20/02/091 : Départs massifs d’adhérents au MPD et à l’ADF

[Maître du Jeu]

AIF – 20/02/091
Départs massifs d’adhérents au MPD et à l’ADF

Coup de théâtre pour les deux partis de la majorité fédérale actuelle. Les deux partis sont secoués par une crise interne sans précédent, ayant pris ses fondements alors que le RPL avait décidé de claquer la porte de la coalition.

Ainsi, 60% des membres du MPD ont spontanément rendu leur carte d’adhérent, suite à l’annonce par Arthur Lubenac de sa volonté de tourner le dos au centre et de travailler avec le Parti Libéral-Conservateur. Une décision qui est donc très mal passée du côté du courant majoritaire au sein du MPD, représenté alors par Charlotte Lubenac et Olivier Brimont, qui était plus tourné vers le centre que vers la droite.

Du côté de l’ADF, ce sont pas moins de 42% des membres qui ont pris la difficile décision de quitter le parti. Effectivement, des différends internes ont eu lieu entre les anciens membres du MESS, favorables à une alliance avec Victor Karlsson, et les fondateurs centristes du parti, favorables au maintien de la coalition avec le RPL. Andrea Schreiber et Karl Lacroix-Hanke ont décidé de partir, ce qui a provoqué ces départs massifs. Karl Lacroix-Hanke est une figure du centre frôceux et il était très apprécié à l’ADF.

[Arthur Lubenac]

Le Chancelier recevait des journalistes à l'Hôtel Belley pour parler de son action. Arriva alors l'inévitable question sur les conséquences de son choix.

Je m'y attendais vous savez. En faisant le choix difficile que j'ai fait je savais que nous perdrions des gens en route. Aujourd'hui on semble nous monter en épingle les chances du RPL qui verrait soi-disant ses chances décuplées avec ce qu'il se passe au MPD et à l'ADF et d'un autre côté on me prédit un score de 3%.
Tout d'abord, sachez que monsieur Valmont aura des comptes à rendre sur sa conduite au sein de la coalition et que ma détermination pour faire un score le plus élevé possible est totale. Les Frôceux auront toute la campagne pour se rendre compte de la manière dont un petit parti très minoritaire, appuyé par l'ADF, a confisqué au MPD sa place de parti dominant.
La fuite des adhérent n'entame à aucun moment mon moral et ma motivation. Je compte me battre pour l'emporter aux côtés des forces de la droite.

Que voulaient les Brimont, De Kervern et Lacroix-Hanke ? Que je continue à être le Chancelier docile que j'ai hélas été en permettant à notre programme d'être enterré sous le tapis. Tout est parti de travers quand j'ai dis à monsieur Valmont que c'était la loyauté à la coalition ou la porte. Il a décidé de prendre la porte, ce qui au fond ne m'a pas gêné étant donné que leur nombre de députés n'étaient pas ceux qui nous donnaient la majorité. Qu'un petit parti se permette de dicter ses conditions est quelque chose que je n'ai jamais digéré et je compte bien demander des comptes à Eric Valmont pendant la campagne.

Aujourd'hui je ne regrette aucunement tous les choix que j'ai fait. Voter pour le RPL c'est voter pour un centre mou qui a trop souvent été aux responsabilités dans notre pays. La Frôce a trop longtemps eu honte de la droite et il faut que cela cesse. Pour ces élections les électeurs auront un choix clair: la droite, le centre mou et la gauche.
Je vous garanti que vous aurez des surprises et qu'il ne faut enterrer la droite trop vite.

[Lisa Reyes]

Alors qu'elle finalisait la liste des candidats LD avec Elias Zimmerman et un dé à 10 faces, Lisa Reyes apprit la nouvelle.
Bien qu'elle ne fit aucun commentaire, son visage trahit une grande satisfaction. Avec l'ADF en ruines, la gauche naturellement décadente en faillite morale, et la droite qui allait se réunir, elle le sentait, le vent allait tourner. Cette fois, c'était sa chance, et elle n'allait pas la rater. "C'est mon tour" pensa-t-elle.
Bien qu'une foule de journalistes étaient présents à la sortie du siège du parti pour l'interroger, elle restait dans son bureau, observant à l'horizon l'Hôtel Belley. Elle était confiante. Dans une semaine, elle y serait.

[Elias Zimmerman]

Alors que Lisa faisait n'importe quoi, comme à son habitude, Elias apprit la nouvelle.
Bien qu'il ne fit aucun commentaire, son visage trahit un espoir naissant. Avec une nouvelle droite qui allait naître, il allait enfin pouvoir sortir de cet enfer dans lequel il s'était fourré.
Il s'imagina, à nouveau ministre, à nouveau aimé et respecté, il se vit humiliant Karlsson à l'Assemblée, menant d'une main de fer la politique étrangère du pays, il se voyait serrant la main de Rex Tillerson...
Tandis que Lisa semblait collé à la fenêtre de son bureau qui donnait sur une ruelle déserte, Elias regarda par l'autre fenêtre, observant le siège du MPD en face. "Arthur, venez me sauver !" pensa-t-il.

[Charlotte Flechmann-De Kervern]

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Que voulaient les Brimont, De Kervern et Lacroix-Hanke ? Que je continue à être le Chancelier docile que j'ai hélas été en permettant à notre programme d'être enterré sous le tapis. Tout est parti de travers quand j'ai dis à monsieur Valmont que c'était la loyauté à la coalition ou la porte. Il a décidé de prendre la porte, ce qui au fond ne m'a pas gêné étant donné que leur nombre de députés n'étaient pas ceux qui nous donnaient la majorité. Qu'un petit parti se permette de dicter ses conditions est quelque chose que je n'ai jamais digéré et je compte bien demander des comptes à Eric Valmont pendant la campagne.

Je me dois donc de réagir à ces propos tenus par le Chancelier tout à l'heure.

En aucun cas un chèque en blanc n'a été signé de notre côté en faveur de Monsieur Lubenac. Ce dernier a pris tout seul et unilatéralement la décision de modifier l'orientation du parti, sans consulter à aucun moment le bureau national. Il n'avait auparavant jamais été question de se tourner vers l'extrême-droite, chose que la majorité de nos adhérents ont toujours refusé. Plutôt qu'initier un débat en interne - qui avait tout à fait le droit d'exister au sein du MPD qui est un parti démocratique, Arthur Lubenac a pris sa décision dans son coin, tout seul.

Mon départ du parti n'est absolument pas dû à l'incident qui a eu lieu avec le RPL au gouvernement. J'étais personnellement outrée par l'attitude du RPL au sein de la coalition et ai été l'une des premières à le dire.

Maintenant, remettons les choses en ordre. Arthur Lubenac, en agissant ainsi, a pensé à ses intérêts avant de penser à ceux du parti. Il a décidé de se tourner vers le PLC de manière désespérée, car son fil rouge, c'est bel et bien de conserver le pouvoir coûte que coûte. Ne pouvant plus compter sur le soutien du RPL, il a donc décidé de braquer à droite toute sur le PLC, qu'il qualifiait encore il y a quelques temps dans des termes peu élogieux. Et ce au mépris de la ligne officielle du MPD. C'est essentiellement cela qui explique que 60% des membres du parti aient décidé de quitter le navire, ce dont il avoue lui même se foutre complètement. Sachez cher Monsieur, qu'on ne peut remporter une élection en la jouant perso. Votre accession au pouvoir s'est faite grâce à un travail d'équipe, grâce aux militants du MPD. Sans eux, vous n'êtes absolument rien.

Qu'on se le dise, cet homme est fini. Je n'ai jamais approuvé les idées du PLC mais je vois mal ce parti se coucher devant Arthur Lubenac, qui ne représente plus que lui-même et ses quelques proches comme Nicolas Lubenac. Le Chancelier pèse au maximum 3% en nombre d'électeurs, croyez-vous vraiment que le PLC qui représente au moins le double va accepter de sortir la cire et le chiffon pour lui ?

Le prochain Chancelier sera Victor Karlsson. Je suis persuadée que ce dernier se délecte en observant la manière absconse dont le Chancelier se comporte. On dit souvent que le pouvoir change les gens, nous en avons la preuve avec Arthur Lubenac.