+
Camila Álvarez Puig en direct avec vous
Jean (31 ans, Aspen) : Bonjour Camila, il est vous est souvent reproché votre âge. Vos adversaires vous qualifient d'arriviste, ou de prématurée. Comment vivez-vous ce type de critique ?
Camila Álvarez Puig : L'argument de l'âge n'a pas sa place en politique. L'engagement politique se forge sur la conviction, avant tout. Par exemple, je pense que tout le monde sera d'accord pour dire qu'Eduardo Belfort est bien moins mature que ne peut l'être Victor Karlsson, par exemple. Et pourtant, il y a plus de vingt ans de différence entre les deux. Lisons un peu derrière les lignes. À aucun moment il n'est reproché son âge à Victor Karlsson. Pourtant, nous avons tous les deux environ le même âge. Ce qui dérange réellement, c'est plutôt qu'une femme puisse s'émanciper aussi jeune et tenir tête à une nuée d'hommes qui se croient tout permis. Le PLC m'a souvent affublée d'arriviste, mais chaque fois il a accompagné cet argument d'insultes sexistes. Cela veut tout dire.
Clara (26 ans, Casarastra) : Pourquoi vous présenter aux élections provinciales de Catalogne alors que vos chances de victoire y sont très faibles ?
Camila Álvarez Puig : Car nous sommes en démocratie. Et en démocratie, toutes les idées ont le droit d'être représentées, y compris celles qui sont minoritaires. Le MPD est favori en Transalpie, outsider en Tyrsènie. Je vous accorde qu'en Catalogne, ce n'est pas le cas. La Catalogne est une terre historiquement favorable à la gauche et au centre. Mon objectif est avant tout celui de faire émerger nos idées dans la province, afin que nous puissions peser davantage dans la vie politique catalane. Aujourd'hui, le MPD n'est représenté que par une dizaine de parlementaires. Si nous passions à 20 ou 25 sièges, nous serions déjà beaucoup plus influents et nous imposerions de facto comme un rempart de poids face aux Socialistes. Et c'est bien là ce que nous voulons. Je ne suis pas une rêveuse, mais crois en la possibilité d'atteindre cet objectif raisonnable.
Rupestre (58 ans, Symphorien) : Mademoiselle, je vous félicite pour votre engagement. Vous donnez un coup de fraîcheur à cette classe politique qui commençait à devenir poussiéreuse. Peut-on s'attendre, dans les années à venir, à vous voir remplir un rôle de premier plan au sein du MPD ?
Camila Álvarez Puig : Je ne me suis engagée en politique qu'il y a un et demi seulement. Je reste les pieds sur terre, j'ai encore beaucoup à apprendre avant de pouvoir jouer les premiers rôles. Et ce n'est pas non plus un but que je chercherai à atteindre à tout prix. Mon engagement restera toujours naturel et authentique. Si je venais à évoluer au sein du MPD, ce ne sera certainement pas par le biais de petits calculs stratégiques. Et de toute manière, mon métier principal n'est pas la politique. Étudiante en communication digitale, je souhaite évoluer dans ce secteur. C'est mon désir depuis ma sortie du lycée, et à moyen terme au moins je souhaite l'honorer.
Giacomo (39 ans, Gambino) : Madame Álvarez, ne craignez-vous pas que les différends du MPD avec le PLC ne cannibalisent les voix de la droite ?
Camila Álvarez Puig : Ce constat pourrait être pertinent si notre parti et le PLC appartenaient à la même famille politique. Or, ce n'est pas le cas. Le PLC est un parti de droite radicale, nous n'avons définitivement pas les mêmes valeurs. Le MPD a toujours promu une politique de proximité et de dialogue. Le PLC n'est pas un parti apte au dialogue, pour preuve ses cadres ont tôt vite fait d'insulter tous ceux qui ne pensent pas exactement comme eux. Nous n'avons définitivement rien à voir avec ce parti dont le seul effet est de diffuser la haine dans le débat public pour l'annihiler de tout échange portant sur le fond. Et une bonne fois pour toutes, il faut bien se mettre dans la tête que nous combattrons autant le PLC que nous combattrons l'UPP.
Claudia (43 ans, Uzarie) : Le MPD ne semble s'être jamais intéressé à ma province, la Septimanie. Et cela me déçoit. Que pensez-vous de Madame Mendoza Ojeda, que nous allons vraisemblablement subir une troisième fois d'affilée ?
Camila Álvarez Puig : Chère Madame, je peux comprendre votre désarroi. Mais sachez que le MPD travaille à son implantation en Septimanie. Nous avons récemment lancé notre mouvement à Antsiranana, où nous étions tout simplement absents jusqu'alors. En Septimanie, nous avons des comités locaux à Farellia et Espéranto. Ne craignez rien, nos militants travaillent au développement du parti dans votre province. N'hésitez pas à vous rapprocher de nos comités si vous souhaitez y contribuer. Pour répondre à votre question portant sur Madame Mendoza Ojeda, j'ai récemment changé d'avis à son sujet durant le débat télévisé sur la diplomatie, durant lequel je l'ai trouvée pertinente et pragmatique. Nous avons beaucoup de désaccords avec la CUL évidemment, mais sur quelques sujets dont celui de la diplomatie, nous ne sommes pas si éloignés que ça. Madame Mendoza Ojeda est une personnalité politique de premier plan, discrète et intègre. Bien qu'elle soit une adversaire, je lui reconnais ces qualités. Le MPD respecte toujours ses adversaires, du moment que ce respect est réciproque.
Michu (36 ans, Lônes) : Beaucoup ont été étonnés par la violence des échanges entre vous et Victor Karlsson durant le débat télévisé sur les affaires étrangères, qui a notamment laissé transparaître une détestation profonde entre lui et vous. Ce que vous a reproché son conjoint Eliott Marshall. Avec du recul, pensez-vous qu'il fut pertinent d'agir ainsi ?
Camila Álvarez Puig : Détrompez-vous, il n'y a aucune détestation entre Victor Karlsson et moi-même. Je ne connais pas ce monsieur dans la sphère privée et n'ai donc aucun a priori sur sa personne. Vous savez, les échanges politiques peuvent parfois être très virils, mais il ne faut pas les prendre pour argent comptant. Avec Victor Karlsson, nous avons dialogué de manière franche et sincère. Et avons marqué notre franche opposition. Ce qui est normal, puisque nous sommes des adversaires politiques. Je respecte Monsieur Karlsson pour son engagement, et j'espère que l'inverse est également vrai. Eliott Marshall est un chauffeur de buzz qui est extrêmement mal placé pour se plaindre de la virulence des autres. Qu'il commence à soigner sa propre violence avant de se plaindre des autres. Et qu'il arrête de se servir de son compagnon pour gagner des followers virtuels, le seul but dans sa vie.
Tamera (27 ans, Dos Castillos) : Est-ce dur d'être une femme en politique ?
Camila Álvarez Puig : Être une femme, de nos jours encore, est effectivement difficile. Vous le savez aussi bien que moi. Il n'y a qu'à regarder comment les femmes sont considérées dans le monde de l'entreprise pour le comprendre. En politique, oui c'est particulièrement compliqué de se faire respecter. Pendant plusieurs siècles, seul l'homme a été intégré au processus décisionnel. Il demeure encore de nos jours des hommes politiques de la vieille époque qui n'acceptent pas qu'une femme puisse donner son avis et dispose d'un certain pouvoir. Vous n'avez qu'à voir la manière avec laquelle certains ont la critique facile et particulièrement virulente à l'égard des femmes. Je représente une nouvelle génération de femmes libres et engagées. Soyez en sûre, je ne me laisserai jamais marcher sur les pieds, surtout face à de vieilles idées misogynes.
#FrôceRassemblée #LubenacChancelier #CamilaGouverneure #MPDGénérales