13/08/088 - La colère des policiers vire au drame

[Maître du Jeu]

AIF - 13/08/088
La colère des policiers vire au drame

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Ce dimanche marquait la première journée de mobilisation des policiers contre la loi dissolvant les syndicats de police, en nombre, le succès était au rendez-vous, avec 48 000 manifestants sur l'ensemble du territoire, très proche de la prédiction de 50 000 manifestants émise par la police fédérale hier soir.

Comme on pouvait s'y attendre, la capitale a été le terrain d'expression favori des manifestants, la mairie estimant la participation à 11 500 manifestants. La 2e place de la mobilisation revient à Gagliano, le fief de Claude Morvan, opposant notoire à la loi, avec 5 300 manifestants estimés par les services de la mairie.

Si le succès était présent en nombre, la réalité du terrain fut moins glorieuse. En effet, les manifestants se sont adonnés à de nombreux slogans d'extrême droite, le sommet en la matière fut atteint à Chouchenn où des journalistes de l'AIF ont vu plusieurs manifestants exécuter des saluts fascistes.

Mais cela n'est rien comparativement à l'attitude d'autres manifestants dans la même ville, en effet un groupe de 13 policiers a violemment agressé un groupe de 5 jeunes passants qui avaient lancé des slogans hostiles à la police, la section locale de l'AIF tient à préciser qu'aucun des 5 jeunes gens n'était issu d'une minorité visible, mineur ou de sexe féminin.

Parmi les 5 passants, 4 ont été légèrement blessés. La réponse de la police fédérale, qui encadrait le défilé, a été pour le moins brutale, 2 des manifestants impliqués dans cette rixe ont été gravement blessés, subissant de multiples fractures sous les coups de leurs collègues.

Mais le pire a eu lieu à Gagliano, lorsqu'une quinzaine d'hommes se sont lancés en expédition punitive contre les policiers fédéraux qui encadraient le défilé, passé les cris de "traitres" et "vendus", 4 policiers fédéraux ont été roués de coup par le groupe, tous ont été blessés sans gravité.

Comme à Chouchenn, la réponse a été brutale, et les inquiétudes se portent sur la santé d'un manifestant, actuellement entre la vie et la mort, après avoir reçu 16 coups de taser.

[Claude Morvan]

+    Je dénonce avec force les violences et actes racistes commis par une minorité de policiers hier en Frôce, et notamment à Gagliano. De tels actes ne doivent pas rester impunis et la justice doit faire son travail pour punir en toute indépendance les membres des forces de l'ordre.

Je demande une nouvelle fois au gouvernement de retirer son projet de loi. On ne combat pas les violences policières en enlevant aux policiers leurs moyens d'expression, mais par du dialogue et de la confiance réciproque. Je n'aurai pas le culot de dire que les violences d'hier sont dues au gouvernement, elles ne sont dues qu'à l'irresponsabilité d'une poignée de policiers. En revanche le gouvernement serait irresponsable s'il n'écoutait pas l'immense majorité des forces de l'ordre qui craignent, avec raison, pour leur métier.

[Paulina Ventosa]

+   Ces événements sont la conséquence directe des déclarations publiques de personnes telles que +ClaudeMorvan ou +PaoloValbonesi, qui ont ouvertement laissé croire aux policiers les plus radicaux qu'ils pourraient agir en toute impunité, bénéficiant du crédit politique.

C'est donc ça, la Police que nous devons absolument défendre ? J'espère que les auteurs de ces méfaits seront traités comme des délinquants normaux et seront punis en conséquence. La violence n'est jamais la solution, surtout lorsqu'on est censé être garant de l'ordre public.

[Mats Maessen]

Interrogé à la sortie du conseil des ministres, Mats réagit à la triste actualité.

Ces évènements sont hélas le reflet des problèmes que nous dénonçons à travers ce projet de loi. Les violences policières ont motivé ce texte, et les policiers répondent par la violence. Que vouliez-vous de plus comme preuve que notre approche est la bonne?
Le gouvernement et la majorité n'ont pas l'intention de reculer, et ne se laisseront pas intimider par des voyous en uniforme.