Interviews - Elections générales 90

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Riccardo Finacci Núñez
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Message par Riccardo Finacci Núñez »

CPD :
Grace Bellanger a écrit :06 déc. 2017, 01:17 Sujet vert :

1 : La situation entre la Corée du Nord et les Etats-Unis est plus tendue que jamais. Pensez-vous que les sanctions subies par la Corée du Nord ont véritablement l'effet escompté, et pensez-vous qu'elles doivent être renforcées ?


Le parapluie dissuasive est déjà peut être installé pour empêché toute intervention. La diplomatie à échoué et les sanctions sont inopérante. A moins d’une intervention militaire à très haut risque contre le régime nord-coréen, il faudra s’habituer à une nouvelle puissance nucléaire en Asie. Ce qui signera à l’échelle mondiale la non prolifération à l’échelle mondiale.

2 : Le budget fédéral pour l'an 90 a vu une hausse substantielle de la dépense publique fédérale. Pensez-vous qu'il soit judicieux de poursuivre sur une telle lancée ?

Non, il ne faut continuer dans une telle lancée. Au contraire il faut trouver des solutions pour faire des économies. Et baisser la dépense publique fédérale. Il n’y a pas que les citoyens qui doivent faire des économies. L’Etat doit montrer l’exemple.

3 : Le chantier sur la parité dans la vie politique est au point mort du fait du départ anticipé de monsieur Richard du ministère de la justice. Envisagez-vous de remettre ce dossier sur la table pour la prochaine mandature ?

Evidement, qu’il faut remettre ce dossier sur la table pour la prochaine mandature, et j’irai plus loin. Je lancerai une grande loi sur la parité que ce soit au niveau politique ou professionnel pour une égalité entre les hommes et les femmes.

4 : Même si la Cour Suprême a fini par censurer le texte, le vote favorable de la représentation fédérale au projet LiqBot, qui aurait nationalisé la vente d'alcool, marque une certaine défiance par rapport à la libéralisation du commerce d'alcool et de cannabis voulu par le Gouvernement Vittorini. Votre liste envisage t-elle de nouvelles restrictions ?

Je n’annoncerai pas de nouvelles restrictions, même si il faut bien sûr faire une prévention drastique sur la lutte contre l’alcool et le cannabis. La seule chose c’est qu’il faut encadrer la vente de ces produits pour qu’elle ne touche pas par exemple les mineurs. Après je suis favorable à la légalisation du cannabis qui ferai entrer une bonne recette à l’Etat et réduirai le trafic de stupéfiant considérablement. De toute façon on ne pourra pas empêcher quelqu’un de consommer du cannabis ou de l’alcool. Donc vaut mieux que cela soit légal et encadré.

5 : Le Gouvernement fédéral a fait transférer l'imam de la mosquée de Casarastra vers le marquisat de Norijo, où l'attend des conditions de détention particulièrement rudes et une condamnation probablement des plus dures. Ne craignez vous pas que cela brouille notre message en faveur des droits humains ?

Non, pas quand il s’agit d’islamisme radical. Je ne vous apprend pas que l’islamisme radical à tuer à Paris, Nice… Donc je n’ai aucune pitié envers des personnes qui tue par gratuité ou pour une soi-disant religion. Car l’islam n’a rien avoir avec ce que prône ces gens- là. Il faut face à cela être justement très dures. Je ferai aussi de la lutte contre l’islamisme radical la première des priorités de mon projet fédéral.
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Riccardo Finacci Núñez
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Re: Interviews - Elections générales 90

Message par Riccardo Finacci Núñez »

MPD :
Olivier Brimont a écrit :12 déc. 2017, 22:49 1 : Sur le plan diplomatique, l'action d'Aurore Lacroix-Valmont s'est résolument tournée vers l'Amérique Latine, avec entre autres des visites au Mexique et au Brésil. Pensez-vous que l'avenir de la diplomatie frôceuse se trouve dans cette région ?

L'avenir de la diplomatie frôceuse se trouve partout où nous sommes capables de développer de gros partenariats capables de renforcer notre agriculture et notre industrie, en priorité. Il est clair que l'action de Mme Lacroix-Valmont a été meilleure que celle de son prédécesseur, même si dans le cas de Monsieur Zimmerman, inaction serait plus appropriée. Pour autant, ce n'est pas parce que nous disons meilleure que nous jugeons qu'elle est bonne. En matière de développement des relations, c'est intéressant, nous avons avancé avec plusieurs de nos alliés et là-dessus, nous n'allons certainement pas nous en plaindre. Mais tout de même ! Que d'opportunités ratées !!! Le seul contrat commercial qui ait été passé a été une espèce de négociation sommaire avec le Brésil, sur la construction de centrales hydro-électriques ! L'écologie, oui, c'est un sujet inévitable, mais il n'y a pas que ça ! Ce n'est pas ce qu'on peut appeler une réussite ! Loin s'en faut ! Or, la diplomatie, c'est avant tout ce qui doit renforcer notre rayonnement dans le monde, nous donner du poids, de l'éloquence. Et là, désolé de le dire, mais on ne construit pas l'avenir d'un pays sur des traités d'extradition et de coopération anti-terroriste !

Il faut un développement massif de notre économie. Il faut un véritable plan agricole et industriel, mais international et coopératif. C'est ce que nous irons chercher auprès de nos partenaires. Nous produisons beaucoup de choses en Frôce et par manque d'ambition, par manque de confiance, nous ne le faisons pas savoir. Nous avons perdu, comme beaucoup de pays développés, la foi en nos capacités. Pourquoi continuer à se résigner et à gâcher notre grand potentiel ? Allons, sérieusement ? Le génie frôceux ne mérite pas un tel dédain ! Enfin quoi, nous sommes le pays qui a inventé PluzIn ! Nous sommes un des meilleurs producteurs de vin, de fromage, etc... Nos produits sont de qualité, réputés, reconnus ! Devons-nous regarder tout ce savoir, toute cette gastronomie disparaitre, au profit d'une bouffe de plus en plus chimique, de cultures de moins en moins régulées ? Devons-nous accepter de perdre notre production de laine catalane au profit du textile asiatique ?

Vous entendrez beaucoup la Gauche dire que le danger c'est la mondialisation. Et du côté du PLC, ils viendront vous expliquer que le danger c'est la régulation. Dans les deux cas, vous aurez le même problème : l'absence de projet. Les premiers préfèrent se terrer dans l'immobilisme absolu, en espérant que s'ils ne bougent pas, ça sera comme cette scène dans Jurassic Park avec le T-rex : ils ne se feront pas bouffer tout cru. Et puis de l'autre, vous avez les cow-boys, qui se croient encore au Far West, avec pour principe l'anarchie absolue, le laisser-faire jusqu'au boutiste. Eux attendent qu'un jour, l'argent tombe du ciel, droit dans leurs poches. Les forces qui portent un véritable projet économique, profond, sont rares. Le MPD en fait partie, fort heureusement ! Nous croyons dans le rêve frôceux et pour qu'il se réalise, il va falloir retrousser nos manches et mettre les bouchées doubles. Moins de diplomatie polémique pour exister, place à un projet sur le long terme, à de vrais partenariats !

Tout d'abord, nous devons créer de la réciprocité, trouver les pays qui peuvent nous aider et faire des contrats ciblés, sur les secteurs. Par exemple, sur l'agriculture, faire en sorte qu'en fonction de la saison, nous puissions avoir des arrivages réguliers, de l'autre hémisphère et que cette tendance s'alterne dès que nous entrons dans nos cultures de saison. Cela se traduit par l'import de fraises en hiver et par leur export à la belle saison. Nous équilibrons les rapports, nous rendons nos échanges complémentaires. Ce qui est complémentaire est extrêmement important. Cela nous apporte, bien plus que vous ne le pensez. Nous faisons, par cette stratégie, un solide effort en faveur de l'environnement, nous évitons l'agriculture sous serre, les excès d'irrigation et les enrichissements à l'engrais. En matière industrielle, tâchons de renforcer les maillons faibles. Nous ferons venir les matières premières qu'il nous manque, de nos partenaires. Nous assemblerons, transformerons nous-mêmes, car nous avons tout le savoir-faire, ici. Et nous exporterons ensuite à d'autres, les produits finis.

Nous ferons des traités équilibrés, respectueux du développement de notre pays et de ceux avec qui nous commerçons. Cette politique sera menée sur plusieurs fronts, sur plusieurs secteurs. Nous n'allons pas la déterminer sur des zones géographiques, mais sur des affinités, sur des opportunités. Nous commercerons aussi bien avec le Brésil qu'avec le Japon, la Russie, la Chine, l'Allemagne, le Canada. Nous engagerons tous les pans de notre économie dans cette diversification de nos partenariats. Et nous allons un peu nous détacher de cette hypocrisie ambiante. Celle qui veut que le monde aille mieux parce que nous ne faisons rien. Le repli sur soi ou l'anarchie qu'ils disent ? Nous optons pour la troisième voie. Ni l'un, ni l'autre. Nous optons pour le dialogue, pour le dynamisme. La Frôce sera une puissance économique incontournable dans les années à venir. Nous en prenons l'engagement. Nous mènerons ces combats avec force et passion. Avec détermination.

Et vous verrez, qu'en mettant la mondialisation, le commerce international et la diplomatie, en corrélation, en symbiose parfaite, nous obtiendrons bien plus d'avancées significatives. La pauvreté, le chômage, le réchauffement climatique, la précarité, sont des problèmes que nous partageons avec beaucoup d'autres pays. Ne soyons plus nombrilistes, voyons les choses en grand ! Coopérons ensemble pour un avenir meilleur. Nous avons des trésors dans les mains, des trésors exceptionnels. A commencer par notre soutien inconditionnel au progrès. Utilisons la diplomatie comme remède à nos maux, comme bouffée d'air frais dans notre appréhension du monde. Utilisons les échanges pour tourner la page du défaitisme. Il y en a plus qu'assez du manque de courage !

2 : La loi sur l'évasion fiscale suscite une polémique du fait de l'imposition basée sur la citoyenneté, beaucoup d'expatriés se plaignent d'une charge excessive du fait du décalage des niveaux de vie. Pensez-vous qu'il soit nécessaire de modifier cette loi, voire de l'abroger pour répondre à ces inquiétudes ?

Évidemment. D'ailleurs on peut s'interroger assez sérieusement sur les compétences de Julien Citron, l'auteur de cette loi. Il est allé à l'encontre du bon sens. Plutôt que de donner envie aux investisseurs de revenir en Frôce et de faire revenir l'argent dans notre économie, il a appliqué la triste mais sempiternelle politique socialiste qui n'en finit pas de faire d'énormes dégâts. Il a augmenté la dépense publique et fait une véritable "intifada" économique à l'encontre des plus aisés et de ceux qui se sont expatriés. Que dire ? Ca fait des années que la gauche a sonné l'halali sur la réussite ! Elle considère que la richesse est l'ennemie de son programme et elle a raison. Parce que le véritable salut de notre économie ne va pas venir d'un système public et collectiviste à bout de force. Il ne va pas venir de l'assistanat généralisé, mis en place comme une perfusion de morphine à un mourant ! La gauche nous amène droit dans le mur, en s'attaquant comme elle le fait aux entreprises, aux riches, aux expatriés. Cela démontre qu'elle n'a aucun sens des réalités économiques. Elle a estampillé un projet "lutte contre l'évasion fiscale", pour satisfaire son électorat, montrer les muscles.

Résultat, ceux qui se sont expatriés, soit parce que la Frôce n'avait plus rien à leur offrir, soit pour vivre leur passion, soit pour parfaire leur carrière professionnelle, soit parce qu'elles a poussés vers la sortie, maintenant, ils vont être pénalisés. Nous pourrions en rire, si la situation n'était pas aussi dramatique. Mais force est de constater que le projet mis en place est un coup d'estoc à l'ambition frôceuse, à l'évolution et au progrès de notre pays. C'est une fois encore, une politique du repli sur soi, une dévalorisation de la réussite. C'est tirer notre pays vers le bas, encore et toujours. C'est lamentable. Nous devons libérer les énergies et faire en sorte que les choses avancent. Nous commencerons donc par revenir sur ce projet néfaste. Ce ne sont pas à nos expatriés de payer les errements socialistes. C'est à l'état fédéral de se mettre devant ses responsabilités. Et cela veut donc dire qu'il y a un besoin urgent de revoir la facture publique à la baisse ! Beaucoup d'économies doivent être réalisées, à commencer par tout ce qui porte atteinte à l'émancipation des individus et à l'investissement. Tout ce qui décourage les investisseurs de laisser l'argent dans notre pays. Il y a du travail, car il faudra équilibrer ces efforts d'économie à la sauvegarde de ce système solidariste qui nous identifie. Pas question de tout jeter, nous avons tout intérêt à garantir à chacun une protection sociale, par exemple. Mais nous devons nous interroger sur l'efficacité de la force publique dans certains secteurs, alors qu'il ne fait aucun doute que le privé s'en sortirait bien mieux et permettrait du qualitatif, une valeur ajoutée non négligeable.

Ces économies auront un but : baisser la charge fiscale qui pèse sur tout le monde. Il est anormal que nos concitoyens soit assaillis de factures et qu'à cela se rajoute celle des services publics. Cela ne peut plus durer. Nous refusons de rentrer dans ce faux débat qui est de déterminer comme récupérer l'argent à l'étranger. Nous, nous préférons demander comment faire pour éviter que cet argent ne s'en aille. Cette question est typiquement celle à laquelle les socialistes refuseront de répondre, ils botteront en touche en disant que l'exil fiscal, que l'expatriation est un choix de bourgeois intéressé, d'égoïste. Alors qu'il s'agit en réalité, de la conséquence d'une politique qui prône le gaspillage intensif des deniers et qui ne nourrit aucun projet d'envergure. Les investisseurs n'ont aucune raison de partir si la Frôce redevient attractive, si nous nous transformons à nouveau en El Dorado économique, où chacun à sa place et où il n'y a pas d'opposition entre riches et moins riches, simplement une complémentarité élémentaire. Et cette façon de fonctionner intéressera peut-être les provinces, qui viendront peu à peu à l'utilisation d'un modèle raisonnable ! Dans celles où le MPD sera aux manettes, ça sera le cas.

3 : Les provinces marquent de plus en plus leur volonté de ne pas se voir privées de leurs attributions par l'Etat fédéral. Les projets sur la nationalisation du commerce d'alcool et sur la transparence de la vie politique ont subi de plein fouet ce mouvement soutenu par le juge constitutionnel. Ne craignez vous pas que le Gouvernement fédéral finisse par devenir impuissant ?

Le Gouvernement Fédéral ne sera jamais impuissant. Il lui suffit de respecter la Constitution. L'amateurisme de la Gauche aux responsabilités a touché tous les secteurs, hélas ! Et les Provinces ont bien raison de faire respecter leurs droits légitimes. S'il fallait un état jacobin et central, autant de ne pas rester sur un système fédéral ! Vous savez, les Provinces ont été particulièrement sensibles à des grandes causes. Pensons à Antsiranana. Il y a eu un effort gigantesque fourni par tout le monde. La Fédération est arrivée à négocier et à parvenir à un accord mais il aurait suffi qu'un Gouverneur dise non et c'était cuit ! Preuve, s'il en fallait une, que lorsqu'il s'agit de grands projets qui nous font tous avancer, les forces politiques savent s'unir et aller dans la même direction, peu importe la tendance idéologique locale.

Mais parlons un peu des projets. La loi sur la transparence de la vie publique. Outre le fait qu'effectivement, elle relève des provinces et non du fédéral, ce projet de loi s'est fracassé sur le mur de l'opposition, ferme et résolue. Pourquoi ? Pas parce que nous ne voulions pas de transparence quelconque mais parce que son auteur n'a pas jugé utile de rassembler sur son texte et de rester raisonnable. Le projet de réforme constitutionnelle écrit par Philippe Richard s'attaquait à la stabilité du Gouvernement Fédérale, à l'équilibre des institutions et à l'intégrité de l'Imperatore. Elle n'était pas nécessaire. Oui, il faut que les élus, les responsables politiques, publient leurs déclarations de patrimoine, afin que chacun puisse vérifier qu'il n'y a pas eu de malversations ou de détournement des fonds publics pendant l'exercice du mandat. Ca, c'est quelque chose d'utile ! Même chose pour le cumul des mandats. Il faut veiller à ce que tout le monde respecte la loi. Trouvez-vous normal qu'Aurore Lacroix-Valmont soit restée Maire de Sainte-Marie-les-Bains, sans qu'il n'y ait eu la moindre procédure de la part de son parti ? Trouvez-vous normal qu'une Ministre Fédérale sachant pertinemment qu'elle était dans l'illégalité n'ait pas démissionnée ? Pour rappel, elle faisait partie du Gouvernement "La Vertu" que Philippe Richard défendait. La Gauche ferait mieux de nettoyer devant sa porte avant de prendre les frôceux pour des imbéciles heureux !

Quant à la nationalisation du commerce d'alcool... que vous dire ? Nous passions avoir atteint le summum avec le projet sur la transparence de la vie publique, et pourtant celui-ci a pulvérisé le podium ! La Chancelière a pris un revers sévère sur ce dossier. Elle qui le portait à bout de bras s'est faite sévèrement désavouée par la Cour Suprême. C'est ce qui arrive quand on confond l'Hôtel de Belley avec un club de vacances ! S'il n'avait pas été attaqué sur la forme, ce projet l'aurait été sur le fond et surtout sur le chiffrage. Nous aurions bien été curieux de savoir avec quel argent l'état fédéral aurait acheté les distilleries, les exploitations et les réseaux de distribution. Celui que le Ministre Citron serait gentiment allé quémander aux expatriés que son projet de loi a mis en difficulté, peut-être ? Une augmentation de 200% sur les entreprises, les gens modestes et aisés ?

L'opposition sur ce projet a permis d'éviter la catastrophe économique. Elle a été un sévère coup d'estoc contre le Gouvernement Fédéral. Un avertissement aussi : pas touche aux pouvoirs provinciaux ! Nos citoyens attendent des actions emplies de raison et de respect pour le pouvoir local. Parce que ce pouvoir, c'est le peuple qui le possède. La souveraineté du peuple, celle des provinces l'emportera toujours sur l'irresponsabilité fédérale. Cela dit, vous verrez, lorsque nous arriverons aux affaires que cette question ne sera plus d'actualité. Nous veillerons à ce que la Fédération soit le trait d'union entre toutes les Provinces, et nous enterrerons cet amateurisme patenté dont fait preuve la Gauche.

4 : L'opposition s'est faite particulièrement virulente concernant l'augmentation de l'allocation accordée aux personnes handicapées, vu la gravité du sujet, n'estimez-vous pas qu'un peu plus de retenue aurait été bienvenue ?

Pourquoi donc ? L'opposition est en droit de réclamer des comptes au Gouvernement Fédéral ! Et c'est même heureux qu'elle l'ait fait quand on voit la façon dont la Ministre Macé a travaillé ses projets ! Pas de financement, pas de détails fournis à la représentation fédérale ! Où va le monde ? Alors oui, nous nous interrogeons ouvertement sur cela. Et nous demandons des justifications. Nous avons été élus pour veiller au grain, pour assurer à la Frôce que l'utilisation qui serait faite de l'argent public ne se trouverait pas biaisée par des pratiques scandaleuses et contestables.

Il faut bien comprendre que nous sommes une nouvelle fois confrontés à la non-résolution d'un problème. Et la gauche refuse de voir la réalité en face. L'augmentation de l'allocation aux personnes handicapées n'est pas une solution. Ce n'est pas ce cadeau qui va permettre de favoriser leur insertion et d'aider à leur trouver du travail. Vous croyez qu'il est plaisant quand on est en fauteuil roulant de se sentir vivre aux crochets de la société ? Vous croyez que c'est amusant d'être traité comme quelqu'un de différent en permanence ? Pourquoi cette discrimination sociale perpétuelle ? Pourquoi ce refus de se saisir enfin du problème ? L'argent qui sert à cette augmentation aurait tellement été efficace ailleurs, comme par exemple sur l'accès aux formations, le financement de projets d'insertion professionnelle. Nous avons une protection sociale incapable de guider les personnes en situation de handicap vers un contrat de travail solide. Nous avons un système de protection sociale totalement démuni face aux questions primordiales de mobilité ! Plutôt que de passer, une fois encore par de l'assistanat, pourquoi ne pas investir cet argent dans le financement de transports dédiés ? Dans le développement du télétravail, de l'aménagement des locaux dans les entrerpises ? Pourquoi ne pas piocher dans l'enveloppe pour mettre en place un réel service d'insertion professionnelle ?

C'est si compliqué que ça ? De réfléchir, de voir les choses en grand ? La Gauche cherche la facilité, comme toujours. Nous trouvons cela regrettable, lamentable. Les personnes souffrant de handicap méritent tellement mieux ! Elles ne sont pas différentes de nous ! Elles ont les mêmes droits ! Nous nous levons contre cette discrimination généralisée et hypocrite. Notre vocation, en tant que responsables politiques, elle est de faire en sorte que de vraies réponses soient apportées. La Ministre Macé devrait pourtant savoir, elle qui est sensé déterminer la politique de santé en Frôce, que les placebos n'auront jamais aucun effet. Nous mènerons ces chantiers ambitieux et nécessaires ! Nous nous y engageons !

5 : La situation de crise occasionnée par le départ du Gouvernement fédéral d'Aspen suite à des conflits plus que vivaces avec la maire de l'époque a durablement divisé l'opinion. Avec le recul, pensez-vous que le Gouvernement a bien fait de marquer son désaccord avec la maire de l'époque de la sorte ou que s'établir en province était un manque de courage ?

L'impression que cela donne, c'est qu'une fois encore, les choses ont été gérées dans l'impulsion, dans la précipitation. Le Gouvernement Fédéral n'aurait pas du quitter la Capitale. Il n'en avait d'ailleurs, selon nous, pas le droit. Quand on veut mener une opération de résistance et d'opposition, il convient de se donner les moyens de sa légitimité. Or, comment être légitime si l'on ne respecte pas mieux la Constitution que son adversaire ? Soyons clairs. Les actes et les propos tenues par la Maire d'Aspen étaient condamnables et heureusement, ils l'ont été unanimement, preuve que l'unité nationale a été conservée et encouragée.

Les choses auraient du s'arrêter là. Le fait que le Gouvernement Fédéral abandonne Aspen a été un bien triste signal. Un général ne part pas pendant une bataille, il se bat jusqu'au bout. Cette absence de modération et de maturité aurait pu avoir de graves conséquences. Heureusement que le Maire par intérim a été M. Braun, qui en dépit de nos divergences idéologiques, a su gérer la situation d'une main de maître. Le véritable rassembleur dans l'affaire ça a été lui, simple Maire. Le Gouvernement Fédéral aurait pu faire face à une levée de boucliers lors de son retour. Cet épisode lui a fait perdre le peu de crédibilité et de respect que lui témoignaient les électeurs. C'est dommage. Ce risque inutile et inconsidéré aurait pu mettre en péril la stabilité du pays tout entier, d'autant que la période était troublée.

Plus encore que la décision de délocaliser la tenue du Conseil des Ministres, c'est le choix de la ville d'accueil de fortune qui nous a profondément choqués. Alors qu'il était désavoué par une large part de l'opinion, le gouvernement de gauche n'a rien trouvé de mieux que de transférer les activités de l'organe de décision gouvernemental dans une ville communiste, donc une ville qui lui est favorable. On peut ici pointer le manque évident de neutralité d'Alessandra Ansaldi. Car oui, un gouvernement fédéral est censé représenter l'ensemble des électeurs, pas seulement ceux qui ont voté pour la majorité en place. Le déplacement de ce Conseil des Ministres dans une ville tenue par un cadre d'un parti membre de la majorité n'est ni plus ni moins qu'une manière de retomber sur ses pattes, et de confisquer le pouvoir au profit exclusif de la majorité déjà ultra fragilisée. Il aurait été plus équitable de tirer la ville d'accueil au sort. Mais non, cette équipe de bras cassés aura préféré faire le choix délibéré de l'idéologie au détriment de la représentativité nationale.

En somme, cet épisode relevait du grand n'importe quoi. Il a pointé le manque total d'autorité d'Alessandra Ansaldi et de ses ministres, qui se sont fait chasser manu militari par une maire schizophrène de la capitale fédérale. Le pompon sur le bonnet, c'était sûrement la délocalisation par Julien Citron du Ministère du Budget à Assolac, ville tenue par son amie Matt Daton, sans l'accord de la Chancelière. Allons, la gauche s'est totalement ridiculisée et s'est précipitée elle-même dans sa propre tombe.
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Message par Riccardo Finacci Núñez »

MARR
Valentin Ravolo a écrit :Sujet bleu :

1 : Sur le plan diplomatique, l'action d'Aurore Lacroix-Valmont s'est résolument tournée vers l'Amérique Latine, avec entre autres des visites au Mexique et au Brésil. Pensez-vous que l'avenir de la diplomatie frôceuse se trouve dans cette région ?

L'Amérique Latine est de très loin la partie du globe concentrant le plus de pays amis de la Frôce, quand la Révolution a eu lieu, ce sont des armes vénézuéliennes et brésiliennes qu'ont reçu les révolutionnaires il y a 90 ans, pas des fusils allemands ou slovaques, contrairement à ce que voudraient nous faire croire les quelques eurolâtres de notre classe politique, et je ne parle même pas du fanatique de l'Amérique du Nord et d'Israël.

La loyauté est essentielle en diplomatie, car la diplomatie c'est avant tout la parole donnée, quel chef d’État digne de ce nom donnerait sa confiance et celle de l'ensemble de son pays à un menteur patenté dans ce domaine ? Je suis un homme loyal, je ne laisserai jamais tomber l'Amérique Latine qui est la première alliée de notre fédération.

Non seulement c'est noble, mais c'est aussi pragmatique, il y a un potentiel économique immense dans ces pays qui peut profiter aussi bien à eux qu'à nous, le co-développement nous offre de grands débouchés et profite au confort des populations locales. Il y a également une appétence forte pour une diplomatie alternative à l'atlantisme forcené ou au placement sous l'aile du grand frère russe dans ces régions qui ont subi des coups d'état traumatisants du fait de la guerre froide, n'oublions jamais ce qui est arrivé à Jacobo Arbenz et à Salvador Allende, entre autres.

Sans porter offense à nos autres partenaires potentiels, l'Amérique Latine est notre priorité numéro 1. Il y a un intérêt diplomatique, un intérêt économique, un lien historique et une culture latine commune, que demander de plus ?

2 : La loi sur l'évasion fiscale suscite une polémique du fait de l'imposition basée sur la citoyenneté, beaucoup d'expatriés se plaignent d'une charge excessive du fait du décalage des niveaux de vie. Pensez-vous qu'il soit nécessaire de modifier cette loi, voire de l'abroger pour répondre à ces inquiétudes ?

Un aménagement est possible, tout d'abord pour des raisons d'efficacité, poursuivre quelqu'un pour une faible somme est contreproductif financièrement, il serait bon de fixer un minimum, mais aussi pour des raisons d'équité, le niveau de vie est différent d'un pays à l'autre, un abattement fixe par pays de résidence peut être envisagé.

Mais l'abrogation est très clairement hors de question, un citoyen frôceux, c'est quelqu'un à qui on a offert l'école publique, c'est quelqu'un à qui on offre une protection sociale quand il revient sur le territoire national, c'est quelqu'un qui a eu l'opportunité de profiter d'infrastructures coûteuses par le passé, ce n'est pas quelqu'un qui peut se dégager de sa responsabilité en disant que cette année il n'a bénéficié de rien, donc il ne doit rien.

Si je suis favorable à l'adaptation et non à l'abrogation, c'est pour sublimer l'esprit de cette loi, le but n'est pas d'embêter les expatriés sincères qui ont trouvé une formidable opportunité en terre étrangère, le but c'est d'aller chercher les tricheurs là où ils sont, car nul ne peut se soustraire au devoir de solidarité nationale. La solidarité nationale, c'est l'élément premier du pacte social qui nous unit, s'il y a distorsion entre ce que la société offre et ce que les gens sont prêts à rendre en proportion de leurs moyens, le pacte ne peut pas fonctionner normalement.

Je sais qu'il peut être tentant pour un frôceux de classe moyenne, qui considère son imposition comme excessive, de sympathiser pour les traitres fiscaux, mais le calcul est très simple. Les tricheries des riches et des entreprises nous coûtent 60 milliards de plz par an, si ces sommes étaient recouvrées, nous pourrions alléger le fardeau fiscal des classes populaires et moyennes de manière spectaculaire, ceux qui se battent pour les privilèges des riches, ce sont ceux qui se battent pour vous enfoncer fiscalement, ne vous trompez pas d'ennemi.

3 : Les provinces marquent de plus en plus leur volonté de ne pas se voir privées de leurs attributions par l'Etat fédéral. Les projets sur la nationalisation du commerce d'alcool et sur la transparence de la vie politique ont subi de plein fouet ce mouvement soutenu par le juge constitutionnel. Ne craignez vous pas que le Gouvernement fédéral finisse par devenir impuissant ?

En ce qui concerne ces décisions, je regrette très clairement la décision LiqBot. Par cette décision, la Cour a estimé que l'économie valait plus que la santé publique en établissant une hiérarchie entre ces deux compétences. Elle a donc avalisé le discours de la droite plaçant les profits au dessus de la vie humaine. Dans de telles conditions, il est de plus en plus dur de faire confiance à la justice de son pays.

Cependant, même si la hiérarchisation en faveur de l'économie risque de nous conduire à des désastres, à quand la suppression des retraites puisque cela nuit à l'autonomie économique des gouverneurs de droite qui seraient ravis d'envoyer nos séniors travailler 40 heures par semaine pour un salaire de misère ? Le Gouvernement fédéral n'est pas nu, la diplomatie et la nationalité sont les composantes vitales d'un état souverain, et c'est sans compter sur l'importance capitale du renseignement en période de menace terroriste, le rôle de garde fou de la procédure judiciaire qui est plus vital que jamais vu le manque de considération de la droite pour la vie humaine ou encore sa capacité à gérer les situations d'urgence. Le Gouvernement fédéral n'est pas et ne sera jamais inutile.

Mais de manière générale, l'autonomie est une bénédiction pour la Frôce, je doute très clairement que des projets réactionnaires seraient bien acceptés en Septimanie, la Frôce ce n'est pas un peuple uniforme ou quasi-uniforme mais un pacte entre plusieurs peuples à la fois éloignés par leur éthique et leur morale mais proches par leur histoire, leur langue et leur culture. Un centralisme générerait beaucoup trop de frustrations pour représenter un modèle viable.

Le seul regret que j'ai dans ce domaine est bien connu, c'est en ce qui concerne Antsiranana, le fait d'imposer la politique migratoire fédérale à Antsiranana est un désastre en attente, on ne peut pas comparer l'immigration africaine et l'immigration européenne, la masse est infiniment plus forte, et le simple fait que des partis anti-immigration refusent en bloc l'autonomie d'Antsiranana montre bien que cette droite est stupide et stérile.

4 : L'opposition s'est faite particulièrement virulente concernant l'augmentation de l'allocation accordée aux personnes handicapées, vu la gravité du sujet, n'estimez-vous pas qu'un peu plus de retenue aurait été bienvenue ?

Nous parlons d'une opposition qui aurait aimé qu'on laisse des milliers de fonctionnaires en danger dans une ville contrôlée par une psychopathe et dont les premières pensées ont été tournées vers les exilés fiscaux. Est-ce une surprise d'apprendre qu'ils manquent de considération pour la vie humaine ? Le MPD n'a aucune dignité, ils n'apparaissent comme raisonnables que par le fait que le PLC se comporte comme la lie de la politique.

Bien sûr, que c'est scandaleux d'agir avec tant de véhémence vu le sujet, ça n'aurait pas arraché la langue de monsieur Brimont d'être plus poli, c'est quelque chose qu'on apprend aux jeunes enfants dans un pays civilisé comme le notre, d'autant plus que les dépenses affectées à la santé on été augmentées dans le budget, ce qui aurait donné un élément de réponse si monsieur Brimont passait plus de temps à lire les projets qu'il présente à la représentation fédérale et moins de temps à se lancer en tirades anti-sociales.

Les handicapés portent une souffrance qu'il est impossible d'imaginer, ce sujet mérite mieux qu'une réflexion bas du front sur l'imposition de ses malheureux amis riches. L'augmentation de l'AAH est indispensable, le fait pour un handicapé de disposer d'une somme d'argent suffisante pour mener une vie autonome est crucial, non seulement, il permet à ceux qui sont totalement inaptes à travailler de vivre une vie aussi décente que leur état de santé leur permet, mais il permet également à ceux qui ne sont "que" pénalisés dans leur accès au travail de préserver leur dignité en n'ayant pas à faire l'aumône auprès de leurs proches, la vie pénalise déjà assez ces personnes, ne soyons pas complices d'une pénalisation économique supplémentaire.

5 : La situation de crise occasionnée par le départ du Gouvernement fédéral d'Aspen suite à des conflits plus que vivaces avec la maire de l'époque a durablement divisé l'opinion. Avec le recul, pensez-vous que le Gouvernement a bien fait de marquer son désaccord avec la maire de l'époque de la sorte ou que s'établir en province était un manque de courage ?

La simple existence de cette question montre bien à quel point l'opposition méprise l'être humain au plus profond de son âme. Les fonctionnaires fédéraux rattachés au Gouvernement étaient physiquement en danger dans une ville incapable d'assurer leur sécurité, et pour cause, celle-ci était dirigée par une authentique psychopathe. Le Gouvernement avait le choix entre s'engager dans un concours de muscles ou respecter la vie humaine, il a fait le seul choix qui vaille, le second, en cela il a toute mon admiration.

Je trouve d'ailleurs choquant que l'opposition parle bien plus de ce prétendu manque de courage, qui ressemble surtout à un manque de volonté de dévaluer la vie humaine plus gravement qu'eux, que des actes douteux du Gouverneur de Transalpie qui voulait empêcher notre armée d'accéder à ses armes pour préserver notre peuple des agissements d'une psychopathe. La seule politique qui vaille c'est protéger le peuple, la symbolique est secondaire, vous n'emporterez pas vos drapeaux au paradis messieurs.

Le seul regret que j'ai avec l'attitude du Gouvernement durant cette crise, c'est d'avoir passé trop de temps à dialoguer, il n'y a pas de dialogue possible avec les fascistes de la trempe de Sara Tsila-Yahudit et de celle des royalistes qui ont tenté le coup d'Etat consécutif à cette crise. Les fascistes haïssent profondément tout ce que représente la Fédération et ses idéaux de liberté, de justice et de démocratie, nous ne devons pas leur tendre l'autre joue, mais les écraser avec toute la férocité requise.
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Riccardo Finacci Núñez
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Message par Riccardo Finacci Núñez »

ADF-H
Karl Lacroix-Hanke a écrit :14 déc. 2017, 22:14 1 : La visite de la ministre de la diplomatie en Palestine, avec à la clé l'envoi de soldats frôceux a suscité une vive polémique. Selon-vous est-ce une provocation excessive envers Israël ?

La mobilisation de troupes frôceuses en Palestine n'aurait pas été nécessaire si Israël s'en était tenu aux traités internationaux et si les efforts en faveur de la paix n'avaient pas été biaisés. Cela fait des années que nous assistons, en Israël et en Palestine, aux échecs répétés des négociations, majoritairement liés à la politique expansionniste de Benyamin Netanyahou. Et à la folie psychopathe de Donald Trump, aussi. J'y reviendrais plus tard. Ce qui est certain c'est que la Frôce ne peut plus accepter que la Palestine, son alliée, soit peu à peu annexée et rayée de la carte. Nous sommes l'un des premiers pays à réagir ainsi, en envoyant sur place des troupes, chargées d'assurer la défense du territoire palestinien et de sécuriser la population. Je ne retiendrais pas grand chose de ce Gouvernement, hormis cela. Nous avons pris la bonne décision et nous devons aller plus loin, en renforçant le nombre de soldats présents sur place et en déployant aussi du matériel, notamment des batteries anti-missiles et des dispositifs contre les bombardements. Je suis favorable à ce que la Frôce se serve de la CIPNA pour rassembler un front commun. Nous aurons plus de poids si nous sommes suivis, par la Russie, par l'Iran et par l'Egypte. C'est une stratégie que nous pouvons envisager. Il ne vous a pas échappé que la défaite de l'état islamique était actée, en Syrie. Cela veut donc dire que cette région va bientôt être sécurisée et que les différentes forces en présence peuvent se concentrer plus raisonnablement sur les populations qui ont besoin d'aide dans le secteur. Cela ne veut pas dire abandonner la Syrie ! Mais déployer l'effort sur d'autres zones, comme le Liban, en proie à des difficultés et menacé de déstabilisation, la Palestine, également.

D'ailleurs, force est de constater que l'entrée en scène de la Russie a joué un rôle d'une extrême importance dans le secteur. Dès l'instant où les forces coopérent et oeuvrent à la mise en place d'une grande stratégie, nous obtenons d'importants progrès. Puisque les Etats-Unis ont pris la décision de prendre parti, officiellement cette fois, pour Israël, nous savons à quoi nous en tenir. Nous devons apporter un équilibre et une opposition aux actions de l'état hébreu. La mobilisation des troupes, est, dès lors, absolument incontournable ! Nous ne pouvons plus faire marche arrière, ça serait tuer notre allié palestinien. Personnellement, j'ai vécu la décision de Donald Trump comme un soulagement. Je me suis dit qu'enfin, nous allions être débarassés de la présence des Etats-Unis dans le protocole de négociation pour la paix, protocole auquel ils ont toujours fait obstruction depuis un demi-siècle et ce, même sous l'ère Obama. Enfin les dés ne seront plus pipés en faveur des mêmes. Pour ceux qui ont été surpris, je m'interroge. Qu'attendaient-ils ? On parle d'un homme qui nie en bloc le réchauffement climatique, alors que la Californie est frappée par une sècheresse historique ! On parle de Pac-Man qui fait mumuse avec la vie des gens, en provoquant celui qu'il a baptisé Rocket-Man. Tous les deux sont en train de prendre les mesures pour savoir lequel a le missile le plus long. Si la NASA y est disposée, elle peut se concerter avec d'autres programmes spatiaux pour leur offrir un aller simple sur la Lune. Pendant ce temps, le monde, lui doit continuer d'avancer. Les Etats-Unis vont déplacer leur ambassade à Jérusalem, à contre-courant de l'ONU et de la communauté internationale. Car tout le reste du monde marche dans le sens de l'Histoire. La Frôce ne sera pas immobile et silencieuse. Nous mènerons le front de protection de la Palestine, avec nos alliés. Et je vous l'annonce, nous militerons activement pour une reconnaissance de Jérusalem-Est comme la capitale de la Palestine. Nous repondrons oui à nos amis arabes et à l'appel qu'ils ont lancé.

Mais nous nous devons de rester vigilants. Gardons nous des escalades violentes et de la folie d'autres despotes. Quand j'entends le Président Erdogan, en Turquie, qualifier Israël d'état terroriste, je dis attention. Le combat pour les libertés, l'indépendance et la souveraineté ne peut être mené par un dictateur en herbe qui purge son pays de tout opposant à sa doctrine autoritaire ! Il faut qu'il soit mené par un fervent défenseur des droits ou une organisation qui milite pour ça ! C'est pour cette raison que la Frôce doit être active, qu'elle doit mener la danse et organiser l'effort de résistance et de paix. Je ne suis pas interventionniste, il ne sera pas question d'imposer quoique ce soit. Mais je ne pourrais pas rester les bras croisés, à attendre que le temps passe. Trop de gens souffrent, trop de gens ont besoin de notre aide ! Le massacre des palestiniens a assez duré. Il est tant que l'état d'Israël et ceux qui soutiennent sa politique de colonisation soient mis devant leurs responsabilités et contraints à revoir leur copie. N'oublions pas que l'histoire même de l'état hébreu a été marquée par un génocide. Il est de notre devoir de faire en sorte que personne n'ait à subir le même sort, quitte à rappeler, à ceux qui envahissent en tout impunité, la teneur de l'Histoire et ses enseignements. L'humilité doit les obliger ! Je crois en une paix fraternelle entre les deux peuples, loin des provocations. La priorité est de rétablir la confiance et pour cela, de favoriser le vivre-ensemble entre juifs et musulmans.

A cet effet, nous proposons de militer d'abord à un retour aux frontières qui ont été déterminées et validées il y a plus de 50 ans. Nous proposons le renforcement de la présence militaire frôceuse et par extension future, internationale, donc neutre, sur le territoire palestinien. Nous soumettrons à l'ONU, l'acceptation de la Palestine comme état membre à part entière et non plus comme observateur. Nous nous battrons pour que la Palestine soit placée au même niveau qu'Israël et les comportements lâches qui visent à éradiquer un pays déjà à terre cessent. Ensuite, nous devons absolument régler la question des inégalités entre les deux pays. Il est en train de se passer, à Jérusalem, ce qu'il s'est passé à Berlin. D'un côté l'ouest opulent et développé, de l'autre, l'est pauvre et délaissé. Ce n'est plus acceptable. Nous devons faire en sorte que la ville sainte offre les mêmes services à ses habitants. C'est facile de hurler à l'insécurité lorsque l'on refuse des policiers, des transports et des écoles à des quartiers en difficulté ! A croire que les autorités israéliennes se nourrissent de cette situation pour alimenter les actes rebelles et justifier leur politique expansionniste ! Nous devons aider le gouvernement palestinien à lutter contre les inégalités. Plus nous le ferons, plus nous apaiserons les tensions. Ce dossier a trop souvent été laissé de côté et nous avons désormais une urgence absolue à le régler. Il en va de la stabilité du Proche Orient. Car je rappelle que la Palestine est un carrefour des civilisations. Si elle disparait, la digue qui permet aux musulmans et aux juifs de "cohabiter" cèdera, emportant avec elle tout espoir de paix. Ce sera le début d'une nouvelle guerre de religion et du chaos. Nous ne pouvons laisser cela se faire ! Nous ne pouvons plus tolérer que 3 générations n'ait connu que la violence ! Réagissons et vite, il y a urgence !

2 : L'impôt sur la fortune a atteint des niveaux record lors de ce mandat avec une tranche supérieure à 10 %. Jugez vous ce taux excessif ?

La vraie question est de savoir surtout, à qui cela profite ? L'économie présente un avantage majeur à tous les autres domaines. Les actions que l'on y fait ne se voient pas tout de suite. Certes, ça n'arrange pas le politique un brin démago, mais en l'occurence, pour ce qui nous concerne, cela est plus qu'avantageux. Comprenez qu'une reforme néfaste peut être démantelée avant d'avoir commencé à faire vraiment effet. C'est plutôt une bonne nouvelle, donc ! Il y a deux choses que je retiens concernant la hausse de l'impôt sur la fortune. Cela a entrainé deux éléments subsidiaires : le placement du Panama sur liste noire, ce qui a profondément sécoué et nui à notre relation avec ce pays stratégique. Je sais que cela vous importera peu car la question que vous me posez est vraiment centrée sur l'économie, mais je vous assure que ça a toute son importance. Le Panama est un véritable coeur battant en Amérique Centrale, en matière économique. L'investissement y est conséquent. Nous brouiller avec lui est une terrible erreur stratégique, d'autant que la relation de confiance que nous avons menée s'est toujours basée sur le dialogue et le respect. La priorité sera donc de renouer nos liens et pour cela, nous mettrons tous les sujets sur la table. L'objectif est de sortir le Panama de la liste noire et de créer des dispositifs permettant à nos deux pays une coopération fiscale renforcée. Et il y a un autre point, plus vicieux : celui sur la lutte contre l'évasion fiscale, qui prévoit entre autre de porter la charge sur les expatriés. Cela va ravir les nombreux étudiants que nous avons à l'étranger dans le cadre d'échanges scolaires et leur donner, à coup sûr l'envie de revenir en Frôce. Oui, toute trace d'ironie est bien entendu volontaire !

Je vous disais que ce qui importe, c'est de savoir ce que la mesure va apporter au pays. Nous sommes favorables, à l'ADF-H au partage des richesses et à l'idée que les personnes qui ont de l'argent participent de façon plus importante à l'effort de solidarité. Cette répartition est importante, tant pour l'économie que pour les questions humanistes. En matière économique, une grande puissance comme la nôtre doit s'assurer que les individus les plus modestes puissent se hisser vers le haut. Ce système de solidarité nationale est une réussite, pour preuve, les personnes en situation précaire peuvent bénéficier d'une aide leur permettant de ne pas sortir de la société. Il en va de même pour celles et ceux qui pourraient tomber malade. Alors évidemment, ça n'est pas parfait, mais rien n'est impossible, surtout pas le progrès ! Nous bénéficions tous d'une protection sociale à la hauteur, qui n'est peut-être pas parfaite mais qui aide 90% des gens aujourd'hui. Cela a un coût, qu'il faut bien financer avec quelque chose. Et il est naturel que quelqu'un qui gagne bien sa vie, contribue plus, à notre système et aux services publics garantis par l'état. Je vous explique tout ça, parce que je veux bien vous faire comprendre une chose : nous ne nous opposons pas à l'impôt sur la fortune, nous pensons qu'il s'agit d'un prélèvement juste et pertinent.

Du moins, il l'est lorsqu'il est raisonnable, c'est à dire, avant que la gauche ne l'augmente de façon drastique et quelque peu hasardeuse. Je pense que le taux idéal, à ne pas dépasser, est de 4%. C'est une tranche haute, mais au délà, le principal risque est de faire fuir ceux qui ont des fortunes. Avec un impôt aussi élevé, les riches n'auront aucun remords à aller ailleurs, quitte pour cela à user de moyens plus ou moins moraux pour échapper au fisc frôceux et ne rien débourser. Et ce n'est pas le projet contre les expatriés qui va régler cette problématique. Si la question des paradis fiscaux pouvait se régler par ce type de mesure, il y a belle lurette que le nécessaire aurait été fait et que nous n'en parlerions plus ! Il faut savoir être raisonnable donc. Nous reviendrons sur la législation pour la rétablir telle qu'elle était avant la modification de Julien Citron. Nous ne le ferons pas pour soutenir les plus riches mais bien pour soutenir notre modèle solidariste. Celui-ci ne peut survivre si nous favorisons l'évasion fiscale. Ce sera également l'occasion pour l'ADF-H de revenir sur les mesures injustes à l'encontre de nos expatriés. Et de réconcilier également les frôceux entre eux. Parce que nous n'allons pas jeter l'oprobe sur tous, nous serons intransigeants avec ceux qui refusent de se mettre en conformité. J'aime à penser à la politique de lutte contre la fraude qui a été mise en place, en France, par l'ancien Président, François Hollande. Qui était socialiste, d'ailleurs. Elle a permis de rapporter bien plus d'argent que la répression stupide et l'augmentation de l'impôt, parce qu'elle était tolérante avec les gens et conciliantes. Beaucoup de personnes ont régularisé leur situation et se sont ainsi resolidarisées avec leur pays. Pourquoi pas en Frôce ? Avec tact et mesure, c'est possible, la preuve !

3 : La tentative de modification constitutionnelle qui visait à réduire l'influence de la famille impériale sur la vie politique a été un des principaux échecs du Gouvernement, pensez-vous qu'il serait judicieux de relancer le débat sur les pouvoirs de l'Imperatore ?

Il faut dire les choses comme elles le sont, cette réforme constitutionnelle remettait clairement en cause l'intégrité de la famille impériale. Le Ministre Richard ayant même fait référence à des soupçons de collusion entre l'Imperatore et des formations politiques. Ces accusations très graves, ont complètement desservi son projet. Il est avant tout important de rappeler que la famille impériale a toujours été intègre. L'Imperatore a pris des engagements forts auprès des Gardiens de la Démocratie, renonçant à se politiser et ne conservant qu'un rôle d'apparence, de représentation et d'unification. En cela, Vittorio di Savoia-Carignano respecte totalement la Constitution qu'il a promulgué. Il n'a jamais pris part à une quelconque négociation ou alliance politique et ne s'est jamais confondu avec des personnalités politiques. C'est d'autant plus vrai que le Gouvernement Ansaldi a pu bénéficier de son soutien sur la gestion d'Antsiranana, sans qu'il n'y ait eu le moindre accord ou la moindre accointance idéologique de la part de l'Imperatore. Il s'exprime toujours avec neutralité et hauteur, en se gardant bien d'entrer dans l'arène politique, même lorsque certains remettent en cause sa personne ou nos institutions. Rappelons également que la famille impériale avait contribué financièrement au plan d'aide pour Antsiranana, initié par la Chancelière Vittorini, libertarienne. C'est une preuve supplémentaire qu'elle est capable d'oeuvrer avec tout le monde au bien du pays.

Parlons institutions d'ailleurs. Il ne vous aura pas échappé que la Constitution encadrait strictement les rôles et les compétences de chacun. Ainsi, la désignation de la Chancelière Suprême ne répond pas à une affinité politique mais à une procédure précise, dont l'Imperatore ne peut sortir. Les missions de celui-ci sont clairement définies. Il n'y a aucun flou quelconque sur la question. Il promulgue, il contresigne, il assure la cohésion de la Frôce et le respect de la Constitution. Dernièrement, grâce à un projet soutenu et écrit par l'ADF-H, il décide des personnes qui rejoignent le Panthéon. Ce sont des missions sommaires et c'est parfaitement équilibré. L'Imperatore n'a jamais eu vocation à être le grand décideur et le grand stratège politique. C'est celui qui doit nous rassembler et nous apporter une cohésion, une cohérence nationale. Les soupçons dont il a fait l'objet sont totalement infondés et nous pouvons librement nous interroger sur l'objectif de telles affabulations. Y'avait-il une volonté de saboter le projet de réforme constitutionnelle et de quitter le Gouvernement de la part de Philippe Richard ? Ou bien de contester la légitimité de l'Imperatore comme certains autres mouvements le font en Frôce ? Mystère. Ce qui est sûr c'est que cette réforme n'est pas passée et c'est tant mieux ! Le pays n'en avait pas besoin. La suite a démontré d'ailleurs qu'elle aurait pu mettre en péril la sécurité de tous les frôceux.

Ces derniers mois, nous avons vécu plusieurs crises. A Antsiranana, avec la peste ou encore la tentative d'attentat contre la Chancelière Vittorini ou le Gouverneur. Ces événements sont graves, très graves. Ils menacent directement la stabilité de toute la Fédération. Il convenait donc d'avoir une personne capable de parler au peuple, à la patrie, et d'appeler au rassemblement de tous bords. L'Imperatore a pleinement assumé ce rôle là. Sans son intervention, les partis politiques se déchireraient encore et l'action aurait été confrontée à un blocage au pire, à des entraves au mieux. Il est essentiel, qu'en Frôce, nous puissions faire confiance à quelqu'un de neutre et de dévoué. Nous sommes un pays riche d'idées, parfois nous poussons les oppositions à leur paroxysme, rendant des pans de société irréconciliables. Nous nous détournons de l'essentiel. Avoir quelqu'un qui nous rappelle que nous sommes tous liés par de grands symboles, c'est important. Et puis, rappelons-nous aussi des terribles événements qui ont affecté la capitale, Aspen. La vie de l'Imperatore aurait pu être mise en danger s'il n'y avait pas eu de cohésion pour assurer sa protection. La garde impériale a bénéficié de l'appui inconditionnel du Gouvernement Fédéral. Quelle figure peut provoquer autant le consensus que celle d'une personne désintéressée dont la seule volonté est de servir la Frôce ? Cela suffit à nous déterminer dans nos positions.

L'ADF-H s'opposera à une réforme constitutionnelle qui viserait à modifier l'équilibre des forces actuelles. Nous nous opposons à la fragilisation de l'Imperatore. En plus d'être injustifiée, elle serait catastrophique, à l'heure où nous nous remettons de crises politiques profondes qui appellent à l'unité et à l'apaisement. Nous dirons également non à tout ce qui pourrait fragiliser le Gouvernement Fédéral, je pense notamment au vote de confiance, inutile et dangereux. L'Assemblée Fédérale, jusqu'à maintenant, n'a jamais permis de dégager une majorité absolue pour un parti politique. C'est un jeu de coalition qui prend le pas. Et ce jeu de coalition, nous devons absolument éviter qu'il ne devienne opportuniste et ne bloque notre pays. Tâchons de ne pas faire comme la France, et sa quatrième république. Tachons d'apprendre de tout cela et d'éviter les erreurs qui pourraient nous nuire. L'ADF-H militera activement pour le maintien d'un pouvoir centralisateur et démocratique. En cela, nous nous opposons à toute forme d'indépendantisme et nous pensons que le régionalisme n'est pas qu'une question d'indépendance, c'est aussi une question d'identité, de culture, de respect et de tolérance. Nous pouvons vivre ensemble et nous avons besoin de l'Imperatore pour le rappeler. Une réforme de nos institutions est loin d'être une priorité.

4 : L'obligation vaccinale est actuellement en débat à l'Assemblée Fédérale, alors que les vaccins font l'objet de critiques de plus en plus virulents sur les réseaux sociaux. Ne pensez-vous pas qu'après les protestations autour du renforcement de la médecine scolaire, le moment et la méthode soient trop brutaux ?

On entend beaucoup de choses sur les réseaux sociaux au sujet des vaccins. Et il faut se méfier de tout ça. Parce que l'on peut vite tomber dans la théorie du complot. J'ai lu beaucoup de propos, absurdes, pour la plupart. Certains, sans même savoir de quoi ils parlent, évoquent une méthode pour les Gouvernements leur permettant d'injecter des maladies véritables et des cancers, dans le but de réguler la population. J'ai vu des choses hasardeuses sur le fait que cela évitait de financer les retraites, en assurant un contrôle de l'espérance de vie. Parfois même, il était question de réguler le nombre d'enfants viables et donc la population. Cela vous fera sourire, probablement parce que vous pensez que c'est n'importe quoi et vous avez parfaitement raison. Mais nous ne devons pas sous-estimer l'influence et la portée que peuvent avoir certaines rumeurs sur les gens. Sur le thème de la vaccination, combien de parents décident de ne pas faire vacciner leurs enfants par suspicion ? Beaucoup trop. C'est la raison pour laquelle, le premier projet qu'il aurait fallu faire, c'est un renforcement de la communication autour des vaccins. C'est un gros reproche que nous faisons à l'encontre de Madame Macé. Elle n'a pas su saisir l'occasion de créer une véritable politique anti-hoax sur le sujet. L'urgence est là, pourtant. Il est plus que jamais nécessaire de mobiliser tous nos moyens en faveur d'une vraie politique de prévention et d'information. C'est simple, cela passe par plusieurs mesures que nous soutenons : la transparence, l'innovation et la pédagogie.

Alors effectivement, les vaccins ne sont pas anodins et dépourvus d'effets secondaires. En médecine, le risque zéro n'existe pas, nulle part. Tous les professionnels vous le confirmeront et je ne vous parle pas des charlatans qui essaie de vendre des méthodes à prix d'or ! Il faut le dire, c'est important d'être transparent sur ce point car cela retire un argument à nos contradicteurs. Leur reproche vise souvent à dire que les laboratoires cachent des choses. Il faut donc s'assurer qu'il n'existe pas de collusion entre des lobbys pharmaceutiques et les campagnes de vaccination qui sont engagées. La création d'une autorité indépendante, neutre, chargée d'arbitrer les choix en matière de vaccins est une nécessité ! Ensuite, il faut mettre les chiffres côte à côte. Comparer le nombre de morts causés par les maladies et le nombre de morts évitées grâce aux vaccins. Il faut jouer carte sur table ! Comme vous le disiez, c'est de la même façon qu'il a fallu jouer sur la médecine scolaire et son renforcement. Certes, le projet a reçu un accueil plutôt froid et le sentiment de défiance s'est avéré important, dans l'opinion, à l'époque. Mais les résultats de l'application de ce texte commencent à se faire sentir. Les médecins scolaires sont plus efficaces, nous avons réduits le taux d'absentéisme à l'école, ainsi que d'autres problèmes dont les impacts se mesureront dans le temps. Ce projet a donc été positif, comme nous nous y attendions, nous avions voté en sa faveur à l'époque. Sur la question de la forme, je ne crois pas que les deux textes soient comparables. La médecine scolaire aurait mérité plus de concertation, en cela qu'elle n'avait rien d'urgent dans l'absolu. En revanche, pour les vaccins, il y a urgence. Nous avons besoin de clarifier rapidement notre politique sanitaire sur le sujet. La mise en place d'une obligation de vaccination est donc essentielle, même si elle aurait du s'accompagner d'un renforcement de la communication et de l'information comme je l'ai dit tout à l'heure.

Sur la notion de brutalité, c'est assez relatif. Vous en conviendrez, il est beaucoup plus brutal de mourir du tétanos ou de la dyphtérie. Maladies qui peuvent être évitées par des vaccins. Parfois, nous devons accepter le fait que la santé publique n'attend pas de concertation. Quand nous avons réagi face à l'épidémie de peste d'Antsiranana, rien n'a été fait dans la demie-mesure. Il s'agissait de sauver des vies, tout le monde a foncé et a priorisé le bien-être de tous. La vaccination, c'est exactement pareil pour nous. C'est un sujet sur lequel, nous ne devons pas transiger. Des vies sont directement menacées si nous ne faisons rien. Nous ne badinons pas avec la vie des gens !

5 : La crise en Antsiranana semble sonner le glas des autonomistes qui avaient pourtant triomphé lors des dernières élections, ne craignez-vous pas que la disparition des autonomistes du jeu électoral ne fasse que renforcer la position des indépendantistes armés comme alternative au système actuel ?

La place d'Antsiranana est et sera toujours dans la Fédération. Il est très important de souligner cela et de rester ferme sur cette question. L'ADF-H s'est opposée au projet d'autonomie renforcée voulu par le Gouverneur et par certains Ministres UPP. C'est d'ailleurs un attitude extrêmement grave, qui dépasse à mes yeux l'incompétence. Antsiranana est la province la plus en difficulté du pays. Trouvez-vous normal que fort de ce constat, nous prenions la décision de l'abandonner à son sort ? En est-on arrivés au point où Antsiranana n'est qu'un vulgaire kleenex que l'on jette nonchallement dans une poubelle ? Trouvez-vous normal qu'à l'heure où des milliers de gens éprouvent des difficultés dans leur quotidien, la Fédération s'en lave les mains et laisse davantage d'autonomie à un province qui agonise ? Que la Fédération baisse les bras ? Où est l'humanisme dans ce projet ? Où est l'unité ? Je n'ai pas l'habitude de me mettre en colère, mais sur ce dossier, je dois bien admettre que j'ai du mal à me retenir. Quel gâchis ! Quelle honte ! Et je peux vous dire que je ne suis pas le seul à éprouver ce sentiment dans mon parti ! Nous sommes même unanimes ! L'erreur qui est souvent commise est de comparer Norijo, province autonome avec Antsiranana. Ce ne sont pas les mêmes moyens, ce ne sont pas les mêmes zones géographiques, pas le même mode d'administration. Norijo est un paradis fiscal, où les investisseurs se pressent. Est-ce que vous voyez des patrons arriver à la pelle à Libertalia pour créer des emplois vous ? Avec le véritable bazar provoqué par les autonomistes sur place ? Les problèmes de transports, de logements, de santé publique ? Je me refuse à céder aux sirènes laissant penser qu'abandonner une population entière sera une opportunité. Je pense tout l'inverse. Abandonner des gens dans le besoin c'est nourrir le terreau des inégalités, de la violence, du repli sur soi. Nous parlons d'êtres humains, de citoyens frôceux. Nous avons un devoir envers eux et le premier est de leur garantir notre solidarité et notre aide. C'est la fraternité !

Mais j'ai de l'espoir. Nous avons des raisons d'espérer ! La crise en Antsiranana a été un tournant historique. Les gens n'ont pas été aveugles. Ils ont bien vu que l'épidémie de peste avait été prise en main par la Fédération, en l'absence de réaction du gouvernement provincial. Ils ont bien constaté que le danger n'était pas venu du reste de la Frôce mais des autonomistes et des indépendantistes auxquels ils avaient pensé pouvoir faire confiance. La terrible tentative d'attentat a démontré que nous avions un rôle important à jouer, que nous devions protéger les gens de ce type de trahisons. Nous ne voulons pas que demain, nous en arrivions à observer une guerre civile ou l'anarchie depuis le continent. Trop de souffrances, trop de ghettoïsation. Nous voulons redorer l'image d'Antsiranana et surtout lui redonner espoir. C'est l'objet de la candidature d'Andrea Schreiber, rassembler les forces constructives autour d'un projet. Elle ne sera pas nécessairement à la tête de ce rassemblement, mais une chose est claire, elle y contribuera, activement, avec tout le soutien de nos adhérents. L'objectif n'est pas de donner plus d'autonomie, mais d'améliorer le quotidien des habitants. C'est par là qu'il faut commencer, avant toute autre chose ! Nous donnerons tort à ceux qui disent que la Frôce n'a que faire de cette belle province. La mobilisation, ces dernières années n'a cessé d'augmenter. Nous avons atteint un point d'orgue, pas un sommet, il faut persévérer. C'est en rétablissant le lien de confiance, en montrant aux antsiranais que nous sommes attachés à leur bien-être, attentifs à leur situation, que nous donnerons tort aux dévôts de la division et de la désorganisation.

Le régionalisme est compatible avec ce que nous défendons. Nous ne voulons pas qu'Antsiranana se fonde dans la masse et qu'elle devienne une province lambda, sans saveur, sans identité. Au contraire, nous voulons l'accepter, l'intégrer comme elle est, avec sa richesse, ses savoirs, ses rituels, ses différences ! Antsiranana est belle, elle est grande ! Elle possède un énorme potentiel, que nous voulons dévoiler, encourager. Et ceci sans arrière pensée quelconque. Nous nous garderons bien de considérer cette province comme une terre à exploiter. Nous parlerons et agirons avec respect, dans le but ultime de parfaire notre unité. Nous sommes tous antsiranais au fond de nous. Nous avons tous cette volonté d'exister et de compter. Qu'ils sachent qu'ils comptent pour l'ADF-H, pour nous tous. Qu'ils sachent que nous ne les oublions par et que nous comprenons l'urgence d'agir. Qu'ils sachent que nous gardons la foi en eux et que nous avons des solides espoirs. L'autonomisme, l'indépendantisme ont fait beaucoup de mal à Antsiranana. La population ne l'oubliera pas. Une année perdue... une année gâchée, alors qu'il y avait tellement à faire ! Cette grande blague a assez duré. Nous ne devons pas jouer avec la vie et le malheur des gens. Ils sont notre priorité absolue ! Ils sont toute la beauté de la Frôce. Ils sont inestimables.
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Message par Riccardo Finacci Núñez »

MESS :
Lena Voligni a écrit :Sujet rouge :

1 : La visite de la ministre de la diplomatie en Palestine, avec à la clé l'envoi de soldats frôceux a suscité une vive polémique. Selon-vous est-ce une provocation excessive envers Israël ?

Cela ne m'a pas choquée, resituons la situation, la Frôce s'est engagée à représenter une troisième voie diplomatique à travers la CIPNA, cette troisième voie est notre moyen de lutter contre la néo-guerre froide qui se fait de plus en plus présente du fait de l'impérialisme étasunien, désormais guidé par un personnage qu'il est un euphémisme de qualifier de peu recommandable et de la volonté des russes à placer la restauration de leur grandeur au dessus de considérations de confort économique.

L'Amérique Latine et le monde arabe sont les groupes géo-politiques les plus sensibles à cette volonté, et on peut aisément les comprendre tant ils ont souffert des manigances étasuniennes et soviétiques les privant de leur souveraineté pendant le plus clair du dernier siècle, en cela ce sont nos alliés naturels pour constituer cette troisième voie, et la Palestine est un des pays arabes qui a affiché le plus d'enthousiasme à intégrer la CIPNA.

La Palestine doit donc être regardée comme un allié majeur de la Frôce, et en diplomatie ne pas apporter son support à un allié en détresse est une faute lourde, une alliance ce n'est pas gratuit, cela suppose une action commune profonde et sincère. Or la Palestine est clairement en danger dans le contexte actuel, les offensives politiques du Gouvernement israélien, qui s'appuie sur l'impunité conférée par la soumission totale du Gouvernement des Etats-Unis à sa ligne diplomatique, sont la source d'une vive inquiétude sur la stabilité politique de la région.

Je me dois également de rappeler que l'Etat d'Israël viole fréquemment le droit international, des dires mêmes de l'ONU que l'on ne peut pas accuser d'être un organe qui accuse à l'aveugle, la vérité c'est qu'un Gouvernement légitime commande des attaques d'écoles et d'hôpitaux, qu'il ignore toutes les condamnations de sa politique coloniale par la communauté internationale, qui s'est doté de l'arme nucléaire hors du cadre établi par la communauté internationale et qu'il viole ses obligations en matière de discrimination raciale. Nous ne parlons donc pas d'un cas où notre allié serait seul fautif.

Répondre à une demande d'aide d'un allié face à un pays qui viole allègrement le droit international est une pratique diplomatique légitime, la honte aurait été de ne pas accéder à la requête de notre pays ami. Nous n'avons pas à nous excuser de respecter notre parole au prétexte qu'elle froisse le Président des Etats-Unis, la Frôce est un pays libre, membre éminent d'un bloc diplomatique libre.

2 : L'impôt sur la fortune a atteint des niveaux record lors de ce mandat avec une tranche supérieure à 10 %. Jugez vous ce taux excessif ?

En soi, l'impôt sur la fortune est un bon impôt, le revenu n'est pas une unité de mesure suffisante pour évaluer la contribution à la société qui est attendue de chacun, prenons le cas des rentiers par exemple, qui peuvent vivre très aisément en supportant une charge publique alors qu'ils ont techniquement moins de revenus qu'un smicard. Si on part de l'idée qu'on attend de chacun une contribution à la société en retour de l'investissement collectif qui a le potentiel de lui profiter à chaque moment de sa vie, et c'est un principe que le MESS défend, oui l'impôt sur la fortune est en soi bon.

Le problème de l'imposition actuelle sur la fortune, comme vous le soulignez, c'est que le taux est absolument ubuesque, le plus haut taux qui est observé parmi les pays développés à régime démocratique, c'est 3,75 % sur la tranche supérieure chez nos voisins espagnols, presque trois fois moins que le taux marginal supérieur selon le barème Citron. Nous sommes libres d'avoir nos propres politiques, mais c'est un signal très risqué que d'assumer un tel écart.

Il ne faut pas oublier que la fortune ne se reconstitue pas forcément périodiquement, contrairement au revenu, elle peut être le fruit d'un évènement exceptionnel, par exemple dans le cas d'un héritage immobilier, en cela une retenue certaine au niveau du taux est la bienvenue, car on ne touche pas seulement des grands dirigeants avec cette imposition, mais aussi des propriétaires agricoles ou de simples citoyens qui ont vu le prix de l'immobilier flamber.

En additionnant cette considération au signal très fort de défiance envoyé aux plus aisés d'entre nous, n'oublions pas qu'il y a beaucoup de frôceux aisés qui paient honnêtement leurs impôts, il est inconvenant de réduire les riches aux quelques exilés fiscaux que nous nous devons de combattre, ce taux maximal nous apparait comme très clairement disproportionné. Notre proposition est de maintenir l'impôt sur la fortune et le nombre de tranches actuellement fixé mais de réduire les taux de manière à avoir une tranche maximale à 2,5 %.

Nous pensons que cet ajustement conciliera l'importance d'intégrer les personnes dont la richesse est mal évaluée par le revenu seul à l'effort de solidarité nationale, celle de protéger les propriétaires d'immeubles familiaux et les propriétaires agricoles et celle de ne pas donner l'impression de lancer une chasse aux riches.

Traquer les fraudeurs est une bonne chose, contrairement à ce que dirait une partie de la droite, ce n'est pas punir la réussite, mais rappeler à chacun qu'il existe un pacte social entre frôceux et qu'on ne peut pas s'en dégager impunément, si on laisse les nantis s'en dégager comment expliquer à un SDF que lui ne peut surtout pas voler ? En revanche, viser les frôceux aisés dans leur ensemble, c'est diviser la population de manière superflue et c'est totalement contraire à notre but suprême d'unité nationale.

3 : La tentative de modification constitutionnelle qui visait à réduire l'influence de la famille impériale sur la vie politique a été un des principaux échecs du Gouvernement, pensez-vous qu'il serait judicieux de relancer le débat sur les pouvoirs de l'Imperatore ?

En aucun cas, nous ne devons pas oublier deux choses, quels sont les pouvoirs actuels de l'Imperatore et ce qui nous a conduits à l'amener sur le trône.

Si l'Assemblée Constituante a appelé sa majesté impériale sur le trône suite aux scandales à répétition d'il y a quelques années , c'est parce que dans leur grande sagesse, ils ont compris que concentrer trop de pouvoirs entre les mains d'une seule personne est absurde, comme le disait Montesquieu, tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser jusqu'à ce qu'il rencontre des limites.

Le fait de diluer le pouvoir est la meilleure limite qui puisse être apportée, il y a une double dilution, tout d'abord une dilution de compétences, entre les provinces et le Gouvernement fédéral, mais aussi une dilution par le nombre, l'essentiel du pouvoir fédéral repose dans l'Assemblée au lieu de reposer dans un Président comme lors de la dernière époque républicaine.

Et c'est là que la place de l'Imperatore est capitale, s'il y avait un Président, il y aurait forcément des tentations de lui donner plus de pouvoirs, c'est arrivé à chaque fois que nos ancêtres ont tenté d'établir un régime parlementaire, il y a toujours une tentation de l'homme fort. Poser une tête couronnée au sommet de l'Etat, c'est en quelque sorte castrer cette tentation en brisant le mythe du politicien sauveur.

Le choix de l'Imperatore n'est pas une tradition désuète comme dans d'autres pays, mais un authentique choix politique face aux dangers de l'autoritarisme et de la corruption. Comprendre ce choix est essentiel pour comprendre pourquoi nous faisons plus confiance à sa majesté impériale que ne le font d'autres pays avec leurs souverains.
De plus, cela reste relatif, les pouvoirs de l'Imperatore se résument principalement à être un représentant de luxe de la Fédération, à choisir un négociateur après les élections au sein du parti de tête et à être l'ultime maillon de la chaîne du droit de grâce.

En prenant en compte les raisons qui ont conduit l'Imperatore sur le trône et ses pouvoirs actuels, je pense que très clairement il n'est pas urgent de réduire ses pouvoirs, la tentative de réforme était juste un gage de l'UPP en faveur de ses alliés du MARR. De plus cette réforme avait un côté très insidieux avec l'élection directe du chancelier suprême, la négociation impériale est une formidable opportunité pour les partis mineurs d'une coalition, puisqu'il s'agit de mettre l'aspirant chancelier face à sa tâche de construire une majorité. Avec une élection directe, les grands partis auront vite fait de placer les petits devant le fait accompli et d'accentuer encore plus leur pouvoir.

4 : L'obligation vaccinale est actuellement en débat à l'Assemblée Fédérale, alors que les vaccins font l'objet de critiques de plus en plus virulents sur les réseaux sociaux. Ne pensez-vous pas qu'après les protestations autour du renforcement de la médecine scolaire, le moment et la méthode soient trop brutaux ?

Si nous devions prendre pour argent comptant tout ce qui circule sur les réseaux sociaux, à l'heure actuelle Marilyn Monroe et Elvis Presley seraient en train de couler des jours heureux dans les Bermudes, un plan du lobby islamo-judéo-américano-chrisiano-libéro-bobo-gaucho-européo-maçonnique serait sur pied pour exterminer 93 % de la population mondiale et les poules auraient des dents roses fluo.

Comme mon frère aime tant le dire, il y a deux types d'idiots, ceux qui acceptent tous les complots et ceux qui n'en acceptent aucun. Les réseaux sociaux, c'est une expression sans filtre, on peut trouver de tout, ce qui inclut des citoyens à l'esprit critique affuté auxquels on donne enfin des moyens d'expression dignes de ce nom mais aussi nos deux types d'idiots. Il faut prendre en compte ce qui est dit, mais en aucun cas en faire une inhibition pour les choix politiques majeurs.

En tant que responsables politiques, nous avons une mission majeure, prendre les meilleurs choix pour les personnes que nous représentons sans arrière-pensée électoraliste, si ça implique d'être impopulaire, il faut savoir l'accepter, n'oublions jamais que Chamberlain et Daladier ont avant tout cédé à une opinion publique qui voulait éviter la guerre, quitte à subir le déshonneur.

Or, en ce qui concerne la vaccination obligatoire, il y a urgence. Le seuil critique pour que la protection offre un effet optimal, c'est 95 % vaccinés, ce n'est pas un choix individuel, si nous tombons sous ce seuil, les personnes souffrant d'immuno-dépression sont mises en danger par le choix des autres, or ce seuil est de moins en moins garanti dans les pays ayant établi une forme de liberté vaccinale, celle-ci a d'ailleurs été révoquée en Italie du fait d'une couverture manifestement insuffisante.

Enfin, parler de brutalité, c'est souvent une excuse pour ne pas parler de fond, et c'est une chose commune aux débats sur la médecine scolaire et l'obligation vaccinale, il est très difficile de contester les mérites de ces principes dans le fond, sauf bien sûr à remettre en cause l'ensemble du consensus scientifique, alors on préfère parler de la forme pour dévier l'attention. C'est le danger d'une culture politique de confrontation, tous les prétextes deviennent bons pour attaquer de la manière la plus mesquine le bord opposé.

5 : La crise en Antsiranana semble sonner le glas des autonomistes qui avaient pourtant triomphé lors des dernières élections, ne craignez-vous pas que la disparition des autonomistes du jeu électoral ne fasse que renforcer la position des indépendantistes armés comme alternative au système actuel ?

La situation est en effet très inquiétante, le Gouvernement fédéral était parvenu à nouer un bon contact avec Fanilo Nomenjanahary, qui avait la qualité d'être pragmatique quoi que l'on puisse penser de son idéologie, cela permettait d'avoir un lien direct entre le gros des mouvements régionalistes, autonomistes et indépendantistes et l'Etat, ce qui était crucial dans la période de nouveauté que nous traversons.

Le lien entre Antsiranana et la métropole est encore très jeune, il est normal qu'il y ait des questionnements sur la répartition des pouvoirs, c'est une situation nouvelle pour toutes les entités, qui emporte des enjeux qui n'ont pas forcément été envisagés par l'Assemblée Constituante, ceux qui feignent de ne pas comprendre en parlant de favoritisme et d'ingratitude se comportent de manière tout à fait irresponsable, jouant sur les tensions communautaires.

Il y a lieu à de grandes discussions sur le statut d'Antsiranana, et il nous faut dialoguer avec tous les interlocuteurs de bonne volonté car la priorité absolue est le maintien d'Antsiranana dans la Fédération à des conditions équitables pour tous. On ne peut pas se réjouir de voir les interlocuteurs de bonne volonté tomber sous les balles des plus intolérants, cela peut sembler de manière cynique une victoire politique à court terme, car il y aura une majorité politique de statu quo du fait de la perte des plus éminents régionalistes, mais à long terme, il y a un lourd danger.

Ce danger, c'est de laisser les indépendantistes armés s'affirmer comme seule alternative à un statu quo qui arrange bien ceux qui sont perçus comme représentant l'élite, c'est le même jeu de dupes qui renforce les partis extrémistes dans les pays gouvernés par des grandes coalitions comme l'Allemagne et l'Autriche. Or, on ne peut clairement pas discuter avec ces gens là, car ce serait cautionner la violence politique.

Pour éviter ce danger, nous devons nous montrer ouverts, en montrant que même affaiblis politiquement, les régionalistes pacifiques sont des interlocuteurs qui ont toute notre considération et qu'il y a une véritable réflexion autour du statut d'Antsiranana, cela peut être des aides à s'adapter à la situation actuelle ou la transition vers un nouveau statut.
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Riccardo Finacci Núñez
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Message par Riccardo Finacci Núñez »

CUL :
Aritz Alves Alarcón a écrit : 13 déc. 2017, 14:01
1 : La visite de la ministre de la diplomatie en Palestine, avec à la clé l'envoi de soldats frôceux a suscité une vive polémique. Selon-vous est-ce une provocation excessive envers Israël ?

N’en déplaise à certains, la Terre ne tourne pas autour de l’État d’Israël. À l’instar d’une centaine de pays, la Frôce reconnaît la Palestine comme un État libre et souverain. Partant de ce postulat, il nous paraît tout à fait légitime qu’une ministre des Affaires Étrangères frôceuse puisse se déplacer dans ce pays. Israël et ses soutiens indéfectibles ont tendance à considérer comme provocation tout pas en avant fait à l’égard de l’Autorité palestinienne. C’est simple, si vous ne partagez pas la vision sioniste de la géopolitique du Moyen Orient, vous devenez ipso facto un paria.

La Frôce est un État souverain et elle doit demeurer libre de ses choix. Ceux qui sur notre propre territoire avancent à l’envi que lorsque la Frôce rend une visite officielle à la Palestine, il s’agit de provocation envers l’État hébreu méconnaissent profondément notre histoire. L’État frôceux a toujours été l’un des fers de lance de la diplomatie responsable. Par le passé, nous avons souvent intégré un rôle de véritable médiateur dans les conflits. La voix frôceuse est une voix qui porte et impose au respect, car elle est mesurée et pragmatique. Là où certains préfèrent déclencher un conflit puis peut-être discuter après, nous avons toujours prôné l’inverse. Qu’on ne nous dise donc pas que cette visite avait pour objet de provoquer Israël. Au contraire de certains dirigeants mondiaux, la Frôce est consciente des risques engendrés pour la population par tout regain de conflit dans cette région du monde.

D’un point de vue utilitariste, l’éthique sociale de la CUL prescrit d’agir de manière à améliorer le bien-être collectif. C’est donc de cette manière que nous abordons le sujet des relations internationales. Dans le cas de la Palestine, il est évident que l’envoi de soldats sur place poursuit une volonté d’assurer la sécurité d’une population brimée, vivant en captivité pour une partie d’entre elle, ou sous la menace constante d’abus policiers pour le reste. Toutefois, il ne peut s’agir là que d’une solution transitoire. Notre idéal eudémoniste refuse l’omniprésence de soldats dans le quotidien des individus. Car foncièrement, l’armée et la police renvoient une image de violence et instaurent donc un climat de crainte constante, assez éloigné de la recherche de bonheur et de sérénité, qui est pourtant une quête naturelle de l’Homme.

La question palestinienne est un symbole en matière de droits de l’Homme. La situation qu’elle connait est une représentation concentrée des dérives du suprémacisme, de la diplomatie par les armes et de l’impérialisme qui nuit au bien-être des individus. En ce sens oui, il est impératif d’aider le gouvernement palestinien à s’émanciper du joug de l’irascibilité sioniste.

2 : L'impôt sur la fortune a atteint des niveaux record lors de ce mandat avec une tranche supérieure à 10 %. Jugez vous ce taux excessif ?

Lorsqu’on est éligible au paiement de l’Impôt Sur la Fortune, c’est que l’on a les moyens de vivre très confortablement, c’est un euphémisme que de le rappeler. L’idéal social de la CUL, c’est celui selon lequel chacun puisse disposer de ce dont il a besoin pour vivre correctement et atteindre un niveau maximal de bien-être. L’argent ne rend pas nécessairement heureux, ni les effets de luxe. L’humain a-t-il donc besoin d’un patrimoine à 8 ou 9 chiffres pour se sentir épanoui ? Je ne le pense pas. Ceux qui paient l’ISF sont essentiellement des individus qui accumulent les richesses, ne pouvant pas profiter de tout son potentiel car ils en ont trop. La CUL ne s’est pas opposée à la revue à la hausse de l’ISF et la principale raison, c’est que nous estimons que quand on a trop, on peut donner à ceux qui manquent. C’est le principe inaliénable de la redistribution auquel nous adhérons.

Les principaux arguments s’opposant à l’ISF sont souvent protéiformes, mais tous basés sur le même refus du partage. Et refuser le partage, c’est faire preuve d’égoïsme. Nous sommes opposés aux préceptes de la théorie micro-économique du consommateur, qui veut qu’un individu cherche à maximiser à tout prix sa satisfaction personnelle, quitte à nuire sans scrupule aux autres. Nous prônons le bien-être collectif. Le rejet de l’ISF est une peinture édifiante de cette théorie individualiste : nous devrions nous émouvoir du fait que les riches passent à la caisse pour les pauvres, nous devrions considérer ces derniers comme les victimes de notre système fiscal.

Or, que je sache, l’ISF ne représente financièrement qu’une goutte d’eau pour les grandes fortunes. La tranche maximale de 10% de l’ISF ne menace aucunement une base fiscale dont les gains progressent à un rythme encore plus élevé que cela chaque année. Qu’on arrête donc de faire pleurer dans les chaumières pour les hauts patrimoines qui ont encore la part belle en Frôce. Car ce détail que représente l’ISF pour ces dernières, c’est au contraire une immense opportunité pour l’État de jouer le seul rôle qu’on attend de lui, à savoir s’assurer que chaque citoyen dispose de revenus et services qui lui permettent d’atteindre un haut niveau de bien-être.

Certains, notamment du côté des Libéraux-Conservateurs, veulent nous faire croire que l’avenir passe par baisser les impôts des riches pour en attirer de nouveaux, et ainsi jouer les piques assiettes dans les recettes fiscales d’autres pays. C’est un constat absurde qui place la finance plutôt que l’humain au centre des préoccupations, et qui comme d’habitude, lèse les plus démunis. L’ISF est donc là pour éviter à la Frôce de tomber dans cette spirale d’égoïsme.

3 : La tentative de modification constitutionnelle qui visait à réduire l'influence de la famille impériale sur la vie politique a été un des principaux échecs du Gouvernement, pensez-vous qu'il serait judicieux de relancer le débat sur les pouvoirs de l'Imperatore ?

Cette tentative de modification constitutionnelle n’a pas été un échec par refus de réduire l’influence de la famille impériale sur la politique. Elle a été un échec car elle a été écrite avec les pieds, ni plus ni moins. Le texte était empli d’éléments illégaux et approximatifs. La Cour Suprême aurait de tout manière retoqué ce dernier. Il s’agit d’un fait extrêmement décevant de la part de la gauche, qui aurait dû prendre la mesure du débat et mieux travailler le dossier.

De plus, le texte prévoyait l’élection directe du Chancelier et la suppression donc de la négociation impériale. Il s’agissait ni plus ni moins d’une manière d’avantager les partis principaux dont l’UPP, la phase de négociation permettant surtout aux petits partis de la coalition de représenter un poids significatif, bien plus fort que de les placer devant le fait accompli. La CUL poursuit un idéal de pluralisme politique, et par conséquent, elle ne pouvait que rejeter ce projet de loi maladroit.

N’oublions pas que les pouvoirs de l’Imperatore sont essentiellement symboliques. La Constitution donne à ce dernier la mission de veiller à son respect, au fonctionnement régulier des pouvoirs publics et à la continuité de l’État. En somme, l’Imperatore est un gardien objectif de la démocratie et donc de l’accès au bien-être de nos concitoyens. La manière dont certains en font une cible à abattre à tout prix est malhonnête. L’Imperatore n’est pas l’héritier du monarchisme barbare et absolu que nous avons connu il y a plus de trente ans. Celui contre lequel se sont battus, par exemple, les Gallon. De plus, Vittorio di Savoia Carignano a adopté une action essentiellement humanitaire. Son action en faveur d’Antsiranana durant l’épidémie de peste, par exemple, témoigne de son engagement concret auprès de la population. Il est donc un allié de la recherche du bien-être commun.

Non, il serait réellement malvenu de remettre sur la place le débat de la place de l’Imperatore au sein de notre fédération. Ce dernier ne dispose d’aucun pouvoir exécutif, il veille simplement au bon fonctionnement de notre démocratie. Là où je suis particulièrement sceptique, c’est sur le fait que les opposants à l’Imperatore le sont pour de mauvaises raisons. Dans le cas du gouvernement sortant, les ministres UPP voyaient d’un mauvais œil l’existence d’une veille permanente sur l’action de l’État. La négociation impériale est certainement ce qui a le plus gêné ce parti, qui est chaque fois favori pour arriver en tête mais n’aura jamais la capacité de gouverner seul. L’UPP veut la Chancellerie coûte que coûte, nous voulons la pluralité au service du bien-être collectif.

4 : L'obligation vaccinale est actuellement en débat à l'Assemblée Fédérale, alors que les vaccins font l'objet de critiques de plus en plus virulents sur les réseaux sociaux. Ne pensez-vous pas qu'après les protestations autour du renforcement de la médecine scolaire, le moment et la méthode soient trop brutaux ?

L’obligation vaccinale est pertinente lorsqu’elle poursuit une volonté d’assurer le bien-être commun. Il peut donc s’agir d’une volonté d’éradiquer les épidémies de maladies difficiles à soigner et graves pour certaines catégories de la population. Le cas antsiranais est édifiant en ce sens : la province est un véritable désert médical, mais paradoxalement c’est celle qui a le plus à faire face à des épidémies d’ampleur, souvent de maladies disparues en métropole mais encore réelles sur le continent africain.

Dans le cadre de la loi Macé, l’obligation vaccinale a été proposée de manière extrêmement maladroite. Une fois de plus, on a l’impression qu’un dossier épineux n’a pas été pris au sérieux et travaillé dans le fond. Aritz Alves Alarcón a pointé du doigt, à l’Assemblée Fédérale, la multiplicité d’incohérences de ce texte. Entre les vaccins qui n’existent pas, ceux qui sont encore en phase test dans seulement quelques pays, et ceux dont l’efficacité est ouvertement remise en cause par les spécialistes, il n’est pas possible d’accepter le projet en l’état. Les enfants ne doivent pas incarner le rôle de cobayes scientifiques. Si nous devons leur injecter un produit dans le sang, c’est car nous sommes certains que cela présentera l’effet escompté.

Et d’un point de vue utilitariste, nous devons également cibler les vaccins permettant de traiter des maladies qui présentent un réel risque en Frôce. Le gros point d’interrogation restant, au demeurant, la possibilité d’accès à ces vaccins pour l’ensemble de la population. Il est pas un secret que certaines injections, comme celles contre la rage ou celle contre le méningocoque, sont extrêmement onéreuses, du fait de l’exclusivité détenue par les laboratoires les commercialisant, ou du fait de leur disponibilité restreinte. Faisons donc attention, car l’État devra assumer le coût d’un tel projet. Ne produisons pas des vaccins seulement pour les riches, d’autant plus que ce sont en premier lieu les populations défavorisées d’Antsiranana qui sont exposées au plus grand nombre de maladies graves.

Une dernière chose cependant. Il parait assez mal venu de parler de brutalité lorsqu’on souhaite agir vite et efficacement pour l’intérêt commun. C’était le cas du projet sur la médecine scolaire, qui visait à remettre à niveau la dernière roue défaillante de notre système éducatif. J’ai pris le parti de permettre aux enfants et adolescents d’accéder universellement aux soins s’ils en ont besoin, tout-en leur permettant de briser certains tabous comme la sexualité ou le mal-être psychologique. Ce projet était travaillé et pensé sur le long terme, au contraire du projet bâclé de vaccination obligatoire de la majorité sortante. Il est donc fallacieux de les mettre tous deux à même hauteur.

5 : La crise en Antsiranana semble sonner le glas des autonomistes qui avaient pourtant triomphé lors des dernières élections, ne craignez-vous pas que la disparition des autonomistes du jeu électoral ne fasse que renforcer la position des indépendantistes armés comme alternative au système actuel ?

Les Autonomistes ont avant tout payé leurs différends intestins avec les Indépendantistes armés. Il y avait des liens réguliers entre ces deux parties, je crois que c’est un secret de polichinelle. Partant de ce principe, l’OLP avait tout pour échouer. Des promesses ont été faits à des Antsiranais en recherche d’effets immédiats, et dans la majorité destituée en cours de mandat, seul le MARR a démontré une réelle volonté d’agir en fonction de l’intérêt commun. Il y a eu des choses faites, notamment par Valentin Ravolo sur l’éducation. On ne peut pas en dire autant des Autonomistes qui ont été monopolisés par leur relation ambigüe avec les Indépendantistes armés. On sait comment cela s’est terminé.

Les Indépendantistes armés ne sont pas et ne seront jamais une alternative au système actuel. La CUL croit aux solutions pacifistes et honnit les pseudos dialogues la fleur au fusil. Et puis ne méprisons pas ces femmes et hommes d’Antsiranana qui ont subi de plein fouet les querelles largement provoquées par les bandes armées qui y sévissent. La violence et la recherche de suprématie ne sont en aucun cas des procédés d’accession au bien-être et à l’unité sociale. Maximiser le bien-être des citoyens n’est pas une option facultative, c’est le devoir d’un responsable politique. Antsiranana a vraiment besoin d’alternatives engagées et centrées sur les individus.

L’OLP a été décimée par l’attentat meurtrier perpétré par ses faux frères indépendantistes armés il y a quelques semaines au parlement provincial. Si elle est pour l’heure maintenue dans un état léthargique par Louis Tojoranahery, j’ai du mal à croire en son changement. Le renouveau autonomiste ne pourra se faire que si les ingrédients sont réunis, à savoir de nouveaux responsables politiques plus honnêtes et moins égoïstes, une capacité d’action affirmée et le recentrage du projet autonomiste sur la population. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. La CUL ne dispose que d’une représentation secondaire à Antsiranana, mais cela ne signifie pas que nous allons exfiltrer la question de l’avenir de la province la plus démunie de Frôce. Nous prendrons nos responsabilités et aurons du mal, donc, à faire confiance à l’OLP.

En Septimanie, nous avons prouvé à tout le monde qu’il est tout à fait possible de progresser en bannissant la violence et les conflits et en concentrant nos efforts sur la recherche du bonheur collectif. Je rêve d’un même idéal pour Antsiranana, dont les habitants ont bien assez souffert. Le MARR est un parti centré sur l’humain, c’est une bonne chose. Le RPL est un parti qui défend les libertés de chacun et bannit la violence, c’est une bonne chose. L’ADF-H est un parti humaniste, c’est aussi une bonne chose. Ces partis sont influents à Antsiranana, c’est donc à eux de jouer et de travailler pour proposer un quotidien meilleur à nos concitoyens antsiranais. C’est en proposant un véritable changement que nous neutraliserons totalement ceux qui ne savent parler qu’au bruit des canons.

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Re: Interviews - Elections générales 90

Message par Riccardo Finacci Núñez »

UPP :
Victor Karlsson a écrit :16 déc. 2017, 14:41Sujet bleu :

1 : Sur le plan diplomatique, l'action d'Aurore Lacroix-Valmont s'est résolument tournée vers l'Amérique Latine, avec entre autres des visites au Mexique et au Brésil. Pensez-vous que l'avenir de la diplomatie frôceuse se trouve dans cette région ?

C'est une excellente initiative qu'a prise Mme Lacroix-Valmont de s'orienter vers les pays émergents d'Amérique Latine. Renforcer nos liens avec eux nous aidera à nous affirmer nous même comme grande puissance en devenir.

Mais je regrette que nos politiques diplomatiques se soient pour le moment limitées à des régions éloignées : les États-Unis sous le gouvernement Vittorini, et l'Amérique Latine sous le gouvernement Ansaldi. Si nous soutenons aussi des partenariats avec des pays de toutes les régions du globe, y compris l'Amérique, nous pensons qu'il n'y a pas à chercher aussi loin pour trouver des partenaires diplomatiques.

L'avenir diplomatique de la Frôce se situe là où elle s'est encore trop peu orientée : l'Europe du Sud et de l'Ouest et la Méditerranée. Parce que la Frôce est une nation européenne multiculturelle, elle doit faire valoir ses liens avec les sociétés voisines, espagnoles, francophones, italiennes et grecques. Parce qu'elle dispose d'une des plus grandes interfaces maritimes de tous les pays méditerranéens, elle doit exploiter son potentiel et renforcer ses liens avec les autres pays de la Méditerranée.
Comme je l'ai détaillé en débat, c'est vers cette région du globe, notre région que nous désirons développer nos échanges et étendre notre influence. Car notre pays dispose d'un très grand potentiel à cette échelle, aujourd'hui encore inexploité.

2 : La loi sur l'évasion fiscale suscite une polémique du fait de l'imposition basée sur la citoyenneté, beaucoup d'expatriés se plaignent d'une charge excessive du fait du décalage des niveaux de vie. Pensez-vous qu'il soit nécessaire de modifier cette loi, voire de l'abroger pour répondre à ces inquiétudes ?

Le but est de lutter contre l'expatriation fiscale, ce qui tout à fait légitime : nous parlons d'individus qui pour la plupart ont grandi en Frôce, ont bénéficié de son système éducatif et de sa sécurité sociale, et qui ont décidés de quitter le pays en jugeant qu'ils n'avaient pas à contribuer pour tout ce dont ils avaient bénéficié et dont ils pourront toute leur vie bénéficier grâce au système frôceux. L'expatriation fiscale coûte énormément à la Frôce et par extension à tous les contribuables frôceux qui choisissent de rester vivre et payer leurs impôts en Frôce, qui voient les charges fiscales qui pèsent sur eux augmenter à leur dépens. C'est une injustice contre laquelle il faut agir. En ce sens, il n'est pas question d'abroger cette loi.

Toutefois, nous entendons les plaintes des expatriés, partis pour d'autres raisons que pour des raisons fiscales et qui pourraient effectivement y voir une pénalité du fait du décalage des niveaux de vie - mais en l'occurence, cela ne représente une réelle pénalité que pour les contribuables de la classe moyenne et des classes populaires qui seraient partis à l'étranger. Nous n'excluons pas de rendre ce texte plus modulable pour ces catégories d'individus pour éviter une charge fiscale excessive, toutefois, cela ne s'appliquera pas aux individus largement en mesure d'honorer le paiement de leurs impôts.

3 : Les provinces marquent de plus en plus leur volonté de ne pas se voir privées de leurs attributions par l'Etat fédéral. Les projets sur la nationalisation du commerce d'alcool et sur la transparence de la vie politique ont subi de plein fouet ce mouvement soutenu par le juge constitutionnel. Ne craignez vous pas que le Gouvernement fédéral finisse par devenir impuissant ?

Que des dirigeants locaux s'inquiètent sincèrement pour leurs attributions est tout à fait compréhensible.

Je crains toutefois que certains politiques ne se servent de cette excuse pour essayer d'invalider des textes auxquels ils sont opposées : je pense au texte sur la transparence de la vie politique, que j'avais soutenu à l'Assemblée, un texte qui avait à peu près la même portée que celui sur la rémunération des hauts-fonctionnaires et élus locaux et fédéraux (en mettant de côté la partie sur l'inéligibilité qui aurait été inconstitutionnel). Pourtant, on a reproché à ce projet de loi d'empiéter sur les compétences des provinces, lorsque cela n'empiétait aucunement sur les législations en matière de transparence des provinces - 3 des 5 provinces n'ayant d'ailleurs pas proposé de législation à cet effet.

Cela montre également un autre problème, une situation d'impasse : le gouvernement fédéral a été l'un des seuls à vouloir - ou à pouvoir - légiféré au cours de ce mandat, tandis que peu a été fait dans les provinces. Je ne blâme pas les gouvernements locaux puisque de fait, à 4 des 5 gouverneurs élus en 90 ont succédé de nouveaux gouverneurs, ne disposant que d'une moitié de mandat et d'une minorité au sein de leur assemblée. Mais dès lors, pour ce qui est des attributions provinciales ou partagées entre l'état fédéral et les provinces, il n'y a pas eu beaucoup de progrès.

Personnellement, je suis d'avis à laisser le gouvernement fédéral proposer des textes de lois pour ce qui est de ses attributions, là où les provinces n'ont pas encore légiféré, pas dans l'objectif d'imposer une législation mais de coopérer pour en établir une - en espérant que pour le mandat à venir, les gouvernements provinciaux aient davantage l'occasion de proposer des textes de loi à leur représentation. C'est un non-sens de dire vouloir préserver les domaines de compétences des provinces si elles ne légifèrent pas dans leurs domaines de compétences.

4 : L'opposition s'est faite particulièrement virulente concernant l'augmentation de l'allocation accordée aux personnes handicapées, vu la gravité du sujet, n'estimez-vous pas qu'un peu plus de retenue aurait été bienvenue ?

L'insistance que les députés ont montré pour obtenir des détails sur le financement de l'augmentation de l'allocation est tout à fait légitime, en ce sens je ne trouve pas que cela ait été particulièrement virulent. C'est davantage l'attitude mesquine des députés de droite que je trouve scandaleuse. On a vu des députés du PLC se mettre à rire lors du débat. Et pour le reste, les députés des autres partis de l'opposition semblaient trouver le sujet ennuyeux, aucun n'ayant jugé utile de débattre ou simplement se positionner sur le texte.

Il n'y a pas grand chose à dire sur le débat de ce projet de loi. Mme Macé et le gouvernement ont montré leur implication en faveur des handicapés, et nous poursuivrons dans ce domaine. Si le reste de la représentation fédérale juge le sujet indigne de leur attention, que nos concitoyens en situation de handicap se rassurent : il restera toujours des députés pour les représenter et défendre leurs intérêts, en clair, des députés qui prennent au sérieux la tâche qui leur incombe. Et nous siégerons parmi eux.

5 : La situation de crise occasionnée par le départ du Gouvernement fédéral d'Aspen suite à des conflits plus que vivaces avec la maire de l'époque a durablement divisé l'opinion. Avec le recul, pensez-vous que le Gouvernement a bien fait de marquer son désaccord avec la maire de l'époque de la sorte ou que s'établir en province était un manque de courage ?

En tant que membre du gouvernement, je n'étais personnellement pas favorable à déplacer mes bureaux à l'extérieur de la capitale, et j'estime avoir bien fait d'être resté à Aspen pour permettre au gouvernement fédéral de conserver sa représentation auprès des autres institutions fédérales.

Mais parler d'un manque de courage à propos du déplacement du lieu de réunion du Conseil des Ministres serait oublier la situation dangereuse dans laquelle nous nous trouvions. Si pour ma part je jugeais être en capacité de rester à la capitale, je comprends que cela n'eut pas été le cas de tous mes collègues du gouvernement, étant donné la situation avec l'administratrice d'Aspen.
Nous parlons d'une mairesse en grande souffrance psychologique, qui niait l'autorité légitime du gouvernement fédéral, et qui n'hésitait pas à envoyer des policiers municipaux agresser des opposants politiques, avec la bénédiction du reste de la droite.

Et nous nous souvenons tous des événements de ce fatidique 4 novembre, l'attentat commis par la mairesse d'Aspen et la tentative de coup d'État des nationalistes contre la maison impériale, plus haute institution de ce pays.
Rétrospectivement, avec un peu de recul, il est clair que déplacer le lieu de réunion du gouvernement était l'option la plus sûre pour tous ses membres. La Chancelière a été prévoyante sur ce point, c'est indéniable.

Je pense donc au contraire que la Chancelière Ansaldi a fait preuve d'un grand courage : celle d'avoir fait le nécessaire pour assurer la sécurité de l'institution gouvernementale, malgré les mesquineries et les appels à la démission de la droite qui semblait vouloir ignorer le danger d'une situation pourtant extrêmement tendue, avec toutes les conséquences que l'on connaît.
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Riccardo Finacci Núñez
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Re: Interviews - Elections générales 90

Message par Riccardo Finacci Núñez »

RPL :
Nathan Brimont a écrit :1 : La situation entre la Corée du Nord et les Etats-Unis est plus tendue que jamais. Pensez-vous que les sanctions subies par la Corée du Nord ont véritablement l'effet escompté, et pensez-vous qu'elles doivent être renforcées ?

Effectivement, oui, les relations sont bien plus tendues que jamais. Et il faut dire que nous ne pouvons compter, ni sur Donald Trump, ni sur Kim Jong-un pour apaiser les tensions. Les sanctions appliquées à la Corée du Nord n'ont eu aucun impact. Comme toujours et ce n'est guère étonnant. On se souvient de l'embargo appliqué sur Cuba pendant des décennies, par les USA. Il n'a jamais permis de faire tomber la dictature communiste. D'ailleurs, elle est toujours en place, en dépit de ce que l'on dira. Les actions n'ont fait que renforcer l'emprise de Fidel Castro. Il en a été de même pour Kim Jong-un. On se souvient aussi des sanctions contre la Russie lors de l'annexion de la Crimée. Très efficaces ! Et que dire de celles appliquées à la Syrie et au régime de Bachar El Assad ? Il est un fait indéniable : les sanctions ne fonctionnent pas. Elles ne font qu'augmenter les tensions, elles alimentent les penchants nationalistes et crééent la discorde plus qu'elles n'apaisent. Et vous savez, cette façon de faire, n'est pas l'adage propre des Etats-Unis. Sur le dossier nord-coréen, la faute est universelle, internationale. En mettant la Corée du Nord au ban des nations, en l'excluant des organisations mondiales, nous avons tous contribué à ce qu'elle est aujourd'hui. Plaçons-nou un peu du côté des habitants, du peuple. Comment réagirions-nous si tout le monde nous tournait le dos et rendait notre économie exsangue ? Nous nous tournerions vers nous-mêmes, nous établirions un système D, autarcique, pour survivre. C'est la nature humaine. A la question fallait-il sanctionner la Corée du Nord, la réponse est non. Nous défendons une politique diplomatique non interventionniste et si nous combattons le régime nord-coréen pour ses atteintes aux libertés, nous ne cautionnons pas pour autant l'action d'ingérence des Etats-Unis, des autres Nations et l'escalade encouragée par Donald Trump. Nous trouvons d'ailleurs absolument irresponsable que celui-ci puisse agir en toute impunité en menaçant les équilibres du monde, sans rien craindre de personne.

Il n'en demeure pas moins que le monde s'en porterait beaucoup mieux, si nous nous contentions de dialoguer d'égal à égal et si nous cessions de croire, une bonne fois pour toutes, que nous avons notre mot à dire sur tout, surtout sur ce qui ne nous regarde pas. C'est la raison pour laquelle, nous soutiendrons le retrait de toutes nos forces basées à l'étranger. Et pour laquelle nous ne interdirons jamais de dialoguer avec des régimes. Discuter n'est pas approuver ou cautionner. Il est plus que temps de tourner la page d'un système diplomatique révolu. Qu'on le veuille ou non, la Corée du Nord est désormais une puissance nucléaire. Nous ne pouvons pas courir le risque d'une guerre atomique. Nous lutterons donc pour un traitement raisonnable de toutes ces questions et pour le respect du souverainisme de chacun.


2 : Le budget fédéral pour l'an 90 a vu une hausse substantielle de la dépense publique fédérale. Pensez-vous qu'il soit judicieux de poursuivre sur une telle lancée ?

Finalement, ce budget fédéral peut être résumé de la sorte : dépenser plus pour peser plus. C'est une fois encore l'inverse de ce qu'il faudrait faire. Notre pays n'a pas besoin que l'on créé de la dette publique, à compenser par l'impôt. Nous sommes déjà suffisamment assailli par les factures, en tant que citoyens, inutile d'en rajouter encore. L'état fédéral ne peut plus être le boulet fiscal sur le dos de la population. Ce n'est plus acceptable ! Aujourd'hui, nous dilapidons l'argent des gens, pour satisfaire des politiques dites publiques, qui sont peu efficaces et extrêmement coûteuses. Tout cela traduit un manque inoui de confiance en les différents acteurs économiques de notre pays, à commencer par les entreprises. Pourquoi ne pas encourager les initiatives, les entrepreneurs ? Pourquoi focaliser un budget sur le tout-état. L'état n'est pas surpuissant, il ne peut pas tout faire lui-même, c'est impossible. Il s'est d'ailleurs avéré que plus pesait dans la fiscalité, plus il pénalisait l'économie. Vous créez des services, d'un côté, sans objectif de rentabilité, ce qui est déjà une première erreur. Et puis vous portez la charge financière de ces services sur le contribuable qui est sensé en bénéficier. Multipliez tout cela par l'ensemble des services proposés et vous obtenez une énorme usine à gaz, qui court vers la banqueroute. Il est plus que temps que tout cela change.

Nous sacrifions nos talents et nos aptitudes en tirant la population vers le bas. Nous nous bridons, alors même que nous pourriez libérer les énergies, libérer les progrès. Nous proposons de poursuivre la politique de désengagement de l'état fédéral entamée par Albo Vittorini. L'état doit absolument limiter l'empreinte qu'il met sur l'économie. Nous le voyons bien, à force de nourrir un monstre de bureaucratie et de services publics, nous détériorons la qualité de fonctionnement, nous générons de la défiance, de l'insatisfaction et nous exigeons dans le même temps plus d'efforts aux citoyens. N'importe où ailleurs, dans le privé, une personne qui ne respecte pas ses engagements qualitatifs envers ses clients, finit remerciée. Pourquoi l'état aurait-il un fonctionnement différent ? Il faut un véritable choc, qui passe par un désengagement progressif de l'état et en parallèle par l'allègement de la fiscalité.

3 : Le chantier sur la parité dans la vie politique est au point mort du fait du départ anticipé de monsieur Richard du ministère de la justice. Envisagez-vous de remettre ce dossier sur la table pour la prochaine mandature ?

Non. Ce n'est pas à l'état d'imposer des règles en la matière. Nous respectons le droit des femmes et nous pensons qu'elles doivent avoir accès au travail sans souffrir de discrimination. Mais ne nous leurrons pas, ce n'est pas en imposant des règles qui seront contournées que nous parviendrons à régler le problème du sexisme et des inégalités. C'est toujours surprenant de voir l'utopisme et la bien-pensance qui entourent ces sujets. Nous sommes dans un pays particulièrement développé, où les droits et les libertés sont farouchement défendus. Nous ne pouvons que nous en féliciter. Et donc encourager les entreprises et les institutions à embaucher autant de femmes que d'hommes et à la rémunérer sur les mêmes critères. Mais méfions-nous des raccourcis faciles et habituels, coloportés généralement par des associations aux tendances quelque peu douteuses. Lorsque l'on nous dit qu'une femme gagne moins qu'un homme, assurons-nous d'abord que cela soit à ancienneté équivalente et à compétence identique. Car si un homme avec 25 ans de métier gagne 1000 pluzins de plus qu'une femme en début de carrière, c'est tout à fait normal ! L'inverse également ! Donc ne perdons pas de vue que les comparatifs doivent se faire sur la même base et qu'à cette condition là, il peuvent nourrir un véritable combat en faveur de la parité. Si nous accédons aux responsabilités, il ne sera pas question de contraindre. La loi n'est pas la solution pour régler un tel problème de société. Il nous faut changer les mentalités, aider les gens à s'adapter à cette évolution sociétale. La femme d'aujourd'hui n'est plus destinée à servir de ménagère ou de mère de famille. Nos petites filles ne seront pas au service de leurs époux. Ce temps là est révolu, et tout le monde l'a bien acquis.

Le changement doit avant tout être amené sur l'éducation, sur la lutte contre les clichés que nous transmettons aux générations futures. C'est un travail de communication, de prévention, de changement de notre société. Il doit se mener en douceur, avec les bons leviers. Monsieur Richard a fait partie de ces gens qui avançaient droit dans le mur avec un projet bancal, en préférant contraindre plutôt que persuader. C'est le comportement lâche d'hommes politiques démagogues et sans conviction. C'est un comportement que nous combattons. Nous disons que le changement sans la contrainte, c'est possible, qu'il suffit de faire confiance aux individus et de donner les leviers essentiels à la bonne marche vers le progrès !

4 : Même si la Cour Suprême a fini par censurer le texte, le vote favorable de la représentation fédérale au projet LiqBot, qui aurait nationalisé la vente d'alcool, marque une certaine défiance par rapport à la libéralisation du commerce d'alcool et de cannabis voulu par le Gouvernement Vittorini. Votre liste envisage t-elle de nouvelles restrictions ?

Bien au contraire ! Ce qui avait été initié par Alba Vittorini était prometteur, totalement en phase avec le projet du RPL. La vente d'alcool n'a pas vocation à être un commerce d'état. D'ailleurs, c'est un projet assez hypocrite, puisque l'alcool doit se consommer avec modération, selon les campagnes de prévention. La question du conflit d'intérêt peut donc librement se poser. Est-ce que c'est à l'état qui vendrait l'alcool, de faire la prévention ? Il y a une collusion évidente sur ce point. Nous devons absolument l'éviter. L'Etat voudrait contrôler tout le processus et c'est là qu'il y a danger. Cela va à l'encontre de la politique libérale que nous défendons et qui vise à désengager l'état des domaines qui lui ont été rattachés et qui sont totalement superflus. Si nous sommes favorables à un maintien de la politique d'information et de sensibilisation, nous pensons que la liberté dans le secteur doit être totale. Nous devons aller plus loin et libéraliser complètement ces secteurs, en s'interdisant d'interférer. Si le peuple frôceux nous accorde sa confiance, nous mènerons à bien un projet visant à rendre ce secteur au privé et instaurant le fait que l'état n'a aucun contrôle là-dessus. Les gens doivent être libres de consommer de l'alcool quand ça leur chante, tant qu'ils savent l'effet que cela peut avoir, c'est l'essentiel. Nous ne pouvons pas materner chaque citoyen, c'est complètement impossible. Chacun a sa responsabilité, il faut savoir faire confiance.

C'est sans doute le mal de notre sièvle, le manque de confiance en ceux qui pourtant ont du potentiel. Nous combattons toute politique qui viserait à persister dans cette voie. Et nous militons activement pour que la société frôceuse soit libérée de ses chaines. Cela commence par garantir à chacun la possibilité d'acheter son alcool au meilleur prix, en faisant jouer la concurrence. Un monopôle d'état est la pire réponse que nous pouvons apporter à notre économie. C'est la politique du pire, l'encouragement à la dette publique et à l'alourdissement de la bureaucratie. Nous n'en voulons pas et nous nous réjouissons que le projet porté par le Gouvernement Ansaldi ait été retoqué par la Cour Suprême.

5 : Le Gouvernement fédéral a fait transférer l'imam de la mosquée de Casarastra vers le marquisat de Norijo, où l'attend des conditions de détention particulièrement rudes et une condamnation probablement des plus dures. Ne craignez vous pas que cela brouille notre message en faveur des droits humains ?

Nous sommes très sensibles à cette question des droits humains. Nous pensons en effet que tous les êtres humains doivent obtenir le même accès à la Justice et doivent recevoir un traitement loyal, indépendant et impartial. Ce qui doit être jugé, ce sont les actes et uniquement les actes. Ainsi, il est important de souligner que nous devons laisser la Justice faire son travail. Si l'imam de la Mosquée de Casarastra est reconnu coupable, alors la sanction qui sera appliquée doit être à la hauteur du crime commis. Nous sommes, à ce titre, favorable à l'envoi dans un établissement pénitentiaire renforcé, dédié aux personnes condamnées pour radicalisation. Nous nous interrogeons en revanche sur la pertinence de ce transfert à Norijo. Etait-il vraiment nécessaire, sachant que cet homme était placé dans un bloc à part, à l'isolement des autres détenus ? Dans quel but a-t-il été décidé. Si c'est parce que nos prisons ne sont pas adaptées, alors c'est extrêmement inquiétant. Le cas de cet imam n'est pas le premier, faut-il en déduire qu'une fois encore l'état est impuissant sur cette question sécuritaire de la plus haute importance ? Si c'est pour en faire un exemple, alors là, il s'agit d'une terrible erreur stratégique. Parce que nous sommes en train de faire écho à l'Histoire, plus particulièrement celle des Etats-Unis, avec Guantanamo. Cela voudrait dire que la prison de Norijo devient notre "camp", celui où on envoie nos bagnards. Nous ne sommes pas certains que ça soit vraiment efficace, dans un premier temps. Rappelons-nous que cela va nécessiter des moyens supplémentaires d'assurer la sécurité de ce lieu, à mesure qu'il va se remplir. Et en centralisant toutes les détentions sensibles là-bas, nous prenons le risque qu'il y ait davantage de radicalisation et qu'en cas d'évasion la population soit directement mise en danger.

Enfin, et nous concluerons par cela, nous pensons qu'il ne doit y avoir aucune différence de traitement entre les prisonniers, en matière de droits et de conditions de détention. Le Moyen-Âge est loin derrière nous. Nous devons donc, autant que faire se peut, éviter de recourir à des transferts vers la prison de Norijo, tant que nous n'avons pas la certitude que les prisonniers y seront bien traités. Et ce quel que soient les crimes commis.
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