[RP COMMUN] - 26/06/100 - Centenaire de la Révolution

[Vittorio di Savoia-Carignano]

9h45 :

C'était l'effervescence à Aspen. Les cérémonies du Centenaire de la Révolution n'avait pas attiré que les frôceuses et les frôceux. De nombreux touristes, curieux s'étaient mêlés à la foule impressionnante condensée autour des écrans géants.

Car pour pouvoir profiter d'une place aux premières loges sur le Boulevard de la Révolution qui reliait le Palais d'Anthelme au Panthéon de Frôce, il avait fallu s'y prendre à l'avance. Trois jours avant pour être au premier rang, alors même que les festivités allaient être retransmises par la télévision publique dans tout le pays.

D'aucuns savaient l'importance d'être présent, physiquement, pour cette célébration. Car après un siècle de démocratie, il régnait une atmosphère intense. L'histoire révolutionnaire se transmettait de générations en génération, rappelant aux plus jeunes les sacrifices qu'il avait fallu faire et l'importance de les honorer, toujours.

Devant le rassemblement monstre, la quasi totalité du centre-ville était bloquée. Impossible d'y circuler. L'évènement était inédit, historique.

Au Panthéon de Frôce, les délégations diplomatiques avaient pris place sur la tribune officielle. On y trouvait :
- Michael D. Higgins, Président de l'Irlande
- Mauricio Macri, Président de la Nation argentine
- Evo Morales, Président de l'État plurinational de Bolivie
- Hassan Rohani, Président de la République islamique d'Iran
- Mahmoud Abbas, Président de l'Etat de Palestine
- Marcelo Rebelo de Sousa, Président de la République portugaise
- Moustafa Madbouli, Premier Ministre de la République arabe d'Égypte
- Shinzō Abe, Premier Ministre du Japon
- José Lopez, Ambassadeur espagnol en Frôce
- Miguel Perez, Ambassadeur vénézuélien en Frôce
- Célestin Bamaka, Ambassadeur sud-africain en Frôce
- Alceste Traoré, Ambassadeur burkinabé en Frôce

La sécurité avait été considérablement renforcée. Seuls autorisés à survoler l'espace aérien en dehors de l'armée de l'air, des hélicoptères de patrouilles observaient la foule depuis le ciel. Sur les toits, des tireurs d'élite avaient pris position, tout avait été pensé pour protéger l'évènement.

Les différents diplomates avaient pris le relais pour assurer la prise en charge des dignitaires. Pour l'heure, les sièges réservés à l'Imperatore et à l'Imperatora étaient vides.

[Alexandre Lacroix Le Menn]

Très fatigué à cause de la chaleur, Louis-Damien avait été placé à l'ombre, comme les trois autres centenaires survivants qui avaient connu la Révolution. L'ancien Président de la République marchait avec une canne et quelques difficultés. Il avait perdu du poids, son visage s'était creusé, mais il avait tenu à être présent, malgré ses 109 ans (bientôt 110). On lui apportait régulièrement des verres d'eau fraîche, pour qu'il se désaltère.

Alexandre et Petra, quant à eux, se trouvaient plus loin, légèrement en retrait. Le Directeur de la Bibliothèque de Frôce détestait les cérémonies, c'était connu. Et pas question de faire des photos pour les journalistes. De toute façon, le couple avait toujours su se préserver de la surexposition. Ils n'étaient là que pour eux, par pour la postérité.

[Karl Lacroix-Hanke]

Karl était également présent pour le défilé, accompagné par une certaine Frida Hälder, qui n'était autre que l'ambassadrice allemande en Frôce. Evidemment, avec ses cheveux blonds, sa poitrine généreuse et son accent germanique bien prononcé, elle plaisait énormément au quadragénaire.

Leur histoire durait depuis quelques mois, maintenant. En même temps, Frida avait formellement déconseillé à Karl d'aller voir ailleurs, sous peine de finir en choucroûte. Une mise en garde que pour l'instant il suivait, sans doute aussi parce que les moments passés dans l'intimité le satisfaisaient pleinement. D'ailleurs, au moment de leur arrivée, un photographe immortalisa d'un cliché cette romantique et "innocente" main au cul.

Assis dans une tribune officielle, dans les rangs du fond, Karl et Frida disparurent à un moment. Quoi faire ? Eh bien, pas besoin de faire un dessin. L'étenDARD de la révolution n'allait pas se planter tout seul ! Et comme il était loin d'être en berne...

[Aurore Lacroix-Valmont]

Aurore était venue assister aux cérémonies seule. Eric avait attrapé une vilaine angine d'été ce qui le forçait à rester alité. Pour le soulager, elle avait fait appel à une nounou pour s'occuper des enfants, qui regarderaient le centenaire à la télévision, elle y avait personnellement veillé.

[Esteban Belmonte]

Pendant que tout le monde était occupé à assister au défilé guerrier, Esteban lui, avait posé ses fesses nues sur l'une des plages d'Aspen, avec son compagnon, Kévin Léonard. Les deux hommes avaient eu recours à une mère porteuse pour pouvoir avoir un fils.

Objectif : profiter de la mer pendant que tous les blaireaux attendaient sous le cagnard ambiant. Une idée de Kevin, qu'Esteban validait. Il refusait cette démonstration de violence et de sang. Les deux tourtereaux profitèrent du fait que leur fils se soit assoupi sous le parasol pour s'éloigner de quelques mètres et fumer un pétard bien dosé.

[Jacques Malion]

Jacques était présent en compagnie de sa nièce, Manon Malion-Blu. Son crâne luisait de transpiration. La chaleur les étouffait et le peu d'ombre qu'il y avait dans le boulevard était occupé par des personnes encore plus âgées que lui. Finalement, il trouva place dans la tribune officielle. Il fallait maintenant attendre que la cérémonie ne commence. En attendant, il discuta avec sa nièce. Il lui raconta ce qu'il savait sur la Révolution, et commença à râler en découvrant des erreurs (minuscules) dans le programme.

[Jean Bournay]

Jean, très fidèle à lui-même était resté à Farellia et n'avait même pas songé à allumer la télévision pour voir ce qu'il se passait à Aspen : il avait trop à faire à Farellia.

[Olivier Brimont]

Chez les Brimont-De Kervern, pas question de se tourner les pouces. Tout le monde s'était mis sur son 31, Olivier y avait veillé. Et comme il prenait son rôle de père de famille très au sérieux, il avait motivé les quelques récalcitrants. Ils s'étaient placés en dehors de la tribune officielle, mais à une très bonne place.

[Apollon Haros]

Apollon avait fait son choix. Il assistait au défilé militaire, depuis la tribune d'honneur, en arborant le symbole de la paix comme brassard, ce qui ne manqua pas d'attirer les critiques. Mais il s'en moquait, ce centenaire était l'occasion de passer un message, alors autant en profiter...

[Vittorio di Savoia-Carignano]

10h00 :

Les cloches de la Cathédrale La Major sonnèrent dix coups, annonçant le début du défilé militaire.

Quelques secondes plus tard, la porte principale du Palais d'Anthelme s'ouvrit. Un groupe de cavaliers de la Garde Impériale sortit.

A leur tête, l'Imperatore, Vittorio di Savoia-Carignano, vêtu d'un uniforme bleu, brodé de rouge, montait un bel étalon pur-sang. Sabre sur le côté droit puisqu'il était gaucher, étendard révolutionnaire dans la main gauche, rênes dans la droite, il ouvrait le défilé.

Il était suivi de près par l'Imperatora, Miha Rasafindria, qui avançait à sa hauteur, rompant le protocole habituel. Le reste de la famille impériale était resté en Antsiranana où on célébrait également le centenaire, de façon un peu moins officielle.

Derrière eux, le Général de la Garde Impériale, membre de l'état major frôceux, suivi de ses hommes.