Frôce Magazine
Posté : 18 déc. 2017, 00:18
Magazine politique orienté à gauche. Lancement prévu à l'occasion des résultats des élections fédérales de 90.
La Frôce est un RPG Politique par forum, gratuit. Micronation virtuelle, vous y faites évoluer votre personnage pour accéder aux plus hautes fonctions de l'état.
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Edito - Le braquage d'Arthur Lubenac
La Frôce se réveille donc avec un gouvernement de droite et du centre avec la victoire d'un cheveu du MPD devant l'UPP. Arthur Lubenac a donc remporté son pari et pourra avoir les mains libres pour mener sa politique antisociale. 204 députés à sa disposition, autant dire que les classes modestes vont pouvoir s'inquiéter.
J'avais lors de la campagne soutenu Victor Karlsson et prédit sa victoire. Je me suis trompé... à 0,06% près. 0,06% qui vont changer la face du pays et nous faire entrer dans une période ou tout ce qui a été fait par la gauche sera rayé de la surface de la Terre.
Heureusement, les Catalans n'ont pas cédés aux sirènes de la droite conservatrice qui se prétend défenseur des campagnes. On a relevé dans certains endroits en Catalogne, plus de 40% des voix aux fédérales en faveur de Victor Karlsson. La commune de Villeneuve-lès-Pastelac affiche au compteur un impressionnant 73,26% en faveur de l'ex-Vice-Chancelier tandis que le nouveau Chancelier n'y a culminé qu'à 5,69%.
Peut-on considérer qu'à 0,06% près le Chancelier est légitime pour mener sa politique antisociale ? Pour ma part je le dis, ce score tellement serré empêche monsieur Lubenac d'appliquer son programme de droite. Il doit réconcilier tous les Frôceux en menant une politique de droite et de gauche sans quoi il apparaîtra comme le Chancelier de la Frôce qui gagne et des classes supérieures.
Dites non à la politique des riches et empêchons que ces élections finalement positives pour les socialistes ne deviennent le braquage d'un homme sorti de nulle part et qui prétend pouvoir appliquer sa politique.
Du riz, du thé, de l'uranium et des armes
La visite en Inde du Chancelier Suprême est révélatrice d'une certaine fascination pour les armes, la guerre et le capitalisme dans sa plus grande splendeur. La vente de 14 rafales et de 52 drones militaires à un pays neutre à l'égard de la Frôce est une nouvelle manifestation de l'armement massif en cours sur la planète et je déplore que la Frôce profite du contexte pour s'engraisser. L'Inde s'inscrit dans un contexte régional tendu, notamment avec son voisin Pakistanais qui possède l'arme nucléaire. La Frôce alimente ce conflit en venant livrer des armes pouvant semer la mort. Les citoyens frôceux qui défendent la paix avec ardeur peuvent-ils accepter une telle chose ? L'Inde est en phase d'armement, tout comme la Chine, ne voyez-vous pas le danger que cela peut induire ? L'Asie est en train de devenir une poudrière avec les divers conflits territoriaux qui émergent. On peut évoquer le conflit entre la Chine et le Japon sur les îles Senkaku, qui sont de simples rochers stratégique donnant accès une vaste zone économique exclusive comprenant des réserves halieutiques importantes, de possibles gisements d'hydrocarbure. Enfin, la Chine lorgne sur ces îles pour renforcer sa marine.
On peut aussi évoquer le conflit sur la péninsule coréenne ou encore le conflit en mer de Chine méridionale ou des tas de nations revendiquent entre elles des rochers stratégiques. Oui, l'Asie est une potentielle poudrière et en vendant des armes la Frôce s'est rendue complice de cette escalade des tensions. Je souhaite à monsieur Lubenac de se faire petit le jour où la situation venait à déraper.
Second point qui est écœurant, la vente d'une centrale nucléaire à l'Inde. Plutôt que d'agir en faveur des énergies renouvelable, le Chancelier préfère vendre une centrale nucléaire et les experts qui vont avec. Nous savons qu'Arthur Lubenac est en faveur du nucléaire, mais de là à en vendre une à un pays émergent, c'est très fort. Il nous répondra que l'expertise frôceuse fait le reste mais ne nous laissons pas embobiner, un accident est susceptible de se produire n'importe où, même dans un pays qui maîtrise la technologie.
Peut-être que ces deux contrats ont rapporté 2,8 milliards de Pluzins à l'économie frôceuse mais la promotion de l'industrie des armes et du nucléaire est selon moi une abomination. Ces deux domaines sont en capacité de nous conduire dans un monde que personne ne veut et qui conduirait à la destruction de notre civilisation. Le Chancelier joue avec le feu et emploi la méthode Fort Boyard qui consiste à prendre le plus d'argent tout en courant le péril de se retrouver enfermé dans un piège. Et en l'occurrence ce piège c'est la guerre et la disparition de l'humanité.
Cette avidité témoigne de son amour inconditionnel pour le capitalisme. Et qu'avons nous obtenu en échange ? Du riz et du thé...
Paraît-il que le riz serait redirigé en grande partie sur Antsiranana. Sentant que le danger approche sur cette île et que le volcan est prêt à exploser, le Chancelier essaie d'acheter la paix à coup de sacs de riz. Pitoyable. Quant au thé indien, sans commentaire.
Cette visite témoigne donc d'une diplomatie agressive. Le virage pris dans nos relations avec les Etats-Unis est préoccupant est dangereux. Que l'Imperatore refuse la grâce cela passe encore, mais que le Chancelier appuie publiquement la décision en avertissant les autorités américaines, c'est dangereux. Certains y verront le retour de la parole frôceuse sur l'échiquier mondiale mais moi j'y vois une rupture dangereuse avec les Etats-Unis d'Amérique. Associé à la réception du Premier ministre russe et d'un futur déploiement de soldats en Palestine, tout cela prend un tour effrayant. La Frôce se pose donc en pays anti-américain et s'éloigne toujours plus de ses voisins européens. A quoi jouons-nous ? Tout ce que nous allons récolter c'est un volet de sanctions américaines et l'hostilité d'Israël.
La politique diplomatique du gouvernement actuel est celle d'un pompier pyromane et mérite une sérieuse révision. Nous ne pouvons continuer à humilier les Etats-Unis de la sorte tout comme nous devons renoncer au déploiement de forces en Palestine. Madame Meagan Snelling doit être remise aux autorités américaines sans condamnation afin que nous apaisions nos relations mutuelles.
La Frôce ne peut pas avoir une diplomatie digne d'une superpuissance, c'est au-dessus de nos moyens et terriblement périlleux. Que monsieur le Chancelier redescende sur Terre, son pays n'est même pas la 10ème puissance mondiale...
Le Chancelier de la droite molle ?
Le Chancelier a présenté hier sa politique générale dans un cérémonial grandiloquent tranchant singulièrement avec ses prédécesseurs. Cet exercice remis au goût du jour par un Arthur Lubenac en quête de grandeur et d'autorité depuis son discours remarqué à l'Assemblée contre l'indépendantiste Antsiranais Tojoranahery.
Alors que la lutte contre les lois Citron avait été son fer de lance pendant la campagne, voilà qu'il annonce renoncer à la supprimer et appliquer tout simplement un assouplissement en éliminant, je cite "les mesures les plus extrêmes". Cette reculade spectaculaire témoigne d'une faiblesse non dissimulée du Chancelier face à sa majorité qui est en mesure de lui dicter ce qu'il doit faire.
Il est vrai qu'avoir nommé Léna Voligni ministre de l'économie c'était évidemment se fermer des portes et gauchiser son gouvernement. Alors qu'il appelait à gouverner à droite, le voilà à gouverner au centre-droit après avoir cédé sur de nombreux points. Peut-être ne mentionnerons-nous pas le refus d'ajouter des places de prison, évidemment signé Eric Valmont.
Eric Valmont et Léna Voligni. Voilà les coupables de la gauchisation du programme du Chancelier qui se retrouve bien bête après tout ce qu'il a promis à son électorat. Cette multiplication des compromis l'a contraint à s'enfermer dans une politique qu'il ne défendait pas à l'origine. Il aurait sans doute fait excellente figure en tapant du poing sur la table et en refusant de se soumettre à ces conditions qui trahissaient ses électeurs. L'appel du pouvoir a probablement été plus fort que les convictions et il a préféré trahir ses 4 millions d'électeurs plutôt que jeter l'éponge et rester fidèle aux causes qu'il défendaient.
Faire de grands cérémoniaux et jouer la carte de l'autorité face aux paramilitaire d'Antsiranana ne suffira pas à camoufler la faiblesse du Chancelier. Il voulait être Hercule, le voilà Quasimodo, avec une bosse comme fardeau qui porte le doux nom de RPL-MESS.
Face à tant de faiblesse, nous ne pouvons souhaiter qu'une seule chose, la chute rapide de ce gouvernement branlant sur des planches en bois pourries. Un gouvernement du centre mené par Karl Lacroix-Hanke rassemblant l'ADF, le MESS et l'UPP avec le RPL en soutien aurait bien plus de tenue et de cohérence. Arthur Lubenac n'a pas les épaules, renvoyons-le vite dans l'opposition avant que le désastre n'ait lieu.
De la réhabilitation de la pensée de Patrice Delcourt
Je pense qu'il est aujourd'hui temps de prendre la plume pour défendre la mémoire de mon mari qui a été moqué et traîné dans la boue suite à sa vision de la vie politique et ses pronostics qui ont aujourd'hui été réalisés.
Si son engagement socialiste n'a jamais été un secret, il a toujours veillé à faire en sorte de séparer son activité de journaliste et ses convictions. Le hasard faisait que l'Union Pour le Progrès était la seule formation politique qui n'a connue que le top trois lors de son histoire électorale. L'engouement pour les socialistes n'est pas nouveau en Frôce mais Patrice s'attachait à souligner l'impressionnante régularité du parti en terme de résultats électoraux. L'UPP termine lors des élections de 88 en troisième position à 15,4%.
Si le score reste élevé par rapport à ce qui se fait en Frôce, cela avait été un terrible coup de massue pour ce parti qui se voyait sur le pinacle avant d'en avoir la certitude. L'UPP a toujours été habitée par une forme d'arrogance, celle-là même qu'ont les meilleures équipes d'un championnat lorsqu'elles sont sur le terrain. La victoire devait naturellement leur revenir car c'était eux les meilleurs, voilà en substance la pensée qui traversait ce parti en 88. Patrice était conscient de ce manque d'humilité qui a beaucoup coûté aux socialistes, mais il ne perdait pas de vue qu'ils restaient de sérieux challenger à la victoire. Tandis que les socialistes se sont donnés un chef jeune et qui imprimait bien dans l'opinion, on commença à se demander si cet excès de popularité n'allait pas déboucher sur quelque chose.
Les élections de 89 balayent cette perspective et l'UPP termine second à 10,69% des voix à cause de l'énorme dispersion des voix. Cet épisode fera dire à Patrice que "la popularité de Victor Karlsson se traduit mal dans les urnes". Il n'aura d'ailleurs écopé que d'un poste de Vice-Chancelier essentiellement protocolaire. Mais la popularité continue de tutoyer les sommets et même de dépasser les 80%.
Face à ce phénomène peu commun dans une démocratie à l'occidentale, Patrice s'est attaché sondage après sondage à étudier les ressorts et les tenants de cet insolent succès. La jeunesse ressortait beaucoup, ce sourire de jouvenceau qui imprimait esprit avait quelque chose d'avenant et de rassurant. A l'époque très peu étaient décidés à le porter à la Chancellerie Suprême. On disait qu'il n'avait jamais été maire, jamais gouverneur et que par conséquent il n'avait pas la stature. Si sa jeunesse pouvait aider à séduire les électeurs, cela n'était pas un critère suffisant pour lui faire confiance.
Alors Karlsson a-t-il été un moment donné à la fois l'atout et l'inconvénient de l'UPP ? Cette hypothèse est en tout cas crédible car quand Victor Karlsson est arrivé à l'Hôtel de Broglie en tant que Vice-Chancelier, son plus haut poste national qu'il avait exercé c'était président du groupe UPP à l'Assemblée fédérale sous le gouvernement Vittorini. Que pesait-il face aux poids lourds du Centre qui étaient tout indiqués pour prendre la succession du RPL ?
Le destin voulu que ce fut les écologistes, ce qui le propulsa sous le feu des projecteurs.
Dans le livre que Patrice a écrit sur l'ascension au pouvoir de Victor Karlsson, il indique que le jeune dirigeant de l'UPP a profité très fortement de sa gestion des crises d'Antsiranana et de Norijo. L'opinion a à partir de ce moment davantage collée au jeune Vice-Chancelier qui a vu en lui un homme politique capable de sortir le pays de crises graves. Antsiranana n'est aujourd'hui plus aux mains des autonomistes et Norijo jouit d'une autonomie pleine au sein de la Fédération de Frôce et de Madagascar.
Le contraste avec Julien Citron est vite apparu. Si Karlsson est apparu comme une personnalité modérée et rassembleuse, Citron était davantage dans la mise en scène, les réactions à chaud et l'absence de crainte du conflit. Un électeur aurait donc plus tendance à faire confiance à un Victor Karlsson modéré et dans la retenue qu'à un Julien Citron avec un sang chaud capable de décider dans la précipitation.
Les élections de 90 auront été le grand raté de Patrice qui était persuadé de la victoire de l'UPP. Il avait certes raté son pari, mais à 0,05% près. Quelques milliers de voix, voilà ce qui a privé Victor Karlsson de la Chancellerie il y a plus d'un an. Le score de l'UPP qui culminait à 16,81%, le plus élevé de son histoire sonnait comme un avertissement.
Patrice, alors sous le feu des critiques et des menaces de mort n'a pas supporté son échec et s'est laissé dépérir. S'il a fait en sorte de faire croire à une mort accidentelle, il est en réalité décédé suite à une dépression sévère. Ayant perdu le goût de vivre, il a alors décidé d'aller en Belgique pour être euthanasié. Je l'ai accompagné jusque dans ses derniers instants car rien ne pouvait le décider à changer d'avis. Moi, sa compagne a essayé de le ramener avec toute l'énergie que je pouvais fournir mais il avait lâché prise et tout l'amour que je lui donnais ne pouvait pas le faire revivre. Cela a été dur pour moi, mais je voulais l'accompagner et le voir partir dignement. Je prend donc sa plume pour défendre sa mémoire.
De là où il nous regarde, il doit être satisfait de voir que sa prophétie s'est réalisée. Avec un an de retard certes.
Lorsque l'UPP a crevé le plafond de verre qui l'avait toujours empêché de s'emparer de Belley, une sorte d'émotion m'a saisie. Non pas pour la victoire de l'UPP qui, au fond, ne faisait pas mes affaires, mais pour mon mari qui a vu sa mémoire réhabilitée par ce vote qui a placé l'UPP à 20,6%. Ce même score (20,54%) qui avait été pronostiqué dans le dernier sondage pour les élections de 90 qu'il avait commandé pour Frôce Info FM. Le total de la gauche y est similaire à celui qui est sorti des urnes il y a quelques jours.
Mais il faut relativiser ce score historique. La débâcle de la droite n'est pas étrangère à ce succès car face à un Lubenac en roue libre et un Karlsson appuyé par un parti solide, l'électeur frôceux n'a pas hésité car ce qu'il veut avant tout c'est de la stabilité.
Si aujourd'hui la mémoire de Patrice est réhabilitée, il me revient de prendre la suite de son œuvre et perpétuer ce qui faisait un journalisme à la Patrice Delcourt, toujours dans la justesse, le côté visionnaire quitte à être à contre-courant du climat ambiant.
Je ne serai pas comme mon mari, à mon sens l'UPP vit son apogée et ne reviendra pas à un niveau aussi élevé avant des années. L'accession de Victor Karlsson à Belley clôt un chapitre de la Gauche plus qu'il n'en n'ouvre un.
Que devient-on après avoir été au sommet de sa gloire et porté par un parti qui a conquis les électeurs ? Si vous êtes un homme politique et que vous lisez ces lignes, vous ne voulez pas connaître la réponse.
Vittorini ? Elle est revenue à son métier de magistrate. Ansaldi ? Elle est redevenue joueuse de poker professionnelles ? Lubenac ? Il tente de s'accrocher pour continuer à exister. S'il perd la présidence de l'Assemblée Fédérale c'en est fini de lui.
Et Karlsson ? L'avenir le dira car conquérir le pouvoir avec panache n'assure pas de continuer à l'exercer de la même manière...
La presse se prend en ce moment de passion pour ce qui constitue la fin de la présence de Victor Karlsson a la tête du premier parti de Frôce. Un phénomène pourtant pas nouveau pointe à l'horizon, dès qu'un chef charismatique tire sa révérence, la succession est toujours houleuse. Et d'une transition compliquée, voilà l'UPP à deux doigts de la guerre de succession.Retirez une seule carte en bas du château et c'est tout qui s'écroule.
Voilà pour faire simple ce qui guette l'UPP.