[AP-VIII] Loi sur les salaires et le temps de travail

[Saroy Fahendrena]

Loi sur les salaires et le temps de travail

Article 101. -
Le salaire horaire minimum est fixé à 5 plz.

Article 102. -
Le temps de travail hebdomadaire est fixé à 32h.

Article 103. -
Le salaire le plus haut au sein d'un entreprise ne peut pas être 50 fois supérieur au salaire le plus bas dans la même entreprise.

Article 104. -
Les heures supplémentaires donnent droit à une majoration du salaire horaire ainsi déterminée :
- de 1h à 4h : + 25%
- de 4h à 6h : + 35%
- de 6h à 8h : + 50%
- au delà de 8h : +75%

Article 105. -
Le nombre maximum d'heures supplémentaires par semaine est plafonné à 8h.
Le nombre maximum d'heures supplémentaires par mois est plafonné à 32h.

Fait à Libertalia,
Le 03 janvier 097.

Hery Rasao, Premier Vice-Gouverneur,
Saroy Fahendrena, Gouverneure d'Antsiranana.

Le débat est ouvert pour 72 heures.

[Saroy Fahendrena]

Bonjour à toutes et à tous,

Ce projet vient répondre à deux drames, deux urgences, mises sous le tapis depuis beaucoup trop d'années :
- un salaire minimal miséreux
- un taux de chômage élevé

Vu le taux de chômage, je juge indispensable que nous passions à 32 heures hebdomadaires, contre 36 aujourd'hui.
Les salariés y seront quand même gagnants grâce à l'augmentation du salaire minimum.

Pour information, actuellement, ils travaillent 36h par semaine pour un salaire mensuel à 358.80 plz.
Avec ce projet, ils travailleront 32h pour un salaire mensuel à 693 plz au minimum.

A cela peuvent s'ajouter des heures supplémentaires, majorées de façon graduelle pour permettre plus de pouvoir d'achat sans porter préjudice à l'embauche.
Vous noterez qu'il n'y a aucune défiscalisation de ces heures supplémentaires.

En outre, un salaire maximum est créée. Personne ne pourra gagner plus de 50 fois le salaire le plus bas dans une entreprise.
Si le salaire minimum est appliqué, le salaire maximum ne pourra pas être supérieur à 34 650 plz/mois si et seulement si le salaire minimal est appliqué dans l'entreprise.

De vous à moi, je me moque ouvertement de savoir si ce projet est de gauche ou de droite. Il m'importe en revanche qu'il serve à chacun de nos habitants et qu'il apporte à la fois du progrès et de la justice sociale.

Je vous remercie.

[Louis Ralaivao]

Mme la Gouverneure,

Vous souhaitez faire abstraction du fait que ce texte soit de droite ou de gauche, nous également. Ce texte remplit certains des revendications que porte depuis plusieurs années le FCF contre l'ultra-libéralisme orchestré en son temps par Julia Blum. Nous serons bien évidemment aux côtés de la majorité pour voter ce texte.

Je vous remercie.

[Fano Razaka]

Mme la Gouverneure,

Je n'irais pas par quatre chemins : ce texte est une honte. Le peuple a élu Rasao pour éviter les communistes. Quand il s'est rendu compte qu'il appliquait leur programme, il l'a dégagé pour vous élire madame la gouverneure. Et maintenant, voilà que c'est vous qui appliquez le programme de messieurs Ralaivao et Tojonahery! Le PNCA est-il donc le véritable parti anti-communiste de cette Assemblée?

Plus sérieusement, vous plantez, mais ils commencent à être habitués, un couteau dans le dos des entreprises et des entrepreneurs, ils apprécieront sans doute.

Je vous remercie.

[Hery Rasao]

M. Razaka,

Ni la gouverneure ni moi n'avons vocation à mettre en place un programme communiste. Simplement, quand 15% de la population est au chômage, il faut agir. Quand il n'y a pas de salaire minimum, il faut en instaurer un. Quand la population est extrêmement pauvre, on l'aide. Alors de grâce, épargnez nous vos tirades électoralistes en nous taxant de communistes et laissez le gouvernement provincial faire son travail au service du peuple.

Le groupe régionaliste soutiendra pleinement ce texte et espère qu'il en sera de même pour une large partie de cette Assemblée.

Je vous remercie.

[Saroy Fahendrena]

M. Razaka,

La politique ultra-libérale que vous prônez est, si je ne m'abuse, toujours en place.
Avec le résultat que nous connaissons aujourd'hui.

Nous sommes la province la plus pauvre de Frôce.
Nous sommes la province avec le taux de chômage le plus élevé.
Nous sommes la province où il y a le plus de taudis servant de logements.
Nous sommes la province où la croissance ne bénéficie qu'aux plus fortunés.
Nous sommes la province avec le plus de besoins en terme d'infrastructures et de services publics.

Nous avons attendu le grand soir libéral, tant promis, tant encensé, par le RPL, en espérant que tel un Messie, il apporterait le faste, le luxe, le progrès.

Nous l'avons assez attendu. Après une décennie de drame social et de paupérisation grandissante, il est plus que temps de renverser la table et de reprendre notre avenir commun en main.

Vous parlez de planter un couteau dans le dos de nos entreprises, mais je vous rappelle qu'en contrepartie de cette avancée sociale, nous supprimons la taxe professionnelle, ce qui va permettre aux entrepreneurs de dégager davantage de bénéfices pour favoriser le progrès social prévu par ce projet.

Enfin, j'ai été très claire lors de ma campagne à ce propos et j'ai été élue. Si, ma foi, les électeurs estiment avoir été floués, ils me sortiront du jeu à la prochaine élection. En attendant, je vais continuer d'appliquer ce pour quoi j'ai été désignée à ce poste.

Libre à vous de contribuer ou non, au delà des clivages, à l'impérieuse nécessité de relever notre Province. Ce choix là n'est pas fermé et vous appartient, M. Razaka.

Je vous remercie.

[Saroy Fahendrena]

Le débat est terminé.

Nous allons passer au vote.
Merci.