Débat 5 FCF - PETA - PLC : Doit-on repenser la limite d'âge pour les contenus multimédias ?

[Riccardo Finacci Núñez]

Règles du débat : viewtopic.php?f=288&t=4810

[Jean Bournay]

FCF (1/4)

Bonjour,

Je crois qu'avant de repenser une limite d'âge, il faudrait savoir de laquelle on parle. Regardez les lois sur les contenus multimédias en Transalpie et voyez celles en Septimanie par exemple. Je crois qu'il ne faudrait pas parler d'une limite d'âge mais de limites d'âge.

La question n'est donc pas de repenser la limite d'âge mais de savoir quelle limite, il serait bon d'adopter si tant est qu'il faudrait en adopter une.
Abolir tout simplement la limite d'âge telle qu'on la connait est une solution à laquelle j'adhère assez. Ainsi on ne classifierait plus les contenus multimédias selon l'âge auquel on pense qu'on peut le voir sans dommage, mais selon leur contenu.

Une politique efficace n'est à mon sens, pas celle qui dira arbitrairement ce qu'il est bon de voir ou non. Si au lieu de ça, nous obligeons les fabricants à indiquer sur les jaquettes le contenu pouvant être considéré comme choquant que ça soit l'effusion de sang, le sexe, la discrimination, etc, alors ce sera bien plus clair pour chacun.

Le problème de nos limites d'âge c'est le flou qu'elles entraînent. Moi, je demande la transparence. Pour faire une métaphore c'est comme si sur les produits alimentaires on disait "très bon" "bon" "pas bon" "mauvais" "très mauvais" sans dire pourquoi. Ce qu'il faut c'est étiqueter et dire ce qui peut être choquant, comme on impose à l'agroalimentaire de dire combien ils mettent de sucre, de gras, d'édulcorants, etc dans leurs aliments !

Le bon sens de chacun fera le reste.

[Valentin Ravolo]

PETA (1/4)

Je rejoins en grande partie les dires de Jean Bournay, il y a déjà une certaine diversité entre provinces qui rend la question plus complexe qu'elle pourrait paraitre de premier abord, et il est crucial de mettre en avant le type de contenu pour aider les parents à prendre leurs décisions, car chaque enfant fait face de manière différente aux contenus.

Cependant, je ne rejoins pas Jean sur la possibilité de supprimer purement et simplement la notion de limite d'âge.

Je ne le rejoins pas, car il y a une symbolique forte dans le fait de hiérarchiser les choses, cela me semble crucial de bien indiquer qu'un film qui contient un langage choquant n'est pas à mettre sur le même plan qu'un film contenant des scènes de torture.
Tout d'abord c'est crucial comme certains parents font confiance aux indications quand ils ont un doute légitime, et en les privant de ce repère, on risque de multiplier les mauvaises décisions, et c'est également crucial comme cette hiérarchisation forme une partie de l'éducation des enfants, en leur indiquant une échelle de la gravité des choses, quand un enfant voit qu'un programme a une limite d'âge haute, il est conscient qu'il y a une raison derrière et que ce qu'il voit n'a rien de normal.

On pourrait en revanche imaginer une limite souple plutôt qu'une limite dure, par exemple en permettant aux parents d'accorder à leur enfant la permission d'aller voir un film qui n'est pas théoriquement indiqué à leur classe d'âge, s'ils les estiment assez mûrs pour faire face à ce type de contenu.

[Vincent De Salvo]

PLC 1/4

Bonsoir à toutes et à tous.

Monsieur Bournay a parfaitement raison de notifier en préambule les différences de traitement de ce sujet entre nos provinces. Mais ce n'est pas le seul sujet qui montre tant de différences et il ne faut pas oublier que c'est ce qui fait aussi la beauté de notre fédération.

Je rejoins monsieur Ravolo concernant le fait de garder des limites d'âge. Je considère qu'elles sont primordiales pour indiquer aux parents le niveau de nocivité pour leurs enfants des contenus multimédias qu'ils comptent consommer. Je pense qu'il serait très dangereux de ne pas hiérarchiser les dangers.
Cependant, je ne peux qu'être d'accord avec monsieur Bournay lorsqu'il dit qu'il faudrait contraindre les fabricants à indiquer le type de contenu violent pour savoir exactement à quoi s'en tenir. Au plus les informations sont délivrées, au plus les parents peuvent agir de manière efficace pour protéger leurs enfants.

Sur la limite souple que propose monsieur Ravolo, je n'y suis pas favorable. Plus exactement, je pense qu'elle existe déjà. Les parents restent les maîtres de l'éducation de leurs enfants. Si un film est interdit aux moins de 14 ans et que l'enfant a 13 ans et 11 mois, les parents pourraient, en conscience, l'autoriser à le regarder.

Mais ce qui est le plus important pour moi dans ce débat est surtout d'empêcher des enfants de tout juste une dizaine d'années de tomber sur des contenus à caractère pornographique ou d'une très grande violence. La gravité est que les enfants ne verbalisent pas leur traumatisme car ils se savent en faute d'avoir regardé.