Retour sur la Journée électorale 89
-Bonjour chers auditeurs,
La tempête électorale passée, la Frôce se réveille avec un gouvernement et une coalition de gauche. Ce matin avec mon spécialiste des affaires politiques Denis, nous allons décrypter la journée d'hier. On va d'abord parler de cette coalition déjà plus cohérente que la précédente. Elle est composée, je le répète, du MARR, de LE et de l'UPP. Ces trois partis sont résolument ancrés à Gauche. Le MARR est clairement communiste, LE écologiste mais très proche du socialisme et l'UPP est dirigée par l'aile gauche du parti. Nous allons très clairement assister à une politique anti-libérale et très étatiste, ce qui risque de hérisser le poil de la droite mais aussi des centristes qui jugeront inévitablement la politique gouvernementale comme étant brutale.
Un mot sur le gouvernement Denis. Excusez moi mais je me pose une question quand je vois la liste des membres. Est-ce bien un gouvernement LE! ou un gouvernement UPP ? J'ai l'impression que les socialistes ont remporté la grosse part du gâteau avec en plus une province donnée sur le plateau par LE!... Les vrais gagnants de ces élections ce ne serait pas eux après tout ?
-Je comprend l'interrogation que cela suscite. Beaucoup d'auditeurs nous ont fait part ce matin de leur stupéfaction. Ils ne comprennent pas que les socialistes se retrouvent avec la vice-chancellerie et deux ministères plus une province qu'ils n'avaient pas gagné. Mais pour moi l'explication ne va pas chercher loin. Tout d'abord LE! a été fondé par des dissidents de l'UPP qui ont déserté le parti après sa défaite aux élections de 88. On pense à Martin Grant-Calloway et à Aurore Lacroix-Valmont qui est ministre fédérale mais aussi sur le papier fondatrice de l'UPP. Ensuite l'UPP a toujours été un parti qui visait la gouvernance de l’État fédéral alors que LE! ne s'attendait pas spécialement à l'emporter. Les deux partis sont finalement très proches et ce n'est donc pas surprenant qu'ils s'entendent comme larrons en foire. Quant à la Tyrsénie, la chancelière ne peut pas cumuler avec son poste de gouverneur. La constitution ne l'interdit théoriquement pas mais la tradition veut que le Chancelier Suprême se consacre pleinement à sa tâche. Léo Dowranl incarne la ligne politique la plus proche de LE! mais c'est aussi une personnalité qui fera consensus, même parmi certains députés à droite, on l'a vu avec Kévin Léonard qui a lancé un appel à le soutenir.
-Finalement, n'auraient-ils pas pris leur revanche sur les élections de l'année 88 ?
-Dans une certaine mesure oui mais pas complétement. Les socialistes visaient la prime fédérale et ils ne l'ont pas eu. Si cela avait été le cas le Chancelier serait aujourd'hui Victor Karlsson et il n'est que Vice-Chancelier. Pour autant là aussi l'UPP a obtenu une belle victoire car le Vice-Chancelier est chargé de la coopération inter-régionale, compétence qui peut aussi être dévolu au Chancelier. On pense à la visite à Antsiranana qui s'est fort mal terminé pour Alba Vittorini. Cela expliquerait pourquoi on lui a cédé cela remarque, on lance le Vice-Chancelier au front et le chef du gouvernement reste préservé et au chaud
rire sadique.
-Et la composition du gouvernement ?
-Très intéressante Patrice ! D'abord pour le ministère des Affaires Étrangères autant vous dire qu'avec Aurore Lacroix-Valmont on va mettre sous le tapis l'ère Zimmermann. Fini les complaisances à l'égard des Etats-Unis et les attaques contre le CIPNA. La Frôce restera non alignée un point c'est tout !
Ensuite le ministère du Renseignement et de la Justice hérite d'une personnalité tempérée et expérimentée sur le sujet. Philippe Richard devra entre autre récupérer le sujet bouillant de la suppression des syndicats policiers sur lequel le gouvernement pourrait revenir. Son calme et sa tempérance seront un atout majeur pour négocier avec la police fédérale.
Le ministère du Commerce Extérieur et des Comptes Publics est occupé par Julien Citron. Il devra sans doute contribuer à renforcer la taxation sur le tabac et le cannabis mais dans un gouvernement de Gauche, il devra faire attention à éviter le dérapage des dépenses et tempérer les ardeurs de sa collègue des Affaires Sociales Anaïs Bérenger. Le rôle risque d'être délicat et il faudra faire l'équilibriste entre les intérêts économiques et les dépenses sociales.
Enfin, Anaïs Bérenger sera la caution d'une politique vraiment de gauche au sein du gouvernement. Si le gouvernement dérive vers la droite, elle ne manquera pas de taper du poing sur la table, de prendre ses cliques et ses claques et de partir avec ses députés rejoindre l'opposition.
Je pense que le gouvernement sera plus uni que le précédent. L'ossature reste issue de l'UPP avec pas moins quatre membres sur les cinq qui sont passés par l'UPP, de plus le trio Karlsson-Richard-Citron devrait assurer une stabilité gouvernementale car ils se connaissent très bien et sont amis mais surtout ils veulent réussir pour faire gagner en crédibilité leur parti. La Chancelière n'aura pas de mal à imposer sa politique à mon sens, reste à voir si son tempérament autoritaire notoire sera accepté. Sur la cohésion gouvernementale je pense qu'on sera sur du 9/10 mais affaire à suivre.
-Merci Denis ! Nous suivrons avec attention les cérémonies de passation de pouvoir dans les heures qui viennent ! Bonne journée à tous !