Débat 6 CUL - PETA - PNL : Le caractère obligatoire de la médecine préventive scolaire est-il trop intrusif ?

[Riccardo Finacci Núñez]

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N'oubliez pas que vous n'avez que 3 interventions par parti et par débat le temps de cette campagne.
Par conséquent le temps de réponse passe à 48 heures.

[Apollon Haros]

CUL (1/3) :

Bonsoir !

Très heureux de voir que la question de la médecine préventive est adoptée dans le cadre de cette campagne. C'est un sujet auquel je suis profondément attaché.

La médecine préventive est à mes yeux LA solution pour mettre en place une politique de santé publique à la hauteur des enjeux actuels. Quels sont-ils ?

Assumer les dépenses de santé n'est pas aisé. C'est un budget colossal. 88 milliards de pluzins sur 095. A titre de comparaison c'est plus du double que le budget de l'état fédéral.

A cela s'ajoute deux problématiques : les déserts médicaux, qui font que certaines zones n'ont aucun praticien à proximité et puis la saturation des hôpitaux, où dans certaines villes nous atteignons un niveau critique, à la fois pour les patients et pour le personnel.

Que faire ? Attendre que tout cela s'envenime ? Il n'en est pas question. Le Gouvernement Fédéral que j'ai eu le plaisir de diriger a permis la mise en place de plusieurs dispositifs favorables la santé publique. Je n'ai pas crainte de dire qu'aucun gouvernement avant celui-là n'a pris ce dossier de façon aussi dynamique et engagée. La personnalité de M. Ravolo a joué pour beaucoup, je n'en doute pas mais nous avions un projet clair et défini.

Le prochain objectif est la généralisation de la médecine préventive. Cela revient à dire que nous allons continuer à soigner les gens quand ils sont malades mais nous le ferons mieux parce qu'en amont, nous préviendrons mieux les maladies communes.

Vous l'aurez compris, je suis partisan du maintien de la médecine préventive obligatoire et de sa généralisation. C'est un exemple à suivre qui a démontré son utilité publique.

[Aurore Lacroix-Valmont]

PETA (1/3) :

Bonsoir.

Comme l'a résumé Monsieur Haros, il est important que nous fassions preuve de bon sens.

A ce titre je m'étonne de sa gestion "chef d'entreprise" car pour moi, les dépenses de santé ne doivent surtout pas être réduites. L'argent qui ne sera pas dépensé demain pour soigner ce qui a pu être prévenu en amont, devra l'être pour la recherche médicale et pour la modernisation de nos infrastructures.

Par conséquent, si le but de tout cela est de faire des économies, je m'inscris en faux et je pense que Valentin sera également du même avis. J'aimerais que la CUL clarifie sa position sur ce point. Nous sommes un partenaire du Gouvernement pour faire avancer la solidarité, pas pour faire des comptes d'apothicaire...

Pour en revenir à la médecine préventive scolaire, le fait qu'elle soit obligatoire n'a rien d'intrusif. Ce serait plutôt les points qui y sont vérifiés qui pourrait le paraitre. Du reste, je rappelle que c'est fait pas du personnel soumis au secret médical. Par conséquent, ce qui s'y dit reste entre l'élève et le praticien.

De l'enfance à l'adolescence, de nombreux points peuvent être anticiper pour éviter les problèmes une fois adulte. Je pense à la sexualité, mais aussi aux problèmes de dos, aux mauvaises postures, à l'alimentation, qui est, on le sait particulièrement chaotique pour certains d'entre eux.

Ces visites obligatoires permettent d'anticiper d'éventuelles pathologies. C'est essentiel si l'on veut que les gens vivent en bonne santé et le reste pendant longtemps. A mes yeux c'est LE SEUL objectif qu'il faut se fixer. Je pense que les générations à venir nous remercieront.

[Apollon Haros]

CUL (2/3) :

Pour qu'il n'y ait pas de malentendu, je précise que la vision de la CUL et la mienne ne sont nullement comptables, mais bien progressistes, c'est à dire que nous voulons améliorer et nous le faisons au nom de l'utilité publique.

Par conséquent, quand je dis que la santé occupe un budget conséquent, ce n'est pas pour le réduire mais pour expliquer que ce budget peut être optimisé.

Je crois que nous avons démontré notre engagement par les multiples investissements que j'ai soutenu, notamment sur les lois budgétaires. A mon sens, Aurore, ta question me parait malvenue mais elle a le mérite de me permettre d'éclaircir la position qui est la nôtre.

Nous sommes en phase sur ce domaine.

J'ai eu l'écho via un autre débat, du harcèlement scolaire. La médecine préventive obligatoire joue un rôle majeur dans la lutte contre ce fléau. En effet, le personnel soignant dispose d'entretiens réguliers qui permettent de détecter les situations de mal-être. Personnellement, je serais ouvert à l'idée d'introduire des psychologues dans les établissements scolaires pour leur permettre de faire un meilleur suivi.

Avec les réseaux sociaux ou l'effet de groupe, on sait que la violence verbale peut avoir un impact grave sur la vie des enfants. Vous voyez, ce type de mesure, ça permet de prendre à la racine un problème aux conséquences néfastes. Nous soignons avant que cela ne devienne ingérable.

Je vois difficilement comment on peut s'opposer à ce concept qui consiste à intervenir au plus tôt pour éviter des conséquences désastreuses. Et je trouve dommage que la droite nous accorde un silence assourdissant sur cette question. Bien dommage...

[Aurore Lacroix-Valmont]

PETA (2/3) :

Contente de n'avoir que posé une question malvenue, alors.

La médecine préventive scolaire aurait à mon sens une autre utilité, c'est de donner un réflexe aux générations qui montent. Aujourd'hui, nous avons des médecins qui savent très bien traiter certaines pathologies mais qui souvent ont deux ennemis : le temps et les complications.

Si vous prenez l'exemple du harcèlement scolaire, plus le temps passe et plus la guérison est ardue.
C'est pareil pour d'autre chose, pour généraliser, on peut parler des douleurs au dos, de l'obésité.
Que des professionnels permettent de sensibiliser des enfants à la prévention peut avoir un effet bénéfique pour les générations à venir.

Ces enfants deviendront un jour adulte et transmettrons à leurs enfants, à leurs proches, les bons conseils qui leur ont été enseignés. Mieux, cela favroisera à mon sens la libre expression sur des sujets tabous comme la sexualité, la dépression, la grossophobie.

En terme social, enfin, il ne faut pas oublier que la médecine préventive scolaire est un moyen de mettre tous les enfants sur un pied d'égalité. Quels que soient les moyens des familles, ils reçoivent la même qualité de suivi et ont un accès à des professionnels gratuitement. C'est important de le souligner, même si je sais que la loi sur le tiers-payant 0 va beaucoup faciliter l'accès aux soins.

Il faudrait aller plus loin maintenant et s'occuper d'une médecine préventive des adultes, travailleurs ou non. Si on peut imaginer plus de souplesse, elle devra être obligatoire également. Il faudra que l'on s'y consacre si nous sommes rappelés au pouvoir.

[Apollon Haros]

CUL (3/3) :

Ce que vous dites est très juste.

La médecine préventive doit se généraliser. La CUL a toujours proposé une mise en place de politiques utiles pour le bien de tous.
En Septimanie, Anastasia a mis en place plusieurs leviers pour que les gens se sentent bien et nous avons appliqué la même chose dans les villes que nous gérons.

Le confort aujourd'hui doit avant tout servir le bien-être, tant psychologique que physiologique. Ainsi, quand on regarde les impacts du stress sur la santé, on comprend que la seule méthode pour que les gens aillent mieux, c'est de les soulager de la pression que l'on exerce sur eux.

C'est pour cela que la CUL a été favorable à la vaccination obligatoire, c'est pour cela que nous sommes favorables à la médecine préventive scolaire obligatoire et que nous soutiendrons sa généralisation.

La priorité sur ce mandat a été de simplifier l'accès aux soins, d'optimiser la lutte contre les déserts médicaux et de favoriser le mieux-être. Car c'est notre objectif. Une société qui est bien dans ses pompes, c'est une société épanouie, en bonne santé, pleine de vie et d'énergie.

Des études médicales démontrent que rien n'est écrit à la naissance. Nous avons le pouvoir d'influencer notre avenir et notre santé. Le médecine préventive est LA solution pour y parvenir. Anticiper, soigner le mal tant qu'il est à ses prémices. Et développer la recherche dans le but de soigner véritablement et non plus de subir.

Cela nous tient à coeur et nous en appelons à celles et ceux qui soutiennent ce projet, pour nous accorder leur confiance. Merci.

[Aurore Lacroix-Valmont]

PETA (3/3) :

Le PETA soutiendra tout ce qui peut aller dans le sens de mieux-être, en veillant cependant à ce que l'action en matière de santé publique aille plus loin.

La médecine préventive ne doit pas nous faire oublier, ni perdre de vue, le fait que nos hôpitaux sont sous asphyxie et qu'ils manquent de moyens. Une réforme de l'hôpital s'impose et elle est même urgente, à la fois pour le personnel mais aussi pour les patients. La médecine préventive joue un rôle dans cela, puisqu'elle permettra d'alléger un peu le quotidien.

Il ne s'agit pas d'une solution miracle, il faut le dire. Je ne partage donc pas tout à fait l'enthousiasme de M. Haros. Je dirais qu'il s'agit d'une solution mais pas de LA solution ultime. Il faudra veiller à ce que l'accès aux soins soit toujours facile. Que le parcours de soins demeure simple, efficace.

Pour cela, nous devrons investir dans la modernisation du matériel, dans l'ambulatoire, dans le recrutement actifs de médecins. Et en Frôce, la levée du numérus clausus nous permet de voir le bout du tunnel dans 10 ans, elle n'est pas effective de suite. Donc n'ayons pas peur de recruter des éminences médicales à l'étranger, je pense notamment aux médecins cubains dont la réputation n'est plus à faire. Et ça tombe bien, nous entretenons de bonnes relations avec ce pays. Il sera donc aisé de faire un partenariat en ce sens.

La santé publique a été le pôle de l'action gouvernementale de notre coalition et de Valentin. Cette action doit se poursuivre. Elle doit être ambitieuse et avant-gardiste, pour assurer à la fois le progrès et la pérennité de notre système de santé. Je remercie M. Haros pour ce débat, de qualité, sans l'extrême droite !