Passation de pouvoirs De Salvo/Haros

Le Chancelier Suprême réside à l'Hôtel Belley. Comme pour Anthelme le lieu est hautement gardé. C'est ici qu'ont lieu les Conseils des Ministres, toutes les semaines.


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Vincent De Salvo
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Passation de pouvoirs De Salvo/Haros

Message par Vincent De Salvo »

Les protagonistes de la passation de pouvoir étaient donc les mêmes que pour la précédente, les rôles étant évidemment inversés.

Vincent De Salvo était sur son 31 pour attendre son successeur sur le perron de l'Hôtel Belley. Son mandat fut totalement infructueux mais il était soulagé d'avoir pu en expliquer les raisons au peuple frôceux durant la campagne électorale qui venait de se dérouler.
Il était également très satisfait de son score, malgré la défaite, il se retirait de la vie politique en laissant un parti politique fort à son successeur et partait donc apaisé.

Apollon Haros ne s'est pas beaucoup fait attendre et sortait de sa voiture en étant un peu moins dénudé qu'à l'accoutumée. Vincent De Salvo lui a adressé un franc sourire en le voyant et leur poignée de main fut très amicale.

Après la rafale de photos prises par les photographes présents, Vincent accompagnait Apollon dans son bureau.

Je vais pas te présenter les lieux, tu connais la maison. (sourire) Assieds toi donc, tu bois quelque chose ? Vincent se servait un pastis en s’asseyant pour la dernière fois dans ce bureau si confortable.

Je te félicite sincèrement pour ta nouvelle victoire, c'est la première fois qu'un sortant battu retrouve le pouvoir, tu rentres dans l'histoire.
J'ai beaucoup d'estime pour toi. Sous tes airs je m'en foutiste tu es un vrai bosseur qui connait ses dossiers sur le bout des doigts et qui mérite son succès.
Nous avons de grandes divergences d'opinions mais je respecte l'homme politique et l'homme d'état que tu es.


Puis Vincent pris un air beaucoup plus solennel.

J'ai une chose à te dire. Je suis très attaché à notre régime politique, à notre empire. Tu vas sûrement le prendre dans ton gouvernement, donc je te demande de surveiller de très près les délires anti-impériaux de Jean Bournay. Je n'ai rien contre lui et je lui trouve même des qualités, lorsqu'il reste dans son rôle il est utile à notre démocratie. Mais avec ses républiques indépendantes il s'est montré ingérable et dangereux selon moi.
Après je n'ai rien à t'imposer, je te dis seulement ce que j'ai sur le cœur, je pense que c'est mon devoir.
VINCENT DE SALVO

Président du Parti Libéral-Conservateur

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Apollon Haros
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Re: Passation de pouvoirs De Salvo/Haros

Message par Apollon Haros »

Apollon faisait son retour à Belley où il fut accueilli par Vincent. Cette scène, il l'avait vécu quasiment à l'identique, quelques mois mois auparavant. Très à l'aise, bien que plus habillé qu'à son départ, Apollon se prêta aux photos avant de suivre son successeur et prédécesseur dans le bâtiment, jusqu'à son bureau.

- Allez, je veux bien un pastis pour moi aussi ! Surtout que je sais que c'est une spécialité d'Aspen que tu affectionnes !

Comme l'ambiance était à la détente, Apollon esquissa un sourire mystérieux. Oui, on le considérait souvent comme un branleur, un parvenu. C'est vrai que son empire financier, il le devait à son père, mais c'est justement parce qu'on le sous-estimait, qu'il parvenait à prendre l'avantage dans de nombreuses situations :

- Je te remercie, c'est rare les compliments en politique, mais celui-là me touche. Après tu sais, c'est comme au poker, il faut savoir bluffer et tromper ses adversaires pour ramasser le pot ! Il y avait une soif de revanche, à gauche, et même si je sais qu'ils ne sont pas nombreux à le penser, je suis convaincu que tu as été un homme digne et précieux à ce pays. J'espère qu'un jour, tu replongeras dans la politique.

Comme le ton devenait plus solennel, Apollon resta sérieux lorsque Vincent évoqua Bournay.

- En toute honnêteté, j'ambitionne de lancer une réforme constitutionnelle afin de transformer un peu petit peu le pays. Ca a été difficile pour toi de trouver des forces vives, c'est aussi le cas au niveau local, je pense que l'on ne peut pas rester ainsi à attendre que ça se dégrade encore. Sache que Jean n'occupera pas le poste des institutions, j'envisage une personne issue de la société civile pour cela. Parce que je crois que les partis n'ont pas suffisamment de recul et d'objectivité pour rebattre les cartes. Cela étant, la question de l'Empire ne se pose pas pour moi. L'Imperatore et sa famille ont contribué à la stabilité de notre pays et je pense que même Jean en est conscient. Cela ne fait pas partie des points négociables pour moi et il le sait. Notre projet commun repose sur d'autres choses, des avancées sociales, notamment. Bon, ok, je sais que tu entends ça et que tes poils se hérissent...

Il lui fit un clin d'oeil et éclata de rire.

- Souhaites-tu que je proposes des textes en particulier, s'il y en a en préparation ? Je n'ai pas oublié ton geste démocratique, la dernière fois, ce serait normal que je te renvoie l'ascenseur.
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Vincent De Salvo
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Re: Passation de pouvoirs De Salvo/Haros

Message par Vincent De Salvo »

Vincent servit un pastis à Apollon

Merci beaucoup je suis touché de ce que tu me dis.
Je voulais te parler de l'empire parce que c'est quelque chose qui dépasse le partisan et l'idéologique, c'est ce qui nous uni. Après, la gauche a été élue, elle va essayer d'appliquer son programme, il n'y a rien de plus logique.
Et détrompes toi, je ne suis pas un allergique du social, je pense juste qu'il ne faut pas en abuser mais on va pas refaire ce débat ici.
(rires)
Il n'y a rien en préparation, tu peux te plonger à fond dans ton mandat.
Hors mis si tu as quelque chose à rajouter et maintenant que notre pastis est fini, je pense qu'on peut aller reprendre la pose dehors. J'espère de tout cœur que tu auras les meilleures résultats et saches que je suis disponible et joignable à n'importe quelle heure, n'importe quel jour si tu as besoin de quoi que ce soit.


Les deux hommes repartaient sur le perron pour se dire au revoir aussi franchement qu'ils s'étaient dit bonjour.
VINCENT DE SALVO

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Apollon Haros
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Re: Passation de pouvoirs De Salvo/Haros

Message par Apollon Haros »

Apollon tenait quand même à rassurer Vincent :

- Tu parles à un homme convaincu des bienfaits de l'Empire, donc ne t'inquiètes pas, sur ce point, je n'ai nullement l'intention de cautionner un changement de régime. Les modifications institutionnelles concerneront plus l'organisation au niveau local. Rien de gravé dans le marbre pour le moment, mais la personne qui va gérer ces changements est sans étiquette, pour éviter le parti pris idéologique.

Il se mit à rire quand Vincent répondit sur l'aspect social. Effectivement, ils n'étaient pas d'accord, mais tant que les débats que dans la vie de tous les jours, ils s'exposaient leurs points de vue de façon respectueuse et franche. Et c'est sans doute pour cette raison qu'ils s'appréciaient autant.

- Je te remercie ! Tu sais, si tu veux te ressourcer, j'ai une villa à Norijo. Elle est grande, je pense qu'elle sera adaptée pour toi et tes proches. Si tu veux y passer du temps, tu me le dis, je te fais dépêcher un chauffeur à mes frais et mon personnel sur place s'occupera de ton confort ! Romane et moi allons vivre sur Aspen, pour les prochains mois, donc...

Il se leva après avoir fini son pastis et ils revinrent sur le perron. Aussitôt, le crépitement des appareils photos se fit entendre. Apollon s'avança vers le pupitre, comme Vincent ne souhaitait pas reprendre la parole, à nouveau.

- Merci à vous tous d'êtres venus. Bien... alors, j'ai l'impression de revivre une scène déjà passée, et c'est assez étrange pour tout avouer ! Vincent, je tiens à te remercier pour l'accueil que tu m'as réservé et pour ta sympathie. Comme je te l'ai dit en privé, je penses sincèrement que tu es un homme politique exemplaire, droit, digne, ouvert au dialogue et surtout déterminé. Je veux que tu saches que j'ai été honoré d'être ton successeur aujourd'hui. Tu représentes la Frôce avec une grande justesse. Tu as ce goût de servir, cette délicatesse de respecter tout le monde, même ceux qui ne sont pas d'accord avec toi. Peu m'importe ce que disent les mauvaises langues. Tu es un démocrate et tu es fier de l'être, à raison. Cet état d'esprit est hélas trop rare en politique, alors quand il est présent, il faut le souligner, pour qu'il serve d'exemple, d'inspiration à d'autres. En ce qui me concerne, je ne vais pas faire de grand discours de politique générale aujourd'hui. Je pense avoir tout dit pour l'instant qui nous concerne.

Il se rapprocha de Vincent et avec un sourire éclatant, il lui dit :

- La dernière fois que l'on s'est vu, tu m'as demandé si la prochaine fois qu'on ferait une passation de pouvoirs, je pouvais mettre un costume, tu te rappelles ? Je sais que tu y tenais, alors j'en ai mis un, pour qu'on puisse enfin prendre cette photo !

Il y eut un éclat de rire général. Apollon et Vincent posèrent devant le photographe officiel. Ils se serrèrent une nouvelle fois la main. Puis Apollon escorta Vincent jusqu'à sa voiture. Il eut un petit sourire et glissa :

- Bon, on remet ça aux prochaines élections ? Je compte sur toi !

Dernier moment complice, avant que le véhicule ne se mettre en branle. Apollon attendit de ne plus voir la voiture avant de retourner à l'intérieur du bâtiment où quelques invités étaient venus célébrer ce retour à Belley. Historique, certes, mais Apollon n'accordait pas énormément d'importance à cela. Il fallait qu'il officialise son Gouvernement et qu'il détermine les feuilles de route. Et ce n'était pas la photo sexy que Romane lui envoya, estampillée d'un "On fête ça quand tu veux", qui le ferait changer d'avis... Quoique...
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