont suscité des déceptions. Il a d'abord été dur de voir que la Constitution ne reconnaissait rien de spécial à Antsiranana. Le Gouverneur a en effet des pouvoirs étendus, personne ne le nie ici. Mais chacun conviendra que la province doit pouvoir gérer elle-même l'immigration, que les médias ne doivent pas être pilotés depuis la métropole, que la santé doit être gérée au niveau provincial car la différence du niveau de vie ici fait que les gens travaillant dans les bureaux d'Aspen n'ont aucune vision réaliste de ce qu'il se passe ici.
Antsiranana ne veut pas de l'indépendance et par conséquent ne veut pas des compétences régaliennes de l'Etat fédéral. Quel sens aurait une province dotée de forces armées ? Quel sens aurait une province dotée de diplomates ? Strictement aucun.
Alors certains m'ont déjà blâmé sur la question du budget. Je les invite à lire la Constitution pour comprendre que le budget est déjà une compétence provinciale. Le budget de la province est en excédent de 77 millions de pluzins sans aucune subvention de l'Etat fédéral. Retenez-le et dites-le à ceux qui veulent vous influencer avec cet argument. C'est donc un faux argument destiné à diviser et à faire peur, ne tombez pas dans ce piège mes amis, Antsiranana est déjà autonome sur le plan budgétaire !
Nous ne le répéterons jamais assez, Anstiranana veut un régime spécial inscrit dans la Constitution basé seulement sur la réalité du terrain. Une province autonome n'est pas une province qui refuse de déléguer les fonctions régaliennes à l'Etat. Les institutions provinciales telles qu'elles existent aujourd'hui sont bonnes et nous pouvons les conserver.
Ce que nous demandons n'est pas irréaliste et très loin du délire indépendantistes que s'empressent de nous attribuer les opposants à la liberté d'Antsiranana. Nous vous laissez pas dicter votre destin par les hommes d'Aspen car la Frôce n'est pas seulement à Aspen, elle est aussi ici !
Applaudissement prolongés. Julien lève les bras pour saluer la foule. Il fait des signes de mains avec un grand sourire, satisfait de son discours.