08/03/092 : Une nuit agitée en Frôce

[Maître du Jeu]

Une nuit agitée en Frôce
08/03/092

C’est une nuit mouvementée que vient de vivre la Frôce hier soir, en marge de l’annonce des résultats des élections générales. D’un côté, des scènes de joie et des foules en liesse, de l’autre des scènes de guérilla urbaine et des cordons de Police Urbaine.

À Casarastra, ce sont quelque 10 000 personnes qui ont spontanément fêté la victoire de Victor Karlsson sur la plus grande place de la ville. Même ambiance à Pastelac, où 5 000 personnes ont défilé dans le centre-ville depuis la Place du Capitole, pour exprimer leur joie. La plupart des villes catalanes, toutes acquises à l’UPP, ont également connu de telles manifestations de joie.

Toutefois, la fête a été gâchée par les graves incidents qui se sont déroulés à Aspen et Chouchenn. Dans la capitale fédérale, une centaine de militants de gauche s’était rassemblée sur le Vieux Port pour fêter la victoire de Victor Karlsson, mais ils ont été pris à parti par une bande d’environ 300 militants d’extrême-droite, qui les ont attaqués avec des barres de fer et autres battes de base-ball. 5 militants de l’UPP sont actuellement hospitalisés à l’Hôpital d’Aspen Est, ils souffrent de multiples contusions et d’une fracture de la mâchoire pour l’un d’entre eux. Les agresseurs, très mobiles, n’ont pu être appréhendés par la police. Plus tard dans la nuit, une manifestation d’environ 800 personnes s’est rassemblée dans la rue du Palais d’Anthelme. Des individus ont alors tiré des mortiers de feux d’artifices en direction du Palais. La Police Urbaine a dispersé la foule et interpellé 32 personnes. Certaines d’entre elles appartiennent au collectif « Gauche Démasquée ».

À Chouchenn, la victoire contre toute attente de la candidate UPP Romane Macé a déclenché la colère de certains habitants. L’Hôtel de Ville a été assiégé une partie de la nuit par des individus se revendiquant du hooliganisme associé au club de football de l’OGC Chouchenn. Réputés d’extrême-droite, ces derniers ont pénétré par effraction dans le hall principal du bâtiment et ont saccagé les installations. La Police Urbaine mettant du temps à intervenir, ils ont ensuite pu se déplacer dans le Vieux Chouchenn où ils ont manifesté leur colère en dégradant le mobilier urbain. Les autorités n’ont malheureusement pas pu les appréhender.

[Jean Zveri]

Déclaration de Jean Zveri

Certaines personnes ne comprennent pas le principe des élections libres et non faussées et donc les principes même de la démocratie. Les actes de violence perpétrés par ces barbares, visiblement d'extrême-droite, sont absolument intolérables. Voilà le genre de personnes avec lesquelles M. Lubenac souhaitent s'allier pour réunir la droite et l'extrême-droite. Je dénonce, également, la lente réaction de la police urbaine de Chouchenn.

J'adresse toutes mes pensées aux victimes de ces odieuses agressions.

[Charlotte Flechmann-De Kervern]

Déclaration de Charlotte Lamrabet, interrogée par Aujourd’hui en Frôce au sujet des ces incidents :

« Ces actes de violence et de vandalisme sont inadmissibles. Ceux qui s’y livrent démontrent qu’ils sont des ennemis de la démocratie. Arthur Lubenac est indirectement responsable des ces agissements, ayant contribué à la banalisation des idées d’extrême-droite en donnant une large exposition médiatique au rapprochement du Chancelier alors en exercice avec la droite radicale. »

[Arthur Lubenac]

Réaction de l'ex-Chancelier Suprême aux violences de la nuit:

Je condamne par ailleurs les violences qui ont émaillé la nuit électorale. Dans une démocratie, chacun doit accepter le résultat d'une élection tel qu'il se présente. J'espère que la justice sera ferme envers ceux qui se sont rendus responsables de violences.
Enfin, je condamne aussi, et avec force les propos de la fausse droite qui s'empresse de m'attribuer tous les maux et la responsabilités des violences de cette nuit. Je n'ai jamais prôné la violence et cela ne changera jamais, ce n'est pas ma conception de la politique.

[Romane Macé]

Extrait de la réaction de Romane Macé, nouvelle maire de Chouchenn:

Je condamne bien-évidemment les incidents d'hier soir: les urnes ont parlées, il faut accepter les résultats, tel est la démocratie!

[Jean Bournay]

Extrait d'une note publique de Jean Bournay à ce sujet

Voyez le jour terrible : on assassine pour être entendu ! Où es-tu démocratie, dans laquelle, sans mort, ce droit est dû ?

Ne pas accepter une défaite, ne pas se résigner, s'indigner, sont la base de la démocratie mais quand elles ne peuvent être fais que dans le sang, alors le système est pourri de l'intérieur. Si je vois chaque acteur de la déconfiture humaine, comme victime de ce carnage, j'en veux pour les uns compassions et condoléances, pour les autres instruction, écoute et analyse.

L'état doit donner la possibilité aux citoyens en tout temps, de s'indigner, de se battre, d'être entendu sans sang.
Je comprends l'acte de ces gens-là, avec la pression d'une élection, le score bas de leur parti, sans doute d'autres pressions personnelles. Ce que je comprends aussi, c'est qu'aucune structure ne leur permettait de s'exprimer dessus. Leur réaction est compréhensible, désormais il faut se battre en permettant de s'exprimer, de remettre en cause un élu, ce qu'ils auraient pu faire avec un référendum révocatoire d'initiative populaire, sans effusion de sang, bref il faut corriger les problèmes de la fédération, vus les événements que nous connaissons et les effusions de sang, de motif politique que nous subissons de plein fouet périodiquement, à force de ne pas en tenir compter avec intelligence et analyse, nous continuerons ces bains sanguins régulièrement. Il faut sortir de ce cercle vicieux au plus vite.

Nous devons apprendre de cette mare sanguine pour passer par de-là ces affronts à la démocratie, et qu'on n'ait pas un bain d'hémoglobine à chaque réveil. Condamner en prison est une peine vulgaire et source de violence, éduquons !

Qu'importe le parti des gens qui ont fait ça, leurs idées, ils avaient en leur esprits tant d'oppressions, de réflexions qu'ils furent poussés à de tels actes, nous devons agir contre ces oppressions, non contre eux. Je ne les crois pas fous et impulsifs, juste exacerbés et oppressés.

Je veux pour toutes les victimes justice, j'adresse condoléances aux morts et à leurs cercles familiaux comme amicaux, et j'annonce ma compréhension, non mon pardon, à celles qui tuassent, pour que nous puissions déloger le problème qui fait couler le sang, non avec la force de la répression mais avec celle de la compréhension et de l'esprit humain que nous avons tous.

Au lieu de punir, écoutons, au lieu de sévir, éduquons.

[Vincent De Salvo]

Réaction de Vincent De Salvo lors de son discours à la mairie d'Aspen.

"Je condamne avec la plus grande fermeté les débordements honteux qui ont eu lieu à Aspen et Chouchenn et je demande la plus grande sévérité à l'égard des délinquants qui ont déshonoré à ce point notre si belle démocratie. Je ne tolérerai jamais de tels agissements. Notre fédération est démocratique, respecter le choix des électeurs est un devoir."