+ Anastasia Ojeda

[Anastasia Mendoza Ojeda]

+   J'ai remarqué que le candidat de l'opposition à la mairie d'Uzarie a prétendu que je n'ai rien fait durant ce mandat.

Durant ce mandat, j'ai tout d'abord mené à bien la construction de la cité scolaire d'Uzarie qui ouvrira le mois prochain, cette cité était la principale promesse qui vous était faite lors de la dernière campagne municipale, car elle représente l'éducation de demain, elle offre un cadre exceptionnel à la province pour tester de nouveaux programmes éducatifs, elle met pleinement en valeur l'autonomie des jeunes, ce qui est le témoignage de notre confiance, elle met à disposition des infrastructures de premier plan à nos jeunes et le mode d'admission est gage de diversité culturelle.

J'ai aussi mis en place une zone économique spéciale adjointe à cette cité, cette zone économique spéciale nous permet d'amplifier les possibilités d'ouvertures de nuit, ce qui est un gain de confort considérable pour les consommateurs d'Uzarie avec des commerces plus accessibles, ce qui maximisera également les rentrées de la part des touristes et ce qui offre des emplois inespérés dans notre belle ville.

Si le candidat de l'opposition, qui a également été ministre provincial, avait fait attention au journal officiel de la province, il aurait vu ces actions.

Le candidat de l'opposition a été ministre provincial et n'a rien fait et n'a produit que des textes qui ont été vivement taclés par la représentation fédérale en tant que ministre fédéral. Je ne compterais pas sur lui pour révolutionner cette ville dans le bon sens.

[Anastasia Mendoza Ojeda]

+   On dirait que l'UPP vient de découvrir la ligne diplomatique traditionnelle de la Frôce.

Si nous refusons l'alignement aveugle à un bloc, ce n'est pas pour nous fermer aux deux autres, la position intermédiaire n'a de valeur qui si elle est celle d'un pont. Nous devons dialoguer avec la Russie si cela sert les intérêts de la paix et du peuple frôceux.

La volonté de s'enfermer avec des interlocuteurs respectant les mêmes standards de droits humains rappelle clairement les discours du PLC. Mais que chacun sache que ce n'est pas en ignorant ouvertement un pays qu'on le pousse à progresser, bien au contraire, cela donne une excellente raison à sa classe politique pour attiser la haine de l'étranger.

[Anastasia Mendoza Ojeda]

+   Toutes mes pensées s'adressent aux victimes de cette vague de sinistres pères Noël.

Si la répression n'est pas une solution à tout, loin de là, il me semble essentiel d'adopter une attitude exemplaire rapidement pour combattre ce phénomène de violence gratuite qui contrevient à toutes nos valeurs et qui gâche l'esprit festif de la période de fêtes qui est essentielle au bon moral de la population.

Par conséquent, il a été ordonné aux procureurs de Septimanie de requérir des peines exemplaires contre les auteurs de ces agissements. Nous admettons que cette province soit vue comme un terrain de jeu, mais il ne sera pas celui des idiots hyper-violents.

[Anastasia Mendoza Ojeda]

+   Je reste confiante sur l'expérience "classes sans chaussures", nous n'avons eu que 4 mois d'expérience, qui plus est par température déclinante, ce qui n'est pas la meilleure période pour promouvoir le comportement visé.

La durée est bien trop faible pour que l'habitude s'installe et donc pour que les bénéfices se fassent pleinement ressentir et que les préjugés initiaux s'estompent, le fait que la concentration des élèves de primaire semble déjà grandement favorisée est très encourageant pour la suite.

Cependant cela reste une expérimentation, si à l'été 94, quand il s'agira de tirer le bilan définitif de la chose, il apparait qu'elle n'a pas apporté les effets escomptés à certains niveaux de la scolarité, le Gouvernement de l'époque devra en tirer les conséquences et remoduler le cadre du programme. Cette expérimentation est une tentative de rendre l'école plus agréable et performante, pas un combat culturel, nous réservons cela pour notre politique des arts et de l'audiovisuel.

[Anastasia Mendoza Ojeda]

+   Le grand plan de réforme des rythmes scolaires septimans est prêt à 90 %, nous espérons pouvoir le présenter dans ses détails cette semaine.

Ce plan est l’œuvre de très longs travaux menés non seulement entre membres de l'exécutif provincial, avec l'aide de Mats Maessen et Aritz Alves, mais aussi en consultant des chronobiologistes réputés. Il n'était pas question pour nous de mener une demi-réforme d'affichage, de laisser une copie imparfaite ou de casser bêtement tout ce qui nous a réussi jusque là, en changeant juste pour changer.

L'avenir de nos enfants ne laisse pas de place au calcul politicien, c'est pourquoi cette réforme va au delà des rythmes scolaires seuls, nous avons du modifier plusieurs éléments de notre système pour en tirer la quintessence, même si cela est parfois à regrets.

Par exemple, la nécessité d'une durée stable de l'année scolaire nous oblige à modifier le calendrier des jours fériés. Nous avons décidé de ramener les dates traditionnelles du 25 décembre et du 1er janvier, ce qui met fin aux 20 mars et 10 décembre fériés. Concrètement, il n'y aura plus que 2 jours fériés hors période de vacances, ce qui rendra le calendrier plus stable avec 183 jours de cours garantis par an et permettra aux parents d'être plus souvent présents en période de vacances.

Mais là n'est pas notre mesure phare, notre idée maitresse, c'est la politique du matin. Concrètement à l'école, nous tirerons le maximum de la concentration maximale des enfants le matin et de leur horloge biologique assez matinale, en concentrant l'ensemble des cours le matin, ce qui va de 3 h 30 de cours pour les enfants de maternelle à 4 h de cours pour les enfants d'élémentaire.

Les après-midi seront libres, les enfants pourront soit rentrer chez eux si leur famille ou leur voisinage le permet, ou participer à des activités culturelles ou sportives à l'école, ce qui devrait leur permettre un épanouissement bien plus plein qu'une fin des cours à 16 heures avec les bras chargés de devoirs. De plus, les mérites rejailliront sur les enseignants qui pourront préparer leurs cours l'après-midi et non le soir, à un moment où ils préféreraient se reposer.

La donne sera différente au collège et au lycée, l'horloge biologique des ados se décale de plus d'une heure, notre but étant d'apporter le plus fort enrichissement intellectuel et le plus grand confort d'études aux élèves, l'argument des habitus du monde du travail nous a clairement semblé dépassé. Ainsi, les lycéens débuteront leur journée à 10 heures par exemple. Nous nous sommes assurés d'alléger les journées, les heures de trou seront interdites, et le nombre de cours limité à 6 par jour au collège et 7 au lycée.

Les autres points forts de la réforme, c'est un allégement du volume horaire et des programmes, inspirés du modèle finlandais. Le volume n'est rien comparativement à la qualité de l'organisation des journées, il vaut mieux 7 leçons pleinement apprises que 9 apprises à moitié, l'enseignement scolaire est un enseignement d'épanouissement et d'équité, l'excellence est du domaine du supérieur, cessons de croire que le destin professionnel des enfants se joue sur le collage de ses gommettes en maternelle.

Et enfin, c'est un nouveau calendrier des vacances. Nous n'avons pas fortement dévié du modèle centralisé qui était jusque là en vigueur, après hésitation nous avons estimé qu'une longue coupure estivale rendait le calendrier déséquilibré malgré les mérites qu'elle aurait pu avoir vis à vis de l'adaptation au climat et il n'a jamais été question de remettre en cause les 3 semaines traditionnelles des vacances de Noël.

Les nouveautés, c'est sur les vacances intermédiaires, nous avons coupé une semaine en novembre, car c'est le moment où on risque une perte de rythme avec des congés plus longs et une demi-semaine en mai pour permettre la mise en place de petites vacances à la fin juin à l'occasion de la fête nationale, de manière générale nous avons aligné les vacances sur les jours fériés pour stabiliser l'année scolaire et éviter les périodes de gruyère qui nuisent au développement des enfants.
Les grandes vacances débuteront fin juillet, pour une rentrée vers la mi-septembre, l'idée étant d'éviter l'étouffant mois d'Août.

Notre objectif n'est pas seulement d'aboutir au meilleur système éducatif de Frôce, notre objectif est de devenir un leader européen de l'enseignement. Province la plus pauvre de métropole ou pas, à cœur vaillant, rien d'impossible.

[Anastasia Mendoza Ojeda]

+   Etre gouverneur, c'est s'adresser à l'ensemble des citoyens de sa province, pas seulement son électorat principal.

Je me suis adressée aux enseignants, car l'éducation a été le sujet qui a été au centre de la législation sur les deux derniers mandats, il était essentiel d'adresser une explication aux enseignants sur le plan global qui a mené à ses changements et à quoi s'attendre par la suite. Le programme de classes sans chaussures a par exemple mal été compris de certains, et il me semblait essentiel d'en parler aux premiers concernés.

Beaucoup de professeurs des écoles adorent leur travail mais sont totalement surmenés par la préparation nécessaire à la classe, pour cela, la province a développé ce que nous appelons la politique du matin, alléger les taux horaires globaux et les programmes comme tel est le cas dans les pays nordiques et concentrer les heures de cours le matin. Cela permet aux enseignants d'avoir non seulement moins d'heures à préparer mais aussi de s'y atteler l'après-midi et non pas le soir, avec le double mérite d'avoir replacé l'enseignement sur un rythme adapté aux enfants.

Nous avons un plan autre qu'injecter des liquidités à tout va, notre province est la plus pauvre de métropole, nous devons trouver autre chose pour avoir à la fois les meilleurs résultats et un confort optimal pour les élèves et les professeurs.
Notre plan c'est la recherche de conditions optimales pour tous en se basant sur la science.

[Anastasia Mendoza Ojeda]

+   Tout d'abord, je souhaite remercier les électeurs pour leur confiance renouvelée à la CUL, c'est un 4e mandat de suite à Uzarie et en Septimanie pour moi, ce sont des réélections triomphales pour Aritz et Esteban et c'est notre meilleur score fédéral depuis 88, la 3e place était inespérée vu les faibles moyens à notre disposition.

Cette confiance est un immense honneur et implique d'immenses responsabilités, comme promis lors de la campagne, je serai donc à l’œuvre en priorité pour simplifier le droit pénal septiman, en l'expurgeant des infractions liberticides sur la nudité publique ou encore l'injure publique. Il est hors de question que je me laisse intimider par certaines tentatives désespérées de m'évincer.

En effet, il est 4 partis progressistes dans ce pays, qui ont terminé aux 4 premières places dans la province, mais au lieu de tenter de bâtir un gouvernement provincial de qualité, 3 partis ont préféré d'associer dans le seul but de faire la nique au 4e, 4e parti qui les a fréquemment conviés à être part de gouvernements provinciaux ou aidés à obtenir des sièges de maire.

Que ce soit clair, si un autre dirigeant progressiste avait terminé devant la CUL, j'aurais soutenu sa candidature, il y a une unité qui est désirable dans notre camp, et une volonté populaire à respecter, ce sont des choses plus importantes qu'un mandat de gouverneur.
Qu'un parti cherche à obtenir la première place et un maximum de sièges, c'est la démocratie, ce n'est pas la première fois qu'il y a eu une campagne progressiste alternative à la nôtre, et je n'en ai jamais tenu rigueur à ceux qui les ont menées, la preuve Mats Maessen a été vice-gouverneur pendant 3 mandats alors que nous avons été confrontés en 89.

Ce qui a eu lieu, ce n'était pas une compétition saine, c'était une chasse à la femme. Le but n'a jamais été d'obtenir des inflexions à la politique actuelle, il n'y a eu aucun début de négociation, le but était de chasser le chef du parti progressiste ayant obtenu le plus de voix pour des querelles d'ego.
Si pareille chose s'était produite à droite, je pense qu'ils en seraient ressortis avec 7 partis au lieu de 4.

Le niveau d'hostilité atteint a été tel que ces partis ont tenté de contacter le RPL pour fonder une unité provinciale contre moi, je le sais comme des dirigeants du RPL m'ont prévenue de la chose en ricanant devant l'audace des schismatiques, je pense que les électeurs de la FCF apprécieront de savoir que leur chef préfère discuter avec les libertariens qu'avec nous. Il n'y a eu aucune cohérence idéologique, juste une chasse à la femme.
Je pense qu'il vous faudra beaucoup de temps pour expliquer que ces histoires de chaussures dans les classes et de serveurs à la cantine valent plus qu'une association avec les libéraux vu vos convictions économiques, et qu'on ne nous fasse pas croire à une alliance autour des libertés sociétales menacées, nul ne les protège mieux en Frôce que la CUL et la Septimanie en général.

A ce titre, je tiens bien sûr à remercier monsieur Eric Valmont pour s'être assuré du soutien du RPL septiman à la CUL face à cette fronde. La CUL n'agira pas de manière ingrate, contrairement à certains, et soutiendra l'élection des gouverneurs RPL en Transalpie et à Antsiranana.

Ce partenariat n'est pas contre-nature, même si j'aurais préféré une unité progressiste, et même si nous avons des vues économiques très différentes avec le RPL, nous avons la même dévotion aux libertés individuelles, plus que jamais la Septimanie sera la province de la liberté, la vraie, pas celle des slogans criés à tort et à travers.

Quoi qu'il en soit, je suis prête à travailler à nouveau avec les forces progressistes de la province, il y a un effort à produire pour la rendre la meilleure possible, et je comprends que certains n'aient pas compris la portée exacte de leurs actes, nous sommes prêts au pardon dans l'intérêt du peuple septiman, il est hors de question de les pénaliser pour de basses querelles politiciennes, mais que chacun sache que rien ne sera oublié.

Je tiens également à préciser que cette problématique locale n'interférera pas avec notre attitude fédérale. Nous avons décidé de renouveler notre attitude sous le Gouvernement Ansaldi qui est de ne pas obstruer la construction de gouvernements progressistes tout en n'en faisant pas partie pour nous consacrer aux problématiques locales, j'ai donc contacté le nouveau chancelier Karlsson cette nuit pour le féliciter et l'assurer du fait que la CUL ne fera rien pour obstruer son action.
Son élection fonde de formidables espoirs pour les progressistes du pays entier, à lui de ne pas les décevoir, et je lui souhaite la plus grande réussite dans cette mission.

[Anastasia Mendoza Ojeda]

+   Monsieur Bournay, vous êtes conscient que la législation que vous considérez comme une erreur, n'a pas été votée que par la CUL, mais aussi par le MAMA, l'UPP et le RPL ? C'est à dire les trois partis que vous avez tenté d'impliquer dans votre chasse à la femme.

La réalité, c'est que vous êtes enfermé dans un dégagisme malsain, à croire que tous les problèmes seront résolus quand le titulaire du poste sera parti, quitte à ne pas être trop regardant sur le fait que vos alliés de circonstances portent souvent des germes très similaires.

Nous avons en effet des divergences fondamentales, vous pensez que le travail salarié fait la dignité, curieuse conception que de croire que la subordination fait la dignité, je pense que ce sont les conditions de vie qui font la dignité, c'est pourquoi mon action sociale a été centrée sur la forte hausse du RMG et que l'objectif à terme, tel qu'il a été présenté dans les débats de cette campagne électorale, est de remplacer cette aide par une imposition négative sur le revenu qui garantira un niveau de vie décent à chacun.

Si j'ai fait ce choix, c'est parce que je pense que le salariat n'est pas l'avenir, l'automatisation fait disparaitre des emplois, devons-nous freiner le progrès ou accepter que le travail n'a plus le même statut de norme sociale que par le passé ? En tant que naturaliste, je recherche uniquement le meilleur générateur de bonheur collectif, pas le plus moral, je ne puis réduire l'humanité au travail.

Suite à mes trois premiers mandats, la Septimanie est en pointe sur le dossier du revenu garanti, nous sommes de loin la province qui y consacre le plus de fonds, nous pensons aussi à la planète, car nous sommes aussi en pointe sur les transports en commun avec la construction de la LTR qui relie toutes les grandes villes de Septimanie en moins d'une heure, nous avons également accordé une protection sans précédent aux animaux.

Nous avons fait un effort sans précédent sur le temps scolaire avec la politique du matin et le réalignement du calendrier des vacances en adoptant pleinement les préconisations des spécialistes, nous avons grandement amélioré les capacités d'accueil de l'enseignement supérieur avec le campus de San Juan.

Nous avons également le droit du logement le plus protecteur du pays en faveur des locataires et nous avons aussi mené une politique culturelle d'ampleur inédite avec la création du Centre Septiman du Cinéma et de la Régie des Médias Septimans, car nous croyons en l'émancipation de l'humain par la culture.

Par contre, une seule mesure sur la drogue, qui était de favoriser la production locale par rapport aux importations avec la prime cannabique, et la seule mesure sur la prostitution était la construction d'un lupanar à Elrado pour améliorer les conditions de travail des travailleurs du sexe.
Il y a eu peu de changements sur ces sujets, on en parlait à peine dans la province jusqu'à ce que vous en fassiez une obsession dessus, de même que ces tentatives d'optimisation scolaire avec les chaussures dans les classes et les modèles dans les cantines n'enflammaient pas l'opinion publique avant que ce soit l'opportunité de s'attaquer à moi.

Vous jetez le bébé avec l'eau du bain, et le plus triste, c'est que le reste de la gauche a préféré suivre votre fixette que de contribuer à valoriser cet héritage.

[Anastasia Mendoza Ojeda]

+   La CUL soutient la démarche de Charlotte Lamrabet en faveur de la paix. L'impérialisme et l'inconséquence de plusieurs gouvernements occidentaux met en péril la stabilité de la planète, ce n'est pas une question de droite ou de gauche, mais d'attachement à l'humanité.

Cette attitude démontre une fois de plus la nécessité pour la Frôce d'affirmer son indépendance diplomatique face aux dangers de la polarisation du monde, soutenir de manière inconditionnelle, c'est un peu oublier son cerveau et son cœur à la maison.

A titre personnel, je me rendrai bien sûr à Kervern dimanche après-midi.

[Anastasia Mendoza Ojeda]

+   *Achète du pop corn*