La Croissance

En version numérique ou papier, les journaux frôceux ont encore un bel avenir devant eux. Les kiosques sont toujours aussi nombreux.


Répondre
Avatar du membre
Beatriz García
Journaliste
Messages : 19
Enregistré le : 15 juil. 2017, 14:54
Sexe du personnage : ---
Date de naissance du personnage :

La Croissance

Message par Beatriz García »

Image

La Croissance est le premier média d'information économique, boursière, financière et business de Frôce. Retrouvez chaque jour, et en temps réel, l'essentiel de l'information frôceuse mais aussi internationale. Retrouvez également régulièrement différentes rubriques, rédigées par des journalistes experts de l'information économique, ainsi que par des chroniqueurs de renom, du monde entrepreneurial ou financier.

Notre média est indépendant de toute doctrine politique et ne peut donc s'apparenter à quelconque mouvement en ce sens. Notre objectif est de vous apporter une information réelle, objective et neutre.

Avatar du membre
Beatriz García
Journaliste
Messages : 19
Enregistré le : 15 juil. 2017, 14:54
Sexe du personnage : ---
Date de naissance du personnage :

Re: La Croissance

Message par Beatriz García »

Image


Image


Politique économique de la Septimanie : un modèle vertueux ?

Lorsque l’on évoque le niveau économique de la Frôce, on pense généralement spontanément à la Transalpie ou à la Catalogne. Effectivement, nul doute ne fait que les trois mégapoles frôceuses (Casarastra, Aspen et Anglès, ndlr) concentrent une part importante de l’activité de pointe du pays. Il n’est donc pas incohérent d’estimer les deux provinces concernées comme les moteurs de notre économie. Mais pour autant, faut-il complètement oublier l’apport généré par les autres provinces de la Fédération ?

Si une province a le vent en poupe depuis quelques années, c’est bien la Septimanie. Depuis l’arrivée d’Anastasia Mendoza Ojeda à sa tête en juillet 088, la province la plus orientale de Frôce métropolitaine affiche une courbe de progression impressionnante. Si la politique menée par le gouvernement septiman est assez controversée sur le plan des mœurs, il est difficile de trouver des zones d’ombres dans les autres domaines.

Une franche avance en matière d’offre sociale

Si le niveau de vie affiché en Septimanie n’est que le quatrième de Frôce – loin derrière la Transalpie et la Catalogne, encore à bonne distance de la Septimanie, il y a de fortes raisons de penser que la province rattrapera son retard dans un futur proche.

Effectivement, les différents gouvernements dirigés par la CUL qui se sont succédés ont offert de nombreuses garanties en ce sens aux habitants de la province : IVG, loyers sévèrement encadrés, prime cannabique, minimas sociaux… Autant de sujets sur lesquels la province a été innovante et a mis en place une progression concrète, en vue de réduire les inégalités sociales. Ainsi, l’attractivité de la province n’en a été que renforcée.

N’oublions pas également la fameuse théorie de la main invisible d’Adam Smith : en satisfaisant les intérêts individuels, les actions des acteurs économiques contribueront davantage au bien-être, à la richesse et au bien commun. Flatter l’individualisme pour aboutir à une synergie commune de haut niveau, voilà le pari gagnant qu’a fait Anastasia Mendoza Ojeda. Un positionnement à juste milieu entre les visions utilitariste et libertarienne.

Des investissements colossaux qui payent

En matière d’investissements, la Gouverneure de Septimanie n’a pas chômé, c’est le moins que l’on puisse dire. Parfois critiquée pour sa propension à facilement sortir le chéquier, Anastasia Mendoza Ojeda n’a pour le moment financé que des projets d’ampleur à fort potentiel de ROI, dont certains ont même déjà atteint leur seuil de rentabilité. La mise en place d’un TGV de haut niveau, couplée à la construction d’un pont entre Uzarie et le continent, est l’exemple concret d’un projet pouvant paraître mégalomane sur le papier, mais qui a été pensé intelligemment. Sur le long terme, les gains générés par cette amélioration franche des liaisons terrestres, qui porte la totalité des grandes villes septimanes à très peu de temps de la capitale Farellia, pourraient être colossaux. Ce projet va permettre de doper la croissance économique septimane, en permettant de remplir des zones sinistrées en matière de recrutement et en stimulant également le secteur-clé de la province, à savoir le tourisme.

Le bien-être comme base de la croissance

Plutôt que frénétiquement distribuer des avantages aux entreprises pour qu’elles créent de l’emploi, la CUL a pris le problème de la manière inverse. Le calcul a rapidement été fait : des Septimans heureux seront davantage aptes à exercer leur rôle d’agents économiques en faveur de la province. Et comment ?

En consommant davantage, tout d’abord. Stades, salles de concerts, salles de sports, festivals, télévision… La Septimanie est devenue en quelques années le paradis des loisirs. En améliorant le niveau de vie global de ses habitants, Anastasia Mendoza Ojeda leur permet également de consommer davantage. La croissance économique par l’augmentation de la consommation, c’est l’un des principes clés du keynésianisme, et la CUL a bien compris que ce modèle pouvait fonctionner. D’autant qu’en Septimanie, il est difficile de céder à la tentation du loisir payant tant l’offre est importante.

En travaillant mieux, aussi. Heures de travail aménagées, bien-être ressenti en dehors de ces mêmes heures de travail… Autant d’éléments qui, à long terme, vont assurément augmenter la productivité au travail des Septimans, dans le privé comme dans le public. Nous sommes ici sur le modèle managérial pratiqué dans la Silicon Valley, avec certainement la pression du résultat en moins.

En étant mieux instruits, enfin. La province n’a pas lésiné sur son programme éducatif. La Septimanie est à la pointe des expérimentations éducatives, dont la totalité vise à améliorer le bien-être et l’éveil de l’enfant et de l’adolescent à l’école : temps de classe aménagé, nourriture diversifiée et de qualité dans les cantines, cours de zététique… La CUL n’a pas non plus oublié l’enseignement supérieur, en témoigne l’investissement colossal consenti dans la construction d’une université à San Juán. Encore une fois, c’est par le bien-être et la qualité de l’instruction qu’Anastasia Mendoza Ojeda semble vouloir, sur le long terme, faire de ses administrés de futurs excellents travailleurs.

Le tourisme comme clé du succès

L’excellence du modèle économique septiman repose sur son industrie phare, celle du tourisme. En finançant des projets d’ampleur en matière de loisirs et de transports, le gouvernement septiman a, chaque fois, fait coup double : bénéficier de stades flambants neufs, de parcs d’attraction que l’on ne trouve nulle-part ailleurs et de festivals de renommée mondiale, la Septimanie flatte ses habitants tout autant qu’elle se rend attractive aux yeux des touristes.

Les chiffres ne mentent pas : selon le dernier rapport de l’Agence des Données Publiques (ADP), le tourisme représentait en 091 plus de 25% de l’emploi global de la province, un chiffre bien supérieur à celui des autres provinces, et au-dessus de la moyenne nationale (12,5%). Car oui, en investissant dans les infrastructures touristique, on crée automatiquement un grand nombre d’emplois, tout autant que l’on se rend attractif aux yeux du monde. Pour preuve, le dernier rapport de l’ADP a également démontré que 29% des emplois touristiques de la Frôce sont en Septimanie.

La Septimanie a accueilli, en 091, plus de 25 millions de visiteurs. Soit autant, à elle seule, qu’un pays comme l’Allemagne, et davantage que le Canada, la Grèce, la Russie ou encore le Portugal. À n’en nul douter, ce chiffre augmentera dans les années à venir. La livraison du projet de LTV améliorera considérablement la desserte des principales stations balnéaires de la province. Le succès croissant des festivals proposés par le label « Beats Label » à San Juán va également attirer de plus en plus de monde. Ce dernier a généré, lors de l’édition de l’été 088, près de 290 millions de Pluzins de chiffre d’affaire, pour un nombre total de visiteurs s’élevant à 450 000, soit plus que le festival référence en la matière, Tomorrowland Belgium. Une version springbreak du festival a été annoncée pour début mai. Les organisateurs attendent une affluence qui pourrait atteindre le million de visiteurs. N’oublions pas enfin le parc Star Wars construit à Uzarie, unique au monde. La franchise de la célèbre saga, cotée à 29 milliards de Pluzins, revendique une communauté de 480 millions de fans à travers le monde…

Ce modèle de développement est-il durable ?

Si tous les voyants sont au vert pour la Septimanie, la viabilité à long terme de son modèle économique dépendra de plusieurs variables.

Tout d’abord, le paramètre économique. Anastasia Mendoza Ojeda ne sera pas éternelle. Quand arrivera le moment où quelqu’un devra prendre sa suite, le concerné décidera-t-il de poursuivre les investissements tels que réalisés par l’actuelle Gouverneure ? N’oublions pas qu’en matière de loisirs, il faut à tout prix renouveler régulièrement l’offre pour rester compétitif.

Ensuite, le paramètre politique. Si aujourd’hui, la forte décentralisation des pouvoirs permet à la province de Septimanie d’avancer à sa manière, quitte à cannibaliser le potentiel touristique des autres provinces, qu’en sera-t-il demain ? Doit-on s’attendre à une éventuelle réaction fédérale au niveau du budget pour rééquilibrer le tout, ou à une hypothétique modification constitutionnelle qui diminuerait l’autonomie de la Septimanie ?

Enfin, il faut aussi penser à la concurrence. Nos voisins français, italiens et espagnols sont en embuscade. Si la Frôce est devenue le pays à accueillir le plus de touristes, ces pays dépendent également en partie de ce secteur d’activité… Et ont les moyens d’investir dans les infrastructures. Attention donc à ce qu’ils ne contre-attaquent pas notre pays en ce sens. Et dans ce cas-là, la Septimanie en serait la première victime…

Répondre