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Souffrir d'un handicap, c'est bien souvent se sentir emmuré, notamment dans son propre corps et dans son propre esprit. Mais à aucun moment cela ne condamne à la solitude et à l'isolement. Je fais partie de ceux qui n'ont pas à se plaindre. Je marche sur mes deux jambes, je vis dans mon environnement sans difficulté, je peux sauter, je peux traverser une rue facilement.
Je fais partie de ceux qui restent en admiration, devant le courage et la volonté des personnes qui souffrent d'un handicap. De qui se sentent mal lorsqu'ils voient sous leurs yeux, la difficulté du quotidien, avec des trottoirs inadaptés, des équipements plus dangereux qu'utiles pour eux.
Cassandre fait partie de ces battants qui m'ont interpelé aujourd'hui. Elle n'a pas mâché ses mots et bien que je n'ai été aux responsabilités, ni de la Transalpie, ni de Vauxin, j'ai rougi. De honte mais aussi de colère. Pas contre elle. Mais contre notre monde moderne.
Je considère qu'à notre siècle, le handicap devrait être une priorité pour tous. Il peut arriver à tout le monde. Cassandre n'a jamais pu se tenir. Et pourtant, par ses convictions et son engagement, elle est bien plus grande que moi. Son histoire résonne dans mon âme comme un écho et je sais que je ne pourrais pas l'oublier.
En tant qu'humaniste, je me suis toujours engagé dans causes nobles et justes. L'amélioration de la prise en charge du handicap, l'évolution des mentalités sur ce sujet, la considération humaine qui doit être la nôtre, ce sont mes engagements, ceux de l'ADF, tant au niveau local que fédéral.