Interviews - Elections générales 95

Répondre
Avatar du membre
Riccardo Finacci Núñez
Président de la Commission Électorale
Messages : 1423
Enregistré le : 09 mai 2017, 20:46
Sexe du personnage : ---
Date de naissance du personnage :

Interviews - Elections générales 95

Message par Riccardo Finacci Núñez »

Interview de l'UDC :

1 / Lors du débat sur la vente d'alcool, certains députés ont observé que le régime différencié entre la vente d'alcool et celle de cannabis était injuste. Quelle est la position de votre parti en ce qui concerne le commerce de cannabis ?

Nous sommes et nous restons toujours opposés à la banalisation du cannabis comme de l'alcool. Il n'y a pas de signal positif à accepter que la drogue soit accessible comme ça, sans restriction. C'est au contraire un signe de renoncement bien fâcheux. Jetons d'abord un oeil sur les chiffres en matière de santé publique. Les drogues tuent et le cannabis est la porte d'entrée pour d'autres substances plus addictives, plus puissantes et donc plus mortifères. Si nous obtenons le soutien des frôceux dans les urnes, nous interdirons purement et simplement le cannabis. Avec toutefois une exception sanitaire, pour certains traitements. L'usage du cannabis à but médicamenteux a été expérimenté ailleurs et il a fonctionné dans le traitement de certaines douleurs, notamment, en évitant le recours à la morphine par exemple. Cet usage là, quand il va dans le sens du bien-être voire de la guérison, nous devons le préserver.

La condition évidente, c'est que tout soit bien encadré et que l'on sache de façon claire et concise, ce que l'on a le droit de faire ou pas. Ainsi, la prescription médicale entrainera systématiquement une connaissance de la personne qui bénéficiera de ces traitements, et donc un suivi, ce que nous n'aurons jamais en permettant la vente et la consommation de cannabis à tout-va. Autant, nous ne sommes pas fermés à l'idée d'expérimenter de nouvelles choses, autant sur la question de la drogue et de l'alcool, nous voulons apporter une réponse ferme. D'ailleurs, la réalité de notre société aujourd'hui, c'est que l'on se focalise sur le cannabis comme s'il n'y avait que ce problème. L'alcool et le tabac, paradoxalement, on n'en parle jamais. Faut-il y voir là l'emprise d'un lobby puissant dans notre démocratie ?

Nous trouvons ça effarant, d'une part que les gens puissent facilement acheter des produits nocifs pour leur santé, mais que personne d'autre que nous n'ait le courage de pointer du doigt la connivence des autorités avec cette atteinte à la politique sanitaire. Donc là, concrètement, nous dépensons des sommes astronomiques pour financer des traitements pharmaceutiques destinés à soigner des cancers, des cirrhoses, des problèmes cérébraux, de la dépendance. Et nous dépensons un sacré budget sur tout cela. Il ne cesse de croître, car les victimes, les patients, n'ont aucune réponse à l'origine de leur problème. Nous n'informons pas assez, pas de façon suffisamment pédagogue. Nous allons faire le ménage dans ce bazar national, ça nous vous le garantissons. Et nous ne parlons pas pour brasser du vent.

Nous interdirons ce qui doit l'être, nous mettrons en place des restrictions fortes, nous ferons appliquer le contrôle de l'âge pour l'achat de cigarettes ou d'alcool. Nous exclurons les mineurs des traitements à base de cannabis. Et nous sanctionnerons avec la plus grande sévérité tous ceux qui ne respecteraient pas la loi, qu'ils soient consommateurs comme distributeurs. Il est parfaitement anormal que des buralistes vendent des paquets de clopes à des ados, sans vérifier leur âge. Il est totalement hallucinant que nous vendions des produits alcoolisés à des jeunes. La prochaine étape de cette société qui se prétend libre, c'est quoi ? Instaurer des distributeurs de seringues et de bières en libre service dans nos rues ? Pourquoi pas placer une salle de shoot à la sortie de l'école aussi ?

Les gens doivent savoir dans quelle hypocrisie ils vivent. On leur vend l'alcool, le tabac et les drogues comme des objets de consommation. Allez-y, si vous voulez vous rouler un joint tous les soirs, banco ! Vous pouvez le faire, c'est votre liberté. La vérité c'est que quand vous avez besoin de consommer quelque chose pour être bien, c'est que vous portez déjà des chaînes. Et vous en portez d'autant plus que ceux qui prétendent vous protéger et vous aider, se remplissent copieusement les poches sur votre dos. Sous couvert de boniments, la gauche a réinventé un principe vieux comme le monde : l'esclavage, le "fume ton joint, paie et ferme-la". Et ça, nous, nous disons que demain ça sera terminé, définitivement.


2 / Le sort de la minorité ouïghoure en Chine a suscité l'émoi de l'ONU mais une faible réponse diplomatique des états. La Frôce doit-elle muscler son langage sur ce dossier ?

Bien sûr. C'est une évidence. La Frôce a toujours été vent debout pour dénoncer les exactions, d'où qu'elle viennent. Nous nous battons au quotidien pour que les kurdes soient protégés de l'éradication en Turquie. Nous soutenons les initiatives prises par le Gouvernement Fédéral, de rompre tous les liens avec Israël, au regard des oppressions et du massacre en règle des palestiniens par ce pays. Nous avons également haussé le ton vis à vis de la Birmanie, lorsque les Rohingyas ont été martyrisés. Vous pensez que toutes ces actions ne comptent pas ? C'est souvent ce que l'on entend quand on s'appelle Donald Trump ou que l'on émane du PLC. Nous sommes pourtant fiers de ne pas avoir cette façon de pensée et d'agir à géométrie variable.

La Frôce dispose de liens privilégiés avec Moscou, tout comme Pékin. Notre allié et ami russe pourrait, sur ce dossier là, être d'une grande utilité, puisqu'il connait la région. Gardons-nous bien d'agir avec précipitation. Et prenons le temps d'ouvrir des discussions avec la Chine sur ce dossier brûlant. A l'heure où une guerre commerciale débute, je doute qu'il soit dans l'intérêt des chinois de se décrédibiliser auprès de l'ONU et de la communauté internationale. Nous ne resterons pas bras ballants, nous irons à la table des négociations et nous demanderons des comptes. La Chine n'est pas intouchable, mais à bien des égards, elle n'est pas non plus le voyou suprême pour lequel on veut la faire passer. Elle tient et respecte ses engagements, elle, elle ne rompt pas des traités parce que c'est l'humeur du jour de son dirigeant.

Vous allez dire que c'est bien pauvre comme réponse. Comme souvent quand il s'agit de diplomatie, nous ne pouvons que promettre. Il y a d'autres facteurs qui peuvent avoir des conséquences sur notre action. Permettez-moi en tout cas de souligner qu'il faudra prendre garder à nos actes. N'ignorons pas, ne cachons pas, par bien-pensance ou par dogmatisme les arguments du gouvernement chinois sur ce dossier. Les Ouïghours comprennent certains individus radicalisés, qui prônent l'insurrection ou encore le terrorisme religieux. Et là, nous ne tombons pas du tout dans le même registre. Dès qu'il n'y a pas de tolérance au sein d'une minorité, celle-ci ne peut perdurer, en tout cas plus d'elle-même. Il faut contribuer à la ramener dans le giron de la société afin d'éviter l'endoctrinement et le terrorisme.

C'est d'autant plus important et crucial que nous avons vécu, sur la dernière décennie, la haine terroriste avec DAESH. L'état islamique a quasiment disparu, ce qui n'est pas une petite victoire, il faut le souligner. Mais les prêcheurs islamistes, les gourous, les lieutenants ne sont pas tous morts ou emprisonnés. Ils sont nombreux, très nombreux à avoir fui vers l'Orient, vers l'Inde, l'Indonésie, les Philippines ou encore la Chine. Par son rôle de puissance incontestée en Asie, la Chine va avoir un rôle essentiel dans la lutte qui s'annonce contre ce qui sera le phénix de DAESH. Nous devons l'admettre et ne pas déstabiliser des pays qui joueront un rôle essentiel dans le renseignement et dans la lutte contre la radicalisation.

C'est aussi pour ça, que les gens peuvent avoir le sentiment que la diplomatie mondiale ne fait rien. Parce que les experts ont bien conscience des enjeux, tant humains que stratégiques. Nous veillerons à ce que le premier ne soit pas délaissé au profit du deuxième. Parce que la Frôce ne peut décemment pas se définir comme un exemple de démocratie et de diversité, si elle laisse les plus forts s'en prendre impunément aux plus faibles. Nous mettrons tous nos moyens pour venir en aide aux minorités et défendre les peuples opprimés. En revanche, nous n'aurons aucune considération pour les terroristes identifiés parmi ses minorités. D'ailleurs, ça n'est pas parce qu'il y a des champignons dans le pot de fleurs que tout doit être jeté. Bien au contraire !


3 / Les provinces commencent à ratifier le projet ATSF, mettant en place une agence spatiale frôceuse. Estimez-vous qu'un tel projet soit un gaspillage d'argent public ?

En Tyrsènie, nous nous sommes opposés à ce projet spatial pour deux raisons. La première, c'est qu'il demandait un effort beaucoup trop conséquent au public et donc au contribuable. Alors qu'il aurait été plus appréciable et plus logique d'accepter un investissement venant du privé, qui lui a les moyens, l'ex-Chancelier Karlsson s'est entêté et a maintenu son projet, non viable sur le long terme. Grand bien lui en fasse, nous avons claqué la porte. Nous ne sommes pas des pions que l'on peut amadouer avec une nouvelle coupe de cheveux. Pour être honnête, nous n'en attendions pas moins de la gauche. Incapable de gouverner sans dilapider les richesses de la Frôce dans des projets faramineux. Cette irresponsabilité économique est d'autant plus grave qu'elle a été suivie par des libéraux, notamment le PLC. L'UDC dans son ensemble s'est opposée frontalement pour ne pas servir de paillasson face aux vélléités socialistes. Nous en sommes fiers.

La deuxième raison qui nous a fait nous opposer à ce projet, elle est viscérale. Il serait temps que certains cessent d'avoir la tête dans la Lune et aterrissent un peu sur Terre pour constater l'étendue des dégâts. Nous comptons de plus en plus de misère, dans le monde et en Frôce. Nous avons de plus en plus de réfugiés qui fuient, pour des raisons économiques et politiques. Mais surtout pour des raisons écologiques. Et c'est là que nous voulons en venir. Il n'y a pas une seule voix à Gauche pour s'émouvoir des questions environnementales, pas même de ceux qui se disent "écolos" et "animalistes". Et si au lieu de gaspiller de l'argent public dans des milliers de tonnes de kérozène, dans le pillage en règle des mines de pétrole, des gisements de métaux précieux ou moins précieux en Afrique, nous l'utilisions pour sauver notre planète ? Cela ne vous parait pas aberrant que nous soyons les seuls à nous poser ces questions ?

L'espace peut attendre. Nous ne sommes pas pressés. Cessons le pillage et recentrons-nous sur l'essentiel. A quoi ça sert d'aller dans les étoiles si nous ne sommes pas capables de nous sauver de notre folie consumériste ? A quoi ça sert de se vanter d'avoir trouvé un météore Karlsson-Marshall si c'est pour regarder les états les plus pauvres crever à petit feu sous l'effet de la sècheresse ou de la montée des eaux ? Nous avons deux urgences primordiales : l'humanisme et l'environnementalisme. Parce que l'Homme a besoin de la Terre. Nous avons vécu des millénaires sans nous soucier de l'espace. A l'heure où l'on doit faire des choix pour survivre et assurer notre avenir, regarder le ciel c'est un peu comme danser la Macarena pendant que la lave nous fonce droit dessus. Ca ne sert à rien, ça ne nous amènera à rien.

Alors, oui, nous avons été et nous restons opposés à l'ATSF. Si nous parvenons aux responsabilités, nous la mettrons d'ailleurs entre parenthèses pour allouer le budget concerné à la sauvegarde de notre planète. Et nous axerons d'ailleurs la coopération inter-provinciale sur ce thème puisque nous le savons tous, c'est une action coordonnée qui peut garantir la bonne marche de ce système. Cela nous empêchera-t-il de participer à la marche scientifique ? Non, car nous pourrons contribuer autrement que par le tout-public coûteux et déséquilibré. Nous continuerons à soutenir la recherche et nous réduirons les coûts en mettant à contribution le privé, dans les investissements. C'est une nécessité, aujourd'hui, alors que le budget de l'état a explosé les plafonds.

Nous ne chercherons pas la primauté spatiale, je préfère vous l'annoncer. La Frôce a bien d'autres moyens de rayonner que par la construction de fusées. A ce titre, d'ailleurs, mieux vaut s'assurer que nous possédions des astro-physiciens capables d'apporter des avancées et des analyses sur ce qui a déjà été exploré plutôt que sur ce qui le sera dans des années lumières, si tant est que nous ne nous soyons pas exterminés nous-mêmes grâce à notre "suprême" intelligence. A chacun sa priorité, nous, nous avons choisi.


4 / L'imposition des sociétés a augmenté de 30 % depuis l'an 89, ne craignez-vous pas que cela décourage l'entreprennariat en Frôce ?

Que cela décourage l'entreprenariat ? Mais le taux actuel de cet impôt est juste à se tirer une balle dans la tête ! 30% de hausses, en 7 ans. C'est 20 fois plus que l'inflation cumulée sur la même période ! Les deux vraies questions sont : pourquoi en est-on arrivé là ? Et comment s'en sortir.

Nous en sommes là aujourd'hui parce que tous les gouvernements de gauche qui se sont succédé ont sorti de l'argent par les fenêtres. Quelques milliards pour le PARM par-ci, quelques millions pour l'ATSF par-là, quelques bagatelles de pluzins pour l'assistanat et j'en passe ! La Constitution impose un budget à l'équilibre. Pour financer toutes ces dépenses réalisées il existait deux options : la réduction des dépenses publiques ou la hausse des impôts. Et alors attention, pas n'importe lesquels : ceux qui concernent les riches et les entreprises.

En gros, on voudrait faire croire aux ouvriers qu'en taxant plus leurs patrons, on fait avancer le pays. Mais c'est l'inverse qui se produit. Je rappelle que l'impôt sur les sociétés est calculé sur le bénéfice net des entreprises. C'est à dire qu'avec une telle augmentation, les bénéfices restants sont amputés d'une part croissante pour l'impôt. Il reste moins d'argent dans la caisse. qui dit moins d'argent, dit moins de capacité à investir et à se développer. Moins de capacités à établir des fonds propres, des réserves et donc moins de perspectives d'avenir. Ca c'est le résultat de l'équation. Maintenant les conséquences. Pour les ouvriers, l'avenir étant plus incertain, ça entraine au mieux un gel des salaires, au pire une compression des effectifs. Ils trinquent.

On pourrait se dire que les contribuables ont moins à payer de leur poche. En apparence oui. Mais c'est sans compter sur le ralentissement de la croissance. Forcément, vous augmentez l'impôt sur ceux qui font le croissance, vous freinez tout, c'est comme appuyer sur l'accélérateur de votre voiture avec le frein à main. Conséquence directe : le chômage stagne voire augmente. Plus d'allocations à payer, cela veut dire qu'il faut aller chercher l'argent ailleurs. Hop, dans la poche de Mme Martin qui n'avait rien demandé. Et ainsi de suite. Et là, c'est sans vous parler de l'évasion fiscale, qui non seulement est un drame pour notre économie mais aussi pour notre développement.

Alors que faut-il faire ? Supprimer l'impôt ? Non. Il est important que les entreprises, notamment les plus aisées contribuent comme les autres à l'effort public de l'état. Il n'est donc pas question de le faire disparaitre mais de le ramener à son niveau de 089. Et nous y parviendrons en faisant le ménage dans les dépenses fédérales, notamment celles qui sont liées au PARM et à l'ATSF. Aujourd'hui, nous sommes trop dépensiers. Nous devons faire en sorte d'optimiser les coûts et de ne pas ajouter de la dépense qui ne serait pas nécessaire. Le sauvetage de Frôce Airlines ou de la SNTF, par exemple, sont bénéfiques. Nous aurions fait différemment mais la finalité est là. Nous étudierons donc chacune des nouvelles dépenses, pour arriver à un poids de 40% du PIB pour l'état fédéral. Cela veut dire que certains impôts diminueront aussi.

L'objectif d'un état doit être juste et responsable. Nous ne pouvons plus nous permettre de matraquer les contribuables, les entreprises et les riches plus que de raison. Nous devons trouver un juste milieu qui permette à la fois de maintenir notre système de protection sociale et notre compétitivité. Nous savons que nous en sommes capables et qu'il suffit de s'en donner les moyens. Comme vous l'aurez compris, notre approche budgétaire est pragmatique, ça sera une sacrée révolution comparé à tout ce qui a été fait précédemment ! Mais nous n'oublions pas le coté humain et social qui nous caractérise. Nous allons rééquilibrer, pas tout dynamiter. L'objectif est de relancer la croissance à tous les niveaux et de tourner la page du matraquage fiscal et de l'amateurisme budgétaire.


5 / Les règles d'accès à la nationalité ont été assouplies il y a peu, avec notamment la fin des restrictions sur la binationalité. Entendez-vous remettre ce changement en cause ?

Ce n'est pas à l'ordre du jour. A vrai dire, nous n'avions pas d'avis tranché sur ces règles, c'est la raison pour laquelle, nous nous sommes abstenus lors du vote. Sur le principe, nous sommes favorable au respect des droits fondamentaux et en l'occurrence tant celui du sang que du sol. Nous ne toucherons rien à ce sujet. Nous pensons qu'il est normal pour une personne de pouvoir cumuler deux nationalités, de par ses origines et son identité. D'ailleurs, nous avons eu d'illustres personnages en Frôce qui ont eu cette double nationalité, je pense à Dimitri Fevernov, Alexander J. Crawford. C'est quelque chose qui se fait beaucoup, surtout à notre époque, puisque les règles géopolitiques ont changé, les droits fondamentaux ont progressé et permettent de cumuler.

Sur le principe, nous ne devons pas entrer dans un débat stérile qui ferait le jeu de l'extrême droite. Est-ce qu'un binational vaut mieux qu'un 100% frôceux ? La réponse est non. Les deux sont frôceux, point à la ligne. Il ne doit pas y avoir de différence de traitement, basée sur cela. D'ailleurs, je vous ferais remarquer que c'est un principe constitutionnel, défini dans son article premier : tous les citoyens sont égaux devant la Loi sans distinction d'origine. La binationalité est une chance pour la Frôce, elle apporte une diversité et il n'y a aucun argument solide permettant de la remettre en cause. En revanche, ce qui nous a gênés dans le texte présenté, c'est l'absence de notion de réciprocité. Nous reconnaissons la double nationalité, mais quid des frôceux qui sont obligés d'abandonner leur nationalité pour celle d'un pays moins enclin à respecter les droits de l'Homme ?

Attention, il ne s'agit pas de faire un système où on refusait la double nationalité de tel pays au motif qu'il le fait lui-même. Ce serait totalement absurde ! Nous pointons du doigt un problème, une faille dans notre position actuelle. Et donc, à cet égard, il ne peut selon nous, n'y avoir qu'une réponse : diplomatique. Nous avons la liste des pays qui refusent ce droit. Plutôt que d'engager une tournée confortable en Europe comme l'a fait la Gauche pendant son trop long règne, nous ferions mieux d'aller au contact de ces pays pour nouer des liens et tenter de les faire changer d'avis. Neil Armstrong disait "c'est un petit pas pour un homme, mais un bond de géant pour l'humanité". Il n'y a donc pas de réserve à faire avancer la cause des droits, quitte à gagner des petites victoires, les unes après les autres. Il ne reste que six pays qui sont encore opposés à la binationalité, dont le Japon, l'un de nos principaux alliés. Il n'y a donc toutes les raisons d'espérer un jour parvenir à un accord là-dessus.

Pour finir sur la binationalité, nous devons bien défendre l'idée que tout le monde est égal. Par conséquent, un binational doit avoir les mêmes droits et les mêmes devoirs que quelqu'un qui a la nationalité frôceuse. Et cela vaut pour tous les domaines, pour la protection sociale, pour la responsabilité devant les tribunaux compétents, pour l'accès à des fonctions politiques, syndicales, à des partis politiques. Nous y veillerons, et nous n'hésiterons pas à durcir les choses si c'est nécessaire, pour garantir ce droit sur l'ensemble du territoire. Je pense notamment aux partis d'extrême droite qui voudrait s'exempter de nos principes constitutionnels parce que cela fait moins "patriote". Nous disposons de toutes les armes pour combattre l'obscurantisme et le repli sur soi. Nous mènerons donc tambours battants cette lutte de tous les instants.

La Frôce dans laquelle nous vivons est une terre d'accueil et de tolérance, c'est incontestable. Et cela doit nous responsabiliser sur notre devoir vis à vis de cela. Défendre ce qui nous est précieux, nos valeurs. Il n'y a pas de petits combats. Il n'y a malheureusement parfois que des gens trop lâches pour les mener.
Avatar du membre
Riccardo Finacci Núñez
Président de la Commission Électorale
Messages : 1423
Enregistré le : 09 mai 2017, 20:46
Sexe du personnage : ---
Date de naissance du personnage :

Re: Interviews - Elections générales 95

Message par Riccardo Finacci Núñez »

Interview de la CUL :

Sujet Argent

1 / Le Gouvernement sortant a proposé une réforme de l'audiovisuel public qui interdira entre autres aux chaines publiques d'évoquer les suspects de terrorisme par leur nom. Y voyez-vous une forme de censure ou une forme nécessaire de démystification des terroristes ?

La nature humaine implique que certaines personnes ont un esprit que l'on pourrait considérer comme fragile, ces personnes peuvent être extrêmement influençables, c'est ainsi que plusieurs études ont déterminé une corrélation entre un cas de suicide ultra-médiatisé et le nombre de suicides en général, glorifier le suicide gonfle le nombre de suicides.

La mécanique est la même en ce qui concerne les attentats-suicides, en romantisant à outrance le parcours des terroristes comme le font certains médias, on leur donne un statut de martyrs qui peut très bien attirer un certain nombre de personnes déséquilibrées sur le plan psychologique, qui y voient une opportunité de gloire post-mortem, qui se retrouve alors l'échappatoire rêvé à leurs souffrances.

En coupant court à ce statut de pseudo-martyr, on réduit un peu les chances qu'une personne déstabilisée mentalement passe à l'acte, cette interdiction est donc une amélioration portée à notre sécurité intérieure.

Pour que cette interdiction devienne pleinement effective, il faudra agir en province pour imposer des restrictions similaires aux chaînes privées, mais il est très important de débuter par la télévision publique fédérale, dans chaque province on pourra observer qu'il est tout à fait possible de traiter avec pertinence d'un attentat sans glorifier la personne du terroriste.

Cette glorification doit d'ailleurs nous porter à la réflexion sur l'état de notre société. Autant d'attention portée à des assassins et si peu aux héros qui ont tout fait pour les empêcher de faire plus de dégâts et aux victimes ? Il me semble que les personnes dont nous devons nous souvenir, ce sont ceux que nous aimons, il n'y a rien à retenir d'un terroriste, son nom même inclus.

Ceci étant dit, une mesure de sécurité intérieure n'est bonne que si l'atteinte qu'elle porte aux libertés n'est pas excessive, une restriction qui ne sert pas l'utilité sociale est un instrument d'opression, et c'est d'autant plus vrai en matière de terrorisme, les terroristes veulent nous faire changer de mode de société, chaque pas que nous faisons vers nos idéaux de liberté, de justice et de démocratie, sont des germes de leur défaite certaine.

Quels sont les choses que l'on peut donc reprocher à un tel texte ?

Priver le public des origines du suspect ce qui alimenterait certaines théories du complot ? Sans vouloir faire d'amalgame, il me semble que les chances que l'auteur d'un attentat islamiste se nomme Olaf Gustavsson sont très réduites, de même que celles de l'auteur d'un attentat néo-nazi se nomme David Ben Soussan. Ce qui est important, c'est de connaitre l'idéologie en lien avec l'acte, pas la biographie complète de l'individu.

Priver le public de la personnalité du suspect ? Qu'il en soit ainsi, en ne racontant pas l'histoire d'un terroriste, personne ne pourra s'identifier à lui, ce qui est une chose qui me semble plutôt saine.
Le travail sur sa personnalité est certes un sujet d'étude très intéressant mais je doute que chaque téléspectateur cherche activement à obtenir un master de sociologie ou de psychologie. On ne fait qu'édicter une restriction, l'identité restera trouvable par d'autres biais et restera un sujet d'études pour les spécialistes.

Créer un précédent dangereux pour la liberté de presse ? C'est en effet la critique qui me semble la plus importante et la plus pertinente.
Cependant, je pense que ce précédent-ci n'est pas dangereux, tout dans cette interdiction est clairement défini, exposé au public de manière transparente et n'a pas de parti idéologique, dans une conception non-absolue de la liberté d'expression cela me semble tout à fait acceptable.

On pourrait lancer le débat de la liberté d'expression absolue, mais quand je la vois utilisée aux Etats-Unis pour injurier des soldats gays tombés au combat dans leur dernière demeure ou pour autoriser des rassemblements néo-nazis parfois meurtriers sans que cela n'empêche ce pays d'être le paradis du politiquement correct, je me dis qu'elle a tout d'un cadeau empoisonné.

2 / La Charte Fédérale des Droits Fondamnteaux a été confirmée par les provinces, sans qu'aucun parti ne s'y soit opposé de manière unie. Quelles avancées ont convaincu votre parti de donner le feu vert à ce texte ?

La Charte Fédérale des Droits Fondamentaux est un texte que nous avons soutenu avec enthousiasme car elle porte de très nombreuses avancées qui sont totalement en phase avec notre conception utilitariste du droit.

Tout d'abord, la Charte garantit à chaque citoyen un repas et un abri ou tout du moins une somme équivalente en numéraire, ce qui marque un engagement ferme face à l'extrême pauvreté et qui coupera les velléités de certains de conditionner la subsistance la plus essentiel à l'exécution d'un travail.
Outre le fait qu'il conviendrait d'accepter la réalité, le travail ne sera bientôt plus la pièce centrale de la société vu l'avancée irrésistible de l'automatisation et il faudra bien s'habituer à assurer la subsistance de chacun sans cette contrepartie, il est éthiquement inacceptable et socialement dangereux que la société accepte que l'on laisse mourir des individus au titre de leur marginalité.

Ensuite, nous apprécions la valeur accordée au droit à l'oubli qui n'était pas couvert par les textes protégeant les droits jusque là du fait de leur ancienneté, l'affaire Cambridge Analytica a montré l'immense problème qui réside derrière le fait que certains jouent aux apprentis sorciers avec les données personnelles des internautes, les frôceux nesont pas des chiffres, et le droit à l'oubli est donc essentiel.

Une autre avancée majeure est le fait que la rédaction de la charte rend de facto le rétablissement d'un service national obligatoire tout à fait impossible, chose qui était essentielle pour la CUL.
En effet, le concept de service national nous choque à plus d'un titre, nous détestons les symboles d'autorité qui n'ont pas d'utilité sociale, la loi ne doit être là que pour réguler de façon optimale les rapports entre citoyens, toute loi qui dépasse cet objectif n'est qu'un instrument d'oppression du peuple, le fait de soustraire des jeunes à leur vie pour leur rappeler que l'obéissance aveugle est une valeur cadre est totalement contraire à cet état d'esprit.
De plus, l'existence d'un service national pénalise les jeunes qui ne l'ont pas encore fait sur le marché du travail, aucun employeur ne veut perdre un employé si longtemps et peut épuiser ceux qui sont déjà éreintés intellectuellement par les études, ce qui est un inconvénient bien trop fort par rapport aux gains prétendus, et tout cela est sans compter les risques que des jeunes à la personnalité divergente de la majorité se fassent harceler dans les dortoirs...

Je tiens également à souligner tous les efforts faits pour les droits des personnes arrêtées, des droits qui devront être clairement communiqués et non des droits vastement ignorés par ceux qui n'ont pas eu la chance d'étudier le droit, et je pense notamment au droit à l'avocat enfin gravé dans le marbre, qui est absolument essentiel à l'équité de la procédure judiciaire et au droit au silence qui est essentiel à ne pas transformer notre système judiciaire en machine à faire avouer.

J'ai lu cette semaine un article sur Iwao Hakamada, un japonais relâché après 40 ans dans le couloir de la mort suite à des aveux extorqués sous la contrainte physique après une garde à vue qui a duré plus d'une semaine. Si les garde-fous lors des gardes à vue sont essentiels, ce n'est pas parce que nous avons soudainement pris le parti des délinquants, c'est pour éviter pareille infamie en Frôce.

Enfin, je ne peux pas ne pas revenir sur la protection du droit de vote qui ne peut plus être retiré que pour les cas de fraude électorale.
On observe depuis quelques années aux Etats-Unis une forte propension à faire tourner la machine judiciaire à foison contre les minorités, ce qui a pour effet secondaire de les dépouiller de leur droit de vote du fait des lois de certains états.
Un certain Claude Morvan avait tenté d'importer ce système chez nous, nous n'étions pas à l'abri de ces procédés dignes d'une dictature sans protection constitutionnelle.

3 / Charlotte Flechmann, la leader du PAS, a critiqué le service de médecine préventive scolaire sur PluzIn pour ses coûts élevés. Pensez-vous qu'il serait nécessaire de le rendre plus efficient du point de vue budgétaire ?

Les propos de madame Flechmann sont d'une grave inconscience, la médecine préventive est essentielle à l'école et ce à plus d'un titre.

Tout d'abord, le service de médecine scolaire permet aux enfants qui ne sont pas suivis régulièrement par un médecin de bénéficier d'un suivi fréquent de manière totalement gratuite et obligatoire, chose qui permet la détection de nombreuses pathologies, ce qui est une avancée évidente pour la santé publique, mais aussi un vecteur d'économies, une pathologie prise en charge rapidement demande souvent des traitements moins lourds et donc moins coûteux.
Ce qui veut dire que non seulement madame Flechmann souhaite détruire un instrument essentiel à la santé publique, et en plus elle souhaite faire des économies sur un dispositif qui est générateur d'économies à long terme. Il n'y a que deux explications à ce comportement, l'incompétence la plus crasse ou le sectarisme le plus outrancier, dans les deux cas, cela démontre que cette personne n'est pas apte à exercer de hautes responsabilités.

Ensuite, si le service de médecine préventive est aussi extensif, c'est parce qu'il se calque sur les problématiques entourant les jeunes, le mal-être et la méconnaissance de la sexualité et les risques d'addiction sont trois problèmes majeurs pour les adolescents. Ce sont des risques d'autant plus importants que beaucoup de parents ont tendance à s'enfermer dans ce déni, à savoir que ce sont des comportements fréquents chez les jeunes mais que cela n'arrivera jamais à leur enfant si bien élevé.
Face à ce déni, la seule action possible, c'est l'intervention obligatoire du corps médical, j'ai le sens des priorités je préfère que la collectivité dépense quelques dizaines de pluzins pour une visite médicale que de lire la nouvelle d'un énième suicide d'adolescent dans un journal. On dit que la vie humaine n'a pas de prix, mais si madame Flechmann pouvait en mettre un, il serait inférieur à 100 plz.

L'intervention du corps médical de manière fréquente et obligatoire a aussi pour vertu de donner une occasion à des spécialistes de détecter un éventuel cas de maltraitance. Le rôle des enseignants est certes très importants, mais ils n'ont que rarement l'occasion de s'entretenir avec les enfants un par un et encore moins l'occasion de constater tous les bleus. Si parmi les consignes de ce service figure le fait de stopper la pudeur excessive et spécifique autour de l'examen des filles, ce n'est pas par fétichisme, c'est pour détecter plus aisément ce genre de traces.
S'il faut faire une chose, ce n'est pas faire des économies de bout de chandelle sur le dos des enfants battus, c'est au contraire étendre ce service pour que les visites soient plus fréquentes dans les écoles, les collèges et lycées étant déjà bien servis par le texte actuellement en vigueur.

C'est pour ces raisons que la médecine scolaire préventive telle qu'elle existe actuellement doit être préservée avec ardeur.
Et ne croyez pas que c'est un sujet qui fait consensus, même si ceci serait de bon sens, seuls les partis de gauche ainsi que les centristes humanistes de l'ADF ont voté pour ce projet, dans le même temps on n'a pu que constater la très gênante abstention de la droite, qui a même relayé abondamment la campagne menée par certains adolescents inquiets de la rigidité pourtant nécessaire du dispositif, pour de basses raisons populistes.

Quand on dit que les formations humanistes de gauche, mais aussi du centre, ont plus le sens de l'intérêt général, c'est à des exemple comme celui-ci que l'on pense, loin des petites formules électoralistes.

4 / Lors du passage de monsieur Alves Alarcon au ministère de la diplomatie, des sanctions ont été adoptées envers Israël, rompant de fait les relations entre les deux pays. Jugeriez-vous opportun de reculer sur ce dossier ?

En aucun cas, tout d'abord, un recul unilatéral ne doit pas être une option, car il en va de la crédibilité de la diplomatie frôceuse, si nous changeons d'avis comme de chemise, quel signal envoyons-nous à nos partenaires ? La diplomatie, c'est le respect de la parole donnée, plus vous montrez que votre parole est fiable, plus les autres auront tendance à vous faire confiance, les principes simples s'appliquent aussi aux situations complexes, ce n'est pas nécessaire de se faire en permanence des nœuds au cerveau.

Ensuite, car un recul unilatéral, c'est renoncer à défendre le peuple palestinien, ami de la Frôce, encore une fois il est question du respect de la parole donnée, mais il est aussi question de justice, le peuple palestinien déjà spolié d'une grande partie de ses terres de manière totalement arbitraire subit des vagues de répression terribles, le jour où les militaires israéliens sont bien lunés, ils envoient des gamines de 16 ans devant des tribunaux militaires pour avoir osé protester contre leurs crimes, le jour où ils ne le sont pas, ils massacrent purement et simplement.

A ce niveau d'injustice, il est normal que la communauté internationale intervienne, malheureusement les laquais de Washington craignent pour leur rang et cette réaction se fait timide, notre réaction, c'est un appel au retour de l'audace et du courage en diplomatie, quand un peuple est ainsi broyé par une puissance étrangère hostile, nous nous devons de faire bloc pour faire reculer l'infamie et cela passe par de lourdes sanctions économiques concertées pour affaiblir la posture du Gouvernement israélien, qui est notre seul ennemi, nous n'avons rien contre la population d’Israël en général mais aussi par une prise de position diplomatique forte qui permettra à de nombreux israéliens de l'extérieur de comprendre le problème majeur causé par le gouvernement actuel de leur pays.

Face à Israël, certains jouent la politique de l'autruche, en prétendant ne faire que défendre la seule démocratie de la région.
Je ne nie pas qu'il se tient dans ce pays des élections justes et conformes aux standards internationaux.
Mais je conteste que l'on érige en modèle de diplomatie un pays où des enfants sont envoyés devant des tribunaux militaires pour des crimes d'opinion, où on interdit également à des universitaires étrangers d'entrer en raison de prises de positions passées, quand bien-même ils indiquent regretter ces positions, où règne une hostilité envers les minorités telle qu'elle nous rappelle les pires heures de l'Apartheid et qui par dessus le marché se moque du droit international depuis 7 décennies.
Défendre un pays de manière inconditionnelle, c'est stupide en soi, mais celui-ci en particulier, ça tourne à la folie pure et dure.

C'est pour ces raisons que je soutiens pleinement la poursuite des sanctions initiées par le Gouvernement sortant, quand on tire sur des civils à balles réelles, on ne riposte pas en agitant un bouquet de jonquilles, on riposte diplomatiquement avec toute l'énergie que doit nous inspirer le sort des opprimés.

5 / Le budget 94 a été le plus fort depuis le passage au fédéralisme, pensez-vous qu'il serait opportun de revenir vers un Etat fédéral au fonctionnement plus économe ?

Pour être honnête, c'est un des grands regrets qu'a nourris mon ami Esteban Belmonte durant son mandat de ministre du budget. Le Chancelier a systématiquement fait les arbitrages budgétaires dans le sens de l'expansion délirante voulue par le FCF, qui a montré ses vraies couleurs durant ce mandat, celles du sectarisme, et cela a abouti à un budget que j'estime en effet beaucoup trop haut.

Que ce soit clair, je suis très loin d'être une minarchiste, la Septimanie a le budget provincial le plus élevé en pourcentage du PIB, en grande partie en raison de notre politique extensive de redistribution des richesses, car nous nous préparons à l'ère post-salariat avec les meilleurs moyens possibles, et car nous n'avons pas voulu sacrifier de service public pour compenser ces dépenses.

Je reste persuadée que les pays scandinaves ont fait une grave erreur en revenant sur leur modèle d'état providence extensif du temps de la guerre froide sous l'impulsion des technocrates ultra-libéraux qui font bien plus la pluie que le beau temps à Bruxelles, car ces modèles étaient terriblement en avance sur leur temps, n'ont jamais ruiné ces pays et sont un exemple pour la Septimanie dans cette période de transition. Nous pensons que tous budgets confondus, un taux de dépense publique autour de 60 % du PIB comme tel était le cas à l'époque est tout à fait concevable et cela l'est encore plus dans le contexte septiman où la main d’œuvre est bon marché comparativement au reste de la métropole.

Cependant, le budget n'est pas extensible à l'infini, aller plus loin que ces 60 %, c'est prendre le risque de totalement décourager l'entreprise et générer l'exil fiscal de masse, on se retrouve avec des taux d'imposition des sociétés totalement délirants, certaines grandes entreprises se retrouvent imposées à plus de 45 % alors que ce sont ces grandes entreprises qui offrent les conditions de travail les plus avantageuses pour les salariés, si on aime les travailleurs pour autre chose que des discours électoraux démagogiques, elles sont tout sauf un ennemi à abattre.

Il y a un cap à ne pas franchir, on peut se demander s'il faut que les provinces réduisent leur voilure afin de permettre à l'Etat fédéral de disposer de plus de marge ou s'il faut que l'Etat fédéral se restreigne pour laisser les provinces libres de leur politique budgétaire.
Et pour répondre à cette question, il faut situer l'urgence, et l'urgence pour nous c'est préparer la société post-salariat, donc la répartition des richesses à l'aide de mécanismes comme le revenu universel ou l'imposition négative, que nous trouvons plus efficiente d'un point de vue budgétaire.
Pour nous, l'urgence réside là dans la mesure où la pauvreté génère tous les vices de notre société, outre la dimension humaniste et l'intérêt de préparer la société de manière douce à un changement aussi brutal que le déclin du salariat qui a conditionné nos vies depuis la révolution industrielle, la délinquance s'inscrit souvent dans de tels contextes et l'économie ronronne quand on s'en remet excessivement à l'offre, comme en témoigne la timidité de la reprise dans plusieurs pays européens.

C'est pourquoi il nous semble important de réduire la voilure budgétaire fédérale, il faut laisser aux provinces toute latitude à mener une politique de redistribution des richesses qui nous apportera bien plus que tous les plans lancés depuis trois ans, et un budget fédéral trop fort entrave cette latitude par crainte de la boulimie fiscale.

Si nous ne pouvons pas aboutir à un tel résultat avec la gauche, nous n'excluons pas de travailler à l'avenir avec le centre-gauche et le centre humaniste, dans le cadre d'un accord de soutien. La CUL n'est pas et ne sera jamais un parti sectaire, nous apprécions de travailler avec l'UPP et le MAMA mais nous refusons de fermer des portes pour la suite, nous l'avons déjà fait avec le RPL.
Avatar du membre
Riccardo Finacci Núñez
Président de la Commission Électorale
Messages : 1423
Enregistré le : 09 mai 2017, 20:46
Sexe du personnage : ---
Date de naissance du personnage :

Re: Interviews - Elections générales 95

Message par Riccardo Finacci Núñez »

Interview de la LGU :

1 / Le Gouvernement sortant a proposé une réforme de l'audiovisuel public qui interdira entre autres aux chaines publiques d'évoquer les suspects de terrorisme par leur nom. Y voyez-vous une forme de censure ou une forme nécessaire de démystification des terroristes ?

Le terrorisme fait des milliers de morts dans le monde. Nous avons réfléchi à la façon dont nous réagissions et à la façon dont l'information était traitée. Que les choses soient claires, il n'est pas reproché aux médias de faire leur travail et je souhaite vous le dire d'entrée de jeu, nous ne disons pas qu'ils contribuent au terrorisme, en aucune façon. Cette réforme se veut efficace et pour cela, oui, nous pensons que les terroristes ou les suspects de terrorisme ne doivent plus être nommés. Nous voulons montrer l'exemple et nous l'imposons donc à l'audiovisuel public, en encourageant et en invitant le privé à faire de même. Ce n'est pas une atteinte à la liberté d'expression, nous n'empêchons personne d'en parler, mais dire "un individu" au lieu de "Salah Abdelslam", par exemple, ça change tout et je vais vous expliquer pourquoi.

Nous visons dans un monde 100% connecté, qui va vite. Les réseaux sociaux, les plate-formes de streaming, les applications permettent aujourd'hui à l'information de se propager telle une traînée de poudre. C'est une bonne évolution mais qui a ses travers. De plus en plus de fake news, de plus en plus d'effervescence, c'est un flux continuel que nous ne pouvons pas stopper. En revanche, nous sommes persuadés que nous pouvons en influencer le contenu et c'est ce que nous voulons faire avec la récente réforme. Quand il y a un attentat ou une arrestation pour suspicion de terrorisme, le nom est transmis de façon officielle, la plupart du temps et relayé. Il se produit alors deux phénomènes : soit l'individu est traité comme un pariah, soit il est vu comme un martyr.

Dans le premier cas, il est nécessaire de protéger le suspect comme n'importe quel autre citoyen. Oui, je sais ce que vous allez dire : ce sont des terroristes. Et alors ? Parce que ce sont des terroristes, nous devrions nous torcher avec notre propre constitution et nos propres valeurs ? Une démocratie à deux vitesses, en Frôce nous n'en voulons pas, nous laissons cela aux Etats-Unis. Anonymiser la personne permet de la protéger de la tribune populaire et de laisser la justice faire son travail. Et dans le cas où la personne est condamnée, qu'elle purge sa peine et qu'elle ressort un jour, comment peut-elle espérer se réinsérer dans la société si elle est jeté en pâture ? Ce n'est pas équitable, ce n'est pas la définition que nous avons de la Justice, nous souhaitons que chacun ait les mêmes chances de réinsertion.

Dans le deuxième cas, nous faisons face à un phénomène de mystification. Le nom des terroristes circulent sur les réseaux sociaux, se propage, et les personnes les plus "sensibles" à cette cause mortifère, les considèrent alors comme des martyrs, comme des exemples à suivre. Parce que le terrorisme actuel, c'est ça. On a des gens qui tuent des milliers de personnes, et qui sont portés en héros purificateurs. Pas en assassins. Or, cette vision nous devons la changer. La force du terrorisme est de ne jamais parler de la vrai "Cause", celle pour laquelle les gens sont sensés se battre. Ils encensent ceux qui tuent, sans avoir jamais à répondre à leurs contradictions. Et ça marche. En faisant disparaitre les noms, nous rendons les individus abstraits. Et sans figure emblématique, nous savons tous ce qui se produit, la mystification n'est plus possible. A défaut de visages, d'une identité, les gens vont s'intéresser aux idées, aux raisons de ce combat. Et là, pour les terroristes, c'est un aller simple pour l'enfer car nous leur complexifions considérablement leur message.

Ce projet de loi n'est probablement pas parfait, mais il va dans le bon sens. Il faut que nous nous serrions les coudes sur ces questions, que nous acceptions une nouvelle déontologie pour défaire cet ennemi de nos démocratie modernes. Nous sommes tous acteurs de cela. Nous sommes frôceux, nous sommes attachés à nos libertés. Si pour les sauvegarder, nous devons parfois ne pas dire de noms, alors il faut le faire.


2 / La Charte Fédérale des Droits Fondamnteaux a été confirmée par les provinces, sans qu'aucun parti ne s'y soit opposé de manière unie. Quelles avancées ont convaincu votre parti de donner le feu vert à ce texte ?

Nous sommes fiers d'avoir été à l'initiative de la Charte des Droits Fondamentaux. Il s'agit là d'un texte majeur pour notre pays, un texte phare comme le fut la première constitution démocratique de la Révolution. C'est une pierre angulaire indispensable à la Frôce. Nous avons été à la hauteur de la mission qui était la nôtre, en protégeant au niveau fédéral nos citoyens et en leur donnant des garanties indispensables à leur plein épanouissement. Il faut dire que ce projet n'avait pas toutes les chances d'être menées à son terme. En Frôce, nous avons souvent tendance à nous affronter de façon musclée sur le plan politique. C'est sain, pour notre système politique mais ça peut avoir un effet pervers puisque sur de grands projets comme celui-là, nous pouvons aussi ne pas tomber d'accord. Il nous faut donc user de persévérance mais aussi et surtout de dialogue.

Je suis intimement convaincue que sans le travail de fond de Valentin Ravolo, nous n'aurions pas réussi. C'est parce que nous avons voulu une concertation large et un consensus général que nous pouvons aujourd'hui nous féliciter de l'application de cette Charte. Personnellement, au delà de nos clivages politiques, je salue l'attitude digne et ouverte des autres formations politiques et des Provinces. Comme quoi, celles et ceux qui nous accusent d'être un parti extrémiste qui ne fait pas de concession, on eu tort de faire un amalgame. Nous avons appris de nos couacs sur d'autres dossiers, le PARM ou encore l'ATSF. Et le résultat, aujourd'hui, il est là. Nous sommes sincèrement attachés à ce travail de groupe. Nous avons pour vocation de faire avancer le pays grâce à celui-ci. C'est un état d'esprit qui ne contrevient pas cependant à notre positionnement et à nos idées politiques.

Nous sommes par exemple convaincus que tôt ou tard, nous arriverons à mettre en place des droits à la dignité pour les espèces animales et que nous pourrons étoffer davantage cette charte des droits fondamentaux, déjà très complète. Si nous sommes capables de nous entendre sur des avancées progressistes d'une telle qualité et d'une telle ampleur, c'est que notre pays se porte bien. C'est aussi que nous avons su trouver les bons arguments pour convaincre. Il me parait logique que sur des questions liés à préserver nos libertés, à en donner davantage, nous soyons tous d'accord. Car n'oublions pas que le rempart contre le populisme et contre l'extrémisme, c'est notre faculté à oeuvrer pour le pays, pour ses habitants. Partout où la démocratie échoue, c'est faute de recul, à cause du dogmatisme. Nous le voyons bien, au Brésil, notamment, puisque les gens se demandent s'ils choisissent le parti de la corruption ou bien celui de l'autoritarisme. En Europe, faute de front démocratique, les démocraties tanguent également. Ce que nous avons fait et là, je ne parle pas qu'au nom de la gauche, c'est un signe d'espoir. Si nous sommes capables de nous retrouver, dans l'adversité, c'est que nous avons compris le sens du mot patrie.

Nous sommes également sensibles à la cause climatique. Le MAMA et l'UPP ont bien souvent eu des points de convergences sur les questions environnementales. Ce sera très probablement l'enjeu majeur des années à venir, à l'heure où des sursauts citoyens se créent un peu partout dans le monde. Il y a effectivement une urgence à préserver notre planète et à le faire sans délai. Cela ne se fera pas d'un coup de baguette magique, et ceux qui le clament, n'ont pas le sens des réalités. Mais, nous entendons leur détermination et nous nous réjouissons de voir, que des personnes de droite se préoccupent enfin de l'écologie, de la remise en cause du système capitaliste. Il y a encore beaucoup de travail, beaucoup de croyances à démystifier. Beaucoup de mensonges à chasser et de vérité à établir. Il y a une prise de conscience citoyenne qui se généralise. Le monde tel que nous le connaissons n'est pas compatible avec nos modes de vie. C'est ainsi. Alors, à gauche, nous continuerons à être avant-gardistes, en tout cas, et à poursuivre ce travail de concertation avec l'ensemble de la société et des partis.


3 / Charlotte Flechmann, la leader du PAS, a critiqué le service de médecine préventive scolaire sur PluzIn pour ses coûts élevés. Pensez-vous qu'il serait nécessaire de le rendre plus efficient du point de vue budgétaire ?

Charlotte Flechmann aime beaucoup critiquer les actions que nous menons. En même temps, peut-on le lui reprocher ? Le service de médecine préventive scolaire, elle, ça n'a pas trop du la concerner. Les médecins payés par le Marquisat venaient sans doute de grandes écoles réputés et ont eu de quoi l'équiper en ceinture de chasteté, en combinaisons de spationautes pour éviter les microbes et en domestiques chargés de porter son sac à dos pour s'épargner les scolioses. C'est très facile de critiquer un dispositif quand on est née avec une cuillère en argent dans la bouche. Surtout quand on nous ressort le sempiternel argument du coût pour le contribuable. Encore une vision politique à deux vitesses, où d'un côté, on fait des cadeaux fiscaux aux plus aisés et où l'on plaint des mesures utiles, de bon sens, en matière de santé publique.

De qui se moque-t-on ? Nous avons l'un des meilleurs systèmes scolaires du monde, mais notre système sanitaire, lui, laisse plutôt à désirer. Nous le voyons bien, chez nos jeunes. Certains ont des problèmes de dos importants, à cause de la surcharge de leurs cartables, de leurs sacs. Il y a des gosses qui n'arrivent pas bien à voir et dont les troubles visuels ne peuvent pas être corrigés par leur famille par manque notamment de liquidités. Est-ce qu'il n'est pas préférable, sur la question de la santé de prendre le problème à la racine ? De faire de la prévention, en détectant aux plus tôt les problèmes pour les éviter ? Il y a plein de choses sur lesquelles la prévention joue un rôle majeur et surtout à l'école, figurez-vous. La sexualité, par exemple. Nous avons que les adolescents débordent d'hormones et qu'il découvrent le sexe à cet âge là. Allons-nous attendre qu'un garçon mette une fille enceinte pour lui parler du préservatif ?

Autre exemple, majeur et d'actualité : le tabac, les drogues. Faut-il attendre que nos jeunes tombent accrocs et enrichissent l'industrie de ces empoisonneurs ? Devons-nous dépenser toujours plus de milliers de pluzins dans des centres de désintox parce que nous avons été incapable de nous bouger au moment où il le fallait ? Sérieusement ? Qui peut croire Charlotte Flechmann lorsqu'elle dit que la prévention va coûter plus cher que le traitement ? Qui peut croire qu'elle dit la vérité quand elle affirme que la mesure que nous défendons ne va pas être efficace. Le proverbe dit qu'il vaut mieux prévenir que guérir. Il est d'autant plus vrai quand on voit à quel point l'industrie pharmaceutique se gave sur le dos des patients et de la sécurité sociale. Savez-vous combien coûte un traitement contre le cancer, à la collectivité ? Des milliers de pluzins par an. Et si au lieu de donner encore plus d'argent à des laboratoires, nous faisions un vrai programme de lutte contre les substance cancérigène. Apprendre à nos enfants qu'il ne faut pas fumer, qu'il faut éviter les produits chimiques, alimentaires ou non, qu'ils doivent faire du sport, mener un train de vie sain, c'est peut-être ridicule pour Mme Flechmann, mais pas pour nous. Au contraire.

Maintenant, nous le savons, ça n'est pas elle qui va s'émouvoir du "pognon de dingue" que coûte l'industrie pharmaceutique et ses lobbys aux citoyens frôceux. Oh non, elle ne viendra pas sur des plateaux télés et elle ne postera rien sur pluzin pour décrier et fustiger ceux à qui profitent le crime. Elle préfère taper sur des méthodes qui ont fait leurs preuves et qui permettraient sur le long terme d'alléger la facture sanitaire de la Frôce. Donc non seulement, je vous le dis, nous mettrons tout en oeuvre pour mettre en avant la prévention, mais nous irons taper là où ça fait mal. Nous créerons une Autorité du Médicament qui imposera des prix coutants et interdira tout bénéfice. La recherche sera financée par des initiatives publiques, pour que les contribuables sachent que leur argent part dans des choses utiles et qu'ils auront un retour sur investissement. Tout cela, au profit de la santé.


4 / Lors du passage de monsieur Alves Alarcon au ministère de la diplomatie, des sanctions ont été adoptées envers Israël, rompant de fait les relations entre les deux pays. Jugeriez-vous opportun de reculer sur ce dossier ?

Il était grand temps de prononcer des sanctions à l'encontre d'Israël qui est un état voyou. La politique israélienne de colonisation est une attaque en règle contre le droit international, cautionnée, soutenue et tue par les grandes puissances, notamment occidentales. Que se passe-t-il pendant que des palestiniens sont expropriés, de gré ou de force ? Pendant que des exactions sont menées par l'armée israélienne ? Rien. Les grands défendeurs auto-déclarés de la démocratie et des peuples opprimés, Etats-Unis et France en tête, regardent ailleurs. Il ne faudrait surtout pas toucher à l'ami israélien, vous comprenez, c'est un peuple qui a extrêmement souffert lors de la seconde guerre mondiale, ils sont des martyrs. La Frôce aussi a eu ses martyrs, avons-nous fait le quart du tiers des saloperies de l'état hébreu ? Jamais. Je crois qu'il faut arrêter la condescendance, désormais.

Israël a voulu être un état, alors il l'est. Et il se doit de respecter les règles du droit international, les traités mis en place pour garantir une cohabitation entre état hébreu et état palestinien. Les accords tels qu'ils avaient été établis, prévoyaient l'instauration de la paix entre les deux pays, sur le moyen terme. Mais c'était à condition que chacun respecte sa part du contrat. Nous avons tenu une position et un discours fort pour défendre notre alliée, la Palestine. Mais puisque les choses ne bougent pas, nous passons à la vitesse supérieure. Nous ne reculerons pas sur cette question, à moins que l'état d'Israël respecte enfin les règles, ce à quoi nous ne croyons pas vraiment, pour être honnêtes. L'impunité ne pourra pas disparaitre tant que de grandes démocraties continuerons à s'agenouiller entre les jambes d'Al Capone. C'est un fait.

Par l'intermédiaire de la CIPNA, nous savons que nous avons de l'influence et nous militerons donc pour que d'autres coupent les relations diplomatiques avec Israël. Nous le ferons sans état d'âme. Tant que nous n'aurons pas la certitude que le gouvernement israélien abandonne son programme de colonisation et rende les terres volées, nous n'évoluerons pas à ce sujet. A l'ONU, nous soutiendrons cela au même titre que nous défendons la reconnaissance de l'état palestinien. Et nous continuerons à pointer du doigt ces nations coupables et complices d'un massacre de masse. Nous irons plus loin, encore, puisque nous réfléchirons à la mise en place de sanctions économiques à l'égard d'Israël.

Au delà de ces actions nécessaires aujourd'hui, nous devrons quand même garder la main tendue et proposer notre aide dès que cela sera nécessaire. Il n'est pas question de taper sur Israël pour taper dessus, surtout si des signes d'ouverture et de volonté d'installer la paix naissent. Nous les encouragerons et nous serons toujours disposés à écouter et à aider. Nous le ferons par l'intermédiaire de l'ONU, puisque même si nos ambassades sont fermés, nous continuons à reconnaitre l'état d'Israël, dans les frontières qui lui ont été assignées. Il est évident que nous combattrons tout nouvel acte d'expansion et de colonisation. Nous avons déjà des forces armées présentes sur le sol palestinien. S'il le faut, nous irons renforcer les effectifs.

Mais l'issue de ce conflit ne sera pas militaire. Nous avons les dangers que représente la guerre, ce poison néfaste entre les peuples. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour une résolution pacifique du conflit. Nous savons que les mots pèsent lourd. Nous en ferons usage, comme s'il s'agissait d'un glaive, en dénonçant ce qui doit être dénoncé, en mettant dos au mur les puissances qui se complaisent dans ce conflit ou qui pensent régir le monde. Nous pointerons du doigt en permanence la connivence vis à vis notamment de la Turquie, dont Isräel refuse de reconnaitre la culpabilité dans le génocide arménien, afin de ne pas froisser son copain. Nous soulignerons les non-sens et les copinages, où qu'ils soient. Le monde de demain va se construire avec la Palestine, que cette poignée de bandits le veuille ou non.


5 / Le budget 94 a été le plus fort depuis le passage au fédéralisme, pensez-vous qu'il serait opportun de revenir vers un Etat fédéral au fonctionnement plus économe ?

Je trouve ça franchement réducteur de ne parler que d'économies. Parce que si l'on parle d’économies jusqu'au bout, il va falloir bien expliquer aux frôceuses et aux frôceux ce que cela veut dire ! Si l'on réduit la budget de l'état fédéral, cela sous-entend : casse du service public, de notre système de protection sociale, ni plus ni moins. Parce que ceux qui vous prétendront le contraire, vous mentiront. La Constitution impose un budget à l'équilibre, quand on enlève des rentrées d'argent, il faut supprimer de la dépense publique. C'est aussi simple que cela. Et forcément, si nous taillons dans la dépense publique, nous allons laisser des gens sur le bas-côté.

Faisons quand même un bilan de ces fameuses hausses d'impôts que nous avons réalisées. Elles ont permis de financer trois pôles majeurs. La réforme de la SNTF et de Frôce Airlines, qui sont deux dossiers laissés gentiment de côté par la droite lorsque Lubenac était Chancelier Suprême. Car oui, la droite aime beaucoup critiquer et pointer du doigt ce qui ne va pas, elle n'en reste pas moins lâche puisqu'elle refuse de prendre les choses en main pour apporter une solution. Les milliards récupérés ont permis non seulement de renforcer les deux sociétés, devenus publiques grâce leur nationalisation totale, mais ils ont permis de combler la dette et d'assurer aux salariés de pouvoir continuer leur travail demain. C'était donc un investissement d'utilité publique, majeur et essentiel.

L'autre pôle de dépense a été le financement du Plan d'Accueil des Réfugiés et des Migrants. Là encore qu'aurait-il fallu que nous fassions ? Laisser ces gens mourir en Méditerranée et les regarder, bras croisés ? Tout le monde est bien content de ne pas avoir à rougir face à la communauté internationale. Mais oui, accueillir des gens dans le besoin, ça a forcément un coût. Le dernier pôle de dépense a été l'Agence Spatiale Frôceuse. Nous nous targuons d'avoir le meilleur système éducatif du monde ! Pourrions ne pourrions nous pas prétendre, nous aussi, à être une force pour les sciences spatiales et l'astronomie ? Pourquoi devrions-nous faire l'impasse sur ces domaines, alors qu'ils ne peuvent nous permettre que de briller davantage ? Nous sommes un pays de progrès et d'avenir, alors nous avons pris le parti de le montrer.

L'emploi, le rayonnement, la recherche, la science, l'humanisme, les services publics, voilà à quoi nous avons alloué les hausses d'impôts qui n'ont concerné, je le rappelle que les plus riches, nous nous en sommes assurés. Nous avons fait ce qu'il fallait faire, en veillant à préserver et à pérenniser la justice fiscale. Il est totalement normal que ceux qui ont plus d'argent participent davantage à l'effort de l'état et de la Frôce pour le progrès. C'est même indispensable et cela n'a pas entraîné de fuites massives vers l'étranger ou de décroissance. Regardons les chiffres sans idéologie, nous avons visiblement trouvé un équilibre. Nous ne reviendrons pas sur ce qui a été fait et nous le maintiendrons. Par contre, nous pensons qu'il n'est pas utile, sauf projet d'investissement majeur nécessitant une levée de fonds spécifiques, d'augmenter la charge fiscale davantage.

Contrairement à l'idée reçue numéro 1, nous ne sommes pas des partisans du tout-impôt. Nous pensons qu'il doit être employé avec raison pour financer la démarche publique et les acquis sociaux. Le tout en garantissant la justice sociale et fiscale qui sont deux valeurs importantes de notre programme et de notre action politique. Nous devons maintenir la même énergie pour défendre ces principes, parce que nous savons très bien ce qu'il va se passer lorsque la droite arrivera au pouvoir. Le travail que nous avons fait sera cassé. Tous les prétextes seront bons pour revenir en arrière, et tant pis si ça se fait au détriment des plus démunis et en faveur des plus riches ! La droite ne badine pas avec les problèmes sociaux, elle a toujours une super idée pour les "régler" : dépenser moins et faire des cadeaux fiscaux aux riches !
Avatar du membre
Riccardo Finacci Núñez
Président de la Commission Électorale
Messages : 1423
Enregistré le : 09 mai 2017, 20:46
Sexe du personnage : ---
Date de naissance du personnage :

Re: Interviews - Elections générales 95

Message par Riccardo Finacci Núñez »

Interview du PSDF :

Sujet Or

1 / Lors du débat sur la vente d'alcool, certains députés ont observé que le régime différencié entre la vente d'alcool et celle de cannabis était injuste. Quelle est la position de votre parti en ce qui concerne le commerce de cannabis ?

Dans les deux cas, la régulation stricte de la vente nous semble être une priorité absolue, l'idée du groupe LiqBot qui avait été proposée il y a quelques années et qui aurait nationalisé et centralisé la vente des diverses drogues légales, ce qui inclut l'alcool et le cannabis, est conforme à cet esprit, mais hélas, la manière dont la Cour Suprême interprète notre texte constitutionnel rend une reprise de ce projet totalement illusoire, dans la mesure où je doute que certaines provinces accepteraient un tel état de fait.

Devant cette impossibilité, la solution qui est la plus optimale est celle de boutiques spécialisées, qui peuvent appartenir à un investisseur privé et qui doivent respecter un certain cahier des charges, telles que la présence de dispositifs de prévention et une interdiction de vente aux mineurs, chose qui correspond à la situation actuelle du commerce de cannabis depuis la loi de 88. Nous ne proposerons donc aucune modification à la loi sur le commerce de cannabis.

Nous ne l'assouplirons pas, car même si certains exagèrent ses dangers, il ne faut pas oublier que le cannabis reste une substance addictive qui peut causer des séquelles neurologiques, en consommer est donc un acte susceptible de mettre gravement en danger la santé d'une personne, et nous pensons que seul un majeur peut prendre une telle décision, la consommation par les mineurs ne peut être autorisée que sur impératif médical particulièrement sévère et le cannabis reste une substance aux effets méconnus et à la composition variable, par exemple peu de personnes connaissent l'incidence du taux de THC, seuls des vendeurs spécialisés peuvent être de suffisamment bon conseil en la matière, la vente dans le commerce général me semble donc totalement exclue.

Nous ne la durcirons pas non plus, tout d'abord car nous reconnaissons tout d'abord que certaines personnes tirent une expérience positive de la consommation de cannabis, ce qui rend une forme de responsabilité individuelle tout à fait acceptable et car nous savons que la prohibition n'apporte que très peu de bonnes choses, entre les produits frelatés, le stigmate social autour du cannabis qui rend le suivi médical bien plus difficile, le fait que l'interdiction commerciale mène souvent à financer le grand banditisme plutôt que le trésor public, ce qui augmente de manière considérable l'insécurité et pour couronner le tout, il a été démontré statistiquement que l'interdiction ne décourageait pas la consommation de cannabis.

Nous défendrons donc le texte actuel qui incarne pour nous un compromis efficace et de bon sens entre libertés individuelles et souci de la santé publique. S'il faut faire quelque chose sur le rapport entre cannabis et alcool, ce serait bien plus de rapprocher le traitement des deux substances sur le régime actuellement affecté au cannabis.

Nous souhaitons donc limiter le nombre de points de distribution de l'alcool fort, nous ne pensons pas que laisser des bouteilles de whisky dans des grandes surfaces, à portée de main d'alcooliques qui peuvent lourdement en souffrir, nous pensons que des boutiques spécialisées, qui peuvent être sous contrôle privé seraient bien mieux à même de guider les clients sur des produits aux effets aussi dangereux. J'insiste bien sur le fait que cela ne s'appliquerait qu'aux alcools forts, les alcools légers tels que les vins et bières resteraient commercialisables en grande surface, il ne s'agit pas de mettre en place une prohibition dissimulée.

Nous souhaitons également remettre l'âge légal d'achat à 18 ans sauf pour les alcools de catégorie 0, vu les effets négatifs nous estimons que seul un adulte a un jugement assez éclairé pour accéder à de tels produits. Il ne s'agit cependant pas d'un retour à la loi précédente, l'exception pour la catégorie 0 nous semble bonne, car elle permet de ne pas avoir à réserver aux plus de 18 ans des sodas avec des traces mineures et sans danger d'alcool, ce qui serait franchement disproportionné.

2 / Le sort de la minorité ouïghoure en Chine a suscité l'émoi de l'ONU mais une faible réponse diplomatique des états. La Frôce doit-elle muscler son langage sur ce dossier ?

C'est en effet une situation extrêmement préoccupante, des choses graves se mélangent à des choses très graves qui se mélangent elles-mêmes à des choses intolérables. Il y a plusieurs couches d'infâmie dans ce dossier.

On parle beaucoup du sort des membres de la minorité résidant en Chine, mais il ne faut pas oublier les expatriés qui subissent un harcèlement constant des autorités chinoises via des pressions sur leurs familles, le but étant de les empêcher de se rencontrer et de limiter leur parole en général pour entretenir le silence médiatique qui entretient lui même le silence des Etats. Outre le tort porté à ces expatriés, inquiets pour leurs familles, c'est une atteinte intolérable à la souveraineté nationale des pays accueillant ces expartiés, nous ne pouvons pas maintenir de bonnes relations avec le gouvernement chinois si celui-ci se met à mener des opérations de police illégales sur notre sol.

Si le bâillon est si fort, c'est parce que la situation sur place est dramatique, beaucoup de personnes sont envoyées dans des camps de concentration sur la simple base de leur foi musulmane, sur des soupçons délirants de fondamentalisme, terrorisme et sécessionnisme, quand on dit que les amalgames peuvent mener aux pires extrêmités, ce n'est pas un délire de bourgeois déconnecté des réalités, c'est une réalité macabre qui se dessine chaque jour en Chine.

La position de la Frôce doit être claire et nette, nous défendons la liberté religieuse avec ferveur, notre laïcité n'est pas celle de l'exclusion mais celle de la tolérance, quand des personnes subissent la répression du simple fait de leur religion, il y a une incompatibilité de valeurs manifeste entre ce pays et la Frôce, nous nous devons donc de protester de manière officielle et énergique.
Si nous n'avons aucune intention de devenir la police du monde, nous ne devons pas sacrifier nos valeurs sur l'autel de la bienséance diplomatique, cela reviendrait à nous excuser d'être frôceux, nous sommes un peuple fier de ses valeurs, il n'y a pas de compromission possible face à l'intolérance religieuse.

Mais, il y a encore plus inquiétant que cette répression, il y a depuis un an, un fichage généralisé de cette éthnie avec des moyens considérables, avec des récoltes d'ADN en chaine par exemple, et le moindre refus mène aux camps de concentration précédemment évoqués, une collecte d'informations personnelles sans précédent et un déploiement policier totalement disproportionné à la taille de la région.

On peut craindre les pires fins à ce fichage généralisé d'une ethnie, et la pire fin, c'est celle d'un génocide. Le terme peut parait brutal et survenu de nulle part, mais c'est une véritable inquiétude, si beaucoup de pays européens se refusent au fichage religieux et ethnique de nos jours, c'est suite à l'utilisation de ce genre de fichiers par les nazis lors de la seconde guerre mondiale lors de la mise en place de la "solution finale".
Le fait que le pouvoir chinois recherche le fichage systématique de cette population doit nous interpeller sur ses motivations, s'il s'agissait simplement d'une énième manifestation de paranoïa du Gouvernement chinois, pourquoi cibler une ethnie en particulier ? J'espère commettre une erreur, mais je pense que la motivation est bien pire qu'une simple paranoïa, il y a des raisons objectives de craindre qu'un génocide se prépare, et le test de la réaction internationale au flicage et à la répression actuelle n'est qu'un ballon d'essai.

Devons-nous rester silencieux face à ce risque au nom du pragmatisme ?
Je le dis, le jour où nous choisirons le silence est le jour où nous cesserons d'être frôceux, car cela reviendrait à signer un pacte avec le Diable, échanger quelques millions de pluzins pour oublier le risque que bientôt, il ne reste qu'une montagne de cadavres des ouïghours, ce n'est pas digne d'un pays qui recherche à être un espoir pour le monde, ce n'est même pas digne d'un pays qui place les droits humains au centre de ses valeurs.
Si nous ne réagissons pas, nous aurons perdu tout sens des valeurs et toute crédibilité. Muscler notre langage, ce n'est pas une option, c'est un devoir envers l'humanité.

3 / Les provinces commencent à ratifier le projet ATSF, mettant en place une agence spatiale frôceuse. Estimez-vous qu'un tel projet soit un gaspillage d'argent public ?

Pour être honnête, je pense que la situation est un peu plus compliquée que cela.

Considérer l'espace comme un gaspillage pur et simple d'argent public, c'est très clairement exagéré, de nombreux progrès scientifiques ont été rendus possibles par la conquête spatiale, et si investir dans le savoir devait être considéré comme une perte d'argent, autant fermer toutes les écoles, nous en serions au même point, et je pense que chacun d'entre vous sait à quel point ce serait absurde, l'argent versé dans la science ne peut pas être considéré comme gaspillé, ce serait bien injuste vis à vis de personnes qui dédient leur vie au progrès technologique et médical qui nous profite chaque jour.

De plus, on peut également reconnaitre une utilité très importante à l'espace, on peut par exemple penser à l'étude des objets spatiaux qui pourraient rentrer en collision avec la Terre, si nous trouvons un moyen de prévoir encore plus efficacement ces risques et, encore mieux, de dévier ces objets, ou tout du moins établir des mesures de prévention pour des objets relativement petits, nous pourrions ni plus ni moins sauver des millions de vie, si la vie humaine n'a pas de prix, il faut concéder qu'un investissement susceptible de sauver la population d'un pays entier serait des plus rentables moralement parlant.

Et bien sûr, on ne peut pas ne pas parler des satellites, qui sont entre autres tout à fait indispensables pour la navigation et la télévision, sans oublier l'accès internet dans les zones blanches.
Bref, nous avons des millions de raison de nous intéresser à l'espace et d'y déployer des moyens, il y a certaines choses que l'on peut considérer comme du gaspillage d'argent public, par exemple dépenser plus de 300 millions de pluzins pour une salle de basket-ball de 58 000 places dans une ville qui contient à peine la population pour la remplir, mais considérer une telle avancée humaine comme un gaspillage, c'est très clairement une très grave erreur d'appréciation. Je sais que cela peut paraitre chipoter pour un détail, mais nous devons avoir tout cela à l'esprit quand certains se gaussent des sommes engagées dans l'espace par des pays comme les Etats-Unis. Comme toujours, ce qui semble de bon sens n'est qu'une illusion, nous ne devons pas nous fier à notre instinct en politique, mais à la réalité factuelle, et elle est très souvent contre-intuitive.

Cependant, nous ne soutenons pas pleinement le projet ATSF, tout d'abord comme nous estimons que d'autres pays ont mis en place des programmes bien plus performants qu'il est impossible de rattraper, l'humanité n'a pas un besoin critique à l'intervention de la Frôce dans ce domaine particulier, ensuite car nous traversons une période durant laquelle la discipline budgétaire est indispensable pour faire cesser l'insupportable pression fiscale apportée par l'ère où le FCF fut au Gouvernement, il y a donc des économies à faire, et revenir sur l'ATSF serait un poste d'économies crucial, également car la province d'Antsiranana, dans laquelle se trouvait de nombreux sites projetés, a retiré son soutien au projet, ce qui le rend difficilement viable, et construire d'office au nom de l'Etat fédéral me semblerait être une atteinte au fédéralisme.

Aussi, car la méthode utilisée pour ce projet n'était pas idéale, c'est un projet qui a été bombardé en fin de mandat et pré-mâché, la voix des provinces s'est réduite à la taille du chèque, ce n'est pas ce que nous appelons une concertation.
Une concertation, c'est ce qui a été fait pour la Charte Fédérale des Droits Fondamentaux, quand on écoute d'abord les gouverneurs et les chefs de formations politiques et qu'on prend le temps, et je crois que c'est pour cela qu'il y a eu une quasi-unanimité dans la classe politique sur ce texte et non sur le PARM ou l'ATSF. Si le Gouvernement fédéral ne respecte pas les provinces, ses textes ne sont pas respectables.

4 / L'imposition des société a augmenté de 30 % depuis l'an 89, ne craignez-vous pas que cela décourage l'entreprennariat en Frôce ?

Ce n'est pas une peur, cela l'a probablement déjà découragé. Je peine à voir comment une grande entreprise étrangère pourrait venir investir chez nous avec des taux d'imposition supérieurs à 40 %, cela nous donne un désavantage d'image crucial, image d'autant plus aggravée par la présence d'un collectiviste extrémiste au Gouvernement pendant 2 ans, et une explosion du budget fédéral en conséquence qui effraiera plus d'un investisseur étranger.

Si on ne peut pas présenter la compétitivité de certains pays asiatiques sur les produits à basse valeur ajoutée, cela reviendrait à saccager l'ensemble de notre modèle social, chose qui est totalement et définitivement exclue, nous sommes dans un rapport de concurrence avec d'autres pays occidentaux sur le savoir-faire de produits à haute valeur ajoutée, dans ce contexte le savoir-faire prévaut bien sûr, mais si le delta de performance est faible, une fiscalité ultra-punitive comme c'est le cas avec ces taux supérieurs à 40 % suffira à l'effacer dans l'esprit des investisseurs.

C'est pourquoi maintenir le barème actuel serait un véritable suicide économique, il est urgent de le rectifier pour regagner la confiance des investisseurs, mais aussi d'agir de manière à ce que cette évolution soit perçue comme viable sur le long terme et non dépendante des alternances, et ici le PSDF a un rôle crucial à jouer, bien que nous nous soyons alliés au centre et à la droite modérée pour ce scrutin, nous avons tous travaillé avec les partis de gauche à un moment donné de nos carrières, si nous gagnons nous ne devrons donc pas agir en posant nos gros sabots comme des bourricots, mais en ayant un dialogue constructif avec la gauche, et depuis que le FCF a révélé ses vraies couleurs, celles de l'extrémisme et de l'archaïsme, nous pensons qu'il est possible d'établir un dialogue sur ces sujets afin de pérenniser cette correction de l'image de la Frôce.

Outre ce problème avec les nouveaux investisseurs, il convient aussi de penser aux entreprises déjà implantées, même si la hausse a été mineure pour les petites entreprises vu le taux très bas de base, elle demeure un mauvais signal et en ce qui concerne les grandes entreprises, on parle d'une surtaxe majeure qui les pénalise lourdement. Je sais qu'une partie des frôceux se dit qu'il n'est pas dérangeant de tondre ces entreprises, mais il ne faut pas oublier que ce sont celles qui offrent les conditions les plus confortables à leurs salariés, il serait tragique pour les travailleurs de les perdre.

Nous avons donc besoin de revenir en arrière sur cette imposition excessive qui nous a infligé des années de retard sur le plan économique, prendre l'argent où il est ne me dérange pas, mais il faudrait veiller à ne pas rendre l'impôt ineffectif par un excès d'impôt et même contreproductif en termes d'emploi.

Il est important d'être concret sur la manière dont nous allons revenir sur cette imposition, tout d'abord, rien n'est fixe, nous pouvons tout à fait essayer de rechercher un compromis avec une éventuelle opposition de gauche, il ne faut pas oublier que le barème d'imposition que nous avions il y a 40 ans était issu d'un très large compromis impliquant à la fois la gauche radicale et la droite, on peut gagner sans humilier.
L'offre initiale que nous ferons, c'est un retour au barème de 91 qui avait été mis en place par l'ADF, ca barème avait le mérite d'envoyer un signal encourageant sur les taux maximum en plus d'être une avancée sans précédent pour l'époque pour les petites entreprises, nous pensons qu'il est important de travailler sur ces deux fronts en priorité, car ils représentent respectivement les travailleurs les plus avantagés relativement à leur poste et les travailleurs les plus nombreux, c'est un signal très fort pour l'emploi que d'agir en ce sens.


5 / Les règles d'accès à la nationalité ont été assouplies il y a peu, avec notamment la fin des restrictions sur la binationalité. Entendez-vous remettre ce changement en cause ?

A vrai dire, je n'ai jamais vraiment compris les restrictions d'origine, on voudrait nous faire croire qu'il est impossible d'aimer deux nations à parts égales, on doit beaucoup de choses à sa nation, son identité culturelle, les aides et infrastructures qui ont guidé l'enfance puis la formation, un sentiment de fierté et dans d'autres choses, comme on doit beaucoup de choses à ses parents.

Si l'on admet que l'on peut aimer ses parents à parts strictement égales, on doit admettre qu'on peut aimer deux pays à parts égales, demander à un jeune binational de renoncer à une de ses deux nationalités, cela reviendrait à lui demander de renier un de ses deux parents, c'est tout à fait immoral et cela n'apporte rien de positif à personne, la binationalité n'est pas un problème et ne le sera jamais, il est hors de question que le PSDF soutienne la moindre tentative de revenir en arrière sur le sujet.

Cependant la réforme de la nationalité n'a pas apporté que cette, très bonne au demeurant, correction. mais aussi des éléments bien plus dérangeants qui dévaluent complètement la nationalité frôceuse, en plus d'être une véritable prime à la malhonnêteté.

Je pense notamment aux critères encadrant la nationalité par le mariage et par la résidence.
Aujourd'hui, il est possible de réclamer la nationalité frôceuse après avoir passé 4 ans sur le territoire sans aucune autre condition que le fait de parler une des langues officielles de la Fédération. Sans aucune exagération, quelqu'un qui est illégalement sur le territoire depuis 4 ans bénéficie automatiquement d'une naturalisation, même s'il a égorgé cinq enfants durant ce séjour illégal. A ce niveau, ce n'est plus du laxisme, c'est de la stupidité pure et simple.

Il est donc urgent d'établir des critères sur ces deux points.
La proposition que je fais tout d'abord, c'est de porter le délai à cinq ans pour la résidence, ce qui est une durée dans la norme européenne et de trois ans pour le mariage, toute cette période devra se faire en situation de résidence légale, par souci d'humanité la période d'attente des réfugiés politiques ou de guerre sera incluse dans la durée de résidence légale. La condition de légalité me semble essentielle à ce que la nationalité ne devienne pas une machine à régularisations de masse, qui plus est en bradant la nationalité.

L'autre proposition que je fais, c'est de mettre en place une condition de dignité face à la loi, les immigrés sont nos invités et nous avons le devoir moral de leur offrir des conditions de vie dignes, mais cela implique également une attiude de respect aux règles de notre société. Il n'est bien sûr pas question d'expulser pour un stationnement gênant ou même pour un vol à l'étalage, mais nous devons expulser les criminels, les délinquants sexuels et les auteurs de délits violents graves, car ils ont trahi la confiance que nous leur avons accordé en tant qu'invités.
L'absence de condition de dignité permettrait de contourner ce critère passé le délai de résidence, en mettant en place un tel critère, nous renforçons la sécurité de frôceux et nous évitons qu'un absurdité figure dans la loi.

Il en va de la crédibilité de la nationalité frôceuse, outre des questions de sécurité intérieure et de maitrise de l'immigration, il ne faut pas oublier que notre nationalité est accompagnée de certains avantages, tels que des dispenses de visa octroyées par nos pays amis qui sont très précieuses pour les touristes frôceux, si notre nationalité passe pousse une lessiveuse à criminels, que vont en pensez nos partenaires ?
Les avantages des touristes frôceux pourraient se retrouver réduits à peau de chagrin, la maitrise de la nationalité n'est pas qu'une question de fierté nationale, c'est aussi une question hautement diplomatique, et la Frôce cherche à être un interlocuteur crédible afin de mener à bien son rôle de puissance majeure du non-alignement, il y a urgence à réformer notre nationalité, mais cette urgence ne passera pas par l'abandon de la binationalité.
Avatar du membre
Riccardo Finacci Núñez
Président de la Commission Électorale
Messages : 1423
Enregistré le : 09 mai 2017, 20:46
Sexe du personnage : ---
Date de naissance du personnage :

Re: Interviews - Elections générales 95

Message par Riccardo Finacci Núñez »

Interview du FCF :

1 / Le Gouvernement sortant a proposé une réforme de l'audiovisuel public qui interdira entre autres aux chaines publiques d'évoquer les suspects de terrorisme par leur nom. Y voyez-vous une forme de censure ou une forme nécessaire de démystification des terroristes ?

Et ce n'est pourtant pas une blague ! Platon se retourne dans sa tombe quand il repense à sa République des sages. Il est certain que c'est une mystification des terroristes qui se produira en conséquence de cette loi. Pourquoi aurait-on droit de nommer un suspect de fraude fiscale, un suspect d'assassinat, un suspect de vol à l'étalage et non un suspect de terrorisme ? C'est une absurdité sans nom que nous a proposé le Gouvernement écervelé. C'est accorder un privilège -excusez-moi l'expression- aux terroristes parce que c'est à la mode, parce que le terrorisme est un effet de notre temps, qu'on le montre comme un danger immense, comme une force brutale et dure contre laquelle il faut tous s'unir et renoncer à nos libertés.

Nous voyons dans cette mesure, une sorte de censure, voyez-vous, c'est de la lutte contre le rôle d'investigateur et de lanceur d'alerte du journalisme audiovisuel -le plus important- public. Depuis quand les journalistes doivent taire les suspects ? C'est ridicule ! Pourquoi surtout ? Un suspect n'est par définition pas coupable ! Quel est le problème ? De toute manière la loi ne s'appliquant aux médias privés, alors les suspicions seront de toute manière toujours autant connues sinon plus. Cette mesure n'a aucun intérêt sinon que conseiller aux citoyens de se tourner vers les médias privés pour ne pas avoir des informations occultées. C'est un censure. Depuis quand avons nous besoin de censurer un peuple adulte ?

C'est également un cadeau que fait le Gouvernement aux télévisions et radios privées en leur laissant le monopole de l'investigation au niveau du terrorisme. Que vont dire nos journalistes publics ? "un homme suspecté de terrorisme que nous appellerons Mats Maessen pour préserver son identité que nos confrères privés vous ont -de toute manière- déjà communiqué" ? C'est bête et c'est dur à dire mais dévoiler un nom peut parfois augmenter l'audimat, et comme le Gouvernement actuel n'a rien foutu pour réduire l'influence économique dans les médias, cette mesure est un gros cadeau pour l'audimat privé. La capitalisme s'en sort mieux car il n'a pas cette censure, il n'est pas contraint à cette bien-pensance caricaturale qui veut qu'on ne divulgue pas le noms de suspects de terrorisme. C'est accorder trop d'importance au terrorisme je le répète, ce n'est pas un état métaphysique complexe, une magie superfétatoire ou une forme spatiale subconsciente, c'est un crime, juste un crime, pas besoin d'en faire des caisses.

Ce que je veux bien dénoncer c'est que ce n'est pas une mesure pour faire, c'est une mesure pour paraître. Et le Gouvernement voulait paraître sécuritaire, fort, il paraît faible et désespéré.

Au pouvoir, nous ne censurons jamais aucun média, nous n'interdirons jamais à l'information d'informer, surtout aux médias publics. Nous sommes des gens sérieux.

Et après c'est nous qui serons accusés de vouloir contrôler les médias ou d'être la bien-pensance par ces gens-là !

2 / La Charte Fédérale des Droits Fondamentaux a été confirmée par les provinces, sans qu'aucun parti ne s'y soit opposé de manière unie. Quelles avancées ont convaincu votre parti de donner le feu vert à ce texte ?

Encore heureux qu'on donne le feu vert, on n'est pas pour le Goulag, vous savez ?
Le FCF a souhaité approuvé ce texte parce que nous avons beaucoup participé à sa fomentation. Bien qu'une bonne part de nos propositions n'aient pas été retenues, nous sommes convaincus que c'est un début et qu'il valait mieux avancer à petit pas, que rester sur place.

Ainsi il était pour nous inconcevable de refuser un projet pour lequel nous nous sommes tant investis, finalement, à part le droit d'entreprendre, rien ne nous rebute. Même si le texte ne va pas assez loin sur certains points, il faut bien reconnaître que c'est une avancée historique de reconnaître les droits fondamentaux de tous les humains.

Nous qui sommes internationalistes, qui méprisons la division de la Terre, les territoires nationaux qui ne sont que des postulats, nous qui méprisons la nationalité et tout ce qui découle de la Nation, vous imaginez bien que nous ne pouvions pas refuser de soutenir un texte qui -aussi imparfait soit-il- reconnaît des droits fondamentaux à chaque humain et que pour une fois, les citoyens et les non-citoyens aient les mêmes droits sans aucune distinction c'est assez exceptionnelle.

Après dans les droits en eux-mêmes, il n'y a rien de nouveau, rien que les communistes n'aient jamais défendu bien avant. Il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un saumon, nous en aurions voulu plus et de meilleurs mais que voulez-vous qu'on y fasse ? Ce n'est qu'un début, mais quel début !

C'est peut-être également l'occasion de continuer dans cette voie égalitariste, une voie que nous ne devons lâcher. Notre but est l'égalité entre chacun des humains et ce texte est un préambule. Nous l'avons donc soutenu et nous soutenons avec bien plus de vigueur la suite.

Le FCF souhaite que les droits fondamentaux soient étendus et souhaite s'en servir pour augmenter l'égalité entre tous les humains à l'encontre du capitalisme triomphant.

3 / Charlotte Flechmann, la leader du PAS, a critiqué le service de médecine préventive scolaire sur PluzIn pour ses coûts élevés. Pensez-vous qu'il serait nécessaire de le rendre plus efficient du point de vue budgétaire ?

Preuve quand même qu'elle ne débite pas que des conneries lors de ses discours, elle en déverse aussi sur Pluzin. Bien sûr que la médecine préventive à un coût. "Mieux et moins cher" n'est qu'une promesse mensongère ou une promesse de pire. Ou alors c'est qu'il y a vraiment de gros problèmes.
La médecine préventive n'a pas qu'un intérêt, elle a une nécessité et une importance que nous ne pouvons pas ignorer. Or on ne peut pas réduire les coûts sans réduire la qualité, or je considère que nous ne devons pas réduire la qualité pour avoir un budget plus léger.

Il serait temps à celle-la d'admettre que la santé a un coût et que c'est à l'Etat de le prendre en charge. Oui la santé ne tombe pas du ciel et oui, l'Etat dans notre société capitaliste doit donc payer pour la santé de ses concitoyens et même de ses enfants ! Je ne suis absolument pas pour réduire le coût de la médecine préventive scolaire parce que c'est une mesure phare pour assurer une santé correcte à nos enfants et cela ne peut pas se négocier pour économiser quelques argents.

La Santé, et c'est une chose que de nombreuses personnes de droite notamment n'arrivent pas à se représenter, représente un coût, certes important mais nécessaire. En Sécurité Sociale, en prévention, en aides, en investissements dans les hôpitaux, etc. Ce n'est absolument pas superflu ou dispendieux c'est né-ces-sai-re !

L'efficience, l'économie, la radinerie et l'austérité n'ont rien à faire dans la Médecine, ce n'est pas une entreprise privée qui essaye de réduire ses coûts de production, d'augmenter ses rendements et de gagner en rentabilité. Pas du tout. Arrêtons de voir les investissements comme des pertes d'abord ! Voyons enfin nos dépenses en matière de santé comme des nécessités qui améliorent la vie de nos citoyens, nous serons plus proches de la réalité !

Si nous arrivons au pouvoir, nous ne voulons pas de telles coupes dans nos budget pour l'économie, nous pourrons toujours essayer "d'optimiser" comme ils disent mais notre but est l'efficacité qu'importe le coût.
Le problème de Mme.Flechmann ne vient pas de sa réflexion, c'est juste qu'elle ne perçoit pas la réalité, hélas, je crois que ça ne se soigne plus à son âge, dommage. La prévention aurait servi.

4 / Lors du passage de monsieur Alves Alarcon au ministère de la diplomatie, des sanctions ont été adoptées envers Israël, rompant de fait les relations entre les deux pays. Jugeriez-vous opportun de reculer sur ce dossier ?

Pour une fois qu'il ne fait pas n'importe quoi lui, laissez-lui au moins ces menues réussites ! Il ne faut pas reculer sur ce dossier, nous devons être fermes avec Israël, nous serons plus laxistes quand ces monstres d'occupants le seront avec les palestiniens occupés.

Nous ne pouvons dormir tranquillement la nuit en soutenant ce régime odieux et inhumains. Nous n'avons pas besoin d'Israël pour survivre, Israël a peut-être plus besoin de la Frôce. Si Israël veut profiter d'une bonne relation avec la Frôce alors il faut exiger un traitement humain et décent des palestiniens et une véritable discussion autour de la question au moyen-orient pour définitivement arrêter ce massacre qui n'a que trop duré entre guerres et occupations.

Nous ne serons pas des chiens de garde occidentaux tels que le Royaume-Uni, la France ou les détestables Etats-Unis d'Amérique, nous en serons totalement indépendants. Nous voulons que les intérêts économiques et diplomatiques ou ce qu'on vous fait passer pour, passent au second plan, derrière, loin derrière les intérêts humains, or les intérêts humains réclament tout de suite qu'on sanctionne l'Israël, qu'on soutienne un état palestinien.

Le Front Communiste sera largement en faveur d'une solution à deux états, ou d'un unique état laïc.

5 / Le budget 94 a été le plus fort depuis le passage au fédéralisme, pensez-vous qu'il serait opportun de revenir vers un Etat fédéral au fonctionnement plus économe ?

Et puis quoi encore ? J'ai déjà dit que nous ce que nous recherchons c'est l'efficacité et au diable l'avarice !

Les communistes sont unanimes pour désirer un Etat-Providence voire une économie planifiée. Bien sûr il faut échelonner cette passation avec une passagère NEP comme l'a fait Lénine dès 1921 et qui aurait dû continuer. Notre vision de l'Etat c'est l'Etat qui gère les richesses, les réparties et qui -tout en veillant au grain- amène à son abolition et à l'abolition de l'argent. Nous pensons que l'Etat économe, c'est l'Etat qui laisse les richesses libres et qui ne surveille pas ce monstre irraisonnable et sourd qu'est le capital, qui se noie aux linéaments de ses fluctuations boursières, qui ne contrôle pas ce qui va le faire sombrer.

Croyez-vous vraiment qu'il faille laisser libre l'économie quand on connaît les crises capitalistes ? Non, bien sûr, il faut un Etat qui coûte et qui redistribue, que la machine soit en mouvement mais dans un mouvement contrôlé et épars. Ce n'est qu'en distribuant les richesses très également et en les investissant qu'on peut arriver à quelque chose de satisfaisant. Bien sûr il ne vous aura pas échappé que seul l'Etat peut investir de manière raisonnée c'est donc une mission qui lui appartient. Que dis-je une mission ? Un devoir véritablement.

Nous autres, nous sommes contre une baisse des dépenses parce que baisser les dépenses c'est laisser vivre l'économie au rythme du privé, c'est se laisser dicter son développement par les firmes transnationales et des patrons de l'autre bout du monde.
Avatar du membre
Riccardo Finacci Núñez
Président de la Commission Électorale
Messages : 1423
Enregistré le : 09 mai 2017, 20:46
Sexe du personnage : ---
Date de naissance du personnage :

Re: Interviews - Elections générales 95

Message par Riccardo Finacci Núñez »

Interview du PLC :

Sujet Or

1 / Lors du débat sur la vente d'alcool, certains députés ont observé que le régime différencié entre la vente d'alcool et celle de cannabis était injuste. Quelle est la position de votre parti en ce qui concerne le commerce de cannabis ?

La position du Parti Libéral-Conservateur est des plus sévères concernant le commerce de cannabis. Nous sommes contre sa vente libre et pour en pénaliser la consommation.

Cette substance est un poison et un fléau. Quand même, nous en connaissons les risques. Dépendance, démotivation, isolement ou échec scolaire. Elle affecte le développement du cerveau chez les adolescents et peut déclencher la schizophrénie ou la paranoïa chez les personnes prédisposées. Ce n’est pas rien et on ne peut pas balayer tout cela d’un revers de main.
Selon moi, comparer ou même légitimer le cannabis vis-à-vis de l’alcool est un faux débat. Mais il n’est pas que faux, il est aussi extrêmement dangereux. Ce sont deux substances nocives qu’il faut combattre.
Je considère que vanter certains avantages qu’auraient le cannabis par rapport à l’alcool est une incitation directe à en consommer. C’est ce qu’a fait le Front Communiste Frôceux durant le débat télévisé sur la consommation excessive d’alcool. Je trouve que c’est choquant et que c’est même une insulte à la santé publique. C’est défendre la peste contre le choléra. Si un produit est nocif on le combat. On ne peut pas dire « bon, les ravages causés sont considérables mais c’est toujours moins pire que certaines autres substances ». Comment voulez-vous que des parents expliquent sereinement à leurs enfants les méfaits du cannabis si un ancien ministre fédéral vient en faire l’apologie ?
Je demande aux responsables, aux enseignants, aux parents de ne pas baisser les bras face à la banalisation croissante du cannabis.

Je suis de ceux qui pensent qu’il n’y a pas de drogues douces ou de drogues dures il y a des drogues. Les politiques de santé publique qui font dans la demi-mesure ne peuvent pas être efficaces.
La consommation autorisée et la vente libre de cannabis désinhibent les consciences, en particulier chez les plus jeunes. Il est évident que consommer du cannabis est d’autant plus dangereux lorsqu’on le fait de manière très précoce. Cela peut par exemple faire oublier que c’est dangereux pour la conduite automobile.
Il y aura moins de risques de dépendance du moment où il ne sera plus aussi facile de se procurer du cannabis, cela me semble d’une logique implacable.

Une législation laxiste sur le cannabis favorise également les addictions multiples. La consommation de cannabis est souvent liée à celle de tabac, d’alcool ou d’autres drogues. Et plus on a d’addiction, plus il est difficile de lutter contre elles.
Je veux dire aussi qu’autoriser la vente de cannabis est une fausse lutte contre le trafic de drogue. Les affaires des trafiquants auront de beaux jours devant elles avec des produits comme la cocaïne, l’héroïne, l’ecstazy, les amphétamines ou encore les hallucinogènes.
Il y a un point qui me tient à cœur, je ne veux pas que notre belle terre de Frôce devienne le lieu de référence du « narco-tourisme ». Le seul impact que cela peut avoir est l’augmentation des nuisances et des débordements réguliers. Nous méritons tellement mieux que cela.

La lutte contre le cannabis passe fondamentalement par la pénalisation de la consommation et l’interdiction de la vente libre. Mais il ne faut surtout pas négliger la prévention et le dépistage.
Si l’effet dissuasif de la répression est indéniable, il ne faut pas oublier que les consommateurs dépendants sont en souffrance et il faut les aider à combattre leur addiction.

Je suis formel et sans concession dans mon hostilité au cannabis. C’est une lutte de tous les instants qu’il ne faudra jamais mettre de côté. C’est un défi de politique de santé publique majeur.


2 / Le sort de la minorité ouïghoure en Chine a suscité l'émoi de l'ONU mais une faible réponse diplomatique des états. La Frôce doit-elle muscler son langage sur ce dossier ?

Il n’est jamais évident de s’exprimer sur les sujets internationaux lorsque l’on n’est pas au pouvoir, le risque est l’instauration d’une diplomatie parallèle. Je ne porterai pas donc pas de jugement sur la politique diplomatique du gouvernement sortant.

Maintenant que cette précision est faite et dans l’esprit démocratique d’une campagne électorale, je vais donner mon opinion et donc celle du Parti Libéral-Conservateur sur le dossier de la minorité ouïghoure en Chine.

Oui, le discours doit se muscler selon nous. Nous sommes en présence d’un état qui assume d’avoir des centres d’internement dans lesquels il enferme des citoyens. Des citoyens qui n’ont, à priori, commis aucun crime ou délit. Si ce n’est d’être ce qu’ils sont.
De plus, l’état chinois niait l’existence de ces centres avant de rétro pédaler lorsque des images satellites et des documents officiels qui prouvent leur existence sont sortis. On se doute donc fortement que ce qu’il se passe dans ces centres d’internement n’est pas très glorieux.
La lutte contre le terrorisme est une belle cause, indispensable même. Mais elle ne donne pas tous les droits. Ce qu’il se passe en Chine ressemble plus à la volonté d’anéantir une population qu’à la volonté de lutter contre le terrorisme.
Il faut tenir compte du fait qu’il reste des zones d’ombre dans cette affaire, il faudra les élucider. On parle d’un million d’internés mais cela peut être beaucoup plus. On ne connait pas les conditions exactes d’internement et on ne sait pas si les internés ont le droit de sortir.

Agir sur la scène internationale, c’est la vocation de la Frôce.
Le PLC propose de retirer la Frôce du Conseil International des Pays Non Alignés, qui n’a aucun poids.
Dans la continuité de ce retrait, il faut prôner le remplacement de l’Organisation des Nations Unies par un Conseil des Pays Libres. Ce conseil serait fondé par des démocraties et il n’y serait admis que des pays respectant fondamentalement les droits des êtres humains. Ce qu’est loin de faire la Chine avec les ouïghoures actuellement.
Enfin, pour avoir un vrai impact et une vraie légitimité à faire respecter les droits de l’homme, il sera primordial que la Frôce adhère à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord et intègre son commandement.
De tout ce cheminement diplomatique, découle le fait de donner la possibilité à la Frôce d’intervenir dans ce dossier lourd et dans d’autres. Muscler les discours c’est bien, discuter c’est très bien. Mais la diplomatie ce sont, avant tout, des rapports de force. On est crédible dans ses discours uniquement lorsque l’on est en capacité d’intervenir.

Les Etats Unis d’Amérique ont, depuis le début de leur existence, toujours défendu, promu et soutenu les droits de l’homme. Ils ont fait tomber un nombre considérable de dictateurs et de tyrans. La Frôce doit suivre ce chemin.
L’interventionnisme est une chose digne et le PLC le défendra à tout prix. Nous considérons que c’est une diplomatie bien plus défendable que de regarder des massacres et des ignominies se dérouler de loin. Je demande où en serait le monde et certains peuples sans l’interventionnisme des USA. Jamais les USA n’ont tenté d’annexer un territoire sur lequel ils étaient présents militairement.

Dernière chose importante, si les USA sont amenés à devenir nos alliés, nous ne devrons pas tomber dans la soumission à cette grande puissance ni approuver leurs moindres faits et gestes sans analyse.
La Frôce doit garder son libre arbitre et agir en conscience.


3 / Les provinces commencent à ratifier le projet ATSF, mettant en place une agence spatiale frôceuse. Estimez-vous qu'un tel projet soit un gaspillage d'argent public ?

Je suis favorable au projet de l’Agence Technique Spaciale Frôceuse.

C’est un projet ambitieux qui ne peut que contribuer au rayonnement de la Frôce.
Ce qui m’attirait le plus dans cette idée était de réunir de façon équitable nos cinq provinces ainsi que le marquisat de Norijo. Un acte symbolique fort qui attesterait de la force de notre régime et de nos institutions. Un acte d’union qui prouverait que malgré leurs identités propres, nos provinces pourraient se rassembler et unir leurs atouts.
Malheureusement, sur ce qui a été voté à l’assemblée fédérale, la Tyrsènie n’y participe pas et la Septimanie investie moins que les autres. Et désormais, le nouveau gouvernement autonomiste antsiranais menace de se retirer du projet.
C’est un frein évident mais qui ne met pas en péril l’ATSF selon moi. J’y crois beaucoup.

Je ne pense pas du tout que ce soit de l’argent jeté par les fenêtres. Je trouve que le projet a été conçu de façon très professionnelle et efficace. Le coût total ainsi que la participation de chaque acteur me paraissent des plus raisonnables.
Je vais prendre l’exemple de la Transalpie car j’en suis le gouverneur. La part de la Transalpie dans le budget annuel de l’ATSF représente environ deux pour cent de son budget d’investissement. Si l’on regarde l’investissement à la création de l’ATSF, il est d’environ un pourcent du budget d’investissement.
Je considère que Victor Karlsson a remarquablement fait en sorte que la participation soit abordable pour tous. De plus, si une province comme Anstiranana, qui ne peut pas se permettre le train de vie des autres, avait des difficultés à s’acquitter de certains frais, la Transalpie aurait été solidaire.
Il faut aussi noter que l’Agence Spatiale Européenne apportera une contribution financière.
Il ne faut surtout pas négliger le fait que l’ATSF pourra rapporter des bénéfices aux investisseurs à long terme. Je crois en nos chercheurs et en nos scientifiques, je suis persuadé qu’ils révolutionneront leurs domaines.

Pour en revenir à Victor Karlsson, je trouve normal qu’il n’ait pas dit « AMEN » à chaque proposition, de façon à ne pas dénaturer son projet. Il a su faire des concessions en acceptant une participation privée en remplacement de la somme manquante venant de Septimanie.
Il a fait preuve d’ouverture et d’aucun sectarisme. Je souligne beaucoup quand il fait l’inverse, je me dois donc d’apprécier et féliciter son comportement dans ce dossier.
Je pense qu’il n’avait que de bonnes intentions pour la Frôce dans la conception de ce projet et il mériterait qu’il aboutisse.
Le fait qu’il réunisse des responsables politiques venant d’horizons différents ne fait qu’apporter à sa crédibilité. Cela montre au frôceux qu’ils ont des dirigeants qui peuvent mettre leurs intérêts partisans de côté et faire dominer l’intérêt général.
Rendons à Cesar ce qui est à Cesar au-delà de toutes considérations politiques et partisanes.

J’aime beaucoup Olivier Brimont, je trouve que c’est un homme politique de talent et efficace. Cependant, il m’a donné l’impression de ne voir que par son hostilité à toute la politique qu’a menée Victor Karsson pour forger son opinion sur ce projet. Comme si sa décision sur la participation de la Tyrsènie à l’ATSF était prise avant de lire la moindre ligne du texte.

Les domaines de compétence de l’ASTF sont importants et prestigieux. Accès à l’espace, développement durable, télécommunications, navigation, astronomie ou physique fondamentale. Il y a tant de belles choses à faire.
Je rêve que la Frôce épate son monde.


4 / L'imposition des sociétés a augmenté de 30 % depuis l'an 89, ne craignez-vous pas que cela décourage l'entrepreneuriat en Frôce ?

Je le crains fortement, j’en ai véritablement peur et je dirais même que je ne vois pas comment il pourrait en être autrement.

Que ce soit pour les ménages ou pour les entreprises, une fiscalité confiscatoire ne peut produire aucun résultat bénéfique sur quoi que ce soit.
Un tiers d’augmentation de l’imposition sur les sociétés en six ans. C’est colossal. C’est tout simplement une attaque directe et frontale à l’entrepreneuriat. Même en essayant de réfléchir sous une forme dogmatique et idéologique, je ne peux pas comprendre l’intérêt d’une telle politique fiscale. C’est le symptôme d’une addiction forte et quasi irréversible à la dépense publique.

J’ai opté pour le cheminement tout à fait inverse dans la politique fiscale que je mène en Transalpie depuis que je suis gouverneur. J’ai supprimé tous les impôts et toutes les taxes qui asphyxiaient les ménages et les entreprises. C’était un marasme sans nom. Il ne manquait plus qu’une taxe sur la respiration. J’ai sifflé la fin de la récréation et je suis fier d’avoir mis les pieds dans le plat. Notre province était soumise à un matraquage fiscal inouï, comme c’est toujours le cas au niveau fédéral, il était de ma responsabilité de donner de l’air à toutes les transalpiennes et tous les transalpiens.
Mes administrés, en Transalpie, peuvent désormais user de leur pouvoir d’achat comme ils l’entendent. Au-delà de cet étau desserré, c’est un choc de simplification administrative qui s’est opéré naturellement après ma réforme.
Les carences dans le budget provincial engendrées par l’ancienne tyrannie fiscale ont été remplies avec une augmentation de la TVA. Elle n’a pas du tout été exorbitante comme auraient voulu le faire croire certains responsables politiques. Le niveau de TVA sur les matières de première nécessité en Transalpie est désormais comparable à ceux de la plupart de nos voisins. Mais les autres impôts en moins.
Toutes les personnes qui consomment en Transalpie contribuent à la recette de la province, ce ne sont pas uniquement les transalpiens.
Il ne faut pas avoir peur de réformer en profondeur, faire les choses à moitié ne peut pas fonctionner.

Il y a un risque dramatique engendré par cette taxation fédérale folle sur les entreprises, c’est le départ de nos esprits les plus volontaires, compétents et novateurs. On ne peut quand même pas faire comme si l’exil fiscal n’existait pas. Non seulement il est présent mais il ne peut qu’être accentué par de telles décisions sur la fiscalité.
L’état a le devoir moral de récompenser les gens qui se lancent et qui arrivent à créer des affaires qui marchent. Chacun a le droit de profiter des fruits de son labeur.

Les gouvernements fédéraux qui se sont succédés ont tous été dans une logique selon laquelle l’état remplit ses caisses sur le dos des citoyens les plus brillants, dynamiques et travailleurs. Sans aucune contre-parti, sans rien rendre en échange. Comment voulez vous donner l’envie à nos jeunes d’entreprendre dans ces conditions ? Comment voulez vous donner l’envie à nos entreprises d’embaucher dans ces conditions ?

Si le Parti Libéral-Conservateur arrive aux responsabilités fédérales, une réforme fiscale du même acabit que celle votée en Transalpie verra le jour. De façon que plus aucun frôceux ne soit racketté par l’état.


5 / Les règles d'accès à la nationalité ont été assouplies il y a peu, avec notamment la fin des restrictions sur la binationalité. Entendez-vous remettre ce changement en cause ?

Je compte, évidemment, remettre ce changement en cause. Dans les très grandes largeurs. Le Parti Libéral-Conservateur est en profond désaccord avec les politiques menées par le gouvernement sortant ainsi que les précédents sur l’attribution de la nationalité.

Je suis un grand patriote et je suis de ceux qui pensent que la nationalité frôceuse doit se mériter. Je ne dénigre en aucun cas les autres nationalités. Je trouve normal qu’un japonais pense la même chose de la nationalité japonaise ou qu’un norvégien pense la même chose de la nationalité norvégienne.
Devenir un citoyen frôceux, ce n’est pas seulement obtenir une carte d’identité. C’est parler couramment le français, s’approprier une histoire, des mœurs, une culture et un mode de vie. Pour être frôceux, il faut aimer la Frôce. Il faut plus que s’intégrer, il faut s’assimiler.
Ce doit être une démarche personnelle, profonde et réfléchie. Faite pour de bonnes raisons.
Le signal lancé par le gouvernement fédéral équivaut à dire à tout le monde de venir en courant, sans même prendre la peine de sonner ni de s’essuyer les pieds avant d’entrer.

La nation est une entité qui nous dépasse et nous unit tous. Être frôceux doit être une fierté. La gauche bienpensante haït la nation, elle ne la respecte pas, elle pense que nous sommes tous uniquement des citoyens du monde. Je m’inscris en faux, je considère qu’il y a des nations et des peuples. Je suis incroyablement fier d’être frôceux, fier des symboles de la Frôce. Lorsque l’équipe de Frôce de football perd, nous perdons tous. Lorsque l’équipe de Frôce de football gagne, nous gagnons tous. La relation entre un peuple et sa nation dépasse la raison. C’est au plus profond de chacun.
Le PLC assume une politique stricte concernant l’accès à la nationalité Frôceuse.
Nous voulons supprimer le droit du sol. Si les parents d’un enfant n’ont pas la nationalité frôceuse, il n’y a pas de raison que leur enfant l’ait. Même s’il est né sur notre territoire. C’est la porte ouverte à tous les abus. Imaginons une allemande en vacances en Frôce qui accouche, je trouve plus qu’illogique le raisonnement qui veut proposer la nationalité frôceuse à l’enfant. Cet enfant est autant frôceux que je suis allemand.
Nous comptons durcir les conditions nécessaires à l’acquisition de la nationalité frôceuse. Il faudra, au minimum, cinq ans de résidence en Frôce. Il faudra parler, lire et écrire le français.
Les étrangers souhaitant obtenir la nationalité frôceuse devront prouver qu’ils n’ont jamais été condamné pour meurtre ou pour crime aggravé.
Nous mettrons en place un serment d’allégeance à la Frôce, dans lequel le demandeur jurera allégeance à la constitution, jurera d’obéir aux lois frôceuse et devra renoncer à la loyauté envers son pays d’origine. Enfin, il jurera de porter les armes pour la Frôce et de servir le gouvernement frôceux, si besoin est.
Nous en venons donc à la suppression de la binationalité, on ne peut pas être frôceux par intermittence. Soit on l’est, soit on ne l’est pas.
Imaginez un frôceux ayant une double nationalité, sur qui tirerait il en cas de conflit armé avec son autre nation ? La citoyenneté ce sont des droits mais aussi des devoirs. On ne choisit pas deux nationalités comme on achète deux pantalons entre lesquels on hésite.

Je souligne également qu’il n’y aura aucune politique de grâce fédérale envers les sans-papiers. Tous les individus se trouvant en situation irrégulière sur le territoire frôceux seront expulsés. La loi est là pour être appliquée et le mot irrégulier a un sens.

La nation est une valeur fondamentale et, au PLC, nous la défendrons toujours. En commençant par une politique d’attribution de la nationalité basée sur le mérite et non sur les bons sentiments.
Répondre