Mosquée du Levant

[Nino Martinez]

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Une délégation de l'église Orthodoxe, se trouvait sur le coté proche de l'Imam, et écoutait religieusement, les différentes interventions

[Louis Barthélémy]

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Louis avait bousculé son agenda pour venir à Samarcande témoigner son soutien à la communauté musulmane et à son ami Nino.
Louis était très touché par les discours qu’il venait d’entendre. Il s’avança à son tour, d’un pas lent, pour prendre la parole.

Monsieur le Maire, cher Nino,
Monsieur l’Imam de Samarcande,
Messieurs les représentants des cultes,
Mesdames et Messieurs,

Par un tel acte, ses auteurs croient pouvoir semer la haine et le désordre chez les musulmans de Frôce et dans notre société. Nous sommes réunis aujourd’hui pour leur montrer que ce qui nous uni est plus fort que ce qui pourrait nous diviser. Soyez fiers de l’image que vous donnez à la Frôce et au monde.

J’en appelle au discernement de chacun : ayez une exigence de vérité ! La peur nait de ce qu’on ne maîtrise pas, de ce qu’on ne connait pas. Il vous faut, à chaque instant, faire cet effort de compréhension pour appréhender ce que vous ne connaissez pas. Ne tombez pas dans le piège que certains veulent vous tendre car comme disait Averroès : "L'ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence."

Je vous remercie.

[Nino Martinez]

L'Imam s’avança prit Louis dans ses bras et s'exclama :


- C'est grâce à des gens comme vous Louis et comme vous tous chers amis que nous viendrons à bout de l’obscurantisme ! Qu'il soit Catholique ou même musulman, je mène se combat contre l'obscurantisme et pour une modernité universelle de la religion. Merci Monsieur Barthélemy votre cœur est aussi grand qu'un désert, mais aussi généreux qu'un oasis naissant .

Mon ami que dieu vous bénisse

L'Imam était très touché .

[Louis Barthélémy]

Louis était très ému par le geste et les paroles de l'Imam

Soyez en assuré, je serai toujours à vos côtés pour expliquer et mettre des mots sur de tels actes. Au-delà des religions, ce qui nous rassemble c'est notre idéal de paix.

Louis serra encore une fois la main de l'Imam puis se dirigea vers Nino pour lui témoigner tout son soutien.

[Nino Martinez]

Nino Martinez pris son ami dans les bras, avec une grande affection.

- Merci d'être là mon ami, merci de soutenir notre communauté musulmane. Tu es un grand homme de valeur et je suis ravi de te compter parmi mes amis, ravi que tu témoigne de l'importance pour un acte si odieux ! Tu es le bienvenue ici quand tu le souhaite .

Nino versa une larme en relâchant son ami

[Claude Morvan]

Le problème avec les parachutages, c'est qu'on a du mal à connaître toutes les villes de sa province. En l'occurrence, Claude n'avait pas compris pourquoi tout le monde lui parlait de cette affaire depuis tôt ce matin jusqu'à ce qu'il observe une carte de Frôce. Et merde.
Morvan sauta dans sa 508 de fonction, précédée de deux motards de la police et suivie d'un Renault Espace rempli de policiers.

Le temps de passer par un restaurant routier et Morvan arriva sur place. Le chauffeur activa le klaxon "cucaracha", Claude lui fit remarquer que ça n'était pas très à-propos. En descendant, le gouverneur de Tyrsénie pesta intérieurement en voyant le monde qu'il y avait. Des popes, des rabbins, des curés, des imams, des gens en boubous, un vrai téléfilm du service public audiovisuel.

Claude alla serrer la main à Nino, qui s'avançait pour l'accueillir, et lui témoigna à voix basse de son soutien. Puis, il s'avança vers les caméras.

- Cet acte odieux nous montre que, dans le combat contre le racisme et l'intolérance, rien n'est jamais gagné. En tant que gouverneur, je n'accepterai jamais un tel climat qui discrimine une communauté.
J'ai lancé les meilleurs services vétérinaires sur la question, le cochon sera tracé jusqu'à la porcherie à laquelle il appartient. Nos forces de sécurité mènent l'enquête. J'en profite pour annoncer qu'un audit sur le gaspillage alimentaire dans notre province sera lancé dès le mois prochain. Je vous remercie.

[Nino Martinez]

Nino s’avança vers le Gouverneur, lui serra chaleureusement la main. Il ne pouvait rester et devait repartir, l'agenda du gouverneur était serré.


- Le gaspillage alimentaire c'était un peu limite Monsieur le gouverneur, mais merci d'être venu témoigner de votre soutien, j’espère que c'était sincère. Merci infiniment en tout cas de vous être déplacé.


Nino Martinez vit le gouverneur s'éloigner, il le regarda songeur et espérer au plus profond de son cœur, que son indignation n'était pas feinte .

[Julien Citron]

Julien était un peu confus en voyant tout ce personnel religieux. Il n'était pas très croyant lui-même et essaya de réprimer vivement une pensée qui frisait le blasphème: "Tous ces gens en tenue religieuse, on dirait vraiment un carnaval de mardi gras".
Il ne s'attendait pas à voir un tel monde et quelque part ça le mit un peu mal à l'aise. Tout cela lui semblait un peu disproportionné mais il le garda pour lui.
Lorsque le Gouverneur Claude Morvan termina son intervention, un silence de mort régna. Tout le monde se regardait et certains avaient du mal à croire ce qu'il venait de dire.
Julien se retourna et essaya de retenir son rire. Malgré tout le respect qu'il avait pour Nino et les communautés religieuses, il considérait que cette cérémonie avait perdu un peu de sa crédibilité. Il se redressa alors et essaya de ne rien laisser paraître sur son visage en gardant une expression neutre.

[Nino Martinez]

Nino Martinez se tourna vers Julien, il vit son ami réprimer un rire. Il se pencha vers lui et lui dit

- Mon ami, je comprends que ça vous déstabilise un peu tout cela, mais vous savez je n'ai pas invité toutes ces personnes, elles ont voulu venir d'elles même. De plus Julien, le climat est tellement délétère face au racisme, qu'il est bien de montrer un peuple uni. Ça peut paraître exagéré pour une tête de cochon, mais le symbole est lourd de sens. Aujourd'hui un cochon, que se passera t il demain?
L'assassinat de l'Imam, la molestation du rabbin? Le saccage d'un cimetière confessionnel?

Il y a des temps fort en politique et cela en est un . Je sais que ça fait surement rire beaucoup comme peut être toi, mais je ne veux pas prendre à la légère ce genre d'acte. Un seul communiqué, une enquête et un arrêté municipal? Et après?

Il faut répondre au symbole par le symbole crois moi. Tu sais la Shoah à commencer par des personnes disant que les juifs avaient de l'argent, le pouvoir, puis on les a stigmatisé en les moquant gaiement, et au fur et à mesure cela glissa vers l'extermination massive. Je ne dis pas que c'est ce qui va se produire, mais il faut être vigilent. Tu as entendu le rabbin...

Il y a un soucis en Frôce, le racisme quotidien et normalisé gangrene notre société alors il faut y mettre un terme et plus on est nombreux à le faire mieux c'est.

Nino posa sa main sur l'épaule de son ami et lui sourit

[Julien Citron]

Julien avait visiblement échoué à retenir son rire. Il écouta attentivement Nino puis répondit d'un ton bas en veillant à ne pas être trop entendu par d'autres:

Il faut en effet protéger les minorités mais sans tomber dans la béatitude non plus. En cas d'attentat les conservateurs vont nous tomber dessus et pointer notre soi-disant complaisance avec les islamistes. En cas d'évènement de ce genre crois-moi que l'UPP devra condamner fermement à la millième près avant qu'on nous reproche notre "silence complice". Voilà ce qui me préoccupe, tout ce cirque, et désolé pour le mot, va nous revenir à la figure un jour. Je ne sous-estime pas les conséquences que cela aurait sur l'opinion. Il n'en reste pas moins que nous n'avons rien à nous reprocher, juste veiller à ne pas en faire trop, voilà.

Le député se tut en attendant la réaction du maire.