Interviews - Elections générales 94

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Riccardo Finacci Núñez
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Message par Riccardo Finacci Núñez »

Anastasia Ojeda (CUL)

Sujet gris souris

1. La Charte des Droits fondamentaux proposée par le gouvernement sortant et adoptée par l’Assemblée Provinciale donne un cadre légal précis à la liberté d’entreprendre. En reconnaissant formellement la liberté d’entreprendre, la charte ne risque-t-elle pas de permettre à certains entrepreneurs de s'affranchir des règles et de certains devoirs envers la société ?

N'exagérons rien, ce texte est loin de l'aberration qu'est la "concurrence libre et non faussée" qui est imposée dans l'Union Européenne par exemple, ce texte ne fait que refuser les interdictions absolues et imposer la loyauté.

Refuser les interdictions absolues, cela s'imposait, je vais vous donner un exemple, si demain le Gouvernement se décidait à interdire l'activité de coiffeur, par exemple pour promouvoir la vente de tondeuses aux particuliers ou pour lutter contre les coupes de cheveux ridicules de certains sportifs, aucune Cour ne pourrait l'empêcher de le faire, mettant ainsi des milliers de personnes au chômage et ruinant d'honnêtes commerçants, le tout sans que la mesure ne représente un intérêt fondamental pour la nation.

En installant une protection contre ces interdictions, la Charte sublime au contraire l'esprit de la Constitution, le rôle d'une Constitution, c'est ériger des barrières au pouvoir de L’État pour préserver les citoyens de l'arbitraire et des excès d'autoritarisme.
Ce n'est pas pour autant une voie ouverte à l'anarchie, les prohibitions totales restent autorisées pour l'intérêt stratégique manifeste de l'etat, ce n'est pas demain que vous verrez une usine de lance-missiles ou un laboratoire de LSD ouvrir en face de chez vous.

Les prohibitions partielles restent parfaitement autorisées, ce qui permet aux autorités de faire respecter les impératifs d'ordre public et de réguler le marché lorsque cela est nécessaire, il n'y a donc aucune inquiétude à avoir sur ce point.

Le sujet le plus épineux est sans doute celui de la concurrence, on peut voir avec la conception européenne que de nombreux services publics sont détruits sur l'autel de la concurrence "libre et non faussée". Mais la conception de la Charte est tout autre, il s'agit simplement d'une exigence de loyauté, ce qui ouvre justement au régulateur une possibilité conséquente de contrer la concurrence déloyale et les monopoles de fait d'une entité privée.

Il y a urgence à lutter contre ce genre de pratiques, car la protection du consommateur est une nécessité absolue dans un contexte où les flux sont plus rapides que jamais, et la concurrence, en dehors bien sur des domaines de service public, est un vecteur d'amélioration du pouvoir d'achat, on peut le remarquer notamment dans le secteur des télécommunications où l'entrée de nouveaux acteurs a fait chuter les prix de façon spectaculaire, là où les acteurs historiques entretenaient un mensonge éhonté sur les coûts, faisant croire qu'un forfait qui serait considéré comme honteusement cher de nos jours était à la limite de les mener à la ruine.

Là où notre conception de la concurrence diffère aussi de la conception européenne, c'est que la Charte reconnait ouvertement le droit à verser des aides publiques dans un but d'intérêt premièrement général, cela permet donc aux entreprises publiques de préserver leur avantage, avantage nécessaire lorsque le but de l'entreprise publique n'est pas générer des bénéfices optimaux et casser les prix, mais d'offrir une garantie de qualité au consommateur.

C'est justement la précision du nouveau cadre légal de la liberté d'entreprendre qui est protectrice pour tous, entrepreneurs, consommateurs et acteurs publics, et c'est pourquoi je demande aux frôceux de ne pas avoir peur de cette nouveauté apportée par la Charte Fédérale des Droits Fondamentaux, il n'y a que des bénéfices à tirer de cette définition qui est juste et concilie avec efficacité tous les intérêts.

2. L’actualité géopolotique récente a été marquée par la recrudescence des tensions entre l’État d’Israël et le Hamas. L’État hébreu a procédé à des bombardements punitifs, en réponse à plusieurs agressions commises par des Palestiniens sur des Israéliens en Cisjordanie. Êtes-vous inquiet de la situation et selon vous, quel doit être le rôle de la Frôce dans ce conflit ?1123

Qui ne serait pas inquiet de cette situation ?
Il est un pays qui viole avec insistance le droit international depuis des décennies, on parle tout de même de plus de trente résolutions onusiennes bafouées et qui le fait en toute impunité grâce au soutien servile de la première puissance mondiale, dont il faudrait d'ailleurs d'urgence réduire l'influence, mais tel n'est pas le sujet.
Impunité également garantie par le spectre de l'accusation en antisémitisme qui attend tous ceux qui critiquent cet état voyou, mais à la CUL nous ne sommes du genre à nous laisser impressionner par ce genre d'affabulations grotesques.

Ce n'est pas une nouvelle inquiétude, c'est une inquiétude qui est présente depuis des décennies. Mais le gouvernement criminel en place mené par le dénommé Nétanyahou, par ailleurs corrompu notoire, la fait passer à son paroxysme, avec notamment le bombardement punitif qui est évoqué. Aucun acte ne saurait justifier l'usage d'une telle puissance de feu sur une population hors du cadre de la guerre.

Il est temps pour les nations attachées au respect du droit international de prendre leurs responsabilités et arrêter de limiter leur indignation face à des actes aussi abjects à de simples réprimandes dans la presse. Que font les pays occidentaux si énergiques face à la Russie et si faibles face à cet état qui nargue les pays respectueux du droit depuis des décennies ?

Des ripostes diplomatiques énergiques doivent avoir lieu, et notre rôle doit être à la fois de montrer notre détermination et notre solidarité au peuple de Palestine, mais aussi de mobiliser les pays non-alignés pour ne pas que cet acte soit isolé, en diplomatie on ne peut rien faire seul.

Il s'agit d'être concret, donc je vous présente les mesures de rétorsion que je prône pour démontrer notre détermination :
- Déclarer l'ensemble des membres du Gouvernement criminel et corrompu actuellement en place personae non gratae sur le territoire frôceux.
- Fermer l'ambassade d'Israël en Frôce et l'ambassade de Frôce en Israël.
- Par conséquent, déclarer les diplomates israéliens personae non gratae sur le sol de la Fédération.
- Embargo total sur les produits en provenance d'Israël.
- Gel de l'ensemble des avoirs israéliens en Frôce, avec bien entendu une exemption pour les citoyens israéliens installés de façon régulière en Frôce depuis au moins un an et les citoyens israéliens disposant également de la nationalité frôceuse.
- Placer Israël sur la liste des pays déconseillés aux voyageurs frôceux.
- Interdiction pour les compagnies aériennes israéliennes d'exploiter l'espace aérien frôceux.
- Mise sous surveillance de toutes les associations faisant la promotion du sionisme par les services de renseignement frôceux.

Cela peut sembler radical, car cela l'est, mais quand un Gouvernement bandit bombarde des civils, on ne le combat pas avec des échanges d'amabilités, pas plus qu'on doive le combattre en s'abaissant à son niveau, on le combat en sachant trancher dans le vif et faire preuve de courage politique.

Si de nombreux pays suivent cet exemple, la protection étasunienne ne sera plus qu'un écran de fumée, l'économie israélienne sera au bord de l'implosion, or Israël est une démocratie et son peuple est habitué à des standards de développement élevés, ainsi nous pouvons espérer déstabiliser le gouvernement criminel en place par la peur des urnes comme celle de la rue, très peu de Gouvernements de pays développés peuvent espérer tenir le choc face à une récession massive.

Ni violence, ni impunité, seulement du courage, telle est la seule approche viable pour en finir avec ce Gouvernement.

3. Quelques années après l’épidémie de peste connue par Antsiranana, la situation sanitaire de la province demeure extrêmement préoccupante, ce malgré la rénovation du parc hospitalier antsiranais mise en place par le gouvernement Lubenac il y a trois ans. L’État frôceux a-t-il encore la maîtrise de la situation ? Que proposez-vous de faire concrètement pour remédier à la situation ?

Tout d'abord, il faut resituer les choses dans leur contexte, Antsiranana était encore aux mains d'un gouvernement à la corruption reine il y a une quarantaine d'années où rien n'a été fait pour améliorer les infrastructures, puis sous la reine Miha, suite à la Révolution, il y a eu bien plus de bonne volonté, mais malheureusement bien peu de moyens. La fusion entre la métropole et Antsiranana ne date que d'il y a 6 ans. En si peu de temps, il est extrêmement difficile de rattraper des décennies de retard, il était acquis que tout ne fonctionne pas immédiatement.

Il est important de le rappeler car cela doit nous signifier qu'il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain, ce qui est fait jusque là ne doit pas seulement être regardé par le prisme de l'échec, les investissements dans les infrastructures doivent non seulement continuer, mais ils doivent également être renforcés. Il ne faut pas seulement rénover le parc hospitalier antsiranais, il faut également l'agrandir.

Il est également nécessaire de travailler sur le manque de personnel, car des structures vides n'auraient que l'utilité d'une allumette sous un déluge, en formant plus de médecins et en leur offrant de véritables incitations à exercer en Antsiranana malgré les faibles revenus sur place, ces médecins devront donc bénéficier d'une rémunération fixe offerte par le Gouvernement fédéral.

Il y a aussi un contrôle de l'immigration qui est nécessaire, la croissance démographique naturelle est déjà colossale et est déjà une cause de ce retard en infrastructures dans la mesure où il est très difficile de suivre la demande, il faudrait veiller à ne pas aggraver ce facteur en ignorant le fait que l'immigration africaine est vastement différente de l'immigration européenne.

De manière générale, il faut également agir auprès de la population, en la sensibilisant aux bonnes attitudes pour améliorer l'hygiène de vie sur place, en menant aussi une grande campagne de vaccination obligatoire, car elle nous épargnera bien des épidémies, mais aussi et surtout en luttant véritablement contre la pauvreté extrême qui ravage cette partie de notre pays. Beaucoup de maladies prospèrent dans un tel environnement, car même avec toute la bonne volonté du monde, les conditions d'hygiène sont clairement sous-optimales.

Pour lutter contre la pauvreté, il sera nécessaire d'organiser une véritable solidarité nationale, en faisant coopérer Antsiranana avec l'ensemble des autres provinces et le Gouvernement fédéral pour une véritable politique de co-développement. Cela passera tout d'abord par le versement d'aides sociales au peuple antsiranais bien sûr, mais cela doit aussi passer par l'emploi et pour cela, la mise en place d'un commerce équitable avec les producteurs locaux sous protection étatique sera un pas décisif.

C'est une immense tâche qui est devant nous, ceux qui pensaient l'expédier en 5 ans en rénovant quelques hôpituax se sont bercés d'illusions, il est nécessaire d'investir en masse et sur plusieurs domaines, c'est cela la solidarité nationale qui doit nous guider en tant que Fédération unie.

4. Certains de nos proches voisins semblent se diriger vers un durcissement de leur politique migratoire, notamment par le biais d’expulsions de demandeurs d’asile. Pensez-vous que la Frôce doive assumer la prise en charge des réfugiés rejetés par ces pays ou au contraire, qu’elle adopte une posture de médiateur pour convaincre ses partenaires de revoir leurs projets en matière d’immigration ?

Il s'agit avant tout de faire preuve de justice, si nul pays n'a les capacités d'accueillir l'ensemble des malheureux qui peuplent notre planète, il est du devoir moral de chacun d'en prendre sa juste part. Quand un Gouvernement renvoie quelqu'un sous les bombes, il ne protège pas son peuple, il agit comme la lie de l'humanité.
Nous savons qu'accueillir des réfugiés n'est pas gratuit et que les infrastructures ne sont pas optimales partout, mais chacun doit faire un effort à proportion de ses moyens, et nous soupçonnons de nombreux pays européens, à commence par ceux de l'Est de vouloir se défausser de leurs responsabilités sur leurs voisins.

Nous ne pouvons pas non plus nous permettre de nous lancer dans le low-cost pour accueillir plus de monde, à partir du moment où nous acceptons quelqu'un sur notre sol, il existe une éventualité forte que ce soit pour une longue durée, voire pour la vie, il est donc nécessaire d'offrir un cadre optimal à une logique d'assimilation, or en créant des ghettos durables, il n'est pas possible de mener une véritable politique d'assimilation, dans un ghetto, tout est fait pour renvoyer l'immigré à sa condition d'étranger, nous ne voulons pas de ça, nous voulons intégrer ceux que nous acceptons dans la société frôceuse.

Nous savons aussi qu'il va falloir se faire plus sélectifs, dans la mesure où il est impossible d'accueillir tout le monde, priorité doit être accordée à ceux qui fuient une situation de guerre ou d'oppression insoutenable, nous ne pouvons plus nous permettre d'immigration économique pour préserver une qualité d'accueil décente aux réfugiés tout en maintenant la charge financière à un niveau supportable pour l'ensemble des résidents frôceux. La sélectivité inclura nécessairement un retour des contrôles migratoires, mais nous devrons sévèrement les encadrer pour éviter certaines dérives passées.

Dans un tel contexte de restrictions, la réponse à votre question est bien sûr de rechercher un compromis afin que chacun prenne sa part plutôt que signer un chèque en blanc. A ce que je sache, ces pays d'Europe de l'Est bénéficient souvent des fonds structurels de l'Union pour accroitre leur niveau de développement, ils ne peuvent pas se permettre de ne suivre l'Union que quand cela les arrange, s'ils tenaient à garder une autonomie pleine, ils auraient du refuser l'adhésion, comme nous l'avons fait.

Et par delà les questions d'intégration européenne, nous devons rappeler que le droit d'asile est garanti par le droit international, accueillir les réfugiés n'est pas seulement une question d'humanité mais aussi un devoir vis à vis de l'ensemble des nations, en cela il faut être ferme sur le fait que ces pays ne peuvent pas échapper à leur devoir vis à vis de l'humanité en prennant leur juste part de l'accueil.

Dans la recherche de ce compromis, nous sommes bien entendus prêts à traiter avec les instances qualifiées de l'Union Européenne ainsi que les autres pays concernés, pour mettre en place des quotas par pays pour garantir dans chaque pays une qualité optimale d'accueil sans que le coût pour les locaux ne devienne exorbitant.

Encore une fois le problème est que chacun prenne sa juste part dans l'accueil, rien de plus, rien de moins. Cela profitera à tous, aux diplomates qui éviteront de belles tensions, aux migrants qui bénéficieront d'un accueil de qualité et non de quantité et aux locaux qui vivront bien mieux une politique d'assimilation qu'une redite du communautarisme à l'étasunienne qui démontre chaque jour ses résultats catastrophiques.

5. Les provinces ayant mis en place leur offre télévisuelle universelle ont donné la part belle aux chaînes privées au détriment des chaînes publiques proposées par Frôce Télévisions, soit départies sur des canaux secondaires, soit pas toutes retenues dans les bouquets télévisuels. Pensez-vous que l’audiovisuel public fédéral soit en danger et craignez-vous la puissance des groupes télévisuels privés ?

D'abord, il faut rappeler que l'audiovisuel public fédéral est lui même sous coupe du secteur privé, du fait de la loi Lubenac-Voligni offrant une concession de longue durée sur les 5 chaines publiques avec la possibilité d'imposer un péage pour deux d'entre elles. Le premier acte de mise en danger de l'audiovisuel public fédéral c'était celui-ci.

L'audiovisuel public fédéral ayant été broyé, ramené au simple rang de pompe à audimat, par cette réforme, il est du devoir des provinces d'assurer un audiovisuel public de qualité malgré des moyens limités, or ici, il y a des disparités énormes entre provinces.

En Transalpie, il y a 20 chaines frôceuses gratuites, 4 affiliées au service public fédéral et 16 privées. Il y a également 18 chaines payantes et 22 chaines étrangères.
En Tyrsènie, il y a 24 chaines frôceuses gratuites, 5 affiliées au service public fédéral, 1 à la province et 18 privées. Il y a également 6 chaines payantes, 20 chaines étrangères et 5 services de VOD
En Septimanie, où nous avons le pouvoir, il y a 40 chaines frôceuses gratuites, 6 affiliées au service public fédéral, 11 affiliées à la province et 23 privées. Il y a également 18 chaines payantes, dont une seule est sous contrôle étranger, mais spécialement destinée au public frôceux.

Vous pourrez constater que le PAS a eu beau jeu dans le débat de clamer être avec la Tyrsènie la province proposant le plus de gratuité, la moitié des chaines sont des chaines étrangères, destinées à un public étranger. Ce que fait la Tyrsènie, ce n'est pas offrir un large choix, c'est accepter la soumission de la culture frôceuse à l'étranger, en plus de proposer un nombre important de programmes dans des langues peu connues de la population, je respecte profondément le peuple chinois, mais je doute que madame Montella, de Gagliano, passera son temps sur CCTV-1.

On cumule deux vices, d'un côté des chaines dans des langues peu parlées qui favoriseront à la fois le communautarisme des minorités concernées plutôt que leur assimilation et qui font office de remplissage plutôt que de véritable offre culturelle.
Et de l'autre des chaines françaises, italiennes, suisses et autres, qui sont facilement accessibles, et qui représentent elles un danger colossal, la propagation massive de la culture locale en bonne partie inféodée à l'américanisation rampante au détriment des cultures frôceuses.

Dans la mission de préserver l'audiovisuel public et de promouvoir une culture frôceuse, libre d'esprit, rejetant le culte de la violence des étasuniens et respectueuse de nos langues et usages, nous avons fait plusieurs choix forts, et je pense que l'Histoire leur rendra hommage.

Tout d'abord, devant la décrépitude de l'audiovisuel public fédéral, nous l'avons en effet relégué à des canaux subalternes, bien que toujours gratuits par respect pour leur mission. Mais ce ne fut pas au profit du privé, comme les canaux 1 à 10 sont réservés au service public septiman qui fait un travail remarquable vu le très faible budget dont il peut bénéficier du fait de notre statut de province la plus pauvre de métropole.

Ensuite, nous avons diminué l'influence étrangère, tout d'abord en ne cédant pas à la tentation du meublage à la trysénéenne par des canaux qui ne respectent pas notre culture, la télévision frôceuse doit être aux mains des frôceux pour préserver notre culture.
Enfin, nous avons imposé des quotas de diffusion aux chaines publiques septimanes afin de diminuer la détestable influence étasunienne sur les médias.

Je ne dirais pas que le principal danger vient des groupes privés, nous avons travaillé en bonne intelligence avec eux, et cela ne nous empêche pas d'ériger un service public fort.
Le principal danger vient de l'abandon du service public par la droite, qui le casse au plan fédéral sans aucune compensation provinciale.
L'autre danger plus fort que le privé, c'est la soumission à l'étranger forcenée de ces partis.

Il peut être tentant de viser les grands groupes, mais les véritables fossoyeurs du service public et de l'identité culturelle frôceuse, ce sont les responsables politiques de droite. Et face à celà la gauche doit réagir énergiquement, c'est à dire pas comme en Catalogne, et le centre devrait commencer à se poser des questions sur ses alliés.
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Caroline di Savoia-Carignano
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Message par Caroline di Savoia-Carignano »

Jean Bournay (FCF)
Sujet vert pissenlit

1. La diplomatie menée par les États-Unis est régulièrement teinte de volte-face du président Trump. Alors qu’une recrudescence des tensions entre la Russie et les États-Unis semble voir le jour, craignez-vous que la planète entre dans une seconde guerre froide ? La Frôce doit-elle incarner le rôle d’un médiateur entre ces deux grandes puissances et leurs alliés respectifs ?

Donald Trump est avant tout dangereux pour son propre pays. Les médias occidentaux parlent essentiellement de lui par rapport à l'actualité diplomatique, mais il ne faut pas oublier que ces derniers mois, aux USA, la colère est montée à son paroxysme. Enseignants, Afro-Américains, étudiants... Ils sont tous descendus dans la rue pour exprimer leur ras le bol.

Au fond, ce vulgaire personnage décoloré n'a fait que perpétrer la tradition diplomatique américaine, que tous ses prédécesseurs ont également poursuivie. Celle de l'ingérence dans les affaires des pays où les Américains ont des intérêts financiers, pays qu'ils n'ont pas hésité à détruire en usant de la "diplomatie des bombes". Comme tous les autres et contrairement à ce que certains voulaient nous faire croire, Donald Trump est tout autant vendu à l'impérialisme dont les États-Unis sont les géniteurs. Partant de ce postulat, que peut-on espérer de Trump ? Les Américains seront toujours un poison pour la paix et ce n'est certainement pas par le biais des USA que nous mettrons fin aux conflits.

On a souvent tendance à opposer trop facilement Donald Trump et Vladimir Poutine. N'oublions pas que Trump espérait, après son élection, un rapprochement de Poutine sur certains dossiers dont celui de la Syrie. Et à mon avis, il l'espère toujours ! La récente invitation qu’il a lancée à Poutine pour une rencontre à la Maison Blanche, en pleine crise entre Moscou et Londres due à la tentative d’assassinat de l’ex-agent soviétique sur le sol britannique, le montre parfaitement. Je pense également à la déclaration qu'il a faite en préambule de sa participation à la réunion du G7 quand il a expliqué qu’il faudrait réinviter la Russie dans ce qui devrait redevenir, selon lui, un G8. Notons la convergence entre Trump et le nouveau gouvernement italien sur cette question : aujourd’hui, avec un régime ultraréactionnaire en Russie, c’est la bienveillance envers Moscou qui caractérise l’extrême droite en lieu et place de l’animosité anticommuniste de naguère envers l’URSS.

Si Trump continue sur sa lancée actuelle, celle de donner libre cours à son inspiration du moment après s’être séparé de ceux des membres de son administration qui représentaient jusqu’à un certain point une contrainte par l’establishment, il finira par trouver un deal avec Moscou. Pourquoi pas dans le cadre de la reconnaissance de l’annexion de la Crimée et de la liquidation du contentieux en Europe, sur la fin des sanctions antirusses aussi ou encore, contre un accord sur l’évacuation de la Syrie par toutes les forces étrangères entrées dans le pays après 2011, ce qui inclut l’Iran et ses auxiliaires tout en excluant les forces russes présentes en Syrie depuis des décennies.

Je rappelle aussi que Trump et Poutine se sont rencontrés récemment à Helsinki. Peut-être pour parler de l'Iran, de la Corée du Nord, de la Syrie ou de l'épineux dossier de l'ingérence russe dans les élections américaines de 2016, qui ont allègrement servi la victoire à Trump sur un plateau d'argent ? Non, vraiment, USA et Russie ont trop de dossiers en commun pour réellement s'affronter dans le cadre d'une seconde Guerre Froide. Au fond, cela arrange ces deux pays que l'opinion publique croie que les deux s'opposent, car en réalité c'est tout le contraire. Trump et Poutine incarnent la figure de l'impérialisme, chacun à leur manière. Ils sont tous les deux dangereux pour l'humanité et la planète.

La Frôce n'a aucun intérêt à jouer l'entremetteur entre ces deux mégalomanes. Nous voulons que notre pays incarne à l'international les valeurs d'humanité, d'ouverture et de tolérance qui nous animent. Plutôt qu'aller signer une quantité pharamineuse de traités à l'avenir incertain comme l'a fait Mataró, optons donc pour une vraie diplomatie de la paix. Notre rôle, il doit être celui d'aider les populations du tiers-monde à se développer. Il doit être de combattre l'utilisation des armes où que ce soit, quelle qu'en soit la raison. Il doit être de porter un message un message de quiétude à qui voudra bien l'entendre. La Frôce ne doit être ni un arbitre, ni un chauffeur de salle. Simplement un modèle d'humanité.

2. L’économie de la Frôce connait depuis plusieurs décennies une croissance durable et stable. Parallèlement à notre bonne santé économique, une pauvreté demeure dans le pays, symbolisant les inégalités encore fortes entre les différentes catégories de la population frôceuse. La croissance économique doit-elle seulement être mise au service des entreprises créatrices de valeurs, ou doit-elle aussi être utilisée pour lutter contre la pauvreté ?

La croissance économique est avant tout un mirage, du moins telle qu'elle nous est vendue. La croissance économique profite surtout aux capitalistes et aux revenus élevés. Pour eux, tout se conjugue dans le sens d’une hausse de leurs revenus : hausse des plus-values boursières, dividendes versés par les entreprises, augmentation des prix de l’immobilier, éléments additionnels de la rémunération et j'en passe bien d'autres... Par contre, pour le reste de la population, c’est une spirale dépressive qui fonctionne, créant stagnation des salaires et des allocations mais aussi et surtout, recul des services publics.

Les idéaux anticapitalistes qui nous galvanisent ne sont définitivement pas indexés sur le leurre de la croissance économique, car la logique mesquine et destructrice du capitalisme est la même. Pour y mettre fin, il faut s’attaquer au pouvoir de ceux qui profitent du système, et faire fonctionner l’économie sur d’autres bases, en suivant une autre rationalité que celle qui prépare la prochaine crise financière et détruit la planète. Si l'économie du pays connait depuis des décennies une croissance durable, celle-ci ne profite qu'à une minorité au détriment de la majorité. C'est pour ça que nous rejetons ce concept, dont tous les aboutissants prospèrent sur la misère et spéculent sur les ménages modestes, par exemple en les poussant à l'endettement.

N'oublions pas non plus que cet enrichissement des nantis s'opère sur une base productiviste, au détriment de la condition humaine et des conditions de travail. Ce ne sont pas les entreprises qui créent la "valeur", ce sont les travailleurs. Les logiciens ploutocrates sont toujours au rendez-vous pour nous expliquer qu'il faut continuer ainsi. Mais poursuivre cette logique capitaliste, ce serait détruire le peu qu'il nous reste. Plutôt donc que proposer de poursuivre cette croissance au profit des spéculateurs et au mépris du peuple, nous proposons au contraire d'opter pour la décroissance économique.

Notre leitmotiv est de lutter contre le consumérisme par la spiritualité, de rechercher de vraies solutions politiques aux problèmes écologiques et d'oeuvrer à la prise de conscience des citoyens. Autant d'éléments qui impliquent que nous sortions de la société de consommation et de son corollaire. Les économies de type occidental comme celle de la Frôce entreront de toute façon tôt ou tard dans une économie de sobriété, alors nous ne pourrons plus parler de croissance économique et encore moins débattre sur la manière dont nous allons exploiter le fruit du travail pour encore davantage permettre aux patrons d'accumuler de la richesse.

La transition de la société de consommation à une économie de sobriété passera par une période de décroissance, qu'il nous faudra nécessairement planifier en mettant la lumière sur le désastre qu'elle représente. Je pense notamment aux effets désastreux que la croissance peut avoir sur l'environnement, ça c'est une réalité méconnue du grand public car camouflée à l'envi par les propagandistes qui oeuvrent à la botte du capitalisme.

Maintenant, il y a de l'argent, beaucoup d'argent en Frôce... Ça oui, c'est une réalité. Plutôt que distribuer le fruit du travail aux riches, nous voulons qu'il revienne entièrement à ceux qui ont permis de le récolter par leur labeur. Un petit exemple : un ouvrier transalpien travaille 39 heures par semaine, dans des conditions épouvantables et en subissant de plein fouet les affres du management productiviste. Et pourtant, il n'arrive pas à boucler ses fins de mois. Est-ce normal ? Non. Nous voulons donc le partage équitable des richesses mais seulement entre les prolétaires.

L'investissement au profit des travailleurs doit se faire dans le cadre d'une véritable politique sociale, pour offrir à chacun des conditions de vie dignes et à la hauteur de son ouvrage. Les frais de santé, par exemple, ne doivent plus exister. La santé est universelle et ne doit pas faire l'objet de volontés pécuniaires. Il faut investir massivement dans la restructuration des hôpitaux et dans le développement de l'offre médicale. Nous devons également améliorer nos services publics, qui sont en voie de disparition.

Non, vraiment, il y a bien mieux à faire qu'aller engraisser Crésus.

3. La Charte des Droits fondamentaux appliquée par le gouvernement sortant a créé de nombreuses polémiques. Parmi elles, le droit de refuser l’acharnement thérapeutique. Ne craignez-vous pas que cette possibilité donne lieu à des dérives telles que le suicide assisté masqué ou encore le non traitement de malades potentiellement curables ? Maintiendriez-vous ce passage de la charte si vous étiez élu ?

Il convient de distinguer deux choses : le suicide assisté sur des patients incurables et le non-traitement de sujets curables.

Le Front Communiste Frôceux défend le droit à la fin de vie dans le cas des affections irrémédiables qui entraînent une souffrance continue et croissante. Le suicide assisté n'est pas une dérive dans ce cas-là, si aujourd'hui l'environnement légal fait qu'il peut potentiellement être pratiqué en catimini, c'est que nous avons un gros problème. La loi doit prévoir le cas de figure selon lequel la situation d'un patient incurable implique une grande souffrance physique ou psychologique, mais que cela ne soit pas directement lié au traitement mais plutôt à l'affection en elle-même. Dans ce cas précis, nous sortons du champ de l'acharnement thérapeutique, il y a donc une clarification à apporter à cette Charte à ce niveau.

Si c'est la maladie qui inflige d'importantes douleurs au sujet, la législation doit prévoir une assistance médicalisée pour aider le patient à terminer sa vie dans la dignité, à sa demande expresse bien entendu. Le mot "euthanasie assistée" ne doit plus être tabou. Si aujourd'hui, personne n'ose l'utiliser concrètement, c'est à cause du poids de la morale religieuse qui continue à museler les droits fondamentaux ; paradoxal dans un pays que l'on considère comme laïc. Nos propositions sont donc de faire preuve de courage sur ce plan et de proposer un processus complet pour aider les patients en souffrance à partir dans les conditions qu'ils méritent : sédation pour mourir endormi, euthanasie active, recours au suicide assisté, c’est le patient qui doit pouvoir choisir en toute connaissance de cause. Au final, ne pas permettre cela revient à encourager les tentatives de suicide personnelles, qui peuvent découler sur des échecs et parfois avoir des séquelles définitives.

Ce vide soulève un problème beaucoup plus préoccupant, celui qui donnera le pouvoir aux praticiens de malgré tout refuser d'arrêter l'acharnement thérapeutique. Il est compliqué de traduire l'acharnement thérapeutique ipso facto, car il relève aussi d'une interprétation propre à chaque praticien. Facile donc de contourner ce point de la Charte des Droits Fondamentaux. La solution serait donc l'existence d'une unité médicale de contrôle des thérapies sur maladies incurables sous la responsabilité de l'État, qui interviendrait à la demande du patient ou de ses proches. Il ne s'agit pas forcément de remettre en cause le diagnostic établi par les professionnels de santé, mais surtout d'infirmer ou de confirmer ce dernier. Le second avis est un principe auquel il ne faut pas déroger quand la vie d'une personne est en jeu.

Maintenant, parlons du non-traitement des maladies curables. Il s'agit d'un vrai point d'angoisse relatif à cette Charte. Ne pas soigner un malade que l'on peut potentiellement guérir est inadmissible mais il est vrai que le texte en question peut aussi donner lieu à ce type de dérive. Qu'on se le dise, que les motivations à ne pas poursuivre un traitement dans ce cas-là soient d'ordre financier, moral ou religieux, il faut les combattre. Il revient à l'État de donner les moyens aux praticiens d'assurer la convalescence et la guérison des patients qu'ils peuvent sauver, et bien sûr de s'assurer que ces derniers assument leur devoir professionnel en ce sens.

Si le Front Communiste Frôceux venait à endosser les plus hautes responsabilités, notre démarche serait d'y inscrire le droit à l'euthanasie assistée en plus du droit de refus de l'acharnement thérapeutique. Mais quand bien même, sur une question sociétale aussi majeure et préoccupante, nous préconiserions de rédiger un projet de loi à part entière dans le but de clarifier l'accès à l'euthanasie assistée. Il y a eu des lois propres à l'IVG, à la GPA ou à la PMA : l'euthanasie assistée ne doit pas se voir occulter la même possibilité. Aujourd'hui, c'est bel et bien le flou juridique et le manque de contrôle qui font que des dérives présumées puissent, à un moment donné, se produire. À nous de prendre nos responsabilités, nous avons déjà fait montre de notre volonté d'agir en faveur de l'avancée des questions sociétales, et nous n'hésiterons pas à le faire une nouvelle fois, à ce sujet.

4. Malgré la disparition de l’État islamique du front syrien, un terrorisme organisé et solide demeure, n’épargnant aucun pays de l’Europe de l’Ouest. Une réponse adéquate à ce terrorisme récalcitrant passe-t-elle par une meilleure organisation de nos services de renseignement et par l’élargissement de leurs possibilités d’action, au risque que cela ne porte atteinte à la vie privée des citoyens ?

Pour commencer, j'aimerais tout de même rappeler que le terrorisme islamique en Europe et l'impérialisme constituent deux étoiles jumelles. Les attentats qui ont frappé l'Europe ces dernières années nous obligent à prendre la mesure du danger que représente, en Europe particulièrement, la nébuleuse djihadiste captée, instrumentalisée et mobilisée, avant, pendant ou après le passage à l’acte, par Daech. Si manifestement, l'État islamique semble avoir été neutralisé au Moyen-Orient et notamment en Syrie, on observe que celui-ci tente de porter sa guerre au cœur de l’Occident, en vue d’y déclencher une profonde déstabilisation politique.

Le paradoxe tient au fait que la dimension politique de la situation créée se trouve brouillée par le rapport mortifère mais étroitement combiné qu’entretiennent entre eux les deux camps en présence. L’importation en Europe d’une version terroriste de l’islam et l’exportation sur le front syrien de la politique guerrière du capital impérialiste, ont sur les consciences un croisement d’effets délétères, virant à la panique lorsque se produisent les attentats comme, au demeurant, les massacres de civils sur les théâtre de guerre, comme on les nomme de manière assez dérangeante.

Le lieu idéologique où se déploie ce croisement brouillé est la double question recoupant arrivée massive en Europe des réfugiés de guerre fuyant, pour partie au moins, ces zones où le combat et les massacres sont permanents et le développement d’une islamophobie relevant certes d’une pluralité causale mais s’articulant spécifiquement et de façon opportuniste autour de ces flux migratoires qu'il semble impossible de contrôler aujourd'hui. Le tout fonctionne comme l’une de clés fondamentales de la stratégie capitaliste d’affaiblissement de l’unité du camp des exploités et des opprimés aux fins de résolution antipopulaire des déséquilibres économiques induits par la mondialisation néolibérale.

La sidération produite dans les populations par l’horreur terroriste devient le terrain propice pour que les deux protagonistes en guerre tentent d’avancer leurs pions dans les consciences traumatisées, afin de les dépolitiser pour mieux les repolitiser à leur main : le djihadisme terroriste assume le paradoxe d’accroître délibérément l’islamophobie, exacerbée par une extrême droite ayant l’oreille d’une bonne partie du personnel politique traditionnel de la droite, donc en menant une politique du pire pour les Musulmans dans l’espoir simpliste, voire ubuesque, qu’ils viennent à lui et se transforment en armée de conquête occidentale. On a constaté ces dernières années cette réalité en écoutant les discours du Parti Libéral-Conservateur, par exemple. Les substrats de l'impérialisme jouent de l'effet repoussoir que les attentats démultiplient, pour à la fois légitimer à une échelle élargie leur interventionnisme criminel au Moyen-Orient et s’assurer une légitimité sur leurs terres afin de mener des politiques antisociales et liberticides.

Cette situation fait qu'aujourd'hui, capitalisme et terrorisme représentent deux forces solidaires malgré leur prétendue opposition, puisqu'elles développent des orientations politiques antipopulaires en tentant de rameuter le consentement des peuples à leur cause. C'est bien là toute la difficulté que nous pouvons rencontrer en tant qu'anticapitalistes, nous sommes à contre-courant sur la question du terrorisme en refusant notre affiliation à l'un ou l'autre de ces deux camps.

Nous pensons que ce n'est pas par le biais des services de renseignements que nous sauverons l'Europe de la barbarie terroriste. Déjà, une loi de renseignements appuyée aura tôt fait de donner lieu à de nombreux dévoiements, comme son utilisation à des fins politiques ou de manipulation contre ceux qui refusent de se soumettre à la dictature du capital. La solution, nous l'avons édictée simplement : il nous faut sortir de toute urgence de l'engrenage impérialiste, qui fait couler le sang non seulement des populations du Moyen-Orient, mais aussi celui de nos concitoyens. Nous devons couper court aux discours des impérialistes qui veulent se faire passer pour des anges alors qu'ils sont la principale raison de la montée du terrorisme en Europe. Et surtout, arrêtons de jouer sur la terreur, de chercher à effrayer le peuple. La peur détruit la société, et elle joue également sur les motivations des djihadistes à frapper l'Europe. Effrayer est le principal leitmotiv de ces derniers, ne l'oublions pas.

5. La récente actualité du monde du travail a été marquée par plusieurs faits divers et événements ayant mis en avant le mal du XXIème siècle qu’est la dépression. Pensez-vous qu’il faille prendre des mesures spécifiques pour traiter cette maladie croissante et si oui, que mettriez-vous en place dans cette optique ?

Il a donc fallu attendre qu'un ouvrier mette fin à ses jours sur son lieu de travail, en plein service, pour que l'on s'intéresse enfin à la question de la dépression liée au travail. Le drame de l'usine Pegaso d'Aspen a montré que si le management moderne est aussi violent, c'est justement car dans sa logique de profit, il empêche les travailleurs de s'approprier leur travail. Qu'il s'agisse du domaine public ou du domaine privé, c'est un fait : les salariés sont malmenés à coups de restructurations et de baisses d'effectifs, d'objectifs de production impossibles à réaliser ou encore d'évaluations individuelles qualitatives et quantitatives à la merci des dirigeants et des managers.

Cette réalité du travail qui altère la santé physique et psychique, des millions de travailleurs frôceux la vivent quotidiennement. Des études scientifiques ont prouvé le lien direct entre l'épuisement professionnel et la dépression. Dans les deux cas, de toute manière, les souffrances sont les mêmes et les traitements nécessaires également. Il faut bien sûr que nous reconnaissions la dépression comme maladie professionnelle, nous avons d'ailleurs porté cette idée bec et ongles durant le mandat qui s'achève. Toutefois, nous estimons que ce n'est pas seulement en reconnaissant le mal que nous allons le traiter.

Oui, il convient de s'attaquer à tout ce qui fait que, chaque jour, de nombreux travailleurs se voient affectés par la dépression liée au travail. Je parle notamment des cadences et de la souffrance engendrée par la peur de perdre son emploi. Travailler moins pour travailler tous et mieux, c'est le projet social que nous défendons. Pour traiter cette maladie, il faut déjà que nous commencions par renforcer les sanctions encourues par le harcèlement au travail, lorsqu'il est pratiqué par des managers ou des dirigeants dans une logique purement vénale. Le productivisme et la course aux profits, cela tue l'humain en transformant les ouvriers en de véritables machines robotisées.

La seconde nécessité, c'est de partager le temps de travail, d'autant plus dans le cadre de postes qui impliquent un grand investissement physique. Pensons qu'en Transalpie, grâce à De Salvo, un ouvrier doit légalement travailler 39 heures sur les chaînes de production, totalement indifférencié donc d'un manager travaillant dans les bureaux. La condition humaine n'est aucunement prise en compte. Pour le Front Communiste Frôceux, la première chose que devrait faire un gouvernement répondant aux besoins sociaux serait de permettre à toutes et tous de travailler, par le biais du partage du temps de travail, donc. Pour cela, il faut commencer par réduire le temps de travail, notre proposition est d'opter pour les 28 heures hebdomadaires sans aucune perte de salaire.

La troisième nécessité, c'est d'éradiquer la précarité du monde du travail. Le droit à l’emploi exige qu'il soit mis fin aux contrats précaires comme le CDD ou l'interim, qui ne servent qu’à ajuster au plus près les effectifs, à la semaine, voire au jour, afin de garantir un maximum de profits. Les rares fois où nous avons eu droit à des tentatives de réformes à ce niveau en Frôce, le but n'était que de précariser tous les contrats, un nivellement vers le bas en somme. C’est dans le sens inverse qu’il faut aller, en imposant un seul contrat, le CDI, assorti dans chaque branche des meilleurs accords collectifs d’entreprise étendus à toute la branche.

La quatrième nécessité que nous invoquons, c'est celle de garantir le droit à l'emploi en interdisant les licenciements. Le système marche à l’envers : il faut poser l’emploi non comme une possibilité économique, mais comme un droit social. Pour cela, il faut mettre hors la loi le licenciement, en instituant la pérennité du contrat de travail, au-delà des changements de poste ou de qualification, un contrat de travail sous la responsabilité totale de l’employeur, de la branche professionnelle ou du patronat local, au-delà des aléas de telle ou telle activité. À l’instar de ce qui concerne les personnels titulaires de la fonction publique, le salarié doit avoir la garantie du maintien de son contrat de travail, de son salaire et de son évolution de carrière. Évolution technologique, formation et reconversion doivent se faire dans une stricte continuité de ce contrat de travail.

La dépression professionnelle, nous la traiterons en nous attaquant à tous ses déclencheurs, voilà tout.

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Riccardo Finacci Núñez
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Re: Interviews - Elections générales 94

Message par Riccardo Finacci Núñez »

Lena Finacci-Voligni (ADF)

Sujet vert pissenlit

1. La diplomatie menée par les États-Unis est régulièrement teinte de volte-face du président Trump. Alors qu’une recrudescence des tensions entre la Russie et les États-Unis semble voir le jour, craignez-vous que la planète entre dans une seconde guerre froide ? La Frôce doit-elle incarner le rôle d’un médiateur entre ces deux grandes puissances et leurs alliés respectifs ?

Il est très complexe de lire dans le jeu diplomatique actuel, soyons honnêtes en tant qu'allié le président actuel des Etats-Unis a approximativement la même fiabilité qu'une Lada vieille de vingt ans, fonder son analyse sur les paroles de ce mythomane pathologique, c'est avancer sans grande visibilité. Il est très clair qu'il ne peut pas y avoir de rapprochement entre la Frôce et les Etats-Unis tant que ce désastre ambulant sera installé dans le bureau ovale, la diplomatie frôceuse tient le respect de la parole donnée très haut dans ses critères de considération, et on ne peut en aucun faire confiance à cet individu.

Cependant, si deuxième guerre froide il y a, elle serait plus à envisager dans trois ans si le parti démocrate parvient à chasser Donald Trump de la Maison Blanche, les soupçons d'ingérence rendraient immédiatement la situation extrêmement tendue, on peut en effet difficilement imaginer qu'un parti qui estime qu'un pays étranger l'a privé d'un succès électoral soit dans de bonnes dispositions vis à vis de lui une fois au pouvoir, même en prenant en compte la retenue nécessaire en diplomatie, la rancœur est un sentiment tout à fait compréhensible.

Il faut cependant ne pas s'alarmer, s'il y a un nouveau conflit diplomatique, nous serons bien plus dans une logique de blocs, avec de la propagande et des provocations à foison que dans une course à l'armement, je pense que chacun sait que si une guerre entre grandes puissances éclatait de nos jours, la suivante se déroulerait à coups de lance-pierres.

Et si le monde devait se retrouver dans une logique de bloc, je souhaiterais bien sûr que la Frôce ne rejoigne aucun d'eux, rejoindre un bloc ce serait tout d'abord rompre avec notre longue tradition d'indépendance, nous devons, pour notre crédibilité de leader diplomatique démontrer que nous ne sommes pas de simples subalternes de l'oncle Sam comm un certain nombre de nos voisins et ensuite, ce serait encourager cette logique à continuer, moins il y aura de voix pour appeler au retour à la raison face à cette logique destructrice, plus le contexte sera mauvais pour tous.

L'idée, ce n'est pas d'être un entremetteur, les dirigeants des deux blocs me semblent assez grands pour discuter eux-mêmes, quoi que pour Trump je n'en suis pas certaine, l'idée c'est d'incarner avec la CIPNA une alternative, démontrer au monde entier qu'il existe une possibilité autre qu'alimenter ce cercle vicieux de propagandes et de provocations, en affichant leur aspiration à la paix et à la coopération entre les peuples.

Le monde mérite mieux qu'une question "pour ou contre les Etats-Unis ?" ou "pour ou contre la Russie ?" comme élément central de discussion, il y a une lutte à mener à contre le réchauffement climatique, un codéveloppement à mener avec les nations les plus pauvres afin d'éviter le drame de l'exil, une coopération contre la menace terroriste à tisser ou encore des peuples à réconcilier.

Prendre la troisième voie, c'est laisser les enfantillages à quelques fanatiques de la puissance pendant que le reste du monde regarde vers des objectifs bien plus importants.
Quand ces quelques "faucons" qui ont plutôt l'air d'en être de véritables, auront compris que 90 % de la planète se moque de leur compétition pour savoir qui a la plus grosse et qu'ils ne pourront plus se rendre populaires ainsi, je pense que la diplomatie mondiale aura fait un grand pas vers plus d'efficacité.

En bref, ce qu'il faut, ce n'est pas jouer l'entremetteur, c'est les ignorer froidement et inciter les autres à le faire aussi. Il n'y a rien de pire pour un troll que d'être ignoré.

2. L’économie de la Frôce connait depuis plusieurs décennies une croissance durable et stable. Parallèlement à notre bonne santé économique, une pauvreté demeure dans le pays, symbolisant les inégalités encore fortes entre les différentes catégories de la population frôceuse. La croissance économique doit-elle seulement être mise au service des entreprises créatrices de valeurs, ou doit-elle aussi être utilisée pour lutter contre la pauvreté ?

En économie, ce n'est jamais bon d'être trop radical, injecter trop de liquidités par exemple peut mener à une hyperinflation désastreuse et inversement la politique de l'offre à outrance nous montre ses limites dans l'Union Européenne, car la consommation est en panne ce qui tire la croissance vers le bas. Il y a besoin d'une approche équilibrée pour satisfaire un maximum d'acteurs économiques et laisser le marché s'adapter de manière sereine.

L'ADF est un mouvement humaniste, et à ce titre, nous ne pouvons évidemment pas être insensibles à la pauvreté, nous devons cependant rappeler que c'est une responsabilité qui revient en premier lieu aux provinces, malgré les tentatives honteuses du Gouvernement sortant de bafouer notre Constitution, car le RMG est le premier moyen de lutter contre la pauvreté extrême, il me semble important de revaloriser cette allocation afin d'offrir un peu plus dignité aux plus démunis. De plus, cette dépense ne sera pas une pure perte, les plus démunis épargnent beaucoup moins et font tourner l'économie réelle quand on leur en offre les moyens, nous avons tout à gagner à augmenter cette allocation, que ce soit moralement, humainement ou économiquement.

En termes d'allocations, l’État fédéral ne peut intervenir que sur les aides aux handicapés et sur les régimes de retraite. Et en effet, il me semble important de revaloriser de manière considérablement les aides versées aux personnes invalides, leur handicap les exclut souvent de fait d'un large pan de la vie économique, ce qui prive d'opportunités des millions de personnes qui ont pourtant d'immenses mérites, les aides qui leur sont versées, c'est compenser un peu l'injustice de ce monde, et cela me semble être la seule solution éthique.

Pour une dernière précision, je me dois également de rappeler que l'article 5 de la nouvelle Charte Fédérale des Droits Fondamentaux met en place une exigence minimale de moyens de subsistance, avec un repas et un abri ou une allocation équivalente, ce qui sera un progrès immense dans les territoires les plus pauvres. Et il me semble évident que le prochain Gouvernement fédéral devra faire son maximum pour veiller à la meilleure application de cet article par les collectivités territoriales, et je m'engage à y porter une attention particulière si l'ADF se voit accorder de hautes responsabilités.

En ce qui concerne les entreprises, le Gouvernement fédéral a bien plus de marge de manœuvre, étant donné que la coutume constitutionnelle a placé l'imposition des sociétés sous contrôle fédéral, j'ai d'ailleurs mis en place un nouveau barème lors de mon passage au ministère du budget.

Hélas, le Gouvernement sortant a cassé ce travail de confiance en augmentant uniformément la taxation de 20 %, ce qui fait passer la tranche maximale à plus de 40 %, ce qui est un signal désastreux envoyé aux grandes entreprises, qui sont pourtant celles qui ont les plus grands devoirs de protection vis à vis des salariés en plus de pénaliser lourdement les petites entreprises qui ne sont pas franchement le premier lieu d'exploitation humaine.

En déversant son venin anti-entreprise, le Gouvernement sortant n'a rien fait de bon pour l'économie, il a sombré aux sirènes du FCF et à la tentation de dépenses excessives comme le désastreux PARM ou encore une agence spatiale.
Il faudra un effort considérable pour rétablir la confiance, et cela passera par une nouvelle réforme de l'imposition sur les sociétés qui devra comporter une baisse suffisante pour rassurer les investisseurs qui ont du vivre de bien sales moments avec ces 2 mandats où l'influence collectiviste du FCF s'est faite sentir, un retour au barème de 91 n'est pas à exclure, mais l'idéal serait bien sûr d'aller encore plus loin.

3. La Charte des Droits fondamentaux appliquée par le gouvernement sortant a créé de nombreuses polémiques. Parmi elles, le droit de refuser l’acharnement thérapeutique. Ne craignez-vous pas que cette possibilité donne lieu à des dérives telles que le suicide assisté masqué ou encore le non traitement de malades potentiellement curables ? Maintiendriez-vous ce passage de la charte si vous étiez élu ?

Il faut tout d'abord être clairs sur le vocabulaire utilisé.

Tout d'abord, la Charte évoque un acharnement thérapeutique, le terme d'acharnement est important, dans le domaine médical, ce terme implique une disproportion manifeste par rapport au résultat attendu.
Dans ce sens, il me semblerait difficile de parler de disproportion pour une maladie qui a de bonnes chances d'être curable, la guérison étant un résultat attendu particulièrement attrayant vous en conviendrez.
A mon sens, et c'est un sens largement partagé, on ne peut parler d'acharnement que quand il y a un maintien artificiel en vie dans une situation désespérée, et dans ces cas le droit au choix est la moindre des humanités, une existence uniquement maintenue par une souffrance inutile n'a plus de grand sens.

Il faut aussi revenir sur le terme de suicide assisté, un suicide assisté implique la mise en place volontaire d'un environnement et de moyens dans le but de mettre fin à la vie d'une personne.
Le refus de l'acharnement thérapeutique est une notion purement passive, il n'y a qu'abstention de fournir des soins disproportionnés et en aucun cas administration de substances toxiques, cela ne peut donc en aucun cas être considéré comme un suicide assisté.

Ensuite, il est important de revenir sur le contexte juridique.

A l'heure actuelle, l'ensemble des provinces reconnaissent le droit à l'euthanasie, qui est un droit bien plus vaste que le refus de l'acharnement thérapeutique. Ce simple constat mène à penser qu'il n'y aura aucun effet d'aubaine suite à l'adoption de cette Charte, car elle ne fait que confirmer une partie de ce qui existe déjà.

En allant plus loin dans le raisonnement juridique, on peut constater que la Charte est subsidiaire, c'est à dire que quand la loi est plus avantageuse que la Charte, c'est la loi qui a le dessus. Or pour l'heure toutes les législations provinciales ont un cadre plus avantageux sur la fin de vie que la Charte, cela veut dire concrètement que la Charte n'aura aucun impact juridique sur la fin de vie tant qu'une province ne tentera pas de revenir sur le droit à l'euthanasie. Ce débat est en fait un non-débat.

Il faut aussi rappeler que le Chancelier élu, quel qu'il soit n'aura que peu de possibilités de modifier la Charte, il serait nécessaire d'avoir l'appui des deux tiers des députés fédéraux en plus de la majorité dans 4 Assemblées Provinciales sur 5. Or, il est extrêmement difficile d'envisager que la gauche et le RPL retirent leur soutien à cette notion de refus de l'acharnement thérapeutique. Même si je souhaitais le rejet de cette notion, je m'abstiendrai de faire des promesses que je ne pourrai en aucun cas tenir.

En ce qui concerne l'opinion de l'ADF sur l'euthanasie en elle-même, donc en allant bien plus loin que les préconisations de la Charte, elle est clairement favorable. Notre mouvement est humaniste, l'humanisme implique une forme de confiance entre l'individu et la société, or nous considérons que si les critères d'un individu ne pouvant plus supporter une souffrance et celui d'une espérance de guérison inexistante, ôtant ainsi toute utilité sociale à persister, il devient nécessaire de respecter le choix individuel de la personne s'il est bien sûr formé en pleine possession de ses moyens.

De plus, la plupart des critiques faites à l'euthanasie viennent du monde religieux, et comme vous le savez, l'attachement à la laïcité est une pierre angulaire de l'alliance RPL/ADF/PAS, si nous reconnaissons volontiers aux religieux le droit à librement s'exprimer, nous pensons que laisser dicter une politique par la religion peut mener à de très lourds excès, outre la menace représentée par les mouvements islamistes, n'oublions pas les conséquences fâcheuses de l'immense influence passée de l'église catholique en Irlande, de mépris envers les droits de la femme aux maltraitances infligées par certains religieux aux enfants.

4. Malgré la disparition de l’État islamique du front syrien, un terrorisme organisé et solide demeure, n’épargnant aucun pays de l’Europe de l’Ouest. Une réponse adéquate à ce terrorisme récalcitrant passe-t-elle par une meilleure organisation de nos services de renseignement et par l’élargissement de leurs possibilités d’action, au risque que cela ne porte atteinte à la vie privée des citoyens ?

Le renseignement est en effet la meilleure riposte possible face au terrorisme, car le terrorisme agit tel un moustique face à un éléphant.

Le moustique sait qu'il ne pourra jamais vaincre l'éléphant par sa force, si un conflit éclatait sur ce mode opératoire, il se ferait promptement écraser, alors il essaie de le vaincre en le rendant fou, par des vagues de perturbations objectivement mineures si on les place en rapport avec une véritable épreuve de force, mais qui deviennent vite insupportables.

L'approche des terroristes est simple, essayer de déstabiliser les régimes des pays qu'ils visent, pour obtenir soit des signaux qui font résonance à leur message afin de rallier un maximum de personnes à leur cause, soit pour pousser directement à la rébéllion si le terrain est déjà particulièrement fertile.
En cela ils agissent tels un moustique face à un éléphant, ils n'ont en aucun cas de quoi faire plier une armée occidentale à eux seuls, alors ils essaient de faire agir leurs pays cibles de manière irrationnelle en espérant y tirer un bénéfice à long terme.

Bien entendu, ne rien faire serait tout à fait irrationnel, étant donné qu'on créerait un sentiment d'abandon dans la population qui pourrait bénéficer à long termes aux terroristes, en plus de sacrifier des vies humaines par naïveté pure.

Mais l'autre moyen d'agir de manière irrationnelle, et il est bien plus dangereux à l'heure actuelle, ce serait réagir de manière totalement excessive.
Montrer que l'on a peur, c'est prétendre que notre ennemi est puissant, alors qu'il ne l'est pas, si demain une armée de Daesh tentait d'envahir la Frôce, ils repartiraient en moins d'un mois avec une lourde humiliation.
S'en prendre aux musulmans en général, que ce soit de manière volontaire ou involontaire, c'est alimenter leurs discours selon lequel l'occident haïrait les musulmans. Dans un pays de tolérance religieuse, nous n'en avons qu'après les islamistes, les musulmans qui souhaitent vivre leur foi dans la paix le peuvent sans aucun souci.
Déployer en masse des policiers ou des militaires, outre le fait que cela n'a qu'une efficacité relative, les terroristes pouvant très cibler une file d'attente plutôt que l'intérieur d'un évènement, cela dégarnit la sécurité publique sur d'autres théâtres où l'on aurait grandement besoin d'elle, les règlements de compte entre gangs ne s'arrêtent pas pendant une alerte terroriste. Le résultat, ce serait un sentiment d'abandon face aux gangs, pas forcément plus reluisant qu'un sentiment d'abandon face au terrorisme.

Face à ce constat, le renseignement est de très loin notre meilleure arme, il prévient beaucoup d'attaques de masse à la logistique lourde, il est discret, n'envoyant pas de signal négatif à l'opinion et mobilise bien moins d'hommes à efficacité supérieure. Croire que l'on peut combattre le terrorisme en dépouillant le renseignement, c'est comme venir à une course automobile avec une Smart.

Cependant, il faut bien sûr écouter les craintes sur la vie privée qui est un droit fondamental. Alors quel consensus trouver ?

La solution qui me semble la meilleure, c'est une double protection, par la loi et par le juge.
La protection par la loi, c'est énoncer précisément les cas justifiant l'emploi de techniques d'investigation avancées par les services de renseignement, il ne faudrait pas que la lutte pour le terrorisme serve de pente glissante pour espionner tout le monde au moindre début de soupçon de délit.
La protection par le juge, c'est la garantie que chaque procédure est contrôlée par la justice pour éviter toute surveillance arbitraire et sans lien avec les objectifs prévus par la loi.

Cette double protection permettra de limiter les cas où des citoyens se retrouveraient surveillés alors qu'ils n'ont pas de lien avec le terrorisme sans nuire à notre arsenal anti-terroriste, ce qui me semble être le meilleur compromis.

5. La récente actualité du monde du travail a été marquée par plusieurs faits divers et événements ayant mis en avant le mal du XXIème siècle qu’est la dépression. Pensez-vous qu’il faille prendre des mesures spécifiques pour traiter cette maladie croissante et si oui, que mettriez-vous en place dans cette optique ?

La dépression professionnelle semble souvent causée par un épuisement suite à un investissement bien trop fort dans le travail, à ce titre la première priorité doit être une réglementation bien plus stricte sur les heures supplémentaires, même si cette formule est populaire auprès des employeurs et d'un nombre conséquent de salariés qui pensent avant tout au pouvoir d'achat, les dangers de son usage excessif apparaissent jour après jour.

L'ADF est tout à fait favorable à un encadrement des heures supplémentaires, mais cela ne peut se faire qu'à l'échelon provincial, le droit du travail appartenant exclusivement aux provinces, et nous respecterons la Constitution sans démultiplier les stratagèmes comme le ministre de la santé sortant. Nous travaillerons sur ce sujet dans les provinces où nous serons dans la coalition au pouvoir, mais par respect pour nos institutions je ne peux évidemment pas dire que je résoudrai tout si l'ADF remporte ces élections fédérales.

Toujours à l'échelle des provinces, il serait tout aussi important de renforcer le rôle des élus du personnel afin de veiller au niveau de pression imposé par les dirigeants et au respect scrupuleux des limites, notamment celles qu'il conviendrait d'établir sur les heures supplémentaires. Les élus du personnel sont des observateurs privilégiés de par leur proximité et leur statut protecteur, il serait inconscient de ne pas exploiter ce potentiel.

Et de manière plus originale, on peut également envisager de travailler davantage sur le bien-être au travail, par exemple en démocratisant l'accès à des disciplines telles que la sophrologie, si possible directement sur le lieu de travail durant les pauses, le fait d'évoluer dans un environnement sain réduira naturellement le stress et évitera certains cas de dépression professionnelle en rendant le travail moins éreintant psychologiquement.

Là où l'Etat fédéral a un rôle à remplir, c'est concernant la médecine, tout d'abord il nous semble essentiel d'offrir une formation spécifique aux médecins pour mieux faire face à ce genre de risques, comme vous l'évoquez c'est un mal du XXIè siècle, non pas par son existence même, mais par sa propagation, beaucoup de médecins ne sont pas préparés à un tel nombre de cas, c'est pourquoi il serait intéressant d'offrir une formation aux médecins les plus exposés pour un meilleur diagnostic et un meilleur suivi de ce genre de pathologies.

Ensuite, toujours en ce qui concerne la fiabilité du diagnostic, il est urgent de rétablir la Visite Médicale Obligatoire pour les adultes de manière générale et pour les travailleurs de manière particulière, en la faisant exécuter par des médecins spécialisés dans la médecine du travail, le fait de rendre ce dispositif facultatif fait passer beaucoup de cas entre les mailles du filet de la médecine du travail, comme pour toute pathologie, un diagnostic rapide et fiable permet d'amortir les effets négatifs de manière considérable, c'est une véritable problématique de santé publique qui se pose, et l'Etat doit prendre toutes ses responsabilités en ayant recours à l'obligation.

Et bien entendu s'agissant d'une problématique de santé publique, la population en général doit être sensibilisée au problème, de grandes campagnes de sensibilisation devront être menées dans tous les types de médias afin d'attirer l'attention sur ces pathologies trop méconnues, en informant la population des comportements qui peuvent y mener et des signes avant-coureurs, comprendre un problème, c'est bien souvent tenir une partie de la clé vers la solution de celui-ci.
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Message par Alexandre Lacroix Le Menn »

Olivier Brimont (PAS)
1. Le mandat qui s’achève a été marqué par la ratification de plusieurs conventions internationales sur diverses thématiques. Ces dernières ont-elles à vos yeux une portée purement symbolique ou peuvent-elles induire une nouvelle orientation des relations internationales du pays, dans le cadre d’une « diplomatie utile » ?

Je vais commencer par vous dire ce que je pense de ce matraquage, parce qu'il n'y a pas d'autres mots pour le décrire. Il masque l'absence absolue de politique diplomatique sérieuse de ce Gouvernement Fédéral. Les déplacements se comptent sur les doigts d'une main et bien malin celui qui peut expliquer la stratégie diplomatique mise en place par le Gouvernement. On peut saluer des décisions fortes, comme la nomination de Pierre Ladan au poste d'Ambassadeur de la Frôce à l'ONU. Mais il faut pointer du doigt les lourds silences, notamment suite à l'adoption par Israël de la loi sur l'état-nation, qui n'est ni plus ni moins qu'une façon d'initier un nettoyage de la société de son passé arabe. Une nouvelle provocation et pendant ce temps, nous signons des conventions. Y'avait-il urgence à le faire ? Non, je dirais même que nous avions tout notre temps !

Sur la portée de ces conventions, cela va dépendre desquelles. Le Gouvernement Fédéral a pris de nombreux engagements sur des sujets dont il n'a pas la maitrise et la responsabilité. Et pourtant ce n'est pas faute de l'avoir alerté. Il est question de protéger des espèces migratoire, la faune, la flore, de lutter contre la corruption. Mais l'environnement et la sécurité, le droit pénal, sont des compétences provinciales. Nous avons donc signé des textes dénués d'intérêt, puisque nous ne pourrons pas les respecter. C'est un travail brouillon, d'amateur.

Mais au milieu de cela, il y a quand même trois avancées qui me paraissent très importantes. Tout d'abord, nous avons signé la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) ce qui place la Frôce un peu plus dans le concert des Nations profondément attachés aux libertés et aux droits fondamentaux. Il y a également les conventions visant à interdire les armes chimiques et biologiques, qui viennent nous placer comme exemple. La Frôce n'a pas d'armes de ce type, elle a renoncé à en créer. Nous sommes attachés à la paix et nous avons toujours considéré que même s'il fallait une défense forte, nous n'avions pas besoin de pousser la dissuasion dans ses extrêmes. C'est donc plus un symbole, mais il était important de le montrer !

Hélas, cela ne suffit pas à définir la politique diplomatique menée comme suffisante. La poursuite de notre rapprochement avec l'Afrique a été complètement délaissée. Nous la reprendrons. Et nous ferons également un tri dans les conventions adoptées jusqu'à maintenant. Multiplier des engagements, pour ne pas les tenir, ce n'est ni sérieux, ni louable. Il faut absolument que nous soyons réalistes et pragmatiques. On ne peut pas promettre monts et merveilles pour ne rien faire derrière. Les gens en ont assez de cette politique et ce calcul électoral. Je préfère déjà vous dire que tout ce qui touche aux compétences provinciales sera abrogé.

En fonction du résultat de cette élection et si les frôceuses et les frôceux nous font confiance, nous reprendrons la route d'une diplomatie active et dynamique, en faveur des développements bilatéraux. Je vous ai parlé de l'Afrique, mais je pense que nous aurions tout intérêt à nous rapprocher également des pays délaissés et trahis par Donald Trump. Nous affirmerons la Frôce et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir, à l'ONU, à la CIPNA, pour dénoncer les pays voyous ne respectant pas leurs engagements. Vous comprendrez aisément qu'aujourd'hui, c'est devenu impossible, car il nous faut d'abord balayer devant notre porte !

Je vais conclure en vous parlant des conventions que le PAS souhaite ratifier, et qui sont essentielles pour une société moderne comme la notre. Nous signerons la convention pour la prévention et la répression du crime de guerre, la convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, la convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. La Frôce s'est dotée d'une Charte des Droits Fondamentaux, je ne crois pas me tromper en disant qu'elle est le premier pays à le faire. Ces conventions vont venir parfaire le texte impeccable initié par Valentin Ravolo.

2. Le Ministre de la Santé sortant a proposé de reconnaître la dépression comme maladie professionnelle, une mesure qui a fait débat y compris au sein de la majorité avant d’être adoptée par la représentation nationale. Pensez-vous que cette mesure soit utile pour garantir le bien-être au travail et si non, que souhaiteriez-vous mettre en place dans cette optique ?

De tous les amateurs qui ont composé ce Gouvernement, il y en a un dont la longévité et l'entêtement pourraient être acclamés s'ils ne provoquaient pas un chaos systématique ! Reconnaitre la dépression comme maladie professionnelle, c'est avant tout dire que la dépression est causée principalement par le travail. Il y a eu trois versions du texte. La première ne faisait aucune différence entre les dépressions. Par conséquent, si demain j'étais déprimé et que je trouvais un emploi, je pouvais accuser cet emploi et bénéficier des avantages sur la maladie professionnelle. La deuxième version, proposé par Victor Karlsson-Marshall, n'a fait que corriger la première sur la forme, mais pas sur le fond. Et la troisième version, celle proposée par Gabriel von Bertha, de très grande qualité, a été torpillée et sacrifié par dogmatisme sur l'autel de l'UPP.

Résultat, la législation fédérale actuelle, si elle est conforme à la Constitution, est incomplète, imprécise. On ne traite pas de la dépression ou de la surcharge au travail comme on badine ! Il faut avoir le courage d'aller sur le terrain. Jean Bournay a réagi de façon purement émotionnelle à l'épisode Pégaso. Mais ce qu'il s'est passé dans cette usine n'est pas une réalité partout et heureusement ! La dépression est un état psychologique grave, qui peut aboutir à un suicide si la personne n'est pas soigné. L'individu voit tout en noir. Ni son travail, ni sa vie personnelle, ni même le film le plus drôle de tous les temps ne peut le faire changer d'état d'esprit. Et les causes peuvent être diverses, pas nécessairement liées à sa vie professionnelle. Ainsi, avec le texte actuel, les professionnels de santé vont perdre leur temps à essayer de déterminer si la dépression de leur patient est liée au travail ou non. A partir de quels critères ? Sur la base de quels signes médicaux ? Un état dépressif doit être traité, il constitue une urgence, on a pas le temps de savoir à qui c'est la faute. C'est une maladie qui touche de nombreuses personnes, même des chômeurs. On ne doit pas la traiter à la légère. Rien n'a été fait sur ce plan, d'ailleurs.

Le PAS, en Tyrsènie publiera un décret pour refuser cette loi sur son territoire. Nous ferons un projet plus précis, sur la base de l'excellent travail fourni par Gabriel von Bertha. Son texte définit ce que l'on appelle le burn-out, ou l'épuisement professionnel. C'est de cela que l'on parle. Il y a des personnes épuisées par leur travail qui ne sont pas en dépression. Pour quel motif devraient-elles être exclues de la prise en charge en maladie professionnelle ? Je crois qu'avant tout, il faut que le cadre soit clair et précis. C'est au législateur de définir dans un premier temps de quoi on parle. Nous mettrons donc en place ce texte en remplacement de la coquille vide pondue par la Gauche.

Ensuite, nous réfléchirons à la façon dont les provinces peuvent, sans aller à l'encontre de leurs idées et de leurs tendances politiques, faire en sorte que les conditions de travail puissent être contrôlés, de préférence par les instances représentatives du personnel, régulièrement au sein de l'entreprise. Je m'interroge aussi sur la création de tribunaux spécifiques prenant en charge exclusivement les conflits autour des conditions de travail. Cela permettrait un traitement rapide, une meilleure réactivité, je pense.

Enfin, j'entends beaucoup parler de ces entreprises qui optimisent leurs infrastructures pour que les salariés se sentent bien. Certaines ont une salle de sport, permettent de faire la sieste, octroie du télétravail, une souplesse dans les horaires. Certes, ce n'est pas quelque chose qui peut être appliquée partout, mais on ne valorise pas assez ces bons exemples. La Frôce a un peu le mal français, à toujours critiquer sans mettre en valeur l'énorme potentiel de ce types d'avancées. Nous allons y remédier. En donnant déjà plus de moyens aux entreprises désireuses de suivre l'exemple mais dont le modèle économique ne leur permet pas d'investir autant. Je crois beaucoup dans les coopératives d'entreprises, qui auraient le mérite de mettre en relation des employés de différents secteurs et qui pourraient aussi leur donner des outils pour travailler sereinement.

3. Le débat public a récemment été marqué par de nombreuses polémiques liées à l’immigration, postérieures aux attentats de Gambino qui ont frappé un camp de réfugiés migrants. L’État frôceux est-il capable et doit-il garantir un meilleur accueil aux réfugiés de guerre ?

Alors prenons d'abord le temps de rétablir la vérité sur ce fameux accueil des réfugiés de guerre. Parce que pour se donner du lustre, la gauche a fait croire à tout le monde que le PARM était un véritable sésame. Elle n'est pas gênée pour attaquer, critiquer, avec des mots toujours plus durs et démagogues ceux qui n'étaient pas d'accord, dont le PAS. Seulement voilà. Cela fait deux ans que le texte a été adopté et à ce jour, il n'a toujours pas été financé par le Gouvernement. Le Chancelier Karlsson-Marshall n'a cessé de répéter qu'il allait apporter son aide aux provinces et aux municipalités. J'ai attendu et je peux vous dire que c'est long, deux ans. Aucun chiffre n'a été communiqué, aucun pourcentage de prise en charge. Rien. Le texte a donc été rejeté et personnellement, j'en suis satisfait. La Tyrsènie ne fera pas partie des provinces qui vont se faire copieusement dépouiller.

En ce qui concerne l'accueil, la Frôce n'aura jamais les moyens de ses ambitions. Pas en ce moment en tout cas. Nous devons nous interroger sur la façon dont nous allons accueillir les réfugiés. Devons-nous en accepter autant alors même que le taux de chômage est élevé dans plus de la moitié des provinces ? Qui peut faire croire aux frôceux que nous allons pouvoir donner à ces gens un avenir sans emploi, sans école, sans aide ? Il ne suffit pas de se réveiller un matin, comme un grand seigneur et de dire en claquant des doigts : accueillons tout le monde, nous irons danser le Gangnam Style sur la plage !

Le PAS n'est pas fermé à l'accueil des réfugiés, mais ne signera jamais de chèque en blanc. Si nous arrivons aux responsabilités, la première mesure consistera à abroger le PARM, qui ne sert strictement à rien aujourd'hui. La deuxième mesure consistera à ouvrir des négociations avec les provinces pour parler de la réalité : combien de gens accueillons-nous ? combien cela peut nous coûter ? Qui paie quoi ? Où redirige-t-on les arrivants ? Est-ce que nous ne devrions pas nous rapprocher, sur cette question, de l'Union Européenne pour participer en tant qu'acteur extérieur à leur programme d'accueil ? Ce qui est certain, en tout cas, c'est qu'avec l'Italie et son gouvernement nationaliste, la Frôce risque d'avoir de plus en plus d'arrivants sur son territoire et qu'il faut s'y préparer activement pour éviter que la situation ne nous échappe.

Nous devons redéfinir une feuille de route plus pragmatique. Diminuer le nombre de réfugiés accueillis. Les seuils prévus par le PARM sont faramineux et coûteraient aux contribuables un pognon monstrueux ! Ceux qui nous accueilleront, assurons-nous qu'il le soit correctement, en ajustant au maximum les subventions pour les municipalités et en proposant des répartitions justes équitables. Une ville de 20 000 habitants n'a pas les mêmes moyens matériels qu'une ville de 200 000. C'est un fait. On doit donc être plus souples et moins exigeants avec elles. Enfin, laissons faire sur la base du volontariat.

Je n'ai jamais compris cette manie de vouloir tout imposer par la force aux provinces et aux villes. Ce n'est pas ça le système fédéral. C'est un système qui doit amener à des accords. Nous nous garderons de toute ingérence dans les affaires provinciales. Nous voulons créer un exprit collectif et non chapeauter et régenter la vie de tous les Gouverneurs.

Enfin, je l'ai dit et répété tout au long de mes interventions : il faut traiter le problème à sa source et faire en sorte que tous ces gens qui sont obligés de fuir leur pays puissent demain y rester parce qu'ils s'y sentent en sécurité. La priorité sera donc donné à la politique diplomatique, pour couper le flux directement sur place et aider au retour d'une vie paisible et prospère. Cela vous parait logique n'est-ce pas ? Nous aussi ! Malheureusement, la bien-pensance de Gauche ne veut pas voir plus loin que le bout de son nez. On a vu que ça a donné avec le PARM. Le néant.

4. Les superpuissances économiques que sont les États-Unis et la Chine sont sur le point de se livrer à une guerre commerciale à distance. Face à la volonté de Donald Trump de limiter les investissements chinois dans l’industrie américaine, la Chine se voit confrontée à une fuite de capitaux inédite. Ne craignez-vous pas que des changements de dirigeants chez nos alliés économiques principaux n’endiguent la Frôce demain dans une situation semblable ? Que feriez-vous pour stimuler l’indépendance économique du pays ?

Le PAS a toujours défendu et défendra toujours, la mondialisation. C'est à nos yeux la seule réponse à l'isolement, aux guerres militaires ou économiques. La mondialisation permet la paix, parce qu'elle pousse aux échanges, au commerce, à la considération entre les différents pays, les peuples. Aujourd'hui, ce que nous vivons est préoccupant. Les relents protectionnistes et isolationnistes des Etats-Unis dirigés par Donald Trump montrent à quel point ce que nous pensions acquis, et qui nous a apporté tant de progrès, est en danger. En menant une guerre contre le libre échange, en imposant des taxes comme le fait le président étatsunien, il n'est plus possible de construire la paix. Or, elle est cruciale, plus que jamais. La menace nucléaire n'a jamais été aussi forte. Nous devons éviter tout embrasement par la frustration, par la défiance.

La Frôce est forte, elle n'a jamais dépendu des USA et nous ne pouvons que nous en féliciter. Nous entretenons des liens étroits avec d'autres puissances économiques, nous commerçons avec elles. Nous n'avons pas bâti des relations juste pour signer de gros contrats. Nous l'avons fait pour rapprocher les peuples c'est tout la différence. Quand nous allons au Japon, quelle que soit la couleur politique du Gouvernement, nous y recevons un accueil chaleureux. Et nous continuons à commercer ensemble, à investir dans d'autres économies. C'est ça le commerce international, une relation respectueuse et saine, qui ne fait pas du pillage son pilier principal. Donald Trump ne semble pas l'avoir bien compris. Gageons que d'ici la fin de son mandat on lui aura fourni le mode d'emploi.

Du côté des relations diplomatiques non, si nous poursuivons dans la voie qui est la nôtre, nous n'avons aucun risque à avoir. Maintenant, le mondialisme n'empêche pas de mettre en avant notre économie et de la renforcer. Et si nous voulons que la Frôce attire et qu'elle soit forte, nous devons nous en donner les moyens. Cela passe par un allègement de la fiscalité et des démarches administratives, un lissage des normes, une meilleure visibilité pour les consommateurs. Nous engagerons donc des baisses d'impôts. Pour les petites et moyennes entreprises, elles seront marquées. Nous assainirons également les charges de la sécurité sociale. Nous pouvons en maintenir l'efficacité et en diminuer le coût. Cet argent économisé sera disponible pour les entreprises frôceuses qui paieront moins de charges.

Nous devons repenser notre modèle social, pour qu'il aide ceux en difficulté à être tirés vers le haut et non pas à entretenir une hypocrisie généralisée visant à les garder la tête sous l'eau. Je ne peux pas concevoir que dans notre pays, on fasse toujours plus en faveur du social que du travail et de l'économie. Il faut équilibrer les trois, sans cela, nous ne pourrons jamais agir pour le bien commun. Dans cette transition sociale, nous donnerons la parole aux organisations syndicales, aux organisations patronales, à des experts non politisés, pour essayer de réformer le système, en le maintenant juste, équitable et moins couteux.

Nous devons enfin faire davantage confiance au secteur privé. Je ne parle pas de grandes privatisations, mais de vente d'actions détenues par l'Etat Fédéral, pour dégager de l'argent public et investir sur le développement de certaines filières. J'en prends pour exemple le programme spatial, où par idéologisme forcené le Gouvernement a refusé d'inclure des acteurs privés à hauteur de 25%. Résultat, le contribuable va payer de sa poche. Et ce sont les entreprises et les plus aisés qui trinquent ! Ne pourrait-on pas, pour une fois se demander si cet argent ne serait pas plus utile ailleurs ?

Si nous voulons que la Frôce prospère, elle doit être à la pointe de l'innovation. Nous devons privilégier les dernières technologies, le développement, en mettant en place des exonérations d'impôts pour les entreprises qui font ces investissements. Il y a beaucoup de potentiel dans notre pays. Arrêtons de le gâcher et donnons-nous les moyens de nous garantir à la fois le progrès et surtout une économie pérenne !

5. La Frôce semble à nouveau être en proie au terrorisme et au retour de la violence de la part de l’extrême-droite. Que souhaiteriez-vous mettre en place pour endiguer cette recrudescence d’idées radicales et pour neutraliser ce type d’actions violentes ?

C'est étrange n'est-ce pas ? Comme par hasard l'extrême-droite se réveille toujours au moment où la Gauche est au pouvoir. Si on y réfléchit bien, on finit par se rendre compte que c'est logique. Le Gouvernement Fédérale a joué, ses dernières années avec le feu. Il a d'abord voulu imposer un plan d'accueil des migrants à nos Provinces, ce qui a mis le feu aux poudres. Il aurait été tellement plus simple de ne pas attiser la haine et de faire quelque chose de construit et de financé ! L'extrême droite se nourrit des divisions. Il en a toujours été ainsi. Et le PARM, non content de diviser les partis traditionnels, même de gauche, a également clivé dans l'opinion publique. C'est ça qui est dangereux. Et nous n'arrêtons pas de le seriner à longueur de temps, pour que chacun prenne ses responsabilités. Las ! Nous ne sommes même pas écoutés.

Rappelez-vous du mépris profond et de la fin de non-recevoir de la Gauche lors de l'épisode à l'usine Pegaso, lorsque Bournay était allé y manifester alors qu'il était Ministre Fédéral ! Rappelez-vous des envolées lyriques et continues de ce Ministre, sensé représenter une image de la Frôce ! Il est tombé dans le piège de l'extrême droite en répondant à la polémique par la polémique. Je suis toutefois persuadé d'une chose, les épouvantails ne sont jamais installés par accident ou par inadvertance. En réalité, tout est choisi et millimétré pour présenter d'un côté l'extrême droite violente, en essayant au passage de décrédibiliser l'ensemble de la droite et de l'autre la gauche salvatrice, bonne samaritaine. Et plus le bilan de la gauche est discutable, plus les violences sont nourries. A croire qu'il s'agit d'un écran de fumée !

Le PAS, en tout cas, l'a toujours clamé et dit avec fierté. Jamais, nous n'irons nous compromettre avec l'extrême droite. Jamais nous n'irons négocier des accords électoraux avec des partis qui méprisent les principes de notre Constitution, les droits et les libertés. Parce que nous sommes intimement convaincus que pour battre l'extrême droite sur son terrain il faut donner l'exemple. Et la gauche, en s'alliant avec des extrémistes régionalistes ou des communistes est loin, très loin d'être en position pour se battre contre toute forme de radicalisme. Elle s'en nourrit depuis des décennies. Alors certes, d'aucuns diront que nous ne serons jamais en mesure de gouverner. Je leur dis chiche ! Et j'ajoute que non seulement nous y parviendrons, mais que nous le ferons droits dans nos baskets, sans être salis par une compromission.

Quand à la lutte contre la violence, il suffit de laisser aux tribunaux le soin de faire leur travail. Nous n'allons pas fliquer l'extrême droite. Nous n'allons pas rentrer dans son jeu et en faire une partie à part de notre société. Nous allons la traiter comme elle le mérite, comme n'importe quel citoyen, avec les mêmes lois, avec les mêmes peines. Et quand elle ne respectera pas les lois frôceuses, elle sera sanctionnée par la Justice.

Je vous parle d'exemplarité et cela commencera par ne pas agir pour sa propre paroisse mais pour le bien du pays. Nous ne resterons pas enfermés dans une tour d'ivoire, nous ne l'avons jamais fait. En Tyrsènie, nous avons mené des projets en faveur de l'écologie comme jamais cela n'a été fait. A tel point que le MAMA est resté sagement dans sa niche ! Nous allons continuer à utiliser cette méthode, qui consiste à penser aux bienfaits de nos projets et notre politique. L'extrême droite et la gauche jouent sur les confrontations, les divisions. La droite, incarnée par le PAS va utiliser l'union comme réponse, la proximité. Et cela sans jamais nous renier par carriérisme.

Personne ne pourra jamais empêcher quelqu'un d'avoir des idées radicales. Mais, nous, modérés, avons le choix de leur faire de la publicité en communiquant dessus ou de les ignorer et de faire nos preuves. La droite, la vraie, a choisi sa voie. Nous continuerons sur notre chemin, profondément insensibles aux mensonges des uns et des autres.
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Alexandre Lacroix Le Menn
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Re: Interviews - Elections générales 94

Message par Alexandre Lacroix Le Menn »

Aurore Lacroix-Valmont - Sujet vert pissenlit :
1. La diplomatie menée par les États-Unis est régulièrement teinte de volte-face du président Trump. Alors qu’une recrudescence des tensions entre la Russie et les États-Unis semble voir le jour, craignez-vous que la planète entre dans une seconde guerre froide ? La Frôce doit-elle incarner le rôle d’un médiateur entre ces deux grandes puissances et leurs alliés respectifs ?

Je ne suis pas certaine que le terme de volte-face soit adapté quand on parle de Donald Trump. Utilisons plutôt les termes adéquats : mortifère, chaotique et dangereux. Et c'est justement ça qui constitue un problème. De ce chaos ambiant, il va être difficile de faire une quelconque prédiction sur ce qu'il peut bien se passer. Je crois sincèrement que cet homme est capable de tout, surtout du pire et que les Etats-Unis ne sont plus un interlocuteur fiable pour une grande majorité de leurs alliés. On le voit au sein de l'Union Européenne qu'il a qualifié d'ennemie des USA. Ou encore du Canada, partenaire historique de l'ALENA, dans lequel il a planté un couteau dans le dos. C'est propre aux populistes de vouloir isoler leur pays. C'est la seule méthode qu'ils ont trouvé pour maintenir les gens dans l'ignorance et dans le mensonge.

Mais à mon sens, il n'y aura pas de guerre froide. Celle-ci a pris fin depuis la chute du Mur de Berlin et ce n'est pas plus mal. Contrairement à l'époque post seconde guerre mondiale, il n'y a pas de blocs à proprement parler. Au sortir de la guerre, les USA possédaient une influence énorme sur l'Europe, qu'ils avaient libéré et qui protégeaient bon nombre de leurs intérêts. Or aujourd'hui, Donald Trump a réussi l'exploit de se froisser avec le continent européen, bon nombre de pays arabes, pourtant alliés stratégiques des Etats-Unis et la Chine. De plus, le non-respect des engagements sur le nucléaire iranien a eu une portée majeure sur la façon dont ils sont perçus : comme un état voyou, qui n'a pas de parole. Tout cela affaiblit considérablement l'influence diplomatique de Donald Trump. Nous sommes donc loin du contexte de guerre froide.

En revanche, une guerre tout court n'est pas à exclure. A forcer d'attenter à la paix et à la stabilité géopolitique c'est ce qui risque de se produire. Et la Frôce doit donc prendre la mesure de cette situation et tout faire pour l'empêcher de se produire. Cela passe d'abord par une réforme profonde de l'ONU, en évitant qu'une poignée de pays puisse décider du sort de tous, parce qu'ils ont un statut de membre permanent au Conseil de Sécurité. La Frôce a les moyens d'agir dessus, grâce à l'action du Gouvernement. Il convient de saisir cette chance. Ensuite, nous devons également faire en sorte qu'un pays ne puisse pas revenu sur des accords qui ont préalablement été négociés et signés. Ceci afin d'assurer la stabilité, et sauf cause réelle pouvant légitimer la suspension des traités. Cette mesure permettra d'éviter que le premier cow-boy venu dézingue tout que nous avons mis des années à construire.

Je suis partisane d'une ONU démocratique et donc d'une ONU présente, tant pour gérer les catastrophes humanitaires que pour demander des comptes à ceux qui ne respectent pas les règles. Quitte à pouvoir sanctionner en dernier recours les pays qui portent atteinte à la paix et à la sécurité de la planète.

Je voudrais également attirer l'attention sur ce qu'il se passe aujourd'hui dans plusieurs pays. Il y a urgence à prendre en compte la misère sociale et la paupérisation, les enjeux climatiques. Parce que demain, nous n'aurons pas besoin de Pac-Man pour déclencher une guerre afin de pouvoir manger ou boire ou même d'avoir un toit. La montée des populismes et des nationalismes doit amener à une profonde réflexion sur le système économique mondial qui donne toujours plus aux riches et qui prend encore davantage aux pauvres. Je crois sincèrement que l'enjeu de notre siècle sera d'amener à un commerce équitable et respectueux, à la considération des difficultés sociales des plus modestes. La Frôce ne perdra donc pas de temps avec Donald Trump. Nous n'avons pas vocation à être son psychiatre. Par contre nous mettrons toute notre énergie à l'avènement d'un nouveau monde, d'un autre monde, dans lequel la diplomatie internationale sera au service de tous, à l'écoute de chacun et donc l'objectif sera mieux vivre ensemble, mieux répartir les richesses et les besoins entre nous. Pour nos peuples.

2. L’économie de la Frôce connait depuis plusieurs décennies une croissance durable et stable. Parallèlement à notre bonne santé économique, une pauvreté demeure dans le pays, symbolisant les inégalités encore fortes entre les différentes catégories de la population frôceuse. La croissance économique doit-elle seulement être mise au service des entreprises créatrices de valeurs, ou doit-elle aussi être utilisée pour lutter contre la pauvreté ?

Tout d'abord permettez-moi de faire un pied de nez aux chantres du libéralisme qui n'arrêtent pas de dire que le modèle social frôceux est voué à l'échec et qu'il va nous amener droit dans le mur. Les faits leurs démontrent que non, si tant est qu'il y soit attentifs, ce dont je doute. Comme vous le dites, il existe de trop fortes disparités à ce jour, entre les personnes aisées et les autres. A notre époque, j'aime autant vous dire que nous considérons ces écarts comme scandaleux ! Ils sont indignes d'une démocratie sociale moderne. Maintenant, la particularité de la Frôce, c'est que nous sommes dans un système fédéral. Le Gouvernement Fédéral ne peut pas tout. Nous l'avons bien vu avec les projets de loi de M. Bournay, dès que l'on essaie d'améliorer les choses dans un sens, on se trouve confronté à des résistances, voire des refus par certaines provinces.

Dès lors, nous sommes confronté à une situation qui ne trouve pas d'amélioration. Je pense que nous devons revoir la méthode employée et tenter une dernière fois de mettre au point un projet global que toutes les provinces pourraient accepter. Ce serait la dernière tentative, parce que je pense sincèrement que nous avons assez perdu de temps. Si les Gouverneurs et l'Etat Fédéral ne parviennent pas à un accord, nous adopterons une autre méthode. La sécurité sociale est rattachée au fédéral. Nous avons donc plein pouvoirs pour mettre en place des mesures économiques fortes en vue de faire diminuer la pauvreté. Nous pourrons par exemple appliquer une hausse des contributions sociales pour les employeurs qui creusent trop les écarts de salaire et nous pourrons également étendre cette mesure aux salariés eux-mêmes afin de provoquer un électrochoc.

Vous savez, nous ne sommes pas forcément enchantés par cette méthode mais à un moment donnée, il faut arrêter de faire l'autruche. Si nous ne faisons rien, la croissance continuera de ne profiter qu'à ceux qui ont déjà de l'argent, et la pauvreté demeurera. Nous refusons de fermer les yeux et nous exigeons qu'il y ait dans le mandat à venir au moins une diminution de cette pauvreté. Par conséquent, j'aime autant vous dire que nous sommes déterminés à trouver un accord satisfaisant dans un premier temps et si celui-ci n'aboutit pas, nous passerons à la vitesse supérieure et nous irons chercher l'argent là où il est, sans avoir peur.

L'Etat Fédéral soit s'assurer que la dignité humaine soit respectée l'ensemble du territoire. Demain, si nous avons la confiance des frôceux, il ne sera plus question pour les municipalités d'aller installer des pics en métaux devant les portes d'immeubles pour chasser les SDF. Elles devront faire en sorte que ces SDF puissent être accueillis dans de vraies structures. Nous nous engageons à le faire dans toutes nos mairies et à le proposer dans toutes les provinces où nous aurons des députés. En parallèle nous harmoniserons la prise en charge sociale et l'accès aux minimas sociaux avec une hausse sensible de ceux-ci. Et nous réfléchirons également à ce concept mis en place en Septimanie sur l'imposition négative garantissant à chacun un "revenu universel".

Si la Frôce est capable de donner des milliards à des entreprises qui investissent, elle doit pouvoir en faire autant pour ceux qui sont en difficulté. Le fait que garantir à chacun de nos citoyens une rentrée d'argent permettant de payer son logement, sa nourriture, ses charges, ça tombe sous le sens aujourd'hui. Dans ce contexte de paupérisation du travail, nous croyons à une révolution sociale, dans laquelle le travail n'est plus requis pour vivre mais pour évoluer dans la société et prospérer. Personne ne devrait avoir à survivre dans notre pays. Tous doivent vivre et l'état doit leur garantir ce droit, en mettant tous les moyens dont il dispose au sein de cette révolution sociale. La première émancipation d'un être humain, doit être celle de l'argent, car elle le libère de toutes contraintes.

3. La Charte des Droits fondamentaux appliquée par le gouvernement sortant a créé de nombreuses polémiques. Parmi elles, le droit de refuser l’acharnement thérapeutique. Ne craignez-vous pas que cette possibilité donne lieu à des dérives telles que le suicide assisté masqué ou encore le non traitement de malades potentiellement curables ? Maintiendriez-vous ce passage de la charte si vous étiez élu ?

Je salue en premier lieu la grande qualité du travail fourni par Valentin Ravolo sur cette Charte. Je sais que c'est un texte qui lui tenait énormément à coeur et qu'il a mouillé le débardeur pour que cela concrétise ! Résultat, par sa méthode de travail, il a obtenu le soutien de nombreux partis, allant de la FCF au PAS et au RPL. C'est donc une belle réussite. Il ne manque désormais plus que l'adoption par les provinces pour concrétiser le tout. en ce qui concerne le droit de refuser l'acharnement thérapeutique, nous ne reviendrons pas dessus, c'est un droit fondamental, que nous avons toujours défendu et qui est un marqueur du respect de la dignité humaine. Qu'il soit garanti de façon constitutionnelle instaure désormais le fait que personne ne pourra servir de cobaye à la science à son insu.

La médecine a fait d'énormes progrès, je ne le nie pas. Mais aux dernières nouvelles les essais cliniques sur les êtres humains non consentant sont interdits. Le "non" à l'acharnement thérapeutique est un choix personnel. Nous n'avons pas à en juger ou à le décrier. En allant un peu plus loin dans votre réflexion, prenons par exemple le cancer. Des personnes ont souffert le martyr entre la chimiothérapie et la radiothérapie. Au passage, notons à quel point l'industrie pharmaceutique s'est gavée et combien elle se gave encore ! Mais ces traitements ne permettent pas de soigner tous les cancers. Peut-on considérer que la maladie est curable ? Pas pour tout le monde. Et il peut y avoir des gens qui ont envie d'en finir parce que tout leur est devenu trop difficile et qu'ils veulent partir avec dignité, pas en train de vomir leurs tripes dans un hôpital.

Autre exemple, la maladie d'Alzheimer. Nous savons qu'elle ne peut pas être stoppée à l'heure actuelle. Peut-être le sera-t-elle demain ? Peut-être pas. Allons-nous attendre cette hypothèse et laisser la personne qui veut mourir, maintenue en vie à une machine pour se nourrir et respirer ? A l'état de légume ? La mort est l'un des composantes de la vie. Nous permettons aux gens de vivre comme ils l'entendent, de faire leurs propres choix. Pourquoi le dernier serait-il sous le joug d'une quelconque exception ? Pour un motif moral ? Parce que c'est moral de s'acharner sur un patient en fin de vie pour aller à l'encontre de la nature ? Nous ne sommes pas éternels, pas plus que nous sommes surpuissants. Nous naissons, nous mourrons. Et nous devons avoir le droit de le faire avec dignité.

Il ne s'agit que d'un droit, pas d'une obligation. Mais si demain, je venais à faire le choix de mourir parce que j'ai une maladie grave incurable, je n'entendrais pas qu'on me le refuse. J'ai personnellement confiance dans le personnel soignant des hôpitaux pour respecter mon choix. Il faudra veiller à ce que cette acceptation soit aussi bien vécue par ces gens et donc l'état doit leur garantir un soutien psychologique à la hauteur, pour se détacher et prendre du recul, ne pas vivre cela comme un échec. Même chose du côté des proches et des familles.

Vous parliez de la possible utilisation de ce droit pour pratiquer le suicide assisté. Je vais vous répondre que je ne vois pas où est le problème et qu'à mes yeux il ne s'agit absolument pas d'une dérive. Au contraire, cela laisse la possibilité à chaque province de choisir ce qu'elle est prête à accepter. Dans les provinces dirigées par le MAMA, nous mettrons en place un cadre législatif pour permettre ce suicide assisté. Nous le ferons en gardant bien à l'esprit que le cadre doit être contrôlé et verrouillé, histoire d'éviter des abus. En ce qui concerne le traitement des maladies, soyons clairs, les médecins continueront à soigner. La seule particularité, c'est qu'ils ne pourront plus le faire sur les patients qui ne veulent pas l'être. Pour finir, nous ferons en sorte que le suicide assisté soit pris en charge à 100% par notre protection sociale, au niveau fédéral. La mort ne doit pas être un commerce et le suicide assisté sera possible uniquement au sein de l'hôpital.

4. Malgré la disparition de l’État islamique du front syrien, un terrorisme organisé et solide demeure, n’épargnant aucun pays de l’Europe de l’Ouest. Une réponse adéquate à ce terrorisme récalcitrant passe-t-elle par une meilleure organisation de nos services de renseignement et par l’élargissement de leurs possibilités d’action, au risque que cela ne porte atteinte à la vie privée des citoyens ?

Je l'avais dit et répété lors des précédentes campagnes, la question du terrorisme va continuer à se poser, en Europe comme ailleurs. Il est bien important de revenir aux sources du terrorisme à ce qui a provoqué une montée de la violence et une radicalisation. C'est important de le faire, même si cela nous déplait parce que nous y avons une part de responsabilité. Le terrorisme n'est pas né par l'opération du Saint-Esprit. Il trouve son origine dans la politique interventionniste des grandes puissances au Moyen et au Proche Orient, ni plus ni moins. Si l'on veut lutter contre le terrorisme sans continuer à l'alimenter, il faut donc arrêter de croire qu'en nous occupant de ce qui ne nous regarde pas, nous allons régler les choses. C'est ce qu'ont dit les américains en Afghanistan, ça a créé Al Qaïda. C'est ce qu'ils ont dit également en Irak et en Syrie, ça a créé DAESH. La France de Sarkozy a également voulu s'occuper des affaires de la Libye, ça a déclenché une guerre civile dont le pays ne s'est toujours pas remis, tiraillé entre les terroristes et le pouvoir autoritaire de l'autre côté.

Bref, chaque fois que l'occident se mêle de la vie politique d'un autre pays, il y a des répercussions. Et si à un moment, nous avions l'intelligence de ne pas intervenir ? Personnellement, je crois que le terrorisme peut être traité d'une autre façon, en multipliant les échanges avec un maximum de pays d'abord, pour créer un lien entre les peuples. Ensuite, il faut que les relations soient saines, pas d'entourloupe, pas de pillage économique, une relation d'égal à égal pour ne pas provoquer la frustration. Mais le plus important, c'est qu'il faut participer et contribuer au développement de ces pays qui n'ont pas la même richesse que nous et qui peinent à obtenir de grandes avancées, sociales, sociétales ou économiques. En Frôce nous n'avons pas de programme d'aide au développement. C'est une erreur que nous souhaitons corriger au plus vite afin de débloquer des fonds pour des pays qui se construisent ou qui se reconstruisent.

Sur le terrain, maintenant, en Frôce, nous devons impérativement continuer les traités de coopération entre les services de renseignement. Ils apportent des informations cruciales permettant d'appréhender les terroristes avant qu'ils ne passent à l'acte. Nous procèderons à la création des l'équivalent du fichier S en Frôce, avec des moyens et méthodes supplémentaires pour assurer la surveillance des personnes apparaissant dans ce fichier. Nous serons par ailleurs extrêmement vigilants quant aux données personnelles. Car, comme vous le soulignez, celles-ci peuvent être mises en danger si nous n'y prêtons pas garde. Il convient donc de n'utiliser que les informations dont la lutte anti-terroriste a besoin, et nous lierons ce fichier à une décision de justice, un peu comme ce qu'il se fait avec les perquisitions. Seul un Juge peut avoir le recul nécessaire pour déterminer sur un fichage est légitime ou non.

Nous souhaitons par ailleurs un meilleur rapprochement entre la police fédérale et les autres corps qu'ils soient fédéraux ou provinciaux afin de nous rendre plus efficace, en communiquant davantage et en synchronisant les rôles de chacun dans la lutte contre le terrorisme. Il faudra également travailler sur la prise en charge de ces terroristes. Et si possible avant qu'ils ne passent à l'acte, en les assignant à des programmes de déradicalisation dès le moment où ils sont fichés ou identifiés comme radicalisés. L'état doit réinvestir les banlieues où beaucoup de jeunes sont laissés à l'abandon et constituent des cibles idéales pour les enrôleurs, au travers de la police de proximité mais aussi du sport, de la culture, des associations.

Et puis, un autre axe de travail et pas des moindres, l'interdiction et le démantèlement de toutes les mosquées salafistes en Frôce, qui prêchent un message de haine et de rejet totalement incompatible avec les valeurs de la Frôce. L'Islam de Frôce a déjà demandé cela, considérant que les actes ignobles commis lors des attentats portent un sérieux préjudice à leur pratique de la religion et altère le regard des autres. Sur toute la partie logistique, nous pensons qu'il est souhaitable de ne rien graver dans le marbre. Le terrorisme est polymorphe.

5. La récente actualité du monde du travail a été marquée par plusieurs faits divers et événements ayant mis en avant le mal du XXIème siècle qu’est la dépression. Pensez-vous qu’il faille prendre des mesures spécifiques pour traiter cette maladie croissante et si oui, que mettriez-vous en place dans cette optique ?

Ce sujet a fait couler beaucoup d'encre mais pas que. Je déplore les violences qui en ont résulté. Sans faire preuve de cynisme, il fallait bien qu'un tel drame arrive à un moment donné. De plus en plus aujourd'hui, les médecins ont affaire à des cas d'épuisement professionnel, la plupart du temps dans des entreprises à forte tension de travail. En lieu et place d'embaucher, ils affectent la charge de travail aux salariés, en leur en demandant toujours plus, toujours plus vite, toujours plus parfait. Et on pourrait croire qu'en retour, ces salariés bénéficient d'une meilleure considération, mais non, il n'en est pas question. Ils sont exploités, broyés sur l'autel de la productivité et de la compétitivité. Et si jamais ils craquent, ils sont remplacés, poussés vers la sortie au profit de jeunes recrues.

Cela vous parait exagéré ? Allez faire un tour du côté des plate-formes d'appels. Vous y verrez des gens travaillant dans des conditions de travail difficilement supportables, avec des horaires hallucinants, des méthodes de management indécentes, ne valorisant pas les réussites mais pointant du doigt les échecs. Vous y verrez des salariés obligé de lever la main pour aller pisser ! Et derrière eux, leur manager, chrono en main qui se place juste derrière dès que le temps passé au téléphone excède la limite arbitraire qu'ils ont imposé. Que peuvent faire les salariés quand ils sont face à une telle situation ? Faire appel à leurs délégués du personnel, oui, mais ceux-ci ne peuvent pas grand chose pour lutter contre le matraquage, à part informer l'inspection du travail.

Nous vivons dans une époque où tout le monde se met des oeillères. Les salariés ne veulent pas faire de vague, de peur de perdre leur travail. Alors ils se jettent à corps perdu dedans, dans toutes les tâches qu'on leur confie. C'est comme ça que nait l'épuisement professionnel. A force d'être submergés, de travailler dans l'urgence, toute l'énergie physique et mentale y passe. Jusqu'au triste jour où c'est le craquage. Et là ? Au mieux la personne n'arrive pas à se lever de son lit. Au pire, elle attente à sa vie. Alors maintenant, ces conneries, ça suffit. Nous avons le devoir de reprendre la situation en main et de le faire rapidement.

Le MAMA propose plusieurs pistes pour y parvenir. Tout d'abord, nous imposerons une durée maximale de travail à 35 heures avec interdiction des heures supplémentaires. Les entreprises qui pratiquent les heures supplémentaires auront une amende. Nous bannirons les méthodes de management à l'américaine, où les salariés finissent broyés et démotivés par un système qui les pousse en permanence à la performance, à être absolument le meilleur pour quelques pluzins misérables en guise de pain. Nous imposerons aux entreprises des salles de détente pour leurs employés. Nous renforcerons les droits des travailleurs dans le code du travail, ouvrier comme cadres seront protégés face à leur direction. Nous distribuerons un label aux entreprises qui fournissent des efforts et qui respectent la lutte contre le burn-out, car il est important de les mettre en avant, de montrer que cela fonctionne et qu'il suffit de bonne volonté pour préserver la santé des salariés.

Tout n'est pas exhaustif, car dans ce domaine, le travail qu'a initié Jean Bournay doit être poursuivi. Sur le plan médical, nous mettrons l'accent sur la formation des médecins pour qu'ils soient capable d'orienter leurs patients. Nous mettrons en place, dans le cadre de la visite médicale obligatoire, un entretien avec un psychologue, expert en burn-out, qui pourra déterminer la pression qui repose sur le salarié. La loi réécrite prévoit une prise en charge en maladie professionnelle, nous maintiendrons ce dispositif. Je tiens à dire que toutes les mesures énoncées peuvent paraitre radicales. Mais l'inaction serait pire que tout. Nous n'avons pas besoin d'une nouvelle affaire Pegaso, d'un nouveau drame humain. La Frôce ne peut plus admettre que l'on meure à cause de son travail !
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Alexandre Lacroix Le Menn
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Message par Alexandre Lacroix Le Menn »

Nathan Brimont (RPL) - Sujet gris souris
1. La Charte des Droits fondamentaux proposée par le gouvernement sortant et adoptée par l’Assemblée Provinciale donne un cadre légal précis à la liberté d’entreprendre. En reconnaissant formellement la liberté d’entreprendre, la charte ne risque-t-elle pas de permettre à certains entrepreneurs de s'affranchir des règles et de certains devoirs envers la société ?

Tout d'abord, permettez-moi de souligner la grande qualité du texte écrit et signé par Valentin Ravolo. Il y a dans cette charte des avancées fondamentales et importantes sur les libertés individuelles et sur les droits de nos citoyens. En cela, je me réjouis de constater que nous avons pu compter sur une personne ouverte et compétente. Cela a cruellement manqué à cette majorité. C'était important de donner un tel signal après les nombreuses frasques du Gouvernement Fédérale et de la Gauche en général aux responsabilités depuis deux (trop) longues années. J'ai toujours en mémoire la tentative de nationalisation forcée d'Elite World International, l'entreprise d'Alexandre Lamrabet. Ce vol, cette spoliation avait été retoqué par la Cour Suprême, à juste titre car il s'agissait d'un acte et d'une décision totalement contraire à la Charte Européenne des Droits de l'Homme, dont nous sommes, heureusement, signataires. Cela étant, en Frôce, nous n'avions aucun texte sur la liberté d'entreprendre. Rien ne garantissait à quelqu'un de pouvoir se lancer dans une telle aventure. Alors qu'il s'agit pourtant d'un droit essentiel, qui permet aux individus de s'émanciper et de s'affranchir de leur travail.

C'est aujourd'hui un droit majeur et incontournable. Il aurait été insensé et inacceptable que la Frôce ne garantisse pas à chacun la possibilité de créer sa propre entreprise. Cela permet à chacun d'exercer cette liberté. La charte est d'autant plus importante qu'elle pose deux principes majeurs : tout d'abord l'idée que la Frôce reconnait et approuve l'économie de marché. Ensuite, qu'elle reconnait et approuve la liberté d'innovation et de conception, propres aux entreprises. C'est un élément majeur en faveur du progrès. Tout le monde peut créer une entreprise dans un cadre prévu. Ce cadre ne peut pas être modifié de façon arbitraire et ne peut pas imposer de restrictions sauf en cas de force majeure. Nous ne demandions une liberté totale, mais le texte me parait équilibré. Par ailleurs, la nationalisation, puisque c'est de cela qu'il s'agit, ne peut être prononcée sur un secteur d'activité que si elle revête une importance stratégique pour l'état. Bien que nous soyons profondément attachés au principe de privatisation totale dans la plupart des secteurs, certains doivent être protégés.

J'aimerais mettre l'accent maintenant sur la concurrence. La loi Citron visant à imposer des tarifs identiques pour toutes les banques vient copieusement empiéter sur la loi du marché. Elle saborde la concurrence des prix, induit forcément l'équilibrage des établissements bancaires sur le marché et constitue une atteinte profonde à la liberté d'entreprendre. Rappelons qu'il ne s'agit pas que de fonder une entreprise, mais bien d'innover, de proposer des contre-offres, des idées intéressantes toutes destinées à améliorer l'approbation des consommateurs. La Charte des Droits Fondamentaux a apporté la loyauté de la concurrence. Demain cela ouvre la voie à des projets essentiels, comme celui de dire que l'Etat n'a pas à imposer un prix quelconque sur quoi que ce soit. Pas plus qu'il ne peut imposer une entente illicite sur un tarif. Techniquement, aujourd'hui, parce que nous n'avons aucun texte qui reconnait la libre concurrence, nous avons un déséquilibre manifeste, tant sur la question des droits individuels que sur l'aspect économique.

Le RPL renforcera cette liberté en apportant par le cadre légal un oeil nouveau, celui de l'intérêt des citoyens et de leur émancipation. Nous poserons des bases très généralistes parce que nous sommes convaincus que la société se créé par la force des individus et non à grand renfort de lois, toutes plus obscures les unes que les autres. Nous allons donner les clés à chacun pour réussi son entreprise. Cela prendra du temps car nous avons fort à faire après autant de socialisme forcené. Mais nous y parviendrons. Nous mettrons en place tous les leviers pour que les entraves disparaissent. La reconnaissance constitutionnelle de la liberté d'entreprendre n'est donc pour nous qu'une étape, un grand pas, fait vers la prospérité et la liberté des citoyens frôceux.

2. L’actualité géopolotique récente a été marquée par la recrudescence des tensions entre l’État d’Israël et le Hamas. L’État hébreu a procédé à des bombardements punitifs, en réponse à plusieurs agressions commises par des Palestiniens sur des Israéliens en Cisjordanie. Êtes-vous inquiet de la situation et selon vous, quel doit être le rôle de la Frôce dans ce conflit ?

Nous croyons en la liberté des peuples pour s'autodéterminer et à ce titre, nous ne pouvons pas admettre qu'Israël viole en permanence les lois internationales et les traités pourtant signés, pour continuer à s'étendre et à absorber petit à petit la Palestine. Cette attitude est inacceptable car sous aval des Etats-Unis, ce n'est pas qu'un pays qui est annexé petit à petit. C'est un peuple qui est asphyxié, amené à disparaitre. Un peuple qui était présent sur ce territoire et qui y a une histoire, une culture. Il est anormal que tout cela soit détruit. Nous voyons clair dans le jeu de l'état hébreu. Sous couvert de vouloir sécuriser ses frontières et son territoire, il fait en sorte d'appauvrir de façon durable et inadmissible les palestiniens. Ceux-ci n'ont d'autre choix que de fuir ou bien, par désespoir, ils basculent dans la violence.

C'est une situation hypocrite donc, puisque cette façon de faire amène toujours plus de répression, toujours plus de symboles nauséabonds. Et la Palestine se meurt. Alors que faut-il faire ? Envoyer notre armée là-bas pour faire la guerre ? Certainement pas. Toutes les pistes n'ont pas été essayées à l'heure actuel, j'y reviendrais tout à l'heure. En réalité, nous ne devons pas intervenir militairement. Cela a déjà été fait par le passé, et pas seulement au Moyen-Orient. A chaque fois que nous, occidentaux, avons débarqué avec nos gros sabots, nous avons semé le trouble et provoqué le chaos. Nous ne connaissons pas suffisamment les cultures locales, comment pouvons-nous dès lors savoir mieux que les gens ce qui est bon pour eux ? Si les décisions autoritaires avaient été une solution, la Palestine et Israël n'en seraient pas là aujourd'hui. Tout le monde vivrait en pays, dans un seul pays.

Alors cessons un peu de nous prendre pour Rambo, cela ne nous réussit guère et nous rapproche indubitablement de l'interventionnisme américain que nous sommes si prompts à fustiger et à critiquer, non sans mauvaise foi ! La Frôce a un devoir d'exemplarité et par conséquent la seule instance à laquelle elle doit se fier c'est l'ONU. Il est certain que cette institution est perfectible. Il faudra la réformer pour supprimer le statut de membre permanent. Le monde n'appartient pas à des grandes puissances. Et si celles-ci ont un rôle essentiel à jouer, il est anormal que les principes démocratiques et l'égalité entre les nations ne soient pas respectés au sein d'une telle organisation !

A l'ONU, nous porterons un processus de paix réel, qui prévoit d'une part l'ouverture de discussions directes et d'accords visant à stopper le processus le colonisation. Nous épaulerons l'Egypte, notre alliée, sur ce dossier. La mission principale de l'ONU doit être de rétablir la paix. Nous devons réfléchir non pas à comment maintenir deux états en guerre mais comment unir ces deux états, les réunir pour qu'ils se muent en un seul peuple, en paix. Ce sera long, il va falloir détricoter des années de bêtises. Ce sera compliqué car il faudra négocier, sans relâche et encourager les deux pays à renoncer à leurs lois les plus controversées. Je pense notamment à la loi sur l'état nation adopté dans l'indifférence totale de notre diplomatie par Israël ! Cette loi renie l'histoire arabe de la région et constitue une provocation vis à vis des Palestiniens.

On peut envisager, pour accompagner et aider ce processus de réunification, l'intervention des casques bleus, pour assurer la sécurité des habitants de façon neutre, sans répondre à l'un ou l'autre des autorités. Vous l'avez compris, c'est au sein de l'ONU que nous voulons engager la Frôce pour solutionner le conflit en Cisjordanie. Depuis trop longtemps nous laissons ces pays s'écharper. Depuis trop longtemps, nous essayons de régler ce problème par la division. Or, la division ne peut amener que le conflit et la guerre, le chaos. La scission de la Cisjordanie a été une erreur sur laquelle il nous faut revenir. Sinon, nous prenons le risque que dans 100 ans, le problème soit toujours le même.

3. Quelques années après l’épidémie de peste connue par Antsiranana, la situation sanitaire de la province demeure extrêmement préoccupante, ce malgré la rénovation du parc hospitalier antsiranais mise en place par le gouvernement Lubenac il y a trois ans. L’État frôceux a-t-il encore la maîtrise de la situation ? Que proposez-vous de faire concrètement pour remédier à la situation ?

Je suis d'autant plus concerné que je suis candidat RPL en Antsiranana. Il y a quelques années, l'état fédéral avait mis en place un plan de lutte contre la peste, qui a porté ces fruits. Il faut le dire. L'épidémie a été maîtrisée et stoppée permettant de sauver des milliers de vie. La rénovation du parc hospitalier a été salutaire, je trouve qu'elle permet de consolider ce qui avait été entrepris par Alba Vittorini, du temps où elle était Chancelière Suprême. Julia Blum a par ailleurs été particulièrement impliquée pour Antsiranana. Elle a mené de nombreuses discussions notamment sur l'Agence Spaciale, pour créer de l'emploi et faire repartir l'économie locale. C'est très difficile de mener des batailles à deux niveaux. A titre personnel, je pense que l'action pour Antsiranana doit d'abord se faire au niveau local.

Nous avons beaucoup de travail et nous avons pris beaucoup de retard dans notre volonté de moderniser la province et d'améliorer le quotidien de ses habitants. Le travail fait par Julia a été extrêmement important, je souhaite le poursuivre mais me concentrer sur les pouvoirs de la province. Nous devons faire en sorte que nous puissions y circuler facilement, y prospérer et que les gens puissent facilement trouver nourriture, eau, logement et lieux où se faire soigner. Je ne suis pas un fervent partisan du tout-état, mais j'estime que pour des cas de forces majeures, quand des vies humaines sont en jeu, on doit faire une exception. Ce ne sera pas des mesures autoritaires, je continuerais le travail de discussions, comme Julia Blum. Parce que je suis intimement convaincu que l'état n'a pas vocation à agir de façon unilatérale et autoritaire. Il doit coordonner les actions avec le tissu citoyen, associatif, en débloquant des fonds si nécessaire.

Je suis sensible à la question humaine, ce n'est pas un hasard d'ailleurs si à maintes reprises le RPL s'est associé à l'ADF. Je voudrais dire que chaque pluzin dépensé le sera utilement. Nous y veillerons. Nous investirons dans les infrastructures et les installations, pour accélérer le développement de la Province. Nous procèderons régulièrement à des états des lieux pour nous détecter les points sensibles et pouvoir agir si nécessaire. S'il le faut et si c'est vraiment nécessaire, nous demanderons une nouvelle aide à l'état fédéral, mais d'abord, nous ferons en sorte que notre capacité d'investissement soit utilisée à 100%. Voilà pour l'aspect local.

Le RPL, au niveau fédéral, sera très vigilant, en ce qui le concerne aux dépenses de santé. Soyons clairs, nous n'avons pas un problème de droits ou de manques sociaux aujourd'hui. Nous avons probablement un manque d'égalité entre tous les cotisants. La santé coûte plus cher en Antsiranana qu'ailleurs. Alors que c'est l'une des provinces les plus pauvres. Posons les questions adéquates, réfléchissons à l'utilité de dépenser des milliards pour corser la charge des dépenses publiques au motif d'un pseudo-progrès, quand des milliers de gens peinent à aller chez un dentiste. L'état fédéral ne doit pas oublier qu'Antsiranana est excentrée, elle ne fait pas partie de la métropole et par conséquent les réalités sur le terrain sont toutes autres. J'ai récemment appris que le couple princier allait s'installer dans la Province, ce que je salue.

L'état fédéral devrait réfléchir à accentuer sa présence autrement que par des forces militaires. Car elles ne font pas tout. Nous proposerons la création d'un Cabinet ministériel dédié à Antsiranana. Ce cabinet aura pour mission de relayer la spécificité de la province auprès du Gouvernement Fédéral afin que celui-ci puisse agir en connaissance du terrain et prévoir une réponse adaptée aux besoins sur les domaines fédéraux. Nous avons face à nous des autonomistes qui ne pensent qu'à s'octroyer le pouvoir au nom de la liberté. La liberté d'être pauvres et coupés de toute possibilité d'avenir. Nous proposons la coopération pour garantir nos libertés individuelles et permettre à chacun de vivre mieux, décemment, plus en phase avec ce que l'on attend d'une démocratie moderne. C'est notre vision pour Antsiranana, notre combat.

4. Certains de nos proches voisins semblent se diriger vers un durcissement de leur politique migratoire, notamment par le biais d’expulsions de demandeurs d’asile. Pensez-vous que la Frôce doive assumer la prise en charge des réfugiés rejetés par ces pays ou au contraire, qu’elle adopte une posture de médiateur pour convaincre ses partenaires de revoir leurs projets en matière d’immigration ?

Il y a quelque chose de certain, en ce qui concerne le RPL. Nous nous sommes opposés au PARM, nous avons été, si ma mémoire est bonne, le seul parti à le faire. Nous avions vu les problèmes de financement et le coût faramineux, toujours pas pris en charge d'ailleurs, par l'état fédéral ou les provinces. Il n'était pas question pour nous de cautionner un plombage en règle de nos finances publiques. Nous sommes une nouvelle fois face à une dépense inconséquente, non réfléchie de la gauche. Il y a des procédures, qui nous permettent d'accueillir convenablement les réfugiés mais aussi de pouvoir les assimiler. Car c'est de ça qu'il est question : l'assimilation et l'intégration. Quand on mène une politique migratoire réussie, ce sont bien deux objectifs incontournables. Nous ne l'ignorons pas, nous en avons toujours défendu le principe.

Par conséquent, durcir la politique migratoire nous apparait comme quelque chose de contraire aux libertés de chacun. Nous proposons de laisser cette immigration libre. Concrètement, l'état n'empêchera personne de venir, ou de partir. Le quota est la réponse du pire à une question pourtant importante, qui est la libre circulation des individus. Rappelons qu'il s'agit d'un droit fondamental et que ce droit permet à chacun de se déplacer où il le veut, comme il l'entend, à condition de respecter les autres. Là où nous nous distinguons des autres, c'est que nous ne mettrons aucune aide d'état quelconque en faveur de l'immigration. Ce n'est pas à l'état qui accueille de dépenser des sommes astronomiques pour construire des camps, dont on notera au passage le caractères ghettoïsant, ou bien pour reconduire en masse des gens à la frontière.

Notre philosophie est la suivante. Quant on alimente volontairement un coût il est bon de se demander à quoi cela sert. En insistant sur l'argent public dépensé en politique migratoire, le sentiment global est le suivant : l'étranger vient nous voler notre pain et profiter de notre super système social, comme un parasite. C'est une façon de voir les choses devenue très courante, trop courante. C'est cela qu'utilisent les populistes pour essayer de se donner raison et d'entretenir la haine. Nous disons donc que si nous supprimons toute aide de l'état, nous clouons le bec à ces gens, sans donner raison ou tort. Nous mettons un terme à cette politique mortifère qui veut se lancer soit dans la dilapidation de l'argent public, soit dans la répression à outrance la liberté de circuler.

Notre pays est bien constitué sur le plan associatif pour permettre l'accueil et l'intégration des nouveaux arrivants. Il y a au sein des associations, des milliers d'hommes et de femmes investis. Ce sont des volontaires, qui cotisent, qui donnent, qui le font d'eux-même. Personne ne leur met un fusil sur la tempe pour les faire payer. Ils ont l'élan de solidarité qui vient de leur propre fait, de leur volonté. Et cela change tout. Cela retire tout frustration de se faire spolier, cela donne un exemple humain, qui permet à chacun de valoriser cette notion du partage et de charité. Ainsi, que des migrants ou des réfugiés soient pris en charge par le tissu associatif retire toute prise aux populistes pour les pointer du doigt et permet une intégration optimale.

Un immigré pourra bénéficier de la solidarité volontaire des frôceuses et des frôceux ou bien des fruits de son travail, pour prospérer. Dans les deux cas, cela induit que l'intégration a toutes les chances de réussir. Et que grâce aux individus, celui qui n'était hier qu'un étranger parmi tant d'autres, devient aujourd'hui un concitoyen, investi, conscient du parcours qu'il a du mener mais aussi conscient qu'il a sa place parmi nous, que personne ne peut le rejeter en lui disant qu'il a profité de la Frôce, qu'il n'est venu que pour cela. Ce travail n'a pas été mené par la Gauche et c'est dommage. Parce qu'il s'agit pourtant d'une politique de bon sens, qui au delà des dogmes privilégie les êtres humains, les individus, leur avenir, aux accusations nauséabondes de l'extrême-droite.

5. Les provinces ayant mis en place leur offre télévisuelle universelle ont donné la part belle aux chaînes privées au détriment des chaînes publiques proposées par Frôce Télévisions, soit départies sur des canaux secondaires, soit pas toutes retenues dans les bouquets télévisuels. Pensez-vous que l’audiovisuel public fédéral soit en danger et craignez-vous la puissance des groupes télévisuels privés ?

C'est une très bonne chose que les chaînes privées aient plus de place que les chaînes publiques. Cela montre que la liberté d'expression est de mieux en mieux respectée et que les médias ne dépendant plus financièrement du pouvoir qui est en place. Je rappelle à titre indicatif que le RPL avait approuvé le principe de concession de l'audiovisuel frôceux à des entreprises privées. Le but étant qu'au final, l'état soit totalement désengagé des médias et ne puisse plus les influencer. On aura beau me dire que les chaines de Frôce Télévisions ont un indépendance totale sur leur ligne éditoriale, dès lorsque le financement de ces chaines se fait par l'argent de l'état et donc du contribuable, j'y vois là une collusion extrêmement néfaste à nos libertés et notamment celles de nous informer. Dans tous les pays autoritaires, vous noterez que le premier outil de propagande ce sont les médias, nationalisés au passage pour éviter qu'un contrepouvoir citoyen et privé se mette en travers de la route.

Certains diront que tout donner au privé comme nous le réclamons depuis des années, serait une folie et une hécatombe, puisque, c'est bien connu les grands groupes télévisuels privés sont dangereux, car ils ont le pouvoir de l'argent. C'est très drôle d'entendre ça, parce que cela occulte totalement que l'argent soit aussi une faiblesse. Oui, l'objectif de ces chaines et de ces groupes est d'être rentables. Mais soyons clairs. Ca ne sert à rien de passer tous les dimanches soirs des compétitions de curling si l'intérêt pour ce sport en Frôce est manifestement au ras des pâquerettes. Personne de les regardera, quand bien même cela part d'une bonne intention. Donc oui, le privé a une logique d'entreprise et par conséquent de rentabilité. Si une chaine privée fait un carton parce qu'elle propose une offre suffisamment diversifiée pour attirer un paquet de monde, alors on ne peut que s'en féliciter. C'est ce qui manque aujourd'hui aux chaines publiques.

On notera que les deux provinces qui ont mis en place une offre télévisuelle sont la Septimanie et la Tyrsènie. La première est dirigée depuis plusieurs années par la CUL, que l'on ne peut pas franchement décrire comme un parti politique très à droite. La seconde est dirigée par le PAS avec une majorité allant de la gauche chrétienne au centre droit. Là encore, nous ne sommes pas très à droite non plus. C'est positif, car cela veut dire qu'il y a une prise de conscience qui voit le jour et que de plus en plus de personnes se rendent compte que dans notre discours, il y a quelque chose de très pertinent. En ce qui nous concerne, nous irons plus loin sur le plan fédéral, en laissant l'audiovisuel public basculer dans le privé. Et en Antsiranana, je mènerais une réforme pour une télévision universelle riche, diversifiée, permettant à tous les médias privés de pouvoir y émettre. Cela me parait important car nous avons besoin de liberté et de diversité sur la question de l'audiovisuel comme de la radiophonie.

Nous sommes arrivés à un carrefour. Les Provinces ont le pouvoir de mettre fin à un système sur l'audiovisuel public qui coûte cher aux contribuables pour finalement peu d'audience. Est-ce que cela exclut les initiatives publiques en matière cinématographiques ? Non. Elles ne seront pas juste publiques. Elles seront financées et sponsorisées par le privé, ce qui garantit une vision saine, apolitique. Et quant à ceux qui diraient que les groupes privées peuvent se mettre au service d'un parti politique, je rappelle que nous en sommes pas aux Etats-Unis. Quand bien même nous avons quelques médias qui appartiennent au fan club de la Karlssonie et qui détournent la vérité au profit d'un homme, gardons à l'esprit que les gens conservent leur esprit critique. Par conséquent, d'entendre parler d'un messie n'atteindra que ceux qui ont fait le choix d'y croire, pas les autres.
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Re: Interviews - Elections générales 94

Message par Riccardo Finacci Núñez »

Victor Karlsson-Marshall (UPP)

Sujet vert pissenlit

1. La diplomatie menée par les États-Unis est régulièrement teinte de volte-face du président Trump. Alors qu’une recrudescence des tensions entre la Russie et les États-Unis semble voir le jour, craignez-vous que la planète entre dans une seconde guerre froide ? La Frôce doit-elle incarner le rôle d’un médiateur entre ces deux grandes puissances et leurs alliés respectifs ?


Tout d'abord, il est évident que les tensions entre la Russie et les Etats-Unis sont sans précédents depuis la guerre froide mais la situation n'est pas comparable. Les problèmes actuels ne sont plus d'ordre idéologique mais de nature géopolitique, dans un contexte d'influence économique et politique dans des régions du monde en pleine ébullition.
Ces tensions sont bien réelles et les conséquences peuvent être sévères pour l'équilibre et la sécurité du monde. L'annexion de la Crimée par la Russie, les affrontements dans l'Est de l'Ukraine soutenues par les deux camps, et enfin, la Syrie, lieu de tous les dangers où les deux, prétextant pourtant un but commun, financent des camps opposés dans une guerre civile, bombardent leurs alliés respectifs, le tout dans le seul but de maintenir un semblant de leadership dans une région qui a déjà tant subi durant les dernières décennies.

Comme nous l’avons toujours dit, nous sommes et nous serons toujours de fervents défenseurs d’une politique diplomatique engagée pour la paix. Nous promouvons une diplomatie de la coopération pacifique, du respect mutuel et de la défense d’un équilibre, comme nous avons pu le montrer sous les deux derniers mandats en développant considérablement notre diplomatie, renouant avec nos alliés historiques et jetant les bases de nouveaux partenariats qui bénéficieront pour les décennies à venir - mais ne dévions pas trop du sujet.

La question "la Frôce doit-elle incarner un rôle de médiateur ?", ne se pose pas. La Frôce, nation chérissant la paix, toujours profondément engagée pour celle-ci, se doit d'incarner le rôle de médiateur, évidemment. En fait, la question est davantage : "la Frôce peut-elle incarner un rôle de médiateur dans cette relation ?"
Et nous arrivons au cœur du problème : la Russie et les États-Unis qui ne rendent de compte à personne, également supérieur militairement du fait de leur possession de l’arme nucléaire et également privilégié diplomatiquement sur le reste du monde du fait de leur siège permanent au CSNU. Et aujourd’hui, tous les efforts des diplomates servent à éviter aux dirigeants les plus imprévisibles (cf Donald Trump) d’être tenté par le recours à la destruction totale.

Mais quels efforts diplomatiques les autres nations peuvent-elles fournir pour aider à l’apaisement si elles disposent d’une reconnaissance diplomatique instituée comme inférieure à ces deux pays ?
Le CSNU a une mission première : maintenir la paix globale. Et à ce titre, ceux qui s’en sont vu attribués la charge perpétuelle ont une responsabilité immense vis-à-vis de cet idéal, objectifs délaissés au profit d’intérêts nationaux. C’est pour cela que la première étape vers la mise en place d’institutions internationales qui oeuvreront vraiment à la paix sera de participer à la réforme de l'ONU, une réforme qui permettra à l’Organisation d’offrir un droit de décision équitable, pour chacune des nations du globe. Une réforme dont, de par notre position au sein du groupe des nations occidentales au Conseil de Sécurité, nous pourrons être les instigateurs.

Rappelons que dès la guerre froide, la majeure partie de la population mondiale ne vivait dans aucun des blocs. Le monde était sur le point de se déchirer alors qu'il n'était en majorité pas concerné par le conflit. Et cette force non-alignée, aujourd'hui, sera d'autant plus puissante que la voie de la paix plutôt que celle du conflit s'impose de plus en plus naturellement dans les esprits.
Nous devons donc continuer, par notre engagement au CIPNA et par le développement de nos relations avec nos partenaires, de promouvoir cette troisième voie diplomatique. Ni Russie, ni États-Unis, seulement des nations fédérées autour d'un objectif commun de paix et de coopération.

Dès lors que nous nous serons imposés dans notre position de nation engagée pour la paix et que nous aurons permis la réforme démocratique de l'ONU pour nous donner ainsi qu'à ceux qui poursuivent le même objectif, des capacités diplomatiques égales, nous pourrons assumer le rôle de médiateur jusque dans les tensions qui opposent deux superpuissances telles que la Russie et les États-Unis.


2. L’économie de la Frôce connait depuis plusieurs décennies une croissance durable et stable. Parallèlement à notre bonne santé économique, une pauvreté demeure dans le pays, symbolisant les inégalités encore fortes entre les différentes catégories de la population frôceuse. La croissance économique doit-elle seulement être mise au service des entreprises créatrices de valeurs, ou doit-elle aussi être utilisée pour lutter contre la pauvreté ?

De plus en plus fréquemment, partout, en Europe et dans le monde, les gouvernements de pays plus ou moins en crise soutiennent que la seule façon de viabiliser l'économie passe par l'établissement de solutions dites "d'austérité" ; comprendre par là des solutions pour lesquels le grand nombre devra se serrer la ceinture, pendant que, souvent, le 1% le moins dans le besoin récoltera les bénéfices.

Voyons notre chance : nous ne sommes pas un pays en crise. Ce n'est pas le tout de faire croire qu'il faille se serrer la ceinture alors que nous ne connaissons que très peu de problème en comparaison de pays qui n'ont pas de mal à maintenir une économie viable sans politique d'austérité.
Nous disposons d'une économie solide, fiable et stable. Et une économie en bonne santé est une économie qui peut servir pour la société - et également une économie qui le doit, car si en démocratie les bénéfices ne profitent pas au peuple dans son ensemble, à qui peuvent-ils profiter ?
Et non, la croissance ne doit pas être davantage mise au service d'une catégorie par rapport à une autre puisqu'il s'agit d'un ensemble. En effet, les trois déterminants de la croissance sont la consommation des ménages, l'investissement des entreprises et enfin, les exportations.

La croissance n'est pas synonyme d'égalité, car en effet, austérité ou pas, la répartition de richesse se fait de manière inégalitaire, que ce soit entre les pays ou à l'intérieur de ces derniers au sein de leur population. La Frôce ne fait pas figure d'exception à ce niveau. La croissance ne bénéficie pas de la même façon à toute la population. Alors certes, il est évident que la croissance a rendu possible une amélioration du niveau de vie global, c'est un fait établi, nous ne le nions pas. Mais on se rend compte que les indicateurs de la croissance ont des limites : le produit intérieur brut ne mesure qu'un niveau de richesse globale, le revenu national brut par habitant n'est quant à lui qu'une moyenne et il ne va donc pas révéler si oui ou non les richesses sont répartis de manière égalitaire entre la population.

La croissance n'est pas systématiquement synonyme de bénéfice commun et on se rend compte que depuis les 30 dernières années, on assiste à un ralentissement de la croissance au niveau mondial et à un enrichissement d'une fraction, les 1% les plus riches, au détriment du reste de la population.
Pour palier à cela, il convient de répartir les richesses convenablement. En cela, l'Etat a un rôle majeur à jouer, de régulateur, ou plus simplement pour poser un cadre afin que l'économie profite à tous et non seulement au sommet des classes aisées.

N'oublions pas que malgré une bonne économie, en Frôce, des millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Sans l'intervention des pouvoirs publics, beaucoup tenteraient de survivre avec à peine quelques centaines de pluzins par mois. D'autres sont abandonnées à eux-mêmes dans nos rues. Dans un pays développé comme le nôtre, c'est intolérable. Nous devons faire cesser cette infamie et prendre les dispositions nécessaires.

Et nous nous fixons un objectif ambitieux : ne plus avoir un seul citoyen contraint de vivre dans la rue. Car oui, chacun doit se voir proposer un hébergement d'urgence ou un logement ainsi qu'un accompagnement dans la durée. Par ailleurs, nous instaurerons la gratuité de l'accès à l'eau, l'électricité et le gaz, indispensables à une vie digne en commençant par faire appliquer l'interdiction de coupure d'eau et de réduction de débit au domicile principal.
Aussi, nous lancerons un Plan Personnalisé contre la Pauvreté prenant en compte la situation des personnes dans leur globalité, qu'il s'agisse des revenus, de l'état de santé, de l'insertion professionnelle, du logement, etc. Nous créerons aussi une garantie dignité en revalorisant les minima sociaux afin que plus personne ne vive dans la misère. Nous tendrons la main aux ménages surendettés en restructurant leurs emprunts. Dans la même logique, nous garantirons à tous, sans exception, l'accès effectif aux services bancaires de base.

De cette façon, nous commencerons à répartir plus équitablement les bénéfices de notre économie bien-portante, qui pourra réellement profiter à l'ensemble des Frôceux.


3. La Charte des Droits fondamentaux appliquée par le gouvernement sortant a créé de nombreuses polémiques. Parmi elles, le droit de refuser l’acharnement thérapeutique. Ne craignez-vous pas que cette possibilité donne lieu à des dérives telles que le suicide assisté masqué ou encore le non traitement de malades potentiellement curables ? Maintiendriez-vous ce passage de la charte si vous étiez élu ?

En tant que socialistes, nous soutenons que l'État doit mettre tous les moyens possibles en œuvre pour soigner au mieux les patients. En tant que progressistes, nous considérons que chacun a le droit de les refuser et de choisir de mourir dignement. Tout comme l'État n'a pas à choisir qui doit mourir, l'État n'a pas à imposer de maintenir en vie une personne condamnée au nom de la morale.

J'aimerai donc revenir sur la formulation de la question : pour nous, le suicide assisté n'a rien d'une dérive. C'est un droit pour le patient en fin de vie tout à fait légitime.

Certains s'opposent à l'euthanasie pour des raisons spirituelles et religieuses. Je les respecte profondément. Je ne leur reproche pas d'aborder ces questions graves, notamment le rapport à la mort, en fonction de leurs convictions intimes. Néanmoins, nous sommes dans un pays laïc et beaucoup de nos concitoyens ne sont pas croyants. La libre disposition de soi et le droit de mourir dans la dignité sont des libertés fondamentales, et chacun à le droit de disposer de son corps et le droit à son intégrité physique.

Il s'agit d'une grande question philosophique. Refuser le droit à mourir dans la dignité bafoue le libre arbitre de chacun. Le respect de la liberté exige que l'Etat entérine ce droit nouveau, tout en l'encadrant dans ses modalités afin de permettre aux patients de choisir et d'accomplir sa fin dans les meilleures conditions. La volonté du patient, c'est la vraie question de ce débat. Il s'agit d'une possibilité offerte qui n'est en rien une obligation ni un encouragement. Ce refus d'envisager la mort a des conséquences terribles, non seulement pour le patient mais aussi pour ses proches, puisqu'au lieu de partir de manière décidée et instantanée, s'éteint lentement et dans l'agonie. Lorsque que l'on parle d'individus condamnés à une mort certaine et à des souffrances atroces, il faut bien finir par se rendre compte qu'il n'y a qu'un seul de ces faits que nous pouvons éviter.

Ce choix d'avancer la mort pour éviter de finir ses jours dans la souffrance, l'homme doit pouvoir l'obtenir. Lorsqu'aucun espoir de rémission ou de guérison n'est possible, le seul horizon de vie pour le patient ne peut pas être une mort douloureuse. Cette perception d'une vie à l'arrêt, seul le patient peut la ressentir, à l'intérieur de son corps et dans son esprit. C'est la raison pour laquelle le choix de mourir est entièrement subjectif et personnel. Le médecin n'est pas apte à juger de cela. Il peut seulement s'assurer que le patient est en capacité de prendre une décision éclairée.

Et les souffrances atroces, rapidement insoutenables, ne sont qu'un pan du calvaire dans lequel un patient souffrant d'une maladie incurable en phase terminale est plongé. Des souffrances physiques auxquelles s'ajoutent parfois d'intolérances souffrances psychiques et psychologiques, du fait de savoir qu'il n'y a plus rien d'autre à attendre que la mort, et plus rien d'autre à vivre que de la souffrance.
Et lorsque la personne qui subit ces souffrances demande à mourir afin de s'en libérer, doit-on lui faire un procès de moralité et d'éthique ?
Non. Alors on doit garantir cette possibilité. Il est inhumain et immoral de refuser aux personnes concernées le droit et les moyens de faire cesser définitivement ces souffrances, lorsqu'elles en font la demande, en conscience. Car dans ces cas de figure, la mort est considéré comme une délivrance, tant le quotidien est devenu atrocement difficile à supporter. A ce moment, l’euthanasie peut être la meilleure des solutions.

Inscrire un tel droit dans la Charte Fédérale des Droits Fondamentaux est donc fort de sens. Le droit à refuser l'acharnement thérapeutique, comme la Déclaration universelle des droits de l'homme, est une nouvelle étape à l'émancipation humaine. Un nouveau droit pour chaque citoyen.

Oui, nous maintiendrons ce passage de la Charte. Et nous mettrons en place l'arsenal juridique nécessaire pour permettre et encadrer le suicide assisté. Car il s'agit d'une liberté fondamentale de la personne s'inscrivant dans l'émancipation humaine. C'est une conquête d'une ultime liberté, lourde de conséquences, mais qui ne devrait jamais revenir qu'à soi-même.


4. Malgré la disparition de l’État islamique du front syrien, un terrorisme organisé et solide demeure, n’épargnant aucun pays de l’Europe de l’Ouest. Une réponse adéquate à ce terrorisme récalcitrant passe-t-elle par une meilleure organisation de nos services de renseignement et par l’élargissement de leurs possibilités d’action, au risque que cela ne porte atteinte à la vie privée des citoyens ?

On se souvient de l'attentat du 17 août à Casarastra, commis par des terroristes islamistes, mais aujourd'hui, n'oublions pas que la menace vient aussi de notre sol, de par l'action de groupuscule violents d'extrême-droite. On se souvient des assassinats ciblés de migrants, de l'attentat de Gambino, on se souvient de la tentative de coup d'État par les terroristes royalistes...
Là où d'autres diraient qu'il faut passer par une intervention militaire à l'étranger, nous rejoignons un autre constat : les réseaux souterrains, islamistes comme nationalistes, qui propagent un climat de haine et des armes pour les criminels de leur rang, doivent effectivement être prioritairement la cible des services de renseignements.

Mais jamais, je dis bien jamais, la sécurité nationale ne peut primer sur nos libertés individuelles. Accepter cela, c'est reconnaître que les terroristes, par la violence, sont capables de nous imposer un changement de notre mode de vie, de nos traditions démocratiques et de notre attachement à la liberté. C'est déclarer forfait devant les terroristes qui, comme leur nom l'indique, utilise la terreur comme principale arme. Car si, comme le disait Benjamin Franklin en son temps, "un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre et finit par perdre les deux", n'oublions pas que la liberté est une sécurité pour chacun. Accepter de perdre des droits fondamentaux, c'est accepter d'être à la merci absolue d'autorités qui dès lors, n'ont plus d'autre intérêt que d'imposer l'ordre quel qu’en soit le prix.

La terreur doit donc être combattu avec les armes de la démocratie, lesquels doivent être renforcés - et renforcer ne veut pas dire que l'on doit s'asseoir sur nos valeurs et nos principes, à savoir l’État de droit, le respect de la démocratie, le respect de la vie privée, ou encore, la possibilité pour une personne mise en examen d'être jugée et non condamnée par une simple décision administrative.
Nous devons réorganiser nos services de renseignements - comme cela a pu être fait avec les premières réformes fédérales de l'intérieur - et donner les moyens et outils à nos forces de police et de renseignement pour qu'elles puissent s'adapter à l'évolution des modes d'attaque des factions terroristes, et de leurs tactiques de communication pour propager des messages extrémistes haineux, via les réseaux sociaux notamment.

Nous ne devons surtout pas commettre l'erreur de dire qu'un risque terroriste doit impliquer la suspension de l'État de droit, pour accorder des pouvoirs exceptionnels, puisqu'outre l'atteinte que cela représenterait inévitablement pour nos principes et nos libertés, n'oublions pas les risques pour notre système démocratique à long terme.
L'Histoire nous a montré que lorsque des autorités se servent de la peur, pour, au nom de la démocratie, renverser la démocratie, il n'y a plus de respect des droits fondamentaux. On l'a vu avec le renversement de la République de Weimar, comme le renversement de la république chilienne en 1973. Au nom de la peur, la démocratie fut suspendue et ne fut rétabli qu'à la chute de régimes dictatoriaux terribles.
Alors nous ne devons faire aucune concession sur le modèle de pays libre qu'est le nôtre. Ni aux terroristes, ni aux sirènes du sécuritarisme, lesquels y trouvent d'ailleurs les mêmes intérêts : se servir de la peur pour parvenir à leurs fins.

Après les attentats d'Oslo et d'Utøya par l'extrême-droite, le Premier ministre Norvégien Jens Stoltenberg avait répondu : "Vous ne détruirez pas la démocratie et notre travail pour rendre le monde meilleur. Aucune bombe ne nous fera taire. Aucun tir ne nous fera taire. Personne ne réussira à nous faire craindre d’être norvégien. Nous allons répondre à la terreur par plus de démocratie, toujours plus de démocratie, d’ouverture et de tolérance."

Et c'est cet état d'esprit qui en toute circonstance, doit primer. Dans ces temps où la violence reprend en ampleur, où les groupes violents tentent de mettre à mal notre modèle de société, il nous faut rester fidèle à nos principes, et affirmer notre solide attachement à la démocratie. Parce que cette démocratie, notre démocratie, vaincra la terreur. Elle le peut et elle le doit.


5. La récente actualité du monde du travail a été marquée par plusieurs faits divers et événements ayant mis en avant le mal du XXIème siècle qu’est la dépression. Pensez-vous qu’il faille prendre des mesures spécifiques pour traiter cette maladie croissante et si oui, que mettriez-vous en place dans cette optique ?

Formulé de cette façon, il apparaît évident qu'il faille réagir afin de traiter et endiguer ce fléau.

Pourtant, ce ne sont qu'après des années de déni et d'aveuglement d'une grande part des législateurs sur ce sujet, que des mesures ont enfin été prises afin que les cas de dépression liés à l'environnement, aux conditions ou à la situation de travail soient reconnus comme maladie professionnelle, que l'épuisement professionnel soit reconnu comme maladie professionnelle et qu'enfin, les travailleurs souffrants de ces maladies puissent bénéficier d'une prise en charge adéquate.

La reconnaissance et la prise en charge spécifique de la pénibilité au travail fut une première étape, qui nous a permis d'ouvrir la voie à des réformes plus profondes. L'épuisement professionnel a été reconnu comme maladie professionnelle et sa reconnaissance entraîne une prise en charge spécifique : droit à un arrêt de travail renouvelable, suivi psychologique intégral, etc. Ces lois permettent également aux travailleurs un retour au travail dans les meilleures conditions possibles en obligeant les employeurs à prendre les mesures nécessaires, sous peine de prendre à sa charge les réparations à verser à l'employé. Et en y ajoutant la réduction générale du temps de travail afin de limiter la part que celui-ci prend sur la vie de l'employé, nous leur permettons de bénéficier du nécessaire pour un traitement de fond des troubles dépressifs dû à l'environnement de travail.

Certains ont fait l'amalgame entre la dépression en général et celles liées à l'environnement de travail. Il faut comprendre que si elles ne sont pas systématiquement liés, il arrive que ce soit le cas. Il est donc de notre responsabilité de réagir.
De la même façon que nous mettons en place des structures dans les écoles pour venir en aide aux jeunes susceptibles de souffrir de dépression, nous ne disons pas que c'est parce qu'être jeune et aller à l'école rendra forcément dépressif. Mais que tout enfant peut être exposé à des situations pouvant le mener à développer des troubles psychologiques.
Cela peut également être le cas au travail. Si la dépression n'est pas un risque systématique, elle demeure un risque. Un risque contre lequel nous pouvons et devons agir. Nous avons d’ores et déjà commencé.

Mais l'arsenal législatif mis en place ne doit pas être notre seul combat. Il faut voir plus loin.

Car le monde du travail n'est pas plus clément qu'une école, au contraire. Et quand il ne s'agit pas du travail en lui même, de part les tâches effectués, l'exposition à des situations violentes et nocives pour la santé psychique de tout individu, un travailleur peut toujours se trouver pris dans le carcan de l'épuisement professionnel, des pressions exercées par la hiérarchie pour effectuer des tâches impossibles à remplir, qui conduisent souvent ceux qui le subissent à perdre confiance en eux, à renoncer, et à subir de nombreux échos négatifs, dans la vie professionnelle comme personnelle.

La lutte contre le développement des troubles dépressifs, qui n'épargne personne, doit aussi se faire par une remise en cause de la façon dont nous encadrons le travail. Nous devons commencer à nous questionner sur la normalité de méthodes managériales qui reposent essentiellement sur les pressions exercées sur les employées, les poussant à sombrer, voir à commettre l'irréparable. Ces méthodes sont inacceptables. Nous devons réagir.

Et pourtant, il ne s'agit pas d'un mal nécessaire. Le concept selon lequel un travailleur sous pression devient forcément productif est aussi dépassé que le concept selon lequel un citoyen dans la peur de son gouvernement deviendra forcément un citoyen modèle. Pourtant, le concept de la pression exercée sur les employés est quasiment devenue la norme. Et dans un monde du travail où les maître-mots sont productivité et compétitivité à tout prix, au mépris de l'aspect humain du travail, il n'est pas compliquée de voir où se situe le problème.

Si nous avons donc pu mettre en place ces réformes pour commencer à traiter le problème, nous devons prendre conscience que cette hausse de la dépression au travail n'est pas le fruit du hasard. Il nous revient à nous, responsables politiques, d'agir pour soigner ce mal du XXIème siècle à la racine.

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Riccardo Finacci Núñez
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Re: Interviews - Elections générales 94

Message par Riccardo Finacci Núñez »

Jacques Malion (PLC)


Sujet gris souris

1. Il est précisé dans la charte des droits fondamentaux que chaque Frôceux peut créer sa propre entreprise si il respecte les lois. Alors, oui forcément il y aura des gens qui tenteront de contourner la loi mais c'est au gouvernement fédéral, aux gouvernements provinciaux et aux communes, ainsi qu'à la justice que de vérifier si les entreprises respectent les lois en vigueur. Si ce n'est pas le cas, c'est à la justice de condamner les propriétaires de ces entreprises.

2. Bien évidemment, je suis inquiet par la situation mais l'histoire de ces deux pays est très complexe. L'un des peuples s'est senti viré de son territoire, tandis qu'un autre estime qu'il y est de plein droit. Pour moi, les deux pays ont le droit d'exister. Mais se pose la question de Jérusalem, j'ai toujours eu la même opinion sur la ville, elle doit être placé sous contrôle international pour le bien des peuples et du patrimoine.

3. Je reconnais que le gouvernement Lubenac a fait des efforts mais ils n'ont pas été suffisants. Le parc hospitalier de la province est encore très loin des besoins de cette province. Le PLC propose qu'avec l'argent des taxes que Victor Karlsson a largement augmenté, le budget alloué à la santé de cette province soit augmenté pour le bien des antsiranais.

4. Ni l'un ni l'autre ! La Frôce devrait suivre l'exemple de l'Italie qui expulse les migrants économiques. Et ce n'est certainement pas en accueillant encore plus de migrants que nous allons régler la situation des migrants déjà présents sur notre sol. Ni en servant de médiateur face à des pays qui se moquent de nous et de notre PARM.

5. Je pense qu'il faut obliger les groupes de distribution de la télévision à diffuser les chaînes de Frôce Télévision. Mais si un groupe audiovisuel privé devient plus grand que nos chaînes publiques, alors nous ferons avec ! La liberté d'expression n'est pas discutable.
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