Débat 3 PAS - PLC - ADF : Comment renforcer les transports en commun inter-provinciaux ?

[Riccardo Finacci Núñez]

Règles du débat : viewtopic.php?f=288&t=4810

[Olivier Brimont]

PAS (1/4) :

Bonjour,

Avant de commencer, j'aimerais souligner qu'actuellement, dans notre pays, nous avons, encore et toujours, des zones rurales qui sont délaissées et qui ne disposent d'aucun moyen de transport en commun. Aussi, je trouve indécent que nous en soyons à réfléchir à une méthode pour renforcer les transports entre les provinces. C'est à croire que tout le monde estime acquis que les campagnes sont la dernière roue du carrosse et donc que chacun s'en brosse.

Alors quoi ? De quoi allons-nous débattre aujourd'hui ? Des millions à investir pour que l'intermodalité puisse se faire quand on est en Catalogne et que l'on veut profiter du tourisme sexuel et des drogues douces en Septimanie ? Des milliards nécessaires à la rénovation des axes routiers entre Aspen et Vauxin, histoire d'y créer des couloirs de bus ?

Quelle indécence ! A l'heure où ceux qui ont le plus besoin des services publics (ou privés) de transport, ce sont ceux qui vivent dans des villages, loin des mégalopoles bétonnées et ultra-polluées, voilà que nous en sommes à papoter fonds de commerce...

Notre priorité doit être de ramener des choses qui existaient hier et qui ont été supprimées sur l'autel de l'urbanisation. Et les transports entre les provinces ne pourront pas être efficaces, tant qu'il n'y aura pas un maillage affiné à l'intérieur de chaque Province. Se concentrer sur les voies principales, comme l'a fait la SNCF en France, c'est creuser les inégalités entre les zones rurales et les villes, une fois encore. C'est intolérable. C'est absolument inadmissible !

[Vincent De Salvo]

PLC 1/4

Bonsoir à toutes et à tous,

La première réponse à la question que pose ce débat est d'une simplicité extrême, ce sont les gouverneurs qui doivent prendre leurs responsabilités et s'entendre dans les cas où les provinces sont limitrophes.
C'est d'ailleurs ce que monsieur Brimont, ici présent, et moi même avons fait en créant une liaison par ferry entre Aspen et Cagliano ainsi qu'une liaison ferroviaire grande vitesse entre Anglès et Kervern.

Je partage évidemment l'opinion de monsieur Brimont sur le fait que le rural doit être desservi, que l'état et les provinces ont le devoir de ne pas laisser le rural à l'abandon mais l'on peut voir le verre à moitié plein au lieu de le voir à moitié vide et se dire que le rural pourrait profiter du renforcement des transports inter-provinciaux.

Je pense aussi qu'au delà de côté pratique de l'amélioration des transports inter-provinciaux il y a un côté plus symbolique de l'unité de notre fédération à laquelle je tiens beaucoup. Les provinces doivent avoir leurs spécificités et leurs différences, ce n'est pas moi qui ai été si longtemps gouverneur de Transalpie qui vais dire le contraire mais nous sommes tous unis par la Frôce.

Nous ne pouvons pas avoir ce débat sur les transports sans évoquer la géographie particulière de notre belle fédération. En effet, en tant que Chancelier Suprême et dans le cadre de la coopération inter provinciale, j'ai songé à m'attaquer à ce problème. Mais l'éloignement de la province d'Antsiranana l'aurait mis hors d'office et je me suis refusé à laisser de côté une province.

Je considère que les clés de ce débat se trouvent au niveau provincial et non fédéral.

[Saroy Fahendrena]

ADF (1/4) :

Bonsoir.

Personnellement, ce que je regrette le plus dans ce débat, c'est le manque d'ambition de l'état fédéral pour la coopération inter-provinciale. Je vous entends parler, M. De Salvo et votre résignation m'effraie autant qu'elle m'indispose.

Oui, Antsiranana est à l'opposée de la métropole. Cela rend le transport en commun plus complexe mais pas impossible. Vous donnez l'impression de vous cacher sous un faux prétexte pour justifier l'inaction de votre Gouvernement dans la coopération inter-provinciale.

Je vous sais pourtant honnête et engagé, cela vous dessert de vous arrêter à la première difficulté. J'aurais été ravie que nous puissions échanger sur ces sujets et trouver des solutions alternatives pour qu'Antsiranana ne soit pas juste un pastiche colonial de l'Empire Fédéral sur la carte. Si je mène une action locale pour garantir un maintien de la province dans la fédération, ça n'est pas pour que celle-ci tourne autour du pot et en vienne à des états d'âme.

C'est la raison pour laquelle je propose une modification constitutionnelle. Actuellement, on demande à la Fédération de régler une question provinciale qui dépend du bon vouloir des Gouverneurs. Changeons cela. Créons une chambre haute, composée des Gouverneurs eux-mêmes, en charge de mettre en place directement une politique inter-provinciale.

Si l'on veut mettre en oeuvre une vraie politique de transports en commun en Frôce, il faut s'en donner les moyens. Le Ministère de la Coopération Inter-Provinciale ne peut pas tout faire car la Fédération n'a aucun pouvoir à l'échelle locale. En revanche, une Assemblée des Provinces, où on cause d'égal à égal, ça faciliterait la prise de décision, éviterait les crises d'égo et d'autorité qui nous minent.

[Olivier Brimont]

PAS (2/4) :

Je persiste et je signe, en vous réaffirmant que les transports inter-provinciaux ne sont pas une priorité. Préoccupons-nous des zones rurales qui sont de plus en plus désertées.

Pour ce qui est de la proposition de réforme constitutionnelle que propose Mme Fahendrena, que permettra-t-elle ? D'aliéner la coopération inter-provinciale au bon vouloir des Gouverneurs ? C'est déjà ce qui existe. Alors épargnons-nous la bureaucratie. Le fonctionnement actuel est bien, et on peut faire de grandes choses quand on n'est pas un gauchiste patenté tentant d'imposer une politique d'immigration ou un programme spatial dont tout le monde se torche.

En revanche, la coopération inter-provinciale quand elle est bien menée, peut aboutir à de bons projets : la charte des droits fondamentaux, le plan pour l'environnement.

Une chose est sûre, c'est que je rejoins complètement M. De Salvo sur le fait que la politique de transports, si nous la voulons efficace, il faut que l'action soit d'abord au niveau des provinces. Vous aurez beau décider en conclave gouvernatorial que de grandes lignes relieront les capitales de Provinces, si les routes sont pourries, si la sécurité des axes routiers est merdique, eh bien, votre politique de transport inter-provinciale sera inefficace, voire dangeureuse.

J'ajoute à ce titre que le PAS, lorsqu'il a été au Gouvernement Fédéral, a mis en place un budget dédié pour que la Fédération aide les Provinces.
Une idée qui a été maintenue ensuite par la CUL, puis par le PLC, parce qu'elle permet aux Gouverneurs de trouver une aide complémentaire pour accomplir leurs projets.
Aujourd'hui, je me désolé qu'il soit sous-utilisé, à commencer par Antsiranana qui en a bien besoin.

[Vincent De Salvo]

PLC 2/4

Madame Fahendrena, j'admire le travail que vous avez fait pour la province d'Antsiranana, vous avez été au delà de toute considération partisane et idéologique de façon remarquable.
Mais je ne peux pas vous laisser dire n'importe quoi, vous vous caricaturez et perdez la crédibilité que vous avez durement acquise.

Que n'aurais-je pas entendu de votre part si j'avais mis en place, dans le cadre de la coopération inter-provinciale, des ligne grande vitesse entre chaque capitale de province ?
Vous vous doutez bien qu'Antsiranana aurait été mise de côté pour un tel projet.
Je ne vais quand même pas vous expliquer qu'il est purement impossible d'inclure Antsiranana dans un tel projet, pour des raisons géographiques évidentes. Ce n'est pas "la première difficulté" mais un problème totalement insoluble.
Mais si vous voulez m'expliquer comment mettre en place des transports en commun entre Antsiranana et la métropole, je suis tout ouïe. Vous allez révolutionner le monde. Les français vont vous suivre avec une ligne de métro Paris/Nouméa qui mettra 20 minutes.
Restons sérieux, la pugnacité et l'émotion c'est important et louable en politique mais il faut rester dans le cadre du réel.

Je pense, comme monsieur Brimont, que la chambre haute composée des gouverneurs est totalement inutile. Elle existe déjà, c'est la coopération inter-provinciale.
Dans cette coopération inter-provinciale les principaux acteurs sont les gouverneurs. L'état est un lien entre eux. Mais ils doivent prendre leurs responsabilités au delà des considérations partisanes.

[Saroy Fahendrena]

ADF (2/4) :

Qui vous parle d'une ligne de métro ou d'une ligne ferroviaire, Monsieur De Salvo ? Que faites-vous de l'aérien qui permet de transporter des milliers de personnes chaque jour ? Car oui, l'avion est aussi un moyen de transport en commun.

J'ai bien conscience qu'Antsiranana est isolée sur la carte et que pour la lier à la métropole, ça soit compliqué. Néanmoins, en ajoutant davantage de lignes et de liaisons au départ de Libertalia, nous pourrions lutter contre cet isolement.

Par ailleurs, la réflexion devrait aussi vous amener à favoriser les connexions intermodales, en contribuant au développement de partenariats entre provinces, prévoir des correspondances pour qu'une personne qui vienne d'ailleurs puisse accéder facilement, une fois sur place à sa destination.

Il faut créer des points de connexion aux endroits stratégiques, dans les grandes villes, près des aéroports, des gares. Pour faciliter la circulation de tous. L'état fédéral s'avère quelque peu à la traîne en la matière. Vous expliquez que la coopération inter-provinciale se passe bien, or sur ce mandat, nous n'avons eu aucun projet qui émanait de votre Gouvernement pour la porter.

Si l'état fédéral n'entend pas s'investir dans ce domaine, alors laissons la possibilité aux gouverneurs, via cette chambre haute de décider et de travailler ensemble. Il n'y a pas besoin d'un intermédiaire, surtout s'il ne fait rien. Par ailleurs, cela nous épargnera une opposition stérile basée sur des conflits entre la majorité fédérale et celles des provinces. Je maintiens ce que je vous dis : tout ça aurait du être abordé sous votre mandat, c'est dommage que vous ayez abandonné.