De Kervern Hyper ® Arena (en construction)

Ville réelle : Arezzo
Population intra-muros : 136 444 habitants (096)
Population métropole : 432 510 habitants (096)
Partis dominants : /
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Charlotte Flechmann-De Kervern

De Kervern Hyper ® Arena (en construction)

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Charlotte Flechmann-De Kervern

Re: De Kervern Hyper ® Arena (en construction)

Message par Charlotte Flechmann-De Kervern »

Il était 6H00 du matin. Le soleil rougeoyant transperçait encore à peine les feuilles des oliviers qui jonchaient une partie du terrain. L’arrivée du jour n’était finalement trahie que par les chants des oiseaux et par le bruit de l’autoroute qui se situait au loin. Et pourtant, ce calme apparent n’allait pas durer bien longtemps.

Effectivement, c’était le jour J. Le terrain allait devoir être évacué de ses occupants indésirables car la construction de l’arène devait débuter ce vendredi. Ce très vaste terrain appartenait à la municipalité. Il avait été acquis jadis pour un projet, avorté, de résidence écologique. On y trouvait essentiellement de la verdure… Mais depuis quelques mois, des individus occupaient illégalement ce bien et avaient refusé d’évacuer les lieux malgré les différentes sommations de la mairie. Il allait donc devoir être fait l’usage de la force pour les en déloger. Il était hors de question que le chantier prenne du retard à cause de ces mendiants, de type « punks à chiens » ou « altermondialistes » pour la plupart d’entre eux.

Les alentours des lieux avaient été quadrillés dès 5H00 par un impressionnant dispositif de la Police Urbaine. Il avait été donné pour consigne de ne rien révéler sur l’opération en cours aux journalistes, et encore moins de les laisser pénétrer dans la zone. La mairie avait mobilisé, pour cela, 120 agents de police ainsi que 250 agents de sécurité d’une entreprise privée. Elle avait nommé cette opération le « nettoyage éclair ». Tout devait disparaître en une heure, les mendiants comme leurs effets personnels.

Alors que le signal fut donné de lancer l’opération, les quelque 80 mendiants occupant les lieux étaient en plein sommeil dans leurs cabanes de fortune, certainement éreintés par une nuit passée à fumer de l’herbe, à boire de la bière forte bon marché et à se piquer à l’héroïne. Les policiers donnèrent l’assaut et explosèrent méthodiquement les fondations de chaque cabane au bélier, une par une. Les occupants furent réveillés en sursaut par les planches de bois qui leur tombèrent d’un coup dessus. La plupart réussit à s’extirper des décombres, mais tous étaient sanguinolents.

Les policiers ordonnèrent à tous ces mendiants méprisables de se lever, même aux plus blessés. Ceux qui n’obtempèrent pas se firent tabasser à la matraque jusqu’à ce qu’ils daignent se lever. Si la majorité des individus n’opposèrent aucune résistance, d’autres essayèrent de s’en prendre aux policiers. Ceux-ci furent conduits à l’écart par les agents de sécurité, qui les tabassèrent violemment à coups de pieds et de poings. Un mendiant fut même tiré par les dreadlocks et piétiné pour avoir insulté un agent de sécurité, puis électrocuté au tazer pour ne pas avoir baissé les yeux quand on le lui demandait.

Une fois tout ce beau monde calmé et rangé en file indienne, les policiers procédèrent à des contrôles d’identité. 8 sans papiers furent identifiés et conduits dans un fourgon de police. Les autres furent installés dans deux bus affrétés pour l’occasion et emmenés à 200 km de la ville pour éviter qu’ils ne reviennent.

Le terrain évacué, les policiers et agents de sécurité incendièrent les planches des cabanes. Les effets personnels des individus furent mis dans un camion benne, direction la déchetterie la plus proche. Voilà, les lieux étaient complètement évacués. Il avait été ordonné à la Police Urbaine de protéger la zone durant toute la durée du chantier.

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