[ASSEMBLEE FEDERALE] Questions au Gouvernement

[Léo Dowranl]

Applaudissements dans les rangs de L'UPP

[Paolo Valbonesi]

Applaudissements dans les rangs de l'ADF.

[Alba Vittorini]

Mesdames, Messieurs les députés fédéraux,
Monsieur le député Karlsson,

Je vous remercie de l'intérêt que vous portez à cette question, et de l'opportunité que vous offrez au gouvernement de répondre aux questionnements suscités par ces révélations, au devant de la représentation fédérale.

Je vais m'en tenir à la position officielle du gouvernement sur cette question. Je laisserais M. Zimmerman vous répondre s'agissant de considérations personnelles.

S'agissant tout d'abord de la politique officielle du gouvernement sur les questions diplomatiques, elle est claire : nous souhaitons que la Frôce sorte de toute entente internationale pluripartite systématisée. Ceci implique une sortie de la CIPNA, mais interdit également une adhésion à l'OTAN. Par principe, les organismes internationaux à objectif global, tel que l'ONU, sont évidemment exclus de cette volonté de mise à plat.

Du reste, nous privilégierons donc des relations d'égal à égal avec chaque Etat.

Concernant ensuite la manière dont le gouvernement doit traiter ces révélations, je tiens à ce qu'il y ait une exemplarité.

Elle se tourne face à Elias Zimmerman en lui adressant un regard sévère.

Le gouvernement saisira donc la Cour Suprême afin de faire transparaître la vérité. Car il n'y a rien de plus insupportable que le doute. Notamment parce qu'il profite souvent à ceux qui ont tort, ou ont fait preuve d'insincérité.

Merci.

[Elias Zimmerman]

Zimmerman resta stoïque devant les discours du député Karlsson et de la Chancelière Suprême. Il feignit d'ignorer cette dernière lorsqu'elle le regarda avec autorité. C'est dans la difficulté que l'on reconnait ses amis, voir ses alliés politiques. Or, Elias était bien seul dans cet hémicycle. Que foutait-il donc dans cette cage aux lions ? Et dans ce gouvernement chapeauté par une femme qui ne semblait avoir aucune confiance en lui. Ou peut-être est-ce du manque de courage politique ? Qu'importe, il fallait qu'il défende son honneur tout seul. Il se leva, saisit le micro et attendit quelques secondes afin que le silence règne.

Mesdames, Messieurs les députés fédéraux,
Monsieur le député Karlsson,
...
Madame la Chancelière Suprême,

Aux Etats-Unis, la gauche américaine s'évertue à vouloir faire tomber un président démocratiquement élu en agitant le spectre russe. De ce côté-ci de l'Atlantique, on agite le spectre américain. Ces informations sont destinés à me faire tomber, moi et moi seul, car certaines personnes voient d'un très mauvais oeil le fait que je souhaite mettre un terme au CIPNA et normaliser les relations avec les Etats-Unis d'Amérique.

Cette visite a bel et bien eu lieu et je défendrai mon honneur face à ces accusations calomnieuses. Non seulement, je compte déposer une plainte mais je peux vous certifier que je serai blanchi dans cette histoire.

Il lance un regard méprisant en direction de la Chancelière.

J'ose espérer avoir le soutien du gouvernement face à cette odieuse tentative de putsch.

Elias ignora de nouveau la Chancelière.

Je ne me laisserai pas faire.

Il baissa froidement le micro et retourna s'assoir à sa place.

[Julien Citron]

Julien monta à la tribune pour interroger le ministre.

Monsieur le ministre,

Loin de moi l'idée de vous faire un procès sur la base de révélations non authentifiées, ce serait mal placé et indigne.
Comme vous le savez, le projet de sortie du CIPNA a provoqué une levée de bouclier avant même le début des débats au Parlement. Le timing était probablement mal choisi après une visite aux Etats-Unis, si toutefois elle a eu lieu.
Au vu de la situation je me fixe comme ligne de ne pas entrer dans une polémique contre vous qui serait totalement stérile et source de temps perdu considérable. En tant que député je préfère m'inquiéter de la conservation de l'indépendance de la Frôce et je pense que vous avez manqué de pédagogie, ce qui a permis à la situation de s'envenimer.
Je m'interroge donc à ces sujets qui me préoccupent: Quelle doit être selon vous la position de la Frôce vis-à-vis des Etats-Unis et de l'OTAN ? Si vous envisagez un rapprochement, de quelle nature le voyez-vous ?
Et surtout quelle a été la teneur du rendez-vous avec Monsieur Tillerson ? A ma connaissance vous n'avez pas communiqué là-dessus ou très peu. Encore mieux, on attend encore le communiqué que vous nous aviez promis à l'occasion d'une publication sur Pluzin.
Monsieur le Ministre, la question de l'indépendance de la Frôce est un sujet très important en Frôce. Nos concitoyens y sont attachés et je ne veux pas que la sortie du CIPNA soit noyée par une affaire trouble. Prenez les dispositions nécessaires pour dissiper les soupçons puisque vous vous dites innocent mais n'en oubliez pas le projet de sortie du CIPNA qui est à l'heure actuelle une décision floue et incomprise qui mérite encore des explications sérieuses.

Julien lâcha le micro et retourna s'asseoir.

[Elias Zimmerman]

Mesdames et Messieurs les députés fédéraux,
Monsieur le député Citron,

Je tiens à vous remercier de ne pas reprendre les fausses rumeurs circulants sur ma personne ainsi que sur ma visite effectuée à Washington cette semaine. En cela, vous vous montrez plus digne que votre collègue, Monsieur Karlsson.

J'ai déposé une plainte afin que toute la lumière soit faite à ce sujet. Je serais ainsi mis hors de cause, mon honneur sera lavé, ma probité reconnue et les coupables condamnés.

Pour en revenir au sujet initial, à savoir le retrait de la Frôce du CIPNA, je tiens une fois de plus à rappeler devant l'ensemble des députés que notre pays n'aura pas vocation, au cours de cette mandature, à rejoindre l'Organisation du traité de l'Atlantique nord. Je n'ai pas signé pour cette feuille de route, je m'y engagerais. Je suis un homme de parole.
La nature des liens que je souhaite entretenir avec les Etats-Unis d'Amérique et la même que celle que nous pouvons déjà entretenir avec des pays tels que la France, le Royaume-Uni ou encore l'Italie. Une relation paisible, entre deux démocraties libérales, nous permettant de discuter. Je n'ai jamais souhaité que la Frôce devienne le vassal des Etats-Unis ou d'une quelconque autre puissance étrangère.

La Frôce a toujours été une nation indépendante et elle le restera. Notre retrait du CIPNA n'est absolument pas synonyme d'une adhésion à une autre organisation de ce type.

Je crois simplement que l'anti-américanisme primaire de certaines personnes empêche le pays d'avancer depuis trop longtemps. L'Histoire nous montre qu'il faut parfois faire table rase du passé et regarder vers l'avenir.
A l'image de la France et de l'Allemagne qui se sont déchirés plus d'une fois au cours du siècle dernier, j'ai dans l'optique de remettre à plat les relations frôço-américaines.

Une simple remise à plat. Fini le temps des relations "froides". Je tourne la page.

Parler des Etats-Unis et de l'OTAN dans le débat sur le retrait de la Frôce du CIPNA est fallacieux et hors sujet. Il s'agit de mauvais arguments, qui n'ont pour objectif que d'attiser le rejet.

Pendant ce temps, nous ne parlons pas des questions de fond, à savoir : ne serions-nous pas tout aussi indépendant en dehors de cette organisation ? Cette organisation est-elle uniquement représentée par des pays non-alignés ? N'y a t-il pas au sein de cette organisation des pays mis au banc de la communauté internationale qui trouvent là une raison d'exister et d'être reconnus ?

Pensez aussi à tous ces autres pays, qui ne sont ni membres du CIPNA, ni même d'ailleurs de l'OTAN. Sont-ils pour autant vassaux d'une autre puissance étrangère ? Posez-vous la question.

Quant à ma rencontre avec le secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson, elle a durée 45 minutes. Il s'agissait d'une première prise de contact. D'une rencontre historique au vu de nos histoires respectives. Rien de plus.
Nous avons abordés ensemble la question de la lutte contre le terrorisme ainsi que la situation en Syrie. Je lui ai fait part également du fait que la Frôce aller fermer ses bases militaires à l'étranger, à l'exception de celle en Syrie justement, au Mali et en Afghanistan. Nous avons ensuite abordé d'autres sujets, comme les tensions avec la Corée du Nord. J'ai également expliqué à Monsieur Tillerson que je souhaitais normaliser les relations entre nos deux pays. Je lui ai même expliqué que la Frôce ne rejoindrait pas l'OTAN, figurez-vous.
Bref, notre échange fut constructif et amical. Il a réellement apprécié le fait de pouvoir ENFIN rencontrer un représentant de la Frôce.

Monsieur le député Citron, Mesdames et Messieurs les députés fédéraux, j'espère avoir pu vous éclairer davantage sur mes intentions en matière de politique étrangère.

Je vous remercie.

[Julien Citron]

Après les dernières paroles du ministre, Julien lui lança un regard et hocha la tête pour lui montrer qu'il jugeait la réponse satisfaisante.

[Karl Lacroix-Hanke]

Mesdames, Messieurs les Députés,
Mesdames, Messieurs les Ministres,

Ma question s'adresse à Monsieur Zimmerman.

Monsieur le Ministre, il ne vous a pas échappé que le Vénézuéla traverse une période sombre de son histoire.
La Frôce entretient de bonnes relations avec ce pays et c'est au nom de celles-ci que je m'exprime.

Le drame terrible que sont en train de vivre des milliers d'innocents ne doit pas nous laisser sans voix. Il doit au contraire nous faire réagir. En tant qu'humaniste, je ne peux supporter que des innocents soient assassinés, violentés, parce qu'ils défendent leur libertés fondamentales, le principe même de leur démocratie.

Aussi, Monsieur le Ministre, ma question sera simple. Quelle sera la position diplomatique de la Frôce sur ce dossier et quelles mesures envisagez-vous pour venir en aide aux martyrs vénézuéliens ?

Je vous remercie.

[Elias Zimmerman]

Monsieur Lacroix-Hanke,

J'ai suivi de près ce weekend la situation au Venezuela. Je partage votre peine et votre colère.

Le peuple vénézuélien défend la démocratie, la liberté et l'Etat de droit. Leurs actions courageuses continuent pourtant d'être ignorées par cet apprenti dictateur Nicolas Maduro. Pire encore, elles sont réprimées violemment et de nombreuses victimes sont à déplorer.

Les élections illégitimes d’hier confirment que Maduro est un dictateur qui méprise la volonté du peuple vénézuélien.

Dès demain, je m'entretiendrai avec la Chancelière Suprême afin d'envisager des sanctions économiques fortes et rapides.

Je vous remercie.

[Louise Hermont]

Monsieur le Président de l'Assemblée Fédérale,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Chers collègues

Ma question s'adresse à Monsieur Zimmerman.

Avant toute chose, même si nous n'avons pas le même positionnement en matière de diplomatie, notamment en ce qui concerne votre première visite aux Etats-Unis et votre proposition de retirer notre pays de la CIPNA, je souhaitais vous apporter un soutien dans l'affaire qui vous concerne actuellement.

Vous avez donc rencontré le Secrétaire d'Etat américain, il y a quelques jours. De cette rencontre, est sorti un communiqué de presse. C'est de ce dernier que je souhaite parler ce soir.
Dans cette courte déclaration, vous avez évoqué des échanges sur la question du terrorisme. Vous le savez, le monde actuel est secoué par de nombreuses attaques, du fait du groupe islamique Daesh. Certes moins présents en Syrie et en Irak, il dispose toujours d'un territoire et de ressources. Quelle place souhaite prendre la Frôce dans la lutte contre cette organisation ? Envisagez-vous des interventions militaires de notre pays ?
Vous avez également annoncé la fin de certaines bases militaires à l'étranger. Dans un contexte de terrorisme, cette décision peut être difficile à comprendre. Comment avez-vous décidé de la suppression de ces bases ? Ne pensez-vous pas que cela pourrait causer des torts à la sécurité des Frôceux de l'étranger ? Envisagez-vous de mettre en place de nouvelles bases en remplacement de celles supprimées ?

Je vous remercie