Cinéma - Réo Lagycle fait (encore) scandale
Le réalisateur frôco-québécois Réo Lagycle est connu pour être le roi de la provocation, et force est de constater que sa dernière œuvre se distingue particulièrement dans le domaine.
Récemment installé en Septimanie, le réalisateur s'est décidé à jouer avec le nouveau système de classification des films de la province, après avoir produit un film pornographique assez bon enfant pour être destiné au classement "orange" (interdit aux moins de 14 ans), une première dans le genre, il s'est lancé dans une œuvre moins subtile puisque le défi était de remplir toutes les catégories de contenu choquant.
Le film (classé en catégorie noire pour une interdiction aux moins de 18 ans) "Douches de sperme au camp d'Azuria" remplit en effet son office, allant de scène choquante en scène choquante, durant 3 heures 30 qui paraissent interminables pour les âmes sensibles.
Le scénario est déjà "prometteur" sur ce point, puisqu'il évoque le camp d'Azuria construit par les nazis lors de l'occupation de la moitié ouest de la Frôce, ce qui convenons-en est un point de départ très osé pour une œuvre pornographique.
Si on ne doutait pas des capacités de Réo Lagycle à livrer des contenus sexuels pour remplir les catégories "nudité", "sexe simulé" et "sexe non simulé", le film n'en est pas moins déroutant, les scènes de sexe étant minoritaires au sein d'un film qui pourrait passer pour une production classique.
La violence physique comme psychologique a donc été également de la partie avec des scènes de torture, au demeurant de bonne qualité technique, qui n'ont pas manqué d'installer un certain malaise parmi les critiques venus assister à la projection.
Mais le summum du malaise fut atteint lors de la scène où un officier SS viole une jeune prisonnière juive sous les yeux de ses parents, qui n'a pas manqué de laisser un goût amer dans la bouche de l'ensemble du public.
Il est à remarquer que Réo Lagycle souhaitait tourner ce film dans le véritable camp d'Azuria, mais devant le compréhensible refus des autorités locales, il a du se rabattre sur une reconstitution saisissante de réalisme de celui-ci, chose qui l'a forcé à demander une subvention pour pouvoir finaliser son film.
Le film a donc été subventionné par le Centre Septiman du Cinéma à hauteur de 300 000 pluzins, ce qui lui a valu la mention "Avec le soutien de la province de Septimanie" lors du générique, en vertu de la loi adoptée à l'unanimité par l'Assemblée Provinciale de Septimanie.
Ignacia Santillian, la présidente du CSC s'est justifiée de la subvention versée à ce film pour la mise en valeur de la province, la grande qualité technique des scènes pornographiques mais surtout son originalité décrivant le film comme "une oeuvre unique, enfin j'espère qu'elle le restera".
Si les cinémas d'Azuria se sont déjà entendus pour boycotter le film, d'autres cinémas ont bien l'intention de la proposer à un public adulte, invoquant officiellement la liberté artistique, le directeur du cinéma Céline Gallon d'Elrado ayant qualifié le film de "gentillet comparé à A Serbian Film" et officieusement l'espoir d'attirer les fans de sensations fortes.