Frôce Info FM

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Patrice Delcourt
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Interview de Bérénice Vailland-Natache
28 août 88


Patrice Delcourt - Bonjour Mme Vailland-Natache, merci d'être avec nous. Quand je vous vois ici une question me vient à l'esprit: Pourquoi avoir quitté le PLC ?

Bérénice Vailland-Natache - Bonjour M. Delcourt. Tout simplement parce que je ne m'y sentais pas à ma place. Je ne dis pas que c'est de la faute du parti, ou même de ses dirigeants ; c'est avant tout une erreur de jugement de ma part. J'ai cru le PLC capable de rassembler largement la droite, du centre-droit à la droite plus "dure". Je dois dire que je me suis largement trompé, et il m'était impossible de défendre l'orientation ultra libérale, ultra conservatrice et ultra atlantiste du parti.

Patrice D. - Vous pensez donc que le PLC est trop extrémiste et renfermé sur lui-même en quelque sorte ?

BVN - Je pense que le PLC a dû se faire une place de premier plan sans être présent à l'Assemblée et avec une implantation territoriale très limitée. Le PLC s'est donc quelque peu enfermé dans des postures et des réactions disproportionnées à l'actualité. Ce n'est pas ma conception de la vie politique.

Patrice D. - Il est vrai que le PLC s'est illustré avec un autre parti dans sa propension à alimenter les polémiques stériles... Je vois que vous avez créé un mouvement rattaché au centre-droit, est-ce une nouvelle manière d'exprimer ses idées politiques en-dehors des partis ?

BVN - C'est une manière d'exprimer des idées qui ne se sentent pas représentées à leur juste valeur, et c'est un moyen de faire parler ceux qui font la Frôce au quotidien et qu'on n'entend jamais. Artisans, commerçants, entrepreneurs, étudiants : il y a dans notre pays une majorité silencieuse qui aimerait pouvoir s'exprimer si on lui en donnait les moyens. Je suis convaincu que le centre-droit, Parce qu'il a des valeurs et des racines tout en croyant en l'être humain, peut apporter une réponse aux questions que se posent les frôçeux.

Patrice D. - Effectivement la philosophie s'éloigne un peu du Parti Libéral-Conservateur mais lors des échéances électorales que ferez-vous ? Verra-t-on des candidats estampillés RCD ?

BVN - Ce n'est pas le moment d'en parler...

Patrice D. - Je vois... L'idée c'est donc plutôt de recentrer le mouvement sur un débat de fond. Néanmoins le sens de ma question visait à interroger vos moyens d'actions.

BVN - Exactement ! C'est de faire émerger des idées et des mesures concrètes qui peuvent redresser notre pays. Car, entre nous, notre démocratie est malade. Regardons un peu sur Pluzin ce qui a agité la toile. Des horaires de piscine en Tyrsénie et une statue à Il Kaxtel...

Patrice D. - La Frôce est effectivement happée par des débats bien ennuyeux...

BVN - Je vous le fait pas dire...

Patrice D. - Donc vous semblez donc vouloir agir à la tête d'un groupe de travail qui aurait la mission d'établir un programme pour les Frôceux ? Je dois avouer que ça change des partis.

BVN - Pour l'instant, notre agenda, c'est de rassembler les frôçeux autour d'un projet.

Patrice D. - Très bien ! Maintenant si vous le voulez bien j'aimerais vous entendre un peu sur l'action gouvernementale. Cette coalition un peu folle aura finalement tenue sur la durée tout en réalisant un programme assez exotique comportant des mesures de droite, de gauche... Que pensez-vous du bilan ? A-t-il réussi ? Echoué ?

BVN - Au-delà des mesures concrètes, je pense que ce gouvernement s'est trompé sur un point fondamental : c'est de dire aux frôçeux que l'on peut gouverner tout en occultant volontairement des pans entiers de l'action de l'Etat pour des raisons d'opportunités partisanes. Je pense que l'alchimie n'a jamais eu lieu entre les frôçeux et ce gouvernement.

Patrice D. - Avez-vous eu le sentiment comme moi qu'il dansait un jour sur le pied droit et un autre sur le pied gauche ? La Chancelière a-t-elle incarné la fonction comme il fallait ?

BVN - A vouloir à tout prix gouverner, la Chancelière s'est mise dans la situation de ne pas gouverner. Car déposer des textes de lois, c'est sans doute agir, mais ça n'est pas gouverner. Gouverner, c'est dire : "nous allons dans cette direction pendant deux ans, voici notre but". Or, cet exercice n'a jamais été rempli. Il y a eu une feuille de route listant des mesures faisant consensus, mais sans lien logique et sans aucune vision pour la Frôce. Entre nous, M. Delcourt, notre pays mérite mieux.

Patrice D. - Le coeur du problème n'était-il pas effectivement de bien saisir les nouvelles institutions ? Mme Vittorini n'est finalement que la première Chancelière de l'histoire de l'Empire. Le prochain devra en tenir compte et donc être plus présent que ne l'était l'actuelle Chancelière. Pensez-vous que le fédéralisme justifie que le Chancelier se mette en retrait ? Je dis ça parce que nous l'avons très peu vu et qu'elle était très discrète.

BVN - C'est une fausse excuse. Nos institutions sont parlementaires depuis des décennies, je veux bien que le changement de titre soit un problème pour le service du courrier de l'Hôtel Belley, mais certainement pas pour une politique aguerrie.

Patrice D. - Bien, nous allons arriver à la dernière question de notre interview. Attendez-vous quelque chose des prochaines élections ?

BVN - La vérité. La vérité pour les frôçeux sur l'état du pays. Et, surtout, des échanges constructifs et paisibles. Nous devons cela à nos concitoyens.

Patrice D. - Je vous laisse le mot de la fin si vous avez quelque chose à dire, des messages à faire passer.

BVN - Bon, ben je vais être très directe : si vous aimez débattre, échanger et imaginer la Frôce de demain, rejoignez Réforme Citoyenne et Démocrate ! Merci M. Delcourt pour votre invitation.

Patrice D. - Merci à vous Bérénice Vailland-Natache !
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Patrice Delcourt
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Entretien avec Victor Karlsson
29 août 88


Patrice Delcourt -Aujourd'hui je reçois le Premier Secrétaire de l'UPP. Nous allons ensemble de traiter de l'UPP, du mandat qui s'achève et des prochaines échéances électorales.
Bonjour M. Karlsson. Nous voilà à la fin du mandat du gouvernement fédéral actuel. Que retiendrez-vous de son action ?

Victor Karlsson -Bonjour M. Delcourt, et merci de votre invitation. Une belle tentative, voilà ce que je retiendrais du gouvernement actuel. Des idées intéressantes ont été proposées, pour plus de liberté pour nos concitoyens et plus de transparence de la part des élus.
Mais aujourd'hui, il est un point qui demeure : la coalition actuelle ne mène pas à grand chose. Le RPL a cru pouvoir faire cohabiter des partis très différents dans un même cabinet, dans une même majorité. Résultat : il n'a pas beaucoup fait avancer les choses. Je ne parle pas de jugement de valeur, que ce gouvernement fasse bien ou mal selon moi n'est pas la question, je dis juste qu'il n'est pas capable d'en faire plus pour notre pays.

PD -En tant que Premier Secrétaire de l’UPP, vous avez une grande responsabilité au sein de la Gauche. Quels sont vos objectifs et comment comptez-vous y parvenir ?

VK -J'en suis conscient, c'est une responsabilité très importante, d'autant plus quand on voit que les Frôceux accordent autant de confiance à ses représentants de gauche.
Les dernières élections furent une déception pour tous les électeurs de gauche, nous en sommes bien conscients.
Mais l'UPP est aujourd'hui à l'Assemblée le premier parti de gauche. Nous avons un rôle important à jouer pour l'avenir de notre pays. Et je le dis, jamais la gauche ne pourra espérer battre les conservateurs et les libéraux sans s'unir.
Notre objectif sera d'abord et avant toute chose d’œuvrer pour le rassemblement de toutes les forces progressistes. Il faudra mettre de côté les différends mineurs qui subsistent entre les différents acteurs de la gauche, et parvenir à nous rassembler autour de la défense des idéaux de progrès, de justice, d'écologie, de liberté et de démocratie qui nous sont chers.

PD -Lors de ce mandat vous avez été désigné comme personnalité politique des frôceux avec 82% d'opinions favorables. Que faites-vous de cela ?

VK -C'est évidemment un honneur de savoir que mes concitoyens m'accordent une aussi large confiance, et j'en suis d'autant plus fier que je compte redoubler d'efforts dans mon combat politique pour les Frôceux.
Mais bien sûr, il faut garder la tête froide. Ce que montre ces sondages, c'est qu'au-delà de moi, c'est à tous les politiciens de gauche que les Frôceux accordent leur confiance, de la CUL, du MARR, des Ecologistes! et de l'UPP. Ce que cela m'inspire, c'est qu'il sera plus que jamais nécessaire de nous rassembler pour porter haut les valeurs de la gauche.

PD -Comment l'Union Pour le Progrès a-t-elle rebondie sur son échec des élections précédentes ? Croyez-vous sincèrement que la victoire est à votre portée ?

VK -L'UPP manquait d'organisation. Nous avons été divisés au cours de la dernière campagne, inutile de le nier.
Lorsque j'ai été élu à la tête du parti, je me suis employé à le réorganiser, à nous définir des objectifs précis. Et parmi ceux-là, il en est un qui est certain : nous ne pouvons pas nous terrer obstinément dans notre coin. Nous étions trop isolés lors de la précédente campagne. A présent, nous devons nous ouvrir aux autres mouvances de la gauche. Là seulement, la victoire nous sera assurée.

PD -Si l'UPP gouverne la Frôce, quelle serait la direction empruntée ? Social-démocratie ? Socialisme ? Gauche radicale ? On a du mal à vous cerner quand même.

VK -Tout d'abord, si l'UPP gouverne la Frôce, elle ne gouvernera pas seule.
Si l'UPP se voyait attribuer la responsabilité de former un gouvernement, nous ne pourrons le faire sans une majorité. Nous travaillerons avec tous ceux qui adhèrent à quelques grandes idées : la démocratie, le progrès social et l'écologie. Alors je peux d’ores et déjà vous le dire, nous mènerons une politique ancrée à gauche. Mais nous ne ferons pas seulement valoir nos idées. Toutes les composantes de la majorité progressiste que nous formerons auront leur mot à dire.

PD -Ce mandat aura tout de même été très difficile pour l’UPP, aujourd’hui les socialistes semblent retrouver des couleurs mais il y a eu des passages critiques. On pense notamment à l’affaire Zimmerman et à vos relations houleuses avec le Parti Libéral-Conservateur. Avez-vous des regrets sur cette séquence mitigée pour votre parti qui lui aura valu des critiques générales ?

VK -Pour l'affaire Zimmerman, il n'y a que les partisans aveugles qui sont allés chercher la polémique. A-t-on accusé Monsieur Zimmerman de quoi que ce soit ? Non. J'ai demandé à un Ministre de la Diplomatie de répondre à des accusations extérieures qui le remettaient en cause dans l'exercice de ses fonctions, et ça me semblait le minimum à faire. Fallait-il laisser les Frôceux dans le doute ? C'est peut-être envisageable pour certains politiciens, mais pas pour les députés, ni pour le gouvernement fédéral qui a saisi la Cour Suprême.

Quant au PLC, nous n'avons fait que défendre nos idées face à des nostalgiques des mœurs des siècles passées. Il faut le reconnaître, c'était une erreur de leur répondre, erreur que nous ne reproduirons plus. Tout le monde l'a compris à présent, le PLC ne fonctionne qu'à la provocation et à la haine, tandis que la gauche que nous représentons se base sur de véritables valeurs et de vraies idées pour la Frôce. Il n'y a donc pas lieu pour nous de débattre avec ce genre de polémistes.

Ce que je veux dire, c'est qu'au fond, nous n'avions pas réellement besoin de "rebondir" de cette situation. Tout ce que nous avons à faire, c'est continuer notre travail en ignorant ceux qui nuisent volontairement au débat public. Nous sommes porteurs d'une vraie ambition pour notre pays, et nous travaillerons toujours pour nos concitoyens, là où les autres, les vrais polémistes, font de la recherche du buzz leur gagne-pain et s'abstiennent bien quand il le faut d'agir pour notre pays.

PD -Il y a aussi eu l’attentat à Antsiranana qui a agité les esprits aussi bien à l’échelle nationale qu’en Catalogne, elle aussi victime d’un attentat entre temps malheureusement. Quel est votre sentiment actuel sur la situation là-bas ? Vous êtes d’ailleurs monté au front contre la décision de Paolo Valbonesi qui consistait à suspendre l’accord.

VK -L'attentat à Antsiranana est un événement tragique qui a suscité évidemment beaucoup d'émotion. Je suis également navré de voir que chez certains politiciens, les terroristes ont réussi à créer la division. En ce qui nous concerne, nous n'y céderons pas, je peux le garantir. Nous avons œuvré dès le début à résoudre pacifiquement et raisonnablement ce conflit et nous ne changeons pas de position à ce sujet.

Il ne faut pas s'y méprendre, ce ne sont pas les terroristes que nous devons écouter. Non, nous devons écouter la voix de ceux qui ont des revendications, légitimes de surcroît. Les mêmes voix qui aux élections ont soutenu un certain Fanilo Nomenjanahary. C'est trop facile de taxer tous les Malagasy de terroristes pour ne pas entendre la réalité politique d'Antsiranana.
C'est pourquoi nous avons soulevé la question d'un statut spécial. L'Antsiranana n'a pas les mêmes besoins que les autres provinces de la Frôce. Le nier serait nier la réalité. Nous sommes convaincus qu'agir réellement pour l'Antsiranana, c'est commencer par écouter les revendications de son peuple. Et le peuple d'Antsiranana mérite d'être écouté.

Pour ce qui est de la décision du gouverneur de Catalogne, je ne pouvais évidemment pas la soutenir. Elle était injustifiée et inconstitutionnelle. Monsieur Valbonesi s’est payé le luxe de passer outre un vote de l'Assemblée de Catalogne, un vote qui est d'autant plus urgent que cette décision intervient alors qu'Antsiranana a plus que jamais besoin de nous.
La session extraordinaire de l’Assemblée Fédérale a heureusement réglé le problème.

PD -Pendant que nous y sommes, en tant que leader de l’opposition catalane, peut-on vraiment vous réconcilier avec Paolo Valbonesi ou bien vous préférez prendre sa place ?

VK -Si nous pensions au départ avoir des points d'accord avec l'ADF, nous avons vite réalisé que ce n'était pas le cas, du moins en Catalogne. Nous croyions pouvoir collaborer avec l'ADF comme c'est le cas en Antsiranana, pour le bien de notre province.
Or la coalition des libéraux et conservateurs dirigée par Monsieur Valbonesi ne laisse pas de place aux idéaux progressistes et humanistes que nous défendons. Je suis prêt à travailler avec le gouvernement catalan mais je ne renierai pas mes convictions pour autant.
Ne l'oublions pas, la gauche était majoritaire en voix aux dernières élections provinciales en Catalogne. Alors oui, nous voulons faire gagner la gauche catalane aux élections de septembre 89, et je serais fier d'y participer.

PD -Vous êtes donc candidat en Catalogne. Où vous voyez-vous à l'issue des élections de 89 ?

VK -A travailler pour la Frôce. A l'UPP, au MJP, à l'Assemblée ou en Catalogne, je ne m'arrêterai pas de défendre nos idées, qui sont aussi celles de millions de mes concitoyens. Quel que soit les résultats des élections, je compte bien me montrer digne de la confiance que les Frôceux m'accordent.

PD -Merci Victor Karlsson. Demain je recevrai Louis Barthélémy de l'ADF.
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Patrice Delcourt
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Entretien avec Louis Barthélémy
30 août 88

Patrice Delcourt -Bonjour Monsieur Barthélémy. Commençons d'abord par le chapitre d'Antsiranana si vous le voulez bien. Votre province me semble sur la bonne voie pour l'accord fédéral. Ce ne fut pas facile, mais on y est. Que reste-t-il à faire pour mettre un terme à la pauvreté ?

Louis Barthélémy -Bonjour Monsieur Delcourt et merci pour votre invitation. Je me félicite, tout d’abord, du vote favorable qu’a reçu l’accord fédéral. C’est le résultat de la participation solidaire de toutes les provinces et de l’état fédéral au service d’une situation complexe, celle d’Antsiranana. Notre province connaît une situation économique et sociale difficile et il était urgent d’agir pour redresser le niveau des infrastructures, bien en dessous des autres provinces.
Cependant, nous n’allons pas mettre un terme à la pauvreté avec des mesures à court terme. Nous devons mettre en œuvre des politiques publiques de grandes ampleurs pour transformer de manière durable. Il faut agir en priorité sur l’éducation, la culture et l’emploi. Nous avons commencé à le faire avec la loi sur l’autonomie des établissements et la loi sur les zones économiques. Nous devons aller plus loin.

PD -Le mandat s'était fort mal commencé avec l'élection de justesse de Julia Blum, cependant je constate un apaisement entre la majorité et l'opposition qui votent la plupart des projets de loi main dans la main. Julia Blum serait-elle sur la bonne voie pour convaincre à nouveau les Malagasys lors des prochaines échéances ?

LB -Vous savez monsieur Delcourt, j’ai toujours dit que les clivages politiques n’étaient pas une fatalité et que, dans des moments graves, la noblesse de l’exercice politique prenait le pas sur les querelles de chapelles. Il fut l’un de ces moments pour Antsiranana et je suis heureux que nous ayons pu travailler dans une atmosphère, parfois agitée, mais souvent constructive, à l’amélioration des conditions de vie pour nos concitoyens.
Il ne m’appartient pas de juger de cette question. Les habitants de la province sauront, le moment venu, s’exprimer sur le sujet.

PD -Quel est votre position vis-à-vis des régionalistes ? Doit-on accéder à leurs demandes ?

LB -Sur cette question ma position est claire : il est du devoir du gouvernement fédéral d’écouter les revendications, de les étudier et d’agir dans l’intérêt du peuple. C’est ce que nous avons fait en sollicitant l’état fédéral et en ratifiant l’accord sur les besoins urgents de la province. Cependant, il est regrettable que les régionalistes aient choisi les armes plutôt que les mots pour se faire entendre. Ce qu’il est encore plus, c’est que certains responsables politiques locaux se soient associés à cela.

PD -L'Alternative Démocrate Frôceuse est aujourd'hui le second parti de Frôce. Cependant, le mandat de l'année 88 a révélé des fractures au sein de votre parti. Il y a d'un côté l'aile droite incarnée par Paolo Valbonesi qui applique un programme libéral et plutôt conservateur en Catalogne et l'aile gauche que vous incarnez et qui vote la proposition de loi de l'UPP sur la procréation. Le gouverneur de Catalogne n'a pas hésité à contrarier votre propre gouvernement provincial en ne voulant pas appliquer l'accord fédéral un temps. Y a-t-il deux ADF ? Quel rôle jouez-vous dans le parti ?

LB -Je ne pense pas vous l’apprendre Monsieur Delcourt, mais, au sein d’un parti politique, quel qu’il soit, caractérisé par des grandes orientations, il y a des sensibilités ou nuances différentes sur certains sujets. C’est d’ailleurs une grande richesse pour nous, car ces nuances sont profondément saines dans la mesure où elles permettent le débat et l’échange.
Nous acceptons parfaitement de ne pas être tout le temps d’accord entre nous et c’est dans l’ADN de l’ADF. Je vais vous dire, l’important n’est pas que telle ou telle personne représente une aile ou une autre du parti. L’essentiel c’est le projet que l’ADF souhaite mettre en œuvre pour le pays et sur lequel nous nous retrouvons tous.

PD -Les élections fédérales approchent et l'ADF me semble dans une position assez délicate. L'attitude du gouverneur de Catalogne a définitivement découragé les socialistes qui avaient envisagé un rapprochement avec vous et de l'autre côté de l'échiquier, je vous vois mal collaborer avec le PLC et le MPD qui sont conservateurs et n'approuvent pas votre positionnement. Quelle est votre opinion sur cette situation ? Avez-vous une idée de comment la surmonter ?

LB -Je ne crois pas que l’ADF soit en position délicate. Nous avons agi à tous les niveaux, que ce soit pour l’état fédéral, les provinces ou encore les mairies, dans l’intérêt des Frôceux en menant des politiques efficaces en matière d’emploi, de sécurité, de santé, d’éducation ou encore de culture. Lorsque nous étions dans l’opposition, nous avons toujours débattu et voté les textes de manière constructive, dans le souci de concilier les aspects sociaux et les aspects économiques.
Vous savez, je le regrette, mais je doute que l’UPP ait réellement voulu un rapprochement avec l’ADF. D’une part, nous n’avons jamais reçu de sollicitation de leur part en ce sens et d’autre part, en s’associant de manière irresponsable aux régionalistes en Antsiranana, au mépris de la stabilité de la province, ils ont montré qu’ils n’étaient pas prêts à travailler avec nous.
Concernant la suite de votre question, nous ne concevons pas de travailler avec un parti qui se nourrit de la polémique et joue sur les peurs des gens pour exister. Je parle bien entendu du PLC. L’attitude de certains de ces responsables n’est ni digne ni à la hauteur de ce que le peuple est en droit d’attendre de l’exercice politique : ils condamnent, ils invectivent, mais en définitive ils ne proposent rien.

PD -Que pensez-vous finalement du bilan du gouvernement Vittorini ?

LB -La volonté de gouverner à tout prix du RPL l’a conduit à former une majorité hasardeuse avec le CUL et le MARR. Le gouvernement ainsi nommé s’est illustré très à gauche avec des projets de loi permissifs comme la légalisation du cannabis et la vente d’alcool, mais aussi très à droite avec la dissolution des syndicats et le retrait de la Frôce du CIPNA.
Certains projets comme le chèque médecine préventive, le statut des hauts fonctionnaires ou encore l’interdiction d’aide de l’État au secteur de la finance vont dans le bon sens, mais malheureusement on est loin des grandes politiques publiques dont le pays a besoin.
En définitive, la ligne politique et la feuille de route floues d’un exécutif qui n’a pas su gouverner n’ont pas permis d’instaurer une dynamique d’action nécessaire pour obtenir des résultats à la hauteur des espérances des frôceux.
L’ADF proposera donc un programme, pour les prochaines élections, à l’image de la pensée d’Aristide Briand : “La politique est l'art de concilier le désirable avec le possible.”. Nous ferons tout notre possible pour mettre en place ce qui est désirable, dans l’intérêt des frôceux.
Je vous remercie.

PD -Merci à vous Louis Barthélémy. Demain je recevrai Eduardo Belfort, président du Parti Libéral-Conservateur.
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Patrice Delcourt
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Chronique: L'Oeil de Patrice

Chers auditeurs, j'ouvre ce soir une nouvelle rubrique, L'Oeil de Patrice. Je vais donc donner en toute franchise mon opinion sur un fait d'actualité. Notre premier sujet concerne les élections générales et plus précisément la situation actuelle sur la ligne de départ. Je ferai désormais état de mes pronostics à chaque émission, ils évolueront au cours de la campagne et nous verrons bien si j'avais vu juste.
Allons-y !
Voilà donc l'année 88 qui s'achève, et quelle année ! Cette année aura vu la mise en place d'une coalition surprise, la série d'attentat qui a frappée la Frôce, la révolution des mœurs en Septimanie, la chute plutôt injuste d'un ministre qui n'a fait que suivre la feuille de route de son gouvernement, les escarmouches incessantes entre les socialistes et les LibCons, la fièvre régionaliste et indépendantiste à Antsiranana...

Tant d'évènements se sont déroulés cette année et cette année qui aura vu l'installation définitive du gouvernement fédéral et impérial marque indéniablement le début d'une nouvelle ère. Alors que la popularité flamboyante de l'Imperatore fonctionne comme le verrou des tombeaux des anciens Présidents de la République frôceuse, les Frôceux se sont faits à leur nouveau système politique fort original mais stable et moderne. Les rédacteurs de la Constitution avaient parié sur la maturité du peuple frôceux, apte à porter en même temps au pouvoir plusieurs mouvements politiques sans qu'une impasse n'ait cours. Et quelle surprise ce fut quand les citoyens virent que les élections avaient accouché d'une coalition Libéralo-communisto-hédoniste ! Alors que les socialistes, blessés dans leur orgueil, criaient à la trahison des communistes, la gourmandise des centristes referma sur eux les portes du gouvernement. La Frôce était donc dirigée par les première, quatrième et cinquième forces politiques du pays tandis que la seconde et la troisième furent renvoyées sèchement sur les bancs de l'opposition. La seconde force parvint tout de même à se consoler avec une province prise à la troisième et avec la présidence de la prestigieuse Assemblée Fédérale. La troisième force était donc la seule des cinq premières à avoir été mise de côté, les affaires tournant partout sans son concours. L'opposition ne sembla pas réussir à cette dernière qui s'embourba face à un adversaire pourtant inoffensif et doté de très peu de pouvoir, le chat face à la souris en somme. Mais attention à la souris qui mord le chat !
Aujourd'hui se dessine une nouvelle bataille et il serait très surprenant de trouver un statu quo à son issue. Le seconde force a l'avantage indéniable de la modération, de l'expérience aux fonctions et elle parvient à faire de ses divisions une force en rassemblant des personnalités libres dans leurs pensées. Le première force semble usée pour le pouvoir et non décidée à se battre pour conserver sa couronne, un ministre démissionnaire, l'autre à la retraite, difficile de voir une armée en forme prête à livrer bataille.
La troisième, le chat donc, semble tapie dans l'ombre, prêt à surgir et bondir adroitement pour emporter la couronne que se disputent les autres forces. Le soufflet infligé lors de la dernière bataille semble avoir provoqué une réaction d'orgueil et il n'est pas question de retourner aux gouttières.
Pendant ce temps, les quatrième et cinquième forces semblent afficher un sérénité presque insolente car la victoire de la troisième ferait presque leurs affaires pour conserver un morceau de couronne. La citadelle septimane semble imprenable pour les adversaire de la quatrième force. La cinquième force semblent être déchirée avec la cohabitation entre la hargne de la camarade et la modération du ministre. La sixième force, celle qui parvint à prendre les citadelles tyrsène et transalpines au nez et à la barbe des autres se prépare à un vent de tempête. Du haut de sa tour, le baron regarde venir inquiet les nuages noirs, porteurs des vents capables de le faire tomber de son piédestal. La septième devra batailler pour ne pas être noyée et devancée par la souris qui fait peu à peu son trou.
La souris, porteuse des parchemins du passé n'est pas décidée à rester en marge de la bataille mais sa grande férocité risque d'en faire une cible à abattre en priorité pour toutes les forces.
Personne ne sait quelle force sortira victorieuse de la grande bataille mais j'ai bien envie de mettre une pièce sur la deuxième, la troisième et la quatrième. L'avenir dira si je suis un bon prophète.

Pronostics de Patrice:

1 - ADF: 88/100
2 - UPP: 85/100
3 - CUL: 76/100
4 - RPL: 57/100
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Patrice Delcourt
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Message par Patrice Delcourt »

Patrice Delcourt a écrit : 30 août 2017, 10:16
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Entretien avec Eduardo Belfort
31 août 88

Patrice Delcourt - Bonjour Monsieur Belfort. Voyons voir... pas de grandes dents, aucune griffe, pas de pelage abondant... Dites-moi, je croyais avoir invité le grand méchant loup et je me trouve devant quelqu'un d'absolument normal. Ces derniers temps le Parti Libéral-Conservateur dont vous êtes le président est au cœur des polémiques et vous êtes accusé de tous les maux. Au-delà de tout ça, vous avez tout de même fondé un mouvement de toute pièce, une organisation au niveau de la jeunesse assez influente avec Eliott Marshall et on peut dire que vous avez des convictions que vous mettez du cœur à défendre. On doit pouvoir arriver à trouver du positif chez vous quand même ?

Eduardo Belfort - Bonjour Monsieur Delcourt et merci pour votre invitation. En effet, le Parti Libéral-Conservateur ainsi que moi même sommes victimes de nombreuses attaques. Mais je ne suis guère surpris. Lors de notre Congrès fondateur, j'ai dit à nos 35 000 militants présents au Zénith d'Aspen que nous prendrons des coups et que nous subirons des attaques rudes. J'ai vu juste. J'ai également déclaré que cela ne ferait que renforcer notre détermination, et c'est le cas. Je n'ai pas fondé le PLC pour faire dans la demie-mesure. Nous sommes là pour aborder les thématiques les plus cruciales de notre temps, sans nous complaire au politiquement correct ni caresser les biens pensants dans le sens du poil. Nous sommes là pour renverser la table et faire bouger les lignes imposées. A terme, c'est une véritable révolution libérale et conservatrice qui attend la Frôce, j'en suis convaincu et nous mènerons tous les combats politiques nécessaires pour concrétiser cet idéal.
Pour cela, je peux compter sur des personnes aux qualités indéniables. Tout d'abord Sara, avec qui j'ai fondé le PLC. C'est une femme forte, aux convictions profondes et avec qui je prends plaisir à travailler afin de dresser les grandes lignes de notre projet politique pour la Frôce et de préparer les échéances électorales à venir.
De plus, vous l'avez mentionné, nous avons Eliott Marshall, Président des Jeunesses Libérales-Conservatrices, qui effectue un travail formidable. Il a le contact facile, il est dynamique et très motivé. Je me reconnais en lui à son âge.
Enfin, il y a tous nos militants, de tout âge et de tout horizon. Ce sont des gens merveilleux. Sans eux, le PLC ne serait rien. Sans eux, je n'en serais pas là. Je sais ce que je leur dois.
Ceux qui ne voient que du négatif en moi, mais également en nous tous au sein du PLC, sont mes adversaires politiques. Or, je n'ai rien à leur prouver. Le seul jugement qui vaille est celui du peuple de Frôce.

Patrice Delcourt - Il est vrai que vous affichez une belle unité face à tous ces vents contraires et je dois dire que le PLC me fascine aussi pour ça, sa capacité à rester à sa place au milieu de cette hostilité ambiante. On vous accuse d'être d'extrême-droite. Que répondez-vous à ces gens-là ? Et surtout, qu'est-ce qui vous différencie de ce bord politique ?

Eduardo Belfort - Nous ne sommes pas d’êxtrême-droite, nous sommes simplement de droite, une droite qui s’assume, fière de ses valeurs libérales et conservatrices. Ce n’est pas nous qui sommes trop à droite, c’est l’ensemble de l’échiquier politique frôceux qui penche trop à gauche.
Les mouvements d’extrême-droite se sont toujours distingués de la droite classique par une contestation du capitalisme voir même du libéralisme économique. Or, en ce qui nous concerne, nous sommes des capitalistes convaincus et des libéraux sur les questions d’ordre économique. Nous nous sentons proches de la droite de Geert Wilders au Pays-Bas ou encore d’une partie de la droite américaine, notamment des membres des Tea Parties. Nous nous inscrivons dans la lignée de Margaret Thatcher et de Ronald Reagan, dans le cadre de la révolution conservatrice.
Alors certes, il y aura toujours des gens pour nous classer à l’extrême-droite et ce, pour deux raisons. La première, ces gens sont eux-mêmes très à gauche et l’écart idéologique qui nous sépare et si abyssal qu’ils nous voient à l’extrême-droite.
La seconde raison, nous diaboliser. En effet, le terme est péjoratif car il est souvent associé aux mouvements défaits par les pays du monde libre lors de la Seconde Guerre mondiale, tels que le fascisme italien et le national-socialisme allemand, fondamentalement rejetés depuis lors. J’en terminerai d’ailleurs en faisant remarquer que Benito Mussolini et Adolf Hitler étaient des hommes de gauche, des socialistes. A méditer.

Patrice Delcourt - Maintenant abordons plutôt un sujet utile si je puis me permettre. Vous avez annoncé que le programme du Parti Libéral-Conservateur serait bientôt publié. Sans véritablement le révéler maintenant, pouvez-vous nous donner les grandes lignes concernant les volets sociétaux et économiques qui sont très attendus vous concernant ? Vous prônez simplement un libéralisme économique accru et une promotion des valeurs sociétales comme la famille et le mérite dans l'accomplissement de soi cher à votre famille politique, où alors c'est bien plus profond que ça ?

Eduardo Belfort - C’est bien plus profond que cela. L’idée est de désengager progressivement l’Etat des domaines non-régaliens, de mettre fin à l’État-providence et d’assurer une véritable liberté économique, indissociable d'une économie de marché, car nous croyons profondément que la liberté de produire, d’échanger et de consommer ne doit faire l’objet d’aucune contrainte. Nous sommes en faveur d’un État fort, mais limité à ses fonctions régaliennes, à savoir la sécurité intérieure (la police et la justice), la sécurité extérieure (l’armée) et la monnaie.
Notre prônons également un conservatisme sociétal en défendant deux principes fondamentaux : la Famille et la Vie. Nous sommes opposés au mariage homosexuel, à l’adoption par les couples homosexuels, le commerce sexuel, etc. Enfin, nous sommes fermement opposé à l'avortement, à la PMA, à la GPA ainsi qu’à l'euthanasie.

Patrice Delcourt - Et précisément on va beaucoup vous attendre sur ces sujets de société. La Frôce est dans les faits une société qui a assimilé des principes qui n'étaient pas admis autrefois comme le mariage homosexuel justement ou l'avortement pour ne citer que ça. Pensez-vous que les Frôceux adhéreront à l'idée de revenir sur ces acquis ?

Eduardo Belfort - Les prochaines échéances électorales nous permettront de sonder l’opinion sur ces questions mais je constate chaque jour que pour une partie non négligeable de frôceux, la définition du mariage a toujours été l’union entre un homme et une femme, les enfants ont toujours besoin d’un père et d’une mère et la vie a toujours été sacrée. Nombreux sont les frôceux à trouver que la société devient de plus en plus décadente au profit d’un soit disant modernisme. Le droit au mariage homosexuel est un faux droit ; il n’existe aucun droit à l’enfant, seul le droit de l’enfant est à prendre en considération. Enfin, l’avortement n'est pas non plus un droit, c'est un crime, une tuerie même.

Patrice Delcourt - Les élections générales sont évidemment en approche et on commence à sentir une certaine effervescence. Le Parti Libéral-Conservateur n'était pas présent aux dernières élections et il s'agit donc d'une entrée en matière pour vous qui n'avez aujourd'hui aucune voix dans les institutions fédérales et provinciales. Concrètement, quels sont les résultats attendus du PLC pour le niveau fédéral, le niveau provincial et le niveau municipal ?

Eduardo Belfort - Oui, il s’agira en effet de notre baptême du feu. Nos troupes sont prêtes. Elles le sont depuis un certain moment déjà. Nous avons un réseau de militants particulièrement fort, actif et particulièrement impatient ainsi que des personnalités libérales-conservatrices prêtent à en découdre avec nos adversaires et à diriger le moment venu. Nous comptons bien devenir incontournables sur la scène politique fédérale et nous sommes confiants quant au fait de gagner au moins une province. Il serait présomptueux de notre part d’entrer davantage dans les détails concernant les résultats attendus. Il faut viser haut, très haut, sans pour autant espérer l’impensable, certaines provinces ou villes ne nous seront clairement jamais favorables, d’autres au contraire, sont prenables. Nous espérons simplement un maximum de victoires, afin d'entamer les nombreuses transformations nécessaires, améliorer la vie des frôceux et assurer l’avenir et la sécurité de la Frôce.

Patrice Delcourt - Le gouvernement sortant ne semble pas faire l'unanimité. Il ressort beaucoup que sans avoir été catastrophique, ce mandat aura finalement été gouverné par le flou avec une communication très brumeuse.
Que pensez-vous de l'action gouvernementale au cours de mandat ?

Eduardo Belfort - Je ne l’ai jamais caché lors de cette mandature, le seul ministre fédéral qui trouve grâce à mes yeux est Monsieur Elias Zimmerman. Il souhaitait clairement tourner la page des années « froides » avec les Etats-Unis et le fait d’avoir choisi de se rendre outre-Atlantique pour sa première visite officielle à l’étranger fut un bon signal, un symbole fort. J’ai également pleinement approuvé son désire de sortir la Frôce du CIPNA. Malheureusement, la composition actuelle de l’Assemblée Fédérale et l’alliance contre-nature au pouvoir l’a empêché de concrétiser ce noble projet.
Les autres mesures du gouvernement fédéral ont été plus qu'irresponsables, à savoir le projet de loi fédérale sur la vente d'alcool, celui sur la suppression des contrôles migratoires aux frontières, l’interdiction des contrôles de police et des perquisitions pour détention de stupéfiants, celui sur la vente de cannabis et celui sur l’interdiction des prétendues « mutilations génitales » sur mineurs.
Soyez certain que tous ces textes seront abrogés si le PLC arrive aux responsabilités.
En résumé, nous avons assistés à la mise en place de mesures profondément délétères notamment pour nos jeunes et pour la sécurité de notre pays. Le pire du libertarianisme avec le consentement de la gauche. Bref, un mandat à oublier au plus vite.

Patrice Delcourt - Bien monsieur Belfort, nous arrivons au bout de notre entretien. Si vous avez quelque chose à rajouter avant de conclure je vous laisse carte blanche.

Eduardo Belfort - Encore une fois, je tenais à vous remercier pour votre invitation. Ensuite, je tiens à adresser un message au peuple de Frôce. Ne cédez plus aux sirènes du politiquement correct. La plupart des responsables politiques et des médias tentent de discréditer la parole libérale-conservatrice dans ce pays en procédant à des caricatures de bas étage. Ces méthodes leurs permettent d'esquiver les débats fondamentaux de notre société. Selon eux, c'est "circulez, il n'y a rien à voir". Pendant ce temps, l'islamisation galopante de notre pays s'aggrave, l'immigration massive fait rage, notre sécurité est mise à mal, nos jeunes font l'objet d'une politique sociétale dangereuse et l'Etat fédéral tout comme les gouvernements des Provinces deviennent toujours plus gourmands et interventionnistes, mettant ainsi à mal notre économie.
Ces élections sont un rendez-vous à ne pas manquer. Saisissez cette chance, ne la laissez pas passer. Votez pour les candidats du Parti Libéral-Conservateur, afin d'assurer un meilleur et réel avenir à nos enfants.

Patrice Delcourt - Merci monsieur Belfort, je vous souhaite d'ailleurs mes meilleurs vœux pour l'année 89. Demain je recevrai Charlotte Flechmann-De Kervern, Secrétaire Générale du Mouvement pour le Développement.

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Patrice Delcourt a écrit : 30 août 2017, 10:16
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Entretien avec Charlotte Flechmann-De Kervern
1er septembre 89

Patrice Delcourt - Bonjour Madame Flechmann-De Kervern, tout d'abord je vous souhaite une excellente année 89 et tous mes vœux de réussite.

Charlotte Flechmann-De Kervern - Bonjour, merci à vous de me recevoir et meilleurs voeux également.

Patrice Delcourt - À l'heure actuelle vous êtes Secrétaire Générale du Mouvement Populaire pour le Développement. Votre parti incarne une frange conservatrice de l'échiquier politique très soutenue par les agriculteurs. La droite frôceuse c'est vous ?

Charlotte Flechmann-De Kervern - Il serait plutôt présomptueux et malvenu de ma part d'affirmer que le MPD à lui seul incarne la droite frôceuse. La droite, c'est une grande famille impliquant des tendances idéologiques qui peuvent parfois s'opposer sur certains sujets. Personnellement, je préfère raisonner par projet que par latéralité politique. La raison d'être du MPD est de défendre les valeurs de la Nation, de protéger les institutions et de proposer des solutions pour offrir un meilleur quotidien aux traditionnels oubliés de la politique, que sont effectivement les agriculteurs mais aussi les seniors ou encore les personnes vivant en milieu rural.

Le MPD est un parti ouvert, nous avons prouvé récemment, notamment lors de notre Université d'Été, notre aptitude à dialoguer avec des formations tant de la droite que du centre ou de la gauche.

Patrice Delcourt - Au cours de l'année 88, on vous a remarqué suite à votre démission fracassante du poste de vice-gouverneur de Tyrsénie. La confiance entre Claude Morvan et vous est-elle définitivement rompue ?

Charlotte Flechmann-De Kervern - L'idée de Claude Morvan de mettre en place la dîme en Tyrsènie était selon moi une grosse erreur. La laïcité fait partie des convictions fondatrices du MPD, il ne m'était donc pas possible de continuer à œuvrer au sein du gouvernement de Tyrsènie après cela. J'ai démissionné avant tout par conviction : si je suis bien évidemment favorable au respect de tous les cultes et au maintien de leur libre exercice dans le cadre privé, j'estime qu'il serait dangereux pour la stabilité de notre société de revenir sur la séparation de la politique et du culte religieux.

Il n'y a pas de rupture avec Claude Morvan, seulement j'ai été déçue qu'il prenne cette initiative sans même solliciter l'avis du MPD qui était une composante importante de la majorité provinciale. Cette histoire appartient au passé, le MPD et le MESS sont désormais passés à autre chose.

Patrice Delcourt - Élections en approche oblige, la Tyrsènie entre en période électorale et il fait peu de doute que le gouverneur va se représenter. Du côté de l'opposition socialiste, Léo Dowranl devrait en toute logique tenter de se tailler la part du lion. Kévin Léonard est candidat et on évoque peut-être une candidature écologiste. Je doute qu'une de ces personnes obtienne vos faveurs mais quel sera le rôle de votre parti dans cette mêlée électorale ?

Charlotte Flechmann-De Kervern - Le MPD n'a pas vocation à appuyer l'un ou l'autre des acteurs de cette mêlée politique, comme vous la qualifiez. Le MPD a investi un candidat, et le maximum sera fait pour promouvoir notre projet, riche, pour la province de Tyrsènie. Le MPD aspire à être un acteur important de la vie provinciale, il ne participera pas seulement pour faire de la figuration. Notre candidat a été consciencieusement choisi : il saura démontrer à la fois constructivité et fermeté durant cette campagne. Il est prêt, le MPD est prêt.

Patrice Delcourt - Concernant les élections fédérales, quels sont les objectifs du MPD ?

Charlotte Flechmann-De Kervern - Le MPD n'est pas un parti qui fait des plans sur la comète avant même les échéances. Nous n'avons pas d'objectif chiffré. Notre seule volonté est de proposer une autre politique que celle qui a été menée durant ce mandat par l'alliance anarcho-communiste. Nous estimons qu'une autre orientation doit être donnée à l'action fédérale. Une orientation plus pragmatique et recentrée sur l'exercice régalien, toujours dans l'objectif de faire du gouvernement fédéral le moteur d'une politique recentrée sur l'ordre, l'intérêt commun et la lutte contre les inégalités.

Patrice Delcourt - Comment jugez-vous l'action gouvernementale de ce mandat. Vous rangez-vous à l'avis de toute l'opposition qui considère ce mandat comme en demi-teinte voire un échec ?

Charlotte Flechmann-De Kervern - Le bilan du gouvernement actuel est bien maigre, même s'il y a eu quelques bonnes mesures. La majorité des orientations qu'il a prises étaient malheureusement clientélistes et parfois irresponsables. J'ai souvent eu l'impression que le but des acteurs de ce gouvernement était de choquer délibérément l'opinion et de défier l'autorité légitime de l'État. Pour Alba Vittorini et ses ministres, ce mandat était visiblement une manière de s'amuser sans réfléchir aux conséquences de leurs actes.

Beaucoup de travail devra être consenti pour effacer toute trace des multiples frasques de la majorité actuelle. Nos institutions ont été fragilisées, nos forces de l'ordre gravement déstabilisées, le peuple frôceux dans son ensemble désorienté. Il n'est pas concevable de détruire ainsi l'État-Nation lorsqu'on exerce les plus hautes fonctions. Le bilan du gouvernement anarcho-communiste est donc un échec.

Patrice Delcourt - Merci d'être venu Charlotte Flechmann-De Kervern et encore mes meilleurs vœux !


État des candidats déclarés aux élections provinciales:

-Catalogne: Victor Karlsson, Paolo Valbonesi
-Transalpie: Eduardo Belfort
-Tyrsénie: Kévin Léonard

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Interview d'Anne-Lise Martin
6 septembre 89

Patrice Delcourt - Bonjour Anne-Lise Martin ! Vous êtes la petite fille de Jacques Martin, ministre sous le gouvernement de Bastien Pommier il y a plusieurs décennies. Aujourd'hui vous vous engagez au sein du MESS qui est l'héritier de l'imberbisme et vous êtes candidate à Aspen contre la droite réactionnaire et l'extrême-droite. Est-ce une impression ou vous voulez vraiment vous ériger en rempart contre la droite dure ?

Anne-Lise Martin - Me réduire au rang de rempart serait tout de même réducteur. Durant ces élections, je porterai un projet complet avec pour objectif de redonner une certaine hégémonie sociale et sociétale à la capitale de notre pays. Je veux, pour l’ensemble des Aspinois, ce qui est le mieux pour eux et surtout le plus juste.
Cependant, il est vrai que je souhaite combattre énergiquement toute forme de haine et de rejet d’autrui. Dans cette discipline, le PLC comme l’ARP excellent depuis un certain temps déjà. Je ne suis pas sectaire pour autant : à droite, le MPD ou le RPL ont souvent fait preuve d’ouverture d’esprit et de mesure. Tout le contraire du PLC, par exemple. Je lisais encore il y a quelques jours Madame Tsila-Yahudit se moquer des Antsirananais pour leur origine. Cette même personne qui se distingue d’ailleurs en permanence par ses galéjades racistes sur les réseaux sociaux. Autant de choses dont je ne veux pas à Aspen : la stigmatisation mène toujours au conflit.

Patrice Delcourt - Vous représentez le courant le plus à gauche au sein du MESS, à l'opposé de Claude Morvan qui est plus sur une ligne centre-gauche/gauche chrétienne très modérée. Ces deux courants arrivent-ils à coexister au sein du MESS ?

Anne-Lise Martin - Le MESS est un parti pluraliste, donc nous arrivons à travailler ensemble sans obstacle. À titre personnel, je me sens effectivement plus proche de l’UPP ou des Écologistes que de l’ADF ou du MPD. Mais je ne refuserai jamais le dialogue avec ces formations qui sont généralement constructives. Le rassemblement, c’est un peu le leitmotiv de l’imberbisme.
S’il était présent, Claude Morvan vous confirmerait sans doute que le sectarisme n’a pas sa place en politique. Si nos opinions peuvent diverger sur certains thèmes, nous nous rejoignons dans cette idée et c’est le plus important.

Patrice Delcourt - Les socialistes sont déterminés à vous prédire une campagne difficile pour les fédérales et pour l'élection provinciale de Tyrsénie. Le MESS a-t-il encore de la ressource pour faire mentir les pronostics ?

Anne-Lise Martin - Étant imberbiste, je suis donc aussi socialiste. Je n’ai entendu personne dans mon entourage prédire une campagne difficile au MESS. Si par « socialistes », vous entendez l’UPP, alors leurs représentants ont-ils peut-être tenu de tels propos, mais je ne suis pas au courant. Je trouve regrettable que des escarmouches locales comme en Tyrsènie se propagent sur le plan national. Claude a sûrement commis des erreurs, c’est vrai. L’opposition UPP est donc en droit de le lui reprocher. Pour autant, l’acharnement à son encontre est un très mauvais marqueur, je le regrette profondément. À l’avenir, j’espère que le dialogue pourra être rétabli entre MESS et UPP.
Nous avons donc de la ressource, comme vous dites. Le MESS occupe une place importante dans la vie politique frôceuse et j’appelle tout le monde à ne pas se fier aux pronostics. Nous avons récemment ouvert un dialogue très constructif avec l’ADF et le MPD, nous sommes donc assez éloignés de la situation d’isolement que l’on nous prête.

Patrice Delcourt - Le Parti Libéral-Conservateur, l'ARP, les royalistes nationalistes menés par Alvaux-Gadraut et le baron de Châteaurenard... Le tableau est assez cauchemardesque pour la gauche de Transalpie, pourquoi le MESS n'a-t-il pas investi de tête de liste ?

Anne-Lise Martin - Soyez-en certain, le MESS va bel et bien présenter un candidat en Transalpie. Américo n’a pas souhaité candidater à sa succession car il est notre tête de liste pour les élections fédérales. Mais nous avons de nombreux candidats à l’investiture et très prochainement, vous saurez qui représentera les couleurs du MESS. C’est à Américo, notre président, qu’il appartient d’annoncer le nom.
Quoi qu’il en soit, la multiplication des candidats d’extrême-droite n’est en rien un poids pour nous. Nous n’avons rien à voir idéologiquement avec ces individus, dont certains sortent vraiment de nulle-part. Au mieux, ils pourront espérer se cannibaliser entre eux, ce qui est finalement plutôt positif puisque cela amenuise les chances de victoire de la droite dure. La seule vraie menace réside en Eduardo Belfort, qui semble disposer d’une forte cote de popularité en Transalpie. Mais nos équipes auront l’occasion d’expliquer aux Transalpins à quel point le projet du PLC, réactionnaire sur le plan sociétal et violent sur le plan social, est dangereux.

Patrice Delcourt - Le MESS est-il prêt ou non à se joindre à une éventuelle coalition de Gauche pour gouverner la Frôce. Ou du moins, y êtes-vous personnellement favorable ? Je pose la question parce que je sais bien que Claude Morvan irait naturellement vers le MPD et l'ADF voire le RPL.

Anne-Lise Martin - Le MESS n’est pas un parti calculateur. La décision nous appartiendra à tous, mais il est vrai que sur le plan fédéral, nous sommes plus proches d’une coalition avec le MPD et l’ADF qu’avec l’UPP et les Écologistes. Tout simplement car le dialogue entre le MESS et la gauche a été rompu il y a déjà bien longtemps, ce que je déplore. J’espère à l’avenir être le fer de lance du renouement avec la gauche.
Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, le spectre de rassemblement du MESS est important et en ce sens, je ne suis en rien défavorable à une alliance avec le MPD et l’ADF. Pour le RPL, ce ne sera pas possible. La vision anarchiste et ultralibérale de ce parti n’est pas compatible avec la ligne du MESS. Il y a quand-même, dans le rassemblement, des limites à ne pas franchir de chaque côté : il est hors de question de travailler avec le PLC et l’ARP à droite, et avec le MARR et la CUL à gauche. Le MESS est un peu l’antidote de l’extrémisme politique.

Patrice Delcourt - Que restera-t-il du gouvernement de la Chancelière Alba Vittorini selon vous ? Le RPL de Julia Blum a-t-il ses chances ?

Anne-Lise Martin - Il n’en restera pas grand-chose, si ce n’est de mauvais souvenirs et un bilan calamiteux. Alba Vittorini a fait preuve d’une aboulie inadmissible durant l’ensemble de son mandat et de nombreux aspects de l’État-Nation ont été pulvérisés par une politique clientéliste et irresponsable.
Ses ministres n’ont été que les caricatures d’eux-mêmes : suffisants, excessivement idéologistes et inconstants. Une chose est certaine, il va bien falloir un mandat entier pour réparer les dégâts terribles commis par le Gouvernement Vittorini.
Je ne suis pas spécialiste pour pouvoir jauger les chances de victoire du RPL, mais j’espère sincèrement, pour nos concitoyens, qu’elles soient le plus faible possible. Après un mandat d’ingérence anarchique, il convient de donner un nouveau tournant à la politique fédérale. Nous avons besoin d’un État fort, social et protecteur. Tout ce que le RPL déteste.
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Interview de Claude Morvan
8 septembre 89

Patrice Delcourt - Bonjour Claude Morvan ! On va commencer si le voulez bien par cet épisode qui a étonné tout le monde en Tyrsénie. Pourquoi diable avoir privé la gare de Samarcande de ses rails ? Êtes-vous en conflit avec le maire de Samarcande ?

Claude Morvan - Je ne comprends vraiment pas cette polémique. La suppression de la ligne de chemin de fer menant à Samarcande a été votée dans le cadre de la loi sur les mobilités en Tyrsénie par tous les partis politiques présents à la session, UPP en tête. La ligne est remplacée par le bus, beaucoup moins onéreux, tout aussi rapide et permettant de meilleurs ajustements au profit des usagers. La ligne de train ne permettait d'ailleurs même pas d'accéder à Organi di Bagni. Désormais, la ligne de bus express Organi-Samarcande relie les deux villes en trois heures, ce qui est un temps record.
Cette polémique montre bien l'amateurisme des partis politiques qui ne font que donner des leçons à longueur de journée, mais sans jamais connaître le fond des dossiers. Le plus bel exemple est Julien Citron. Il faut tout de même être sacrément gonflé et se croire vraiment supérieur pour se parachuter à chaque élection dans une nouvelle province, tout en distribuant les bons et mauvais points par-ci par-là. Quels donneurs de leçons !

Patrice Delcourt - Vous avez été un gouverneur très impliqué dans votre fonction et votre bilan est très épais. Avez-vous pu réaliser tout ce que vous souhaitiez pendant ce mandat ?

Claude Morvan - Une grande partie, mais pas tout, je l'admet. Je dirais que j'ai réalisé 90% de mes objectifs. J'ai fait voter une loi garantissant des revenus dignes aux agriculteurs, nous avons adopté une loi pénale efficace et pragmatique, nous avons réformé en profondeur l'enseignement supérieur de la province, nous avons réduit le temps de travail et augmenté les salaires... Je pense avoir réussi à améliorer concrètement la vie des habitants de Tyrsénie. Mais il y a des chantiers, notamment sur la sécurité ou les personnes âgées, qui ne sont pas terminés.

Patrice Delcourt - Comment abordez-vous les élections provinciales ?

Claude Morvan - Avec sérénité. J'ai amélioré la vie des Tyrséniens. Ils sont prêts à m'accorder leur confiance une seconde fois.

Patrice Delcourt - Les élections provinciales vont faire de vous la cible à abattre, que dites-vous à vos adversaires qui se voient déjà gouverneur à la place du gouverneur ?

Claude Morvan - Bon courage !

Patrice Delcourt - Que comptez-vous faire, dans les grandes lignes, si les Tyrsèniens vous font à nouveau confiance ?

Claude Morvan - La sécurité sera mon premier chantier, ainsi qu'un grand plan "personnes âgées et handicap", pour améliorer le sort de ces laissés pour compte de la société. Je détaillerai ces plans au fur et à mesure de la campagne.

Patrice Delcourt - On vous a souvent mis dans le même sac que Paolo Valbonesi, notamment à gauche, en vous accusant d'être fermé et rigide suite à l'épisode de la suspension de l'accord fédéral pour Antsiranana. Afin de clarifier les choses, qu'est-ce qui vous sépare du Gouverneur de Catalogne ?

Claude Morvan - M. Valbonesi est un excellent gouverneur, il se fixe une ligne et il n'en dévie pas. C'est peut être ce qui gêne dans cette société où les politiques qui naviguent à vue en préférant les opportunités aux valeurs sont légion.
M. Valbonesi est un libéral. Je le vois mal encadrer les prix agricoles comme je l'ai fait, ou abaisser le temps de travail. Pour lui, j'imagine également que les questions spirituelles ne sont pas aussi prégnantes que pour moi.

Patrice Delcourt - Que pensez-vous du bilan de l'actuel gouvernement ?

Claude Morvan - Additionner une gauche qui ne fait que du sociétal en oubliant le social et des ultra-libéraux n'a jamais fait bon ménage. Le résultat, c'est un pays à genoux, qu'il faudra relever des réformes aberrantes qui ont été mises en place, notamment au niveau des affaires étrangères, de l'immigration, de la sécurité ou de la santé.

Patrice Delcourt - Choisissez: Coalition de gauche ou coalition de droite ?

Claude Morvan - Coalition cohérente.
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Message par Patrice Delcourt »

Patrice Delcourt a écrit : 08 sept. 2017, 10:45
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Journée électorale 89

-Bonjour chers auditeurs, bienvenue sur notre émission spéciale journée électorale.
Je suis avec mon équipe de chroniqueurs politiques avec qui je vais décrypter cette journée. Vous aurez les résultats et des réactions en temps réel. Nos envoyés spéciaux sont aux quatre coins de la Frôce et postés devant les QG des principaux partis. Nous donnerons des premières estimations à 13 heures, heure à laquelle l'embargo sera levé.
Pour le moment je me tourne vers vous Denis, avons-nous assisté à une campagne intéressante capable de convaincre les frôceux ?

-Oui Patrice, les thématiques évoquées étaient celles avec lesquelles la gauche était le plus à l'aise. La droite n'est cependant pas restée stoïque et a bien su étaler ses propositions. Je trouve qu'on a assisté à un grand écart cette fois-ci. Vous avez d'une part une gauche très à gauche, presque radicale, incarnée par le MARR, la CUL, Les Ecologistes et dans une moindre mesure l'UPP qui donne peu de gages au camp des libéraux. Et d'autre part on trouve une droite très libérale à l'image du RPL et du PLC. Évidemment il y a des pôles dans une position plus centriste. On pense au MPD et au MESS qui sont finalement des pendants de gauche et de droite, dans une posture modérée et capable de s'étendre un peu vers la gauche pour le MPD et vers la droite pour le MESS. L'ADF occupe une position centriste mais a montré des accents très sociaux dans cette campagne, sans doute pour rogner sur l'UPP, mais à mes yeux le parti a dévié vers le centre-gauche pendant cette campagne, cependant pas sûr que cela dure.

-Donc le centre de gravité de la politique frôceuse se serait-il installé à gauche ?

-Les résultats nous le dirons Patrice mais je peux déjà vous dire que les premières estimations encore tenues secrètes vont offrir un paysage politique bouleversé avec des grands gagnants et des grands perdants.

-Merci Denis ! Maintenant allons à Aspen prendre la température devant un QG. Je vous propose d'aller voir le MPD qui a su faire très bonne figure pendant la campagne. Francesca, vous êtes devant le QG du MPD, quelle est l'ambiance ?

-Eh bien Patrice, je peux vous dire que le monde afflue ici car l'espérance est grande. Le MPD a été le parti de droite qui s'est le plus distingué pendant la campagne et il représente donc à ce titre un grand espoir pour les Transalpiens rencontrés ici qui veulent voir la droite gagner. Cependant, ayant pu rencontré les cadres du parti, j'ai trouvé que les sourires éclatants n'étaient pas de mise. Alors est-ce l'indication de résultats décevants ou alors pure spéculation ?

-Et nous verrons cela tout à l'heure Francesca ! Maintenant allons à gauche et direction Pastelac pour suivre l'ambiance à la Fête de l'Humanité. Juan, pouvez-vous me détailler ce que vous avez vu ?

-Bonjour Patrice ! Beaucoup de monde ce matin à la Prairie des Filtres. Nous avons en outre croisé des personnalités de Gauche comme Philippe Richard, Anaïs Bérenger, Julien Citron et Kévin Léonard. Ils n'ont rien laissé transparaître et ont refusé de répondre à nos questions. Je ne sais pas comment l'interpréter à vrai dire, mais tout à l'heure j'ai vu un cadre socialiste au téléphone avec son Premier Secrétaire qui se félicitait de la belle campagne. L'échange semblait cordial et le ton chaleureux. Peut-être est-ce une petite indication mais vous savez, on fait avec ce qu'on se met sous la dent.

-Étrange tout ça, nous en saurons plus tout à l'heure. Emilia, je me tourne vers vous, que signifie ce comportement chez les socialistes ?

-Sans doute la volonté de rester prudent. Vous savez, l'UPP a été traumatisée suite à son échec cuisant aux dernières élections. Le parti n'avait aucun responsable politique gradé, pas même un vice-gouverneur et ils étaient leader de l'opposition dans deux provinces. Le personnage le plus éminemment gradé était Matt Daton à la tête de Pastelac, une ville de 450 000 habitants, ce qui n'est pas rien. Les cadres de l'UPP ont tout de même su exister dans l'opposition et sur les réseaux sociaux. Nous verrons si leur patience sera récompensée par un rôle de premier plan au niveau fédéral mais je pense qu'une nouvelle défaite similaire serait un désastre qui porterait un coup d'arrêt à leur combat politique.

-Et les communistes Juan ? Comment vous ont-ils paru ?

-Eh bien beaucoup ont sympathisé avec les socialistes. Nous avions l'impression avec les collègues d'assister à une grande réconciliation pour réparer le schisme qui avait eu lieu après leur intégration de la coalition du RPL.

-Très intéressant, ce rapprochement communistes-socialistes ouvre de nombreuses possibilités ! Nous verrons dans les heures qui viennent si cela va se traduire par du concret. Bien, je rend l'antenne pour le bulletin de midi, on se retrouve à 12h50 !
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Message par Patrice Delcourt »

Patrice Delcourt a écrit : 08 sept. 2017, 10:45
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Journée électorale 89

ALERTE INFO: VICTOIRE DE LA GAUCHE - Les Ecologistes! en tête à 14,9% suivis de l'UPP à 11,4%

Chers auditeurs, j’ai donc les estimations entre les mains et je pourrais vous les communiquer dans trente secondes.
Qui va donc l’emporter ? La droite a-t-elle réussie sa percée ? La Gauche est-elle en forme ? Sans plus tarder voici la réponse !
Arrive en tête avec 14,9%, selon l’institut de sondage IIS, Les Ecologistes d’Alessandra Ansaldi. C’est donc eux qui emportent la prime majoritaire de 36 députés, ce qui leur donnerait environ 92 députés. Le second parti est l’Union Pour le Progrès représentée par Victor Karlsson et son colistier Julien Citron. Les socialistes arrivent à se maintenir à un bon niveau et obtiennent 11,4% soit plus d’une quarantaine de députés. Le dernier parti qui arrive sur le podium est la CUL de la Vice-Chancelière Anastasia Mendoza Ojeda. Les hédonistes arrivent à 10,8%. Ces trois partis s’assurent presque la majorité absolue mais il manquerait quelques sièges que pourrait venir fournir le MARR avec ses 7,8% et ses 30 députés.
Le quatrième parti est l’ADF avec 10,3% et il empoche 40 députés. Vient ensuite le MPD avec 8,8%. Le MESS est septième avec 7,7% suivi de la Liste Anti-Morvan de Kévin Léonard qui réalise une percée impressionnante et qui obtient 6,2%. Vient ensuite le PLC avec 5,1% qui sera indéniablement déçu au vu des efforts déployés pour faire une campagne réussie. L’OLP s’établit à 4,6%, ce qui laisse envisager un véritable raz-de-marée à Antsiranana pour Fanilo Nomenjanahary, nous en saurons plus dans les prochaines heures.
La liste de Claude Morvan, Terroir et Solidarité obtient 4,1%, l’ARP-C d’Armand-Karel d’Alvaux Gadraut est à 3,3%. Enfin, LA sensation de ces élections, l’effondrement du Rassemblement Pour la Liberté qui ne dépasse pas la barre des 3% et reste à 2,9%. Le RCD et la LP n’atteignent pas le seuil pour avoir des députés à l’Assemblée Fédérale.
L’enseignement à tirer de ces estimations est que la Frôce sera cette fois-ci bel et bien gouvernée par une coalition de Gauche plutôt radicale et écologiste. C’est un coup de tonnerre en Europe car la Frôce dit NON aux partis libéraux et s’engage dans une voie inverse.
La tête de liste de LE! reste favorite pour succéder à Alba Vittorini mais les regards se tournent vers les socialistes Victor Karlsson et Julien Citron qui pourraient jouer un rôle central dans la coalition.
Une chose est sûr, nous nous dirigeons vers un gouvernement dominé par les écologistes et les socialistes. Nous avons donc à mon sens deux grands gagnants ce soir.
La CUL parvient de son côté à rester ancrée dans le paysage politique comme une force politique majeure et sera probablement à nouveau au gouvernement si elle le souhaite mais devra faire avec une orientation plus à gauche que sous la majorité du RPL, cela ne devrait pas être très compliqué. La Septimanie devrait rester sa chasse gardée.
Restez branchés, les informations deviendront de plus en plus fiables.
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