Comment se peut-il que dans une seule démocratie, un peuple exacerbé en vienne à utiliser ses poings contre une majorité triomphante ? C'est tout là le problème de la majorité.
Nous avons une Fédération qui établit la dictature à la majorité, ou à la minorité si nous voyons les résultats de Septimanie par exemple. Et une fédération honteuse qui a fait taire le peuple et ne fait mine de l'entendre que pour des élections annuelles qu'elle programme. Quand nous autoriserons l'initiative populaire, la révocabilité des élus, ça sera l'urne la plus grand arme, plus les poings.
Si je ne cautionne nullement cette violence éhontée et inconditionnelle, je le comprends. Je ne suis qu'aux côtés de la Justice, pas celle de la devise fallacieuse de la Frôce, celle qui est morale et non un tant soit peu. D'abord j'ai une pensée toute émue aux victimes celles qui sentirent passer les erreurs de notre fédération et qui en subirent les conséquences en sang et en larmes. Ensuite les victimes d'un système qui ne les écoute pas. Quand on n'a plus que la force pour briller, pour faire valoir ses idées, alors la démocratie brille par son absence, la démocratie pacifique au moins. Si je dois défendre une cause par ce message c'est celle des droits moraux. Je défends les familles des blessés, des morts qui doivent être aidées pour supporter cet affront que notre état fait à la liberté de vie décente et agréable. Je défens les victimes pourtant agressives qui pourtant, méritent un procès juste, une éducation saine et surtout doivent être la preuve qu'un seul coupable existe et c'est celui qui est à la Capitale.
Quand les biens pensants vous dirons qu'il ne faut pas de messages politiques avant de se pavaner en début de cortège, je vous dis clairement que si, il faut réagir non avec force quand il faut être profond, mais avec justice en toute heure. Quand on vous parle de ne pas faire passer de messages politiques c'est parce que la situation ne leur ait pas favorable. Mais nous devons analyser chaque situation pour avancer, cette situation également, et la seule possibilité de progression que j'observe c'est chez Kropotkine que je vais la chercher, dans son pamphlet de 24 pages "La Loi et l'Autorité". C'est elles, la loi et l'autorité qui mènent des pauvres gens à faire ce qui fût fait hier.
Je vois cet événement avec une pensée au coeur à toutes les victimes de cette tragédie, point de fracture où l'esprit humain ne peut plus tolérer la condition humaine déplorable subie, et que l'esprit doit se résoudre à agir avec la seule force dont il est capable, dont il est en capacité d'utiliser pour se faire entendre : la violence.
La conclusion que je tire de cette horrible suite d'exploitation et de coups bas est que notre démocratie doit être revue, qu'il existe en ces terres un lieu où un citoyen doit s'allier à la faucheuse pour aguicher un tant soit peu les chefs du pouvoir, trop centralisé, trop loin. Si rien n'est fait, nous serons envahis de 7 Mars, la seule façon de parler au Gouvernement, députés, étant de tuer. Si nous voulons régler le problème une bonne fois pour toute il faut réfléchir et y trouver une solution. N'en déplaise à ceux qui ne veulent aucune idée politique à ce sujet, ne pas le faire ferait que la situation empirée, qui a éclaté n'a pas servi à mener son but, que les peuples seront encore exacerbés et que nous répéterons l'Histoire.
La démocratie que vous fîtes Impériale, messieurs les législateurs de la Constitution, a besoin de bains de sang pour avancer, si nous ne changeons pas et nous reculerons et l'hécatombe se poursuivra au grand bonheur des opportunistes qui prôneront l'armement, les mesures inhumaines. Comme le dit Stéphane Hessel comme Noam Chomsky, la propagande vient de la peur. Ne laissons personne manipuler par la peur, quand la peur vient il faut agir et comprendre.
Comme je l'ai défendu dans les débats nationaux, un bain de sang n'est pas qu'un acte. Il est avant tout un ensemble de réflexions humaines, nous devons les comprendre pour mieux les dissoudre, pas s'en protéger mais les faire disparaître. Non avec force mais avec compréhension, non dans des prisons inhumaines et des peines industrialisées, à la chaîne mais avec l'instruction, l'éducation et le partage d'idées.
Fi ! des peines, au lieu de punir, écoutons. Au lieu de sévir, éduquons.