AIF – 29/12/090
Des anciens députés OLP pris pour cibles
Des anciens députés OLP pris pour cibles
Depuis le récent discours du chef de l'OLP, Louison Tojoranahery, à l'Assemblée Fédérale, et la réponse pour le moins catégorique du Chancelier Suprême, le ton est monté en Antsiranana entre les factions autonomistes et les partisans du statu quo.
Si la bataille se jouait jusque là sur les réseaux sociaux essentiellement, l'opposition entre les militants antsiranais pro et anti-autonomie s'est concrétisé récemment. Au cours des derniers jours, une liste de 12 ex-députés provinciaux de l'OLP, comportant noms, adresses et de nombreux appels à la violence explicites rédigés en malagasy avait circulé sur les réseaux sociaux, alimentée et relayée par des comptes extrémistes.
Depuis, les anciens élus, qui siégeaient sous l'étiquette OLP sous la gouvernance de Fanilo Nomenjanahary, aujourd'hui pour la plupart en retrait de la vie politique et dispersés à travers l'Antsiranana, ont été pour la plupart la cible d'attaques violentes, apparemment non coordonnées entre elles selon les forces de police locale.
Les hostilités ont commencé hier matin, à Djébu, ancien fief du député communiste Valentin Ravolo, passé au maire centriste Andy Falaja : deux anciennes élues autonomistes, qui sortaient de la permanence locale de l'OLP, ont été frappées par un individu armé d'un pied-de-biche ; tandis qu'un peu plus tard, l'ancien député-maire de Port-des-Indes, Brandon Lamarinojamy, a été pris à parti par un groupe d'individu et roué de coup alors qu'il revenait d'un conseil municipal. Les agresseurs sont parvenus à prendre la fuite avant l'arrivée d'une patrouille de la police urbaine.
Les anciens élus, qui figuraient sur la liste publiée sur les réseaux sociaux, n'ont par chance souffert que de blessures superficielles, et même si les victimes souffrent toujours du traumatisme physique et psychologique, leurs jours ne sont pas en danger.
A Amaki en revanche, un ancien député de l'OLP retiré de la vie politique, lui aussi inscrit sur la liste, a été la cible d'une attaque à l'arme blanche à la sortie de chez lui. Blessé gravement à l'abdomen, il a été hospitalisé d'urgence dans l'après-midi. Son pronostic vital est engagé.
Mais le plus tragique s'est produit à Libertalia, capitale provinciale et fief de la Gouverneure Julia Blum. Plus tôt dans la soirée, trois ex-députés OLP, eux aussi retirés de la vie politique, ont été visés par des coups de feu alors qu'ils se rendaient à une réunion avec d'autres ex-élus autonomistes. Deux d'entre eux ont été tués sur le coup, et un autre a été blessé légèrement. L'assaillant, qui était parvenu à s'enfuir avant l'arrivée des forces de l'ordre, est activement recherché par la police urbaine.
Les réactions ne se sont pas faites attendre. Du côté de certains élus autonomistes locaux, on dénonce l'escalade des hostilités et l'hypocrisie des opposants aux autonomistes, "prompts à dénoncer la supposée violence des régionalistes et à se taire lorsque ce sont eux qui ont recours à la violence", tandis que les députés provinciaux, notamment issue de la majorité ADF/RPL, se sont majoritairement désolidarisés des attaques.
D'autres, néanmoins, se sont montré moins compatissants envers les anciens élus OLP pris pour cibles.
"Ils ne récoltent que ce qu'ils sèment ! Si ça ne tenait qu'à moi, ils seraient tous déportés à Norijo, ou mieux, jetés à la mer ! Pendant qu'ils gouvernaient, les autonomistes de l'OLP nous ont vendus aux terroristes communistes. Et aujourd'hui, ils en paient les conséquences ! Qu'ils ne viennent pas se plaindre d'avoir pactisé avec ces gens-là.", témoigne un député de la majorité, qui a souhaité conserver son anonymat.
Les autorités urbaines et la police provinciale n'ont jusqu'à présent pas été en mesure de fournir beaucoup de détails sur ces attaques ni sur les motivations des agresseurs. Pour la plupart des officiers toutefois, la montée des tensions dans le paysage politique antsiranais est la seule origine possible à ces attaques.
Si la bataille se jouait jusque là sur les réseaux sociaux essentiellement, l'opposition entre les militants antsiranais pro et anti-autonomie s'est concrétisé récemment. Au cours des derniers jours, une liste de 12 ex-députés provinciaux de l'OLP, comportant noms, adresses et de nombreux appels à la violence explicites rédigés en malagasy avait circulé sur les réseaux sociaux, alimentée et relayée par des comptes extrémistes.
Depuis, les anciens élus, qui siégeaient sous l'étiquette OLP sous la gouvernance de Fanilo Nomenjanahary, aujourd'hui pour la plupart en retrait de la vie politique et dispersés à travers l'Antsiranana, ont été pour la plupart la cible d'attaques violentes, apparemment non coordonnées entre elles selon les forces de police locale.
Les hostilités ont commencé hier matin, à Djébu, ancien fief du député communiste Valentin Ravolo, passé au maire centriste Andy Falaja : deux anciennes élues autonomistes, qui sortaient de la permanence locale de l'OLP, ont été frappées par un individu armé d'un pied-de-biche ; tandis qu'un peu plus tard, l'ancien député-maire de Port-des-Indes, Brandon Lamarinojamy, a été pris à parti par un groupe d'individu et roué de coup alors qu'il revenait d'un conseil municipal. Les agresseurs sont parvenus à prendre la fuite avant l'arrivée d'une patrouille de la police urbaine.
Les anciens élus, qui figuraient sur la liste publiée sur les réseaux sociaux, n'ont par chance souffert que de blessures superficielles, et même si les victimes souffrent toujours du traumatisme physique et psychologique, leurs jours ne sont pas en danger.
A Amaki en revanche, un ancien député de l'OLP retiré de la vie politique, lui aussi inscrit sur la liste, a été la cible d'une attaque à l'arme blanche à la sortie de chez lui. Blessé gravement à l'abdomen, il a été hospitalisé d'urgence dans l'après-midi. Son pronostic vital est engagé.
Mais le plus tragique s'est produit à Libertalia, capitale provinciale et fief de la Gouverneure Julia Blum. Plus tôt dans la soirée, trois ex-députés OLP, eux aussi retirés de la vie politique, ont été visés par des coups de feu alors qu'ils se rendaient à une réunion avec d'autres ex-élus autonomistes. Deux d'entre eux ont été tués sur le coup, et un autre a été blessé légèrement. L'assaillant, qui était parvenu à s'enfuir avant l'arrivée des forces de l'ordre, est activement recherché par la police urbaine.
Les réactions ne se sont pas faites attendre. Du côté de certains élus autonomistes locaux, on dénonce l'escalade des hostilités et l'hypocrisie des opposants aux autonomistes, "prompts à dénoncer la supposée violence des régionalistes et à se taire lorsque ce sont eux qui ont recours à la violence", tandis que les députés provinciaux, notamment issue de la majorité ADF/RPL, se sont majoritairement désolidarisés des attaques.
D'autres, néanmoins, se sont montré moins compatissants envers les anciens élus OLP pris pour cibles.
"Ils ne récoltent que ce qu'ils sèment ! Si ça ne tenait qu'à moi, ils seraient tous déportés à Norijo, ou mieux, jetés à la mer ! Pendant qu'ils gouvernaient, les autonomistes de l'OLP nous ont vendus aux terroristes communistes. Et aujourd'hui, ils en paient les conséquences ! Qu'ils ne viennent pas se plaindre d'avoir pactisé avec ces gens-là.", témoigne un député de la majorité, qui a souhaité conserver son anonymat.
Les autorités urbaines et la police provinciale n'ont jusqu'à présent pas été en mesure de fournir beaucoup de détails sur ces attaques ni sur les motivations des agresseurs. Pour la plupart des officiers toutefois, la montée des tensions dans le paysage politique antsiranais est la seule origine possible à ces attaques.