Elections générales 88 : Interview

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Riccardo Finacci Núñez
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Elections générales 88 : Interview

Message par Riccardo Finacci Núñez »

Cette interview ne compte que pour les élections fédérales.
J'appelle les têtes de liste ainsi que les candidats indépendants aux fédérales à m'envoyer leurs réponses par MP le vendredi 14 juillet au plus tard. Si vous pouvez le faire plus tôt, ça m'arrange, mais je ne donnerai pas de points bonus juste pour ça.
Si la tête de liste d'un parti est absente, le parti est autorisé à demander à un autre personne d'effectuer l'interview.
Vous avez le droit de consulter les autres membres de votre parti avant de répondre.
Il n'y a aucune limite de mots, prenez tout votre temps.

1 : L'arrivée sur le trône de l'Imperatore a chamboulé la donne diplomatique, certains pays ayant un souvenir cuisant de la famille Bonaparte qui est liée à celle de notre nouveau souverain, dont l'Espagne qui est un de nos principaux alliés historiques. Comment comptez-vous vous y prendre pour améliorer notre relation avec notre voisin espagnol ?

2 : L'armée frôceuse n'intervient que très peu depuis le succès de la guerre au Soudan, estimez-vous nécessaire de lui accorder les mêmes crédits qu'alors ?

3 : La non-condamnation de Kévin Léonard pour homophobie soulève le débat sur le mode de preuve utilisé en droit frôceux qui est actuellement la nécessité pour le juge de n'avoir aucun doute raisonnable pour condamner. Pensez-vous qu'il serait plus opportun de passer sur un système basé sur l'intime conviction comme en France par exemple ?

4 : Le terrorisme engendre une grande peur dans les pays occidentaux et les services de renseignement sont en première ligne pour le combattre. Comment concilier respect de la vie privée et efficacité du renseignement ?

5 : La Contribution de Solidarité Publique est actuellement la principale source de revenus de l'Etat fédéral, cette contribution n'est pas progressive. Pensez-vous qu'il serait plus juste de la remplacer partiellement ou totalement par une taxation progressive ?

6 : Actuellement, les trois quarts des investissements publics sont consentis par les provinces, jugeriez-vous bon que l'Etat fédéral étende son rôle quitte à augmenter les impôts ?

7 : Le débat sur la légalisation du cannabis occupe une place croissante dans de nombreux pays occidentaux, êtes-vous favorable à la légalisation du cannabis en Frôce ?

8 : L'Etat fédéral prend actuellement à sa charge le Revenu d'Insertion Social, qui est complémentaire aux autres allocations et qui est exclusivement destiné aux couples et aux personnes isolées pour maladie. Pensez-vous qu'il faille l'étendre à l'ensemble des démunis ou au contraire laisser le choix sur cette forme de solidarité aux provinces ?
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Message par Riccardo Finacci Núñez »

J'ai reçu l'interview du RPL.

Je rappelle aux autres listes qu'elles ont jusqu'au 14 juillet pour me faire parvenir la leur.
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Re: Elections générales 88 : Interview

Message par Riccardo Finacci Núñez »

Dernier jour pour les interviews.

J'ai reçu :

- ADF
- CUL
- MARR
- RPL
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Re: Elections générales 88 : Interview

Message par Riccardo Finacci Núñez »

Interview de la LISP reçue.

Les autres, il vous reste jusqu'à minuit.
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Message par Riccardo Finacci Núñez »

Reçu l'interview du MPD.

Je rappelle pour les autres que c'est minuit dernier délai.
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Message par Riccardo Finacci Núñez »

Reçu l'interview de l'ARP.
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Re: Elections générales 88 : Interview

Message par Riccardo Finacci Núñez »

Reçu l'interview de l'UPP.

Il reste une petite demi-heure si les indépendants veulent gagner des points dessus.
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Re: Elections générales 88 : Interview

Message par Riccardo Finacci Núñez »

Par souci de transparence voici les interviews :

RPL :
Alba Vittorini a écrit :11 juil. 2017, 23:35 1 : L'arrivée sur le trône de l'Imperatore a chamboulé la donne diplomatique, certains pays ayant un souvenir cuisant de la famille Bonaparte qui est liée à celle de notre nouveau souverain, dont l'Espagne qui est un de nos principaux alliés historiques. Comment comptez-vous vous y prendre pour améliorer notre relation avec notre voisin espagnol ?
Le rôle de l’Imperatore est avant tout symbolique, ses pouvoirs demeurent très limités. Penser exploiter des liens familiaux et royaux entre la Frôce et l’Espagne afin de stimuler les relations qui nous unissent peut paraître une bonne idée, mais la vision du RPL est différente. En tant que Libéraux et Libertariens, nous nous opposons à la monarchie que nous considérons comme liberticide et d’un autre temps. Ne comptez donc pas sur nous pour entretenir le culte du trône. De toute manière, il est irréaliste de croire que de nos jours, la diplomatie puisse se ficeler via une telle symbolique. Les relations diplomatiques entre deux pays répondent à de nombreux enjeux et intérêts communs. Le bon angle pour nous rapprocher encore davantage de notre voisin espagnol serait de renforcer la coopération économique, les liens culturels et la solidarité humaniste, notamment dans le cadre de l’accueil des réfugiés de guerre. Nous avons besoin de liens concrets, pas de bisbilles monarchiques, bien que la Couronne conserve en Espagne son importance morale.


2 : L'armée frôceuse n'intervient que très peu depuis le succès de la guerre au Soudan, estimez-vous nécessaire de lui accorder les mêmes crédits qu'alors ?
Dans la géopolitique actuelle, la globalisation financière a engendré des enjeux stratégico-militaire pour les groupes privés. Or toute armée est désormais amenée à ne plus défendre que des intérêts privés nationaux ou pluri-nationaux, et non des intérêts publics. Des sociétés de sécurité privées font tout aussi bien le travail. D'autant plus que l'armée est l'un des outils les plus redoutables d'un État frôceux résolument paternaliste et autoritaire dans son entreprise toujours plus folle d'oppression des libertés individuelles. Ne nous leurrons pas, aujourd'hui l'intérêt de l'existence d'une armée n'existe que pour les pourfendeurs d'un impérialisme qui sème la discorde à travers le globe. Il est donc tout à fait illogique d' accorder le moindre crédit que ce soit à une armée, fusse-t-elle frôceuse. Le RPL dénonce le militarisme aigu dont ont toujours fait preuve les partis institutionnels. Les chefs d’État successifs que nous avons connus se sont tous comportés comme des généraux de guerre, omettant bien souvent l’aspect humanitaire et la portée des actes qu’ils ont commandités pour les populations civiles. Nous proposons et assumons l’idée d’une réduction importante des effectifs de l’armée frôceuse, pour la recentrer exclusivement sur ce qui devrait être sa seule mission : protéger les citoyens frôceux.

3 : La non-condamnation de Kévin Léonard pour homophobie soulève le débat sur le mode de preuve utilisé en droit frôceux qui est actuellement la nécessité pour le juge de n'avoir aucun doute raisonnable pour condamner. Pensez-vous qu'il serait plus opportun de passer sur un système basé sur l'intime conviction comme en France par exemple ?
Le système judiciaire français est un système injuste et liberticide. Pour un mot un peu plus haut que l'autre, fut-il teinté de sincérité de la part de celui qui le prononce, vous pouvez y être condamné. La France peut-elle donc être réellement un modèle alors qu'elle ne respecte pas la liberté d'expression de chaque citoyen ? En Frôce, nous avons encore la chance de pouvoir disposer d'une certaine liberté d'expression qu'il convient de préserver à tout prix. La question que pose l'affaire Léonard/Karlsson n'est pas tant celle d'une condamnation ou non. Elle est celle de l'existence d'une morale universelle qui tente à tout prix d'empêcher les autres de s'exprimer dès lors qu'ils n'entrent pas dans un moule idéologique et philosophique préconçu. Face aux lobbys qui tentent de faire pression sur la justice frôceuse pour qu'elle pénalise ceux qui émettent des avis contraires à la pensée générale, notre devoir de citoyens est de garantir le maintien de cette fragile liberté de dire ce que l'on pense à tout moment sans risquer d'être puni pour cela.

4 : Le terrorisme engendre une grande peur dans les pays occidentaux et les services de renseignement sont en première ligne pour le combattre. Comment concilier respect de la vie privée et efficacité du renseignement ?
Par essence, les services de renseignement remettent gravement en cause la vie privée des citoyens. Sous couvert de sécurité publique, l'État peut, sans aucune impunité, user de cet appareil pour museler les opposants politiques d'un pouvoir en place, ce qui est gravissime. Il n'y a qu'à prendre l'exemple de notre voisin français, où en plus d'être totalement inefficace en matière de lutte contre le terrorisme, par exemple, le renseignement a souvent été utilisé par les gouvernements à la tête du pays pour porter des coups souvent fatals aux mouvements de contestation. Nous ne pouvons décemment pas souhaiter les mêmes dérives en Frôce. Le RPL assume la position qui est celle de prôner la dissolution totale des services du renseignement qui sont tout simplement incompatibles avec le respect de la vie privée. Nous ne pouvons décemment pas envisager la conciliation entre le renseignement et la vie privée, ce serait comme vouloir faire cohabiter le feu avec l’eau. Et je tiens à rajouter que présenter le renseignement comme l’arme première contre le terrorisme est une vaste tromperie. Les Britanniques et les Français, censés disposer des meilleurs services de renseignement d’Europe, sont bizarrement les pays ayant subi le plus d’actes terroristes ces dernières années…

5 : La Contribution de Solidarité Publique est actuellement la principale source de revenus de l'Etat fédéral, cette contribution n'est pas progressive. Pensez-vous qu'il serait plus juste de la remplacer partiellement ou totalement par une taxation progressive ?
Les taxations progressives sont une utopie. Les taxes même, sont une utopie. Dans la réalité, il y a des gens qui paient, et d'autres qui se soustraient à leur devoir. La seule justice possible est qu'il n'y ait aucune taxe. Le modèle du Charity-Business devrait être repensé en vue de proposer un concept adaptable au financement public. Il y a bien une solution alternative à ce modèle qui est celui d’une flat tax. Autrement dit, un impôt à taux unique non-progressif. En ne considérant que les salaires et pas les plus-values boursières ou foncières, on ne taxe l'argent qu'une seule fois pour la même personne, ce qui est donc plus juste. De plus, la flat tax permettrait à la fois au gouvernement d'économiser sur le processus de recouvrement de l'impôt et aux entreprises d'économiser grandement sur leurs services comptables. L’impôt à taux unique n’est pas une utopie, il existe déjà dans de nombreux pays européens.

6 : Actuellement, les trois quarts des investissements publics sont consentis par les provinces, jugeriez-vous bon que l'Etat fédéral étende son rôle quitte à augmenter les impôts ?
Globalement, l'État fédéral doit limiter au maximum ses pouvoirs et donc logiquement se désengager totalement de la gestion provinciale. Le principe de subsidiarité doit prévaloir absolument. Lorsqu'il y a besoin d'une force publique, elle doit être au plus proche du citoyen. Hors de question d'augmenter les impôts, procédé habituellement utilisé par les pouvoirs ultra fédéraux et centralisés que nous avons connus jusqu'alors. Les solutions à cette crise que proposent tous ces politiciens étatistes ne sont au mieux que démagogie, au pire du vent sur les braises. L'économie frôceuse se porte bien mais elle pourrait se porter encore mieux sans l'existence de ces préceptes dignes de gestionnaires d'un ancien temps. L'omniprésence de l'État fédéral, nous devons en venir à bout.

7 : Le débat sur la légalisation du cannabis occupe une place croissante dans de nombreux pays occidentaux, êtes-vous favorable à la légalisation du cannabis en Frôce ?
Tout à fait. Comme pour beaucoup d'autres débats de société, le RPL s'engage toujours du côté du libéralisme philosophique : le libre-choix finit forcément par faire aboutir l'émancipation. A l'inverse, la contrainte maintient le contournement, et est donc improductif; et la rébellion, et crée donc un effet indésirable. Le cannabis, c'est un questionnement individuel avant d'être un sujet d'intérêt public. La société perdrait dans la légalisation du cannabis, c'est vraie. Mais elle en perd beaucoup plus en maintenant son interdiction. Il est donc bon de se positionner du point de vue moral et philosophique pour finalement conclure : pourquoi j'interdirais à l'individu de consommer ce produit, dans un monde où ses dangers sont bien connus ? De plus la question de la dépénalisation du cannabis doit aussi être élargie à celle de l'ensemble des drogues. Au Portugal, par exemple, la dé-criminalisation de toutes les substances stupéfiantes a mécaniquement entraîné une baisse de 15% de la consommation en trois ans. Dépénaliser, c'est tout d'abord s'assurer que les consommateurs auront accès à des substances plus pures et moins néfastes pour leur santé. Car ce serait mettre fin à la contrebande, au crime organisé autour de la filière des drogues et donc la fin de produits entrecoupés par des gangsters sans scrupules. Dépénaliser, ce serait aussi permettre un effet semblable à la psychologie inversée : à n'en nul douter, de nombreux consommateurs le font par pure adrénaline, ce plaisir d'enfreindre la loi frôceuse pour exprimer leur rejet de l'autorité étatique. Une fois légalisée, la drogue perdrait donc cet intérêt d'émancipation illégale.

8 : L'Etat fédéral prend actuellement à sa charge le Revenu d'Insertion Social, qui est complémentaire aux autres allocations et qui est exclusivement destiné aux couples et aux personnes isolées pour maladie. Pensez-vous qu'il faille l'étendre à l'ensemble des démunis ou au contraire laisser le choix sur cette forme de solidarité aux provinces ?
En tant que personnalité politique du pays, je ne dois pas confondre mes aspirations personnelles - plus d'assistance aux démunis - et le projet politique que je porte - un Etat plus favorables aux citoyens qu'à lui-même - . De ce fait, il est clair je ne peux décemment souhaiter que l'Etat fédéral augmente l'aide aux personnes dans le besoin : concentrer les responsabilités, c'est concentrer le pouvoir. Or un pouvoir concentré aux mains d'une minorité finira toujours par orienter celle-ci dans le sens de la satisfaction de son propre bien-être, plutôt que de l'intérêt public. A défaut d'une meilleure possibilité, les protections sociales doivent être l'apanage du niveau provincial. Il serait même souhaitable que ce soit géré à un niveau inférieur.
ADF :
Karl Lacroix-Hanke a écrit :13 juil. 2017, 09:20 Salut ! Voici l'interview pour l'ADF.

1 : L'arrivée sur le trône de l'Imperatore a chamboulé la donne diplomatique, certains pays ayant un souvenir cuisant de la famille Bonaparte qui est liée à celle de notre nouveau souverain, dont l'Espagne qui est un de nos principaux alliés historiques. Comment comptez-vous vous y prendre pour améliorer notre relation avec notre voisin espagnol ?

Vous savez, nous ne croyons pas vraiment que regarder le passé aide à avancer. Est-ce que l'on peut délibérément faire le choix de toujours fixer le rétroviseur lorsque l'on conduit la Frôce ? La réponse est non, parce que ce serait la faire rentrer droit dans le mur. Si nous ne regardons pas où nous allons c'est ce qu'il va se passer ! C'est notre vision et nous ne doutons pas que ça soit celle de l'Imperatore. Il faut d'ailleurs relativiser cette question. Vittorio di Savoia-Carignano n'a qu'un rôle extrêmement limité. Il ne peut pas décider de l'orientation diplomatique de notre pays. Et c'est d'ailleurs tant mieux ! Nous avons vu les ravages que pouvait provoquer un chef d'état trop puissant. Par conséquent, quand nous parlerons avec nos amis espagnols, ce sera sans cette contrainte diplomatique. Nous le ferons avec cette envie de progresser et d'avancer ensemble. L'Espagne est une grande puissance. Elle est notre voisine, nous avons eu des griefs avec elle, il y a de cela plusieurs siècles. A-t-on gardé rancune de la Couronne d'Aragon. Evidemment que non, cela aurait été complètement absurde de notre part. Nous ne sommes pas nos ancêtres, nous représentons une nouvelle génération, construite sur le désir de paix et de fraternité entre les peuples. Nous souhaitons rassurer l'Espagne à ce sujet, et toutes les puissances alliées ou amies qui ont subi des humiliations ou des attaques de la part de la famille Bonaparte. Nous ne les cautionnons pas, nous les reconnaissons, mais nous avons besoin de les renvoyer au passé. Si cela passe par des excuses officielles, alors nous les ferons. S'excuser n'est pas se rabaisser, c'est au contraire une grande qualité d'écoute et d'humilité. Nous croyons en l'humanisme, en la capacité de chacun à enterrer des vieilles querelles pour avancer, ensemble. Nous sommes favorables, vis à vis de l'Espagne, à la multiplication de nos partenariats, notamment éducatifs et universitaires. C'est important que notre jeunesse puisse s'enrichir de la culture espagnole. Parce c'est aussi une partie de notre culture, un pan de notre histoire. Et puis, nous ne pouvons pas nous permettre de laisser nos relations se détériorer. Elles sont bien trop importantes pour cela ! C'est aussi la raison pour laquelle nous pensons que le dialogue, la discussion peuvent faire de vrais miracles. Regardez un petit peu ce qu'il s'est passé à Cuba. Qui aurait cru voir un jour les Etats-Unis et Cuba normaliser leurs relations ? Personne et pourtant, ce miracle a été réalisé. Nous serions capables de réconcilier ces deux pays, d'avoir fait tomber le mur de Berlin pour réunifier l'Allemagne, mais nous serions démunis face à la situation avec l'Espagne ? Je n'y crois pas une seule seconde ! Bien au contraire ! Nous ne manquerons pas de proposer des partenariats pour améliorer la vie de nos concitoyens, c'est à dire, pour parler concrètement, des plans d'aménagement de nos réseaux de transport, des coopérations autour de la gestion des catastrophes naturelles, notamment des incendies, courants dans nos régions ! Dans le cadre de l'Accord de Paris, nous aurions tout à gagner à travailler en étroite collaboration avec les espagnols, pour protéger nos parcs naturels, nos forêts, nos apiculteurs, nos vignobles. Nous avons matière à travailler sur des plans anti-sècheresse, pour épauler nos agriculteurs. Et puis, ces liens profonds que nous nourrissons depuis des siècles, ils se traduisent aussi par notre capacité à se retrouver sur des grands sujets symboliques et diplomatiques. Nous avons engagé de sérieuses et profondes avancées vis à vis des réfugiés, des droits de l'homme. Nous sommes unis sur le pourtour méditerranéen pour renforcer nos valeurs et nos principes. Il y a tellement de possibilités dans notre relation d'amitié avec les espagnols. Tellement d'horizons qui nous tendent les bras. Notre défi sera de redonner confiance à ceux qui doutent, tant chez eux que chez nous. La Frôce n'a pas changé, elle est toujours la même, elle tend toujours la main, elle n'a pas renié son honneur ou son ouverture. Les soutiens de l'ADF savent que nous ne nous défausserons pas et que nous interviendrons sur cette question diplomatique dès le début du mandat qu'ils nous confieront. Le message que nous adressons aux espagnols est limpide : "nous sommes conscients des torts qui vous ont été causé et nous nous en excusons, pour la paix et la fraternité entre nos deux nations".


2 : L'armée frôceuse n'intervient que très peu depuis le succès de la guerre au Soudan, estimez-vous nécessaire de lui accorder les mêmes crédits qu'alors ?

On parle trop souvent de la question de l'armée avec le terme de budget dans la bouche. C'est quelque chose qui nous navre. A titre personnel, j'ai été pompier à la caserne d'Aspen. J'ai reçu une formation militaire, dans des conditions qui ne sont pas toujours simple. Qui se soucie des conditions de vie de nos soldats ? N'est-ce pas là le primordial ? Comment pouvons-nous croire que notre armée sera efficace si nous la traitons comme la dernière roue du carrosse ? Ce n'est pas acceptable. Cela ne l'est plus. Nous pensons qu'avant de parler de budget, il est nécessaire de faire un audit rigoureux, afin de déterminer quels sont les manques, quels sont les surplus et une fois que nous aurons ces informations éclairées, nous verrons ce qu'il convient de faire. Nous n'allons pas tailler dans les finances à l'aveugle en espérant que nous ne n'abîmerons rien. Ce n'est pas ce qui nous est demandé en tant que responsables. Agissons avec mesure. Les gens pensent que si notre armée n'est pas engagée dans un conflit, elle n'a pas besoin d'argent. C'est faux. Au quotidien, nos militaires font un travail exemplaire, pour la sécurité nationale. Ils participent à des missions auprès d'alliés, à des campagne de repérage. Ils travaillent de concert avec les forces du renseignement. Ils surveillent, ils protègent. Ils se dévouent pour la Frôce et je peux vous le dire pour les avoir cotoyés, ils ne défilent pas, jamais. Quand il faut aller sur le terrain, c'est leur devoir qui parle ! L'armée ne sert pas qu'à faire la guerre, elle sert aussi à l'éviter. En cela, peut-être que nous allons vous surprendre avec des positions que l'ADF a pu avoir dans le passé. La guerre contre le Soudan nous a permis de voir que cette vision naïve de la réalité militaire était préjudiciable. Nous avons besoin d'une armée, c'est indiscutable. Nous avons besoin qu'elle soit forte et que les autres le sachent. Elle nous protège, elle dissuade. Le revirement qui a été effectué a été salutaire, à une période où la Frôce perdait en visibilité sur la scène internationale. Nous avons montré que nous sommes un pays humaniste mais que nous ne nous laissions pas faire. Nous devons continuer à le montrer, ne pas hésiter à montrer les dents lorsque les principes de notre démocratie lorsque nos citoyens sont mis en danger ou pris pour cible. A l'heure où partout dans le monde, le populisme fait vaciller nos démocraties, il est important de garantir à nos citoyens la protection qu'ils méritent. Si l'audit de notre défense établit, comme je le pense, que le budget actuellement alloué est nécessaire, il sera maintenu, point final. S'il faut l'augmenter, nous le ferons. Nous le disons sans détour, nous ne transigerons pas avec la sécurité des frôceux. Et nous traiterons nos soldats avec respect et dignité, en parlant d'abord de l'humain et ensuite, de façon secondaire, du budget. Optimisons notre budget militaire, de sorte qu'il profite à ceux qui en ont besoin et qu'il présente une plus grande efficacité. Nous avons le privilège de posséder une armée de métier, qui connait son domaine et qui a de l'expérience. Faisons évoluer ses connaissances et ses compétences. Montrons qu'elles sont cruciales pour nous. C'est notre devoir de politiques. Modernisons la ! Il y a des nouvelles technologies possibles pour en améliorer l'efficacité. Tâchons de garder une longueur d'avance en matière de défense, car ce n'est pas le jour où nous serons pris pour cible qu'il faudra mobiliser des civils pour nous défendre.


3 : La non-condamnation de Kévin Léonard pour homophobie soulève le débat sur le mode de preuve utilisé en droit frôceux qui est actuellement la nécessité pour le juge de n'avoir aucun doute raisonnable pour condamner. Pensez-vous qu'il serait plus opportun de passer sur un système basé sur l'intime conviction comme en France par exemple ?

C'est une question extrêmement complexe, qui selon nous mérite d'être discutée de façon transpartisane et apaisée. Tout d'abord, nous devons rester prudent dans les échanges autour de cette affaire. La Justice frôceuse est indépendante. Elle a rendu un jugement et nous devons le respecter. C'est une décision qui ne saurait être remise en cause à tout-va. Nous avons beaucoup de respect et d'admiration pour ce magnifique contre-pouvoir judiciaire. Et nous ne pouvons que nous indigner qu'il soit attaqué. S'en prendre à la Justice, c'est s'attaquer au coeur même de notre démocratie. La condition absolue, pour qu'il y ait un vrai débat sur le sujet, c'est de faire preuve de constructivité et de prudence. Nous sommes favorables à une vaste concertation politique, mais pas seulement. Il faut que la société civile et les professions de la magistrature s'emparent de ce dossier. Je pense qu'elles doivent avoir le dernier mot. Nous ne devons pas nous immiscer dans la façon dont les jugements sont rendus, mais étudier la question, pour savoir si nous sommes dans un bon système, ou s'il est perfectible. L'objectif est d'améliorer notre Justice, rien de plus. Chaque système a ses avantages et ses inconvénients. Il ne s'agit pas de faire de l'idéologie mais de trouver lequel des deux renforce notre société et la rend plus juste et plus équitable. Si l'ADF l'emporte lors de ces législatives, c'est la stratégie que nous mettrons en place. Nous créerons un groupe de réflexion et de travail sur la façon dont doit fonctionner le jugement d'une affaire. Est-il réellement plus sage de juger sur pièces ou sur convictions ? Personnellement, je pense que la condamnation ne doit être prononcée que si la preuve est irréfutable. Je sais que d'autres pensent le contraire. En tout cas, ne tombons pas dans les raccourcis et dans le débat stérile, ce n'est pas au législateur de trancher seul. Il doit y avoir une large concertation, qui prendra le temps nécessaire. On s'attaque à un énorme morceau et la pire réponse serait de réagir sans raison, avec le coeur, pour faire n'importe quoi. La tempérance de l'ADF est une preuve supplémentaire de sa responsabilité et de sa maturité.


4 : Le terrorisme engendre une grande peur dans les pays occidentaux et les services de renseignement sont en première ligne pour le combattre. Comment concilier respect de la vie privée et efficacité du renseignement ?

Le respect de la vie privée est la norme, tant qu'il ne peut pas être démontré que ladite vie privée menace la sureté de l'état. Ainsi, nous trouvons normal qu'il y ait, dans les espaces publics des caméras de surveillance, chargées d'aider au maintien de la sécurité. Je rappelle que le traitement de ces informations est strictement encadré. Il y a des lois qui protègent la vie privée et c'est très bien comme cela. En revanche, il y a certains moments où l'intérêt supérieur de la Frôce passe avant tout le reste. C'est le cas notamment avec la lutte contre le terrorisme. Comme fonctionne le système actuel ? L'état publie une liste de destinations considérées comme à risque. Les frôceux qui partent, par exemple en Syrie, font l'objet d'un signalement et d'une surveillance qui vise à déterminer dans quel but ils s'y rendent. Ce signalement est couplé aux informations de nos alliés et force est de constater qu'en la matière, les accords que nous avons conclu ont été porteurs et prolifiques. Il faudra d'ailleurs les poursuivre, car outre l'apport non négligeable que nous obtenons sur le plan sécuritaire, c'est aussi une façon d'aider nos alliés et nos partenaires. L'union fait notre force ! Les renseignements récoltés font l'objet d'une synthèse et d'une analyse. S'il existe un doute quelconque, alors d'autres mesures sont prises, la filature, la mise sur écoute, parfois la mise en détention lors du retour au pays. La surveillance s'axe sur les personnes dont il existe un doute, un suspicion d'inimité à l'encontre de la Frôce. Cela peut choquer, de savoir que pour un voyage à Alep on peut avoir été l'objet d'une enquête approfondie des services de renseignements. Mais c'est une nécessité. Nous ne devons pas prendre le risque que d'autres innocents aient la vie ôtée. Nous mènerons une action de tous les instants, en ce sens. D'ailleurs, dans notre programme, nous défendons le renforcement des prérogatives pour les services de renseignement, afin de multiplier les coopération inter-services et de favoriser l'échange des informations. Plus les données seront enrichies, plus elles seront affinées. Le CIPNA a un gros rôle à jouer sur cela. C'est ce que nous plaiderons. Par ailleurs, il est important de noter que le respect de la vie privée n'implique pas d'être complices de délits ou de crimes. C'est parce que nous avons de lois, des valeurs et des principes que nous nous démarquons des terroristes, des mafias et des bandits. Par conséquent, nous ne sommes pas défavorables au signalement des personnes se rendant sur des sites illicites, comme des sites salafistes, faisant l'apologie de la xénophobie, comportant un caractère pédophile, etc. Le ciment qui nous maintient debout et uni, c'est le vivre ensemble, c'est le respect dans différences. Pour que l'état soit respecté, dans le fond comme dans la forme, il doit être intransigeant et inflexible avec le respect de la loi. Nous ne devons pas retomber dans les travers du passé qui ont bien failli faire exploser notre jeune démocratie.


5 : La Contribution de Solidarité Publique est actuellement la principale source de revenus de l'Etat fédéral, cette contribution n'est pas progressive. Pensez-vous qu'il serait plus juste de la remplacer partiellement ou totalement par une taxation progressive ?

Tout d'abord, permettez-moi d'expliquer aux personnes qui ne le sauraient pas encore, comment peut fonctionner l'impôt. Il y a deux méthodes pour l'exercer. On parle d'impôt proportionnel lorsque l'on utilise le même taux pour tout le monde. L'impôt progressif est quant à lui basé sur un ou plusieurs critères, la plupart du temps de ressources. Une personne ayant des revenus plus faibles contribuerait donc de façon moins importante qu'une personne bénéficiant de plus de rentrées d'argent. La CSP permet de financer la protection sociale. C'est une contribution qui est actuellement proportionnelle avec un même taux pour tout le monde. Si la CSP devient progressive, on abaisse le taux appliqué sur les revenus les plus faibles. L'effet immédiat est d'augmenter le pouvoir d'achat. La perte de rentrées fiscales est compensée par une participation plus importante des personnes les plus aisées, pour lesquelle le taux est augmenté. Ce système, parce qu'il permet une redistribution des richesses et une meilleure répartition de l'effort de solidarité nationale renforce la justice sociale. Vous imaginez donc bien que nous approuvons un passage de la CSP sur une base progressive. Nous avons même une vision plus large. Nous sommes favorables au système progressif dès qu'il est possible. Il n'est pas toujours possible de se baser sur les ressources, je pense notamment à la TVA. Mais si vous regardez bien, on peut mettre une progressivité sur des types de marchandises. Le gros avantage de cela, c'est qu'un impôt peut être plus juste, selon la façon dont il est prélevé. Avoir un taux de TVA à 0% pour des denrées alimentaires, c'est une façon de renforcer le pouvoir d'achat de tout le monde, d'améliorer le confort de vie et l'ascension sociale. Vous l'aurez compris, le système progressif présente beaucoup davantage. Ses principaux détracteurs mettent en avant que cela revient à "punir" les plus aisés. Au contraire, leur contribution doit leur rappeler qu'ils ont réussi et que l'avenir du pays ne sera que plus radieux qui d'autres réussissent à leur tour. Il ne s'agit pas de brider leurs efforts mais de mettre en valeur leurs capacités d'investissement. En payant un impôt progressif, ils investissent dans l'état fédéral et dans ses services publics. Ils contribuent à une meilleure répartition des richesses. L'augmentation du pouvoir d'achat leur permet également un retour sur investissement. C'est un cercle économique vertueux.


6 : Actuellement, les trois quarts des investissements publics sont consentis par les provinces, jugeriez-vous bon que l'Etat fédéral étende son rôle quitte à augmenter les impôts ?

Cela ne nous parait pas opportun. Nous venons d'adopter un système fédéral, laissons-lui sa chance ! Il est trop tôt pour nous prononcer sur cette question. A l'usage, il conviendra toutefois d'observer attentivement l'évolution de la situation. Il y a deux issues possibles : soit la charge des investissements publics provinciaux ne permet pas d'obtenir une efficacité optimale, soit elle est efficace. Dans le premier cas, il est évident que l'état fédéral ne doit pas tarder à intervenir, pour aider les provinces de façon équitable. Et pour cela, il faut arriver à dégager un budget, des sommes parfois importantes et donc pour financer, cela passe par une augmentation de l'impôt mais pas seulement. On peut aussi réfléchir à optimiser les coûts à les rationnaliser. C'est d'ailleurs la première chose qu'il faut faire. Vous le remarquerez, à chaque fois qu'il y a un manque d'argent, le réflexe c'est de dire : vite, tout le monde, mettez la main à la patte ! Personne ne dit jamais : avant de piocher dans vos porte-monnaies, regardons là où nous perdons de l'argent. Soyons clairs, l'ADF a toujours maintenu, dans son action et dans ses idées que la dette n'était pas souhaitable. Nous avons longtemps soutenu la règle d'or, même si notre position s'est assouplie. Ce n'est pas un hasard, nous sommes conscients de la nécessité de gérer les dépenses publiques comme un "bon chef de famille". Avec parcimonie et avec responsabilité. On ne peut décemment pas dire aux gens, allez, payez plus d'impôts pour construire une université et à côté, tolérer de perdre des millions sur un projet de rénovation de stade mal négocié. Ce n'est quand même pas anodin d'augmenter les impôts ! C'est se priver de points de croissance, parce que la charge qui pèse sur les ménages et les entreprises augmentent. Elle réduit leurs investissements, contractent notre économie. Une fois n'est pas coutume, nous plaidons pour la politique du juste milieu. Regardons où nous pouvons économiser pour dégager des crédits supplémentaires et ensuite, si nécessaire et avec parcimonie, on agit sur les impôts. Pas l'inverse ! Même si tous les autres prennent cette solution de facilité, nous n'en voulons pas, car nous n'avons pas peur des défis ! Dans la deuxième hypothèse, celle où les provinces se suffisent à elle-même, il est souhaitable que l'état fédéral baisse les impôts pour ne pas provoquer l'effet inverse de ce qui est recherché. L'état n'a pas pour but de s'enrichir sur le dos des gens. Si l'argent en excédent n'est pas réinvesti, il doit être rendu et réparti équitablement entre les citoyens. Le système fédéral est une excellente base pour travailler. Il assigne des compétences claires à chacun. Il aura besoin d'une part de rôdage, c'est pour cette raison que nous ferons des audits comptables réguliers. Il est crucial de prévenir les dérapages budgétaires, pour le bien des gens et pour la viabilité de nos institutions qui ont tout à prouver à l'heure actuelle.


7 : Le débat sur la légalisation du cannabis occupe une place croissante dans de nombreux pays occidentaux, êtes-vous favorable à la légalisation du cannabis en Frôce ?

Il faut que nous soyons clairs avec l'utilisation de la drogue. Aujourd'hui, le constat est sans appel. La lutte contre le trafic de stupéfiants est peu efficace. Il faut remonter des chaines, des réseaux, parfois pendant des mois et bien souvent recommencer son travail. Ce n'est pas qu'un manque de moyens ou de formations. C'est aussi parce que le système hypocrite sur lequel repose la lutte contre la drogue est répressif. Il entretient la notion d'illégalité et de réseaux de l'ombre. Le circuit du cannabis est soumis à la même chose. Combien de dealers en Frôce ? Combien de personnes identifiées ? Combien d'intermédiaires ? Il y a des chiffres qui ne font aucun doute. 90% des personnes qui consomment des drogues dures ont commencé avec le cannabis. Cela doit nous faire réagir. La prévention n'est pas efficace. Tant qu'il y a une notion d'interdit, il y a volonté de braver celui-ci. Nous considérons donc qu'il faut légaliser le cannabis en Frôce, afin de lui définir un cadre et d'être plus efficaces. Comme pour la prostitution, cela mettra un terme ou portera un gros coup aux réseaux. Le fait de pouvoir se fournir en cannabis permettra un meilleur contrôle des utilisateurs, un meilleur suivi, notamment chez les jeunes. Evidemment, il faut une quantité limitée, raisonnable, par personne et définir les lieux où cela peut être acheté. Il faut également encadrer la façon dont cela serait vendu aux touristes et aux étrangers pour éviter de les inciter à venir bénéficier du cadre légal. On améliore la traçabilité, la méthode de conception afin de préserver les gens d'éventuelles susbtances nocives. Bien entendu, nous maintiendrons la prévention. C'est l'arme la plus efficace, pour lutter contre la drogue. Nous n'aurons plus seulement les campagnes publicitaires, nous aurons des intervenants, des pharmaciens, des médecins, capables de détecter les addictions et de les soigner. Chaque consommateur bénéficera qu'une protection renforcée, visant à l'accompagner et à l'affranchir des effets de la drogue. Bien sûr, cela ne résoudra pas totalement le problème que nous avons aujourd'hui. Mais nul doute que les effets positifs sur la santé publique ne se feront pas attendre. Les moyens mis à disposition contre le cannabis serviront à améliorer notre politique de santé et de prévention. En accompagnant les consommateurs n'oublions pas que nous luttons également contre les drogues les plus dures, de façon mieux armée, plus efficace. Les traficants auront bien plus de mal à convaincre quelqu'un de consommer de l'ectasy s'il ne lui ont pas déjà vendu du cannabis. N'oublions pas d'ailleurs que cette plantes a aussi des vertus médecinales prouvées. Dans les états où elle a été légalisée, comme au Pays-Bas, les résultats ont été probants. Si cela fonctionne et sauve des vies, ça serait fort regrettable de ne pas le légaliser, vous ne trouvez pas ?

8 : L'Etat fédéral prend actuellement à sa charge le Revenu d'Insertion Social, qui est complémentaire aux autres allocations et qui est exclusivement destiné aux couples et aux personnes isolées pour maladie. Pensez-vous qu'il faille l'étendre à l'ensemble des démunis ou au contraire laisser le choix sur cette forme de solidarité aux provinces ?

Le RIS étant à la charge de l'état fédéral, il me parait normal que ça soit l'état fédéral qui décide de la façon dont il doit être versé. Rien n'empêcherait les provinces de créer un complément si elle le souhaite. Sur cette question de protection sociale, il faut avant tout réfléchir à la justice sociale. Il n'est pas admissible qu'une personne démunie bénéficie qu'un traitement différent en fonction de la province où elle réside. Cette méthode de ségrégation sociale serait le plus sûr moyen de ghettoïser et de mettre en avant les disparités. Cela créérait des communautarismes, avec d'un côté les provinces où les plus démunis iraient parce que plus favorables et les provinces où ils partiraient. Au final, la misère sociale étant une plaie qu'il faut combattre, nous ne pouvons pas nous satisfaire d'une inégalité profonde. Pour être efficace, le combat doit être clair et sans ambiguité. Il faut un RIS qui s'applique à tout le monde et qui présente les mêmes conditions d'attribution partout. Nous sommes donc favorables à une extension en faveur des plus démunis, sous la houlette de l'état fédéral. J'ajouterai à cela que nous ne devons pas oublier l'importance de l'unité en matière sociale. Que ça soit sur les droits ou sur la santé, il n'est pas question de jouer à la loterie. La protection sociale n'est pas un jeu de poker. C'est un pilier de notre société solidaire et humaniste. Elle doit donc rester de la compétence fédérale et exclusivement fédérale.
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Riccardo Finacci Núñez
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Re: Elections générales 88 : Interview

Message par Riccardo Finacci Núñez »

MARR :
Mats Maessen a écrit :14 juil. 2017, 00:20 1 : L'arrivée sur le trône de l'Imperatore a chamboulé la donne diplomatique, certains pays ayant un souvenir cuisant de la famille Bonaparte qui est liée à celle de notre nouveau souverain, dont l'Espagne qui est un de nos principaux alliés historiques. Comment comptez-vous vous y prendre pour améliorer notre relation avec notre voisin espagnol ?
Cette question soulève deux sujets : le système institutionnel de la Frôce, et la situation diplomatique qu'il engendre. Sur ces deux plans, force est de constater que l'arrivée d'un monarque impérial - quel que soit son nom - à la tête de l'État frôceux n'a apporté que des problèmes.

Tout d'abord, la position du MARR est très limpide concernant le système institutionnel. Nous ne voulons pas d'un parasite bien né sur un trône. La Frôce n'a pas besoin d'un monarque couteux et inutile là où un président de la République remplirait parfaitement le rôle, pour moins cher et avec plus de légitimité.

Ensuite, la situation diplomatique que toute cette affaire a généré est parfaitement ridicule. Pourquoi devrions-nous nous embarrasser d'une embrouille avec notre voisin espagnol pour favoriser une unique famille de parasites impériaux?
Mettons fin à la monarchie en Frôce, renvoyons les monarques à ce qu'ils sont, à savoir des citoyens comme tous les autres, et cela mettra un terme à cette maladresse diplomatique toxique.

2 : L'armée frôceuse n'intervient que très peu depuis le succès de la guerre au Soudan, estimez-vous nécessaire de lui accorder les mêmes crédits qu'alors ?
S'il n'y a plus de guerre à mener, il est normal de se poser la question des crédits à accorder à l'armée. Nous ne pouvons plus demander aux Frôceux de financer des guerres inutiles dont personne ne veut à part quelques individus mal intentionnés.

Toutefois, l'armée a quand même besoin de beaucoup de moyens pour exercer d'autres missions. La Frôce a des alliances qu'elle doit honorer, y compris militairement quand cela se justifie, et doit aussi se concentrer sur d'autres objectifs qui ne concernent pas le combat, comme l'humanitaire. Commençons donc par déplacer une grande partie du budget de la guerre sur les prérogatives humanitaires, et faisons ensuite le calcul précis des moyens dont nous avons besoin pour mener à bien ces missions-là.

3 : La non-condamnation de Kévin Léonard pour homophobie soulève le débat sur le mode de preuve utilisé en droit frôceux qui est actuellement la nécessité pour le juge de n'avoir aucun doute raisonnable pour condamner. Pensez-vous qu'il serait plus opportun de passer sur un système basé sur l'intime conviction comme en France par exemple ?
Je condamne sans la moindre ambigüité les propos de monsieur Léonard. Ils sont d'une stupidité affligeante, et dangereux pour les homosexuels de ce pays, notamment les plus jeunes. Mon compagnon et moi-même avons été atterrés lorsque nous avons eu écho de ce message, et nous apportons notre soutien à monsieur Karlsson dans cette histoire, assez représentative d'une mentalité qui consiste à insulter les gens sur leur orientation sexuelle, puis à nier toute homophobie, voire même en se cachant derrière une posture du style "Oh, mais c'était juste pour rire!".

Toutefois, même si je suis fortement convaincu de ce que je dis, j'ai aussi l'humilité d'admettre qu'il ne s'agit là que d'un avis personnel.
Le système du doute raisonnable permet justement à la justice d'être plus raisonnable, et non pas imprégnée du préjugé ou du ressenti personnel. La justice, parce qu'elle est humaine, ne peut être infaillible, et le doute raisonnable limite les risques, alors que l'intime conviction apporte une part effroyable d'aléatoire dans le droit.
Le juge n'est pas un arbitre de football, il ne doit pas prendre à tout prix une décision rapide même sans avoir tous les éléments à sa disposition, il doit au contraire prendre le temps de réfléchir pour décider, analyser les éléments et justifier ses décisions de manière rigoureuse.

4 : Le terrorisme engendre une grande peur dans les pays occidentaux et les services de renseignement sont en première ligne pour le combattre. Comment concilier respect de la vie privée et efficacité du renseignement ?
Nous devons envisager une politique des services de renseignement qui fasse en sorte que le gouvernement n'ait pas d'emprise excessive sur la surveillance des citoyens. Le problème actuel est que les services de renseignements peuvent être détournés de leur mission, et que nous nous appuyons trop sur la bonne foi des dirigeants pour ne pas sombrer dans la dictature du jour au lendemain.
Il est indispensable d'impliquer les citoyens dans l'utilisation des services de renseignement. Tout d'abord, l'opposition doit avoir un droit de regard sur les méthodes utilisées par ces services, ainsi que des associations indépendantes, voire des citoyens lambda. Cela nous permettrait d'avoir davantage de garantie que ces services de renseignement ne seront pas utilisés à mauvais escient, sans pour autant mettre en péril la sécurité de nos concitoyens.

Enfin, le MARR réaffirme sa position qui consiste à dire que les terroristes n'ont pas à changer notre mode de vie. Nous devons nous interroger sur les causes de ces actes, nous remettre en question là où il est raisonnable de le faire, et prendre des mesures de sécurité quand elles se justifient, mais à aucun moment nous ne devons remettre en question nos valeurs, ou nous excuser d'avoir des valeurs.
Nous sommes attachés aux droits de l'homme, à la démocratie, à la liberté, qu'elle soit religieuse ou non, et nous devons les défendre plus que tout. Nous avons des valeurs, nous combattrons les terroristes en conservant nos valeurs, sinon, nous nous battrons pour rien.

5 : La Contribution de Solidarité Publique est actuellement la principale source de revenus de l'Etat fédéral, cette contribution n'est pas progressive. Pensez-vous qu'il serait plus juste de la remplacer partiellement ou totalement par une taxation progressive ?
Disons les choses simplement : la taxation progressive est la seule taxation juste. Elle est la seule à prendre en compte les ressources de chaque contribuable, et de ne pas brimer les plus pauvres au profit des plus riches.
La CSP doit donc être remaniée ou remplacée totalement au profit d'une taxation progressive. Toute autre taxation sera une attaque contre les personnes vulnérables.

6 : Actuellement, les trois quarts des investissements publics sont consentis par les provinces, jugeriez-vous bon que l'Etat fédéral étende son rôle quitte à augmenter les impôts ?
Même s'il est important de se demander qui fait quoi entre un État et ses collectivités territoriales, il est au moins aussi important de se baser sur un principe clair : quand l'État est défaillant, la province doit pouvoir intervenir, et quand la province est défaillante, l'État doit pouvoir intervenir.

Ensuite, le service public national est à notre avis le meilleur moyen pour que tous les Frôceux aient droit à ce service. Cela ne doit pas dépendre des différences sociologiques d'une province à l'autre, car cela présente le risque inévitable que les provinces les plus riches se gavent au détriment des provinces les plus pauvres. Dans un pays juste, les collectivités riches doivent tirer les autres vers le haut, sinon il n'y a pas de pays, il n'y a pas de collectivité, il n'y a même plus de société, juste des individus qui ne pensent qu'à eux-mêmes.

7 : Le débat sur la légalisation du cannabis occupe une place croissante dans de nombreux pays occidentaux, êtes-vous favorable à la légalisation du cannabis en Frôce ?
Le MARR soutient sans équivoque la légalisation du cannabis. Soyons réalistes : une très grande partie des Frôceux en ont déjà consommé, faudrait-il donc mettre la moitié de la population frôceuse en prison? Évidemment que non.
Du point de vue de la loi, car ce n'est évidemment pas aux députés de se substituer aux professionnels de la santé, le cannabis doit être traité comme l'alcool. Cela signifie que même après la légalisation du cannabis, il sera toujours interdit de prendre le volant de sa voiture après avoir fumé un joint, ou d'en consommer sur la voie publique, ou encore d'en proposer aux enfants.

Enfin, pour ce qui est des problèmes générés par le cannabis, la légalisation permettra à l'État et aux autorités de santé publique de lutter plus efficacement, sans devoir s'enfermer dans un discours hypocrite où l'on traite des malades tout en faisant semblant de ne pas savoir qu'ils ont commis un délit.

8 : L'Etat fédéral prend actuellement à sa charge le Revenu d'Insertion Social, qui est complémentaire aux autres allocations et qui est exclusivement destiné aux couples et aux personnes isolées pour maladie. Pensez-vous qu'il faille l'étendre à l'ensemble des démunis ou au contraire laisser le choix sur cette forme de solidarité aux provinces ?
Encore une fois, nous sommes pour que la province puisse aller plus loin que l'État quand l'État se refuse à aider les plus démunis. Donc si l'État veut se contenter d'aider les bénéficiaires actuels du RIS, les provinces doivent pouvoir élargir à d'autres catégories de population lorsqu'elles estiment que cela est nécessaire.

Néanmoins, le MARR souhaite faire basculer la réflexion sur un autre type d'aide qui commence à faire beaucoup parler en dehors du pays : le revenu universel. Nous arrivons dans une époque et un contexte où il faut déconnecter les revenus de survie de la force de travail. Chaque citoyen doit recevoir, sans contrepartie autre que sa citoyenneté, si j'ose dire, de quoi survivre, se payer un logement, avoir du temps libre. Et pour ceux qui ont besoin de plus, du fait de leur maladie ou d'autres raisons, le revenu universel doit être complété à hauteur de leurs besoins.
CUL :
Paulina Ventosa a écrit :13 juil. 2017, 22:20 1 : L'arrivée sur le trône de l'Imperatore a chamboulé la donne diplomatique, certains pays ayant un souvenir cuisant de la famille Bonaparte qui est liée à celle de notre nouveau souverain, dont l'Espagne qui est un de nos principaux alliés historiques. Comment comptez-vous vous y prendre pour améliorer notre relation avec notre voisin espagnol ?

Je comprends le scepticisme espagnol, chaque guerre apporte son lot de malheurs, et l'incursion napoléonienne en Espagne a été particulièrement violente vis à vis des populations locales. Dans la vie, il faut savoir pardonner, mais oublier serait une erreur, je comprends donc qu'il y ait une crispation a priori, mais j'espère qu'elle s'estompera au fil du temps. Je fais confiance à l'Imperatore car le peuple, à travers l'Assemblée Constituante lui a fait confiance, il sera un homme de paix qui éclipsera sans douter le souvenir peu glorieux de certains de ses ancêtres.

Mais vu nos liens privilégies avec l'Espagne, laisser faire le temps ne suffit pas, nous devons également nous parer d'une bonne volonté active. Puisque ce sont les affres de la guerre qui ont creusé ce traumatisme chez nos voisins et alliés espagnols, nous afficher un engagement très fort pour la paix, or nous avons de grandes ambitions pour la paix.

La paix, c'est se retirer la CIPNA, les organisations militaires, le but fut-il le plus noble possible, sont avant tout des organisations de guerre, n'oublions pas que la 1ère guerre mondiale est en grande partie due à un jeu d'alliance que trop peu de pays ont su rejeter.

La fin de la CIPNA n'est pas la marque d'une coupure du reste du monde, nous donnerons l'impulsion pour la création d'une Union Pacifiste Internationale dont le but sera de faire progresser la pensé pacifiste partout dans le monde dans l'espoir d'une paix durable et globale à long terme. Nous inviterons tous les peuples brisés par la guerre à rejoindre cette initiative qui offrira ce que l'humanité a de meilleur aux générations futurs, et le peuple espagnol fait parie des plus légitimes à prendre part à un tel mouvement.

2 : L'armée frôceuse n'intervient que très peu depuis le succès de la guerre au Soudan, estimez-vous nécessaire de lui accorder les mêmes crédits qu'alors ?

Le CUL est un mouvement qui place le pacifisme comme sa première préoccupation, montrer que l'on prépare la guerre, c'est mettre les autres pays sur la défensive, et donc par extension les décourager de faire preuve de pacifisme. Le pacifisme n'est possible que si un pays accepte de faire le premier pas, et notre ambition est d'être le pays qui fait le premier pas.

Par conséquent, nous prônons la dissolution de l'armée frôceuse qui ne représente qu'un vestige d'un passé militariste duquel nous devons nous détourner. Cette dissolution ne sera pas un acte irréfléchi, nous savons que les soldats sont des frôceux comme les autres, soucieux de leur avenir et que l'armée a récemment endossé des rôles humanitaires durant des catastrophes naturelles.

Il s'agit de faire preuve d'intelligence et nous pensons avoir abouti à un compromis raisonnable qui est de reclasser tous les soldats qui le souhaitent dans la police fédérale, et d'attribuer des prérogatives d'organisation d'actions humanitaires à celle-ci. Cette transformation sera un bien pour tous, chacun comprendra que la Frôce n'est pas une nation belliciste et renonce éternellement à la guerre, mais nous ne perdrons aucune capacité de réaction humanitaire et nous ferons des économies vu que l'équipement de la police fédérale est bien moins coûteux à entretenir que celui de l'armée.

3 : La non-condamnation de Kévin Léonard pour homophobie soulève le débat sur le mode de preuve utilisé en droit frôceux qui est actuellement la nécessité pour le juge de n'avoir aucun doute raisonnable pour condamner. Pensez-vous qu'il serait plus opportun de passer sur un système basé sur l'intime conviction comme en France par exemple ?

Avant de répondre à la question en elle-même, j'aimerais vous expliquer brièvement la philosophie du CUL par rapport à la loi, nous pensons que la loi est ici pour servir l'utilité sociale en organisant les rapports entre individus de la meilleure manière pour le bonheur commun, une loi qui sert l'utilité sociale doit être appliquée car telle est la direction à prendre vers le bonheur commun, nous ne sommes pas des anarchistes.

Pour donner un exemple concret, quand il y a fraude fiscale, on prive l’État de ressources qui auraient pu bénéficier à l'utilité publique, il y a donc atteinte à l’utilité sociale et donc lieu de condamner. Toute loi pénale qui ne sert pas l'utilité sociale est un instrument d'oppression destiné à faire primer une morale sur une autre, or le CUL est favorable à la disparation de tous les instruments d'oppression, dont la loi sur l'injure publique.

C'est dans cet état d'esprit que nous sommes fondamentalement opposés à l'intime conviction car elle fait intervenir la morale personnelle du juge, donc un potentiel instrument d'oppression, nous n'allons pas nous débarrasser d'un instrument d'oppression pour en introduire un autre, cela serait parfaitement incohérent, vous en conviendrez.

De plus, le critère d'aller au delà de tout doute raisonnable apporte d'autres attributs de valeur considérable quand il est bien appliqué, ce qui est le cas en Frôce, c'est utile de le préciser car on peut voir avec l'exemple étasunien qu'il peut être totalement dévoyé, le doute raisonnable étant souvent ignoré quand on parle d'un pauvre issu d'une minorité ethnique.

Le premier attribut, c'est une certaine unité dans le droit frôceux qui permet de limiter les recours à la Cour Suprême, ce qui a le double mérite de fixer rapidement les parties et de désengorger cette dernière pour les dossiers qui ont besoin d'une considération en droit, le fait que le poids de la preuve ne varie pas d'un juge à l'autre rend notre droit beaucoup plus fluide, et nous devons préserver cette dynamique.

Le second attribut, c'est une plus grande certitude pour les parties, l'accusé sait à quoi s'en tenir, il doit juste se défendre contre les preuves susceptibles de l'incriminer, il n'a pas besoin de faire appel à la morale personnelle du juge. De même pour l'accusateur qui sait qu'il doit produire un élément indiscutable et non simplement espérer être le plus persuasif.

Revenir sur le doute raisonnable, ce serait sacrifier la simplicité et la fiabilité du droit frôceux en plus d'ouvrir une porte au moralisme, nous y sommes donc résolument opposés.

4 : Le terrorisme engendre une grande peur dans les pays occidentaux et les services de renseignement sont en première ligne pour le combattre. Comment concilier respect de la vie privée et efficacité du renseignement ?

C'est une question particulièrement sensible, en premier lieu, nous ne devons pas être naïfs, le renseignement est essentiel à la lutte contre le terrorisme, on peut placer autant de policiers en patrouille et d'agents de sécurité à l'entrée des lieux publics, ils ne pourront pas grand chose contre un attentat bien préparé. Par exemple, les fouilles à l'entrée de certains lieux peuvent devenir contreproductives si les terroristes ont pour plan d'attaquer la file d'attente elle-même.

Le renseignement permet de faire avorter nombre des projets les plus complexes et d'arrêter nombre de personnes liées au terrorisme, si les attentats récents donnent l'impression d'un certain amateurisme comparativement aux attaques d'ampleur auxquelles nous avons pu assister dans le passé, ce n'est pas un hasard, c'est parce que les services de renseignement font un excellent travail pour réduire la casse, car contrairement à ce que certains charlatans veulent dire, le risque zéro n'a pas existé dans le passé avec le terrorisme politique d'extrême gauche et d'extrême droite du siècle dernier, n'existe pas maintenant et n'existera jamais.

D'un autre côté, la surveillance à outrance pourrait devenir nuisible, si nous ne voyons pas le gouvernement comme un ennemi en soi comme le fait le RPL, nous sommes conscients que quand des informations tombent entre de mauvaises mains, cela peut devenir désastreux. Je pense que nous savons tous ce que feraient des néo-nazis d'un fichage religieux par exemple.

Il s'agit donc de porter des garanties, tout d'abord par la loi, en ne donnant pas un chèque en blanc aux services de renseignement, mais en posant un cadre contraignant qui est que les pouvoirs étendus reçus ne peuvent être employés qu'à seule fin de lutte contre le terrorisme, il sera hors de question de se servir de la législation anti-terroriste pour lutter contre d'autres infractions. Je comprends qu'il soit tentant de lancer le filet pour prendre par la même occasion de petits malfrats, mais c'est notre meilleure assurance pour la liberté publique à l'avenir.

Ensuite, le contrôle du juge est nécessaire pour que cette loi ne soit pas un vain mot, la justice, quand elle repose sur un fondement sain, est la gardienne de nos libertés. La justice aura donc le pouvoir de contrôler les opérations des services de renseignement et d'ordonner la destruction des données obtenues illégalement.

5 : La Contribution de Solidarité Publique est actuellement la principale source de revenus de L’État fédéral, cette contribution n'est pas progressive. Pensez-vous qu'il serait plus juste de la remplacer partiellement ou totalement par une taxation progressive ?

La Contribution de Solidarité Publique est un élément de financement essentiel de la sécurité sociale, il serait très lourd de la remplacer, qui plus est sous une seule mandature, ce que le CUL vous promet c'est plus de bonheur et plus de plaisir, mais pas des miracles, nous laissons ça aux religieux.

Cependant, mettre en place une part de progressivité dans la CSP est souhaitable à moyen terme, d'abord par souci de justice, ponctionner un pourcentage fixe à un démuni et à un nanti, ce n'est pas la même chose, n'en déplaise à nos amis du RPL, dans un cas on parle de risque de se priver de ressources essentielles, dans l'autre de ne pas pouvoir mettre un peu plus d'argent de côté. Nous voulons que l'impact de l'effort soit proportionné, et non seulement sa quantité mathématique.

Ensuite parce que ce sont les plus démunis qui ont la plus forte consommation immédiate, chose qui dynamise l'économie, aider les démunis, c'est aider toute l'économie, il n'y a aucun perdant dans une telle opération, à l'exception de quelques pseudo-experts plébiscités par la presse économique qui s'en retrouveront ridiculisés.

6 : Actuellement, les trois quarts des investissements publics sont consentis par les provinces, jugeriez-vous bon que l’État fédéral étende son rôle quitte à augmenter les impôts ?

La répartition de l'investissement public ne me semble pas absurde, notre Constitution fait de la subsidiarité le principe fondamental de direction des politiques publiques, les provinces sont plus aptes pour comprendre les besoins de leurs habitants.

Le rôle de l’État fédéral en matière d'investissement, en dehors bien sûr du domaine de la santé, est surtout d'organiser des coopération inter-provinciales, par exemple lorsque la Frôce candidate à un évènement international ou lorsqu'il s'agit de construire une ligne inter-provinciale de train. C'est un rôle qui n'est pas si massif et qui justifie pleinement que la grande majorité des investissements soient initiés par les provinces.

La vraie question est de savoir si on veut plus ou moins d'investissement public, et dans le contexte environnemental actuel, on ne peut pas se permettre de couper l'investissement public, tout au plus peut on le réorienter. Nous devons à la fois rénover les transports, baisser leurs coûts pour les rendre plus attrayants et favoriser les nouvelles sources d'énergie. C'est un formidable défi qui nous est lancé pour laisser une planète plus vivable pour les générations futures, un défi qui générera de l'emploi et de l'innovation, mais il ne faut pas mentir au frôceux, un défi qui sera coûteux.

Nous ne mentirons pas à personne concernant la fiscalité, il y aura des hausses, qui devront principalement toucher les frôceux les plus aisés pour ne pas sacrifier le pouvoir d'achat des classes populaires et moyennes, car on ne peut pas sortir d'un modèle sociétal orienté sur le travail qui prévaut depuis des siècles avec des bouts de ficelles.

7 : Le débat sur la légalisation du cannabis occupe une place croissante dans de nombreux pays occidentaux, êtes-vous favorable à la légalisation du cannabis en Frôce ?

A qui profite la répression ?

Pas aux personnes qui sont tombées dans la drogue, si nous nous réjouissons que seule la fourniture soit sanctionnée pénalement et non la consommation ou la possession, l'état de fait actuel reste mauvais, les produits qu'ils consomment sont toujours d'origine douteuse et souvent frelatés, le danger pour leur santé s'en retrouve décuplé.

Pas aux jeunes qui ne sont pas encore tombés dans la drogue mais qui pourraient être tentés, la consommation de drogue est bien plus importante au Danemark et en France où elle est illégale qu'aux Pays-Bas où la vente est encadrée. Légaliser ne créera pas une génération de camés, car légaliser n'empêche pas les campagnes de prévention, car légaliser ôte l'attrait de l'interdit, car légaliser permet de contrôler la composition et donc d'ôter certains produits addictifs.

Pas aux finances publiques, dans les états américains qui ont légalisé la vente, les recettes fiscales sont considérables et servent à financer des projets très ambitieux sur l'éducation, en Frôce on pourrait s'en servir pour améliorer le financement de la sécurité sociale. De plus, l'aggravation de la santé des consommateurs directement liée aux produits frelatés dont la prééminence est permise par cette culture de la répression, coûte très cher à notre sécurité sociale qui doit prendre la charge de ces soins.

Pas aux policiers, qui se retrouvent avec un travail supplémentaire qui pourrait aisément être évité alors qu'ils vivent déjà une période d'activité intense de par l'activation excessive des plans de vigilance anti-terroriste.

Les seuls qui profitent de la répression, ce sont les caïds qui en tirent une source de revenu considérable et une forme de pouvoir sur leur quartier en devant en quelque sorte le principal employeur local. Ces cités ne s'en sortiront pas avec le métier de dealer comme principal débouché, ces cités s'en sortiront par la réhabilitation, l'éducation, l'investissement et surtout par un éveil de la tolérance.

La légalisation, c'est lutter contre les gangsters, c'est améliorer la santé publique, c'est améliorer les comptes publics, c'est alléger le fardeau des policiers et c'est abattre un totem du moralisme, c'est donc une priorité pour le CUL.

8 : L’État fédéral prend actuellement à sa charge le Revenu d'Insertion Social, qui est complémentaire aux autres allocations et qui est exclusivement destiné aux couples et aux personnes isolées pour maladie. Pensez-vous qu'il faille l'étendre à l'ensemble des démunis ou au contraire laisser le choix sur cette forme de solidarité aux provinces ?

Comme vous avez pu l'entendre dans les débats, nos ambitions vont beaucoup plus loin que le RIS et le RMG, notre ambition est d'établir un revenu universel à 1200 pluzins par mois en métropole et à 900 pluzins par mois à Antsiranana d'ici à 10 ans.

Le RIS et le RMG sont dépassés car ils prennent la forme d'une allocation de subsistance pour les démunis avec un mode de calcul destiné à aider les familles plutôt que les célibataires, chose qui fait d'ailleurs double emploi avec les allocations familiales.

Or notre société n'a pas besoin d'une allocation de subsistance mais d'un générateur de changements de mentalité qui est le revenu universel, le revenu universel, c'est la reconnaissance de l'utilité sociale de chacun, même hors du système traditionnel du travail, ce n'est pas une aumône de subsistance mais de quoi vivre dignement, chose qui marquera l'évolution vers une société où le travail n'est plus la valeur cardinale car ce modèle n'est plus tenable, c'est profondément individuel comme cela ne dépend pas de la situation maritale, ce qui marquera notre éloignement du moralisme, nous n'attendons pas spécifiquement qu'un couple ait des enfants pour l'aider.

Concernant l'autorité compétente, nous pensons que cela doit revenir à la province, tout d'abord car ce que la Constitution place sous l'autorité de l'état fédéral, c'est la sécurité sociale, or le revenu universel n'est pas une prestation de sécurité sociale, c'est une forme de salaire universel pour reconnaitre l'utilité sociale de chacun.

Ensuite, car nous pensons que le revenu universel a un lien profond avec l'imposition sur le revenu, qui est une prérogative provinciale, le revenu universel gonflant les revenus il gonfle la base d'imposition, chose qui fait qu'il est plus juste que la collectivité collectant l'impôt sur le revenu soit celle qui délivre le revenu universel. De plus, une des pistes que nous explorons pour l'implanter de la manière la plus simple est celle de l'impôt négatif sur le revenu, dont le principe est que jusqu'à un certain seuil, c'est l’État qui vous doit de l'argent, ainsi on éviterait le spectacle de donner une somme à un individu nanti et d'immédiatement la reprendre.

En revanche, l'état central a son mot à dire en matière de solidarités, les allocations familiales restent par exemple de son domaine, étant rattachées à la sécurité sociale, et nous espérons que le fait que le RIS sera de moins en moins demandé du fait de l'avancée du revenu universel l'incitera à augmenter généreusement ces allocations, il s'agit de trouver un équilibre, si le moralisme actuel incitant à faire des enfants pour être considéré est à proscrire, le fait que l'Etat produise un effort pour que les enfants bénéficient des meilleures conditions nous semble parfaitement louable.
LISP :
Claude Morvan a écrit :14 juil. 2017, 13:03 1 : L'arrivée sur le trône de l'Imperatore a chamboulé la donne diplomatique, certains pays ayant un souvenir cuisant de la famille Bonaparte qui est liée à celle de notre nouveau souverain, dont l'Espagne qui est un de nos principaux alliés historiques. Comment comptez-vous vous y prendre pour améliorer notre relation avec notre voisin espagnol ?

Il y a la diplomatie, et il y a les affaires internes à l'Etat. Sur ce point, j'entends les inquiétudes de l'Espagne, et c'est pourquoi je réponds à ces inquiétudes par des gestes forts, des mesures fortes, dans la pure et efficace tradition diplomatique frôçeuse.
L'Espagne est un allié, un pays ami, c'est également un pays méditerranéen. Je crois en la diplomatie de projets, en la diplomatie qui construit la coopération par la mise en place de chantiers concrets. Il n'y a pas de meilleur moyen pour resserrer les liens et apparaître plus fort aux yeux du monde. Ainsi, nous relancerons la Coopération Méditerranéenne. Le projet est simple : il part du constat que bien des politiques seraient plus efficaces si elles étaient menées au niveau méditerranéen plutôt qu'au simple niveau national. Je pense notamment à la pêche, à l'immigration, au développement économique. C'est avez l'Espagne et nos alliés méditerranéens que nous construirons ce projet.
J'aimerais être clair. Notre diplomatie est ambitieuse, mais elle doit être raisonnée. Quand ils pensent à la Frôce, les pays du monde ne voient qu'un pays en proie aux agitations et changements de régime constants. Il nous faut donc être forts, clairs, et efficaces avant tout sur trois points concrets : la coopération méditerranéenne, la lutte contre le terrorisme, et la défense de nos intérêts. Soyons d'abord efficaces dans ces domaines stratégiques, soyons lisibles et visibles, et ne nous éparpillons pas. Je vais être clair avec vous : les coopérations culturelles, les maisons du monde, tout cela est très intéressant mais ne correspond pas à ce dont la Nation a besoin en ce moment. Ceux qui vous promettront des potagers collaboratifs avec l'Espagne, des échanges culturels et des paëllas de l'amitié sont sans doute très gentils mais n'ont pas une très haute idée de ce que doit être la Frôce et son action internationale en ce moment.

2 : L'armée frôceuse n'intervient que très peu depuis le succès de la guerre au Soudan, estimez-vous nécessaire de lui accorder les mêmes crédits qu'alors ?

Plus que jamais. Une diplomatie n'est forte que parce que son armée dispose d'une force de frappe et d'une capacité sérieuse d'actions. Notre indépendance, notre souveraineté, notre force diplomatique, la défense de nos intérêts et de nos ressortissants dépend de nos armées. Il est primordial de les défendre et de les renforcer. Sur ce point, nous avons élaboré notre programme avec des experts dans ce domaine, notamment des hauts gradés de l'armée. L'armée a été depuis des décennies la grande oubliée des politiques du centre et de la gauche molle. Quel est le résultat ? Des avions cloués au sol, des navires qui prennent l'eau, des soldats épuisés et démoralisés et une diplomatie qui bat de l'aile parce que personne ne nous prend au sérieux. Croyez-moi, cela va changer.
Nous lancerons un audit sur les besoins financiers de l'armée, tout en augmentant son financement. L'armée devra cependant trouver elle-même des sources de financement, notamment en assurant la cyber-protection de nos grandes entreprises, qui sont aussi les intérêts de la Frôce. Cela va de pair avec la création d'une armée spécifiquement centrée sur les enjeux de cyber-sécurité. Au niveau des effectifs, ils seront stabilisés mais nous améliorerons leur formation et leur équipement. Il faudra également rapprocher l'armée des start-ups et entreprises innovantes du secteur de la sécurité.
Une de mes priorités est également de mettre l'armée au cœur de la société. Plusieurs études ont montré la désaffection des frôçeux pour leur armée. Nous créerons donc un système d'associations partenaires pour faire du lien dans la société civile, nous lancerons une réserve citoyenne opérationnelle ainsi que des formations militaires accessibles aux jeunes sans conditions de diplômes.
L'objectif est d'avoir une armée experte, bien équipée, pouvant intervenir à l'avenir sur tous les théâtres extérieurs pour protéger la paix et la démocratie et lutter contre le terrorisme.

3 : La non-condamnation de Kévin Léonard pour homophobie soulève le débat sur le mode de preuve utilisé en droit frôceux qui est actuellement la nécessité pour le juge de n'avoir aucun doute raisonnable pour condamner. Pensez-vous qu'il serait plus opportun de passer sur un système basé sur l'intime conviction comme en France par exemple ?

Le débat sur les discriminations est loin d'être uniquement judiciaire. Dans ces affaires d'homophobie, de sexisme, de racisme, s'il fallait attendre d'avoir l'absolue certitude du caractère discriminant des propos, quasiment personne ne serait jamais condamné.
Tous les jours, des homosexuels sont victimes d'actes particulièrement violents et douloureux. "Tarlouze", "fragile", sont notamment des mots qui blessent énormément et qui, pourtant, peuvent apparaître ambigus aux yeux d'un juge qui écoute davantage les avocats grassement payés par les réactionnaires que la détresse d'une société qui n'en peut plus de subir les discriminations. Alors oui, il faut changer le mode de preuve, mais il faut aussi changer la société.
Cela se fera notamment par une collaboration active sur l'état du droit des discriminations avec les associations de victimes d'actes homophobes, sexistes, racistes. Car non, ça ne sera pas à Claude Morvan, homme blanc hétérosexuel plutôt privilégié, de dicter comment devront être perçues les discriminations par la justice. Cela se fera par une éducation à la tolérance dès l'école, car c'est dès le plus jeune âge que se forment les pires stéréotypes.

4 : Le terrorisme engendre une grande peur dans les pays occidentaux et les services de renseignement sont en première ligne pour le combattre. Comment concilier respect de la vie privée et efficacité du renseignement ?

Ma priorité est d'assurer la sécurité de notre Nation. Dans nos villes, nos villages, le terrorisme peut frapper, parce qu'il chasse notre mode de vie, parce que demain il traquera notre vision du monde et nos interventions de maintien de la paix que nous mènerons avec la communauté internationale.
Je refuse que nous subissions le terrorisme et que notre système juridique et sécuritaire doive s'adapter plusieurs mois voire plusieurs années après que des innocents aient été massacrés. Nous devons dès maintenant adopter un système préventif qui concilie respect des libertés fondamentales et sécurité, par le biais d'une loi Sécurité. Plusieurs garde-fous permettront que nos libertés fondamentales soient inchangées : tout d'abord, la jurisprudence et le contrôle de la Cour Européenne des Droits de l'Homme ; ensuite, le fait que la loi Sécurité que nous élaborerons sera votée par le biais d'un référendum. C'est donc le peuple qui choisira d'avoir certaines de ses libertés contrôlées pour la sécurité du plus grand nombre. Avant le référendum, nous soumettront la loi à la Cour Suprême pour qu'une vérification soit effectuée sur le fait que les libertés restreintes ne soient pas fondamentales.
Je tiens à dire qu'il existe une "zone grise" dans laquelle les services de sécurité et de renseignement exercent leurs activités, et qui est une véritable zone de flou juridique. Il est préférable d'encadrer spécifiquement ces activités plutôt que de jouer continuellement à la vierge effarouchée en préférant le status quo.
Il nous faudra ainsi permettre aux services de renseignement d'effectuer des écoutes et recueils de données personnelles, techniques jusqu'ici réservées à la police judiciaire. En cas d'urgence, le contrôle par un magistrat s'effectuera a posteriori, et celui-ci pourra annuler la procédure en cas d'excès dans sa mise en oeuvre. Nous devrons également disposer de matériel nous permettant, par le biais des fournisseurs d'accès et opérateurs, de collecter des données de connexions, y compris plusieurs mois après celles-ci.

5 : La Contribution de Solidarité Publique est actuellement la principale source de revenus de l'Etat fédéral, cette contribution n'est pas progressive. Pensez-vous qu'il serait plus juste de la remplacer partiellement ou totalement par une taxation progressive ?

Non seulement la CSP est injuste car non progressive, mais de plus elle s'applique de façon significative sur ceux qui travaillent. Il est nécessaire, dans un souci d'équilibre des finances publiques, de garder une part fixe de CSP ; mais celle-ci devra être réduite au maximum au profit d'une progressivité intelligente de l'impôt. Quand je parle de progressivité intelligente, j'entends par là une progressivité sans effets de seuils, qui ne s'abatte pas sur les célibataires d'une manière bien plus rude que sur les couples, qui ne tire pas les chômeurs vers le bas, qui laisse les classes moyennes dans des seuils d'imposition bas pour se concentrer sur la taxation des très riches et, surtout, du capital. La CSP sur les salaires est de 7,5%; quand on sait que l'ISF est au maximum de 3,5%, ça fait réfléchir...
D'une manière plus générale, il faut repenser le rapport à l'impôt, à la notion de consentement à la taxation. Nous sommes dans un Etat solidaire, au sein d'une Nation forte, le lien entre citoyens doit être repensé pour amener plus de cohésion et de fraternité. Or, l'impôt, c'est le lien entre citoyens très fort car obligatoire et pécuniaire. Je convoquerai donc des assises nationales de l'imposition afin que la société civile se saisisse du sujet et élabore des recommandations; des ateliers citoyens thématiques sur l'imposition seront mis en place dans chaque ville afin de faire remonter les idées et réclamations des citoyens. En quelque sorte, il s'agira de cahiers de doléances 3.0. Au bout du chemin, il y aura l'élaboration d'une loi qui sera proposée au vote par référendum.

6 : Actuellement, les trois quarts des investissements publics sont consentis par les provinces, jugeriez-vous bon que l'Etat fédéral étende son rôle quitte à augmenter les impôts ?

Il y a un lien fort, solidaire, au sein de notre Nation entre les citoyens. Personnellement, je ne vois pas de corrélation effective entre centralisation de certaines fonctions dévolues aux provinces et augmentation des impôts. Agiter le spectre de l'augmentation de la fiscalité pour défendre le fédéralisme n'est pas la solution, cela ne peut qu'entraîner de la crispation et des incompréhensions. Il faut au contraire se poser la bonne question : le système fédéral est-il le plus à même de répondre aux défis modernes de notre Nation ? Les frôçeux resteront-ils unis si les provinces gardent la très grande majorité des prérogatives de puissance publique ? Ne pouvons-nous relever le défi de l'Unité que par la désunion ?
Pour ma part, je suis favorable à un rééquilibre des pouvoirs en faveur de l'Etat central dans un certain nombre de domaines : imposition sur le revenu, travail, sécurité, environnement. Pour l'heure, le passage à un autre système que le fédéralisme ne se pose pas, il faut avant tout stabiliser les institutions et remettre la confiance envers la chose publique au cœur de la vie frôçeuse. Quant à l'augmentation des impôts, même si je ne sais pas ce que cela vient faire ici, je n'y suis pas opposée par principe. Mais il faut absolument que nous revoyons la notion de consentement à l'impôt et de douleur fiscale.

7 : Le débat sur la légalisation du cannabis occupe une place croissante dans de nombreux pays occidentaux, êtes-vous favorable à la légalisation du cannabis en Frôce ?

Pour le bien de notre démocratie, je suis favorable à ce qu'un débat ait lieu. C'est un débat qui concerne la santé publique, les questions liées au travail, à la sécurité sociale, à la sécurité ; des dizaines d'experts et de chercheurs travaillent sur la question. De même, des centaines de policiers sont chaque jour sur le terrain à combattre le trafic de drogues. Dès que nous auront une majorité, nous lanceront donc un vaste débat national sur cette question. Il faut donc en parler sérieusement en ayant tous les éléments en main.

Pour ma part, je suis défavorable à une telle légalisation. Tout d'abord, parce que le cannabis n'est pas un produit anodin. Il cause des dommages permanents au cerveau, particulièrement chez l'adolescent. Le tabac et l'alcool, consommés modérément, n'altèrent pas les fonctions cérébrales. Le débat de finances publiques, selon lequel on gagnerait énormément à légaliser, me paraît pour moi tout à fait faux. Les taxes générées par l'alcool et le tabac sont loin de couvrir les dépenses de santé et moins encore le coût humain.

D'un point de vue de la sécurité, pensons-nous vraiment que la légalisation fera tomber la délinquance ? C'est imaginer que le crime organisé ne saurait pas s'adapter aux nouveaux modes de production et à la demande. La mafia américaine a-t-elle disparu suite à la fin de la prohibition ? A chaque levée de prohibition des stupéfiants, il y a davantage de personnes qui prennent de la drogue et ceux qui sont déjà toxicomanes en consomment de plus grandes quantités. On l'a vu avec l'opium en Chine ou avec l'alcool à la fin de la prohibition. De plus, que faudra-t-il faire dans quelques années avec l'ecstasy, la coke ? Légaliser également ?

8 : L'Etat fédéral prend actuellement à sa charge le Revenu d'Insertion Social, qui est complémentaire aux autres allocations et qui est exclusivement destiné aux couples et aux personnes isolées pour maladie. Pensez-vous qu'il faille l'étendre à l'ensemble des démunis ou au contraire laisser le choix sur cette forme de solidarité aux provinces ?

Le fédéralisme permet à chaque province de s'administrer librement sur un certain nombre de domaines, en prenant en compte les spécificités locales et les volontés propres à ses habitants. Néanmoins je ne peux me résoudre au fait que les provinces fédérées aient une totale liberté sur le plan des minimas sociaux. Je suis un homme de gauche, et j'estime que la gauche doit défendre un revenu d'insertion social commun à tout l'Etat frôçeux, pour éviter que de trop grandes inégalités ne croissent entre nos concitoyens. Ce n'est pas seulement une question d'égalités et de conditions de vie dignes : c'est aussi une question de mobilités et d'attractivité des territoires.
De plus, j'estime qu'il faut effectivement l'étendre à l'ensemble des personnes précaires, les couples et malades doivent être bien sûr pris en charge mais ils ne constituent qu'une minorité des personnes démunies. Il faut ouvrir à tous ce droit au RIS afin de sécuriser les parcours, sous conditions de revenus bien entendu. Je suis en revanche favorable à une décentralisation de la gestion de ce revenu. Il y a un lien solidaire, fraternel, qui unit les frôçeux entre eux ; ce lien ne peut être modulable en totalité.
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Riccardo Finacci Núñez
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Re: Elections générales 88 : Interview

Message par Riccardo Finacci Núñez »

MPD :
Drago Srdjanevic a écrit :14 juil. 2017, 21:16
1 : L'arrivée sur le trône de l'Imperatore a chamboulé la donne diplomatique, certains pays ayant un souvenir cuisant de la famille Bonaparte qui est liée à celle de notre nouveau souverain, dont l'Espagne qui est un de nos principaux alliés historiques. Comment comptez-vous vous y prendre pour améliorer notre relation avec notre voisin espagnol ?

Je ne suis pas de ceux qui s’appuient sur le passé pour envisager le présent et le futur. L’Europe a une riche histoire et les maisons royales y ont largement contribué. Je ne serai pas de ces révisionnistes qui se permettent d’attribuer des faits présents à l’histoire. Et quand bien même, le sujet monarchique aujourd’hui n’a qu’une portée symbolique. Que ce soit en Frôce, en Espagne ou encore au Royaume-Uni, la Couronne reste influente dans les mœurs mais ne répond pas aux besoins complets d’un pays entier. Les enjeux de notre civilisation ne sont plus dynastiques, ils sont sociétaux, économiques, culturels et environnementaux.

Pour développer nos relations avec notre voisin espagnol, nous ne nous appuierons pas sur les liens monarchiques. Évidemment, libre à l’Imperatore et au souverain espagnol d’entretenir des liens, mais nous, nous sommes des hommes politiques et notre objet est de répondre aux besoins de nos nationaux et de notre continent. Il convient à tout prix de distinguer pouvoir politique et symbolisme monarchique.

Vous voyez, il y a de nombreux sujets que j’aimerais mettre en commun avec l’Espagne. Si nos liens économiques sont déjà nombreux, n’aurait-on pas intérêt à collaborer avec notre voisin sur la question des filières d’avenir ? Je pense par exemple à l’environnement. Le climat et la nature n’ont pas de frontières, l’arbre qui est du côté droit de la frontière est le même que celui qui est à gauche. Sans concours des deux protagonistes, nous n’arriverons à rien. Par exemple, évoquons un peu le sujet du littoral méditerranéen qui concerne directement nos deux pays. Lutter contre la pollution, le bétonnage massif et le trafic côtier entraînant irrémédiablement la résilience des espaces restés sauvages, ça c’est un sujet de poids à évoquer avec l’Espagne.

Et économiquement, n’avons-nous donc pas des nouvelles collaborations à envisager ? L’Espagne et la Frôce vivent des mêmes secteurs d’activité, notamment le tertiaire et l’agriculture. Mettre en commun l’expertise de nos chercheurs respectifs pour aboutir à des solutions qui permettront d’améliorer l’activité de nos poumons économiques, voilà un beau projet que nous pourrions proposer à l’Espagne.

2 : L'armée frôceuse n'intervient que très peu depuis le succès de la guerre au Soudan, estimez-vous nécessaire de lui accorder les mêmes crédits qu'alors ?

Le crédit d’une armée ne repose pas sur son omniprésence dans les conflits armés autour du globe. Nous ne sommes pas et n’avons pas les moyens d’être les États-Unis d’Amérique ou la Russie. Ce qui fait la force et la représentativité d’une armée, c’est la pertinence et l’efficacité qu’elle démontre lorsqu’elle intervient.

Par exemple, intervenir militairement au Soudan était totalement nécessaire. Cette intervention de nos forces armées n’a souffert d’aucune opposition, tant chez nos concitoyens que chez nos partenaires internationaux. Mais d’un autre côté, le fait que la Frôce ne soit pas intervenue dans d’autres conflits ultérieurs l’a aussi grandie. Nous avons démontré un pragmatisme que n’ont peut-être pas eu certains de nos voisins, notamment dans le cadre du conflit syrien. Nous pouvons être fiers de notre État-Major et des décisions politiques qui ont été prises ces dernières années en matière de défense. Et je pense que l’armée frôceuse est intimement respectée, tant quand elle intervient que quand elle s’en abstient. La Frôce, de toute manière, a toujours arboré un positionnement diplomatique la conduisant vers la neutralité. Et cette neutralité, c’est notre force, car elle nous permet de constituer un réel pivot entre des puissances qui s’opposent, réaffirmant l’importance de notre rôle en termes de diplomatie.

Après, ne reposons pas non plus sur nos lauriers. Pour que notre armée continue à pouvoir assumer son rôle premier, celui d’assurer la sécurité de nos concitoyens et la défense de notre territoire, il faudra veiller à la maintenir dans de bonnes dispositions. Je pense notamment à son équipement, qu’il faut à tout prix éloigner de la vétusté. Le MPD propose en ce sens d’augmenter la part du PIB dédiée à la Défense pour le porter à 4%. Nous devons renouveler certains de nos équipements, notamment dans le terrestre. Pour consolider notre indépendance en termes de dispositifs militaires, il nous faudra aussi soutenir la recherche et le développement.

Une armée frôceuse capable de protéger ses citoyens du terrorisme et de la menace extérieure et abordant les conflits internationaux avec pragmatisme, voilà qui donne un immense crédit à cette dernière.

3 : La non-condamnation de Kévin Léonard pour homophobie soulève le débat sur le mode de preuve utilisé en droit frôceux qui est actuellement la nécessité pour le juge de n'avoir aucun doute raisonnable pour condamner. Pensez-vous qu'il serait plus opportun de passer sur un système basé sur l'intime conviction comme en France par exemple ?

La liberté des uns s’arrête où commence celle des autres. Si le système judiciaire frôceux garantit la liberté d’expression des citoyens, il n’est pas sans faille. Aujourd’hui, il ne permet pas d’adresser des limites à ceux qui s’expriment librement en portant atteinte aux autres. Chacun doit assumer les effets et les conséquences de ses dires. Monsieur Léonard a dépassé les bornes en se livrant à un cynisme homophobe particulièrement détestable. En plus d’être totalement gratuites et non-fondées, ses attaques ont mis le feu au torchon et ont impacté une communauté toute entière. La question est donc : est-il moralement acceptable que la liberté d’expression conduise ainsi à la dislocation de notre société ?

Le MPD pense que le Droit frôceux devrait davantage prendre en compte la dimension des actes qu’il conditionne. En ce sens, le principe d’intime conviction serait une solution acceptable. Mais pour ce faire, il faudra avoir une confiance totale en notre justice et croire en son objectivité. Je refuse toute immixtion de la politique dans la justice et serai intraitable sur le respect de la neutralité judiciaire.

Par exemple, le fait que Pierre Ladan puisse exercer la fonction de juge me gêne un peu. Monsieur Ladan a un passé politique et une image publique qui l’associe directement à une idéologie. Sans remettre en cause sa bonne foi, je trouve qu’il s’agit là d’un mauvais message envoyé aux Frôceux. Il faut à tout prix rendre impossible l’exercice d’une fonction judiciaire après, avant ou pendant celui d’une fonction politique. Toutes deux sont incompatible, vient un moment où il convient de faire un choix. Si cela est fait, alors oui nous pourrons aborder le chantier de l’intime conviction avec sérénité.

4 : Le terrorisme engendre une grande peur dans les pays occidentaux et les services de renseignement sont en première ligne pour le combattre. Comment concilier respect de la vie privée et efficacité du renseignement ?

Vient un moment où il faut faire des choix, parfois difficiles. En la période propice aux actes terroristes que nous connaissons, il est évident que les services de renseignement constituent le pilier de la lutte contre ce fléau. Par essence, le renseignement observe des faits qui relèvent de l’ordre privé. Il serait hypocrite de ma part d’avancer qu’il est possible de concilier totalement vie privée et renseignement général.

Nous devons dire la vérité aux Frôceux. Comment pourrions-nous prévenir le terrorisme sans nous intéresser au quotidien et aux activités personnelles des individus ? Le MPD veut faire le choix de l’intérêt commun. Certes, les Frôceux devront accepter le renforcement du renseignement, mais il ne faut pas qu’ils perdent à l’esprit que ce sera dans leur intérêt avant tout, et dans la stricte motivation de garantir leur sécurité.

Ayons confiance en nos services de renseignement et en la capacité de l’État de les conduire. Ne tombons pas dans les préjugés libertaires qui tendent à faire croire que les renseignements vont observer les moindres faits et gestes des citoyens. Nous ne sommes pas dans 1984 de Georges Orwell. L’État n’épiera pas la ménagère qui prend sa douche ou l’adolescent qui textote à sa bien-aimée. Il faut se dire que si les renseignements observent les agissements d’un individu, c’est qu’ils disposent d’informations à son sujet qui le justifient, qu’ils ont une bonne raison de le faire.

Il nous faut être totalement transparents vis-à-vis des renseignements et expliquer aux Frôceux que leur quotidien à tous ne sera pas épié, voilà tout.

5 : La Contribution de Solidarité Publique est actuellement la principale source de revenus de l'Etat fédéral, cette contribution n'est pas progressive. Pensez-vous qu'il serait plus juste de la remplacer partiellement ou totalement par une taxation progressive ?

Ce qui est formidable en Frôce, c’est que quand on pense au financement de l’État, on veut de suite s’en prendre à ceux qui réussissent. Le MPD ne croit pas en la taxation progressive. Les impôts progressifs sont plus complexes à établir que les impôts proportionnels. Outre des coûts de recouvrement potentiellement plus élevés l’impôt progressif induit pour le contribuable des difficultés d'estimation de son effort d'imposition réel. Le risque est alors que ce manque de transparence nourrisse le sentiment d'être victime d'abus de la part de l'administration fiscale.

Alors résumons : l’impôt progressif, c’est chercher à augmenter les profits de l’État en engendrant un dispositif coûteux, plonger les contribuables dans le doute et raviver la défiance vis-à-vis de l’État-Nation. Est-ce là un beau projet ?

Plutôt que chercher à toujours plus à augmenter les recettes de l’État, nous faisons le choix de rationaliser son train de vie. Ce n’est pas à nos concitoyens de payer pour les excès que l’on constate fréquemment dans de nombreuses administrations ou hautes institutions de l’État. Que ceux qui veulent un train de vie gargantuesque optent pour l’entreprise. Le MPD réduira les dépenses publiques. Nous voulons que la mission publique soit recentrée sur les activités régaliennes, qu’aucune autre entité ne peut exercer.

6 : Actuellement, les trois quarts des investissements publics sont consentis par les provinces, jugeriez-vous bon que l'Etat fédéral étende son rôle quitte à augmenter les impôts ?

Le principe d’une fédération, c’est qu’elle offre une large autonomie à ses entités constituantes, en l’occurrence les provinces. La décentralisation a des effets positifs, elle permet aux acteurs d’une même province d’établir en autonomie des politiques totalement en phase avec le contexte local. Donc non, il est hors de question que l’État étende son rôle, sinon nous ne sommes plus une fédération. Qui plus est dans la simple logique d’augmenter les impôts, encore une fois.

Cependant, l’autonomie offerte par notre système politique aux provinces ne les exempte pas du devoir de bonne gestion qui prévaut. L’État doit demeurer capable d’intervenir en cas d’ingérence ou de politique irraisonnable mise en place à l’échelle provinciale. Son droit de regard est essentiel, car il est l’institution au-dessus de toutes les autres. Et en matière de finances, c’est bien l’État qui se veut garant de l’équilibre budgétaire.

Les provinces doivent adopter un fonctionnement centré sur les intérêts de leurs habitants et de leur économie. Les décisions et stratégies de leurs gouverneurs ne doivent pas provoquer une situation financière qui conduira à l’augmentation des impôts. Il faut un service public, il faut des projets de développement, mais en évaluer la faisabilité, voilà tout.

7 : Le débat sur la légalisation du cannabis occupe une place croissante dans de nombreux pays occidentaux, êtes-vous favorable à la légalisation du cannabis en Frôce ?

Légaliser le cannabis en Frôce, ce serait banaliser l’usage de stupéfiants et envoyer un mauvais signal à ceux qui en consomment déjà en les enlisant dans une consommation encore plus forte. Pensons un peu à nos jeunes, qui sont d’autant plus concernés par la consommation de stupéfiants dont le cannabis en premier lieu. Cela serait de la pure folie de légaliser le cannabis à un moment où jamais les jeunes n’ont été autant exposés à un produit aussi dangereux, ni plus ni moins.

Ceux qui militent pour la légalisation du cannabis ne pensent pas aux effets désastreux d’une consommation généralisée. L’alcool et les drogues sont déjà un problème de santé publique, nous n’avons pas envie d’augmenter le taux de mortalité sur nos routes ou les risques engendrés dans l’espace public. Ni de voir nos jeunes se détruire quotidiennement et causer des dommages irréversibles à leur corps. Il y a mieux à faire que fumer à longueur de journée pour se distraire : faire du sport, se cultiver…

Et enfin, on nous présente souvent la légalisation du cannabis comme la solution miracle qui mettra fin à l’économie parallèle de la drogue. C’est tout simplement faux. Le crime organisé a toujours su faire preuve de souplesse et trouvera sans nul doute de nouveaux modes de production afin de générer une nouvelle demande et de nouvelles sources de revenu… Comme par exemple les drogues encore plus dures.

8 : L'Etat fédéral prend actuellement à sa charge le Revenu d'Insertion Social, qui est complémentaire aux autres allocations et qui est exclusivement destiné aux couples et aux personnes isolées pour maladie. Pensez-vous qu'il faille l'étendre à l'ensemble des démunis ou au contraire laisser le choix sur cette forme de solidarité aux provinces ?

Comme je l’ai déjà dit, le système fédéral confère aux provinces de nombreuses compétences qu’il convient de préserver. Il me parait d’autant plus pertinent que ce soient elles qui gèrent le RIS et non pas l’État. Les administrations provinciales détiennent une meilleure connaissance des besoins sociaux de leur territoire, fait que ne peut pas aussi bien maîtriser l’État central.

Il y a des provinces en Frôce où il paraît légitime d’étendre son allocation à l’ensemble des démunis du fait de situations complexes. Par exemple, dans le cas d’une province en proie à une importante désindustrialisation ou à un exode économique, générant donc du chômage de masse et l’impossibilité pour ses habitants démunis de se réinsérer sur le marché de l’emploi, alors oui il est légitime d’étendre le RIS à l’ensemble des démunis.

Mais dans les provinces où l’emploi est stable et où il existe la possibilité de trouver un emploi, alors non cela n’aurait plus aucun sens. Le RIS n’est pas un revenu universel, c’est une allocation qui est attribuée aux ménages qui ne trouvent aucune solution pour améliorer leur situation. Il faut donc faire des choix et, dans une logique de rigueur budgétaire, protéger les plus fragiles en priorité. Quitte à tout mettre en œuvre pour que les autres s’émancipent de leur situation en concédant les efforts nécessaires à leur réinsertion.

ARP :
Damien Chani a écrit :14 juil. 2017, 22:01 1 : L'arrivée sur le trône de l'Imperatore a chamboulé la donne diplomatique, certains pays ayant un souvenir cuisant de la famille Bonaparte qui est liée à celle de notre nouveau souverain, dont l'Espagne qui est un de nos principaux alliés historiques. Comment comptez-vous vous y prendre pour améliorer notre relation avec notre voisin espagnol ?
Ce qui permettra de renouer avec l'Espagne, c'est de mener collatéralement des opérations militaires ainsi que des coups de filet antiterroristes. De plus, il nous faut, avec l'Espagne trouver des points d'entente sur le climat, sujet qui, dans une société qui bouge environnementalement de plus en plus est désormais primordial. Autre sujet important que nous devons aborder avec l'Espagne : nos frontières. En effet, la frontière entre la Frôce et l'Espagne est un lieu de passage privilégié des trafficants de drogue.

2 : L'armée frôceuse n'intervient que très peu depuis le succès de la guerre au Soudan, estimez-vous nécessaire de lui accorder les mêmes crédits qu'alors ?
Oui. Nous devons avoir une armée forte, prête à intervenir en cas d'attaque étrangère mais aussi une armée en capacité d'être à la tête d'un groupe de pays durant une opération militaire. Nous devons pouvoir attaquer des pays qui soutiennent et financent le terrorisme islamiste sur son sol et dans le monde entier. Nous sommes un pays qui doit avoir me mérite de dépenser d'avantage dans son armée et, à l'avenir, de montrer son engagement international sans faille contre la barbarie qui frappe au quotidien notre pays.

3 : La non-condamnation de Kévin Léonard pour homophobie soulève le débat sur le mode de preuve utilisé en droit frôceux qui est actuellement la nécessité pour le juge de n'avoir aucun doute raisonnable pour condamner. Pensez-vous qu'il serait plus opportun de passer sur un système basé sur l'intime conviction comme en France par exemple ?
Non. Juste une petite paranthèse pour dire que je trouve intolérable que la Comission Électorale, qui représente l'État Fédéral et qui doit donc théoriquement rester neutre politiquement, ose sous entendre que les propos de Kévin Lép,ard sont homophobes. C'est une violation des conclusions de la justice de ce pays et, venant d'une institution, c'est particulièrement indigne. Pour revenir au principe de l'intime conviction, c'est pûrement inprouvable. En plus de rendre les procès longs et tortueux, nous finirions par déduire qu'un mot, parfois sorti de son contexte, peit vouloir dire que quelqu'un a tenu un propos raciste ou un propos insultant une religion. C'est innaplicable!

4 : Le terrorisme engendre une grande peur dans les pays occidentaux et les services de renseignement sont en première ligne pour le combattre. Comment concilier respect de la vie privée et efficacité du renseignement ?
Respecter la vie privée des personnes, c'est tout d'abord s'assurer que l'on ne leur impose pas de porter une tenue, de manger de la charcuterie et de boire de l'alcool. Nous mentons à ces femmes et c'est intolérable. Maintenant la question est simple : est-on prêt, dans le but de davantage protéger davantage nos concitoyens, à interdire des tenues comme le burkini ou autres? La réponse est oui.

5 : La Contribution de Solidarité Publique est actuellement la principale source de revenus de l'Etat fédéral, cette contribution n'est pas progressive. Pensez-vous qu'il serait plus juste de la remplacer partiellement ou totalement par une taxation progressive ?
En disant cela, pensez-vous au frôceux les plus aisés qui espèrent garder le seul impôt non-progressif qu'ils ont? Non. Nos retraités en particulier n'en peuvent plus de ces impôts progressifs qui sont netemment à l'avantage des classes populaires. Il ne s'agit pas là de vouloir augmenter les charges sur les plus modestes mais de ne pas continuer d'ajouter des poids supplémentaires aux plus riches qui souffrent de cette taxation progressive abusive.

6 : Actuellement, les trois quarts des investissements publics sont consentis par les provinces, jugeriez-vous bon que l'Etat fédéral étende son rôle quitte à augmenter les impôts ?
Augmenter les impôts... Augmenter les impôts... C'est dans ces moments là que l'on s'aperçoit de l'amateurisme de certains juristes de ma comission électorale. Vivez-vous auprès des frôceuses et des frôceux qui sont écroulés par les impôts. Et après, on vient s'étonner à ma découverrte de scandales d'évasions fiscales! Ma réponse est claire : non! Augmenter les impôts serait d'une bétise infinie et rien que le fait que vous y pensiez est insultant envers les classes populaires et moyennes qui croulent sous les taxes.

7 : Le débat sur la légalisation du cannabis occupe une place croissante dans de nombreux pays occidentaux, êtes-vous favorable à la légalisation du cannabis en Frôce ?
Bien sûr que non. Imaginez un instant que nous légalisions le cannabis, imaginez l'explosion des passages clandestins à nos frontières. Imaginez le nombre de jeunes, qui, sans avenir, vont se lancer dans cette funèbre profession et qui deviendront des délinquants quand des dirigeants sencés réinterdirons cela. On ne peut pas prendre ce risque massif. Et je ne prend même pas le temps d'évoquer les problèmes de santé en cas d'interdiction.

8 : L'Etat fédéral prend actuellement à sa charge le Revenu d'Insertion Social, qui est complémentaire aux autres allocations et qui est exclusivement destiné aux couples et aux personnes isolées pour maladie. Pensez-vous qu'il faille l'étendre à l'ensemble des démunis ou au contraire laisser le choix sur cette forme de solidarité aux provinces ?
Les provinces doivent, au nom de la décentralisation, garder leurs droits et meirs pérogatives telles qu'elles ont été définies par le texte fondateur de notre démocratie : la Constitution. Donc nous devons laisser l'intégralité de leur droit aux provinces. De plus, pourquoi diable l'État Fédéral s'occuperait-il de quelquechose alors que tout ce qui se rapporte à ce sujet relève de la compétence des provinces?
UPP :
Philippe Richard a écrit :14 juil. 2017, 23:271 : L'arrivée sur le trône de l'Imperatore a chamboulé la donne diplomatique, certains pays ayant un souvenir cuisant de la famille Bonaparte qui est liée à celle de notre nouveau souverain, dont l'Espagne qui est un de nos principaux alliés historiques. Comment comptez-vous vous y prendre pour améliorer notre relation avec notre voisin espagnol ?
Le scepticisme de certains de nos alliés historiques comme le royaume d'Espagne et de nos voisins est compréhensible. Mais si nous voulons regagner la confiance de ces-derniers, nous devons analyser les causes de ces doutes. En effet, ce que redoute par dessus tout nos voisins, c’est une volonté de l’empereur de s’emparer du pouvoir et de mener d’importantes campagnes de conquêtes militaires. Pour lutter contre cette peur, il faut rapprocher au maximum la fonction d’Imperatore d’une fonction symbolique. Ainsi, nous supprimerons notamment à l’empereur le droit de nommer après concertations le Chancelier Suprême, qui sera élu par l’Assemblée Fédérale. Pour revenir à la question de la relation avec notre voisin espagnol, nous pensons que la meilleure manière de regagner cette confiance est de repartir de l’avant en concluant des accords de coopération sécuritaires, de libre-échange ou encore de culture.

2 : L'armée frôceuse n'intervient que très peu depuis le succès de la guerre au Soudan, estimez-vous nécessaire de lui accorder les mêmes crédits qu'alors ?
Il est préférable que notre armée n'intervienne que très peu. La Frôce est un pays qui n'a, en matière de défense, qu'un seul objectif : la paix. Cependant, nous devons posséder une armée forte et en capacité d'intervenir lors d'opérations importantes ou en cas d'attaques d'un pays étranger. Au delà de cela, l'armée frôceuse se doit d'être efficace afin de lutter au mieux contre le terrorisme en Syrie, en Irak ou encore en Lybie, mais seulement après une décision de l'ONU qui est le seul organisme en capacité de choisir dans la diplomatie international ce qui doit être fait. Si tel était le cas, nous prendrions davantage de considération auprès de nos partenaires internationaux aux côtés desquels les troupes frôceuses se battent au quotidien contre les organisations islamistes. Nous sommes un pays de paix et non aligné, nous ne faisons pas parti de l'OTAN, et nous devons le rester. Tous nos efforts doivent être concentré dans la diplomatie pour essayer de faire bouger les lignes au conseil de sécurité de l'ONU. Pour résumer, l'armée frôceuse se doit d'être forte mais doit rester dans un but permanent de paix à travers le monde. Et c'est cet objectif qui doit motiver chacune de ces interventions notamment celles en cours au Moyen-Orient. En revanche, sachez que en dehors des décisions de l'ONU, nous ne lancerons plus aucune attaque à travers le monde. Il est dans notre intérêt et de celui de l'ensemble de la planète de ne pas créer des conflits mais de suivre le mouvement international de lutte contre la haine.

3 : La non-condamnation de Kévin Léonard pour homophobie soulève le débat sur le mode de preuve utilisé en droit frôceux qui est actuellement la nécessité pour le juge de n'avoir aucun doute raisonnable pour condamner. Pensez-vous qu'il serait plus opportun de passer sur un système basé sur l'intime conviction comme en France par exemple ?

C'est un système cartésien que nous défendons. Nous préférons la certitude à l'intuition, car dans l'intime conviction il y a une part d'indicible et donc de non probant puisque ne rentrant pas dans le domaine de l'argumentation judiciaire. Et il est d'autant plus important de n'avoir aucun doute que lorsqu'on à affaire à un crime. Condamner des personnes, des citoyens ne doit pas être un geste à la légère et il faut coûte que coûte rester sur de d'indubitable rien que pour eviter toute erreur judiciaire. Mais alors que faire si le doute persiste ? Des cas comme cela existe. Si le doute est encore là, c'est en fonction de son importance que doit se faire jurisprudence. Si doute donc il y a, cela doit moduler la condamnation s'il y a lieu d'en avoir une.

4 : Le terrorisme engendre une grande peur dans les pays occidentaux et les services de renseignement sont en première ligne pour le combattre. Comment concilier respect de la vie privée et efficacité du renseignement ?
Tout d'abord, l'objectif prioritaire doit être dans le numérique. En effet, nous devons davantage contrôler les publications sur les réseaux sociaux. Je sais que certains vont nous dire que c'est une violation de la vie privée mais n'oublions pas qu'un contenu publié sur un réseau social est un post public et qu'il y a des choses qu'on n'a pas le droit de dire comme l'apologie du terrorisme ou tout révisionnisme sur la Shoah, qui doivent être condamner et continuées de l'être. Nous prévoyons une meilleure coopération du renseignement avec de nombreux pays dans le monde, dont ceux impliqués dans la lutte contre le terrorisme, nos pays voisins comme le Maroc, l'Espagne, et les pays par lesquels les terroristes transitent, comme la Turquie et les pays des Balkans. De toute manière, aucune mesure touchant de près ou de loin aux libertés et aux droits de nos compatriotes ne sera prise. Nous ne voulons pas que tout un peuple, le nôtre, subisse intégralement des mesures qui permettront de démanteler une dizaine de réseaux et de déjouer quelques attentats. Nous ne voulons pas d'un état d'urgence perpétuelle. Par contre, il va falloir moderniser les moyens de notre police pour qu'elle puisse faire face à la modernité de toute forme de crime organisé, en modernisant leur parc informatique, en augmentant le nombre d'agent du Corps de Gendarmerie et des Douanes, et en posant le débat dans l'assemblée fédérale d'une loi s'inspirant de la loi Loi Française renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, et améliorant l'efficacité et les garanties de la procédure pénal qui a des points intéressant sur la protection des témoins, la possibilité de mise sur écoute et de lancement de procédure judiciaire dans le cadre du terrorisme. La Frôce a connu tragédie, tristesse, colère et amertume après les attaques terroristes dont elle a été la victime et nous mettrons tout en œuvre pour éviter que cela ne se reproduise.

5 : La Contribution de Solidarité Publique est actuellement la principale source de revenus de l'Etat fédéral, cette contribution n'est pas progressive. Pensez-vous qu'il serait plus juste de la remplacer partiellement ou totalement par une taxation progressive ?
Nous sommes de la philosophie politique qui veut que l'on paye en fonction de ses moyens. Autrement dit : plus on est riche, plus on paye, moins on est riche moins on paye. Aussi, nous sommes pour que la CSP prenne comme modèle l'impôt sur le revenu avec un grand nombre de tranche pour être le plus équitable possible, ne pas asphyxier les classes moyennes, ni laisser dormir l'argent d'une population aisée qui préfère capitaliser à défaut d'investir ou de contribuer à mesure de leur moyen à l'effort de solidarité.

6 : Actuellement, les trois quarts des investissements publics sont consentis par les provinces, jugeriez-vous bon que l'Etat fédéral étende son rôle quitte à augmenter les impôts ?
De mon point de vue, ce n'est pas nécessaire. Les élus provinciaux sont plus proches des frôceuses et des frôceux et connaissent mieux le territoire que les députes et ministres fédéraux. Leurs décisions s'adaptent davantage à la réalité des diverses situations sur le terrain. L'état fédéral doit continuer à faire confiance aux collectivités locales. Concernant les éventuelles modifications d'impôts, il y en aura notamment pour l'Impôt Sur le Revenu où les tranches les plus basses paieront moins et les tranches les plus hautes paieront plus. Il y aura également une revalorisation des tranches les plus élevées de l'ISF. Nous créerons également une taxe sur la déforestation qui permettra grâce à l'argent récolté, de reboiser certains terrains de forêt. Mais pour revenir sur la question initiale, nous considérons que les provinces ont la qualité de répondre aux enjeux qui les concernent.

7 : Le débat sur la légalisation du cannabis occupe une place croissante dans de nombreux pays occidentaux, êtes-vous favorable à la légalisation du cannabis en Frôce ?
Oui. Nous considérons que, au delà des retombées économiques mineures mais existantes, lutter contre la délinquance passe aussi par là. Si les dealers, comme la mode oblige à les appeler, n'ont plus besoin de se cacher, de se dissimuler, le processus de citoyenneté qui doit être engagé chez les jeunes doit en être accéléré. Si on explique à certaines de ces personnes, qui ne connaissent pas forcément la loi, que ce qu'elles font est interdit, on amène ces gens vers la délinquance et le repli sur soi. De plus, la legalisation viderait nos prisons surpeuplés de consomateurs et non de trafiquant. Nous voulons couper l'herbe sous le pied au crime organisé en lui enlevant sa source de revenu, d'influence et de pouvoir. Bien evidement nous ne légalisons pas pour inciter à fumer du canabis: une ambitieuse politique de prevention existera et nous investirons l'argent de cette légalisation dans une politique globale de lutte contre les addictions. Pour élargir le contexte de la question, la lutte contre la délinquance se fait, comme pour la crise migratoire, à la source. Le meilleur moyen de lutter contre la violence n'est pas d'enfermer, de condamner à des peines qui, comme la prison, encouragent la radicalisation des jeunes vers le terrorisme, mais de résoudre au mieux les problèmes d'éducation, de précarité, de mal-nutrition et de santé des classes les plus modestes. C'est pourquoi nous prévoyons d'aider fiscalement ces foyers qui en ont bien besoin.

8 : L'Etat fédéral prend actuellement à sa charge le Revenu d'Insertion Social, qui est complémentaire aux autres allocations et qui est exclusivement destiné aux couples et aux personnes isolées pour maladie. Pensez-vous qu'il faille l'étendre à l'ensemble des démunis ou au contraire laisser le choix sur cette forme de solidarité aux provinces ?
Personnelement, je pense qu'il faut l'étendre en la complétant par un revenu complémentaire de Dignité. Non pensons à L'UPP qu'il n'est pas normal que l'on vive sous le seuil de pauvreté quand on est un jeune isolé ou un agriculteur par exemple. Mais cependant, ce droit ne peut être enlevé au province qui, comme je l'ai dit précedemment, réprésentent mieux le peuple local pour une raison simple : les élections sont locales et non nationales donc chaque province choisit ses élus et il vaut mieux un réseau local qu'une trop grande administration dans de telles démarches d'urgence. On ne peut traiter la précarité soudaine dans une usine à gaz. Dans une petite structure par contre, les choses vont plus vite car le local est un niveau plus facile à traiter que le national. Pour revenir au RSI, il est possible que nous fixions un seuil minimum afin que certaines provinces comme l'Antsiranana ne soient pas si éloignées. Maintenant, il faudrit juger avec des spécialistes de la constitution de la constitutionnalité d'une telle mesure qui sort des pérogatives de l'État Fédéral.
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