Appartement des Hermont, impasse de la Liberté

[Louise Hermont]

Depuis 40 ans, Louise vivait dans la même ville. Elle avait réussi à convaincre son mari de la suivre. Il n'était pas normal que cela soit toujours la femme qui soit obligée de quitter ses attaches. C'est dans ce havre de paix qu'ils se sont donc installés et qu'ils avaient élevés leur deux beaux enfants.

Mais une nouvelle vie les attendait maintenant. Crise de la quarantaine ? Véritable envie de montrer que les femmes pouvaient également diriger correctement ? Toujours est-il que Louise n'avait qu'une idée en tête : c'est d'ici qu'elle se fera politiquement un nom, quitte à écraser les hommes.

[Louise Hermont]

Louise avait pris une décision lourde de conséquence : elle qui s'était promis de ne jamais être une femme politique a décidé de se lancer. Une candidature aux élections provinciales étaient prévues. Par cette décision, elle souhaitait montrer son attachement à cette province qui l'a vu naître et grandir. Elle savait que la tâche ne serait pas simple, mais elle comptait sur le soutien de sa famille et de son parti politique pour mettre en place une campagne efficace et avec un objectif clair : faire taire les sondages et permettre au centre de remporter cette province.

C'est dans son bureau qu'elle finalisait le programme qu'elle défendait et qui tournerait autour de trois axes : liberté, égalité, justice écologique et sociale.

[Louise Hermont]

Louise profitait de la présence du Tour dans sa ville le lendemain pour passer un peu de temps chez elle, loin du monde politique et avec sa famille. Cette semaine avait été intense au vue du travail menée mais également en raison de l'actualité concernant un des ministres fédéraux. Elle était en total désaccord avec la politique diplomatique menée, mais il lui paraissait inconcevable de jeter un homme en pâture comme cela a pu être le cas. Comment certains partis politiques ont-il pu tomber si bas, sans se rendre compte de l'absurdité de la chose ? Et la présomption d'innocence ? Et l'écoute de l'accusation, comme de la défense ? Ce monde lui paraissait fou. Ce n'est pas pour cela qu'elle avait décidé de s'engager.

Un repas banal, une émission "débile" lui suffisait pour ce soir. Demain est un autre jour, comme dirait l'autre.