[Hebdo] Libertés

En version numérique ou papier, les journaux frôceux ont encore un bel avenir devant eux. Les kiosques sont toujours aussi nombreux.


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Beatriz García
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Libertés est un journal hebdomadaire d'inspiration libérale et libertarienne. Il a été créé en 88 par Spiro Aragón Espinoza et son siège est basé à San Juán, en Septimanie. La directrice de la rédaction actuelle est Beatríz Garcia.

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Beatriz García
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La lutte contre l'État autoritaire plus forte que les clivages !


La coupe est à moitié pleine pour les Libéraux et Libertariens de conviction. D'un côté, l'alliance inattendue et très audacieuse entre le RPL et le MARR - que tout oppose sur le plan économique et social - a permis de débarrasser la Frôce de l'oligarchie bureaucrate et autoritaire, mais d'un autre côté, la marge de manœuvre du RPL au gouvernement sera réduite.

Les partis institutionnels victimes de dégagisme

Personne ne les attendait en pareille position. Si, une semaine avant le scrutin, on avait dit à n'importe quel Libéral ou Libertarien convaincu qu'Alba Vittorini et son équipe allaient caracoler en tête des élections fédérales dimanche soir, peu l'auraient cru. Les médias institutionnels avaient pourtant préparé le terrain pour éviter que des mouvements politiques hors des clous de l'institution centralisée puissent l'emporter. C'était sans compter sur le pragmatisme des Frôceux qui ont logiquement sanctionné une classe politique qui, depuis plusieurs décennies, porte atteinte aux libertés individuelles et se distingue avant tout par son autorité excessive.

Si la victoire du RPL est une satisfaction évidente pour tout citoyen attaché à ses libertés fondamentales, il est donc aussi la conséquence d'une forme de dégagisme. Si l'on additionne les scores du RPL, de la CUL et du MARR, on arrive à plus de 30%. Un tiers des Frôceux ont alors exprimé leur rejet de la classe politique traditionnelle en optant pour des partis qui remettent explicitement en cause le mode de gouvernance du pays.

Un rejet massif du nationalisme

Les élections générales qui viennent de se dérouler se sont également illustrées par le fort déclin des nationalismes. L'ARP réalise un piteux score qu'il serait même indécent de rappeler, tandis que la LISP n'obtient que 11% des suffrages alors qu'un sondage publié quelques jours avant le scrutin lui promettait près de 20%.

Nous ne pouvons que nous réjouir de cette humiliation des nationalismes. Le nationalisme est une insulte à la raison. Ceux qui ont besoin d’une « identité nationale » pour vivre font la preuve de leur vide intérieur et sont victimes d’une dépersonnalisation qu’ils prétendent dissimuler sous une prétendue loyauté à une fiction creuse, mais liberticide. L'exemple de l'attitude lamentable ces derniers de Kévin Léonard, cadre de l'ARP, en est une preuve concrète : la coquille sonne creux. Du côté de la LISP, ce n'est guère mieux : Claude Morvan, responsable de ce parti qui se revendique nationaliste, a entraîné la déliquescence de ce dernier en choisissant de soutenir l'indépendantiste Fanilo Nomenjanahary à Antsiranana, s'attirant les foudres de nombreux militants du parti.

« L’homme qui préfère son pays avant toute autre autre chose présente le même état d’esprit que celui qui délègue tous ses droits à l’État », disait Lord Acton...

Une gauche institutionnelle trop faible pour exister

D'aucuns à l'UPP se voyaient déjà sur le trône avant d'avoir été couronnés. La suffisance qu'a montré le parti socialiste durant la totalité de la campagne a certainement pulvérisé les chances du parti, à qui on promettait une lutte pour la victoire, de s'imposer dimanche soir. Les débats menés par l'UPP ont été catastrophiques : ses intervenants ont en effet davantage occupé leur temps à démontrer une hystérie antilibérale à l'égard du RPL plutôt qu'à tenter de justifier leurs propres idées.

Le fait qu'un parti se revendiquant socialiste puisse encore exister de nos jours doit de toute manière être considéré comme choquant, comme un outrage à la raison et au bon sens, comme une anomalie historique vouée à disparaître tôt ou tard dans toute société. Finalement, Léo Dowranl et ses congénères ont essentiellement occupé un rôle de calculateurs, espérant secrètement pouvoir participer au rapt de la majorité parlementaire au nez et à la barbe du RPL en misant tout sur une alliance avec le MARR et la CUL... Qui dans un même temps, négociaient avec succès leur collaboration avec les Libertariens. Ils n'ont pas vraiment le nez creux, les Socialistes de l'UPP...

Une majorité de circonstance, mais demeurant instable

Qu'on se le dise franchement : on aurait bien évidemment aimé voir le RPL et la CUL gouverner sans s'accompagner des Communistes du MARR. Mais cette coalition s'inscrit avant tout dans une volonté de démanteler l'État absolu et la centralisation prônés par l'ensemble des autres partis. Le RPL a fait le choix du MARR plutôt que celui de l'ADF car ce dernier est l'essence-même de la bureaucratie régalienne en Frôce. Si certains veulent présenter le nouveau gouvernement comme une alliance contre-nature, c'est justement car cette dernière conteste la nature que tous les partis institutionnels ont en commun : l'amour d'un État intrusif, excessif et autoritaire.

Quoi qu'il en soit, Alba Vittorini aura fort à faire. Si cette dernière n'a visiblement pas rencontré trop de difficultés à dresser une feuille de route commune avec la CUL et le MARR, il lui faudra redoubler de vigilance. Le MARR pourrait en effet profiter de son exposition médiatique pour se renforcer et, dans le dos du RPL, fomenter une prochaine alliance avec l'UPP et la CUL en vue des prochaines élections générales...

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L’interview de la semaine
Eduardo Belfort, président du Parti Libéral-Conservateur


1. Bonjour Monsieur Belfort. Vous avez créé le Parti Libéral-Conservateur après avoir fait une visite éclair au MPD. Cela signifie-t-il que, finalement, vous seriez davantage libéral que conservateur ?

Absolument pas. Cela signifie plutôt que le MPD est un parti conservateur qui ne fera finalement pas sa mue libérale-conservatrice. Une grande majorité des membres du MPD sont des conservateurs plutôt interventionnistes en matière d’économie. Ils n’ont finalement pas souhaité le changement que l’on m’avait annoncé. J’ai donc, en toute amitié, quitté ce mouvement afin de revenir sur mon idée initiale, à savoir la création d’un parti mariant clairement la défense du libéralisme économique aux convictions sociétales conservatrices.

2. D'aucuns en Frôce considèrent le libéral-conservatisme comme antinomique. Comment allez-vous faire pour conjuguer philosophie libérale, basée sur le Droit Naturel, et morale religieuse et sécuritaire ?

Je me définirais comme un conservateur, au sens anglais et américain du terme. Or le « conservatism » est le complément logique du libéralisme classique.

La plupart des partis politiques de Droite en Occident sont libéraux et conservateurs. Nous aussi en Frôce, avons eu par le passé une droite libérale-conservatrice sous l'impulsion d'hommes tels que Jean-Baptiste Marshall ou quelques années plus tard, Paul Marshall.

Le PLC est en faveur du développement d'une économie libérale et nous militons pour une réduction drastique du rôle de l'Etat dans le domaine. Nous pensons en effet qu’une économie ne peut fonctionner que si elle est dénuée de l'entrave d'un Etat dangereusement omniprésent.

Cela n’enlève pas le fait que nous sommes soucieux de défendre l'histoire, le patrimoine et l'héritage frôceux. Nous militons également pour le respect et la promotion des valeurs religieuses judéo-chrétiennes qui ont modelées et cimentées la Frôce.
Les questions de Défense, les implications de l’économie planétarisée, l’existence du totalitarisme, du fanatisme et du terrorisme islamique, sont pour nous des sujets primordiaux. C’est la raison pour laquelle nous n’adhérons pas à l’utopie libertarienne. Nous sommes des libéraux de bon sens.

3. Les dernières élections générales se sont soldées par une alliance inédite entre Collectivistes et Libéraux. Pensez-vous qu'une telle coalition est vouée à l'échec, ou qu'au contraire il est possible d'outrepasser les clivages idéologiques dans l'intérêt des citoyens ?

Je tiens à vous corriger. Il s’agit d’une alliance entre des libertariens/libertaires et des socialo-communistes. Le RPL a mis totalement de côté les questions économiques pour rendre possible cette alliance gouvernementale. Ce qui est terrible puisque qu’il n’y a que dans ce domaine que les libertariens sont raisonnables. Pour le reste, le RPL, le MARR et la CUL sont main dans la main pour mener une politique sociétale libérale dévastatrice.

Nous allons subir les foudres de l’utopisme libertarien combiné à l’aveuglement idéologique des gauchistes : une immigration de masse, l’abandon des frontières, l’islamisation galopante, la montée en puissance de l’islamisme radical, le risque terroriste toujours plus fort, la destruction de la famille, etc. J’ai le sentiment que sur ces sujets, cette coalition inédite trouve un terrain d’entente, et c’est ce qui m’inquiète le plus.

S’ils se concentrent sur ces questions, leur coalition tiendra, oui. Mais aucun clivage idéologique n’aura été outrepassé dans l’histoire car toutes les questions qui fâchent ont été, telle la poussière, caché sous le tapis.

4. Milton Friedman prétendait qu'un véritable Conservateur, "c’est quelqu’un qui vous explique que le gouvernement ne marche pas". Le PLC sera-t-il capable de gouverner ou se cantonnera-t-il à une telle posture contestatrice ?

Si des libertariens arrivent à gouverner, je pense que des libéraux-conservateurs en seront tout aussi capables, si ce n’est plus.

S’il y a bien un domaine dans lequel l’intervention gouvernementale est inefficace et nuisible, c’est dans celui de l’économie. Pour le reste, en tant que « Conservateur » au sens anglais et américain du terme, nous sommes pour un gouvernement plus resserré, moins gourmand et plus efficace. Il l’est d’ailleurs, efficace, quand il défend la propriété, la famille, les valeurs occidentales/judéo-chrétiennes, lorsqu’il garantit la liberté d'entreprendre, maîtrise les dépenses publiques, baisse les prélèvements, maîtrise l'immigration, etc.

Nous ne sommes donc pas des contestataires mais des hommes et des femmes de convictions, prêt à mettre en marche une véritable révolution libérale-conservatrice.

5. Le PLC que vous venez de créer se situe à mi-chemin entre le très libéral RPL et le très conservateur MPD. Souhaitez-vous, à l'instar des Écologistes à gauche, faire de votre parti une jonction entre les différentes tendances de la droite pour aboutir finalement à une coalition ?

Nous sommes dans un système politique où nous ne pouvons que rarement nous passer d’une coalition pour gouverner et mettre en œuvre nos solutions. Nous n’avons pas pour vocation première à être un parti faisant la jonction entre telle ou telle formation politique mais si, un jour, aux lendemains d’une élection, nous pouvons nous entendre sur un programme commun avec les libertariens sur les questions économiques et/ou avec les conservateurs du MPD sur les questions sociétales, alors oui, nous travaillerons ensemble.

Le Parti Libéral-Conservateur se propose de compléter sensiblement l'offre politique à Droite, en développant une pensée originale, claire et précise mais nous aspirons à travailler en totale complémentarité avec les autres forces politiques de Droite.

6. Sur le plan personnel, quelles sont vos ambitions à moyen et long terme ?

Mon ambition première est de faire du Parti Libéral-Conservateur, le premier parti de Frôce aux prochaines élections générales. Nous y travaillons dès à présent en interne en préparant nos futurs statuts, notre charte mais aussi en organisation notre Congrès fondateur qui se tiendra à Aspen le mardi 1er août.

A terme, notre objectif, mon objectif, est de gouverner la Frôce au plus vite afin de mener les nombreuses réformes, plus que nécessaires

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Beatriz García
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L’interview contre-courant la semaine
Anaïs Bérenger, cadre du MARR


1. Madame Bérenger bonjour. Votre parti d'appartenance, le MARR, a subjugué la Frôce entière en acceptant de collaborer avec le RPL. Selon vous, une telle alliance est-elle viable sur le long terme ou prendra-t-elle fin naturellement dès l'aboutissement du mandat actuel ?

La configuration actuelle de nos institutions fédérales ainsi que le mode de scrutin pour en désigner les élus permet justement de former ce genre d'alliances inédites et atypiques. L'avantage qu'il y a, c'est que cela permet à des frôceux aux convictions radicalement différentes de mettre leurs différences de côté et de s'entendre sur un feuille de route commune. Le fédéralisme allié à la proportionnelle a pour avantage de laisser toutes les convictions avoir la chance de pouvoir un jour accéder aux plus hauts postes.

Le camarade Mats Maessen est ministre de la Justice et des Renseignements dans un gouvernement impérial. La symbolique est forte, certes, mais je ne lis pas dans les boules de cristal, je ne saurais donc vous dire si une alliance telle que celle en cours est viable à terme.

2. Beaucoup vous attribuent le leadership de la tendance gauche du MARR, inflexible d'un point de vue idéologique. Comment pensez-vous pouvoir conjuguer philosophie communiste et enjeux sociétaux et économiques de notre époque ?

La chute de l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques en 1991 a rendu orphelins tous les communistes du monde entier, parce qu'ils ont perdu une béquille et une mère patrie qui donnait l'exemple et soutenait tous les combats révolutionnaires et d'émancipation aux quatre coins de la planète. Et je vous rassure, je ne suis pas nostalgique : les communistes ont été les premiers à critiquer la déviation bureaucratique et la corruption endémique du système soviétique. L'idée à l'origine était excellente, mais elle a été travestie par des luttes de pouvoir motivées uniquement par la volonté de domination d'une nomenklatura parvenue et opportuniste.

Le communisme est plus que jamais au cœur des enjeux sociétaux et économiques de notre contemporanéité. Nous vivons dans un monde où le grand capital, fier du succès de la forme ultime impérialiste qu'il a prise et après avoir rendu dérisoire les principes communistes grâce à une propagande amalgamant Marx et les dictatures que je qualifierais de "capitalistes d'Etat", déploie plus que jamais son arrogance en imposant partout la domination d'une élite technocratique adepte du pantouflage qui ne se soucie que de ses intérêts de classe. Le XXe siècle a eu au moins le mérite de freiner les capitalistes dans leur soif de plus-value en les contraignant au partage des richesses afin d'éviter la prise généralisée du pouvoir par les communistes. A l'heure actuelle, nous nageons dans l'inconnu et il est plus qu'urgent que se mobilisent les forces de progrès pour rappeler leur présence et leur détermination dans le cadre du rapport de force social.

3. Durant la dernière campagne, certains de vos opposants ont régulièrement qualifié le MARR de collectiviste. Êtes-vous d'accord avec cette définition de votre engagement ? Quelle est votre perception du libéralisme ?

Je ne suis pas collectiviste. Si je reprendrais volontiers à mon compte l'expression "de chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins ", je respecte l'idée de la propriété privée qui ne lèse personne et qui n'est pas la conséquence d'un enrichissement sans cause. Pour faire simple, l'idéal archétypal du marché de la production doit selon moi répondre à la nécessité absolue de gratifier ceux dont la force de travail est le principal vecteur de la production. Un ouvrier doit être payé beaucoup plus qu'un cadre de bureau, c'est d'une évidence... Vous comprenez donc que c'est toute la hiérarchie de la valeur travail qu'il est urgent de bouleverser complètement.

Le libéralisme est pour moi un mensonge. Au prétexte de vouloir émanciper l'individu, le libéralisme n'est en réalité que l'instrument du grand capital pour asseoir sa domination sur le reste de la société. C'est le bras idéologique et la propagande des élites économiques pour justifier leur légitimité à détenir le capital alors qu'ils l'ont dans la plupart des cas hérité (si l'on évoque les revenus les plus hauts par exemple).


4. La majorité des Libéraux considèrent que le communisme porte en lui les gènes de la pauvreté et de l’usage de la violence. Mao, Staline ou encore Chavez sont associés au communisme. Cela signifie-t-il que le MARR, qui se revendique de cette idéologie, cautionne les régimes autoritaires et liberticides ?

Un peu de respect pour le comandante Chavez ! Je commence par lui en raison du caractère récent de la révolution bolivarienne, bien qu'elle soit au moment où je vous parle, sujette à l'ingérence des services de renseignement étatsuniens dont l'unique objectif est d'éviter que l'émancipation tentée du peuple vénézuélien soit un échec cuisant, histoire de ne pas susciter la contagion...

En 2002, une tentative de coup d'Etat eut lieu à Caracas qui permit à la droite de prendre éhontément le pouvoir à la surprise générale. Le peuple, d'abord sonné, s'est réveillé en masse pour soutenir leur président démocratiquement élu en prenant la rue et sortant les casseroles. Le Comandante a eu une politique sociale novatrice, sans compter l'éducation populaire où dans les bidonvilles certains produits contenaient sur l'emballage des articles de la Constitution bolivarienne. Chavez n'était pas un dictateur, c'était un homme du Peuple, aimé par le Peuple.

Concernant le camarade Staline, il a vécu dans un contexte global et local particulier. La Russie tsariste finissante donnait lieu à des conditions de vie rudes où la violence était banalisée. Esclave de son temps et malgré ses ambitions de progrès, il suivit le pas de ses prédécesseurs pour conserver le pouvoir en effectuant des purges politiques régulières et en instaurant un climat de Terreur. Pour autant, le petit père des peuples a industrialisé l'URSS et la planification engagée par la nouvelle politique économique (NEP) a été un succès qui a conduit l'Union Soviétique vers la modernisation de son économie, alors qu'elle était principalement paysanne et agropastorale à la fin du règne impérial. La chute de l'URSS a été d'abord la chute du PCUS (le parti communiste). La chute du PCUS a été d'abord la déliquescence et le manque de loyauté des nouvelles élites opportunistes et clientélistes. Les choses sont plus compliquées que ce qu'elles paraissent être.

Enfin, concernant le camarade Mao Tse-Tung, si je devais en faire l'historique, je devrais paraphraser mon analyse du régime du camarade Staline avec bien entendu toutes les particularités de la Chine. Inutile.

5. Vous êtes un peu le feu follet du MARR. Votre intervention très remarquée lors du Congrès des Écologistes à l'encontre de l'extrême-droite vous a particulièrement distinguée. Sur le long terme, allez-vous maintenir cette posture de porte-voix des grandes idées de votre parti, ou aspirez-vous à occuper un rôle plus important politiquement ?

Je suis déterminée à conduire le MARR au pouvoir. Ce qu'ignorent bon nombre de politiciens véreux trop confiants, c'est que je fais partie de cette nouvelle frange communiste de la population qui ne fait pas que rêver ou haranguer les foules. Je fais partie de cette frange qui en a marre d'être condamnée à la marginalité et qui compte réellement prendre le pouvoir. Et ainsi, tirer un trait définitif sur le compromis bourgeois.

Je respecte la discipline de parti, par conséquent j'agirai en toute logique dans le cadre fixé par la ligne de ce dernier, mais le jour viendra où la gauche ne se contentera pas seulement de rêver en congrès. Le jour viendra où elle devra appliquer franchement des mesures totales visant à arracher au capital sa prééminence actuelle. Avec ou sans le consentement de l'Imperator. S'il consent, alors nous nous contenterons de laisser à son rôle symbolique de chef d'Etat. S'il ne consent pas à suivre la volonté des masses, alors il devra en assumer toutes les conséquences.

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L’interview de la semaine
Esther Mas-Bertrand, membre du Rassemblement Pour la Liberté


1. Madame Mas-Bertrand, vous êtes un nouveau visage dans la politique frôceuse. Pourquoi vous être engagée au sein du Rassemblement Pour la Liberté ?

Tout est parti d'un malentendu. Alors que j'avais rejoint la direction de la section immobilier de Bertrand Asset Management, un collègue de bureau m'avait parlé de la carrière de mon défunt paternel François Bertrand. J'ai répondu à ses questions comme je l'ai toujours fait dans ces moments et je me suis très vite aperçue que ce collègue confondait le parcours du président Bertrand avec les positions que je pouvais prendre. J'ai tenté d'expliquer que malgré tout le respect que j'ai pour sa carrière, je ne suis pas d'accord avec tout et que je ne votais pas ADF.

Ensuite ce sont mes enfants qui s'y sont mis, voulant que je partage avec eux l'histoire du nom dont ils ont hérité, surtout mon fils François.
Puis l'idée m'est venue, avec l'adoption de la nouvelle Constitution de m'engager en politique. C'est la liberté dont je bénéficiais sur le plan professionnel de gérer mon temps comme je le voulais et en toute indépendance qui m'a convaincue de franchir le pas. J'ai donc pris ma plume, rédigé une lettre de motivation à l'adresse du siège social du RPL et me voilà députée fédérale avec toute la responsabilité que ça implique !

2. Les Libertariens aiment à se considérer comme "libéraux", ce que les Libéraux revendiqués contestent souvent. Pour vous, qu'est-ce qui distingue essentiellement ces deux courants de pensée qui composent le RPL ?

C'est un vrai débat doctrinaire.

Le libertarianisme a une vocation beaucoup plus philosophique que le libéralisme bien que certains considèrent qu'il est un des courants de pensée de ce même libéralisme. Selon moi, la réflexion philosophique libertarienne place au centre le principe d'inviolabilité de la personne humaine ainsi que ses droits inaliénables à interagir avec autrui en s'accordant sur une règle fondamentale : toute contrainte pour imposer une conduite particulière est vécue comme une faute grave ainsi qu'un frein à l'émancipation complète de l'individu.

Cela vaut pour les choix d'un individu à titre privé, professionnel ou social tant que ces choix ne perturbent pas le champs d'expression de la liberté des autres. Il y a beaucoup d'humanisme dans cette idéologie que l'on réduit souvent à la défense absolue de la propriété privée, bien qu'il y ait du vrai dans l'idée telle qu'elle est préconçue. En effet, ce qui est à moi n'est pas à vous et ce qui à vous n'est pas à moi. Et pour continuer la démonstration : ce qui est à vous peut m'être transmis dans le cadre d'une transaction volontaire et réciproquement.

Quant au libéralisme, il s'agit surtout de la conception classique de la démocratie libérale issue de la culture occidentale. Les Etats du continent européen par exemple sont des démocraties libérales avec toutes les imperfections que cette notion comporte dans sa pratique. Il y a l'Etat et le marché qu'il régule sans s'ingérer abusivement, tout en maintenant un système d'oppression fiscale ; il suffit de voir la multiplication des taxes bidons et l'impôt sur le revenu qui au départ était destiné à rester provisoire pour financer la guerre).

3. Le libertarianisme est une philosophie complexe basée sur de nombreuses formes de pensée. Vous sentez-vous plus proche de l'anarcho-capitalisme ou du minarchisme ?

Ni l'un ni l'autre. L'existence de l'Etat est pour moi un mal nécessaire et n'a rien de différent dans ses attributs que toute autre organisation sociale (entreprise, association etc.), son seul crédit est d'être une organisation sociale dont les actionnaires propriétaires sont tous les citoyens de leur naissance à leur décès. Là où je trouve excessive la critique anarcho-capitaliste c'est lorsqu'elle ne fait aucune différence entre la criminalité organisée et l'Etat qui il est vrai ont tous deux une base armée, établissent des contraintes et exercent une forme de racket (l'impôt). Le risque de l'anarcho-capitalisme est justement de guérir le mal par le mal, en définissant l'anomie comme règle et la loi du plus fort sans régulation d'un arbitre au dessus de la mêlée qui soit légitime parce que désigné par toutes les parties.

C'est très abstrait je le reconnais, mais pour être plus concrète, l'Etat a justement le mérite d'assurer le cadre de la liberté individuelle pour peu que ceux qui en ont l'exercice sont sensibles à cette vertu et veillent à ne pas la réprimer.

4. Qu'est-ce qui, pour vous, a fait le succès du RPL lors des dernières élections générales ? La prise de position idéologique du parti tranchait littéralement avec celle des autres, l'embourbant pourtant dans un certain isoloir politique...

Je vous retourne la question, qu'est-ce qui a fait l'échec (relatif) des partis traditionnels ? C'est justement leur rigidité. L'exemple évoqué par vos confrères de l'Indépendant la Souricière est révélateur à plus d'un titre. Je ne sais pas ce qui s'est passé au LISP ni si les propos rapportés par Alessandra Ansaldi sont vrais, une chose est certaine : il y a un malaise et le cadre et classique formaté du fonctionnement des partis politiques est propice à la récurrence de ce genre de malaise. A trop forcer le couvercle, on finit par faire exploser le désir naturel de l'individu à se définir selon ses propres règles et non selon celles de la ligne fixée par le groupe. Même si parfois le collectif a besoin de l'avis majoritaire pour prendre une décision qui l'engage.

Ce que les frôceux ont découvert et apprécié chez nous, c'est que nous étions tout aussi authentique que l'Alternative Démocrate Libertarienne qui existait auparavant et dont nous revendiquons la filiation, avec toutefois un spectre d'adhérents aux convictions plus larges que le simple libertarianisme. Le RPL est avant tout le parti des amoureux de la liberté et il a su convaincre parce que les frôceux sont épris de liberté, c'est d'ailleurs inscrit dans notre devise nationale.

5. Comment percevez-vous la coalition entre Communistes et Libéraux, que beaucoup considèrent comme "contre-nature" ?

Au départ j'étais favorable à une alliance avec l'ADF mais cette forme de coalition a le mérite d'envoyer un message fort et un beau symbole d'unité nationale, malgré la disparité idéologique des provinces. Le cadre fédéral nous permet, et c'est inédit, de considérer que cela est possible sans que ni les communistes ni les libéraux ne renient leurs convictions.

A ce propos j'ai entendu beaucoup de sottises circuler et c'est sans doute le résultat d'une méconnaissance profonde du nouveau système.
Les risques que cela ne dure pas existent et on ne peut éviter le sort tragique qui nous est prédit que par la volonté des membres de la coalition à faire en sorte que ce symbole d'exception perdure. Au RPL on n'aura aucun mal à maintenir l'alliance et après tout ce n'est pas la première fois que nous déjouerons les pronostics.

6. Vous êtes une figure montante du RPL. Quelles sont vos ambitions politiques à court et long terme ?

Figure montante, je ne sais pas, en tout cas je n'ai pas sérieusement réfléchi à la question. J'ai une idée en tête à court terme, mais il est trop tôt pour vous en parler. Ma priorité est d'abord de défendre mes convictions peu importe le moyen du moment pour y arriver, ça c'est secondaire.

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Le portrait chinois n°1
Aritz Alves Alarcón, Ministre du Budget


Vous êtes une ancienne personnalité politique frôceuse…
Colin Gilbert.

Vous êtes un philosophe ou théoricien…
Milton Friedman.

Vous êtes une province frôceuse autre que la Septimanie…
La Transalpie.

Vous êtes une ville frôceuse autre que San Juán…
Aspen.

Vous êtes un autre parti politique que le RPL…
La CUL.

Vous êtes une personnalité de l’UPP…
Julien Citron.

Vous êtes une personnalité de l’ADF…
Karl Lacroix-Hanke.

Vous êtes une personnalité de l’ARP…
Non, vraiment pas.

Vous êtes une devise…
« Laissons chacun être victime de ses propres erreurs, au lieu d'être victime des nôtres. »

Vous êtes un animal…
Le papillon.

Vous êtes un événement historique…
La révolution anti-Trastamara.

Vous êtes un pays autre que la Frôce…
La Suisse.

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L’interview de la semaine
Elias Zimmerman, membre du RPL et Ministre de la Diplomatie


1. Bonjour Monsieur Zimmerman. Vous êtes actuellement Ministre des Affaires étrangères, mais votre position est fragilisée par de récentes rumeurs à votre sujet. Vos jours sont-ils comptés ?

Bonjour et merci de votre invitation. J’ai décidé de ne plus commenter ces « rumeurs ». D’autant que les factures liées à mon voyage à Washington D.C. ont été fournies par le Ministère de la Défense et de la Diplomatie et certifiées authentiques par la Cour des Comptes. De nombreuses voix se sont également élevées pour dénoncer les mensonges et les calomnies dont j’ai fait l’objet.

Peter Crawford-Droman a lui même témoigné en ma faveur en déclarant que ma rencontre officielle avec le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, avait belle et bien eu lieu.

Enfin, les services diplomatiques états-uniens ont publié sur Twitter une photo de la rencontre. Il s’agit là de faits, qui ont bien plus de poids et de crédibilité que des « rumeurs » visant à me faire tomber. Mes jours sont donc tout sauf comptés, croyez-moi.

2. Beaucoup ont pointé l’opportunisme de l’UPP et ont accusé ses cadres de se livrer à une chasse aux sorcières contre vous. Pensez-vous que ce parti sorte grandi de cet épisode médiatique ?

Vous venez de me poser une question rhétorique. L’UPP, c’est le degré zéro de la politique. Ils ne méritent même pas que l’on s’attarde sur eux.

3. Avant même l’affaire « ZimmermanGate », vous sembliez isolé au sein du gouvernement. Quelles sont réellement vos relations avec vos collègues de travail et avec la Chancelière ?

Je suis de toute manière un électron libre et je le revendique. Je vis le quotidien d’un libéral classique au sein d’un parti politique majoritairement libertarien et d’un gouvernement de coalition entre des hommes et des femmes de sensibilité de gauche, des libertariens et des hédonistes. C’est une coalition inédite, mais qui fonctionne.

J’ai, avec mes collègues ministres et avec la Chancelière, une relation… professionnelle. Nous ne partageons pas toujours les mêmes points de vue, loin de là, parfois même nous nous accrochons, mais nous arrivons à travailler ensemble, et c’est le principal.

4. La majorité des cadres du RPL semble d’inspiration anarcho-libérale. Au contraire, vos prises de position paraissent plus proches du libéralisme classique de Von Mises. N’auriez-vous pas été plus légitime au sein du PLC plutôt qu’au RPL ?

Même si cela ne se voit pas au quotidien, le Rassemblement Pour la Liberté est un parti rassemblant aussi bien les libertariens que les libéraux. Bien que je partage certaines idées, notamment au sujet de l’économie, avec le Parti Libéral-Conservateur, je n’adhère pas à leur vision de la société et à celles des mœurs. Pour moi, c’est donc rédhibitoire. Je suis un réel amoureux de la Liberté, qu’elle soit économique ou politique. Ma place est donc bel et bien au RPL, même s’il a tendance à pencher trop vers le libertarianisme à mon goût.

5. Votre présence au congrès du PLC ne semble pas avoir convaincu la plupart de vos collègues du RPL. Pensez-vous que le RPL et le PLC pourraient être compatibles dans le cadre d’une hypothétique alliance ?

Ma présence n’a peut-être pas convaincu mes collègues du RPL au départ, mais s’ils ont pris la peine d’écouter mon intervention, ils le seront.
Lors de ce Congrès, j’ai affirmé que la famille libérale était une grande famille, et qu’en tant que libéraux-conservateurs, ils en font partie. Tout comme les libéraux classiques tel que moi ou mes collègues libertariens du RPL.
Si nous sommes parvenus à construire une alliance gouvernementale avec la CUL et le MARR, nous serions particulièrement malhonnêtes de nous prétendre totalement incompatibles avec les libéraux-conservateurs.

6. Regrettez-vous vos choix diplomatiques, notamment celui de rencontrer l’administration Trump lors de votre tout premier déplacement, ou maintenez-vous que cette décision était pertinente ?

Si je regrette ? Pas le moindre du monde. Cette décision était plus que pertinente après toutes ses décennies d’absence de relations diplomatiques avec les Etats-Unis. Ce ne fut qu’une simple visite mais elle marque un tournant dans les relations frôço-américaines. Le dialogue est instauré, c’est une bonne chose. Cela m’a valu des critiques, des calomnies et des menaces mais je suis heureux d’avoir effectué ce premier voyage, symbolique, de l’autre côté de l’atlantique.

J’aurais aimé profiter de cette fenêtre ouverte pour mettre en place un traité de Libre-échange et de coopération des services de renseignements entre nos deux pays, malheureusement, on m’a fait comprendre que ce n’était pas encore le moment.

7. À long terme, pensez-vous que votre avenir s’inscrive au RPL ?

Tant que la voix des libéraux aura sa place au sein du RPL, assurément.

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Beatriz García
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L’interview de la semaine
Aritz Alves Alarcón, membre du Rassemblement Pour la Liberté


1. Bonjour Monsieur Alves Alarcón. C'est dans un contexte particulier que nous nous entretenons avec vous aujourd'hui, puisque vous avez une annonce à nous faire...

Effectivement. Je ne vais pas y aller par quatre chemins : je souhaite annoncer officiellement mon retrait définitif de la vie politique nationale. La maladie qui m'affecte me prend beaucoup d'énergie et le combat sera encore long. Je préfère donc me consacrer pleinement à la ville de San Juán, car il y a encore énormément de travail à fournir. Il ne me sera en effet pas possible de gérer plusieurs fonctions en même temps.

2. Vous êtes atteint de la mononucléose infectieuse depuis près d'un mois. Est-ce vraiment là la seule raison de votre retrait de la vie politique nationale ?

Pour tout vous dire, il ne s'agit pas de la seule raison. Je suis d'un naturel optimiste et je sais très bien que je finirai par me remettre totalement de cette maladie, bien qu'elle soit coriace.

Le fait est que j'ai été extrêmement déçu par la tournure qu'a pris la coalition gouvernementale formée à l'initiative du RPL. Vous savez, je ne suis pas un homme circonstancié, adepte des calculs politiques. J'agis toujours, et en premier lieu en politique, selon mes propres convictions et ce que je pense être le meilleur pour chacun. J'ai fini par comprendre que pour endosser le rôle de ministre fédéral, il fallait parfois outrepasser ses propres convictions pour contenter tout le monde, ou pour s'épargner un épisode de bashing médiatique stérile. Ce n'est pas ma conception de la politique. Je ne suis pas un pantin mais un homme libre. Il ne m'était pas possible d'envisager de continuer ainsi.

3. Certains épisodes gouvernementaux semblent vous avoir particulièrement affecté. On vous sentait notamment en retrait par rapport à l'équipe gouvernementale, en ont témoigné vos distensions avec Elias Zimmerman...

Je n'étais pas en retrait mais au travail. Chacun était au travail et je n'ai rien à reprocher à ce gouvernement par rapport à ce qu'il a produit durant le mandat. Les pseudos distensions avec Elias Zimmerman sont artificielles. Elles ont été créées de toutes pièces par les médias et une opposition particulièrement stérile. Je me suis opposé à la volonté d'Elias d'établir son premier voyage diplomatique aux États-Unis, c'est vrai. La manière inhabituelle mais franche dont j'ai exprimé mon désaccord a sûrement pu choquer, mais elle était sincère.

Au-delà de ça, je n'ai aucun problème avec Elias et tous les conseils des ministres où nous nous sommes croisés ont été constructifs. Certains auraient aimé, pour alimenter les tabloïds et la verve d'une opposition totalement démunie, que deux membres d'un même gouvernement se mènent une guerre, mais ils n'ont pas été exaucés.

4. Comment avez-vous vécu la collaboration, forcément inédite, avec les Communistes du MARR au sein du gouvernement ?

Il y a quand-même deux visages au MARR. Celui incarné par mon ancien collègue gouvernemental Mats Maessen est celui que nous pouvons considérer comme fréquentable. Ce dernier est-il réellement communiste ? Seul lui pourra nous répondre. Mais en ce qui concerne sa collaboration au sein du gouvernement, la feuille de route a été respectée et elle était avant tout basée sur un attachement profond aux libertés individuelles. Je n'ai rien à reprocher à Mats Maessen.

Pour ce qui est de la collaboration, il y a forcément eu des hauts et des bas. Mais je suis quelqu'un qui apprécie avant tout retenir le positif, et sur ce mandat gouvernemental il y en a beaucoup. De nombreux progrès ont été réalisés en matière de libertés, de justice et d'économie. Le concours du MARR a été important dans cette réussite.

Après, il est vrai que le MARR, depuis l'élection de sa "Première Camarade" Anaïs Bérenger, semble se diriger vers un tournant autoritaire et crypto-bolchévique. Je serai le premier à faire front contre ce dernier sur le plan local, s'il s'avère que la ligne Bérenger est adoptée par une majorité des élus locaux du MARR, alors qu'ils comptent sur moi pour leur faire opposition.

5. Vous considérez le mandat gouvernemental actuel comme une réussite mais vos opposants, l'UPP en première ligne, prétendent le contraire. Comment distinguer le vrai du faux ?

L'UPP est un parti qui a besoin de s'opposer pour exister dans le jeu politique. Il n'est donc pas étonnant qu'il adopte un positionnement qui n'a rien de constructif. Les dirigeants de l'UPP ont tendance à se voir trop beaux et ont été très affectés par le fait que le MARR participe à la coalition gouvernementale aux côtés du RPL, alors que tous estimaient que le concours du MARR était naturellement dû à l'UPP. Je n'ai pas envie de m'étendre davantage au sujet d'un parti dont les cadres semblent davantage se préoccuper de leur cote de popularité personnelle et de leur classement dans un journal people plutôt que du sort de chaque concitoyen. Je tiens tout de même à souligner que tout n'est pas mauvais dans ce parti, je souligne la constructivité dont a notamment fait preuve Léo Dowranl dans l'hémicycle.

Pour répondre aux critiques, oui ce mandat a été un succès. Les feuilles de route ont été honorées, et nous laisserons le pays dans un meilleur état que nous l'avons trouvé. Certains auront beau crier que ce n'est pas suffisant, mais c'est une position facile d'opposant qui n'apporte rien au jeu politique. Le gouvernement actuel a privilégié la qualité à la quantité, et de nombreuses avancées ont été permises par les différents projets que nous avons appliqués.

6. Comment appréhendez-vous les fédérales à venir ? Amputé d'Alba Vittorini, qui semble sur le retrait, et de vous même, comment le RPL pourra-t-il espérer conserver le pouvoir ?

Contrairement aux autres partis, le RPL n'a jamais été un mouvement dont la raison d'être se base sur les individualités. Le parti a opté en interne pour un fonctionnement défractionné et sans bureau politique : il n'y a donc pas de personnes plus importantes que d'autres, simplement des militants. Si Alba et moi-même prenons un autre chemin, j'ai confiance en d'autres militants pour conduire le RPL sur le plan fédéral. Elias et Julia ont beaucoup contribué à la vie de notre mouvement et à son maintien dans la productivité. Je suis tout à fait certain qu'ils seraient capables de maintenir le RPL à flot.

Après, le RPL n'a jamais été un parti avide de pouvoir. Avons-nous intérêt à nous accrocher coûte que coûte au pouvoir ? Je ne le pense pas. Laissons les électeurs être juges de notre situation, et nous verrons ce à quoi pourra prétendre le mouvement. N'oublions pas qu'il n'y a pas la politique nationale. Il y a aussi le local, et en ce sens, Julia a fait un excellent travail à Antsiranana. L'idéal serait qu'elle soit confirmée à la tête de la province, face à une opposition communiste qui, on l'a déjà vu, utilise à l'envi la violence pour imposer ses idées.

7. Que pensez-vous des dernières polémiques sur l'islam et des tensions qu'elles ont générées au sein de notre société ?

Je suis passé au-dessus de cela. Je n'ai jamais apprécié la polémique, surtout lorsqu'elle est ainsi alimentée. Le PLC est un spécialiste en matière de provocations inutiles et injustes. J'ai trouvé le comportement de ses cadres extrêmement déplacé et méprisant envers l'une des communautés les plus importantes de notre pays. Il est toujours facile d'exploiter l'actualité pour porter d'innombrables coups à des individus qui ne demandent qu'à ce qu'on les laisse vivre et penser de la manière qu'ils veulent.

Pour autant, le comportement de l'UPP n'a pas été plus intelligent que celui du PLC. Quand il y a tensions sociétales, il est toujours dangereux de faire dans la surenchère et d'artificier un terrain idéologique manichéen. Les sujets délicats doivent toujours être abordés avec pragmatisme et retenue. L'islam n'est pas un problème pour la Frôce. Aucun dogme ne l'est, car chacun est libre de ses choix. L'article 10 de la DDHC garantit la liberté d'opinion, allons donc dire à tous ces hommes politiques qui s'expriment sur le sujet que leur seul devoir est de respecter la liberté d'opinion de chaque citoyen : on ne sollicite en aucun cas leur assentiment, leur concours ou au contraire leur rejet...

8. La politique que vous avez menée à San Juán a parfois été critiquée. On vous reproche d'être trop démesuré dans vos projets...

Il ne faut pas confondre démesure et ambition. Il n'y a rien eu de démesuré dans mon action à la tête de la municipalité. Tous les projets ont été validé par le Conseil Citoyen. Si l'on parle de l'université, c'était un projet de longue date qui s'imposait. Allez donc dire à ces centaines de jeunes titulaires du BNES qui sont contraints d'émigrer vers d'autres villes pour étudier, alors que leurs familles n'en ont pas forcément les moyens financiers... Si l'on parle du festival Summer Beats, les chiffres parlent d'eux-mêmes. Le festival a atteint sa rentabilité au soir de la première journée de festivités. Il a grandement bénéficié aux commerçants de la ville, à la municipalité et à la province. Les retombées ont été très importantes, et je suis satisfait d'avoir contribué à sa mise en place.

9. Allez-vous vous investir dans la campagne provinciale en Septimanie ?

Directement non, je ne m'y investirai pas. Mais je suis satisfait du bilan de la Gouverneure actuelle à la tête de la province. De nombreuses avancées en matière de social et de libertés individuelles ont notamment été réalisées. Il serait donc hypocrite de ma part de m'opposer à elle car nous n'avons pas la même étiquette politique. Si Madame Mendoza souhaite se représenter à sa propre succession, elle aura mon soutien.

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Beatriz García
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