[Hebdo] Baratin

En version numérique ou papier, les journaux frôceux ont encore un bel avenir devant eux. Les kiosques sont toujours aussi nombreux.


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Michel 'Michou' d'Artigues
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Situé plutôt à gauche, organe très lié à la communauté LGBT frôçeuse, Baratin est un magazine hebdomadaire frôçeux détenu à 80% par Michel 'Michou' d'Artigues. La liberté de ton, la rubrique "investigation" et la pertinence des propos tenus en font un organe de presse incontournable en Frôce.

Le journal Baratin est notamment connu pour divulguer des petites infos croustillantes envoyées par des politiques.

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Michel 'Michou' d'Artigues
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Pourquoi le centre a encore de beaux jours devant lui

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Changements institutionnels profonds, électorat déstabilisé, vent de révoltes à Madagascar, nouveaux personnages en politique... Tout semble faire penser que le centre, incarné par le parti ADF depuis des décennies, est amené à disparaître du fait d'un "dégagisme" ambiant. Il suffit pourtant d'analyser la scène politique pour voir que l'issue risque néanmoins d'être favorable aux centristes.


Un poids lourd de l'ADF passe devant nous ce matin, en face du siège aspinois du parti, et nous prévient, l'air malicieux : "ne nous enterrez pas trop vite !". C'est en effet l'état d'esprit dominant au sein du parti centriste à l'approche des élections générales qui vont amener l'ensemble de la classe politique à batailler pour gagner des mairies, des provinces, ainsi que des sièges à l'Assemblée Fédérale. Car, si certains partis peuvent d'ores et déjà parier sur de belles percées (UPP, ARP), seule l'ADF vit dans la quasi-certitude de rester le "parti-pivot" du jeu politique, c'est à dire le parti d'équilibre qui fait et défait alliances et majorités à l'Assemblée.

Le principal facteur de cette victoire annoncée ? La désunion de la droite, divisée entre un parti libertarien et un parti écolo-conservateur, c'est dire à tel point les clivages sont peu propices à rassembler. Le premier, le RPL, se voit avant tout comme un pourfendeur de l'Etat et des pouvoirs publics en général, mettant en avant l'individu et ses qualités avant le pouvoir collectif de la communauté. De là à dire que ce parti est incapable de relever le défi qui se pose à la Frôce, c'est à dire celui d'imaginer la place de l'Etat et de la force publique dans un pays plus divisé que jamais, il n'y a qu'un pas. Le second, le MPD, n'espère pas non plus faire d'étincelles : son positionnement, conservateur à la fois sur les questions des mœurs mais également sur la question des modes de vie, où il prône la décroissance, est trop spécifique pour réussir à rassembler au-delà des cathos et musulmans tradis et des profs de yoga. Pourtant, un parti libéral-conservateur fort aurait pu faire des ravages lors de ces élections, en invoquant à la fois l'ouverture économique sur le monde et la sécurité pour tous les frôçeux - or, ce terme sécuritaire sera avant tout porté par la LISP, les royalistes et... l'ADF. La droite classique modérée devrait donc, comme prévu, se tourner vers les centristes.

Au lendemain des prochaines élections, le coup de massue pourrait être douloureux pour le reste de la classe politique : les observateurs avisés voient bien l'ADF gagner la province de Catalogne ainsi que celle d'Antsiranana (au nez et à la barbe des socialistes), voire même la capitale, Aspen, même si le scrutin s'annonce ici plus serré. Mais c'est surtout au niveau national, loin des bastions de la gauche et de la droite, que l'ADF pourrait briller : certains annoncent, avec la prime majoritaire, un parti centriste recouvrant entre 30% et 40% de l'Assemblée.

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Portrait
Fanilo Nomenjanahary

"Le peuple malgasy n'a pas besoin d'être la caution exotique d'un Empire néocolonialiste."

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L'hôtel dans lequel nous rencontrons le militant malgache n'a pas du voir passer beaucoup de touristes. D'ailleurs, malgré les bruits de pas à l'étage et les portes que l'on entend claquer, nous ne rencontrons d'autres clients que les indépendantistes communistes que nous sommes venus rencontrer. Leur leader, Fanilo Nomenjanahary, est détendu, décontracté, et ça n'est pas de la communication. Jambes écartées, penché en avant, affichant un regard intense et profond, il parle d'une voix grave et d'un phrasé découpé.

De son pays, d'abord. Madagascar l'a vu naître, dans les années 1990, d'un père mozambicain ayant fuit son pays pendant la transition démocratique par peur des services secrets américains, et d'une fille de paysan, mère aimante qui le laissait conduire les troupeaux de zébus dès l'âge de six ans. "Les sensations que je conserve gravées en moi sont encore intactes. La couleur du ciel était différente. La terre rouge s'élevait dans des nuages fulgurants sous les pas lourds des bêtes. Tout semblait démesuré pour le petit garçon que j'étais. Il y avait une véritable dimension épique." Jean Ferrat chantait que nul ne guérit de son enfance. Rien ne semble plus vrai pour ce jeune homme, qui s'est sentit très tôt habité d'une responsabilité immense pour son peuple.


"Je ne peux être défini que comme un révolutionnaire. "


Communiste, Fanilo Nomenjanahary n'imagine pas sa lutte sans la grille de lecture marxiste qui le guide. Le prolétariat malgache, c'est ce que le leader communiste nomme "le petit peuple". La classe bourgeoise dominante ? L'empire de Frôce. "Madagascar a besoin d'une République solidaire et unie", seule à même d'amener les malgaches à l'émancipation, selon les indépendantistes communistes. Mais alors, est-ce que notre interviewé est révolutionnaire ou réformiste ? A cette question peu adroite, il répond sans détour. "La lutte armée ne me fait pas vraiment peur. S'il faut en passer par là, nous en passerons par là. Mais ce n'est pas notre objectif. Nous sommes cependant à une époque où il faut montrer les muscles pour exister. Or nous, petites gens, n'avons aucune grandeur à étaler." Adhérent d'un parti communiste frôçeux, notre interlocuteur n'est pas pour autant aveuglément résigné à la lutte armée. "La réforme est un concept bourgeois auquel j'ai du mal à croire ... Mais je pense que les mains tendues ne peuvent rester sans réponse. Alors notre révolution doit être pacifique, si cela lui permet d'être entendue par une plus large audience. Mais je ne suis pas dupe ..."

Pourtant, l'objectif est clair. L'indépendance de Madagascar se fera dans le sang ou par la réforme, mais elle se fera. "Est-ce que j'imagine l'émancipation d'UN peuple au sein d'UN état fédéral ? Pourquoi pas. Est-ce que j'imagine l'émancipation de MON peuple au sein de l'Empire frôceux ? Non." Et Fanilo Nomenjanahary de rajouter : "Le peuple malgasy n'a pas besoin d'être la caution exotique d'un Empire néocolonialiste." Le leader communiste se lance, avec passion, dans le récit d'une légende malgasy, ayant pour cadre une famille unie mais rongée par la folie du fils. Dans cette légende, jamais la famille n'accepta d'aide extérieure pour soigner le fils. Or, celui-ci venant à mourir, la famille s’entre-déchira. "L'Afrique est le fou du monde", explique Fanilo Nomenjanahary, "et l'Occident s'attelle à maintenir le fou sous perfusion, pour s'assurer qu'il demeurera encore longtemps celui qui contiendra la folie du monde, afin d'assurer aux occidentaux tranquillité et quiétude. Il ne leur en coûte que quelques bons sentiments, de temps à autres...".


"J'aimerais que la Communauté LGBT n'ait pas besoin de défendre ses intérêts en tant que communauté."


Nous interrogeons le l'activiste indépendantiste sur sa vision des droits LGBT. "J'aimerais que la Communauté LGBT n'ait pas besoin de défendre ses intérêts en tant que communauté. Mais l'égalité est loin dans ce domaine, et je sais les persécutions qui sont endurées. Encore plus dans notre île, très marquée par un attachement culturel religieux. Mais j'ai bon espoir que tout ceci évolue. Alors j'adresse surtout à la communauté, un message de patience et de force. Le combat mérite d'être gagné. Je ne suis pas très sensibilisé à la cause. Mais je me tiens toujours du côté des opprimés."

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TRIBUNE

Baratin, journal engagé contre l'extrême droite

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Il n'est pas dans l'habitude de notre journal de s'adresser à l'extrême droite. Cependant, la violence impunie des réseaux sociaux contre des personnalités publiques frôçeuses, la dureté des propos homophobes à l'encontre de jeunes individus nous oblige à réagir et à affirmer notre soutien militant et entier aux victimes de ces propos ignobles.

L'homophobie tue, détruit des vies, elle ne saurait être tolérée ni sur les réseaux sociaux publics ni dans la vie politique frôçeuse. Dès qu'une action publique sera intentée contre les auteurs de ces propos, le journal Baratin se portera partie civile. Notre travail journalistique ne doit pas nous empêcher d'affirmer haut et fort que nous sommes viscéralement au progressisme et à la tolérance, et que nous combattrons sans relâche les réactionnaires et fascistes de l'extrême droite.

Dans le cas où les comptes Pluz'In des auteurs de ces propos ne seraient pas fermés dans les jours qui viennent, nous appelons les victimes à porter plainte contre ce réseau social. Les entreprises du numérique ne peuvent être complices de ces violences homophobes.


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PREMIÈRES ESTIMATIONS

La gauche en passe de remporter les fédérales

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Selon les premières estimations compilant sondages et premiers dépouillements, la gauche serait en passe d'obtenir la majorité absolue des sièges à l'assemblée nationale. Les résultats que nous venons de recevoir sont en effet les suivants :

Rassemblement Pour la Liberté 16,4%
Coalition Unifiée des Libertins 16,0%
Union Pour le Progrès 14,9%
Alternative Démocrate Frôceuse 13,5%
Mouvement des Amis de la République et de la Révolution 13,3%
Ligue Imberbiste Solidariste et Patriote 11,9%
Mouvement Populaire pour le Développement 10,0%
Alliance Royale et Patriote 3,9%

Les partis de gauche, ayant mené une campagne plutôt réussie, obtiendraient donc 56,1% des suffrages, de quoi gouverner et composer un gouvernement stable - surtout en prenant en compte la prime majoritaire. Selon nos informations, les pourparlers n'auraient pas encore débutés. Du côté du CUL, premier parti de gauche selon ces estimations, "il faut absolument éviter de vendre l'ours avant de l'avoir tiré", fin de citations. Aucun commentaire de nous est parvenu du LISP, où cependant la déception est palpable au QG de campagne.

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DEPÊCHE

Gaspard Salcedo est mort

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L'ancien Ministre, figure de la droite politique frôçeuse, est mort le 22 juillet à l'âge de 78 ans. Retiré de la vie publique depuis l'an 54, nous venons d'apprendre d'un ami intime de Gaspard Salcedo que celui-ci vivait reclus sur une île de l'adriatique depuis des années.

Diplômé de la London School of Economics et de HEC Paris, il s'illustre dans diverses banques d'affaire avant d'entrer en politique en 36 en tant que porte-parole de l'UDR aux côtés de François Bertrand et Vincent Valbonesi, déjà cadres du parti. Après la chute de l'éphémère dictature d'Isabel de Trastamara, il crée le Parti d'Unité Républicaine (PUR), essuyant plusieurs revers électoraux cuisant. En 41, il crée avec Vincent Valbonesi le Mouvement Républicain et Populaire (MRP) et deviendra le plus farouche opposant à la politique sociétale très libérale de la ministre socialiste Urumi Nakamura.

Il entre dans le gouvernement Finacci III en 41 en tant que Ministre de l'Intérieur et de la Défense, puis Ministre de l'Economie et des Finances. Il s'illustrera à ce poste en menant un certain nombre de politiques, parfois keynésiennes, ayant permis d'endiguer la crise économique frôçeuse. Les résultats furent rapidement visibles : la croissance bondit au taux de 2,5%, le chômage fut endigué et connût une légère baisse de 0,1%.

En 43, Gaspard Salcedo fut accusé par la prostituée Monica Alves de l'avoir violée et séquestrée à Norijo. Jugé coupable, il fut emprisonné jusqu'en 45, année où Monica Alves avoua que l'ancien Ministre fut en réalité victime d'une machination.

Créateur, par la suite, du Rassemblement Populaire Frôçeux, il fut élu député à de nombreuses reprises puis nommé Ministre d'État en charge de la Justice, des Institutions et de la Réforme publique au sein du gouvernement Pommier I, avant d'essuyer plusieurs échecs électoraux et de sombrer dans la dépression. Il se consacrera alors à ses activités économiques, devenant PDG du groupe pharmaceutique Berdzini, jusqu'en 57, année de sa disparition.

Aucune aventure amoureuse ne lui fut connue. L'enterrement aura lieu au cimetière d'Aspen.

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