[RTF] RTF TV - 1ère chaîne d'information

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Leïla Rabbia
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Leïla Rabbia

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Lancement de la chaîne RTF

Bonjour et bienvenue sur notre plateau, vous regardez RTF TV, votre média RTF dans un nouveau format, toujours plus dans l'actu, toujours plus au cœur de l'information.

Et dans les actualités récentes, l'incontournable pour beaucoup, c'est d'abord et bien sûr le foot, avec les deux demi-finales qui auront lieu en Russie au cours de la semaine, suivie rapidement d'une finale que probablement personne ne manquera, et que nous couvrirons sur RTF TV.


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Mais outre le sport, malgré le calme apparent dans notre vie politique, c'est aussi une période charnière pour beaucoup de nos élus puisque le parti Union Pour le Progrès, parti de la majorité, s'apprête à élire son prochain dirigeant, celui qui succédera au Chancelier Suprême Victor Karlsson, qui s'est maintenu à la direction de son parti depuis presque 6 ans jours pour jours.
Des élections internes qui seront probablement très suivies, tant à gauche qu'à l'opposition, car contrairement aux congrès auxquels la plupart des partis nous avaient habitués, rien n'est joué d'avance et ce ne sont pas moins de 5 élus qui ont proposés leur candidature au Congrès écosocialiste de Chouchenn.

Pour aider à ce choix, RTF TV, 1ère chaine d'information de Frôce, offrira en direct un court entretien à chacun des 5 candidats, afin de permettre à nos téléspectateurs et aux frôceux de mieux comprendre, de mieux cerner les différentes personnalités qui se présentent à cette élection assez particulière.

Dès cette matinée, je vous présenterais une première interview avec l'un des cinq candidats.
Ne manquez pas ces entretiens exclusifs ainsi que notre couverture du Congrès, que vous pourrez retrouver sur notre site en replay.

Modifié en dernier par Leïla Rabbia le 09 juil. 2018, 06:10, modifié 2 fois.
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Édition spéciale - Élections internes de l'UPP
Entretien avec Adrien Landreau : "Je me suis engagé avec la rage de vaincre l’injustice et de défendre les plus faibles"


Vous êtes sur RTF TV, bonne matinée à vous ! Dans le cadre des élections internes de l'UPP qui se tiennent cette semaine, nous recevons ce matin Adrien Landreau, siégeant à l'Assemblée Fédérale comme député de l'UPP, affilié à la section provinciale de Tyrsènie, mais que nous recevons aujourd'hui pour discuter de sa candidature à la présidence de l'UPP. Un entretien exclusif sur RTF TV.

Bonjour, Adrien Landreau, et merci d'avoir répondu à notre invitation.
Comme député fédéral et député de Tyrsènie, vous vous êtes distingué, malgré votre discrétion lors de votre campagne publique, par vos propos sur les réseaux ainsi qu'à l'Assemblée, conférant une bonne crédibilité à votre candidature à la direction de l'UPP. Votre motion, "Osons la nouveauté, Socialistes debout !", qui s'inscrit dans le tournant auquel l'UPP se confronte, semble déjà inquiéter certains des candidats.
Aujourd'hui, candidat au Premier Secrétariat Fédéral, comment vous présentez-vous ? Quel écosocialiste êtes-vous, Adrien Landreau ?


Bonsoir et merci à vous de m’accueillir sur ce plateau. Il est vrai que peu de gens me connaissent vraiment. Tout d’abord, il faut savoir que quand je me suis engagé en politique, je me suis engagé avec la rage de vaincre l’injustice et de défendre les plus faibles. Au cours de ma carrière d'avocat, j'ai vu défiler quantité de dossiers tous en rapport avec la situation de précarité que vivent beaucoup de nos concitoyens Frôceux. Cette situation de précarité, je l’ai vécu moi même étant plus jeune. Mon père était un ouvrier et à dû élever seul 3 enfants, puisque ma mère nous a abandonné dès la naissance de ma petite sœur. J’ai vécu des moments durs et cela a contribué à me forger une opinion proche des idées socialistes, de même qu'un certain caractère, à mon avis.
Je veux être celui qui lutte pour protéger la veuve et l’orphelin, et j’ai vu dans le socialisme une sorte de chevalerie moderne, celle au service des plus démunis d’entre nous.

Très bien, alors un mot, avant de commencer, Adrien Landreau : vous aviez fait entendre parler de vous au début de la campagne, mais pourtant on vous a beaucoup moins vu en meeting et sur Pluzin par la suite, contrairement à vos adversaires. Pourquoi une telle discrétion ? N'ayez-vous pas peur que ce manque communicatif s'en ressente sur la crédibilité de votre candidature.

Mon absence, que je comprends remarquée, est tout à fait simple à expliquer. J’ai passé le plus clair de mon temps sur la route à la rencontre de mes camarades militants, je suis passé dans de nombreuses villes et villages, de ce fait je n’étais pas à Aspen et fut assez discret sur les réseaux sociaux. Alors que mes camarades concurrents se faisait la guerre sur Pluzin et par meetings interposés, j’ai préféré aller au contact direct de mes camarades de l’UPP dans les sections afin de comprendre leurs attentes et leurs l’espoirs sur la prochaine direction du parti. J’ai préféré y recueillir de nouvelles idées et propositions, de leurs parler directement que de jouer à qui fera la une des journaux.
Tout ce que je viens de vous dire me définis très bien, je suis proche des militants et récuse le spectacle grand public qui affaiblit plus l’image de la politique qu’elle ne la renforce. Je pense être le candidat le plus à même de préserver l’unité de notre parti car à la différence de certains de mes adversaires, notamment ceux qui en ce moment sombrent dans l'opportunisme et le sensationnalisme, je prends mes distances avec l’ambiance nauséabonde et les affrontements quasi perpétuels et souvent antiproductifs de cette campagne interne. En bref je suis le candidat de l’Unité et du Ras-le-bol de la politique des boules puantes. Je pense donc qu'à ce titre, je suis on ne peut plus crédible.

Des voix se sont élevés récemment vis-à-vis de la politique du Chancelier Suprême Karlsson et de sa façon de gérer l'UPP depuis 89. Comment jugez-vous son bilan, comme meneur, chef de gouvernement et dirigeant de l'UPP ?

En tant que chef du gouvernement, Victor Karlsson a un bilan excellent, il a mené une vraie politique sociale, et à fait face aux inégalités présentes dans notre pays que le précédent gouvernement avait laissé amplifier. Il a aussi mené notre pays vers la voix du progrès notamment avec le programme spatial qu’est en train de se doter notre pays, et notre politique diplomatique qui nous a permis d'avoir une place de choix parmi les nations non-alignés. En tant que dirigeant de l’UPP, il n’y a rien à dire, Karlsson a su préserver l’unité au sein du parti, seulement je regrette qu’il n’est pas laissé sa place à quelqu’un d’autre plus tôt a la direction du parti notamment car je pense qu’il est compliqué d’être Chef d’un gouvernement et gérer un parti.

Au cours de la campagne, certains se sont désolidarisés du bilan du Chancelier écosocialiste, Mme Petchkine lui reproche notamment de faire dans un socialisme bourgeois, une certaine sorte de libéralisme qui va à l'encontre des valeurs socialistes. A contrario, vous considérez que la politique menée par le Chancelier Karlsson est très sociale. Qu'auriez-vous à dire là-dessus ?

Je pense que Mme Petchkine se trompe, et lourdement. Reconnaître le burn-out et la dépression au travail, ce n'est pas social ? Offrir un statut pour les travaux pénibles, ce n'est pas social ? Offrir plus de pouvoir aux allocataires dans la réforme de la Sécurité Sociale, ce n'est pas social ? Faire un vaste plan d'aide aux migrants sur tout le territoire, ce n'est pas social ? Et même si pour elle ce n'est pas suffisant, j'aimerai d'ailleurs faire remarquer que comme députée et maire, Mme Petchkine n'est pas interdite d'agir pour nos valeurs. Mais c'est plus simple de rabaisser le travail des autres que de chercher à vraiment faire quelque chose pour les Frôceux évidemment. Ce serait facile de la juger sur ce qu'elle n'a pas fait et qu'elle aurait pu faire, mais je ne le ferais pas car pour moi, c'est antiproductif. Je m'en tiens aux faits, et honnêtement notre majorité n'a pas à rougir de sa réussite. Elle n'a pas à vouloir nous faire en avoir honte.
Maintenant que les libéraux commencent à se réunir, on n'a pas besoin de créer des divisions sans fondement. C'est pour ça que l'Unité, que l'esprit de rassemblement sont si importants pour moi. On ne réussira rien en dénigrant constamment, la clé, c'est de travailler avec et non pas contre.

Victor Karlsson, depuis sa première motion en 88 jusqu'à aujourd'hui, a toujours soutenu une union globale des partis de gauche, du MARR d'alors jusqu'à la LISP, aujourd'hui du FCF à la CUL. Des soutiens qui ont permis d'asseoir l'influence de l'UPP aux municipales, aux provinciales et aux fédérales, mais qui aujourd'hui sont remis en cause. Vers qui l'UPP, sous votre mandat, se tournera prioritairement ?

Si les militants me donnent les suffrages nécessaires pour diriger le parti, je me tournerai vers toute la gauche non-libérale frôceuse, car il est important de ne pas oublier d’où nous venons et que notre foyer c’est toute la Gauche. La renier en gouvernant avec des libéraux ne ferait que décrédibiliser notre parti. L’UPP est parti de traditions Socialiste et Écologiste, ce qui veut dire que je continuerai à diriger avec tout ceux qui se disent de Gauche, progressistes et anti-libéraux. Pour l’instant nos premiers partenaires à Gauche resteront le MAMA, la CUL et le FCF et dès mon élection, je prendrai immédiatement contact avec leurs dirigeants afin de leur assurer le maintien de notre participation à la majorité de toute la Gauche.

L'UPP a longtemps eu une organisation fédéraliste, avec un Bureau National prédominant sur les sections locales, lesquelles se font relativement discrètes, y compris aux élections, qui ont vu la (ou les) tête(s) de liste s'imposer comme meneurs de la campagne.
Aujourd'hui, après 2 victoires consécutives, pensez-vous que l'UPP doive se réformer ? Quelle organisation prônez-vous ?

Je pense que l’UPP a une organisation effectivement trop centralisée. Il serait impensable que notre parti le reste encore après ce Congrès alors que nous vivons dans une fédération, et que se sont surtout les provinces qui possèdent le plus de pouvoirs pour changer la vie de nos concitoyens. Il faudra alors augmenter l’importance de nos sections provinciales et locales afin qu’elles aient de l’impact sur les prochaines élections, car ce qu’il manque le plus à notre parti c’est la force d’action dans le local.
Par exemple, il est beaucoup plus important organiser des réunions locales festives que des meetings nationaux organisés seulement en cours de campagne. Il faut donc décentraliser ce parti qui risque, si on ne le fait pas, de se déconnecter de la réalité du reste du pays. C’est aussi pour cela que je privilégie la rencontre directe avec les militants autour d’un barbecue que de grands meetings qui ne servent qu’à nourrir les médias des disputes entre politiciens. Et aussi parce que franchement, c'est comme ça qu'on aime faire de la politique et s'investir pour une cause, au contact des autres, et non par des coups bas et des attaques à voie haute.
Je fais aussi la promesse de consulter le plus souvent possible les militants sur les choix et les actions du parti. Il est important de redonner la parole aux militants, que d'aboutir à un système où le dirigeant de notre parti se retrouverait seul au gouvernail.

L'UPP s'est maintenu au pouvoir 2 ans, un record dans notre système parlementaire où la plupart des partis ont connus leur chute voir leur disparition après leur passage à l'Hôtel Belley.
Beaucoup de candidats ont manifesté leur intérêt pour un recentrage sur la politique locale. Alors que l'UPP se pose en parti apte à la gouvernance fédérale, crève le plafond en Catalogne et reste, avec 7 des principales mairies, le premier parti aux élections municipales, vers où pensez-vous que doivent s'orienter les principaux efforts pour la prochaine campagne ?

L’UPP doit être partout ! L’UPP doit agir partout ! Si nous voulons vraiment rester un pilier de la gauche et un grand parti frôceux, nous devons concentrer toute notre force tant bien aux fédérales qu’aux locales. Et tout le monde doit se mobiliser. Nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers, le parti doit être mis rapidement en ordre de marche, chaque militant doit aider ses camarades dans les échéances à venir et au-delà, c’est ça la clé du succès. Les débats, notre programme, tout doit être préparé par un vaste mouvement, tous ensemble, car si nous partons comme nous l’avons tous fait avant dans notre coin, nous ne pourrons jamais nous imposer dans les provinces et les cités ni même rester aussi imposant au sommet de l’état.

Bien, nous conclurons là-dessus. Merci, Monsieur Landreau.

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Thomas Beauchamp
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Édition spéciale - Élections internes de l'UPP
Entretien avec Lucia Petchkine : "Je veux être la candidate d'une société alternative qu'on n'ose pas même imaginer."


Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, bonsoir. Vous êtes sur RTF TV, la 1ère chaîne d'information de Frôce et votre lien avec l'actu. Retour sur les élections internes du parti de la majorité : ce matin, nous recevions sur notre plateau Adrien Landreau, candidat à la présidence de l'UPP. Ce soir, c'est au tour de Lucia Petchkine, député-maire de Sant Frocia elle-même candidate à la succession de Victor Karlsson. Un rendez-vous à ne pas manquer, en exclusivité sur RTF TV.

Bonsoir, Lucia Petchkine, et merci d'avoir répondu à notre invitation.
Figurant parmi les dernières recrues de l'UPP, succédant comme maire de Sant Frocia aux très populaires écosocialistes Bernard Potot et Nathan Aaron, vous vous êtes beaucoup faite entendre lors de votre campagne, pas seulement par votre motion, "Garder un socialisme humain", mais aussi et surtout par vos piques assassines envers vos adversaires, vos critiques directes de la direction en place et du Chancelier Suprême Karlsson, dont vous remettez en cause le bilan et que vous avez même apostrophé sur les réseaux sociaux.
Aujourd'hui, candidate au Premier Secrétariat Fédéral, comment vous présentez-vous ? Quelle écosocialiste êtes-vous, Lucia Petchkine ?

L'écosocialiste que je suis n'est pas très évoluée. Mon but n'est pas de régresser mais de revenir aux bases perdues et aux véritables fondements de l'écosocialisme. Je crois que nous avons perdu notre socialisme et notre écologisme. Je veux me présenter comme la candidate qui va remettre en place l'écologisme et le socialisme dans notre parti, à l'encontre de ceux qui aujourd'hui veulent rajouter de l'eau dans notre vin, faisant de l'ultralibéralisme social ou du néolibéralisme vert.
Je veux être celle qui rappelle que notre société rêvée n'est ni ultralibérale, ni néolibérale, ni capitaliste, à la rigueur libérale comme le disait A.Smith. Notre société rêvée est une société socialiste en accord avec l'environnement, cela implique de rejeter la mondialisation économique, de rejeter ce qui nous ait superflu.
Et cela même, et surtout, à l'intérieur de notre propre parti, nous devons rejeter une grosse part de notre passé et recréer quelque chose d'inédit selon nos expériences, et nos utopies, bien entendu.
Voilà la candidate que je veux être, celle d'une société alternative qu'on n'ose pas même imaginer.

Des voix, parmi lesquelles les vôtres, se sont élevés récemment vis-à-vis de la politique du Chancelier Suprême Karlsson et de sa façon de gérer l'UPP depuis 89. Comment jugez-vous son bilan, comme meneur, chef de gouvernement et dirigeant de l'UPP ?

Son bilan est très négatif. On peut croire que cela m'enchante de nous voir premier parti à être réélu au poste suprême mais j'en suis affolée. Karlsson a été élu sans agir dans le sens du socialisme. Notre pensée n'est donc pas celle que veulent les gens. Ils l'ont élu pour son libéralisme social, c'est trop différent de notre but suprême pour que j'en sois satisfaite.
Sa gérance est très simple : il fédère et dirige le tout d'une main de fer. Il n'a été que meneur. Son bilan ne peut être positif pour qui rêve d'en finir avec les meneurs. Avec son charisme et sa stratégie électorale, il a quasiment détruit le parlementarisme dans le parti et dans le pays. On ne voit plus l'Assemblée Fédérale se lever que pour conspuer un Bournay ou un Citron dans des débats stériles et dénués de sens. On ne voit plus l'UPP fourmiller d'idée mais à la botte du Karlssonisme, savant mélange entre libéralisme, capitalisme social et écologisme de bonne conscience. L'opposition est nulle à l'Assemblée car son programme n'est pas du socialisme et va même possiblement dans le sens de la droite.

En somme Karlsson a réussi à faire de l'UPP un parti socialiste bourgeois, c'est à dire un parti qui veut soigner les mots des pauvres en continuant à considérer les patrons comme justes. Un parti qui veut protéger la nature sans arrêter de construire en béton, en métal et en verre. Un parti qui veut régler les problèmes pour avoir bonne conscience, faire comme si la source du problème était intarissable et inéluctable.

Nous savons que tout cela est faux. Le Karlssonisme nous a plongé au même niveau que le Parti Socialiste français et sa loi Travail. Il a également rejeté le socialisme a l'état d'antiquité. Je refuse de croire que le socialisme n'est plus qu'un souvenir archaïque et qu'aujourd'hui en découle une bouillie infâme, bourgeoise et néolibérale.

Son bilan est globalement déplorable.

Pourtant le mandat Karlsson est vu comme l'un des plus à gauche notamment en raison des nombreuses propositions qu'il a faites dans la Protection Sociale, en faveur des travailleurs et d'une société moins dominée par le patronat. Pensez-vous comme l'opposition que le Chancelier méprise les institutions, et ne fonctionne qu'à l'idéologie, comme cela a pu être dit après son soutien apporté à des projets jugés inconstitutionnels ?
En dehors du projet des transports sur lequel Victor a accepté de revenir, quelle loi considérez-vous comme la "Loi Travail" du gouvernement Karlsson ?

Au contraire de l'opposition je trouve le Chancelier trop appuyé sur les institutions et les mauvaises, d'autant que les projets de lois inconstitutionnels ne sont pas tellement de l'UPP ! Parlons de ce qu'à fait l'UPP au sein du Gouvernement, il a choisi, justement de n'être qu'au Gouvernement Fédéral et d'avoir une activité réduite aux gouvernements provinciaux, il a fait des lois nélibérales et non écosociales. Si je suis favorable à quelques lois de la Protection Sociale, qui n'étaient pas de l'UPP, j'ai souvenir de lois économiques telles que la frappe de plus de monnaies, de traités signés à plus s'avoir où donner de la plume pour donner l'image d'un pays ouvert, une loi qui refuse l'accès au poste suprême à un condamné pour délit, alors que certains progressistes utilisent parfois des comportements délictueux. Un vrai gouvernement socialiste aurait diminué la frappe de la monnaie en pièce, aurait signé des accords avec des pays qui possèdent des lois sociales et qui s'engagent sur des voies porteuses d'avenir social, aurait refusé l'accès aux postes gouvernementaux à ceux qui ont fraudés, violés, tués. Le gouvernement a centralisé la protection intérieure au Ministère et créé un Directeur haut-placé quand il fût bon d'avoir un réseau local. Nul gouvernement socialiste ne peut se vanter d'avoir augmenté la taille de l'armée de 1500 postes par an. Celui-ci oui. Ce gouvernement nous a cloué à l'OIF alors que d'autres langues sont reconnues en Frôce et sont son égale sauf dans le cas d'une imprécision suivant la traduction dans le cadre juridique.
Où est passé le camp de la paix, du nationalisme économique, de la culture, de la diversité dans l'action de l'UPP ? Où est passé l'écosocialisme dans l'action de l'UPP ? Je ne sais pas. Quand on agit comme un néolibéral quand on est écosocialiste, on fait de telles choses, on fait des "Lois Travail" comme a fait des "Lois Transport" les membres de l'UPP au Gouvernement Karlsson.
En ne regardant que l'UPP notre bilan est globalement passable, celui de la Gauche en tout, est catastrophique.

Victor Karlsson, depuis sa première motion en 88 jusqu'à aujourd'hui, a toujours soutenu une union globale des partis de gauche, du MARR d'alors jusqu'à la LISP, aujourd'hui du FCF à la CUL. Des soutiens qui ont permis d'asseoir l'influence de l'UPP aux municipales, aux provinciales et aux fédérales, mais qui aujourd'hui sont remis en cause. Vers qui l'UPP, sous votre mandat, se tournera prioritairement ?

Vers ceux qui travaillent à changer notre société. Je pense prioritairement au MAMA, écologiste et d'origine socialiste. Ensuite la CUL a toujours été proche de nos idées, si elle est prête à faire basculer le système pour un nouveau, alors nous nous allierons. Le FCF aussi est engagé dans cette voie, pourquoi le refuser ?

Nous serons tournés vers ceux qui ont le courage d'agir pour un société qu'on ne peut que toucher de l'esprit à l'heure actuelle, en dépit de notre système que nous connaissons. C'est cela le courage. Nous l'exigerons de tous nos alliés. De la Boétie l'a parfaitement dit dans son discours, nous devons oser changer les choses, même si jamais nous ne les avons connus. SI nous sommes dans une servitude expérimentée, nous devons nous évertuer à fomenter une liberté qu'imaginable.

C'est la seule chose que nous demanderons de nos alliés, aussi le centre peut être notre allié, le RPL s'il porte bien son nom aura sa place. L'ADF pourra également être un allié de choix. La LAC semble être intéressante au vu de son principe fondateur. Le PAS pourrait lui aussi faire partie d'une grande union, après tout ne se revendiquent-ils pas de l'agrarisme et l'agrarisme ne vise-t-il pas une société rurale et autonome, rejetant la mondialisation économique au profit du local ? LR pourrait fondamentalement être un allié, si l'on s'en tient au désir républicain et non à l'incommensurable flot de bêtises dîtes à la minute par ses membres. Seul le PLC semble ne pas pouvoir se lier à nous, bien que le conservatisme peut être en faveur d'une société économiquement locale, ce que l'on nommerait un nationalisme économique à petite échelle.

Je ne rejette aucune possibilité. Le but suprême du socialisme que j'incarne est de créer une nouvelle société locale et où les peuples disposent réellement d'eux-mêmes et où le pluralisme idéologique ne se résume pas à une alternance politique tous les un an et demi. Je pense que chaque parti est à même d'apprécier cette vision de l'avenir, donc je ne ferme aucune porte même si évidemment, nos plus étroits alliés seront ceux de la gauche et du centre.

Il a récemment pu être dit du leader de l'UPP qu'il donnait trop de gages à ses alliés au point de négliger son propre parti. On a pu le voir dans les projets du ministre Bournay, que le Chancelier a toujours soutenu malgré certaines remises en cause du sérieux du ministre au sein de l'UPP. Pensez-vous qu'il s'agisse d'une façon de sécuriser le soutien de ses alliés ou d'un réel soutien pour les idées de la gauche radicale ?

Selon moi, Victor Karlsson est un tant soit peu radical ou alors ce n'est que stratégie électorale, et je ne le crois pas comme cela. Le FCF est somme toute négligeable. Sans lui, nous avons la majorité absolue. Si Victor Karlsson l'a soutenu ce n'est pas pour en faire son "idiot utile" comme on l'a entendu, ni même pour protéger ses autres alliés de la conspuation mais plutôt, je pense, parce qu'il soutenait intimement les idées de la gauche radicale. Vous le savez un Chancelier ne peut plus appuyer un Ministre, qu'en le soutenant, s'il le soutient c'est qu'il est d'accord avec lui. Malgré un pendant libéral-social sur certains points, je crois que Victor Karlsson est profondément ancré dans le camp de la gauche radicale pour ce qui est de la Protection Sociale, aussi il est de son devoir de défendre ce pour quoi il croit. Je crois qu'ici, Monsieur Karlsson est radicalement socialiste donc qu'il était dans sa nature de soutenir ses opinions par l'entremise de son ministre.
En somme, s'il avait reproché à Bournay ses projets, le FCF aurait été esseulé et dépourvu de pouvoir, l'UPP peut-être plus uni et homogène, ce qui est un problème interne actuellement. En soi, Karlsson avait tout à perdre en soutenant son ministre sinon ses opinions. Il a choisi ses opinions, n'a pas fléchi pour des questions de gestion interne ou pour des raisons électorales et politiques. Sur ce point, il a suivi son idéologie avant tout, et il a eu raison selon moi.

L'UPP a longtemps eu une organisation fédéraliste, avec un Bureau National prédominant sur les sections locales, lesquelles se font relativement discrètes, y compris aux élections, qui ont vu la (ou les) tête(s) de liste s'imposer comme meneurs de la campagne.
Aujourd'hui, après 2 victoires consécutives, pensez-vous que l'UPP doive se réformer ? Quelle organisation prônez-vous ?

Je prône une organisation fédérale et décentralisée. Le Bureau National doit laisser place à une direction collégiale, révocable et peu puissante. Les sections locales, très locales, doivent être les fers de lance de notre politique, car se sont nos liens directs avec la population, toute la population, rien que la population.

Combien de ses électeurs connaît Victor Karlsson ? 0,002% ? 0,0001% ? Combien en connais un maire de village ? 10% ? 14% ? C'est là toute la différence !

L'UPP doit se réformer selon nos moeurs, nous prônons le parlementarisme ? Parlementons dans notre parti ! Cela se fait par des commissions à la place des postes exécutifs. Un Premier Secrétaire deviendra une Commission Exécutive. Un Porte-Parole, une Commission d'Information.

Surtout il faut réaccorder les droits fondamentaux à nos adhérents, c'est injuste et inconcevable que nous censurions comme Karlsson l'a fait avec Citron. Que Coutem soit esseulé et conspué dans nos rangs même.
Si je n'aime pas leurs idées, je tente malgré tout de travailler avec eux, pour la simple et bonne raison, que nous devons être un parti de tolérance, et de diversité idéologique.

Jusqu'ici Karlsson a donné une nouvelle définition à "Union", celle de "Autocratie". Une Union c'est un panachage qui tire sa richesse de son mélange. Une Autocratie c'est une file indienne uniforme qui se conforme à la forme de son meneur. L'UPP est devenu le second cas, je souhaite la réformer pour que la première définition soit la plus adaptée et la plus adéquate.

Cette organisation semble très inspirée de celle que Jean Bournay, chef dirigeant du FCF, avait mise en place dans son parti. Pourtant, celle-ci est aujourd'hui déjà remise en cause, et Jean Bournay n'est pas parvenu à obtenir l'approbation nécessaire pour se faire réélire à la tête de son propre parti. Ne pensez-vous pas, comme tous les autres candidats, que l'UPP devrait au contraire chercher à se renouveler en dehors des vieilles méthodes de gouvernance interne ?

C'est une méthode bigrement efficace alors si les dirigeants ne sont pas réélus ! Je dois vous dire que vous avez faux sur un point, Jean Bournay n'est pas à la Commission Exécutive car il est membre d'une autre Commission directrice et leur charte l'oblige à ne pas être membre de deux commissions directrices. Je ne prône pas le même fonctionnement cependant.
Nous pouvons nous renouveler certes mais je ne vois pas vraiment comment. Entre donner tout pouvoir à une minorité qui relève de l'autocratisme ou partager tous les pouvoirs sans hiérarchie relevant de l'anarchisme, je ne vois pas trop comment faire. Nous sommes socialistes, pas autocrates, ni anarchistes. Nous prônons le partage des pouvoirs, la représentativité, le parlementarisme. Quelle autre solution voyez-vous que des "Parlements" chaque doté d'une telle compétence et représentant ses électeurs ? J'ai dit "Commission" mais je pourrais bien dire "Comités", "Equipes", "Assemblées".

L'autre manière que nous pourrions avoir est la composition d'une "Assemblée Générale" chargée de tous les pouvoirs et qui s'organise ensuite en "Comités" pour chaque action. Mais nous perdons du partage strict des pouvoirs.

Une autre manière serait de donner à une personne, un poste précis, mais qui n'agit que selon ce qu'on lui dit, on perdrait le parlementarisme et de la représentativité, d'autant que nous connaissons déjà ce système.

Ou comme à un maire, lui donner des conseillers qui approuveraient ou non son action, on y perdrait en représentativité.

Le système autocratique perd le parlementarisme, la représentativité et le partage des pouvoirs.

Le système anarchiste a tous ses avantages mais est trop poussé et inadapté de manière intégrale pour un parti comme l'UPP et pour nos moeurs.

C'est donc pour cela que le système de pouvoirs partagés entre assemblées ou comités me semble une bonne solution. Bien entendu la meilleure solution serait une réforme après une consultation citoyenne et des états-généraux. Ce que je souhaite entreprendre après mon élection, n'étant pas en capacité d'imaginer un système parfait, je laisse à tous les adhérents, dont moi, cette entreprise qui nous est possible de faire à l'unisson.

L'UPP s'est maintenu au pouvoir 2 ans, un record dans notre système parlementaire où la plupart des partis ont connus leur chute voir leur disparition après leur passage à l'Hôtel Belley.
Beaucoup de candidats ont manifesté leur intérêt pour un recentrage sur la politique locale. Alors que l'UPP se pose en parti apte à la gouvernance fédérale, crève le plafond en Catalogne et reste, avec 7 des principales mairies, le premier parti aux élections municipales, vers où pensez-vous que doivent s'orienter les principaux efforts pour la prochaine campagne ?

Vers les campagnes municipales, provinciales et à moindre mesure vers la campagne fédérale.

Comme je l'ai souvent répété, le niveau fédéral n'est pas celui du socialisme écologiste. Nous n'avons rien à y faire tant que nous n'aurons pas les moyens de changer la société.

Ainsi nous devons, je crois, nous concentrer sur le niveau local, sur le niveau où nous avons la puissance nécessaire et le pouvoir adéquat pour mener une politique socialiste en vue d'un changement de régime qui s'organisera sur le long terme. Notre seul pouvoir nous le tirerons ou d'une action sur le long terme à une échelle humaine ou d'un plébiscite fantasmatique fédéral et provincial aux prochaines élections.

J'opte pour une action locale sur le long terme.

Merci pour votre présence, Mme Petchkine.

Plus tard dans la soirée, vous retrouverez l'entretien consacré au candidat Julien Citron, présenté par ma collègue Leïla Rabbia. D'ici là, bonne soirée à tous !

N'oubliez pas de réagir, de partager votre opinion et vos commentaires sur les réseaux sociaux en utilisant les hashtag #LEntrevueSurRTF et #CongrèsUPP

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Leïla Rabbia
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Édition spéciale - Élections internes de l'UPP
Entretien avec Julien Citron : "L'enjeu est de choisir un Premier Secrétaire qui va nous permettre de tenir notre rang de première force de Gauche."


Vous êtes toujours sur RTF TV, nous vous souhaitons une bonne fin de soirée à nos côtés ! Revenons un instant sur les élections internes de l'UPP : après Adrien Landreau et Lucie Pechekine, nous recevons en ce moment même sur notre plateau Julien Citron, personnalité de gauche bien connue, aujourd'hui député-maire d'Etchegorda mais aussi candidat au Congrès de Chouchenn de 93. Tout de suite, son interview, en exclusivité sur RTF TV.

Bonsoir, Julien Citron, et merci d'avoir répondu à notre invitation.
Vous présentez donc votre motion, "Restez le fer de lance de la Gauche". Et pour cette gauche, vous n'êtes plus une figure à présenter. Ministre de la Politique Monétaire des gouvernements Ansaldi et Karlsson, député-maire d'Etchegorda, longtemps symbole d'une politique fiscale et économique radicalement à gauche, on vous a découvert plus récemment adepte de la tendance centre-gauche de votre parti, remettant en cause la politique de la coalition UPP-MAMA-CUL-FCF.
Aujourd'hui, candidat au Premier Secrétariat Fédéral, comment vous présentez-vous ? Quel écosocialiste êtes-vous, Julien Citron ?


J'ai effectivement été l'incarnation d'une politique très à gauche, voire de gauche radicale. J'avais l'intime conviction qu'il fallait prendre les décisions nécessaires pour réduire les inégalités entre les classes les plus défavorisées et les plus aisées. J'ai fait la chasse à la fraude fiscale, parfois avec un soupçon de fanatisme idéologique qui avec du recul était réellement brutal. Aujourd'hui j'ai pris conscience qu'on ne pouvait pas plus continuer à opposer comme ça les plus aisés et les moins défavorisés. Cette manière de faire, gouverner pour une catégorie de la population seulement et tourner le dos aux autres c'est quelque chose que j'ai regretté amèrement et que je ne ferais plus par la suite. Vous allez me dire "et le projet de réforme des entreprises de transports ?" et je répondrai que ce projet avait en réalité un but de rééquilibrage. Je voulais envoyer un signal fort aux milieu économique, leur prouver que la Gauche n'est pas leur ennemi et qu'elle peut faire preuve de sérieux budgétaire.
Je me suis hélas cassé les dents là-dessus et cela m'a coûté ma place au Gouvernement mais à aucun moment je ne regrette ma démarche. Je me considère comme un socialiste tourné vers les classes populaires mais aussi vers les entreprises qui ont besoin de l'appui du gouvernement pour exercer leur activité avec sérénité et créer des emplois. Pour moi être socialiste ce n'est plus seulement s'occuper de la misère du monde, mais aussi veiller à ce que les plus démunis aient des conditions optimales pour décrocher un emploi stable et à temps complet.
L'écosocialisme reste à mon sens l'idéologie principale de l'UPP. Les questions environnementales resteront bien sûr au cœur de notre programme et si je suis élu j'y veillerai car il s'agit de choses qui concernent les générations futures. Mon adage préféré en tant qu'écosocialiste c'est cette maxime d'Antoine de Saint-Exupéry: "Nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants".
C'est comme cela que je vois les choses, il faut faire tout ce qui est en notre pouvoir pour permettre à nos enfants de vivre dans de bonnes conditions, nous avons une grande responsabilité envers eux. Aussi bien dans le domaine de la protection de l'environnement que dans le domaine de la protection sociale. C'est le fond de ma pensée.

Des voix se sont élevés récemment vis-à-vis de la politique du Chancelier Suprême Karlsson et de sa façon de gérer l'UPP depuis 89. Comment jugez-vous son bilan, comme meneur, chef de gouvernement et dirigeant de l'UPP ?

J'ai effectivement pu avoir des différends avec lui ces derniers temps comme vous le savez mais je ne suis pas de ceux qui critiquent ouvertement son mode de gouvernance. L'UPP était à son arrivée un parti naissant qui avait besoin de se construire et de s'installer dans le paysage politique. J'ai été celui qui a poussé Victor à se présenter contre Teodore Lazarsky -paix à son âme- car il était pour moi le seul capable de mettre le parti sur orbite.
Son bilan est conséquent: trois participations au gouvernement dont deux à la Chancellerie, un grand chelem des municipalités en Catalogne, jusqu'à deux provinces gouvernées simultanément et surtout une réélection.
Je ne vois pas bien comment on peut subitement s'élever et lui jeter à la figure des critiques qui relèvent de sa gestion du parti alors qu'il nous a mené sur le toit de la Frôce. Je ne suis pas de ceux qui veulent faire table rase de la période Karlsson, je veux au contraire m'en servir de modèle pour la suite tout en apportant des choses nouvelles liées au contexte qui va vraisemblablement bien changer. Il a donc été le meneur que nous devions avoir pour avoir le succès que nous avons eu. Personne, à l'époque, n'aurait pu faire mieux que lui.
En tant que membre de l'UPP j'ai toujours un peu regretté la gouvernance verticale mais au fond cela a grandement contribué à notre succès. Et je pense qu'après avoir tout gagné nous pouvons nous permettre d'avoir quelque chose de plus horizontal afin de nous renouveler.
En tant que chef du gouvernement il est à mon sens celui qui est le plus solide depuis l'avènement de l'Empire. Sa longévité en témoigne mais aussi sa politique étrangère qui obtient des résultats proprement spectaculaires. A vrai dire je n'ai vraiment pas grand-chose à reprocher.

Vous parliez des débuts du parti, du 1er Congrès de l'UPP en 88. On disait à l'époque que vous aussi, Julien Citron, vous seriez candidat face à Teodore Lazarsky à l'élection du Premier Secrétaire, et que vous vous êtes retiré au profit de Victor Karlsson que vous avez soutenu ensuite. Vous confirmez ?

Oui, je confirme.

Bien, et aujourd'hui, qu'est-ce qui a changé pour vous, le militant Citron, entre cette candidature que vous alliez présenter à l'époque avant de vous retirer, et celle que vous présentez aujourd'hui ? En dehors du contexte, votre vision de ce qui doit être fait aujourd'hui à la présidence de l'UPP diffère-t-elle de celle que vous aviez en 88 ou s'inscrit-elle au contraire dans la continuité de votre engagement depuis votre adhésion à l'UPP ?

Les choses ont indéniablement changé, à l'époque il s'agissait de construire un parti. Il ne fallait pas se tromper de choix car ce choix allait conditionner comment le parti allait se porter pour les échéances à suivre. Téodore Lazarsky avait mené campagne de manière désastreuse en allant braquer les alliés et en provoquant le départ fracassant d'Aurore Lacroix-Valmont. Ce départ à l'issue des élections de 88 qui ont été un revers pour nous vu que nous étions présentés comme les favorissimes a mis la puce à l'oreille de nombreuses personnes: Lazarsky n'était pas la bonne personne. Victor était à mon sens la personne idéale car il faisait preuve de justesse dans son raisonnement, j'étais d'accord avec lui sur plein de choses et surtout, il n'avait pas cette attitude de "moi je" et cet autoritarisme qui caractérisait Lazarsky. Aujourd'hui le contexte a bien changé et l'enjeu est de choisir un Premier Secrétaire qui va nous permettre de tenir le rang que nous avons, celui de première force de Gauche. Il devra être capable de rassembler chacun et leurs divergences pour sublimer les talents que comporte le parti. Je considère donc que ma démarche s'inscrit dans la continuité de mon engagement politique à l'UPP, un engagement qui prône le débat, la liberté de s'exprimer et de penser, de s'ouvrir aux autres et ne pas mettre dans des cases répulsives des gens qui pourraient volontiers travailler avec nous. Alors est-ce que je prétends être à mon tour la bonne personne ? C'est aux militants d'en décider et quelque soit le résultat je m'inclinerai devant lui en poursuivant de toutes mes forces mon engagement à l'UPP.

Victor Karlsson, depuis sa première motion en 88 jusqu'à aujourd'hui, a toujours soutenu une union globale des partis de gauche, du MARR d'alors jusqu'à la LISP, aujourd'hui du FCF à la CUL. Des soutiens qui ont permis d'asseoir l'influence de l'UPP aux municipales, aux provinciales et aux fédérales, mais qui aujourd'hui sont remis en cause, notamment par vous, Monsieur Citron. Vers qui l'UPP, sous votre mandat, se tournera prioritairement ?

En vérité je ne remet pas en cause ces alliés, je remet en cause le sectarisme de leurs dirigeants et le fait qu'ils se permettent des choses qui frisent l'irrespect avec le parti arrivé en tête, nous en l'occurrence.
Si je devais être amené à diriger l'UPP un jour, le MAMA, le FCF et la CUL resteront bien évidemment des alliés, ce n'est pas de moi que viendrait une éventuelle rupture, que les choses soient dites.
En revanche, je revendique la possibilité de nous ouvrir au centre de Gabriel Von Bertha. Pas forcément plus à un niveau électoral qu'un autre mais fonder un espace de collaboration. L'Alternative Démocrate Frôceuse apparaît comme un parti avec qui nous pouvons nous associer sur certains points. Ils n'ont à mon sens rien de réellement très incompatibles avec nous même si des divergences existent bien évidemment. M. Von Bertha est quelqu'un de très ouvert et de non sectaire, chose dont devrait s'inspirer plus d'un dirigeant de Gauche.
Cependant, et je tiens à le souligner, je ne préfère pas plus un rapprochement de l'ADF que du MAMA. Avec moi, l'UPP gouvernera avec ceux qui le voudront bien ou ne gouvernera pas. Nous arriverons avec notre programme et nos ministres et, sans évidemment empêcher des discussions sérieuses, prêts à gouverner.
Après si l'UPP venait à être un parti de moindre importance dans une coalition, nous arriverions avec nos propositions et une fois l'assurance obtenu de les appliquer, nous accepterons de nous joindre à un éventuel gouvernement.
Le soutien de l'UPP en tant que parti qui n'est pas arrivé premier ne sera plus acquis automatiquement car nous serions alors davantage concentrés sur le niveau local. Si la Gauche devait gouverner, il faudra venir nous chercher et nous convaincre.

L'UPP a longtemps eu une organisation fédéraliste, avec un Bureau National prédominant sur les sections locales, lesquelles se font relativement discrètes, y compris aux élections, qui ont vu la (ou les) tête(s) de liste s'imposer comme meneurs de la campagne.
Aujourd'hui, après 2 victoires consécutives, pensez-vous que l'UPP doive se réformer ? Quelle organisation prônez-vous ?

L'organisation interne de l'UPP doit évidemment se réformer pour devenir plus horizontale mais je ne suis pas de ceux qui promettent le grand chambardement. La structure actuelle sera conservée mais je souhaite donner plus de poids aux secrétaires des sections provinciales. Le bureau politique sera composé de ces secrétaires, du porte-parole et du Premier Secrétaire. Je souhaite à titre personnel que les secrétaires provinciaux soient élus par les membres du parti car là encore je déplore le fait que ces fonctions soient considérées comme acquises par certains. Cette fonction devra avoir une durée fixée dans le temps afin de permettre à ceux qui sont dans une province de pouvoir espérer tenter à leur tour leur chance à la tête de la province.
Si un secrétaire provincial perd les élections provinciales il peut évidemment retenter la fois d'après, mais si le résultat ne s'est pas amélioré il va falloir réfléchir à un moyen de revoir la manière de mener campagne afin de faire mieux. C'est ce que je vais essayer de faire, un accompagnement généralisé des campagnes locales.
Chacun sera mobilisé pour notre réussite électorale, c'est ce que je souhaite.

L'UPP s'est maintenu au pouvoir 2 ans, un record dans notre système parlementaire où la plupart des partis ont connus leur chute voir leur disparition après leur passage à l'Hôtel Belley.
Beaucoup de candidats ont manifesté leur intérêt pour un recentrage sur la politique locale. Alors que l'UPP se pose en parti apte à la gouvernance fédérale, crève le plafond en Catalogne et reste, avec 7 des principales mairies, le premier parti aux élections municipales, vers où pensez-vous que doivent s'orienter les principaux efforts pour la prochaine campagne ?

Pour moi il faut bien évidemment renforcer les efforts sur le niveau local mais sans, au grand jamais, les relâcher au niveau fédéral. Le mode de gouvernance horizontal que je propose ressemble un peu à l'équipage d'un navire, chacun à son poste et au meilleur de soi-même.
La tête de liste fédérale ne sera plus désignée arbitrairement comme auparavant et des primaires internes auront lieu.
En somme, l'UPP va mettre à contribution tous ses membres pour obtenir la victoire la plus large possible. Nous sommes un parti à part et à l'issue de la gouvernance de Victor Karlsson, je suis incapable de dire où nous serons.
Nous pouvons très bien nous effondrer comme les partis précédents tout comme parvenir à rester à un niveau élevé. Nous ne rendrons pas les armes et si nous devions à nouveau gouverner, nous le ferons à nouveau. Mais avec des partis qui accepteraient de travailler avec nous en respectant notre programme. Et nous respecterions alors le leur.
Mon but c'est de maintenir l'UPP au plus haut, et même s'il le faut, jusqu'à la victoire pour que nous succédions nous-même à notre chef actuel.

Pour revenir sur votre idée de primaires pour désigner la tête de liste fédérale, ne craignez-vous qu'à l'approche d'élections, cela puisse conduire à des divisions internes, entre un Premier Secrétaire Fédéral et un autre candidat par exemple, au point de pousser certaines "factions" à faire campagne chacune de leurs côtés ?

Je suis convaincu qu'un parti doit laisser un espace de débat interne. Dans mon esprit, une primaire pour désigner une tête de liste doit se faire à huis clos pour respecter l'unité du parti et se mettre dans des conditions idéales pour débattre de notre stratégie électorale, car c'est de cela qu'il s'agit.
A mon sens, le Premier Secrétaire Fédéral ne doit pas forcément être la tête de liste automatique, il faut ouvrir la voie à d'autres membres qui voudraient tenter l'aventure. Sous la direction de Victor Karlsson cette question ne se posait pas car il avait vocation à mener des listes et à candidater à la chancellerie suprême.
Si primaire il y a, il sera nécessaire de contraindre les membres du parti à agir en toute courtoisie. Cette élection inédite de Premier Secrétaire est un premier test. Si tout se termine à l'unité du parti et l'effacement des tensions liées à l'élection, ce mode de désignation pourra alors s'envisager. J'attends donc de voir et si tout se passe bien je compte mettre le sujet sur la table le temps venu.
Quant aux courants internes qui animeraient le parti en cas de primaires internes, j'ai envie de vous dire qu'il revient à chaque membre d'agir avec maturité et respecter le vote final. Et je compte justement en faire la démonstration. Je suis comme vous le savez plus enclin à discuter avec le Centre, mais si le parti oriente sa stratégie électorale différemment, je serai le premier à le respecter. Les courants doivent être des choses qui existent et qui permettent au parti de trouver de la ressource en cas de changement nécessaire de stratégie.
En somme, si l'élection du Premier Secrétaire se déroule et se termine bien, il n'y a aucune raison de craindre une primaire pour désigner une tête de liste.

On se souvient qu'en 89, l'UPP avait présenté un ticket, avec Karlsson tête de liste et vous même, Julien Citron, comme son colistier. Pensez-vous renouveler ce fonctionnement lors de l'inscription prochaine des candidats des listes fédérales UPP ?

Effectivement, et il se trouve que cela avait bien fonctionné. Cette stratégie du tandem nous a permis de nous placer second parti à l'issue des élections.
Dans le cadre de primaire, je souhaite que tout cela se déroule de manière libre. Un candidat à la désignation de tête de liste pourra venir avec un colistier sur une même candidature. Ou encore à la fin de la primaire, le vainqueur pourrait tout à fait proposer à un candidat malheureux d'être colistier.
Je n'ai absolument pas la vision de la tête de liste qui dirige seule le cap des élections. Comme je l'ai longuement prôné lors de la campagne, la réussite de notre parti sera d'autant plus forte si nos membres s'unissent et s'organisent au mieux pour gérer les échéances électorales.
L'idée d'un tandem pour les prochaines élections serait à mon sens un beau message pour tourner la page de l'ère Karlsson. Ce serait un peu le symbole de la persistance de l'union d'un parti longtemps dirigé par un leader fort qui cimentait à lui seul l'union du parti.
M'entendra qui veut (rires).

(rires) Ce sera tout, merci beaucoup pour votre présence, M. Citron.

Merci à vous, et je remercie aussi Victor, pour tout le travail qu'il a fait pour notre parti, nous lui serons éternellement reconnaissant.

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Thomas Beauchamp
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Édition spéciale - Élections internes de l'UPP
Entretien avec Julien Coutem : "Je souhaite mettre ma volonté au service des membres de l'UPP."


Chers téléspectateurs, bonsoir. Vous êtes sur RTF TV, la 1ère chaîne d'information de Frôce et votre lien avec l'actu. Depuis hier, nous invitons successivement les prétendants à la succession de Victor Karlsson à la tête de son mouvement politique, l'Union Pour le Progrès. Après Adrien Landreau, Lucia Petchkine et Julien Citron, nous avons le plaisir de recevoir sur notre plateau Julien Coutem, maire de Salusa et candidat au Congrès de Chouchenn. Un entretien exclusif sur RTF TV.

Bonsoir, Julien Coutem, et merci d'avoir répondu à notre invitation.
Vous êtes un adhérent relativement récent de l'UPP, mais vous vous êtes pourtant déjà fait remarqué au sein de votre parti. Qu'il s'agisse de vos passages enthousiastes à l'Assemblée Fédérale, de la polémique qui entourait le PARM dont votre parti est à l'origine, ou plus simplement de votre engagement et vos investissements substantiels dans votre ville, Salusa, dont vous êtes le maire. Récemment, vous avez rendu publique votre motion, "Une volonté au service de tous", que vous présentez sur votre site de campagne.
Aujourd'hui, candidat au Premier Secrétariat Fédéral, comment vous présentez-vous ? Quel écosocialiste êtes-vous, Julien Coutem ?


Pour moi je souhaite représenter représenter l'apaisement. Je souhaite représenter les adhérant du parti et leur idée. Je suis certe jeunes mais les gens savent que je suis une personne très réfléchi et qui sait apprendre de ses erreurs et a toute les compétence requise pour ce poste.

Le nom de votre motion, "Une volonté au service de tous", diffère de ceux de vos adversaires qui appellent au rassemblement. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce que cela traduit ?

J'ai toujours mis ma volonté au service de chaque projet que j'ai construit ou suivis. Maintenant je souhaite donc la mettre au service de tous les membres de l'upp mais aussi la donné au peuple. Pour moi cela traduit une volonté forte de construire un UPP encore plus fort!

Des voix se sont élevés récemment vis-à-vis de la politique du Chancelier Suprême Karlsson et de sa façon de gérer l'UPP depuis 89. Comment jugez-vous son bilan, comme meneur, chef de gouvernement et dirigeant de l'UPP ?

J'ai trouvé qu'un travail énorme avait été fourni de sa part depuis toute ces années. Il a su gérer un parti, un gouvernement et un pays en même temps. Je le juge très favorablement et je comprend que certains souhaite une alternance mais a si il souhaite cela alors ils savent quoi faire.

Quel est votre opinion sur les polémiques entourant Julien Citron et les provocations de Lucia Petchkine lors de cette campagne ? Où vous situez-vous par rapport à cela, sachant que vous faîtes vous-même l'objet d'une controverse autour du PARM ?

Sur l'affaire de Julien Citron je préfère rester honnête en disant que je n'ai pas suivis cette affaire. Ensuite Petchkine a déjà été remis en place de ma part pour ces provocation. Je les juges inutile car une manière diplomatique pourrais être employé et aiderai bien plus. Mais elle ne doit pas comprendre que ce qu'elle fait divise le parti chose que le parti ne doit pas faire. Sur le sujet de la PARM j'ai fais tout ce qui était dans mon pouvoir pour régler ce problème.

Victor Karlsson, depuis sa première motion en 88 jusqu'à aujourd'hui, a toujours soutenu une union globale des partis de gauche, du MARR d'alors jusqu'à la LISP, aujourd'hui du FCF à la CUL. Des soutiens qui ont permis d'asseoir l'influence de l'UPP aux municipales, aux provinciales et aux fédérales, mais qui aujourd'hui sont remis en cause. Vers qui l'UPP, sous votre mandat, se tournera prioritairement ?

Il se tournera vers ses alliés de longue date ce qui est des plus normal. Nous verrons ensuite avec les adhérant et élu si d'autre approche son possible ou pas.

L'UPP a longtemps eu une organisation fédéraliste, avec un Bureau National prédominant sur les sections locales, lesquelles se font relativement discrètes, y compris aux élections, qui ont vu la (ou les) tête(s) de liste s'imposer comme meneurs de la campagne.
Aujourd'hui, après 2 victoires consécutives, pensez-vous que l'UPP doive se réformer ? Quelle organisation prônez-vous ?


Je pense que nous devons rester sur le modèle actuelle de fonctionnement. Comme on dit on ne change pas une équipe qui marche! Mais si celle-ci ce voit échouer alors une remise en cause sera faite dans les plus bref délais.

L'UPP s'est maintenu au pouvoir 2 ans, un record dans notre système parlementaire où la plupart des partis ont connus leur chute voir leur disparition après leur passage à l'Hôtel Belley.
Beaucoup de candidats ont manifesté leur intérêt pour un recentrage sur la politique locale. Alors que l'UPP se pose en parti apte à la gouvernance fédérale, crève le plafond en Catalogne et reste, avec 7 des principales mairies, le premier parti aux élections municipales, vers où pensez-vous que doivent s'orienter les principaux efforts pour la prochaine campagne ?


Nous devons rester fortement concentrer sur les fédérales pour garder un statu de force politique incontournable. Mais et il y en a un. Nous devons également jeter plus de force dans le combat municipal afin de récupérer certain fief perdu.

Vous vous posez en candidat de l'unité. Qu'est-ce qui vous différencie de vos adversaires écosocialistes ?

Je pense que c'est tout d'abord ma jeunesse. Mais également mes idées. Je pense me différencier par mes propositions plutôt jeune. Je pense me différencier également grâce a mon franc parlé qui peux je le sais déplaire. Mes actions récentes et pour ma ville ont pu je le pense prouver mes qualiter de gestion. Je peux également me différencier par ma bonne humeur et ma parti d'homme très sociable. Je suis certe un jeune adhérant mais j'ai eu le temps d'apprendre a connaître tous les membres de ce parti.

Ce sera tout pour l'entretien, merci pour vos réponses, M. Coutem.

Merci de m'avoir invité et j'espère avoir été claire pour les électeurs mais aussi avoir pus répondre a leur question.

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Leïla Rabbia
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Édition spéciale - Élections internes de l'UPP
Entretien avec Romane Macé : "Nous ne devons négliger aucun rouage de notre système politique."


Bonsoir à tous, vous regardez RTF TV, et ce soir, retour sur une campagne suivie, celle des élections internes de l'UPP. Des 5 candidats, après Adrien Landreau, Lucia Petchkine, Julien Citron et Julien Coutem, c'est au tour de Romane Macé de se présenter dans un entretien, avant l'annonce des résultats définitifs du premier tour, qui devrait arriver dans la soirée.
D'ici là, ne manquez pas cet entretien inédit, uniquement sur RTF TV.

Bonsoir, Romane Macé, et merci d'avoir répondu à notre invitation.
Député-maire de Chouchenn depuis deux législatures, ministre assez discrète du gouvernement Ansaldi, on vous connaît au fond assez peu, malgré votre présence dans votre poste de député dans votre province où vous n'avez pas été élue, et votre succès aux municipales - mais d'aucun diraient que c'était aussi le cas de Victor Karlsson à son élection en 88. A présent, dans une période plus que tendue, vous vous présentez comme la candidature du rassemblement avec votre motion "Socialistes, Ensemble!", qui intervient alors même que l'UPP connaît de profonds bouleversements et de douloureux heurts internes.
Aujourd'hui, candidate au Premier Secrétariat Fédéral, comment vous présentez-vous ? Quelle écosocialiste êtes-vous, Romane Macé ?


Tout d'abord, je voudrais vous remercier de m’accueillir, et d'organiser cette interview, qui influencera certainement le choix de nos militants.
Je vais, pour commencer, revenir sur la notion de rassemblement: nous avons une grande famille politique, qui va jusqu'à des sociaux-libéraux, tel que Julien Citron, mais aussi à des radicaux, tel que Lucia Petchkine. C'est la raison pour laquelle nous devons avancer ensemble, en évitant des couacs, et en se concertant... Notre famille, de progressistes, de socialistes, d'écologistes, d'huamanistes est une grande et belle famille, ce serait dommage de gâcher cela...
Ensuite, je vais du coup me présenter: je m'appelle Romane Macé, maire de Chouchenn et ancienne professeure d'histoire-géo. Cela est, pour moi, une force: en effet, dans les collèges, et les établissements scolaires en général, nous pouvons voir toutes les misères du monde: nous voyons le fléau de la pauvreté, nous voyons la non-inclusion des personnes handicapées, la dégradation des locaux... C'est cela qui m'a fait m'engager en politique...

Des voix se sont élevés récemment vis-à-vis de la politique du Chancelier Suprême Karlsson et de sa façon de gérer l'UPP depuis 89. Comment jugez-vous son bilan, comme meneur, chef de gouvernement et dirigeant de l'UPP ?

Il a su mener à la victoire notre parti, et pour cela, j'en suis extrêmement reconnaissante.
Sinon, je trouve que c'est un excellent chancelier: il a rattrapé les bêtises de Lubenac&Co, et à su mener une politique sociale, pour les Frôceux.
Comme Premier Secrétaire, je serais plus mitigée: d'un côté, comme je l'ai dit précédemment, il a mené notre parti à la victoire, et à réussi à donner une autre dimension à notre parti, mais il n'a pas toujours été proche des militants, concernant notre position sur tel ou tel sujet.

Victor Karlsson, depuis sa première motion en 88 jusqu'à aujourd'hui, a toujours soutenu une union globale des partis de gauche, du MARR d'alors jusqu'à la LISP, aujourd'hui du FCF à la CUL. Des soutiens qui ont permis d'asseoir l'influence de l'UPP aux municipales, aux provinciales et aux fédérales, mais qui aujourd'hui sont remis en cause. Vers qui l'UPP, sous votre mandat, se tournera prioritairement ?

Je ne vais pas provoquer, si je suis élue, un grand bouleversement de la gauche frôceuse: je souhaite rester avec la gauche, car nous sommes une entente qui marche bien...
Mais je veux aussi collaborer pleinement avec ces partis, afin que la gauche soit présente partout, et pour tous... En effet, il est de notre devoir de nous organiser, afin que chaque candidat de notre parti ne rencontre pas un adversaire de l'un de nos alliés.

Certains candidats remettent en cause la coalition de gauche actuelle, parmi lesquels Julien Citron, qui propose d'étendre la coalition au centre de l'ADF, et Lucia Petchkine qui propose de diriger l'UPP vers le PAS, le RPL et même vers LR. De votre côté, vous, Romane Macé, qui avez également été membre de la CUL, parti souvent placé très à gauche, vous parlez de ne pas bouleverser la situation actuelle, cela veut-il dire que vous vous voyez prendre la tête de la même majorité que celle de Karlsson ? Ou pensez-vous comme ces deux candidats qu'il faille ouvrir davantage la coalition de gauche, en direction de la gauche radicale ou du centre-gauche voir centre-droit ?

Je ne me voie pas prendre la même majorité que Victor. En effet, j'ai un peu de mal avec le communisme, car je trouve que ça à échoué par le passé, et ça ne marchera pas. Je pense, à titre personnel, qu'il faut privilégier le MAMA, ainsi que la CUL, qui sont je pense plus proches de nos idées. Mais, je n'interdirai pas des alliances de circonstances avec le FCF, et même l'ADF, si les responsables provinciaux l'autorise...

L'UPP a longtemps eu une organisation fédéraliste, avec un Bureau National prédominant sur les sections locales, lesquelles se font relativement discrètes, y compris aux élections, qui ont vu la (ou les) tête(s) de liste s'imposer comme meneurs de la campagne.
Aujourd'hui, après 2 victoires consécutives, pensez-vous que l'UPP doive se réformer ? Quelle organisation prônez-vous ?

Je proposerai, si je suis élue, de réformer, mais en gardant toujours une organisation fédérale: en effet, je souhaite que l'ensemble des militants UPP élisent le Premier Secrétaire, qui dirigera le parti, au niveau fédéral. Dans un même temps, les militants, provinces par provinces, éliront leur responsable provincial. Puis, les responsables provinciaux et les maires éliront le secrétaire général, qui sera en charge de la cohésion locale de notre parti. Les responsables provinciaux, le secrétaire général et le Premier Secrétaire choisiront les portes-paroles du parti, et ils composerons le bureau national.
Enfin, je souhaite mettre en exergue notre association de jeunesse, qui aura également une délégation au bureau national.
Pour finir, des personnes, tirées au sort, siégeront dans ce bureau national, afin de nous permettre de découvrir de nouveaux talents.

Comme on le sait bien, vous êtes, Romane Macé, maire de Chouchenn, une ville longtemps fief de l'extrême droite, en Transalpie, province également depuis longtemps aux mains de la droite libérale et conservatrice. Comme chef de la Section provinciale de Transalpie, si vous êtes élu Première Secrétaire Fédérale, comment visualisez-vous votre engagement dans les campagnes locales ? Choisiriez-vous de recentrer les efforts du parti dans la campagne Transalpienne, ou continuerez-vous à renforcer le parti dans ses fiefs en Catalogne et en Tyrsènie ?

Pour commencer, je vais continuer de me battre, en Transalpie, afin de faire progresser notre parti: en effet, depuis que je suis à la tête de la section provinciale, notre nombre de sièges à doublé, et nous avons pris une mairie, et je ne souhaite pas lâcher ça... Je vais par conséquent poursuivre mes efforts dans ce domaine. Mais, les eforts du parti ne doivent pas se concentrer uniquement sur cette province: nous devons renforcer la présence de notre parti en Catalogne, en Tyrsènie, en Septimanie, et même en Antsiranana! En conclusion, je souhaite trouver un juste milieu: renforcer nos fiefs, et aller de l'avant, vers d'autres horizons.

L'UPP s'est maintenu au pouvoir 2 ans, un record dans notre système parlementaire où la plupart des partis ont connus leur chute voir leur disparition après leur passage à l'Hôtel Belley.
Beaucoup de candidats ont manifesté leur intérêt pour un recentrage sur la politique locale. Alors que l'UPP se pose en parti apte à la gouvernance fédérale, crève le plafond en Catalogne et reste, avec 7 des principales mairies, le premier parti aux élections municipales, vers où pensez-vous que doivent s'orienter les principaux efforts pour la prochaine campagne ?


Nos efforts doivent aller partout! Nous sommes l'un, pour ne pas dire le plus grand parti de Frôce!! Nous pouvons aller partout, que ce soit au niveau local, dans les villes et les provinces, qu'au niveau fédéral... Je trouve ça dommage de négliger l'un des rouages de notre système politique...
Nous devons aller au niveau fédéral, et de rester dans le peloton de tête, afin de porter nos idées, et celles de nos électeurs au niveau fédéral, tel que pour la défense, la protection sociale, etc, mais nous devons aller également aux provinciales, pour porter les idées plus proches de la réalité des Frôceux. Enfin, nous devons aller aux municipales, afin d'accompagner nos concitoyens dans leur vie de tous les jours.
Je vais proposer aussi aux candidats un système d'entraide, qui permettra à chacun d'aider ou de se faire aider, en bénéficiant des compétence des autres.

Ce sera tout, merci d'avoir répondu à notre invitation, Romane Macé.

Merci à vous de m'avoir invité sur ce plateau. Je tiens à souhaiter bonne chance aux autres candidats, et je vous souhaite une très belle soirée!

Bonne soirée à vous aussi, M. Macé.


La dernière interview conclue, n'oubliez pas de réagir et de partager cette entretien sur les réseaux sociaux. Nous vous rappelons également qu'il est possible revoir l'intégralité des entretiens avec les candidats sur notre site en replay.
Et alors que les premiers bureaux de vote de l'UPP commencent à fermer, nous nous retrouvons dans un instant pour la soirée du 1er tour des élections internes de l'UPP.
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Leïla Rabbia
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Édition spéciale - Élections internes de l'UPP
Résultats de l'élection interne écosocialiste : Landreau et Macé en tête


Bonsoir, vous regardez bien RTF TV. Depuis avant-hier, nous suivions de très près la campagne de l'élection du prochain Premier Secrétaire Fédéral de l'Union pour le Progrès. Depuis lundi, les militants du premier parti de Frôce sont appelés à désigner le successeur de Victor Karlsson et d'ici quelques minutes, nous serons en mesure de vous annoncer les résultats définitifs du premier tour de cette élection interne.



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C'est donc avec 32,78% des voix qu'Adrien Landreau, un outsider qui a créé la surprise en se positionnant en tête du premier tour de l'élection, suivi de Romane Macé, à laquelle on prévoyait déjà une forte avance, qui obtient un score de près de 25,72%. Julien Citron, Julien Coutem et Lucia Petchkine sont donc éliminés au premier tour.

Les scores définitifs des candidats éliminés au premier tour sont également à l'écran :
- Julien Citron : 22,59%
- Julien Coutem : 18,65%
- Lucia Petchkine : 0,26%
On note le score remarquablement faible de Lucia Petchkine, dont les propositions fortes et les critiques dures à l'égard de ses adversaires et du bureau national sortant n'ont visiblement pas du tout séduits les militants. Avec seulement 877 voix, elle obtient le score le plus faible jamais obtenu à une élection interne de l'UPP.

Julien Citron, jusque là favori, écarté, c'est donc un second tour qui s'annonce très serré entre Adrien Landreau, un député socialiste jusqu'à présent très connu mais qui a su séduire près d'un tiers des votants, et Romane Macé, député-maire de Chouchenn, dont la campagne moins agressive lui avait permis de se distinguer des polémiques et attaques sur les réseaux sociaux et par meeting interposés.

La rédaction de RTF a notamment proposé un débat entre les deux candidats, une invitation à laquelle ceux-ci, nous l'espérons, répondront positivement. D'ici là, nous continuerons à couvrir ces élections dont aujourd'hui, malgré l'annonce des résultats du premier tour, personne n'est réellement en mesure de déterminer l'issue.

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Leïla Rabbia
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Re: [RTF] RTF TV - 1ère chaîne d'information

Message par Leïla Rabbia »

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Édition spéciale - Élections internes de l'UPP
Débat du second tour : Landreau / Macé


Thomas Beauchamp
Bonsoir, vous êtes bien sur RTF TV, en compagnie de Leïla Rabbia et de nos deux invités. Ils aspirent tous les deux à succéder à Victor Karlsson à la tête de l'UPP pour peut-être devenir la prochaine grande figure de la gauche écosocialiste, et d'ici 2 jours, l'un ou l'autre sera le troisième Premier Secrétaire Fédéral de l'Union pour le Progrès. Bienvenue dans ce débat du second tour des élections internes écosocialistes et merci de nous suivre sur RTF TV. A vous la parole, Leïla.

Leïla Rabbia
Bien, bonsoir Romane Macé, bonsoir Adrien Landreau, bonsoir à tous nos téléspectateurs, bienvenue dans ce débat ou vous vous opposerez vous et vos idées afin de présenter à ceux qui nous regardent l'avenir que vous proposez pour le parti de la majorité gouvernementale. Les règles de ce débat vous ont donc été expliquées, et le tirage au sort a désigné Adrien Landreau, qui sera donc le premier à prendre la parole au cours de ce débat.
Pour ouvrir la discussion, nous commencerons sur une question très simple : pourquoi voulez-vous devenir Premier Secrétaire Fédéral de l'UPP ?

Adrien Landreau
Si je suis candidat au poste de Premier Secrétaire Fédérale c’est que je pense pouvoir apporter des propositions fortes et nouvelles. Nous venons de terminer deux ans de mandats où la Gauche dirigeait notre pays. Seulement, le fait est que Victor Karlsson y laisse sa place laisse l’avenir de l’UPP dans le doute. Pour rester la première force politique du pays nous devons laisser place à un nouveau visage, à de nouvelles méthodes. Ne croyons plus aux vielles méthodes de parti qui veux que le pouvoir se concentre dans les mains de certaines personnes seulement.
C’est aujourd’hui que l’avenir s’invente, tout devient possible ici et maintenant.

Romane Macé
Tout d'abord, bonsoir à tous. Je remercie les journalistes pour avoir organisé ce débat. Je veux devenir 1ere secrétaire fédérale de l'UPP pr plusieurs raison: d'abord, je souhaite en effet porter ma voix, la voix de mes soutiens, au bureau national. Ensuite, je veux réorganiser le bureau national de notre parti, comme je l'ai expliqué lors de précédentes interview et meetings. Enfin, je souhaite que le successeur de notre 1er secrétaire actuel, arrive à maintenir la barre, et faire en sorte que notre parti progresse...

Thomas Beauchamp
Bien, à présent, parlons un peu campagne. Cela fait maintenant 2 ans que la Gauche est au pouvoir, 4 si l'on compte le gouvernement Ansaldi auquel vous aviez participé, Mme Macé. Après le départ de Victor Karlsson, qui avait dirigé les campagnes pour ces 4 dernières élections, on aurait pu craindre un certain désintérêt des militants écosocialistes, mais le Congrès, qui a rassemblé 5 candidatures, semble prouver que l'UPP reste mobilisé, même si moins enclin à briguer la première place. Comment abordez-vous ces élections générales de 94 qui se préparent ?

Romane Macé
Ces élections vont être difficiles... En effet, jamais depuis l'histoire récente, un parti est resté, ne serait-ce deux mandats au pourvoir. Un troisième sera donc très difficile à obtenir. Le congrès a rassemblé 5 candidatures, je pense pour essayer de porter sa voix, mais nous avons beaucoup de jeunes adhérents, tel qu'Adrien, Julien Coutem et Lucia qui sont venus porter leurs voix. Notre parti est un grand parti, qui va d'un socialisme liberal à un socialisme ccommunistes en passant par des écosocialistes: nous devons nous rassembler sous une seul étiquette, et beaucoup, ont, je pense, eu peur que leurs idées passent à la trappe. Mon objectif, si je suis élue, c'est de rester dans le peloton de tête, pas dans le tour de froce je vous rassure, et de conserver nos mairies, et même en prendre quelques une.

Adrien Landreau
Tout d’abord nous devons améliorer notre façon de préparer une campagne. Souvent elle laisse place seul à la tête de liste de la gérer, mais je crois à l’intelligence collective et pense que nous devons tous discuter de ce que nous devons dire et des projets politiques que nous proposons aux Froceux.
Ensuite je trouve que nous avons trop délaissé les campagnes provinciales à la campagne fédérale. Notons que si nous voulons appliquer nos propositions politiques, la Gauche doit avoir le contrôle de nos provinces. Trop souvent un candidat au poste de Gouverneur doit gérer sa campagne seul, et je pense que nous devrions organiser une coopération entre militants pour préparer les campagnes de chacun.

Leïla Rabbia
On a donc vos objectifs pour cette campagne, mais quel est votre sentiment ? Pensez-vous que l'UPP arrivera à se renouveler tout en conservant son influence aux locales et aux fédérales ?
(Vous pouvez répondre tous les deux, rapidement)

Adrien Landreau
Bien sûr, et j’y crois fermement, sur sa capacité à se renouvelé déjà puisque qu’il y a de nouveaux visages. Puis un parti n’est pas condamné lorsqu’il gagne les fédérales à perdre certaines campagnes provinciales.

Romane Macé
Quand on veux, on peut: notre influence locale n'est pas forte: on peut l'augmenter, en s'aidant, en coopérant. Notre influence au niveau fédéral, on peut, si on y va ensemble, on peut le faire!

Adrien Landreau
Tu me rejoins sur du coup en ce qui concerne la coopération.

Leïla Rabbia
Alors ensuite, comme vous nous l'avez expliqué et comme nous l'avons compris, vous souhaitez succéder à Victor Karlsson comme Premier Secrétaire Fédéral, mais pensez-vous lui succéder comme Chancelier Suprême ? Dans l'hypothèse où l'UPP (ou la gauche plus globalement) serait reconduite et où vous seriez appelé à exercer cette fonction, avec qui et comment gouverneriez-vous comme Chancelier Suprême ?

Adrien Landreau
Je pense que le Premier Secrétaire Fédéral ne doit pas forcément être destiné à devenir Tête de liste afin de devenir Chancelier Suprême. En ce qui me concerne, si je suis la tête de liste pour les prochaines élections générales, et que nous parvenons dans cette hypothèse, à rester la première force de gauche et du pays, j’appellerai les partis qui ont dirigé la coalition du Front Populaire sous la direction de Karlsson de retravailler avec l’Union pour le Progrès.

Romane Macé
Je pense, comme Mr Landreau, que le 1er secrétaire n'est pas forcément la tête de liste. Mais vu le temps qu'il reste avant les élections à venir, je pense qu'il n'aura pas le choix... Mais moi, si je suis nommée négociatrice impériale, j’appellerai principalement le MAMA et la CUL, qui sont, je pense, les partis les moins clivant de notre coalition actuelle, et comme le rassemblement est mon credo...

Thomas Beauchamp
On a vu une campagne très virulente, mais vous êtes restés assez discrets et vous n'avez qu'assez peu parler de votre rapport aux autres candidats. Maintenant que vous êtes tous deux au second tour, pouvez-vous nous dire qu'est-ce, selon vous, vous distingue de l'autre ? Pourquoi pensez-vous être un meilleur candidat que votre concurrent à cette élection ?

Romane Macé
Moi, je pense que ma force, c'est de savoir rassembler... Je pense que je peux, m'inspirer de ce qui a été la Karlssonmania, et qui à fédérer autour de notre chancelier...Ce qui me distingue d'Adrien, c'est l'expérience: en effet, je suis quelqu'un qui et maire, et je me suis battue pour cela, j'ai été également ministre... L'experience est je pense, ma qualité principale, par rapport à Adrien

Adrien Landreau
Avant de répondre de ce qui me distingue de Romane, j’aimerai lui répondre en ce qui concerne l’expérience. Tout d’abord je suis avocat et durant mes études de Droit j’ai étudié les institutions politiques de notre pays et je les connais sur les bouts de mes doigts.
Ensuite je pense que le fait d’avoir été Ministre ou Maire ne suffit pas pour dire d’avoir de l’expérience pour diriger un parti, au contraire en tant que Ministre on en passe le plus clair de son temps à l’extérieur. La qualité de Ministre ou de Maire ne suffit pas pour savoir diriger, savoir diriger ça s’apprend autrement. Il faut avoir de la fermeté, du charisme et de la volonté. Des qualités que l’on a de part son éducation et pas de son expérience.
Pour finir, je suis certes nouveau mais j’ai autant d’expérience pour diriger si ce n’est plus que Romane. Nous avons besoin d’un nouveau visage pour diriger, un visage fort, et qui sait porter sa voix. Et c’est en cela que je pense être le candidat le plus apte à devenir Premier Secrétaire Fédéral.

Romane Macé
Je ne suis pas d'accord quant à la nécessité d'un nouveau visage: regardez le PS en France, déjà qu'il avait presque disparu, Mr Faure l'a complètement fait disparaître... Enfin, en quoi je ne sait pas porter ma voix, et je n'ai pas un visage fort ?

Adrien Landreau
Le Parti Socialiste Français justement devient un parti fantôme parce que son Premier Secrétaire n’est incapable de ni trancher ni de se faire entendre, et pas par sa nouveauté.

Romane Macé
Je réitère ma deuxième question.

Thomas Beauchamp
Selon vous, Adrien Landreau, votre adversaire est-elle incapable de trancher ?

Adrien Landreau
Je n’ai jamais dit explicitement qu’elle était incapable, en tout cas je ne sais pas si elle en est capable...

Romane Macé
Et je réitère une nouvelle fois ma deuxième question... c'est peut-être que vous ne savez pas quoi répondre parce que vous ne savez trancher...

Leïla Rabbia
Terminez votre propos, Adrien Landreau, et ensuite vous pourrez répondre, Madame Macé.

Adrien Landreau
...En ce qui me concerne j’en suis sûr. Mes actions sont motivés par la volonté que j’ai d’oeuvrer au mieux pour le Parti. Dans cette optique, je reste sûr de moi, ce qui ne veut pas dire que je refuse le consensus, mais qu’au contraire je compte faire le maximum pour que l’UPP s’unisse dans sa diversité et marche uni dans la direction que nous aurons choisi.

Thomas Beauchamp
Madame Macé, vous pouvez répondre.

Romane Macé
Les miennes vont d'abord vers le consensus, et après, je prends ma décision en fonction de ce que demande les militants.

Thomas Beauchamp
Bien. Lors de la campagne du premier tour, le candidat Julien Citron prônait la création de courants internes au sein du parti. Suite à sa défaite, il a lui même créé son propre courant, « Les Ecosociaux-Libéraux », censé rapprocher les idées libérales et écologistes. Quel est votre point de vue sur la question des courants internes au sein de l’Union pour le Progrès et comment comptez-vous gérer ces mouvements internes une fois à la tête du parti ?

Adrien Landreau
Pour ma part je trouve bien venue l’idée de Julien de prôner la création de plusieurs courants. Elle est facteur d’idées créatives et dans cette optique elle ne peut que émerger de nouvelles idées. Notre parti est si diversifié qu’il serait stupide d’empêcher la création de ces clubs et courant. Je crois à l’intelligence collective et aux idées qu’elles peuvent en ressortir. Si Julien crée le sien, il est libre de le gérer comme il le veut tant qu’il respecte les règles de notre parti.

Thomas Beauchamp
Madame Macé ?

Romane Macé
Personnellement, cela ne me dérange pas, mais il ne faudrait pas que ce soit un courant dans l'UPP, mais plutôt en dehors, afin de ne pas mélanger partis et courants.

Leïla Rabbia
Ne craignez-vous pas qu'en en faisant des courants extérieurs à l'UPP, ces mouvements soient plus enclins à faire sécession et à s'opposer à d'autres mouvements affiliés à l'UPP, risquant ainsi la division du parti ?
Pour reprendre l'exemple du courant interne de Julien Citron, en feriez-vous un mouvement dissocié de la structure interne de l'UPP ?

Romane Macé
Exactement.
Et pour répondre à votre première question, il n'y aura pas de mouvements internes...

Adrien Landreau
Je ne suis pas d’accord avec Romane. Le courant est essentiel dans la vie de notre parti. La motion de Julien représente 23% des votants, nous devons prendre compte leurs avis et pas imposer une pseudo dictature de la pensée qui voudrait que seul le gagnant impose de façon autoritaire sa ligne idéologique. Nous devons respecter l’avis et la liberté de nos militants pas de les insulter sur leurs avis sinon l’UPP ne serait pas une grande maison allant de la gauche radicale au centre gauche.

Romane Macé
Mais je ne dis pas que ces courants ne peuvent pas exister, au contraire... Mais je pense qu'ils doivent être dissocié de la structure interne de l'UPP... Par exemple, dans les écosocialistes libéraux, il ne doit pas être obligatoire d'être à l'UPP, et les ouvrir à d'autres partis tel que la CUL par exemple...

Adrien Landreau
Les courants doivent exister à l’intérieur pour que les militants puissent s’exprimer et à l’extérieur sous forme de clubs ou d’associations si ils le souhaitent, mais l’interdir au sein du parti je trouverais ça ridicule. Le dialogue entres les autres partis sont déjà fait, là on parle de la vie interne du parti.

Romane Macé
Je n'y suis pas personellement favorable, mais comme je suis à la recherche du consensus, je proposerai, si je suis élue, aux militants UPP de s'exprimer à ce sujet.

Thomas Beauchamp
Monsieur Landreau, souhaitez-vous répondre à Madame Macé ?

Adrien Landreau
Il faut laisser vivre les différents courants du parti et qu'il est essentiel de laisser chacun à l'UPP travailler son engagement à l'UPP selon ses idées, pour servir au mieux l'intérêt d'une gauche plus large, des sociaux libéraux aux socialistes radicaux.

Leïla Rabbia
Souhaitez-vous rajouter quelque chose Romane Macé ?

Romane Macé
Nous avons dévoilés nos arguments, donc je n'ai rien à rajouter.

Leïla Rabbia
Bien, passons donc à la suite.
Pour reprendre sur le tournant idéologique de l'UPP, si niveau sociétal et environnementale il ne faudra probablement pas s'attendre à de grands changements, le mouvement libéral au sein de l'UPP qui s'est fait entendre récemment ne date pas d'hier. On pense notamment au récent projet de réforme libéral des transports souhaités par l'ancien ministre Citron, bien que celui-ci reçut un accueil très critique et fut finalement retiré. D'un autre côté, on connaît aussi l'UPP pour des projets plus radicaux : la hausse drastique de l'ISF et l'IBS en 89, depuis 92, les lois bancaires, celles sur la protection sociale, sur la santé, sur les protections des travailleurs, la réforme des salaires des hauts-fonctionnaires, etc...
Concernant la politique économique que l'UPP devrait selon vous avoir, où vous situerez-vous ? Plus proche d'une forme de social-libéralisme ou de l'écosocialisme défendu jusque-là, ou même d'une gauche plus radicale ?

Romane Macé
A titre personnel, je souhaiterai rester sur la ligne que l'on a actuellement. En effet je pense que notre parti est sur la bonne voie: nous voulons que la Frôce soit un exemple en matière de justice sociale: maisje trouve qu'il faut faire attention à ne pas être trop clivant, que ce soittrop à gauche, tel que Jean Bournay, ou trop à droite, tel que Julien Citron.

Adrien Landreau
L’économie Romane ne se définit pas aussi simplement que tu l’a fais en utilisant un vocabulaire politique qui parle de trop à gauche ou trop à droite. C’est beaucoup plus complexe que cela. Je suis socialiste et c’est pour cela que je suis Interventionniste et que je réfute un certain laissez faire, cependant il est aussi important de noter que pour relancer l’économie certains socio-libéraux propose la réduction d’impôts notamment pour les petites et moyennes entreprises. Je suis donc partisan d’une ligne qui pense qu’il faut continuer de mener notre ligne économique en matière de justice sociale, de hausse de l’ISF, les lois bancaires, de refus des réformes libérales sur les transports et en même temps je suis pour la réduction de l’impôt sur les sociétés des TPE et PME.

Thomas Beauchamp
Souhaitez-vous répondre quelque chose Romane Macé ?

Romane Macé
C'est un vocabulaire imagé Adrien... Sinon, je suis favorable à une ligne économique juste : c'est à dire qu'il faut continuer sur cette ligne en matière de justice sociale, tout en aidant les plus précaires, que ce soit un individu ou une entreprise...

Adrien Landreau
Oui mais dans ce que tu dis il n’y a rien de très précis. Surtout en termes de propositions économiques, ce n’est pas clair.

Romane Macé
Je propose d'aider les personnes handicapées, notamment sur l'accessibilité, je propose d'augmenter le pouvoir d'achat des jeunes, en rendant gratuites les études jusqu'à la fin, car cela, même s'il y a des bourses, peut freiner certains candidats, je propose de baisser les impôts pour les retraités,augmenter ceux desplus riches, etc...

Leïla Rabbia
Si vous le permettez, il nous reste peu de temps, nous allons donc enchaîner sur la dernière question.
La question de l'organisation interne du parti a souvent été abordée lors de cette campagne. On a notamment vu des critiques sur l'organisation jugée trop verticale du parti. La réforme des statuts de l'UPP de mai 93 aura notamment vu la suppression du poste de Secrétaire Général et l'intégration des Secrétaires de Section provinciales au Bureau National. Jugez-vous positivement ces changements ou considérez-vous encore qu'elle demeure trop verticale ? Quelle organisation souhaiteriez-vous mettre en place, quelles réformes internes soutiendriez-vous si vous étiez élu Premier Secrétaire Fédéral de l'UPP ?

Adrien Landreau
Il est à mon goût beaucoup trop tôt pour juger l’efficacité de cette réforme. Néanmoins il faudra amplifier les réformes car créer des Secrétaires de Section ne suffisent pas. Notamment pour préparer les prochaines campagnes provinciales créer un bureau de campagne auxquels tout le monde devra y participer et donner son avis. Ce bureau aura pour fonction de favoriser la coopération entre militants sur les actions locales, les débats et interviews. Les candidats notamment se retrouvent souvent seul et par ce bureau je veux favoriser l’aide inter provinciales. Pour finir il faudra inscrire le principe de démocratie direct dans nos statuts afin que le Premier Secrétaire Fédéral et son Bureau politique consulte le plus souvent ses militants pour prendre part des décisions qui concerne l’avenir du Parti.

Romane Macé
Je trouve dommage la suppression du poste de secrétaire général : en effet, pour moi, il peut permettre en effet de mettre une cohésion, une logique entre les secrétaires provinciaux: ceux-çi, ils faut encore leurs donner plus d'importance: en effet, la plupart de nos lois sont issues des nos provinces... Puis je proposerai un espace, dans les sièges provinciaux et nationaux, des consultations, pour connaître l'avis général de nos militants. Enfin, je souhaite qu'il y ai un tirage au sort, afin de faire rentrer au bureau national des personnes nouvelles, qui peuvent apporter des idées nouvelles.

Thomas Beauchamp
Bien, ce débat touche à sa fin, à présent, je demanderai à chacun d'entre vous, rapidement, d'adresser un dernier mot aux spectateurs de ce débat, les membres de l'UPP qui iront voter au second tour, qu'ils aient voté ou non en votre faveur au premier tour, et à tous les autres. Qu'avez-vous à leur dire ?

Romane Macé
Votez en votre âme et conscience, ne vous laissez pas influencer, et ne votez pas quelqu'un parce qu'on voua a dit qu'il était mieux que l'autre, ou qu'il vous a promis, ou a votre candidat de base, un poste... Je remercie ensuite les journalistes, d'avoir organisé ce débat, et vous souhaite à tous, une très belle soirée ! Enfin, Adrien, que le meilleur gagne !

Adrien Landreau
Chers camarades écosocialistes, sociaux-libéraux, socialistes de tout bord, je vous remercie de m'avoir écouté et d'avoir écouté notre débat. J'espère qu'il aura pu vous éclairer sur nos intentions pour cette élection. Pour ma part, je vous ai montré les convictions auxquels je crois. D’abord je crois à l’unité des socialistes, des sociaux-radicaux aux sociaux-libéraux, et c’est pour cela que je respecte la création de courant au sein de notre formation. Comme je crois au renouvellement de notre parti et de sa refondation sur des principes de démocratie directe et de décentralisation. Enfin je veux dire à Romane que j’ai été très content de débattre avec elle. Vive la Gauche et vive l’Union pour le Progrès !

Leïla Rabbia
Je vous remercie Adrien Landreau, et Romane Macé, pour votre participation à ce débat, et merci à vous, chers téléspectateurs, de nous avoir suivi. N'hésitez pas à réagir sur les réseaux sociaux en utilisant le hashtag #DébatUPP.
Vous nous retrouverez dans un instant sur RTF TV aux côtés de Thomas Beauchamp, en vous souhaitant à toutes et à tous une bonne soirée, et à demain.

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Leïla Rabbia
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Re: [RTF] RTF TV - 1ère chaîne d'information

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Édition spéciale - Élections internes de l'UPP
Résultats de l'élection interne écosocialiste


Il est 21h, vous êtes sur RTF, et après des semaines de campagne, et une semaine d'un vote interne particulièrement tendu et imprévisible, les résultats définitifs de l'élection interne de l'UPP ont été annoncés par le Premier Secrétaire Fédéral sortant Victor Karlsson au siège national de l'UPP à Pastelac.


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C'est donc une nette tendance qui s'est dégagé au cours de ce vote interne, puisque près de 63% des 346 645 membres de l'UPP participant à cette élection ont voté en faveur d'Adrien Landreau, contre un peu plus de 37% pour Romane Macé. Adrien Landreau est donc élu Premier Secrétaire Fédéral de l'UPP et selon l'annonce faite par son désormais prédécesseur, prendra ses fonctions dès demain.

Un vote pour le moins surprenant, quand on se rappelle qu'il y a encore quelques semaines, Romane Macé et Julien Citron semblaient être les principaux concurrents à cette élection. Le second éliminé dès le premier tour, on n'imaginait pas cependant que Romane Macé, qui reste également une figure établie du parti et une icône de l'esprit de rassemblement au milieu d'une campagne très divisante, puisse perdre l'élection à la faveur d'un outsider.

Mais le débat du second tour aura bel et bien eu son impact : près de 7 sondés sur 10 ont jugés la prestation d'Adrien Landreau au débat plus convaincante que celle de Romane Macé. Une différence qui aura probablement pu convaincre une partie des indécis à rejoindre le camp du jeune député.

Outsider ou pas, la direction du parti le plus influent du pays revient désormais à Adrien Landreau. Une tâche qui s'annonce lourde de responsabilités, d'autant que comme on a pu le voir au cours de cette élection, de nombreux courants se sont distingués au sein de l'UPP, des courants que l'UPP devra accepter de faire cohabiter en son sein pour rester unifié après le départ de celui qui fut son leader pour les 6 dernières années.

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