Interviews - Elections générales 89

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Riccardo Finacci Núñez
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Message par Riccardo Finacci Núñez »

LAM :
Kévin Léonard a écrit :09 sept. 2017, 15:52
1 : Le rôle de la Frôce de la CIPNA a été remis en cause lors de ce mandat, l'adhésion de la Frôce n'ayant été sauvée que par l'indiscipline de certains députés de la majorité. Pensez-vous opportun de remettre ce dossier sur la table ou est-ce pour vous une chose tranchée ?

La majorité anarcho-communiste sortante s’est effectivement distinguée par son hostilité aux instances internationales. Le dessein de son projet politique était d’isoler la Frôce en la mettant en marge des organisations diplomatiques comme la CIPNA.

Je rappelle quand-même que la CIPNA fut créée il y a plus de trente ans par Louis-Damien Lacroix de Beaufoy en lieu et place de l’organisation des pays non-alignés, avec une base fondatrice assez claire : refuser l’alignement diplomatique, faciliter les relations économiques et culturelles entre pays membres mais aussi renforcer la coopération humanitaire. Difficile donc d’y voir là une entreprise oligarchique et liberticide pour notre nation, d’autant que par la création de cette instance à l’initiative de la Frôce, cette dernière a beaucoup gagné en crédibilité géopolitique. Si l’on résume, la CIPNA pour la Frôce c’est un rôle diplomatique essentiel, un renforcement de sa souveraineté politique et son implication dans un merveilleux projet culturel et humanitaire.

Remettre ce dossier sur la table était donc irresponsable de la part du RPL. Le simple fait d’envisager la sortie de la Frôce de l’organisation qu’elle a fondée relevait du suicide diplomatique, je remercie d’ailleurs les députés qui ont eu la présence d’esprit de s’opposer au projet destructeur d’Elias Zimmerman. Le MPD envisage plutôt un renforcement de la coopération au sein de la CIPNA, dont les effets positifs en matière de géopolitique sont très vite apparus. En tant que membre fondateur, il est de notre responsabilité de nous investir encore davantage dans l’organisation afin de mener à bien l’ensemble de ses principes fondateurs. Je le dis aujourd’hui : gagnons encore en assurance diplomatique en montrant à nos alliés et partenaires internationaux que la Frôce est capable de prendre les devants pour l’intérêt de chacun !

2 : Le Venezuela a longtemps été vu comme un pays ami de la Frôce, ayant notamment contribué à l'armement des révolutionnaires face au régime dictatorial d'Edouard Drouet. Cependant, l'enthousiasme envers ce pays décline depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Maduro dont les méthodes sont de plus en plus contestées, le Gouvernement a même envisagé le dépôt d'une résolution à l'ONU condamnant les agissements du Venezuela. Quelle est votre opinion sur la situation actuelle dans ce pays et pensez-vous que des sanctions seraient utiles ?

Le Venezuela est un sujet diplomatique particulièrement délicat. Tout d’abord, il convient de distinguer deux choses : le peuple vénézuélien et le régime de Nicolas Maduro. Ce dernier ne représente plus son peuple, nous l’observons depuis plusieurs mois déjà avec l’explosion de la défiance populaire qui s’exprime dans les rues de Caracas. La réalité, c’est que le régime chaviste a été fondé par Chavez et pour Chavez. Il n’est donc en rien étonnant d’assister à l’écroulement progressif de ce dernier, précipité par l’autocratie grandissante de Maduro ces derniers temps.

La Frôce devra toujours maintenir sa reconnaissance à l’égard du Venezuela pour l’aide apportée durant la lutte démocratique anti-Drouet, c’est une évidence. Mais pour autant, cela ne nous oblige en rien à fermer les yeux sur ce qu’il se passe dans ce pays. Le régime politique d’hier n’était pas le même que celui d’aujourd’hui. Nicolas Maduro a transformé le chavisme, déjà contestable à l’origine, en une entreprise autocratique et sanguinaire qui n’hésite plus à massacrer la part du peuple qui défie son autorité. Car nous sommes attachés aux Droits de l’Homme et au respect des libertés fondamentales, nous ne pouvons plus demeurer passifs face à la situation.

Alors déposer une résolution et prendre des sanctions contre le régime, j’y suis favorable. Mais je souhaite que cela ne se fasse pas au détriment des Vénézuéliens, qui souffrent déjà suffisamment d’un quotidien chaotique entre violences du régime, crise économique provoquée par l’inflation et l’effondrement des administrations et absence de perspectives d’avenir réjouissantes. Les sanctions internationales doivent permettre de neutraliser le régime en place, pas de détruire son peuple à petit feu.

3 : La loi interdisant les syndicats policiers a été une des plus contestées du mandat, evisagez-vous de l'abroger ou de la modifier ?

Si je deviens Chancelier, je prendrai l’engagement d’abroger cette loi absolument ridicule. Le Ministre Maessen n’a pas dû potasser le sujet bien longtemps avant de griffonner ce projet de loi sur un coin de table. Ce que j’aimerais dire à ce dernier s’il était en face de moi, c’est que l’on ne peut pas supprimer un droit fondamental par le biais d’un texte bâclé qu’aurait pu rédiger mon petit-frère de 15 ans. Ce n’est ni responsable, ni respectueux pour ceux qui assurent notre sécurité quotidiennement, y compris celle de Monsieur Maessen.

Je trouve absolument insensé et irrationnel d’ôter aux fonctionnaires de police la possibilité d’être représentés par une organisation légale. Historiquement, le taux de syndicalisation dans la police est élevé. Et pour cause, les syndicats ont toujours joué un rôle essentiel dans le fonctionnement de la police, c’était en quelque sorte une forme de cogestion. Le syndicalisme policier est certainement le plus influent, et dans le bon sens, car la représentativité des syndicats au sein des instances de la police était considérable. Notre voisin français a été condamné par la CEDH dans l’affaire Matelly, alors qu’il avait à tort empêché une dizaine de Gendarmes de former une représentation syndicale. Je regrette que la Frôce prenne le même chemin.

Supprimer les syndicats policiers, c’est donc à la fois priver des fonctionnaires d’un droit essentiel mais aussi priver notre police d’une forme de gestion optimisée et d’un fonctionnement interne démocratique. Il nous faut absolument abroger cette loi et ce devra être fait sans délai. Personnellement, je souhaite revenir à l’ancien fonctionnement qui, pour moi, était le plus efficace et respectueux.

4 : Le Gouvernement a supprimé la possibilité pour les policiers de contrôler à la frontière l'identité d'une personne sur la seule base de sa nationalité. Envisagez-vous de rétablir les contrôles migratoires et si oui, cela sera t-il de manière allégée par rapport à l'ancienne procédure ?

La suppression du contrôle aux frontières était une grave erreur. On a bien vu là le clientélisme absurde de l’extrême-gauche communiste pour essayer de faire croire que son idéologie n’émane pas de la dictature. Alors résumons : Maessen fait la morale à tout le monde en essayant d’expliquer que les frontières sont liberticides et discrimantes, et derrière Béranger passe son temps, pendant un débat, à nous faire les louanges des pays les plus fermés du monde comme Cuba et le Venezuela. Ce que tout cela m’inspire est similaire à l’histoire du boudin et de l’andouillette. Du début à la fin, ce gouvernement contre-nature a été absolument incohérent dans ses choix et dans ses partis pris. Tout ce cafouillis idéologique aura sans nul doute semé le trouble chez nos concitoyens, qui méritaient mieux que le spectacle des guignols en guise de gouvernance fédérale.

Si je suis élu Chancelier, il est évident que le contrôle migratoire sera rétabli, ce sera même l’une de mes toutes premières mesures. Je pense que la raison est évidente. Le terrorisme islamique frappe de plein fouet notre pays et nos voisins, croyez-vous vraiment qu’il soit opportun de baisser la garde alors que les canons sont braqués sur nous ? Il y aura toujours des moralistes et idéologistes d’extrême-gauche pour nous dire que le terrorisme ne vient pas des flux migratoires issus du Moyen-Orient, et c’est un mensonge absolu. De nombreux terroristes qui ont frappé en Europe ont profité du flux migratoire Syrie-Europe pour passer les frontières sans être embêtés. Je ne dis pas que les populations dans le besoin qui viennent se réfugier en Europe sont elles-mêmes des terroristes. Mais la vérité, c’est que les djihadistes s’infiltrent parmi eux. Pour contrer au maximum ce phénomène, il nous faut donc disposer en permanence d’un dispositif de contrôle aux frontières, ni plus ni moins.

5 : La communauté juive a vivement réagi au vote de la loi interdisant les mutilations génitales non médicales sur les mineurs. Pensez-vous que ce texte porte atteinte à la liberté religieuse ?

La communauté juive a vivement réagi au vote de la loi interdisant les mutilations génitales non médicales sur les mineurs car elle s’est sentie attaqué. La circoncision fait partie intégrante du culte mais je ne pense pas que son but était de porter atteinte à la liberté religieuse. Le rôle de l’État est de s’assurer que l’ensemble des concitoyens puissent conserver leur intégrité physique et faire leurs choix librement. L’intérêt et la santé de tous priment toujours sur les morales communautaires. C’est un peu le même débat que le halal dans les cantines. Nous sommes un pays laïc, pourquoi proposerions-nous des plats communautaires à l’ensemble des élèves alors que seule une minorité d’entre eux appartient à ces communautés ? Les individualismes passent toujours après. Et avec la loi Mendoza-Ojeda, je pense que nous sommes en plein dans ce point de vue.

Et puis soyons honnêtes, la famille juive qui veut absolument faire circoncire son enfant dans les règles religieuses a toujours la possibilité d’aller le faire en Israël ou chez un pays voisin où la pratique est admise. En Frôce, c’est mieux que ce soit ainsi. Nous sommes un pays social, et les mutilations génitales sur les mineurs constituent un abus très grave que nous sommes obligés d’éradiquer, au-delà de l’exercice du culte religieux car oui, il y a bien d’autres formes de mutilations génitales que celles d’ordre religieux.

6 : La loi sur la médecine scolaire est en bonne voie pour être adoptée, de nombreux adolescents ont toutefois vivement critiqué le texte. Entre un nombre record de visites pour les collégiens et lycéens, le centrage de certaines d'elles sur la sexualité et l'impossibilité de refuser totalement un acte médical, ne trouvez-vous pas que la méthode du Gouvernement sortant ait été trop brutale ?

Pour un gouvernement qui se revendique ami des libertés individuelles, ce coup de force a en effet été plutôt rude. Tout n’est pas à jeter dans la loi sur la médecine scolaire, évidemment. Vous connaissez mon attachement à la prévention plutôt qu’à la guérison, et l’augmentation des visites médicales va pleinement dans ce sens. Ce qui me gêne beaucoup plus dans ce projet, c’est l’obligation de se soumettre à ces visites d’une part et l’impossibilité de refuser totalement un acte médical d’autre part. Chacun est propriétaire de son corps. Le rôle de l’État en matière de santé, ce doit avant tout être celui d’informer les citoyens sur les risques et les affections qu’ils peuvent contracter. Passé cette prévention pure et simple, il devrait revenir aux parents de choisi si leur enfant doit se soumettre ou non à la visite médicale ou à l’acte.

Je comprends pourquoi Anastasia Mendoza-Ojeda a voulu mettre en place ces différentes mesures, mais j’estime qu’elle l’a fait de la mauvaise manière. Vous savez, une moralisation excessive et autoritaire est toujours contre-productive, surtout avec des adolescents de cet âge-là. Certains d’entre eux auront vite fait de faire l’inverse de ce qu’on leur a conseillé durant ces fameuses visites, si on les y envoie par la force.

En ce qui concerne le centrage de certaines visites sur le cul, ça ne me choque pas vraiment, mais je m’interroge sur l’intérêt réel de la chose. Les adolescents s’informent de plus en plus jeunes sur la sexualité, à 12 ans déjà de jeunes garçons consultent régulièrement des sites pornographiques. Le sexe fait partie intégrante des mœurs d’aujourd’hui, je pense même que certains jeunes en connaissent un rayon, davantage que les plus vieux qui veulent leur imposer des visites sur ce thème. Alors ok, il faut mettre la capote quand on a un rapport sexuel, il faut prendre la pilule pour les filles, il faut éviter le sexe oral avec n’importe qui, l’IVG est autorisé… Bref, toutes ces choses-là, les jeunes en sont déjà informés correctement.

7 : Le salaire des députés est actuellement de 3 500 plz par mois, c'est beaucoup moins que chez nos voisins. Ne craignez-vous pas que le niveau actuel de rémunération n'achève de renvoyer les meilleurs talents dans le privé ?

Non car tout simplement, nous ne sommes pas dans le privé mais dans le public. Quand on s’engage en politique, c’est par conviction. Celle de défendre ses idées et d’agir en faveur de ses concitoyens. La politique ne devrait pas être une activité lucrative, car elle poursuit l’objectif de servir la Nation et non pas de s’enrichir personnellement.

Deuxièmement, l’Assemblée Fédérale n’a pas besoin de « talents ». Elle a besoin de gens honnêtes, intègres et impliqués. Nous ne sommes pas du tout là dans une logique de recrutement comme celle que l’on peut connaître dans le secteur privé. Ce sont les citoyens qui choisissent leurs représentants, et ils ne le font pas en jugeant le CV ou les diplômes. Ils votent pour ceux qui tiennent les discours et ont les projets les plus convaincants, voilà tout.

Quand bien même, qu’on ne me fasse pas croire que 3 500 Pluzins par mois est un salaire faible, ce serait absolument indécent. Ce salaire représente plus de deux fois le salaire moyen en Frôce, celui de millions de concitoyens. Avec 3 500 Pluzins, on vit bien, très bien même. Personnellement, j’ai la chance d’être millionnaire sans rien faire, par descendance. Mais si demain, on me disait qu’on n’allait me laisser que 3 500 Pluzins par mois pour vivre, je ferais avec. Bon ok, j’aurais moins de montres Cartier et de polos Gucci, mais ce ne serait pas la fin du monde, soyons un peu raisonnables. Avec 3 500 Pluzins, je paierai mon loyer et mes hamburgers, c’est le principal.

8 : Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, la taxation fédérale n'a pas évolué lors de ce mandat, certes en raison de la maladie subie par le ministre du budget, la seule innovation ayant au final été l'introduction d'une contribution à la sécurité sociale sur le cannabis. Il y a eu une certaine agitation autour du taux de cette taxation, certains députés ne la jugeant pas assez haute, pensez-vous que la hausser serait un bon moyen de dégager de nouvelles rentrées financières pour l’État fédéral ?

L’État doit bien se financer quelque-part, donc je ne suis pas opposé à cette idée. Il doit y avoir un compromis en ce qui concerne le cannabis entre l’État et les consommateurs. Ce premier laisse aux seconds la liberté de consommer comme ils le souhaitent, et en contrepartie les consommateurs payent de leur poche pour contribuer au financement d’un dispositif de sensibilisation aux risques engendrés par la weed.

En tant que consommateur régulier, et ce depuis bien avant la dépénalisation, je suis prêt à accepter le contrôle par l’État de la substance, car j’estime que j’ai déjà bien de la chance de vivre dans un pays où la consommation est admise. La défonce, chacun est libre de la pratiquer ou non. Mais on ne peut pas non plus réclamer à l’État une liberté de marché totale et une absence de taxe. Je pense que la supervision de l’État s’impose, ne serait-ce que pour lutter contre les réseaux de fournisseurs occultes. Il n’y a rien de pire que de la mauvaise beuh ou que du shit dégueulasse coupé à la terre et aux excréments. L’État peut donc être garant tant de la taxation que de la qualité des produits.

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Message par Riccardo Finacci Núñez »

MPD :
Charlotte Flechmann - De Kervern a écrit :09 sept. 2017, 18:22
1 : Le rôle de la Frôce de la CIPNA a été remis en cause lors de ce mandat, l'adhésion de la Frôce n'ayant été sauvée que par l'indiscipline de certains députés de la majorité. Pensez-vous opportun de remettre ce dossier sur la table ou est-ce pour vous une chose tranchée ?

Cela démontre deux choses. La première c'est que cette prétendue majorité n'était pas stable. On l'a bien vu sur d'autres sujets. Il y avait des points de désaccord. En façade, la Chancelière Suprême a essayé de sauver les meubles et de laisser paraître une unité. Mais elle a rapidement volé en éclat à l'épreuve des réalités. Aujourd'hui, le Gouvernement Fédéral est sous assistance cérébrale, dans un coma profond. Il expédie les affaires courantes et est incapable d'avoir une voix claire sur l'international. Il tient parce que ceux qui en sont membres refusent de démissionner et d'admettre qu'unir des libertariens, des hédonistes et des communistes était d'une stupidité sans nom. La deuxième chose que cela démontre, c'est qu'un référendum sur cette question n'aurait pas conduit à votre interrogation. Le peuple n'a pas été consulté, ni par des débats préparatoires, ni pour donner son avis. Le Gouvernement Fédéral a tenté un passage en force à l'Assemblée Fédérale car il savait que jamais les frôceux ne voteraient pour une sortie du CIPNA. Soyons lucides et faisons un tour d'horizon des ceux qui soutenaient ce projet. Le RPL revendiquait une liberté de parole. Très utile quand on se retrouve seul face au reste du monde. Ca vous rend très audible de parler dans la masse hurlante ! Très écouté aussi ! Le MARR n'avait aucun intérêt à soutenir le texte, si ce n'est la solidarité gouvernementale, pour préserver les apparences. On peut d'ailleurs se demander quelles sont les véritables convictions de ce parti, lorsqu'il travaille aux côté d'un Elias Zimmerman, atlanstiste au possible. Même chose pour la CUL. Certains se sont offusqués qu'il y ait des régimes peu démocratiques dans le CIPNA. Je crois qu'il faut arrêter de mentir aux gens. On ne vit pas dans le monde des bisounours. Oui il y a des dictateurs, oui il y a des régimes autoritaires qui bafouent les droits de l'Homme. Quel est l'intérêt de dire on sort de cette organisation parce qu'il y a l'Iran et d'aller se jeter dans les bras de l'Arabie Saoudite pour leur faire un gros chèque en échange de pétrole ? Restons logiques. La Frôce a contribué à la construction du CIPNA afin de garantir son indépendance et son poids sur la scène internationale. Nous faisons partie d'aucun bloc, nous avons notre liberté de parole et de ton. Ce n'est pas à elle de partir. C'est à elle de dire aux nations qui piétinent les libertés : dehors ! Je ne vous apprends rien, c'est du bon sens ! Jamais le MPD ne fera de choix lâche. Nous porterons un message ferme et résolu. Nous réaffirmerons que nous sommes non alignés et que nous défendons les libertés, partout où elles sont bafouées. A commencer par nos partenaires. Vous vous rendez compte que sans cette attitude laxiste, sans ces manques de courage répétés, nous n'aurions pas eu la crise actuelle avec la Corée du Nord ? Nous n'aurions pas eu les problèmes en Syrie ? Notre responsabilité, c'est de faire ce que personne ou si peu de pays font : revendiquer nos valeurs et les transformer en actes forts. Le CIPNA est un formidable outil que nous mettrons au service de notre détermination.


2 : Le Venezuela a longtemps été vu comme un pays ami de la Frôce, ayant notamment contribué à l'armement des révolutionnaires face au régime dictatorial d'Edouard Drouet. Cependant, l'enthousiasme envers ce pays décline depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Maduro dont les méthodes sont de plus en plus contestées, le Gouvernement a même envisagé le dépôt d'une résolution à l'ONU condamnant les agissements du Venezuela. Quelle est votre opinion sur la situation actuelle dans ce pays et pensez-vous que des sanctions seraient utiles ?

Le Gouvernement a envisagé de déposer une résolution, c'est très bien. Mais il ne l'a pas fait. C'est une faute politique, impardonnable. Il n'est pas acceptable que la Frôce faillisse à sa mission diplomatique. C'est particulièrement regrettable, car cela rejoint ce que je vous ai expliqué sur le CIPNA. D'un côté on s'offusque de la présence de l'Iran dans l'organisation, de l'autre, on se tait quand un dictateur socialiste porte atteinte à un peuple ami. Ami, oui. Ce qu'ont fait les vénézuéliens pour nous par le passé est inestimable. Ils ont aidé le peuple frôceux dans un moment où peu étaient disposés à le faire, et surtout pas les Etats-Unis, je vous le rappelle. Que leur offre-t-on en retour ? Au moment où ils vivent le drame terrible qui a été le nôtre autrefois, nous nous taisons, nous restons dans l'ombre. Pire, nous sommes dans l'inaction. Nous ne faisons rien. J'ai honte. Nous avons honte, parce que nous sommes profondément libéraux, attachés aux libertés et à la démocratie. Quel type de diplomatie peut-on prétendre mener lorsque nous nous défaussons ? Disons le sans détour. Ce Gouvernement Fédéral a du sang sur les mains. Tous ces gens qui se font assassiner, maltraiter, humilier, nous en sommes en partie responsables. La position du MPD sur cette question est claire. Nous ne laisserons rien passer à Nicolas Maduro. Comme beaucoup de dirigeants socialistes, il méprise son peuple et a créé son pouvoir personnel, pour asseoir tyrannie et infâmie. Nous soutiendrons activement et naturellement les forces visant à rétablir la liberté et la démocratie au Vénézuéla. Nous n'excluons pas d'armer les gens là-bas, comme ils l'ont fait pour nous. Nous combattrons sans relâche la politique autoritariste sur toutes les scènes, au CIPNA, à l'ONU et ailleurs. Nous en avons le devoir et surtout le pouvoir ! Nous résisterons aux côtés de ce peuple ami, comme il l'a fait avant nous. Nous repondrons présent à sa détresse, en proposant d'accueillir les gens dans la détresse, le temps que la victoire arrive. Personne ne peut piétiner sciemment nos droits fondamentaux. Nicolas Madure saigne son peuple à blanc, dans l'indifférence généralisée. Il doit répondre de ses actes. A l'avenir, les gens devront aussi se rappeler que le chavisme, le madurisme ont été des idéologies socialistes et en tirer les conclusions qui s'imposent pour ne plus répéter les mêmes erreurs. A l'heure où le monde connait de plus en plus de tensions, nous devons nous unir pour des combats qui en valent la peine. La Frôce a un rôle essentiel à jouer. Si l'ONU est, encore une fois, incapable de faire ce qui est nécessaire au progrès des peuples, alors il faut que nous intervenions. On ne peut plus fermer les yeux et attendre la prochaine sanction économique. Pendant que l'on remplit le carnet d'amendes, des gens comme vous et moi souffrent. Des voix s'éteignent. C'est la liberté que l'on opprime, c'est la vie que l'on assassine et que l'on sacrifie sur l'auteul du laisser-faire ! Ca suffit !


3 : La loi interdisant les syndicats policiers a été une des plus contestées du mandat, evisagez-vous de l'abroger ou de la modifier ?

Il faudrait déjà qu'elle passe la Cour Suprême. Elle porte atteinte à la liberté syndicale qui est un droit constitutionnel. Nous avons d'ailleurs saisi la haute institution sur ce point. Vous le noterez, il s'agit encore (et toujours) d'une incohérence absolue de ce Gouvernement. Les libertariens défendent le principe de liberté pour tous les individus. Ainsi, si l'on applique leurs préceptes, ils sont sensés défendre la liberté des policiers à se syndiquer ou non. Le libéralisme, c'est ça. On donne à chacun la chance de mener sa vie et ses engagements comme il l'entend. Mais pour entériner un accord contre-nature et démagogique, ils ont cédé aux caprices des hédonistes et des communistes. On notera d'ailleurs qu'au Vénézuéla, on a aussi eu des atteintes à la liberté syndicale. Ca pourrait facilement expliquer l'inconfort et l'hésitation du gouvernement sur la question vénézuélienne ! Ce qui est certain, c'est que si l'inconstitutionnalité n'est pas reconnue et que nous obtenons la confiance des frôceux, nous abrogerons cette loi. Ca serait fait dès notre arrivée, sans état d'âme ! Elle n'a pas sa place dans notre démocratie. La Frôce a toujours reconnu la liberté syndicale. En fait, ce texte est un épouvantail, comme les communistes se plaisent à en inventer. Ce n'est pas la syndicalisation des agents de police le problème. Ce sont les moyens que l'on donne à l'Inspection des Polices. Vous avez vu une seule action en ce sens, vous, durant le passage de Monsieur Maessen ? Aucune, zéro ! Les communistes vont vous dire que s'il y a des violences policières, ce sont les syndicats qui sont responsables. Bien tenté, mais non. Les violences policières sont liées avant tout, soit à un défaut de formation, soit et surtout, à la violence faite à l'encontre des policiers. Quand on voit que désormais, quelqu'un qui détient des stupéfiants, de la drogue, ne peut plus être placé en détention... je ne peux que comprendre l'énervement et l'agacement des agents ! On laisse les voyous et les bandits dans leur petit tranquilité, bientôt on ira même leur servir la soupe. Qui trinque ? Les policiers, oui. Et les citoyens. Parce sous motif d'insécurité grandissante, c'est eux que l'on va contrôler ensuite et taxer, pour financer des dispositifs hallucinants comme c'est le cas en France avec l'opération Sentinelle. Alors on entend aussi l'argument qui dit : "oui mais les syndicats défendent toujours les policiers". C'est vrai... de la même façon que tous les partis de la coalition défendent le bilan déplorable du Gouvernement sortant. De la même façon qu'un délégué syndical va défendre ses adhérents lors d'un entretien disciplinaire en entreprise. Personne ne s'offusque qu'un avocat puisse défendre un terroriste ! Pourquoi cela serait différent pour un policier, lui qui a le mérite de vouloir faire respecter la loi ? Parce que ce sont des punching-ball dans lesquels taper en permanence ? Tout va mal, le laxisme tue des gens dans les rues, dans les cités, sur les routes. C'est la faute du flic ! Non, mais qu'est-ce que c'est que ce cirque ? Depuis quand on accule ceux qui sauvent des vies ? Parce qu'ils ne votent pas communiste, peut-être ? Ah, oui, vous commencez à comprendre le fameux cheminement de pensée, vous aussi. Museler les contestataires, ils savent faire. A qui le tour ensuite ? L'armée ? Les médias ? A méditer.


4 : Le Gouvernement a supprimé la possibilité pour les policiers de contrôler à la frontière l'identité d'une personne sur la seule base de sa nationalité. Envisagez-vous de rétablir les contrôles migratoires et si oui, cela sera t-il de manière allégée par rapport à l'ancienne procédure ?

Au rayon des facéties de l’extrême-gauche la plus bête du monde, la suppression des contrôles migratoires aux frontières par Mats Maessen occupe une bonne place. L’ancienne procédure fonctionnait correctement, elle pouvait être lourde parfois mais permettait d'avoir une vision globale des entrées et sorties sur notre territoire. En agissant ainsi, la coalition gouvernementale a en quelque sorte ôté aux services de renseignements un élément précieux, notamment en matière de prévention contre le djihadisme. Pour résumer, le gouvernement sortant a détérioré la sécurité intérieure de notre pays par le biais d'un texte aussi bâclé qu'illégitime. Cette irresponsabilité hallucinante pourrait presque être traduite devant la Cour Suprême, tant elle met en défaut les citoyens frôceux en cette période d'inflation des actes terroristes partout en Europe. Le contrôle sur la base de la nationalité ne relève en rien de la discrimination. Il permet simplement de savoir si ceux qui désirent pénétrer sur notre territoire sont en droit de le faire d'un point de vue administratif, et surtout de vérifier s'ils ne font pas l'objet de poursuites internationales. Il permet aussi de déceler d'éventuels faux papiers. Nous sommes bien loin de la morale internationaliste de l'extrême-gauche qui veut nous faire croire que sécuriser nos frontières est liberticide et discriminant. Le MPD rétablira naturellement les contrôles migratoires aux frontières. Mais nous ne nous contenterons pas de ranimer l'ancien dispositif qui, comme je l'ai dit, était bien lourd. Le contrôle aux frontières ne doit pas embouteiller nos principaux axes routiers ou ferroviaires frontaliers. Il ne doit pas non plus constituer un élément de sélection des populations pouvant entrer et sortir. La liberté de circuler doit être préservée. La procédure doit être assouplie, mais dans la juste mesure. Et surtout, tout cela doit être fait en fonction des enjeux sécuritaires du moment. Le MPD ne veut pas d'un État frôceux renfermé sur lui-même, avec une frontière murée et des militaires armés jusqu'aux dents tous les deux mètres. La Frôce est traditionnellement un pays libre, alors nous devons contrôler simplement pour garantir la sécurité de nos concitoyens, pas pour autre chose.


5 : La communauté juive a vivement réagi au vote de la loi interdisant les mutilations génitales non médicales sur les mineurs. Pensez-vous que ce texte porte atteinte à la liberté religieuse ?

Le terme de liberté religieuse est très inadapté. A aucun moment, dans l'histoire moderne de notre pays, il n'a été question que les pratiques religieuses prennent le pas sur les lois de la République et sur les libertés fondamentales. Chaque individu est libre de croire en ce qu'il souhaite, il est libre de pratiquer sa religion, de façon éclairée. Un mineur n'est pas une personne éclairée. C'est une personne en éveil. Si l'on doit reconnaitre qu'un mineur est tout à fait apte à apprendre et à enrichir ses connaissances de savoirs et de culture, il faut savoir aussi le protéger. Cette loi ne fait pas l'unanimité dans nos rangs. Nous pensons qu'elle va dans le bon sens, elle privilégie le bien-être et l'intégrité physique des mineurs, face à des pratiques purement spirituelles. Mais, avant de faire un tel projet, le minimum aurait été d'en débattre avec les principales autorités religieuses, pour ne pas blesser, pour ne pas froisser. Le Gouvernement Fédéral a considéré que la question n'était pas négociable. Personne ne demandait une négociation, juste une discussion. Nous comprenons que la communauté juive ait été agressée par la violence de la procédure. Elle aurait du pouvoir échanger sur la question et ne pas finir écartée. Si nous l'emportons, nous réfléchirons, avec les différents acteurs, à la façon dont nous pouvons arrondir les angles et peut-être faire une mesure plus douce. Vous savez, en démocratie, quand on manque de respect aux croyances et aux fois, on créé un mal terrible : l'intégrisme. La crispation emmène à une posture défensive, au repli sur soi. Ce n'est pas notre conception de la laïcité. Nous pensons que nous avons le droit de ous vivre ensemble et de nous respecter. Qu'un dialogue vaut mieux qu'une loi sévère et stricte. Et nous veillerons également à ce qu'il n'y ait pas d'effet pervers. Le risque majeur de la législation actuelle, c'est que les gens aillent faire réaliser ces pratiques dans des pays étrangers où c'est autorisé. C'est à dire, partout sauf en Frôce. Difficile de réfléchir aux conséquences quand on se précipite, comme l'a fait le Gouvernement Fédéral.


6 : La loi sur la médecine scolaire est en bonne voie pour être adoptée, de nombreux adolescents ont toutefois vivement critiqué le texte. Entre un nombre record de visites pour les collégiens et lycéens, le centrage de certaines d'elles sur la sexualité et l'impossibilité de refuser totalement un acte médical, ne trouvez-vous pas que la méthode du Gouvernement sortant ait été trop brutale ?

Cela vous étonne ? Citez-moi un projet qui n'a pas été brutal pour notre pays ? Ne cherchez pas, il n'y en a pas. La loi sur la médecine scolaire est une avancée, en elle-même. Elle permet de répondre à de nombreuses problématiques rencontrées par les adolescents. Nous sommes tous passés par là. A l'époque, nous avions un contrôle de poids, de taille, des variables générales et puis terminé. Or, l'adolescence est un période charnière. C'est là où le corps se transforme pour devenir adulte. C'est aussi le moment de tous les dangers et de toutes les questions. C'est important que les jeunes aient des professionnels de santé capables de répondre à des interrogations qui ne regardent qu'eux et le médecin. Il faut qu'ils puissent être orientés correctement, avec méthode et pédagogie. De nombreuses études ont montré que les adolescents étaient plus sujets à l'obésité et à la dépression. Ces deux maladies tue, tous les ans, des milliers de personnes. S'il y a un mal être, il faut le soigner. Mais l'idéal est d'arriver à le détecter. Toujours prévenir, pour ne pas avoir à guérir. La brutalité du projet réside sur l'aspect majeur donné à la sexualité. En fait, le Gouvernement Fédéral a l'air de penser que tous les ados sont des animaux en perpétuel manque de sexe ou complètement complexés ! Bientôt un commande massive de décimètres pour la médecine scolaire ? Comment voulez-vous relativiser les complexes si vous focalisez l'attention dessus. Je crois qu'il ne faut pas oublier que les adolescents sont des êtres humains, qu'ils ont droit à leur pudeur et à leur dignité. Il faut arrêter de sacraliser la sexualité et la débauche. Les femmes qui ont 40 ans aujourd'hui, n'ont pas eu droit à des frottis vaginaux et des examens à la loupe. Cela ne les a pas empêchées d'être en bonne santé et de s'affirmer ! Si nous arrivons aux responsabilités, nous retoucherons le dispositif. Nous tiendrons compte des réserves des adolescents sur ce qui est prévu. On ne peut pas envisager de faire ce projet sans leur consentement. Nous nous offusquons de l'acharnement thérapeutique et nous autoriserions l'impudeur médicale ? Que deviennent les patients dans l'histoire ? Parce qu'ils sont jeunes, ils doivent se taire et subir ce qu'on leur inflige ? Et vous voulez, qu'après, ils vous fassent confiance ? Pour des gens qui reprochent à la droite représentée par le MPD d'être agressive et bourrine, je trouve que c'est quand même fort de faire des projets aussi brutauxsur des questions d'importance. Il faut changer de méthode. On ne gagnera rien en piétinant les craintes et les réserves légitimes sur la médecine scolaire.


7 : Le salaire des députés est actuellement de 3 500 plz par mois, c'est beaucoup moins que chez nos voisins. Ne craignez-vous pas que le niveau actuel de rémunération n'achève de renvoyer les meilleurs talents dans le privé ?

Nous pensons que le salaire des députés est effectivement trop faible. Le risque du nivellement par le bas, c'est effectivement la fuite des compétences vers des milieux plus favorables. C'est naturel. Vous avez des gens qui ont faits des sciences politiques. Leurs études ont été longues, coûteuses, particulièrement chargées en terme d'éléments à apprendre. Tout ce dur travail pour 3 500 pluzins par moi ? Encore une fois, voilà une mesure qui n'a pas été réfléchie et travaillée suffisamment. Un député doit se pencher sur des problèmes complexes, au niveau national comme local. Il investit du temps, de l'énergie dans sa mission. Il est évident qu'il mérite une plus grande rémunération. Les citoyens peuvent l'entendre. On leur dit souvent que pour trouver du travail, ils n'ont qu'à revoir leurs exigences salariales à la baisse. C'est comme ça que des doctorants se retrouvent à travailler dans des fast-foods pour un salaire minimaliste. Il faut redonner la vraie valeur au travail, récompenser le mérite et l'investissement. Bien sûr, il ne s'agit pas de quadrupler le montant mensuel ! Nous sommes favorables à une augmentation raisonnable et juste, qui ne pèse pas trop sur le contribuable et qui récompense les Députés pour l'engagement dont ils font preuve !


8 : Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, la taxation fédérale n'a pas évolué lors de ce mandat, certes en raison de la maladie subie par le ministre du budget, la seule innovation ayant au final été l'introduction d'une contribution à la sécurité sociale sur le cannabis. Il y a eu une certaine agitation autour du taux de cette taxation, certains députés ne la jugeant pas assez haute, pensez-vous que la hausser serait un bon moyen de dégager de nouvelles rentrées financières pour l’État fédéral ?

Ceci est un argument typique des partisans de la dépénalisation, pourtant c'est un grave défaut de raisonnement. Moralement, je n'accepte pas l'idée selon laquelle il serait bon de dépénaliser le cannabis et de le taxer à un niveau élevé pour remplir les caisses de l'État fédéral. Au MPD, nous considérons que la santé de nos concitoyens doit primer sur tout. Les moralisateurs pro-cannabis comme le MARR et la CUL s'offusquent en permanence de la marchandisation de la santé, notamment quand on parle d'autonomisation des établissements de santé, mais derrière se permettent de défendre le cannabis comme business d'État. N'est-ce donc pas là marchandiser la santé des Frôceux pour se faire de l'argent sur leur dos ? La consommation de stupéfiants est une mauvaise habitude, elle nuit à la santé de chaque consommateur sur le plan individuel et ces derniers nuisent indirectement à l'intégrité physique des autres en provoquant des accidents de la route, par exemple. Le but est donc simple : il faut l'éradiquer. Mais certainement pas s'enrichir dessus. Et qu'on ne m'établisse par le comparatif entre tabac et cannabis, il est impertinent. Lorsque l'on fume du tabac et qu'on prend le volant, il n'y a pas de danger particulier. Pour le cannabis, il y en a, et il est majeur. Quant à l'alcool, la différence est qu'il ne cause pas de dommages cérébraux irréversibles quand il est consommé régulièrement mais en quantité raisonnable. Un joint de temps en temps, par contre, affecte le QI et la mémoire sur le long terme. Voilà des éléments concrets issus de la médecine sur lesquels devraient cogiter les partisans du cannabis. À moins que voir les Frôceux se détruire à petit feu et profiter de cette situation pour se faire de l'argent ne les dérange pas, évidemment...

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Riccardo Finacci Núñez
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Re: Interviews - Elections générales 89

Message par Riccardo Finacci Núñez »

PLC :
Eduardo Belfort a écrit :10 sept. 2017, 18:33
1 : Le rôle de la Frôce de la CIPNA a été remis en cause lors de ce mandat, l'adhésion de la Frôce n'ayant été sauvée que par l'indiscipline de certains députés de la majorité. Pensez-vous opportun de remettre ce dossier sur la table ou est-ce pour vous une chose tranchée ?

Bien évidemment, le débat sera remis sur la table dans les meilleurs délais si le PLC arrive au pouvoir. La CIPNA est un étron purulent duquel la Frôce doit rapidement sortir son pied. Les grands prêcheurs de l’humanisme comme ceux de l’ADF ou de l’UPP ne semblent pas être dérangés par le fait que la Frôce soit alignée et collabore de manière approfondie avec des dictatures communistes ou islamiques. Ce n’est pas notre point de vue, et heureusement que le PLC est là pour constituer le porte-étendard de la lutte contre cette instance indigne !

Nous saluons le courage d’Elias Zimmerman d’avoir proposé ce projet de sortie à la représentation nationale. Le PLC ne figurait pas à l’hémicycle mais nous avons tout fait pour défendre et promouvoir l’évidence de la sortie du CIPNA. Et nous sommes presque les seuls à l’avoir fait, d’autres ayant préféré le silence ou, pire encore, la compassion. Le tapage médiatique dont a été victime M. Zimmerman, largement fomenté par la gauche la plus bête du monde, était d’une trivialité caractéristique… Et présente au sein-même du gouvernement fédéral en carton qui nous a servi de majorité. Oui, les Anarchistes et les Communistes n’ont pas hésité à trahir la majorité dont ils étaient partie prenante, pour se rendre complices de l’université de la dictature que constitue la CIPNA.


2 : Le Venezuela a longtemps été vu comme un pays ami de la Frôce, ayant notamment contribué à l'armement des révolutionnaires face au régime dictatorial d'Edouard Drouet. Cependant, l'enthousiasme envers ce pays décline depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Maduro dont les méthodes sont de plus en plus contestées, le Gouvernement a même envisagé le dépôt d'une résolution à l'ONU condamnant les agissements du Venezuela. Quelle est votre opinion sur la situation actuelle dans ce pays et pensez-vous que des sanctions seraient utiles ?

Le Venezuela est une dictature socialiste atroce et ça, ce n’est en rien une découverte. Ceux qui aujourd’hui commencent timidement à envisager des sanctions contre ce régime barbare sont les mêmes que ceux qui, hier, collaboraient avec le despote Hugo Chavez et le regardaient de loin avec bienveillance. On ne peut décemment blâmer Elias Zimmerman d’avoir avancé cette idée mais encore une fois, nous avons constaté la caducité d’une majorité contre-nature dont l’essentiel des projets qui étaient pertinents a été saboté par sa composante communiste. Au vu de la radicalité de sa « première camarade » Anaïs Bérenger, on ne doit pas être étonnés de la complaisance du MARR à l’égard du régime vénézuélien.

La réponse à apporter est simple. Le PLC rompra totalement les relations diplomatiques que la Frôce entretient avec le Venezuela. Toute la garde diplomatique rapprochée de Maduro sera priée de plier bagages sans délai, en aucun cas notre démocratie ne doit héberger sur son territoire des représentants de l’un des pires régimes du globe. En ce qui concerne d’éventuelles sanctions internationales, bien évidemment elles seraient pertinentes au regard de la situation préoccupante du Venezuela, où les soldats du régime n’hésitent plus à tirer à vue sur la population. Toutefois, il convient de mettre fin à ce bain d’hypocrisie de la majorité des puissances occidentales. De Fidel Castro à Salvador Allende, en passant par Hugo Chavez et maintenant Nicolas Maduro, les instances internationales n’ont jamais vraiment œuvré pour débarrasser l’Amérique latine de ses effroyables dictateurs. Autant dire qu’il va falloir mettre un sacré coup de collier pour que nous, démocraties occidentales, soyons capables de jouer un rôle majeur dans la désintégration des régimes totalitaires.

3 : La loi interdisant les syndicats policiers a été une des plus contestées du mandat, evisagez-vous de l'abroger ou de la modifier ?

Vous êtes journaliste et devriez donc connaître un minimum le PLC pour savoir qu’évidemment, nous contestons formellement cette loi absurde et dangereuse. Le pire dans tout cela, c’est que cette idée est provenue d’un ministre ouvertement communiste qui n’a pas semblé capable de se fixer des limites dignes dans son action politique. Policier est un métier pénible, le PLC l’a toujours pensé et pour cette simple raison, il est tout à fait légitime d’offrir aux effectifs une représentation syndicale digne de ce nom. Le MARR fait partie d’une famille politique qui passe son temps à promouvoir le fonctionnariat et se veut porte-drapeau de meilleures conditions d’exercice pour les fonctionnaires, pourquoi donc a-t-il fait exception pour les Policiers qu’il a ouvertement méprisés par le biais de cette loi ? J’ai la désagréable impression que nous roulons sur la tête, et ça c’est un très mauvais signe.

Si le PLC accède aux responsabilités fédérales, la loi Maessen sera la première à être abrogée. Nous avons des policiers totalement démunis face à la criminalité galopante sur notre territoire, il est donc dangereux de les abandonner maintenant en les privant d’une représentation qui peut leur permettre de faire remonter leurs revendications. Nous devons beaucoup à nos Policiers qui oeuvrent en permanence pour notre sécurité à tous. N’amenuisons pas leurs droits, au contraire aidons-les, donnons-leur les clés en main pour mieux assumer leur mission de sécurité nationale.

4 : Le Gouvernement a supprimé la possibilité pour les policiers de contrôler à la frontière l'identité d'une personne sur la seule base de sa nationalité. Envisagez-vous de rétablir les contrôles migratoires et si oui, cela sera t-il de manière allégée par rapport à l'ancienne procédure ?

Les contrôles migratoires seront immédiatement rétablis si le PLC accède aux responsabilités fédérales. Je n’ai pas besoin de vous faire un dessin, nous savons tous ce que cette suppression complètement déraisonnable signifie en matière de sécurité nationale. Le MARR communiste s’est permis d’ouvrir les écoutilles et d’exposer les citoyens frôceux à la submersion migratoire. Évidemment, en tant que représentants politiques, Messieurs Maessen et toute sa clique seront toujours protégés aux frais du contribuable eux !

Nous n’allons ni alléger l’ancienne procédure, ni le rétablir comme elle l’était avant sa suppression. Au contraire, nous allons la durcir, et ce pour notre bien à tous. Une certaine classe politique se distinguera par son déni de la réalité en prétextant que le djihadisme ne profite pas de la vague migratoire constante qui frappe la Frôce, donc le PLC sera là pour rétablir la vérité. Oui, de nombreux terroristes en herbe voguent à leur guise entre notre territoire et le Moyen Orient pour se former aux armes et aux explosifs. Donc ce que fera le PLC, c’est couper l’herbe sous le pied des responsables de ces filières clandestines. Nous suspendrons en premier lieu et ce jusqu’à nouvel ordre toute entrée sur le territoire frôceux d’individus détenant la nationalité d’un pays ayant un présent ou un passé d’ordre terroriste. Les réseaux de passeurs, véritables complices indirects du djihadisme qui s’infiltre, seront traqués et démantelés, et ses responsables exemplairement punis. Voilà des mesures concrètes qui nous permettront progressivement d’épargner notre Nation de l’infamie islamique.

5 : La communauté juive a vivement réagi au vote de la loi interdisant les mutilations génitales non médicales sur les mineurs. Pensez-vous que ce texte porte atteinte à la liberté religieuse ?


Cette loi n’est ni plus ni moins qu’une forme de racisme déguisé. Mais du racisme sélectif, puisqu’il vise en particulier la communauté juive, traditionnellement souffre-douleur de l’extrême-gauche frôceuse représentée par Madame Mendoza-Ojeda. Ce texte méprisable sera abrogé dans les premiers jours d’un gouvernement PLC. La communauté juive frôceuse a toujours été exemplaire dans son comportement, car elle est empreinte d’un immense respect pour la Nations et pour ses valeurs. Je souhaite, au nom du PLC, apporter mon plein soutien à l’ensemble des Juifs de Frôce qui sont quotidiennement brimés avec la complicité d’un certain pouvoir politique, alors qu’ils ne demandent qu’à pouvoir exercer leur culte dans le respect des lois de la Nation.

J’ai trouvé le projet Mendoza-Ojeda particulièrement mesquin et pervers, dans la mesure où il invoque le droit de l’enfant à conserver son intégrité physique. Pire encore, la circoncision entrerait dans le champ de ce qui est qualifié de « mutilation génitale ». En quoi la circoncision, pratiquée par des professionnels de santé en milieu hospitalier, constitue-t-elle une mutilation ? L’excision au couteau de cuisine sur les petites filles dans certaines tribus africaines, ça c’est de la mutilation. Mais réduire la circoncision à cette bassesse, c’est complètement disproportionné. Combattre une communauté religieuse sur l’autel de la santé publique en jouant sur la compassion naturelle suscitée par les enfants, c’était intelligent de la part de Mendoza-Ojeda, mais nous ne sommes pas dupes. Et en ce sens, le PLC sera présent pour remettre les pendules à l’heure.

6 : La loi sur la médecine scolaire est en bonne voie pour être adoptée, de nombreux adolescents ont toutefois vivement critiqué le texte. Entre un nombre record de visites pour les collégiens et lycéens, le centrage de certaines d'elles sur la sexualité et l'impossibilité de refuser totalement un acte médical, ne trouvez-vous pas que la méthode du Gouvernement sortant ait été trop brutale ?

Encore une fois, nous avons eu là le triste spectacle de la perversion d’esprit de la Chancelière-Ministre-Gouverneure-Députée-Maire Mendoza-Ojeda. Se servir d’un sujet portant sur la santé de nos jeunes scolarisés pour faire passer son idée démoniaque de rendre la pornographie omniprésente dans leurs esprits, quoi de pire ? Je me demande parfois si les cadres de la CUL n’ont pas un appareil génital en lieu et place de leur système cérébral. En tout cas, c’est ce que laisse à penser la manière compulsive dont Madame Mendoza-Ojeda ramène tout à la sexualité. Dans l’idée oui, l’augmentation du nombre de visites médicales durant la vie scolaire pourrait constituer un beau projet, mais pas dans l’entreprise de manipulation dont il a été tourné par Mendoza-Ojeda. Contrôler la vaccination, effectuer des dépistages de pathologies, assurer si besoin un suivi psychologique ou social… Autant d’éléments qui s’imposeraient en ce sens, mais la sexualité, non.

En ce qui concerne l’impossibilité totale de refuser un acte médical, le PLC le condamne. Il s’agit ni plus ni moins d’un forcing visant à immiscer la politique d’État dans la vie quotidienne de nos jeunes. Le choix de l’acte médical sur un mineur doit logiquement revenir aux parents, qui sont les seuls compétents quand il s’agit de s’occuper de leurs enfants. L’État n’a pas à imposer quelconque acte médical, c’est une grave atteinte aux libertés de chacun.

7 : Le salaire des députés est actuellement de 3 500 plz par mois, c'est beaucoup moins que chez nos voisins. Ne craignez-vous pas que le niveau actuel de rémunération n'achève de renvoyer les meilleurs talents dans le privé ?

Le salaire moyen d’un ouvrier frôceux est de 1 000 Pluzins par mois, c’est moins que chez certains de nos voisins. Ne craignez-vous pas que le niveau actuel de rémunération n’achève de renvoyer les bonnes volontés dans la spirale de l’assistanat ?

La question que vous posez est plutôt absurde. Quand on s’engage en politique, c’est par conviction, certainement pas pour s’enrichir. Les députés ne peuvent donc pas exiger une rétribution similaire à celle d’un cadre supérieur ou d’un dirigeant d’entreprise dans le privé qui prennent des risques quotidiennement pour atteindre leurs objectifs. L’enrichissement personnel doit être conditionné à la prise de risque et à l’investissement. Un député fédéral, aussi important soit son rôle, est avant tout là pour œuvrer au nom de ses électeurs, pour les représenter. La politique constitue globalement une mission de service, bien que certains aient oublié ce fait.

Et puis n’allez pas me dire que 3 500 Pluzins ne sont pas suffisants pour vivre, ce serait un postiche. Des millions de nos concitoyens aimeraient un jour percevoir un tel niveau de rémunération, qui demeure bien au-dessus du niveau qui suffit pour mener une vie décente. Le PLC était favorable à la diminution des indemnités des représentants politiques, c’est aussi une manière d’écrémer les profiteurs, que vous qualifiez subtilement de « talents », qui manipulent les électeurs et profitent sur leur dos.

8 : Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, la taxation fédérale n'a pas évolué lors de ce mandat, certes en raison de la maladie subie par le ministre du budget, la seule innovation ayant au final été l'introduction d'une contribution à la sécurité sociale sur le cannabis. Il y a eu une certaine agitation autour du taux de cette taxation, certains députés ne la jugeant pas assez haute, pensez-vous que la hausser serait un bon moyen de dégager de nouvelles rentrées financières pour l’État fédéral ?

Cette question, le PLC ne se la pose même pas. Nous sommes opposés à la dépénalisation du cannabis et reviendrons automatiquement dessus si nous accédons au pouvoir. Mais puisque nous parlons de taxe, profitons-en pour évoquer notre réforme phare en matière de taxation, notre projet de FairTax.

Le PLC instaurera une taxe unique sur la vente de 23% couplée à la suppression des impôts illégitimes que sont l’impôt sur les concessions, la TCPP, la CSP, l’IBS et l’ISF. La FairTax fluidifiera grandement le millefeuille de l’imposition frôceux tout-en simplifiant les procédures. Cette réforme fiscale ambitieuse aurait un effet positif sur l'économie et les investissements. Cela inciterait également les entreprises internationales à se situer en Frôce et augmenterait la compétitivité de notre pays dans le commerce international. Parallèlement, la FairTax est bien plus juste moralement pour notre population qui est traditionnellement assommée par des impôts gargantuesques.

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Riccardo Finacci Núñez
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Re: Interviews - Elections générales 89

Message par Riccardo Finacci Núñez »

CUL :
Anastasia Mendoza Ojeda a écrit : 07 sept. 2017, 02:55
1 : Le rôle de la Frôce de la CIPNA a été remis en cause lors de ce mandat, l'adhésion de la Frôce n'ayant été sauvée que par l'indiscipline de certains députés de la majorité. Pensez-vous opportun de remettre ce dossier sur la table ou est-ce pour vous une chose tranchée ?

Les divisions de notre parti sont en effet apparues lors du vote de ce texte, et je ne le regrette en aucun cas, l'Assemblée Fédérale est un lieu de débat et d'expression démocratique, pas une caisse enregistreuse, les députés sont des élus du peuple et non des perroquets, regretter le bon vieux temps de la discipline partisane de fer, c'est avoir une vision bien médiocre de la démocratie.

A titre personnel, je reste favorable à une sortie de la CIPNA pour les mêmes raisons qu'il y a un an, je veux que la Frôce soit le porte-étendard de la paix universelle, certains riront en parlant d'utopie, je pense au contraire qu'il y a une place pour la paix, mais elle ne peut pas se faire si personne ne fait le premier pas, c'est comme toute chose dans la vie, si tout le monde attend que les autres agissent en premier, personne n'avance.

La CIPNA demeure une alliance défensive, quelle que soit ses ambitions, et les alliances défensives n'ont pas leur place dans un monde de paix, nous devrions plutôt travailler à la création d'une organisation mondiale pour la paix afin de parvenir au résultat escompté.

Ce point de vue n'est cependant pas le seul ayant cours à la CUL, mon ami Esteban Belmonte estimant que la priorité est d'affirmer un axe fort de la neutralité pour montrer qu'il y a une alternative raisonnable à la bipolarisation du monde. De plus, il n'avait pas apprécié le fait qu'une décision si importante puisse être prise sans référendum.

Notre parti étant divisé, nous ne sommes pas légitimes à porter un changement sur la chose pour l'heure, cependant si l'opportunité de revoir notre position au sein de la CIPNA se représentait en cours de mandat, la liberté de conscience restera le principe maitre dans nos rangs, en votant CUL vous élisez des députés, pas des ectoplasmes.

2 : Le Venezuela a longtemps été vu comme un pays ami de la Frôce, ayant notamment contribué à l'armement des révolutionnaires face au régime dictatorial d'Edouard Drouet. Cependant, l'enthousiasme envers ce pays décline depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Maduro dont les méthodes sont de plus en plus contestées, le Gouvernement a même envisagé le dépôt d'une résolution à l'ONU condamnant les agissements du Venezuela. Quelle est votre opinion sur la situation actuelle dans ce pays et pensez-vous que des sanctions seraient utiles ?

Les méthodes de Nicolas Maduro ne sont pas excusables, même si nous devons reconnaitre que l'opposition n'est pas uniquement composée de doux agneaux, nous ne pouvons pas soutenir une répression sanglante, c'est contraire à nos idéaux humanistes, et de manière générale nous ne pouvons pas nous faire les soutiens d'une autocratie, la Frôce est mue par l'idéal démocratique, faire preuve de complaisance envers monsieur Maduro, ce serait renier cet idéal.

La question des sanctions est la plus intéressante, à la CUL nous ne croyons pas aux vertus de l'unilatéralisme, car il est la porte de l'arbitraire, comme on peut le voir avec d'autres pays occidentaux qui s'indignent des atteintes aux droits de l'Homme en Amérique latine, mais qui ne disent surtout rien quand des atteintes encore pires viennent de monarchies du Golfe. L'unilatéralisme, c'est mélanger intérêts économiques et défense des droits de l'Homme, ce serait comme mélanger la pornographie et les cours de catéchisme, un non-sens.

La seule voie possible, c'est celle de l'ONU, et le Gouvernement fédéral avait en effet envisagé le dépôt d'une résolution contre le Venezuela, et je ne voyais aucune objection de principe au dépôt d'une résolution, la situation est inacceptable, il est normal que la communauté des nations montre les dents pour le faire comprendre. En revanche, j'étais moins enthousiaste sur le contenu exact du texte proposé par Elias Zimmermann, il me semblait excessif d'appliquer des sanctions à tous les membres du PSUV, alors que seuls les membres du Gouvernement venezuelien sont directement responsables de la répression.

3 : La loi interdisant les syndicats policiers a été une des plus contestées du mandat, envisagez-vous de l'abroger ou de la modifier ?

Il faut être prudents sur ce texte, il y a une décision de la Cour Suprême qui devrait arriver peu après et le vote et qui pourrait bien chambouler les plans de tout le monde.

Tout d'abord, j'assume pleinement mon soutien à ce texte, les syndicats policiers étaient devenus les défenseurs de l'arbitraire en prenant des positions corporatistes extrêmes même dans les cas d'abus les plus flagrants, ils rendaient un mauvais service à l'image de la police, comment prendre la police au sérieux quand un des principaux responsables syndicaux se permet d'user des injures racistes à la télévision en les trouvant à peu près convenables ? Défendre les syndicats policiers actuels, ce n'est pas défendre le droit des policiers à faire écouter leurs revendications légitimes, c'était soutenir des organismes dont la mauvaise foi surpasse celle de n'importe quel avocat, un exploit dans la mesure où faire montre à certaines occasions de mauvaise foi fait partie du métier de l'avocat.

Concernant la structure qui remplacera les syndicats en place si le verdict de la Cour Suprême en ouvre la voie, le FRAP, elle me semble apte à mener efficacement les luttes qu'il y à mener au sein de la police, et il y en a à mener, sous-effectif dans certaines zones, salaires peu adaptés au risque, formation clairement insuffisante, grâce au fonctionnement démocratique garanti par la loi.

Je proposerais seulement deux altérations, la première est de revenir sur l'interdiction absolue pour l'exécutif de communiquer avec les délégués du FRAP, cela ne favorise pas le meilleur fonctionnement du dialogue social, la seconde serait de créer des sections différentes pour la police fédérale et pour les polices locales, les besoins des policiers de Tyrsènie ne sont pas les mêmes que ceux de Septimanie par exemple, ce sont deux cultures différentes et deux besoins différents en terme de sécurité, les agents ne peuvent pas marcher exactement dans la même direction.

4 : Le Gouvernement a supprimé la possibilité pour les policiers de contrôler à la frontière l'identité d'une personne sur la seule base de sa nationalité. Envisagez-vous de rétablir les contrôles migratoires et si oui, cela sera t-il de manière allégée par rapport à l'ancienne procédure ?

Nous sommes un pays touristique, l'entrée dans le pays est la première image que nous donnons, voulons-nous donner une image ouverte en facilitant l'entrée ou faire vivre des expériences désagréables aux touristes du fait d'une paranoïa mal placée ? J'ai beaucoup de connaissances qui ne veulent plus se déplacer aux Etats-Unis du fait des mauvais traitements infligés par les douaniers locaux. Quand on voit que dans ce pays, une erreur de choix de visa peut vous envoyer dans une cellule miteuse et provoquer une injection forcée, on comprend qu'il y ait une réticence chez certains touristes.

Généraliser les contrôles, comme c'est facilement faisable en utilisant la nationalité comme critère, c'est mettre en danger notre industrie touristique, en tant qu'élue de Septimanie, je ne peux pas mettre notre secteur phare en danger, je ne suis d'ailleurs pas étonnée que Paolo Valbonesi ait été le plus dur sur les contrôles aux frontières, le tourisme catalan est en train de décliner car les pouvoirs publics locaux n'ont pas su adapter l'urbanisme et la culture à l'afflux de touristes, il n'a pas grand chose à perdre à les traiter comme des criminels.

La fin des contrôles migratoires ne nous désarme pas en termes de sécurité, les contrôles sont toujours possibles pour les motifs autres que la nationalité, si une personne est soupçonnée d'un crime ou d'un délit ou si nous avons des raisons de penser qu'un objet interdit serait introduit sur le territoire frôceux, les forces de l'ordre demeurent libre d'exécuter toutes les vérifications d'usage, dire que nous sabotons la sécurité avec cette mesure est une contre-vérité, tout ce que nous faisons, c'est recentrer notre vigilance sur l'important, les crimes et les délits et non sur la couleur du passeport.

5 : La communauté juive a vivement réagi au vote de la loi interdisant les mutilations génitales non médicales sur les mineurs. Pensez-vous que ce texte porte atteinte à la liberté religieuse ?

Je me fais souvent vilipender par les bonnes âmes des autres partis sur la protection de l'enfance, en rapport à mes positions sur la pornographie, des positions qui sont d'ailleurs parfaitement raisonnables pour n'importe qui qui accepte la réalité des jeunes d'aujourd'hui et qui permettent de limiter la casse.

Mais les mêmes bonnes âmes sont moins promptes à soutenir les projets que je mène véritablement en faveur de la protection de l'enfance, que ce soit sur la violence psychologique, la médecine scolaire ou encore les mutilations génitales, l'objet donc de votre question.

Ce texte a clairement été pris dans un souci de protection de l'enfance, une mutilation génitale, c'est un acte religieux imposé à un enfant qui n'a encore pu prendre aucun choix religieux éclairé, nous pouvons tolérer ces pratiques quand elles sont réversibles, on peut renier son baptême, c'est pourquoi le procédé me semble acceptable, en revanche une mutilation génitale est une marque qui reste à vie

Si les mutilations génitales masculines sont médicalement moins lourdes et invasives que les mutilations génitales féminines, elles ne sont pas des actes innocents, des études ont retenu des conséquences psychologiques notables et une diminution du plaisir sexuel chez certains sujets. Ce sont des effets secondaires acceptables pour un traitement médical, mais pas pour une volonté religieuse des parents.

Et que fait-on de la liberté religieuse de l'enfant ? Porter de manière permanente la marque d'une autre religion peut être un signe lourd à porter dans une communauté religieuse, n'oublions pas qu'un mineur est incapable d'effectuer un choix éclairé, la mutilation est un acte subi, pas une relique d'un choix passé.

Nous vivons dans une société qui ne prend pas assez en compte l'enfant, les rythmes scolaires sont souvent élaborés pour les besoins des parents, le laxisme envers les violences éducatives est une autre marque de cette volonté de ne surtout pas froisser les parents, les décisions culturelles ont souvent été prises sous emprise d'associations familiales imprégnées de puritanisme américain et j'en passe.

La CUL est le seul parti à penser aux enfants et pas à l'image que se font les parents de leur enfant, c'est une constante du naturalisme nos constats sont basés sur la réalité crue, ceux de nos rivaux sur les diverses manières dont la réalité peut être retranscrite, c'est pour cela que nous choquons, nous refusons de céder aux caprices des parents. Entre l'intégrité physique de l'enfant et les désirs religieux des parents, nous choisirons toujours les droits de l'enfant, il est hors de question de revenir sur ce texte.

La liberté de l'enfant, c'est lui ménager un maximum d'options pour l'âge adulte, pas accorder des droits seigneuriaux aux parents.

6 : La loi sur la médecine scolaire est en bonne voie pour être adoptée, de nombreux adolescents ont toutefois vivement critiqué le texte. Entre un nombre record de visites pour les collégiens et lycéens, le centrage de certaines d'elles sur la sexualité et l'impossibilité de refuser totalement un acte médical, ne trouvez-vous pas que la méthode du Gouvernement sortant ait été trop brutale ?

Les pathologies non-détectées, c'est brutal.
Les maltraitances qui échappent aux services sociaux, c'est brutal.
La loi du silence autour de la sexualité, c'est brutal.
Les addictions, c'est brutal.
Le taux de suicide haut chez les adolescents, c'est brutal.

Quand vous comparez ça avec une liste d'actes médicaux spécialement élaborée pour convenir aux besoins des adolescents, demandez-vous de quel côté est la véritable brutalité.

Je refuse de me laisser dicter ma conduite par le diktat de la bienséance politique et de me coucher à la moindre protestation, reculer si on constate que la colère autour d'un texte pourrait endommager le pays, c'est noble, reculer au premier nuage sur la route, c'est être un lâche. C'est une posture surprenante après des décennies de clientélisme bon teint qui n'était que la vitrine légale d'une organisation corrompue, pas un acte de brutalité. Je suis élue pour agir, pas pour profiter de la vue au dernier étage du ministère de la santé, je ne vais pas en politique dans l'espoir de laisser mon nom à une idéologie, à un bâtiment ou à un parti, je m'engage pour laisser un héritage concret à notre jeunesse, des actes qui nous rapprochent d'une société parfaite.

Cette réforme était nécessaire, et les effets indésirables ne me semblent pas vraiment désastreux, laissez-moi revenir point par point dessus.

Concernant l'emphase sur la sexualité, c'est un choix qui s'imposait, l'adolescence est une période charnière dans ce domaine, la quasi-totalité des adolescents exercent une forme de sexualité ou une autre, la masturbation est une forme de sexualité après tout. Et les tabous sont un véritable danger, parler, ça permet de promouvoir la contraception de manière efficace, de dépister des IST, de rassurer des jeunes et de rappeler tout le monde à la réalité par rapport à l'image déformée de la sexualité dans les médias.

Concernant les actes médicaux non-susceptibles de refus, c'était aussi un choix qui s'imposait, un enfant maltraité pourrait refuser un acte pour couvrir ses parents, un jeune sportif blessé pourrait faire obstruction pour qu'on ne l'empêche pas, une jeune fille pourrait couvrir des choses pour ne pas avoir à parler de sa sexualité. On perdrait toute efficacité en rendant ces actes facultatifs, le naturalisme de la CUL a un effet libertaire, pas un effet naïf.

Enfin, concernant la pudeur du fait du rééquilibrage des sexes, je rappelle que les garçons acceptaient sans mal cet état de fait et que dans les pays nordiques, notre pudeur ferait beaucoup rire, ce n'est pas un idéal absolu. Je pense que le fait de considérer la pudeur féminine comme un idéal et la pudeur masculine comme accessoire est une marque de sexisme, or le sexisme n'a pas sa place dans une société naturaliste.

7 : Le salaire des députés est actuellement de 3 500 plz par mois, c'est beaucoup moins que chez nos voisins. Ne craignez-vous pas que le niveau actuel de rémunération n'achève de renvoyer les meilleurs talents dans le privé ?

A ce que je sache, nous vivons dans une démocratie, pas dans une aristocratie ou une technocratie. Notre but n'est pas de faire venir au pouvoir les meilleurs experts de chaque domaine, mais de susciter le débat parmi le peuple et d'en exercer la représentation la plus fidèle. Nous avons besoin de plus de gens prêts à dédier leur vie au combat politique et de moins de gens qui se disent qu'ils pourraient tout aussi bien travailler dans une banque ou une agence marketing.

La politique vit par le débat démocratique, pas par l'application de mesures techniques auxquelles personne ne comprend rien. J'accuse même cette approche technocratique d'avoir crée de toutes pièces la montée du populisme d'extrême droite en Europe et aux Etats-Unis, car le langage dépouillé des populistes a crée un contraste avec le langage technocratique des modérés qui étaient devenus incapables de se différencier. La conclusion, c'est que le peuple a besoin de débat politique, pas d'expertise, augmenter les salaires pour plus d'expertise, c'est une dépense futile, le niveau de salaires établi par le Gouvernement me semble idéal.

Nous devons aussi sortir du mythe selon lequel une personne très douée serait bonne dans tous les domaines, nous avons vu beaucoup de capitaines d'industrie investir dans les médias et s'y casser totalement les dents, car ils ne comprennent pas les codes des médias, l'identité particulière de leur chaine, les attentes des téléspectateurs, et ainsi de suite. Un capitaine d'industrie n'est pas forcément un bon directeur de télévision, comme un bon directeur de banque n'est pas forcément un bon Chancelier. Gérer un pays et une entreprise, c'est on ne peut plus différent.

8 : Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, la taxation fédérale n'a pas évolué lors de ce mandat, certes en raison de la maladie subie par le ministre du budget, la seule innovation ayant au final été l'introduction d'une contribution à la sécurité sociale sur le cannabis. Il y a eu une certaine agitation autour du taux de cette taxation, certains députés ne la jugeant pas assez haute, pensez-vous que la hausser serait un bon moyen de dégager de nouvelles rentrées financières pour l’État fédéral ?

Il ne faut pas oublier que la contribution à la sécurité sociale n'est pas la seule taxe pesant sur le cannabis, nous devons aussi prendre en compte les taxes provinciales que sont la TVA à taux spécial pour les produits nocifs et les taxes sur les circuits longs, le cannabis restant un produit principalement importé du fait de sa légalisation très récente. Au final, on en arrive à pas loin de 50 % de taxes en cumulant ce que prend l'Etat fédéral et ce que prennent les provinces.

Monter trop fortement les taxes, ce serait rendre de l'attrait à un marché parallèle qui propose des produits frelatés, comportant encore plus d'addictifs et de substances toxiques et ce serait rouvrir une source de financement inespérée pour le grand banditisme. La taxation, ce n'est pas une machine à sous, c'est un équilibre juste à trouver entre les prélèvements nécessaires à financer les actions bénéfiques à l'utilité collective et les intérêts économiques de chaque citoyen, si je me refuse totalement à avoir la moindre indulgence pour l'exil fiscal, je comprends qu'il puisse exister un ras-le-bol dans les classes moyennes et nous devons faire preuve de mesure pour éviter des effets néfastes pour nous tous.

Le taux de la contribution à la sécurité sociale est négociable à la marge, je doute que passer de 10 à 12 % nous mènerait à la catastrophe, et si cela est nécessaire pour financer de grands projets en matière de santé cela pourrait être une chose intéressante, hélas le seul débat qui nous a été offert jusque là, c'est avec un triplement de la contribution, les prix exploseraient soudainement, ce serait une débâcle économique pure et simple pour l'offre légale, on voudrait la saboter que l'on ne s'y prendrait autrement.
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Riccardo Finacci Núñez
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Message par Riccardo Finacci Núñez »

MARR :
Anaïs Bérenger a écrit :12 sept. 2017, 21:05
1 : Le rôle de la Frôce de la CIPNA a été remis en cause lors de ce mandat, l'adhésion de la Frôce n'ayant été sauvée que par l'indiscipline de certains députés de la majorité. Pensez-vous opportun de remettre ce dossier sur la table ou est-ce pour vous une chose tranchée ?

La Conférence internationale des Pays Non Alignés est une initiative frôceuse et une originalité remarquable au sein des institutions internationales. Ce regroupement permet à notre pays de marquer sa franche opposition à toute ingérence, de favoriser la paix dans le monde et s'affranchir des grands ensembles impérialistes qui se confrontent uniquement dans le but de se partager le grand gâteau terrestre. Cessons le pillage des peuples opprimés et les guerres impériales illégales car en dehors de tout cadre légal onusien.
Le MARR défendra vigoureusement le maintien de la Frôce dans la CIPNA et s'opposera à toute tentative de l'en exclure, surtout si c'est pour faciliter les manœuvres d'alignement à l'axe atlantiste comme le souhaiterait les officines néoconservatrices et pro-étatsuniennes de notre pays.

2 : Le Venezuela a longtemps été vu comme un pays ami de la Frôce, ayant notamment contribué à l'armement des révolutionnaires face au régime dictatorial d'Edouard Drouet. Cependant, l'enthousiasme envers ce pays décline depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Maduro dont les méthodes sont de plus en plus contestées, le Gouvernement a même envisagé le dépôt d'une résolution à l'ONU condamnant les agissements du Venezuela. Quelle est votre opinion sur la situation actuelle dans ce pays et pensez-vous que des sanctions seraient utiles ?

Non, pas de sanctions ! Le dépôt d'une résolution par la Frôce serait une trahison et une forfaiture à l'encontre d'un pays ami qui nous a aidé à nous libérer des fascistes au pouvoir !
Depuis 2002 et le coup d'état raté, la vaillante République bolivarienne du Venezuela est victime de l'acharnement impérialiste qui fait pression pour la destitution du gouvernement chaviste en place. J'entends ici et là les voix ridicules qui dénoncent l'absence de démocratie dans ce pays alors même que l'opposition a gagné les élections législatives de décembre 2015 et qu'elle dispose de la majorité parlementaire. C'est d'ailleurs elle qui ne respecte pas la Constitution en ayant publiquement dévoilé ses intentions de se donner six mois pour se débarrasser du président Maduro à peine investie à l'Assemblée nationale.
La droite et l'extrême droite sont des alliés de circonstance qui tentent de déstabiliser le pays en profitant des aides extérieures et en dénonçant la situation économique alors même qu'elle est provoquée par l'indécente baisse du prix du baril de pétrole, passant en quelques années de son pic le plus haut à 150 dollars le baril pour ensuite chuter sans discontinuer à partir de 2014 pour atteindre 54 dollars aujourd'hui. C'est ce système capitaliste promouvant la liberté des prix simplement en fonction du niveau de la production des pays exportateurs qui est en cause, alors même que nous connaissons tous la rareté progressive des hydrocarbures c'est totalement incohérent !
Ainsi que j'ai déjà eu l'occasion de le dire dans une précédente interview, le Commandante Chavez a réussi le tour de force de faire bénéficier les recettes de PDVSA au peuple vénézuelien en ayant mis en oeuvre des programmes sociaux qui ont considérablement réduit la pauvreté dans le pays.
Evidemment la contestation populaire existe, au delà des manigances de la droite, en raison de la pénurie des biens de consommation. Cette pénurie est délibérément provoquée par le sabotage des réseaux de distribution qui se servent des devises étrangères pour orienter le marché du médicament par exemple, de manière à rendre difficile sa consommation. La main invisible existe, oui, si bien qu'elle la conséquence directe de la volonté humaine.


3 : La loi interdisant les syndicats policiers a été une des plus contestées du mandat, evisagez-vous de l'abroger ou de la modifier ?

Nous ne l'abrogerons pas. Cette loi permet à l'Etat de pouvoir compter sur tous les leviers qui assurent l'efficacité de sa mission régalienne et le bon usage du monopole de la violence légitime qu'il détient. En l'occurrence, cette fonction est assumée en partie par les policiers qui dans le cadre de leur activité, ont la possibilité d'employer les moyens de contrainte légaux.
Depuis l'entrée en vigueur de la loi, c'est la Fédération de Rassemblement des Agents de Police qui intervient dans la représentation des forces de l'ordre. Les armées ont le devoir de réserve mais les policiers ne sont pas soumis à ce régime, je ne vois donc pas en quoi cela serait choquant de conserver la loi.

4 : Le Gouvernement a supprimé la possibilité pour les policiers de contrôler à la frontière l'identité d'une personne sur la seule base de sa nationalité. Envisagez-vous de rétablir les contrôles migratoires et si oui, cela sera t-il de manière allégée par rapport à l'ancienne procédure ?

Le MARR en tant que mouvement internationaliste croit profondément aux valeurs d'échange, de diversité et de partage. L'Humanité est une et tout ce qui contribue à l'a scinder en races, territoires ou classes est une aberration archaïque réactionnaire.
Les contrôles migratoires sont une entrave à la liberté de circulation de l'être humain et en ce sens, il n'est pas souhaitable de revenir sur cette décision parfaitement justifiée. La Frôce s'honore à être le seul pays au monde où il est possible de se rendre librement quelque soit le motif et sans devoir présenter un visa ou un permis de séjour.
Les seuls contrôles autorisés doivent être les contrôles de police visant les individus soupçonnés d'avoir commis ou de commettre une infraction ainsi que les contrôles douaniers, notamment ceux visant les biens pour empêcher l'importation de produits illégaux, issus de la contrefaçon ou tout simplement interdits à la commercialisation ou à la consommation.

5 : La communauté juive a vivement réagi au vote de la loi interdisant les mutilations génitales non médicales sur les mineurs. Pensez-vous que ce texte porte atteinte à la liberté religieuse ?

La Frôce est incontestablement un pays où la liberté de culte et de conscience est respectée, mais comme toute liberté, elle s'arrête là où commence celle des autres. Et en l'espèce, les mutilations génitales non médicales sur les mineurs sont une grave atteinte portée à la liberté de l'enfant. Ce texte n'est que l'expression du droit inaliénable de l'être humain à disposer librement de son corps. En soi il ne s'agit pas d'interdire les mutilations réalisées sur son propre corps, il s'agit d'interdire les mutilations réalisées par autrui sans le consentement libre et éclairé de la personne sur le corps de laquelle cette mutilation se fait. Surtout lorsqu'il s'agit d'un enfant.

Que la communauté juive se taise et se contente de célébrer son culte discrètement dans les synanogues, au même titre que les autres communautés religieuses ! Il est inadmissible d'entendre des gens s'exprimer sur la loi expression de la volonté générale uniquement sur le fondement de leur foi personnelle. Pas de religion en politique !

6 : La loi sur la médecine scolaire est en bonne voie pour être adoptée, de nombreux adolescents ont toutefois vivement critiqué le texte. Entre un nombre record de visites pour les collégiens et lycéens, le centrage de certaines d'elles sur la sexualité et l'impossibilité de refuser totalement un acte médical, ne trouvez-vous pas que la méthode du Gouvernement sortant ait été trop brutale ?

On peut surtout s'interroger sur la brutalité des réseaux d'extrême droite et de droite réactionnaire qui sont sortis de leur léthargie ambiante pour manifester leur haine et leur tartufferie ! Ces pitres ne sont bons à rien qu'à nous donner des leçons de morale et de fausse pudeur.
La ministre de la santé, que je tiens à saluer ici, interpellée par les inquiétudes s'est très vite montrée rassurante en rappelant le caractère privé des visites ainsi que la sacralité du secret médical auquel sont soumis les professionnels de santé. Ces derniers sont formés pour leur travail et sauront interagir avec les jeunes avec prudence et délicatesse. La sexualité n'est pas un tabou, elle est une des expressions de l'amour entre êtres consentants. C'est à l'adolescence qu'elle commence à concerner les filles et les garçons, d'où la nécessité de veiller à ce que l'expérience de nos jeunes en la matière soit bien vécue car c'est à ce stade que se construit l'épanouissement de sa propre sexualité.
Concernant l'obligation des actes médicaux, elle permet la prévention contre les risques sur la santé des élèves et garantit la protection contre toute forme de violence.


7 : Le salaire des députés est actuellement de 3 500 plz par mois, c'est beaucoup moins que chez nos voisins. Ne craignez-vous pas que le niveau actuel de rémunération n'achève de renvoyer les meilleurs talents dans le privé ?


Déjà, il faut s'entendre sur la définition de la rémunération des élus. Les fonctionnaires ont un traitement, les salariés un salaire mais les élus doivent avoir une indemnité ! Ils n'exercent pas à proprement parler une activité professionnelle, c'est uniquement une charge publique à laquelle ils décident de contribuer en se portant candidat.

S'agissant de la nature de cette indemnité, votre question est une question rhétorique et la manière dont elle est posée laisse à penser que vous seriez favorable à une revalorisation. Nos voisins paient mieux leurs députés ? Qu'à cela ne tienne, on s'en fout. C'est leur problème, pas le notre. Ici dans ce pays on a décidé que les élus sont les représentants du peuple et qu'à ce titre ils n'avaient pas besoin d'être payés comme un grand patron. Je vais vous dire, le MARR est même favorable à une revue à la baisse des imdemnités pour dissuader tout plan de carrière et se rapprocher de la réalité du niveau de vie de nos compatriotes les plus précaires. Je peux comprendre qu'une faible rémunération puisse accentuer les risques de corruption, mais dans ce cas il faut s'attaquer à la corruption en elle même par le renforcement des moyens de contrôle. En contrepartie de la baisse, nous sommes favorables au remboursement et à la gratuité des frais liés à la fonction élective (transports, hébergement, soins de santé etc.). Quant à la supposée fuite des cerveaux vers le privé, permettez moi de sourire. Tous les citoyens jouissant de leurs droits civiques sont légitimement en mesure et en capacité d'exercer des fonctions de représentation et cela doit rester le résultat d'un engagement, pas d'une volonté d'enrichissement personnel.

8 : Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, la taxation fédérale n'a pas évolué lors de ce mandat, certes en raison de la maladie subie par le ministre du budget, la seule innovation ayant au final été l'introduction d'une contribution à la sécurité sociale sur le cannabis. Il y a eu une certaine agitation autour du taux de cette taxation, certains députés ne la jugeant pas assez haute, pensez-vous que la hausser serait un bon moyen de dégager de nouvelles rentrées financières pour l’État fédéral ?

Absolument ! Autant nous sommes favorables à la légalisation du cannabis qui est maintenant actée, autant nous ne devons pas avoir la main qui tremble quand il s'agit d'imposer ce produit potentiellement dangereux à un taux spécial élevé au même titre que l'alcool et le tabac dont les taxes sont faibles à l'heure actuelle. Cette augmentation doit cependant contribuer à financer exclusivement la sécu et ainsi permettre l'extension du champs des remboursements pour à terme, aller vers un système de santé totalement gratuit.
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Alba Vittorini
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Message par Alba Vittorini »

Armand-Karel d'Alvaux-Gadraut a écrit :
1 : Le rôle de la Frôce de la CIPNA a été remis en cause lors de ce mandat, l'adhésion de la Frôce n'ayant été sauvée que par l'indiscipline de certains députés de la majorité. Pensez-vous opportun de remettre ce dossier sur la table ou est-ce pour vous une chose tranchée ?

En tant que Chancelier, je demanderais une consultation nationale, afin de savoir ce que veulent vraiment les frôceux : Partir ou rester. Veulent-ils d'un monde bipolaire, où la Frôce n'est qu'une variable d'ajustement ? Ou bien souhaitent-ils véritablement sortir du lot, et affirmer leur position de peuple indépendant ?

A la lecture de ma réponse, vous comprenez ma position sur le fond. Mais sur la forme, il revient au peuple frôceux de décider.

2 : Le Venezuela a longtemps été vu comme un pays ami de la Frôce, ayant notamment contribué à l'armement des révolutionnaires face au régime dictatorial d'Edouard Drouet. Cependant, l'enthousiasme envers ce pays décline depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Maduro dont les méthodes sont de plus en plus contestées, le Gouvernement a même envisagé le dépôt d'une résolution à l'ONU condamnant les agissements du Venezuela. Quelle est votre opinion sur la situation actuelle dans ce pays et pensez-vous que des sanctions seraient utiles ?

Le Venezuela a longtemps été l'ami d'un régime illégitime. J'ai peu de compassion pour la République qui a pris la suite de la Dictature de Drouet. Tout comme j'en ai peu pour le pseudo Empire qui nous administre actuellement.

Mais tout cela ne fait que me conforter dans mon idée initiale : le Venezuela est un État voyou du monde. Refusant de se plier aux règles élémentaires de la légitimité populaire, il ne fait que donner raison à ceux qui voient en lui l'avatar d'un régime communiste médiocre, dont tout le pouvoir réside dans des ressources naturelles importantes.

A la limite, je veux bien reconnaître une certaine forme de charisme à Chavez. Mais Maduro est un imposteur si on parle de pouvoir. La sanction est plus que légitime : elle est nécessaire, pour rétablir le peuple dans sa dignité nationale.


3 : La loi interdisant les syndicats policiers a été une des plus contestées du mandat, envisagez-vous de l'abroger ou de la modifier ?

La CEDH prévoit que les droits syndicaux peuvent être limités. Je ne saurais dire si l'état actuel du droit, additionné de cette loi inique, est ou n'est pas conforme aux dispositions européennes.

Je sais en revanche que c'est ridicule. Je ne suis pas favorable au droit syndical à titre personnel. Mais s'il y a bien un corps professionnel qui devrait avoir le droit d'exercer cette prérogative, c'est celui qui nous protège quotidiennement, au péril de sa vie.

J'abrogerais cette loi lorsque je serais élu.


4 : Le Gouvernement a supprimé la possibilité pour les policiers de contrôler à la frontière l'identité d'une personne sur la seule base de sa nationalité. Envisagez-vous de rétablir les contrôles migratoires et si oui, cela sera t-il de manière allégée par rapport à l'ancienne procédure ?

Allégée ? Vous plaisantez ? Évidemment que nous rétablirons les frontières migratoires. Et les dispositifs de contrôle seront au contraire bien plus lourd qu'auparavant.

Par pur humanisme chrétien, l'ARP-C n'a qu'un seul objectif : Aucun migrant ne doit avoir à connaître l'insupportable condition de mis au ban d'une société qui ne veut pas d'eux. Tous les migrants seront donc illégaux, et raccompagnés vers leur pays d'origine quand ils n'auront pas pu être empêché d'entrer sur le territoire.

On n'est bien que chez soi. Et la Frôce, ce n'est pas chez eux.

5 : La communauté juive a vivement réagi au vote de la loi interdisant les mutilations génitales non médicales sur les mineurs. Pensez-vous que ce texte porte atteinte à la liberté religieuse ?


Je suis un fervent défenseur du précepte consistant à voir les enfants comme une prolongation juridique de leurs parents. Seul ce principe permet de rappeler aux parents défaillants qu'ils sont les premiers responsables de l'échec de leurs enfants. La corollaire en est évidemment, qu'ils doivent pouvoir appliquer les règles de vie qui leur semblent les plus judicieuses. Que cela soit pour des raisons religieuses, ou non.

Évidemment, je suis personnellement favorable au choix d'une morale éducative ancrée dans le religieux. Même si, bien entendu, je trouve la morale judaïque incomplète et imparfaite. Cela étant, ce pourrait être pire : il paraît que certains parents sont des pédagogistes athées, qui prêtent à leurs enfants la capacité de s'autoformer... Grand Dieu ! Protégez-moi de cette époque insupportable où les chevaux conduisent le palefrenier ...

6 : La loi sur la médecine scolaire est en bonne voie pour être adoptée, de nombreux adolescents ont toutefois vivement critiqué le texte. Entre un nombre record de visites pour les collégiens et lycéens, le centrage de certaines d'elles sur la sexualité et l'impossibilité de refuser totalement un acte médical, ne trouvez-vous pas que la méthode du Gouvernement sortant ait été trop brutale ?

La brutalité d'une méthode gouvernementale n'a pas a être jugée. Gouverner, c'est choisir. Les choix ont été faits, les méthodes respectées. Le résultat, seul, compte. Et il est dé-plo-rable.

Je vais me répéter, mais l'éducation des enfants n'a pas à être le fait des enfants. Or c'est ce qu'il est quand on le confie à des personnes extérieures à la famille : l'enfant choisit son éducation, en choisissant ses mots, et donc, ses maux.

Vous me parlez de prévention ? Je vous réponds « formation » ! Et même, déformation. Il faut, encore une fois, faire rentrer l'enfant dans le joli moule d'une société aseptisée. « Si tu obéis bien au psychiatre, au sexologue et au nutritionniste, tu seras un homme, mon fils ». Balivernes !

Je viens de le dire : les enfants sont sous la responsabilité de leurs parents. Ce sont donc eux qui sont les seuls à même de juger ce qui est bon pour eux.

7 : Le salaire des députés est actuellement de 3 500 plz par mois, c'est beaucoup moins que chez nos voisins. Ne craignez-vous pas que le niveau actuel de rémunération n'achève de renvoyer les meilleurs talents dans le privé ?


Non seulement, les meilleurs talents iront vers le privé, mais en prime, les plus pernicieux parmi les moins doués, accepteront les cadeaux et dessous-de-table pour combler une rémunération qu'ils estiment trop basse. Ce salaire est une aberration. La rémunération globale des fonctionnaires est une aberration. Le risque est trop grand de voir les uns et les autres s'accommoder de quelques petits cadeaux d'amis, lorsqu'ils n'ont pas les moyens de vivre mieux que la population qu'ils servent.

Car c'est de cela dont il s'agit. Il s'agit de l'hypocrisie consistant à revendiquer la transparence et l'amour du service rendu. Pourtant, les hommes sont ainsi faits qu'ils n'aiment pas rendre service. Le geste désintéressé, très peu pour eux. La preuve : le fonctionnariat, petit comme haut, désintéresse quand il est mal rémunéré.

Il faut donc en finir avec cette argumentation proférée par ceux qui voient la fiscalité les abîmer un peu, mais ne constatent même pas que certains se saignent pour de maigres bénéfices, au nom d'un service public qu'on leur demande d'aimer aveuglément.

8 : Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, la taxation fédérale n'a pas évolué lors de ce mandat, certes en raison de la maladie subie par le ministre du budget, la seule innovation ayant au final été l'introduction d'une contribution à la sécurité sociale sur le cannabis. Il y a eu une certaine agitation autour du taux de cette taxation, certains députés ne la jugeant pas assez haute, pensez-vous que la hausser serait un bon moyen de dégager de nouvelles rentrées financières pour l’État fédéral ?


La taxation doit être juste et suffisamment élevée pour apporter de l'argent dans les caisses de l’État … seulement si le produit ou service concerné est sans danger pour la société. Or, là, c'est tout le contraire. L’État n'a pas à s'enrichir avec une drogue, fut-elle douce. Il faut interdire cette consommation, sans autre forme de procès.

Il ne s'agit pas tant des effets du cannabis, que des idées qu'il véhicule. Et cette permissivité, cet appel de la nature, cette permanence de la rébellion, sont tous aussi insupportables les uns que les autres. Autoriser le cannabis est une imbécillité monumentale, qui garantit l'instabilité future d'un État déjà vacillant. Je reviendrais évidemment sur cette loi, puisque le projet que je porte consiste à ne pas accepter de voir l'Etat vaciller.
Directrice Générale de Asclépios - Société leader de la Santé en Frôce
Ex-Chancelière Suprême
Juge à la Cour Suprême

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Re: Interviews - Elections générales 89

Message par Riccardo Finacci Núñez »

LE !
Alessandra Ansaldi a écrit : 07 sept. 2017, 02:551 : Le rôle de la Frôce dans la CIPNA a été remis en cause lors de ce mandat, l'adhésion de la Frôce n'ayant été sauvée que par l'indiscipline de certains députés de la majorité. Pensez-vous opportun de remettre ce dossier sur la table ou est-ce pour vous une chose tranchée ?

Ce que vous appelez indiscipline, je l'appelle répondre aux attentes de ses électeurs, ces députés fait preuve de courage, ce n'est jamais enviable d'être entrainé dans un couac gouvernemental, et pourtant leurs convictions ont primé, ce que l'on attend d'un député qui a d'autres ambitions qu'être une caisse enregistreuse, et ce sont des convictions nobles.

Comme le scandale autour de la statue du maréchal Tito l'a montré, je suis profondément attachée au non-alignement de la Frôce, si le reste de l'Europe se complait dans son atlantisme, grand bien lui en fasse, personnellement je n'oublie pas ce que les Etats-Unis ont fait à notre pays, nous avons payé les velléités impérialistes de ce pays pendant un demi-siècle, où ils ont installé un dictateur à leur botte, qu'on n'attende pas de notre part que l'on tende gentiment l'autre joue, nous sommes une nation pas un paillasson.

De plus, le non-alignement présente de nombreux avantages, nous sommes perçus comme des leaders dans un bloc géopolitique dont l'influence est croissante, c'est une posture diplomatique bien plus forte que suivre sagement l'Oncle Sam, les autres pays écouteront plus une voix libre que l'allié n°114 d'un pays qui a élu un pitre d'une médiocrité absolue à sa tête. Mon ambition est de faire de la Frôce une grande puissance, cela passe par une posture diplomatique imposante.

Être une grande puissance, ça inspire le respect et la crainte, c'est une formidable assurance pour la paix, personne n'ose s'en prendre à qui il craint, et une opportunité majeure pour notre économie dans les marchés émergents, il y a une grogne dans ces pays contre l'impérialisme et nous pouvons être le partenaire qui leur manquait, l'entraide entre pays non-alignés sera la clé dans le développement de notre mouvement.

Il me semble donc bon de rester dans la CIPNA, qui est la garante de notre non-alignement et de notre puissance diplomatique, et d'intensifier notre coopération avec les autres pays membres, et de tourner la page de la politique diplomatique atlantiste et désastreuse d'Elias Zimmermann.

2 : Le Venezuela a longtemps été vu comme un pays ami de la Frôce, ayant notamment contribué à l'armement des révolutionnaires face au régime dictatorial d'Edouard Drouet. Cependant, l'enthousiasme envers ce pays décline depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Maduro dont les méthodes sont de plus en plus contestées, le Gouvernement a même envisagé le dépôt d'une résolution à l'ONU condamnant les agissements du Venezuela. Quelle est votre opinion sur la situation actuelle dans ce pays et pensez-vous que des sanctions seraient utiles ?

Il faut faire preuve de mesure dans ce dossier, je reconnais que le PSUV peut avoir quelques fois des méthodes qui me semblent excessivement agressives et que la situation de conflit actuelle est un drame pour le peuple venezuelien, mais elles ne viennent pas de nulle part, Hugo Chavez a été victime d'une tentative de coup d'Etat il y a 15 ans, largement soutenue par les Etats-Unis et l'Espagne, s'appuyant sur les médias d'opposition qui avaient lancé une insupportable et déloyale propagande. Après un acte comme celui-ci, on peut légitimement comprendre qu'il y ait des frictions très vives entre les deux factions, bien plus vives que n'importe quel conflit électoral en Europe.

Prenons par exemple une des leaders de la protestation qui agite le pays depuis 3 ans que les médias nous présentent comme une sainte, María Corina Machado, a priori une figure positive, cheffe emblématique d'une ONG pour les droits de l'Homme, destituée de son mandat de députée et victime d'un certain acharnement de certains des éléments les plus radicaux des partisans du Gouvernement. Notre brave sainte avait pris part au coup d'Etat qui a eu lieu il y a 15 ans et faisait partie des signataires du décret Carmona, qui était la validation juridique du coup d'Etat. Son explication est d'ailleurs des plus risibles, elle déclare n'avoir fait que visiter le palais présidentiel (en plein coup d'Etat donc) et avoir confondu le décret avec une sorte de livre d'or.

Si une personne avait agi de la sorte en Frôce, et dans une immense majorité des démocraties libérales, elle aurait eu le droit à un procès pour haute trahison et à une peine de prison qui ne serait probablement pas terminée à ce jour, et ce serait normal, les traitres ne méritent aucune pitié. Si la répression chaviste était aussi atroce que l'on nous le dépeint, je ne pense pas que le pouvoir aurait reporté à de multiples reprises son procès, et je ne pense pas qu'elle aurait échappé à la détention provisoire.

Il ne faut pas croire que nous assistons à une bataille du bien contre le mal au Venezuela, c'est un pays où les deux camps agissent de manière trouble du fait d'une tension politique extrême, le point de vue imputant l'ensemble des torts au président Maduro est une propagande étasunienne qui n'a pas plus de valeur que la propagande d'un autre camp. Il y a des atrocités dans chaque camp, et la seule véritable victime, c'est le peuple venezuelien.

La Frôce est une terre de non-alignement constructif, et c'est dans cette tradition que je souhaiterais que notre Gouvernement se propose comme médiateur entre le président Maduro et l'Assemblée Nationale contrôlée par l'opposition, nous savons que les deux camps ont subi des choses atroces du fait de leurs opinions et nous pensons qu'une résolution ne peut passer que par la pacification, mais en aucun cas par une accumulation de sanctions iniques qui punissent le peuple venezuelien de ses propres malheurs et qui servent l'hégémonie diplomatique des Etats-Unis.

3 : La loi interdisant les syndicats policiers a été une des plus contestées du mandat, envisagez-vous de l'abroger ou de la modifier ?

Je doute très clairement de la constitutionnalité de cette loi, je pense qu'elle ne sera jamais appliquée, mais laissons la Cour Suprême faire son travail. Si à ma grande surprise, la Cour Suprême venait à valider le texte dans son intégralité, je pense en effet que cette loi devrait être abrogée et remplacée par un texte bien plus modeste.

Tout d'abord, je m'indigne du fait que le Gouvernement fédéral entende marquer son autorité sur l'ensemble des policiers, c'est une atteinte flagrante aux compétences des provinces et des communes, le Gouvernement fédéral n'a d'autorité que sur la police fédérale, et si un texte sur le syndicalisme policier venait à être adopté, il ne peut concerner que la police fédérale, libre ensuite aux provinces et communes de suivre le mouvement ou non pour leurs polices locales respectives.

Ensuite, je trouve l'interdiction totale de fonder une nouvelle organisation clairement abusive, il s'agit d'une très claire tentative de stigmatiser et infantiliser les agents de police qui reçoivent décidément une bien faible reconnaissance en échange de leur travail périlleux et admirable et d'une atteinte manifeste à la liberté d'association, il est hallucinant d'avoir encore à discuter de ce sujet en l'an 89.

Enfin, la création d'un organe rattaché à l'Etat ne m'inspire rien de bon, si le FRAP venait à verser trop souvent dans l'insubordination, qui nous garantit que personne ne leur mettra de bâton dans les roues ?

Il s'agit d'être constructive, et je pense qu'une nouvelle loi sur le syndicalisme policier devrait suivre les deux axes suivants :

Tout d'abord, il me semble crucial de mettre en place une structure démocratique à laquelle concourront les syndicats libres pour représenter les gardiens de la paix lors des négociations avec l'Etat, les syndicats policiers sont souvent très marqués politiquement, et il me semble crucial de mesurer le réel rapport de forces pour comprendre où repose la légitimité de chaque acteur.

Ensuite, je souhaiterais m'attaquer au cœur du problème qui a mené à cette loi, les excès de corporatisme dans certains dossiers sensibles qui installe une pression regrettable sur la justice et qui contribue à accentuer la méfiance entre les populations des zones à risques et la police. Je propose donc d'imposer un devoir de réserve absolu sur les affaires en cours afin de préserver au maximum l'indépendance de la justice. En revanche, il me semble nécessaire de maintenir une totale liberté d'expression sur les conditions de travail et les affaires définitivement jugées, le but est d'apaiser les rapports, pas de taper bêtement sur les serviteurs de l'Etat.

4 : Le Gouvernement a supprimé la possibilité pour les policiers de contrôler à la frontière l'identité d'une personne sur la seule base de sa nationalité. Envisagez-vous de rétablir les contrôles migratoires et si oui, cela sera t-il de manière allégée par rapport à l'ancienne procédure ?

Il faut voir les deux aspects de votre question en effet, je ne suis pas certaine que lâcher la maitrise de nos frontières soit une bonne idée, nous avons une souveraineté nationale à défendre, et la souveraineté débute par le fait de ne pas ouvrir la porte à n'importe qui, s'il y a une majorité pour un rétablissement des contrôles, nous envisagerons d'y prendre part.

Cependant, je comprends la posture adoptée par le Gouvernement sortant, les contrôles à la frontière ont été plusieurs fois dévoyés de leur sens et ont donné une image désastreuse de notre pays, je n'oublie pas que suite à une bisbille diplomatique il y a une trentaine d'années, nous avons vécu une période où les touristes américains étaient systématiquement retenus pendant des longues heures et humiliés en public.

Dans un pays hautement touristique, ce genre de pratique revient à se tirer une balle dans le pied, les touristes qui viennent en Frôce pourraient tout aussi bien venir en France ou en Espagne, nous ne sommes pas un pays incontournable qui peut se permettre tous les abus, et un rétablissement des contrôles sans aucune condition, nous y mènerait probablement, culture du chiffre et interférences gouvernementales obligent.

Ce que je propose donc, c'est rétablir la possibilité pour les douanes de procéder à des contrôles sur la seule base de la nationalité, en revanche ces contrôles doivent être strictement limités à la vérification de papiers, les fouilles et rétentions doivent être strictement réservées aux personnes pour lesquels il y a un soupçon légitime de crime ou de délit, je rappelle que le fait d'être en situation irrégulière n'est pas une infraction en soi, ce genre de pratiques est donc complètement disproportionné dans ce type d'affaires sauf bien sûr dans le cas d'un faux passeport ou d'un faux visa, or je crois au mérite suprême de la proportionnalité en ce qui concerne la justice et la sécurité.

Le tout-sécuritaire et le tout-libertaire sont deux faces d'une même pièce, celle d'une dangereuse politique sans nuances, ce que nous devons rechercher, c'est concilier du mieux possible l'ordre et la liberté, nos citoyens ont un droit fondamental à la sécurité, mais cela ne peut pas se faire en enterrant un des trois piliers de notre nation.

5 : La communauté juive a vivement réagi au vote de la loi interdisant les mutilations génitales non médicales sur les mineurs. Pensez-vous que ce texte porte atteinte à la liberté religieuse ?

Tout d'abord, je dois reconnaitre que je trouve sévères les critiques à l'encontre de la ministre, les accusations d'antisémitisme dégainées par une partie de la communauté juive sont particulièrement infamantes, on ne lance pas de telles phrases à la légère, n'oublions pas que les musulmans pratiquent aussi la circoncision et il ne me semble pas avoir vu le grand imam d'Aspen qualifier la mesure d'islamophobe. Je trouve aussi les critiques sévères car je comprends le raisonnement de la ministre sans l'approuver, je comprends parfaitement sa volonté de ne pas faire des enfants les jouets de leurs parents.

Cependant, ma politique a toujours été celle de l'apaisement religieux, et je pense qu'on ne gagne rien en blessant les croyants inutilement, je suis quelqu'un qui voit la laïcité comme une forme de neutralité bienveillante de l’État, pas comme le bras armé d'un athéisme d’État qui ne dit pas son nom et encore moins comme une excuse pour s'acharner sur une certaine religion tout en disant amen aux autres.

Et je pense que cette mesure blesse beaucoup de croyants, les parents bien sûr, mais aussi certains enfants qui regretteront plus tard de ne pas avoir pris part aux rituels de leur religion à l'âge traditionnel, pour un gain limité, la circoncision n'est pas un acte barbare, les effets sur le plaisir sont bien plus faibles que ce que prétend la légende noire, et elle est même recommandée en ce qui concerne certains aspects médicaux comme une plus faible prévalence des IST.

De plus, nous avons un intérêt supplémentaire à légaliser la circoncision, les circoncisions exécutées en Frôce le sont dans un contexte sûr, que nous maitrisons, l'interdiction ne fait que déplacer certaines circoncisions à l'étranger vers des pays dont les normes sont bien plus incertaines, or une circoncision effectuée dans un cadre insuffisant en matière d'hygiène peut mener à de lourdes complications, il me semble préférable pour la santé publique de revenir à un système reconnaissant la circoncision comme légale.

6 : La loi sur la médecine scolaire est en bonne voie pour être adoptée, de nombreux adolescents ont toutefois vivement critiqué le texte. Entre un nombre record de visites pour les collégiens et lycéens, le centrage de certaines d'elles sur la sexualité et l'impossibilité de refuser totalement un acte médical, ne trouvez-vous pas que la méthode du Gouvernement sortant ait été trop brutale ?

Je ne le pense pas, il est des choses pour lesquelles il me semble admissible de passer au forceps, si écouter le peuple est nécessaire, le Gouvernement est bien là pour gouverner, pas pour se pavaner de ses titres, et je doute qu'il y ait un domaine dans lequel savoir faire preuve de fermeté est plus nécessaire que la santé des enfants.

Le nombre record de visite n'a rien de choquant à mon sens, la puberté est une période particulièrement sensible, et à l'heure actuelle on a le droit à une pauvre visite en 6 ans, il a été irresponsable de laisser pourrir la situation pendant si longtemps, la correction est la bienvenue de la part du Gouvernement sortant. Durant cette période, le corps évolue et s'adapte sans cesse à de nouvelles réalités, croire que la situation est stable durant toute cette période et se contenter d'un pesage et d'un test de vue, c'est agir en véritable Ponce Pilate des temps modernes.

Le but secondaire des visites étant de déceler les atteintes sexuelles et les maltraitances, je ne comprends vraiment pas la polémique sur le refus des actes médicaux, un enfant peut d'instinct vouloir protéger un proche indélicat et ainsi faire obstruction bien malgré lui à la manifestation de la vérité, or la persistance des maltraitances peut avoir des conséquences absolument effroyables. Et j'ajouterais que ceux qui souhaitent conditionner les actes médicaux au bon vouloir des parents sont des irresponsables patentés, on ne peut faciliter la vie des parents qui maltraitent leurs enfants et se regarder tranquillement dans la glace.

En ce qui concerne le centrage sur la sexualité, qui n'intervient d'ailleurs qu'à un âge avancé de l'adolescence, il me semble que la ministre a demandé l'avis de médecins avant d'inscrire cette disposition dans le texte, et je serais plus tentée de leur faire confiance qu'à quelques stars des réseaux sociaux. Je trouve intéressant que les jeunes puissent bénéficier des services d'un sexologue qui est normalement totalement hors de leur portée, il n'y aura plus aucune question qui ne trouvera pas de réponse en la matière, et le succès des radios libres montre bien qu'il y en a un réservoir tout entier de questions, ce sera une préoccupation lourde en moins pour la jeunesse, une grande avancée psychologique.

Je soutiens totalement ce texte et me battrai pour qu'il ne soit pas remis en cause.

7 : Le salaire des députés est actuellement de 3 500 plz par mois, c'est beaucoup moins que chez nos voisins. Ne craignez-vous pas que le niveau actuel de rémunération n'achève de renvoyer les meilleurs talents dans le privé ?

Ce qui m'a incitée à rentrer en politique, c'est la lutte contre la corruption, et dans ce domaine, je pense que l'approche singapourienne est particulièrement pertinente.

A Singapour, les politiciens sont extrêmement bien payés, par exemple le Premier ministre gagne plus de 100 000 plz par mois, ce qui a comme vous le dites le double avantage d'éviter des calculs sur la possibilité de gagner bien plus dans le privé, mais le premier but est bien d'éviter toute tentation de corruption.

La contrepartie à cet effort de l'Etat est qu'il y aura des sanctions exemplaires en cas de manquement, il est hors de question de condamner à du sursis qui non content d'être grandiosement payé par l'Etat profite de son poste pour s'en faire encore plus, il y aurait des peines automatiques de prison et d'amende très lourdes, je pense qu'un politicien corrompu doit passer au minimum 5 ans en prison pour marquer le coup, en plus de l'inéligibilité à vie qui est le minimum syndical. S'il faut prendre garde au tout-punitif comme régime de droit commun, l'investissement exceptionnel dans les élites politiques met en place un régime d'exception qui adopte une approche bien plus sévère qui est proportionnée à l'effort étatique.

Que cela soit clair, je ne promeus pas cette augmentation pour moi, j'ai gagné au poker de quoi tenir plusieurs vies, faire de la politique pour encore plus relèverait de la rapacité, et je m'engage d'ailleurs à verser l'intégralité de mon salaire de députée, quel que soit son montant, à une œuvre caritative de lutte contre la pauvreté, je la promeus pour une politique plus propre, le discours populiste voulant mettre les politiciens au RMG est un appel à la corruption.

8 : Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, la taxation fédérale n'a pas évolué lors de ce mandat, certes en raison de la maladie subie par le ministre du budget, la seule innovation ayant au final été l'introduction d'une contribution à la sécurité sociale sur le cannabis. Il y a eu une certaine agitation autour du taux de cette taxation, certains députés ne la jugeant pas assez haute, pensez-vous que la hausser serait un bon moyen de dégager de nouvelles rentrées financières pour l’État fédéral ?

J'irais plus loin que la taxation en ce qui concerne le cannabis, mais aussi l'alcool et le tabac dont on néglige souvent trop le caractère nocif au nom de la tradition, en plaçant la vente à emporter de ces substances sous monopole d’État dans des commerces spécialisés.

Concrètement, nous créerons des magasins spécialisés dans les drogues légalisées que sont le tabac, le cannabis et l'alcool, avec cependant des exceptions pour les alcools les plus légers pour ne pas encombrer ces commerces, ces magasins spécialisés auront tout d'abord une mission de contrôle de qualité, nous devons nous assurer que la concentration en addictifs et en substances toxiques superflues est la plus basse possible pour limiter les problèmes de santé publique.

Ensuite, une mission de prévention, nous limiterons les quantités achetables et nous laisserons à disposition de chacun des interlocuteurs formés aux risques de chaque produit et aux conseils basiques de lutte contre les addictions, les commerçants représentant un service public, ils n'ont plus aucune motivation à favoriser l'addiction parmi les clients. Bien entendu, le nombre de commerces étant réduit, nous prendrons des dispositions exceptionnelles pour ne pas favoriser le marché noir, nous autoriserons les livraisons pour les personnes isolées et pour les invalides et nous ouvrirons ces commerces jusqu'à minuit en semaine et toute la nuit le vendredi et le samedi.

L'ultime intérêt est que les recettes de ces commerces reviendront intégralement à l'Etat qui pourra ainsi facilement financer les actions de sécurité sociale contre les effets de ces drogues. Ce système n'est pas une utopie, il est déjà en place dans plusieurs pays nordiques en ce qui concerne l'alcool et il reste bien ancré malgré des tentatives de l'Union Européenne de les faire fléchir, montrant bien que cette institution a bien plus à l'esprit le libéralisme économique que la santé publique.

Bien entendu, ce système n'est pas adapté à l'économie de la consommation sur place, ainsi les bars et restaurants pourront continuer à proposer de l'alcool sous conditions, c'est à dire une formation obligatoire et une limitation des quantités.
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Riccardo Finacci Núñez
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Message par Riccardo Finacci Núñez »

T&S :
Claude Morvan a écrit :13 sept. 2017, 20:04 1 : Le rôle de la Frôce de la CIPNA a été remis en cause lors de ce mandat, l'adhésion de la Frôce n'ayant été sauvée que par l'indiscipline de certains députés de la majorité. Pensez-vous opportun de remettre ce dossier sur la table ou est-ce pour vous une chose tranchée ?

Je vais être clair : supprimons-le, gardons-le, ce n'est même pas un débat, on s'en fiche. Le CIPNA est une coquille vide à laquelle les partis les plus mous de Frôce sont attachés uniquement parce que c'est un totem créé par de vieux éléphants déjà oubliés.
Il fut un temps où les partis de Frôce, ADF et socialistes en tête, avaient de grandes ambitions pour la place de notre pays dans le monde. A l'époque de la table ronde méditerranéenne, il avait une vraie ambition. On en est où ? Nulle part. Notre place dans le monde ? Personne ne nous regarde plus. Nous sommes inaudibles. La Frôce, ce n'est plus rien. Plus rien. Il est temps de reprendre du poil de la bête. C'est ce que je propose.
Nous renforcerons notre présence militaire en réouvrant nos bases militaires à l'étranger. Une base militaire, ce n'est pas une enclave néocoloniale comme on veut nous le faire croire, c'est au contraire le marqueur de liens très forts avec le pays hôte, et d'une vision diplomatique axée sur la présence internationale et sur la dissuasion.
Nous relancerons également la table ronde méditerranéenne, afin de devenir de véritables leaders de notre zone internationale. Nous pouvons, en travaillant étroitement avec nos voisins, ratifier d'importants accords sur l'immigration, le développement économique, le climat ou encore l'enseignement supérieur et la recherche.
Le CIPNA, c'était une politiques de déclarations d'intention et de positionnement diplomatique par l'opposition aux autres pays occidentaux. Je pense qu'il est temps de passer à une autre façon de concevoir la diplomatie. Moins molle. Plus ancrée dans le réel. Je suis certain que beaucoup de politiques, comme MM. Valbonesi ou Mme Flechmann-De Kervern, me rejoignent dans cette vision de la Frôce.

2 : Le Venezuela a longtemps été vu comme un pays ami de la Frôce, ayant notamment contribué à l'armement des révolutionnaires face au régime dictatorial d'Edouard Drouet. Cependant, l'enthousiasme envers ce pays décline depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Maduro dont les méthodes sont de plus en plus contestées, le Gouvernement a même envisagé le dépôt d'une résolution à l'ONU condamnant les agissements du Venezuela. Quelle est votre opinion sur la situation actuelle dans ce pays et pensez-vous que des sanctions seraient utiles ?

Le Vénézuela connaît une dérive autoritaire. Mais existe-t-il un groupe d'opposition uni, démocratique, capable de faire face à l'après ? L'opposition au régime de Maduro est composée de groupes extrêmement différents, dont certains peu démocratiques.
Aujourd'hui, il faut parier sur les pays de l'organisation des Etats américains, il faut parier sur Cuba, et il faut parier sur nous. La Frôce peut faire le lien entre les oppositions et Maduro pour faire changer les choses.
Il ne faut accepter aucune complaisance à l'égard de Maduro, mais il faut être efficaces. Nous devons avant tout avoir en tête un objectif. La Frôce doit poser l'exigence démocratique, et une sortie de crise ne peut être trouvée en ignorant totalement le chavisme, qui aujourd'hui reste souhaité par une part importante de la population.

3 : La loi interdisant les syndicats policiers a été une des plus contestées du mandat, evisagez-vous de l'abroger ou de la modifier ?

Elle sera abrogée, purement et simplement. Nos forces de l'ordre sont confrontées au quotidien à des situations précaires, le manque de matériel, le manque de reconnaissance, le contact avec le misère sociale, la violence morale et physique. En plus de cela, le gouvernement leur a craché à la figure en leur retirant le droit à une représentation efficace. Car l'on ne vienne pas me faire croire que l'usine à gaz créée pour remplacer les syndicats sera efficace. Elle n'a aucun but écrit dans la loi, aucun moyen d'action, aucune capacité d'interpellation, il est juste indiqué que des policiers se réuniront. Super. Encore heureux qu'on ne leur enlève pas la liberté de réunion... Ce texte a été écrit avec les pieds par un ministre incompétent, il suffit de s'y pencher deux minutes pour le comprendre.

4 : Le Gouvernement a supprimé la possibilité pour les policiers de contrôler à la frontière l'identité d'une personne sur la seule base de sa nationalité. Envisagez-vous de rétablir les contrôles migratoires et si oui, cela sera t-il de manière allégée par rapport à l'ancienne procédure ?

Il faut rétablir les contrôles aux frontières, c'est une nécessité absolue. Cette mesure de la suppression des contrôles migratoires est l'oeuvre de dangereux idéologues qui font passer la stabilité du pays après leur fonds de commerce douteux. Cette loi revient à dire qu'il n'y a plus d'immigration illégale, puisque tout le monde peut entrer sans restrictions.
Un étranger arrivant en Frôce doit pouvoir y vivre convenablement, c'est à dire avoir un point de chute stable, et avoir une bonne raison de venir : études, travail, famille, tourisme... Les autres cas relèvent du droit d'asile, et bien évidemment, le droit d'asile doit être préservé et même renforcé. Concernant les autres étrangers, je le dis clairement et sans méchanceté, nous ne pouvons accueillir tout le monde. Car c'est bien d'accueil dont il est question. Est-ce que les grands défenseurs de la cause sociale qui ont ouvert en grand les frontières ont pensé aux dispositifs d'accueil pour les plus précaires qui entrent dans notre pays ? Bien sûr que non.
L'ouverture des frontières doit donc être contrôlée, avec nos voisins européens, et faire l'objet d'investissements pour accueillir et intégrer les nouveaux arrivants en situation de précarité, de fuite, etc.
Concernant les procédures, honnêtement c'est un point de détail par rapport à la situation affligeante dans laquelle nous sommes. Mais effectivement, par respect pour nos forces de police, les procédures devront être relativement simples et rapides.

5 : La communauté juive a vivement réagi au vote de la loi interdisant les mutilations génitales non médicales sur les mineurs. Pensez-vous que ce texte porte atteinte à la liberté religieuse ?

Je pense que fermer les yeux complètement sur les spécificités de chaque religion est une preuve que la laïcité aveugle n'a aucun intérêt. Les pratiques de la communauté juive sont séculaires, et effectuées avec le plus grand soin. De plus, elles ont un véritable intérêt médical. Interdire sans raison valable ne fait que créer un traumatisme au sein d'une minorité opprimée qui subit déjà de plein fouet l'antisémitisme libéré de notre époque, contre lequel la gauche dite "antiraciste" ne fait d'ailleurs rien.
Je modifierai donc ce texte de manière à ce que les pratiques religieuses bien établies puissent continuer. Encore une fois, on m'accuse de brutalité, mais je suis loin d'être aussi brutal dans l'exercice du pouvoir que la gauche sectaire. La démocratie, ce n'est pas seulement le choix de la majorité ; c'est le respect des minorités. Or, la gauche sectaire et les ultra libéraux ne se contentent pas d'ignorer la morale que certains pratiquent en privé : ils l'attaquent à grands coups de pioche, heurtant les libertés individuelles les plus ancrées. Pourquoi abolir ce qui fonctionne ? Tout simplement pour nous diviser. Dès l'entrée en fonction, le gouvernement n'a fonctionné que par la division. Quoi de plus normal pour un gouvernement qui s'est obstiné à faire du sociétal, là où notre pays réclame du social ?

6 : La loi sur la médecine scolaire est en bonne voie pour être adoptée, de nombreux adolescents ont toutefois vivement critiqué le texte. Entre un nombre record de visites pour les collégiens et lycéens, le centrage de certaines d'elles sur la sexualité et l'impossibilité de refuser totalement un acte médical, ne trouvez-vous pas que la méthode du Gouvernement sortant ait été trop brutale ?

La ministre de la santé a des efforts à faire du point de vue du droit des usagers et de la concertation en matière de santé publique. La santé publique, avant de s'imposer, elle s'explique. Arrêtons un peu notre système de pensée paternaliste. Dans le cas de la médecine scolaire, le texte est effectivement trop brutal et aboutira à des situations de rébellion voire d'absentéisme médical, et nous ne pouvons le tolérer.
Il faut donc remanier en profondeur le texte pour que les actes médicaux puissent être effectués chez un praticien du choix de l'élève, notamment dans des structures moins proches des cercles scolaires et familiaux. Les élèves doivent pouvoir choisir qui conduira cette visite obligatoire, dans bien des cas les infirmiers scolaires sont redoutés voire peu appréciés des élèves, il en résulte des situations humiliantes ou traumatisantes.
Il faut également lister clairement quels actes peuvent être effectués lors de cette visite. Des actes médicaux sans consentement doivent être effectués uniquement pour déceler des maladies graves ou transmissibles, il faut une transparence sur le sujet et un cadrage national, ainsi qu'une liste d'actes pouvant être recommandés sans être rendus obligatoires.
Enfin, il faut mettre en place des entretiens individuels de santé au début de l'année et avant la visite, pour informer l'élève sur l'utilité de ladite visite, lui permettre d'effectuer des visites de prévision hors du cadre scolaire et s'informer sur ses pratiques.

7 : Le salaire des députés est actuellement de 3 500 plz par mois, c'est beaucoup moins que chez nos voisins. Ne craignez-vous pas que le niveau actuel de rémunération n'achève de renvoyer les meilleurs talents dans le privé ?

On ne peut pas mettre au même plan l'opportunité de travailler dans le privé et l'opportunité de servir la Nation en tant que député. Si un individu considère l'Assemblée Fédérale comme une entreprise et le mandat de député comme un banal poste, alors il n'a rien à faire au sein de la représentation nationale. Donc non, ce n'est pas quelque chose qui m'effraie. Je considère que l'Assemblée est composée d'individus d'horizons divers, aux opinions parfois diamétralement opposées, mais avant tout passionnés par l'action publique et la vie de leurs concitoyens.

8 : Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, la taxation fédérale n'a pas évolué lors de ce mandat, certes en raison de la maladie subie par le ministre du budget, la seule innovation ayant au final été l'introduction d'une contribution à la sécurité sociale sur le cannabis. Il y a eu une certaine agitation autour du taux de cette taxation, certains députés ne la jugeant pas assez haute, pensez-vous que la hausser serait un bon moyen de dégager de nouvelles rentrées financières pour l’État fédéral ?

Il faut surtout pénaliser à nouveau la consommation de cannabis. La gauche et les libéraux considèrent que la consommation généralisée de cette drogue justifie sa légalisation. Je considère que c'est un renoncement et qu'au contraire cette consommation doit nous pousser à lutter contre la drogue de plus belle.
Un argument récurent est de considérer que, après tout, l'alcool tue plus et reste légal. Or, il n'y a rien en commun entre les deux. Le cannabis et l'alcool ne fonctionnent pas de la même façon. Le cannabis, une fois fumé, passe du sans aux graisses du cerveau où il se fixe durablement et sans barrière ; l'alcool est ingéré, il existe la barrière du foie, barrière qui n'existe pas dans le système respiratoire. Le cannabis cause des dommages permanents au cerveau, notamment chez l'adolescent, ce que l'alcool ne fait pas, et baisse drastiquement le QI.
Le tabac ? Il n'entrave pas les fonctions cérébrales, bien qu'il crée une dépendance. On peut en dire autant de l'alcool, si ce dernier est consommé avec modération. Or, il n'existe pas de consommation sans risques du cannabis, il perturbe les fonctions cérébrales, réduit le jugement, la concentration et la mémoire à court terme.
L'alcool est-il le modèle à utiliser pour le cannabis ? Voulons-nous faire les mêmes erreurs avec le cannabis qu'avec l'alcool et le tabac ?
L'argument fiscal, là encore, est bidon. Les taxes sur l'alcool et le tabac ne couvrent pas les dépenses de santé, et encore moins le coût humain. Comment est-ce que cela saurait être différent avec le cannabis ?
Ensuite, l'argument sécuritaire, tout aussi bidon. Pouvons-nous penser sérieusement qu'en légalisant, les dealers arrêteront de vendre du cannabis ? le crime organisé est très souple concernant ses modes de production, et il saura générer une nouvelle demande et de nouvelles sources de revenus. Aux Etats-Unis, le crime organisé a-t-il disparu avec la légalisation de l'alcool ?
Le cannabis fait des ravages. Le gouvernement a ouvert les vannes sans concertation avec des professionnels de santé, sans étude sur l'impact que cela aurait. Bien entendu, cette pénalisation ne tiendrait pas compte du cannabis médicinal.
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Message par Riccardo Finacci Núñez »

Julia Blum a écrit :13 sept. 2017, 22:13
Interview RPL

1 : Le rôle de la Frôce de la CIPNA a été remis en cause lors de ce mandat, l'adhésion de la Frôce n'ayant été sauvée que par l'indiscipline de certains députés de la majorité. Pensez-vous opportun de remettre ce dossier sur la table ou est-ce pour vous une chose tranchée ?

Vous parlez de sauvetage, je préfère parler de catastrophe. Effectivement, une partie des députés de la majorité se sont injustement opposés au projet de sortie de la CIPNA initié par Elias. Il est dommage de constater que certains élus de la majorité ont cédé aux sirènes d’une opposition viscéralement attachée à la soumission de la Frôce au sein d’une organisation dont la légitimité a toujours été inexistante, de sa création il y a trente ans à maintenant.

Une polémique disgracieuse a touché Elias par rapport à ce projet de sortie. Je tiens à rappeler que le RPL a été élu par les citoyens sur un programme qui comportait cette mesure, et que cette dernière a été expressément acceptée par les composantes de la majorité, toutes sans exception. Elle figurait dans la feuille de route d’Elias. Il est donc évident que si nous nous maintenons à la tête du pays, nous remettrons ce dossier sur la table.

Le RPL persiste à croire que la CIPNA est, contrairement à ce que son nom indique, une instance dont le biais géopolitique est manifeste. Face à l’OTAN, il y a la CIPNA. Nous sommes en plein dans une aire de Guerre Froide numéro deux, ni plus ni moins. J’ai honte pour la Frôce que nous soyons alignés auprès de pays dont les régimes figurent parmi les dictatures les plus effroyables, et que nous mettions sous caution la souveraineté et les libertés de nos concitoyens. Essayez donc de demander aux partisans de la CIPNA de formuler un bon argument pour réfuter ce que je viens de vous dire, vous comprendrez vite que leur attachement est motivé par une volonté de réduire les libertés individuelles.


2 : Le Venezuela a longtemps été vu comme un pays ami de la Frôce, ayant notamment contribué à l'armement des révolutionnaires face au régime dictatorial d'Edouard Drouet. Cependant, l'enthousiasme envers ce pays décline depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Maduro dont les méthodes sont de plus en plus contestées, le Gouvernement a même envisagé le dépôt d'une résolution à l'ONU condamnant les agissements du Venezuela. Quelle est votre opinion sur la situation actuelle dans ce pays et pensez-vous que des sanctions seraient utiles ?

Le tournant autoritaire pris par le régime de Nicolas Maduro au Venezuela est particulièrement inquiétant au regard de l'atteinte portée aux libertés fondamentales. Une partie de la presse est muselée et le pouvoir en place tente de contourner l'opposition majoritaire au Parlement par des arrangements juridiques et avec le soutien de certains magistrats. En outre, la situation économique du pays met en exergue l'échec lamentable du socialisme. Le gouvernement chaviste a fait le choix d'affecter une large partie des recettes issues de l'exploitation des hydrocarbures au financement de projets sociaux au risque de rendre l'économie dépendante d'un seul et même secteur. Le risque pris a été fatal et nous en observons les conséquences aujourd'hui. L'idéal eut été d'investir massivement dans la diversification des secteurs d'activité et de soutenir l'initiative privé, seule garante de la création des richesses donc de l'emploi et du pouvoir d'achat.

La Frôce doit soutenir l'intensification des sanctions internationales à l'égard d'un régime de plus en plus liberticide et cela commence par la prise de certaines mesures de rétorsion sur le plan bilatéral. Pour autant, je refuse que nous prenions part directement à la contestation de l’opposition démocratique. L’ingérence diplomatique est une très mauvaise chose, Elias Zimmerman l’a souvent répété lors de son mandat en tant que Ministre de la Diplomatie. Ce n’est pas à l’étranger de provoquer une révolution dans une dictature ou de l’appuyer, c’est au peuple en question de faire valoir ses libertés.


3 : La loi interdisant les syndicats policiers a été une des plus contestées du mandat, evisagez-vous de l'abroger ou de la modifier ?

La loi interdisant les syndicats policiers est l’une des meilleures choses qui soit arrivée durant ce mandat. Il est donc logique qu’elle figure parmi l’une des plus contestées, au vu de la stérilité politique de l’opposition qui a été, en permanence, en recherche de polémique et de reproches à adresser à ce gouvernement.

Le syndicalisme policier en Frôce, ce n’était ni plus ni moins que le maintien d’une petite sphère au sein des corps de Police, sphère minoritaire qui ôtait toute liberté de pensée ou d’action aux gardiens de la paix au nom d’une pseudo solidarité générale. Le syndicalisme, il est censé représenter les droits des syndiqués, pas de faire de la politique – et un certain type de politique – au sein des institutions.

Ces syndicats policiers ne remplissaient donc plus leur rôle. D’autant plus que leur entreprise avait pris une toute autre tournure ces dernières années, où l’essentiel de leur action a été de légitimer des violences policières inexcusables et des actions liberticides envers la population. Je rappelle enfin que le gouvernement a créé la FRAP, qui faisait partie intégrante du projet voté par la représentation fédérale. Cette organisation beaucoup plus démocratique permettra aux policiers de faire valoir leurs revendications sans pour autant qu’elle constitue un organe de blanchiment d’actions violentes et liberticides. Vous l’avez donc compris, nous ne toucherons pas à cette loi qui est, selon nous, une bonne chose.


4 : Le Gouvernement a supprimé la possibilité pour les policiers de contrôler à la frontière l'identité d'une personne sur la seule base de sa nationalité. Envisagez-vous de rétablir les contrôles migratoires et si oui, cela sera t-il de manière allégée par rapport à l'ancienne procédure ?

La liberté d'aller et venir est un principe fondamental qui ne doit souffrir que de rares exceptions comme celles qui sont d'ordre public (infractions pénales par exemple). La globalisation nous confronte à de nouveaux enjeux et à une nouvelle façon de concevoir notre rapport aux frontières et aux Etats. Nous sommes convaincus que l'avenir de l'Humanité consacrera le rapprochement entre cultures et origines. Nous l'observons déjà grâce au développement des technologies de l'information et de communication, anticipons l'ouverture généralisée des frontières en restant précurseurs en l'a matière.

5 : La communauté juive a vivement réagi au vote de la loi interdisant les mutilations génitales non médicales sur les mineurs. Pensez-vous que ce texte porte atteinte à la liberté religieuse ?

Ce sont les mutilations génitales faîtes à l'enfant qui portent atteinte à sa propre liberté de conscience et de choix. Comment peut-on accepter que des pratiques aussi irréversibles sur le physique soient réalisées dès l'enfance sans possibilité de recours grâce à l'omnipotente autorité parentale ?

La communauté juive devrait comprendre que ce texte ne viole en rien leur liberté à croire et à pratiquer leur culte. Il est suffisamment général et impersonnel pour s'adresser à toute forme de mutilation, en plus de concerner également les musulmans qui pour partie pratiquent la circoncision.

6 : La loi sur la médecine scolaire est en bonne voie pour être adoptée, de nombreux adolescents ont toutefois vivement critiqué le texte. Entre un nombre record de visites pour les collégiens et lycéens, le centrage de certaines d'elles sur la sexualité et l'impossibilité de refuser totalement un acte médical, ne trouvez-vous pas que la méthode du Gouvernement sortant ait été trop brutale ?

Ce n'est pas à moi d'en juger, mais il faut laisser la liberté de choix aux élèves en accord avec les parents de refuser une visite médicale mais si les médecins scolaires insistent sur la nécessité d'une consultation, le refus devra alors être justifié par un certificat du médecin de famille. Le Rassemblement Pour la Liberté ne s'opposerait pas à tempérer la loi en prenant en compte la raison invoquée par objection de conscience afin de respecter la liberté des individus.

7 : Le salaire des députés est actuellement de 3 500 plz par mois, c'est beaucoup moins que chez nos voisins. Ne craignez-vous pas que le niveau actuel de rémunération n'achève de renvoyer les meilleurs talents dans le privé ?

Le niveau actuel de rémunération des élus fait fuir les plus instruits des frôceux qui préféreront valoriser leur compétences là où ils seront mieux rétribués. Il faut aligner les revenus des députés sur ceux des pays frontaliers avec des primes pour ceux qui font acte d'assiduité et de travail, car sinon comment expliquer que des députés actifs soient autant rémunérés que ceux qui brillent par leur désertion ?

8 : Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, la taxation fédérale n'a pas évolué lors de ce mandat, certes en raison de la maladie subie par le ministre du budget, la seule innovation ayant au final été l'introduction d'une contribution à la sécurité sociale sur le cannabis. Il y a eu une certaine agitation autour du taux de cette taxation, certains députés ne la jugeant pas assez haute, pensez-vous que la hausser serait un bon moyen de dégager de nouvelles rentrées financières pour l’État fédéral ?

Augmenter la taxe sur le cannabis serait une ingérence inacceptable dans ce marché en plus de reproduire les maux contre lesquels cette loi a été proposée car cela encouragerait les filières souterraines et conduirait à l'émergence d'un marché noir.

Dans le même esprit, nous sommes favorables à la baisse de toutes les taxes punitives et paternalistes contre l'alcool ou le tabac.
Merci
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Alba Vittorini
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Re: Interviews - Elections générales 89

Message par Alba Vittorini »

MESS

1 : Le rôle de la Frôce de la CIPNA a été remis en cause lors de ce mandat, l'adhésion de la Frôce n'ayant été sauvée que par l'indiscipline de certains députés de la majorité. Pensez-vous opportun de remettre ce dossier sur la table ou est-ce pour vous une chose tranchée ?

Le MESS a longtemps été partagé sur la question. Mais nous avons finalement pu choisir de suivre la voie de la raison : l'alignement de la Frôce en tant que nation alliée des autres nations indépendantes, est un préalable à la grandeur nationale, autant qu'à la stabilité régionale et mondiale.

Ce que vous appelez indiscipline s'agissant de qualifier l'indécision de la majorité gouvernementale, je l'appelle dessein. Rien n'arrive jamais par hasard. Et si ce projet a bien été l'un des seuls porté par un gouvernement tout-puissant, à ne pas réussir l'épreuve de la représentation nationale, c'est qu'il était fondamentalement mauvais.

Il ne faut cependant pas se tromper dans la lecture qui doit être faite de ce rejet parlementaire : le projet proposé consistait à préparer le terrain à un réchauffement des relations avec la gouvernance étasunienne. Or notre pays n'a absolument pas vocation à cela. Et affirmer le contraire, c'est nier toute la richesse de notre positionnement diplomatique, autant que méconnaître l'historique des traditions culturelles que nous avons dans ce domaine.


2 : Le Venezuela a longtemps été vu comme un pays ami de la Frôce, ayant notamment contribué à l'armement des révolutionnaires face au régime dictatorial d'Edouard Drouet. Cependant, l'enthousiasme envers ce pays décline depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Maduro dont les méthodes sont de plus en plus contestées, le Gouvernement a même envisagé le dépôt d'une résolution à l'ONU condamnant les agissements du Venezuela. Quelle est votre opinion sur la situation actuelle dans ce pays et pensez-vous que des sanctions seraient utiles ?

Le Venezuela de Maduro, inquiète par sa transgression systématique de la légalité pour maintenir la cohésion nationale. Il est donc contesté, et cela doit nous interroger sur la convention consistant à maintenir aveuglément notre confiance nationale lorsqu'il s'agit de relations internationales : il semble opportun de savoir questionner les raisons de nos alliances, lorsque des évolutions notables viennent modifier l'équilibre des forces au sein d'une nation alliée.

Et cet équilibre est ici particulièrement branlant. Lire Weber est intéressant en ce sens. On perçoit la disparition des trois piliers de la domination, devant être comprise en tant que pouvoir exercé par l’État vénézuélien : la légitimité traditionnelle n'existe plus depuis que le régime a adopté une posture révolutionnaire ; la légitimité charismatique a été enterrée avec le fondateur Chavez ; la légitimité légale-rationnelle s'éteint avec l'oppression d’État.

Or la légitimité, dont la source peut parfois même nous paraître immorale, est la seule valeur qui conditionne la délégation de souveraineté par le Peuple. Ici, le pouvoir en place n'étant plus légitime, ne saurait donc aucunement exercer la souveraineté. Et la Frôce ne doit avoir pour partenaire que des Etats tenant leur légitimité de la souveraineté populaire, librement déléguée.

De fait, il nous semble inopportun d'octroyer plus de crédit à la gouvernance Maduro. Nous restons les amis du peuple vénézuélien, et de l'approche socialiste dans lequel celui-ci a pu se reconnaître. Mais l'action de la Frôce, y compris pour sceller des ententes, ne peut se fonder que sur la légitimité que le Peuple accorde à ses gouvernants.


3 : La loi interdisant les syndicats policiers a été une des plus contestées du mandat, evisagez-vous de l'abroger ou de la modifier ?

Cette loi est une loi doctrinale tout à fait inconséquente. Cibler les forces de Police comme possible source d'une insécurité secondaire, c'est dénoncer l'étreinte protectrice du bon père de famille. Oui, il y a des risques, lorsque l'on exerce une mission de force publique, que certains soient tentés d'abuser de leur position. Mais refuser ces risques ne préserve absolument pas du premier danger qu'est l'insécurité.

Il faut tout d'abord rappeler que, nonobstant les exceptions enregistrées au sein de la Convention Européenne des Droits de l'Homme, le droit syndical est reconnu comme un droit fondamental. Et c'est un très mauvais signal en terme de libertés, que d'apporter une restriction aussi vivace que celle consistant à démanteler la diversité, et à contrôler étatiquement le tout. C'est d'ailleurs à se demander si cette loi émane vraiment du RPL …

Ensuite, il paraît plus que nécessaire de réaffirmer le besoin impérieux qui s'impose aux sociétés modernes, de défendre leurs forces publique face à la suspicion permanente et au déni de réalité qui saisit les jeunes générations. Il semble nécessaire de sanctuariser l'exercice du pouvoir, en sacralisant ce qui y touche, plutôt que de trop céder aux sirènes de l'accessibilité. Celles-ci répondent plutôt à une volonté de nihilisme politique, mettant au même niveau ceux qui ont des responsabilités dont ils doivent répondre, et ceux qui n'en ont pas.

4 : Le Gouvernement a supprimé la possibilité pour les policiers de contrôler à la frontière l'identité d'une personne sur la seule base de sa nationalité. Envisagez-vous de rétablir les contrôles migratoires et si oui, cela sera t-il de manière allégée par rapport à l'ancienne procédure ?

Le contrôle aux frontières est important, en ce qu'il est un geste symbolique qui représente fondamentalement l'exercice du pouvoir régalien et souverain. C'est la formalisation la plus parfaite du grand dessein national.

Dans le même temps, il est certain que nous devons faire preuve d'humanisme dans notre manière d'aborder la gestion des frontières. Ceux qui tentent de les franchir, parfois illégalement, sont souvent dans une situation où la réflexion sur le statut des nations n'a plus lieu d'être : seul compte le fait de vivre, si ce n'est de survivre.

Il semble donc approprié de privilégier une politique plus ouverte sur ce sujet. S'il est primordial de rétablir des contrôles, ceux-ci doivent s'exercer dans un cadre visant à protéger les personnes contrôlées. En tant que frôceux ayant délégué aux pouvoirs publics la capacité de contrôler les frontières de mon pays, il n'y a que deux choses qui me sembleraient inadmissibles : des frontières illégitimes et des frontières inexistantes.

J'ai presque l'impression que l'alliance gouvernementale a réussi le difficile exercice de faire concorder ces deux échecs...

5 : La communauté juive a vivement réagi au vote de la loi interdisant les mutilations génitales non médicales sur les mineurs. Pensez-vous que ce texte porte atteinte à la liberté religieuse ?

Je suis très attaché au principe de liberté religieuse, qui n'est que la corollaire de la laïcité. Ils sont d'ailleurs nombreux ceux qui confondent allègrement la laïcité avec un athéisme d’État. Et bien souvent, derrière de telles approches, se cachent deux types de volonté : le nihilisme socialiste qui considère que la spiritualité est un outil plutôt qu'une liberté et le prosélytisme muet qui fait le tri des religions en sélectionnant les pratiques acceptables.

Or pour le vrai croyant, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise foi. Il n'y a qu'une foi : la pratique religieuse est un acte personnel. C'est donc un effarement pour ceux d'entre nos concitoyens qui placent beaucoup d'importance dans le spirituel, que de voir qu'on puisse n'en accorder aucune à leur liberté.

Et c'est bien de cela dont il est question en l'occurrence. Il y a certes, une nécessité de s'assurer qu'il n'existe pas d'abus susceptible de nuire aux mineurs de Frôce. Mais contrevenir à la liberté religieuse, autant qu'à la liberté d'exercice de l'autorité parentale, c'est nier le rôle total des parents dans l'éducation de leurs enfants.


6 : La loi sur la médecine scolaire est en bonne voie pour être adoptée, de nombreux adolescents ont toutefois vivement critiqué le texte. Entre un nombre record de visites pour les collégiens et lycéens, le centrage de certaines d'elles sur la sexualité et l'impossibilité de refuser totalement un acte médical, ne trouvez-vous pas que la méthode du Gouvernement sortant ait été trop brutale ?

Pour une fois, je suis plutôt en accord avec le gouvernement sur ce projet qu'il a assez justement porté. Il est nécessaire de protéger la jeunesse frôceuse. Et cela inclut de la protéger de ses propres vices. Il n'est donc pas vraiment anormal de compter des mécontents dans les rangs de ceux qui vont pourtant bénéficier d'une expertise extrêmement pointue.

Je dois cependant avouer que je suis quelque peu dubitatif s'agissant de la nécessité d'imposer un si lourd parcours de prévention concernant la sexualité. Je comprends que les collégiens et lycéens concernés soient nombreux à se sentir mal à l'aise face à ce sujet, notamment si leurs convictions religieuses se fondent sur une discrétion absolue du sujet. Et je sais tout à la fois la nécessité de dire avec fermeté les principes de précaution nécessaires à l'érection d'une santé publique de qualité. Or ces principes sont foison dans ce domaine, et l'évolution sociétale tend à les reléguer au rang de détail.

Donc même s'il m'est impossible d'assurer ma satisfaction à la lecture d'un projet imposant une action potentiellement contraire à la liberté de croyance de chacun, je ne saurais jeter la pierre quand de trop nombreux enfants sont encore victimes d'un manque d'information constant dans ces domaines.

7 : Le salaire des députés est actuellement de 3 500 plz par mois, c'est beaucoup moins que chez nos voisins. Ne craignez-vous pas que le niveau actuel de rémunération n'achève de renvoyer les meilleurs talents dans le privé ?

Le salaire est effectivement trop peu élevé. Ce n'est pas vraiment une question de talent, mais véritablement une question de responsabilité. Les députés risquent de se sentir désinvestis de cette belle mission qu'est le service de la Nation.

La rémunération est, malheureusement, l'une des meilleures représentations de l'utilité sociale des gens. Je sais bien, moi-même que cette vision est faussée. Les éboueurs, les aides-soignants, les ouvriers pointent tous au SMC. Alors que l'enrichissement personnel par le biais d'actions spéculatives, conduit parfois à des aberrations pécuniaires démentielles, dans le même temps, en créant par ailleurs des situations humaines tout à fait délétères pour l'ensemble de la société.

Mais c'est une réalité : les gens jugent facilement que plus une personne perçoit une rémunération élevée, et plus sa position dans la société est respectable. En tous cas, au moins jusqu'à un certain niveau, sorte de plafond de verre au-delà duquel les petites-paies considèrent que les revenus sont indécents. Et ce plafond, s'il varie d'un individu à l'autre, est justement le bon marqueur s'agissant de signifier que le travail accompli par un député est important pour la société, et que sa rémunération est juste.

C'est une analyse personnelle, mais 3500 plz me semble trop bas, s'il faut viser ce plafond. 5000 plz est un minimum à mon sens, pour rétablir la dignité et la respectabilité de la fonction.

8 : Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, la taxation fédérale n'a pas évolué lors de ce mandat, certes en raison de la maladie subie par le ministre du budget, la seule innovation ayant au final été l'introduction d'une contribution à la sécurité sociale sur le cannabis. Il y a eu une certaine agitation autour du taux de cette taxation, certains députés ne la jugeant pas assez haute, pensez-vous que la hausser serait un bon moyen de dégager de nouvelles rentrées financières pour l’État fédéral ?

J'ai déjà eu l'occasion d'exprimer des réticences sur l'usage du cannabis, bien que je reconnaisse qu'il est nécessaire d'avoir de sérieux travaux de recherche sur le sujet, afin de mieux mesurer les risques et les opportunités que présente la consommation de chanvre. Cependant, je reste perplexe s'agissant de cette contribution.

J'ai en effet beaucoup de mal avec le concept de taxe sur des produits dangereux. Pour moi, si un produit est dangereux, il doit être interdit, pas taxé.

Je saisis bien l'opportunité qui est offerte au système social de pouvoir se financer en exerçant un prélèvement sur l'acte de consommation de ceux ayant des usages à risque. Mais pour moi, il s'agit presque d'un acte pénal, sans la conséquence sociale derrière. Donc je suis plus que circonspect sur cette pratique. Et il en va de même pour l'alcool ou la cigarette.

L’État ne peut pas dire « Ce n'est pas bien, je punis votre comportement. » et en même temps, laisser le citoyen recommencer l'erreur. Ou alors l’État doit reconnaître totalement que la consommation de produits dangereux n'est pas une faute civique.

Et sur cela, je ne suis pas d'accord. Le civisme, c'est aussi de savoir faire preuve de retenue pour ne pas impacter trop lourdement la contribution de chacun à la vie de tous.
Directrice Générale de Asclépios - Société leader de la Santé en Frôce
Ex-Chancelière Suprême
Juge à la Cour Suprême

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