Asami®

En version numérique ou papier, les journaux frôceux ont encore un bel avenir devant eux. Les kiosques sont toujours aussi nombreux.


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Norifumi Kagoshima
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L'entrevue parfaite avec... Louis-Damien Lacroix de Beaufoy

L'interview #Hashtag

#VictorKarlsson
Je ne connais pas bien ce jeune homme, dans la vie privée, je veux dire. Il était prometteur et maintenant il dirige le pays. Je crois que c'est un exemple à suivre, pour nos jeunes. Avec force et détermination, on peut arriver à réaliser ses rêves et à évoluer. Je suis détaché de l'arène politique depuis de nombreuses années. Mais j'ai de la bienveillance pour la jeunesse, quelle que soit son bord politique. C'est la force essentielle à notre pays, la nouvelle génération qui posera les bases de la société de demain. J'espère qu'il arrivera au bout de ses rêves et de ses objectifs. Je le lui souhaite.

#AlternativeDémocrateFrôceuse
L'histoire de ma vie. L'ADF, je l'ai créée, je l'ai faite grandir, je l'ai léguée. C'est un peu comme un enfant que l'on accompagne vers la vie d'adulte. J'ai une grande affection pour ce parti. Il a été ma force politique, mon appui. Il m'a permis de faire de belles rencontres. Je vais m'arrêter là, sinon je vais me mettre à larmoyer sur le passé et ça va vous ennuyer !

#KarlLacroixHanke
C'est un gentil garçon. Les gens le connaissent par sa carrière politique. Pour être son grand-père, je peux dire que c'est quelqu'un d'adorable et de généreux. Il me propose toujours d'aller faire une virée par-çi, par-là. Je le surprends des fois à passer beaucoup de temps chez moi. Je lui dis que ce n'est pas le mieux, il faut qu'il aille trainer avec des jeunes, pas avec un vieux comme moi ! (rires)

#FoodPorn
Je classerais ça comme une décadence, vous voyez. Je n'arrive pas bien à saisir le concept et l'utilité de ce genre de choses. Les gens qui s'adonnent de ce genre d'orgies culinaires, n'ont pas l'air de ce soucier des 3 milliards d'êtres humains qui crèvent de faim, ailleurs dans le monde. C'est quelque chose qui me heurte profondément. Non au FoodPorn, oui au FoodShare.

#ValentinRavolo
Un champion ! J'adore ce garçon ! Il a un esprit combattif, une volonté d'acier et une personnalité décapante. Je souhaite le voir faire une grande carrière sportive, j'essaie d'y contribuer modestement. C'est un gars qui aurait beaucoup plus à mon épouse, Hélène. Il a un charme et une attitude très humble. Mais c'est un guerrier ! Je me reconnais un peu à travers lui, ça m'évoque tant de souvenirs ! Il est la preuve vivante que la politique est quelque chose de dérisoire. Nous n'avons pas les mêmes idées, mais nous sommes complices. C'est la beauté du sport ! Ca rapproche les gens ! Valentin est comme un troisième fils pour moi, je l'adore.

#Asami
De mon temps, ça manquait de modernité. Asami c'est un peu la pastille de mentos que vous prenez pour avoir l'haleine fraîche, vous voyez ? Oh... j'ai dit une marque, j'espère que vous aurez pas d'ennui ! Je vous suis, je me suis abonné à votre actualité et croyez-moi, c'était pas gagné. La technologie me dépasse un peu ! C'est très sain et très bien que des médias s'adressent sous de nouveaux formats, à des gens plus jeunes, moins conventionnels. Il faut de la diversité et vous l'incarnez très bien ! Sinon, le "hashetague" LouisDamienLacroixDeBeaufoy, vous le crééez quand vous voulez hein ! Je suis toujours bankable nom d'une pipe !



Le 2 Fast, 2 Curious

Salcedo ou Pommier ?
Salcedo. Il était un ripoux jusqu'au bout des ongles mais lui, au moins ne s'est pas fait passer pour quelqu'un qu'il n'était pas. On savait à quoi s'attendre. Pommier, c'est un peu comme une tumeur, tantôt bénigne, tantôt maligne.

Beyoncé ou Rihanna ?
Beyoncé ! (Il se met à chanter) Oh, oh, oh ! If you liked it, then you should have put a ring on it, If you liked it, then you should have put a ring on it, Don't be mad once you see that he want it, If you liked it, then you should have put a ring on it...

Boire ou Conduire ?
Conduire ! Franchement, quoi de mieux que de se mettre au volant d'un beau bolide, d'appuyer sur l'accélérateur et de sentir le moteur frémir sous votre pied ? La conduite, c'est la maîtrise de ses mouvements et de la vitesse. Bien sûr, il faut rester prudent et respecter les limitations, c'est essentiel. Enfin bon, faire un petit détour par un circuit pour faire une pointe de 230 km/h, il n'y a que ça de vrai pour garder la pêche !

Sonotone ou Déambulateur ?
Déambulateur. Je préfère ne plus rien entendre que finir dans un lit, ou un fauteuil roulant à ne plus pouvoir bouger comme je l'entends. Je dis souvent que la vieillesse est un naufrage. Ne plus pouvoir bouger, pour moi, ça serait couler et sombrer. Le jour où je ne tiens plus sur mes guiboles, je me fais euthanasier. J'ai déjà préparé les choses, au cas où. Tant pis pour Beethoven et les opéras ! Je ne tiens pas en place de toute façon !

Trump ou Poutine ?
Poutine, parce qu'il ne cache pas sa calvitie et n'occulte pas le peu de cheveux blancs qu'il lui reste.

Centre d’aujourd’hui ou Centre d’hier ?
Centre d'aujourd'hui. Il faut voir le passé comme une expérience qui apporte à l'avenir et ne pas en être nostalgique. On ne réécrira pas l'histoire, les choses finissent toujours pas évoluer, je dirais même que l'évolution est vitale pour le monde. Alors plus que jamais centre d'aujourd'hui, centre de demain.

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Norifumi Kagoshima
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L'interview sans concession : Paulina Díez Macias, Directrice Générale du Beats Label

Aujourd’hui, nous avons le plaisir de recevoir Paulina Díez Macias, la patronne du très émergeant Beats Label. Vous savez, ce label qui fait vibrer San Juán et toute la Septimanie chaque fois qu’il y organise un festival !



Bonjour Paulina, et bienvenue dans les locaux d’Asami ! Nous vous remercions d’avoir fait le voyage jusqu’à chez nous alors que vous êtes en plein dans les préparatifs pour la toute premier édition du Springbreak Beats !

Merci à toi de me recevoir. Je tiens à dire que j’ai été merveilleusement accueillie par les équipes d’Asami. Ça fait plaisir !

Eh oui ! Nous aussi on a l’habitude de ne pas faire les choses à moitié ! Bon alors, entrons dans le vif du sujet… Il y a plein de rumeurs autour de ce fameux springbreak que tu organises pour la première fois à San Juán. La plus récurrente, c’est que ce festival sera bien plus gros que les précédents que vous avez organisés… Alors, mets nous l’eau à la bouche, c’est bien vrai tout ça ?

Les rumeurs sont souvent infondées, mais celle-ci est bien plus qu’une rumeur, c’est une certitude. En effet, nous avons prévu, pour cette première édition du Springbreak Beats, de doubler le nombre de visiteurs que nous avions reçus lors du Winter Beats. Cette fois-ci, la totalité de l’espace public de San Juán sera privatisée pour l’occasion.

Mais donc, qui dit plus d’espace accordé, dit mécaniquement plus d’animation et de moyens mobilisés, non ?

C’est exact. Le Springbreak Beats proposera quatre scènes différentes sur quatre jours de festival. Nous allons recevoir plus de cent artistes, tous bénéficiant d’une renommée internationale voire mondiale pour certains. Ce qui va aussi caractériser ce Springbreak Beats, c’est que nous n’allons pas seulement proposer des artistes EDM comme lors des trois précédents festivals. Il y en aura pour tous les goûts : EDM, Rap, Rock, Métal ou encore Pop… Nous voulons faire plaisir à tous ceux qui voudront venir faire la fête avec nous. Cet événement doit être inoubliable.

Ah oui quand-même ! Vous voilà en train de marcher sur les plates bandes des plus grands festivals mondiaux, après avoir déjà sérieusement concurrencé les festivals références en EDM… Votre ambition est-elle de devenir « The place to party in the world » ?

Oui tout à fait, c’est exactement ça. Nous nous sommes déjà inscrits comme l’organisateur référence de festivals électro dans le monde, notamment avec nos éditions très réussies du Summer Beats et du Winter Beats.

Avec le Springbreak Beats, nous ne cachons pas notre souhait de concurrencer les festivals plus généralistes de renommée mondiale, comme le Sziget, Coachella ou encore Lollapalooza. Et ce que je peux vous dire, c’est que notre line up n’aura rien à envier à ceux-ci. Nous avons mis les bouchées doubles pour proposer le plus grand line up de l’histoire des festivals musicaux.

Là t’en as déjà trop dit pour nous laisser sans info croustillante. As-tu une petite annonce à nous faire en exclusivité concernant le line up ?

Je peux déjà te dire que ce dernier sera annoncé en 4 phases. À partir de ce soir et jusqu’à mardi, nous mettrons en place un petit jeu devinette à l’aide d’images mystères, pour deviner au total 12 artistes. La seconde phase, de mardi à dimanche prochain, sera l’occasion d’annoncer le reste des artistes principaux. Et enfin, la dernière phase, la semaine qui suivra, concernera le reste des artistes présents. Il y aura de très grosses surprises, du lourd est à attendre.

En sachant ça, je suis obligé de te le demander… Tu peux pas nous balancer un petit nom, déjà ?

Bien essayé mais non, je ne lâcherai pas de noms maintenant. Faut respecter le protocole, hein ! (rires) Mais bon, vu que chez nous, on adore Asami, je vais te balancer un petit indice en exclu… Nous allons recevoir l’un des meilleurs rappeurs de tous les temps. Plus de vingt ans de carrière, américain. Voilà voilà ! Je te laisse méditer là-dessus ! (rires)

Ah ouais, carrément. Mais tout ça, ça a dû coûter un bras non ? Comment vous financez ? Le prix du pass sera forcément plus important que les fois précédentes, non ?

Beats Label est entré en bourse au début de l’année 091. De nombreux actionnaires ont rejoint notre CA, convaincus par notre capacité à organiser et rentabiliser de très importants événements musicaux et festifs. Nous avons donc de nombreux capitaux à disposition. Il a fallu convaincre des investisseurs privés, mais nous l’avons fait. Nous bénéficions également de partenariats commerciaux, avec près de 50 entreprises, dont des marques internationalement renommées, des annonceurs ou encore des médias. Enfin, la province de Septimanie a accordé à l’événement une aide financière de trente millions de Pluzins. Il ne faut pas oublier que durant ces quatre jours, nous allons faire vivre l’économie de la province, en assurant un taux de remplissage très élevé aux hôteliers, campings, débits de boisson et cannabis shops. Le retour sur investissement pour la province est évalué à 300% rien que pour ces acteurs économiques. Nous allons aussi reverser 25% de nos bénéfices à la ville de San Juán à titre de concession de l’espace public.

Quant au prix du pass, cela dépend. Le springbreak est une fête à l’âme étudiante, nous allons donc proposer des prix avantageux pour tous les étudiants du monde. Un quota de 60% des pass disponibles leur sera réservé d’office. Le prix de l’entrée pour les autres catégories de personnes sera, je le reconnais, plus élevé que les fois précédentes. Mais en même temps, l’offre sera plus importante aussi…

Vous vous attendez à combien de visiteurs au total ?

Nous allons mettre à la vente 1 200 000 pass au total sur les 4 jours, et estimons que tous trouveront preneur. Je te laisse donc faire le calcul.

Et comment vous allez héberger tout ce beau monde dans une ville de seulement 80 000 habitants ? Comment vous allez abreuver tous ces gens ?

Effectivement, les hôtels de San Juán ne suffiront évidemment pas à héberger tout le monde. Nous avons conclu de nombreux partenariats avec des hôteliers des autres villes alentours : Farellia, Dos Castillos, Espéranto et Elrado notamment. Ceux-ci recevront une commission de 5% sur leurs chiffres sur les 4 jours pour financer la privatisation de leurs établissements. Nous assurerons gratuitement le trajet en navettes vers San Juán pour tous les festivaliers. Au total, nous allons proposer près de 150 000 lits par nuit, c’est colossal.

Il y aura aussi d’autres modes d’hébergement. Un campement sera installé sur la zone du festival, sur la plage de Levante. Il pourra accueillir jusqu’à 2 500 tentes. Nous avons également prévu 4 bateaux-hôtels VIP, 800 visiteurs pourront passer leurs nuits sur la Méditerranée. Il y aura également l’ensemble des campings de San Juán et des environs. Enfin, dormir à la belle étoile sera autorisé partout dans la ville.

Pour ce qui est d’abreuver les gens, fais-nous confiance ! (rires) Nous avons commandé 18 millions de litres d’alcool rien que pour les buvettes officielles du festival. Ça équivaut à 15 litres par visiteur ! (rires) Auxquels il faudra bien-sûr ajouter l’alcool qui va couler à flots dans les très nombreux débits de boisson de la ville. Et puis les gens pourront aussi aller acheter leurs bouteilles au supermarché… Crois-moi, il y aura largement ce qu’il faut à ce niveau-là !

À part boire et se déhancher, que proposerez-vous à vos visiteurs ?

Oh, tout un tas de choses ! Une fête foraine sera installée sur le front de mer. Elle sera ouverte tous les jours du festival de 11H00 à 04H00. Nous avons également prévu d’autres attractions : du saut en parachute, des vols en hélicoptère, de la plongée sous-marine… De plus, 1 500 prostituées ont été engagées pour l’événement. Nous allons disposer 500 maisons closes mobiles un peu partout dans la ville. Enfin, du cannabis sera distribué gratuitement sur les scènes.

Affluence record, alcool, sexe, drogue… Tout cela est bien beau, mais ça pose pas un petit problème de sécurité publique ?

Pas du tout. Nous avons engagé 15 000 agents de sécurité pour assurer l’encadrement du festival. La municipalité de San Juán a aussi promis de réquisitionner 70% de ses effectifs de Police Urbaine. Pour la consommation d’alcool, les personnes qui viendront au festival en voiture devront obligatoirement stationner dans les 20 000 places de parkings situés à la périphérie de la ville. Ces parkings seront surveillés 24/7 et l’accès sera contrôlé. Seuls les individus se soumettant à un alcootest et présentant un taux d’alcoolémie inférieur à la limite légale pourront quitter les lieux au volant de leur véhicule. Leurs clés seront effectivement consignées à leur arrivée.

Quand pourra-t-on se procurer les précieux sésames, et où ?

La première phase de ventes débutera ce soir à 22H00, sur le site internet du festival seulement. Elle sera réservée aux étudiants pouvant justifier de leur situation. Une fois atteint le quota qui leur est réservé, une seconde phase de ventes sera ouverte pour tous les publics, dans l’ensemble des magasins du réseau Ticketmaster et dans tous les De Kervern Megastore pour les nationaux, et sur notre site internet pour les étrangers.

Merci de m’avoir répondu, Paulina. On te souhaite un bon festival !

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Norifumi Kagoshima
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L'interview sans concession : Aritz Alves Alarcón

Aujourd’hui nous recevons Aritz Alves Alarcon, Maire de San Juán, Vice-Gouverneur de Septimanie mais surtout cadre de la CUL.



Aritz Alves bonjour, et bienvenue chez Asami. Tu connais bien la maison, vu qu’on t’a déjà reçu alors on va se dispenser de la phase de présentation. Bon alors, entamons direct par le vif du sujet… Si je te dis « actualité », j’imagine que tu vas te douter de quoi je vais te parler ?

Hmmmm, laisse-moi réfléchir… Ne voudrais-tu pas parler d’hôtel par hasard ? (rires)

Bien joué, tu es très perspicace. Bref ! Alors c’était quoi ce bordel ? Cet hôtel extravagant ? C’était pas un peu too much ?

Maintenant que j’y pense, oui c’était un projet clairement exagéré. Nous avons eu les yeux plus gros que le ventre, et nous assumons l’erreur. Mais l’intention de ce projet n’était pas du tout de satisfaire les riches comme je l’ai entendu. Le tourisme de San Juán a toujours été historiquement un tourisme de masse et de classes moyennes, voire populaires. Notre clientèle touristique type, ce sont des étudiants ou des familles avec enfants dont les revenus sont limités. Justement, ce que nous voulions, c’était diversifier les profils de nos visiteurs. Avec ce projet, nous tapions directement les riches au portefeuille, pour rentrer davantage d’argent dans les caisses de la ville. Le tourisme représente 80% de notre budget annuel, il faut garder ça à l’esprit… Sans le tourisme, San Juán serait une ville fantôme.

Mais pourquoi ne pas avoir tout simplement opté pour un hôtel classique adapté à cette clientèle plus fortunée ?

Nous voulions tout simplement nous différencier. Soyons lucides, en Frôce les hauts revenus privilégient des endroits comme Casarastra ou Monticello. La Septimanie dans son ensemble attire un tourisme populaire, de grands ensembles. Nous voulions donc convaincre notre cible de venir découvrir San Juán en proposant un hébergement inédit qui en lui seul pouvait constituer une attraction.

Je comprends le point, mais tu peux aussi comprendre que ce projet dérange les écologistes. Regrettes-tu, aujourd’hui, de l’avoir envisagé ?

Je suis moi-même écologiste, dans la droite lignée de la CUL. Nous avons été et sommes toujours des pionniers en matière de protection de l’environnement, de la faune et de la flore. Nous avons mis au point la ligne à grande vitesse la plus écoresponsable du monde. Nous avons aussi été les premiers en Frôce à appliquer une loi de protection de l’animal. Nous ne sommes pas des terroristes écologiques comme à droite.

Ce projet, je le certifie encore aujourd’hui, n’aurait eu aucune trace écologique significative. Le système d’alimentation prévu aurait permis au bâtiment d’être indépendant à 90% sur le plan énergétique. Les technologies retenues avaient été brevetées et certifiées par des spécialistes de l’écoconstruction.

Maintenant, oui je regrette finalement ce projet. L’équipe municipale a pris conscience qu’il y avait mieux à faire sur ce lieu. La crevasse de Calla est un site unique à San Juán, et il existe très peu de crevasses de ce type sur la côte méditerranéenne. Nous avons donc estimé qu’il serait plus légitime d’en faire profiter la science. Le lieu sera entièrement voué à la recherche sur l’écosystème de la Méditerranée. Le laboratoire des sciences marines de l’Université d’Elrado pourra y mener des recherches inédites, il sera responsable des lieux. Et dans un sens, ne pas ouvrir ce site, très difficile d’accès, au public de masse permettra aussi de le préserver plus longtemps.

As-tu changé d’avis seul comme ça en deux heures, ou les arguments des opposants et particulièrement de Jean Bournay ont-ils pesé dans ta décision ?

Il serait hypocrite de prétendre que les opposants au projet n’ont pas joué un rôle dans ce changement de décision. Nous avons écouté ce que ces derniers avaient à dire, et il y avait des arguments pertinents de leur côté. Suffisamment pour que nous décidions de renoncer. Nous nous sommes un peu précipités en le mettant sur pied, nous n’avons pas assez cogité sur les retombées à long terme sur l’écosystème. Préserver la diversité marine est extrêmement important, cet hôtel aurait constitué un corps étranger dans un lieu naturel qui souffre déjà bien assez de la pollution ou de la surfréquentation.

As-tu, du coup, également changé d’avis au sujet de Jean Bournay, avec lequel tu te livres à une guerre médiatique depuis plusieurs mois ?

Je me suis mal comporté avec lui, je l’admets. Les injures que j’ai pu proférer à son endroit étaient inacceptables et n’ont pas leur place dans le débat politique. Je veillerai à l’avenir à ne plus reproduire ce genre d’erreur.

Est-ce que j’ai changé d’avis à son sujet ? On pourrait le dire. J’ai longtemps considéré Jean Bournay comme un Communiste autoritariste et nostalgique de l’époque soviétique, mais j’ai fini par comprendre qu’il n’est pas sur cette tendance-là du communisme. Ses combats pour les libertés naturelles et pour la justice sociale l’ont prouvé.

Sur bien des sujets, comme l’environnement, le monde du travail ou la société, nous avons sûrement bien plus de points communs que nous l’imaginons. Je n’ai pas envie de me faire d’ennemi à ma gauche. Les ennemis réels de la CUL sont les Réactionnaires et les Conservateurs.

Nous n’en attendions pas tant ! Envisages-tu, à l’avenir, de travailler avec Jean Bournay et plus généralement avec la FCF ?

Il faudrait déjà lui demander à lui s’il serait prêt à travailler avec la CUL ! (rires) De notre côté, comme je l’ai dit, nous n’avons pas de réelle hostilité envers quelconque mouvement de gauche. Même s’il y a eu une rivalité entre la CUL et le MAMA accompagné de la FCF lors des dernières provinciales, nous sommes bons joueurs.

Je suis prêt, à titre personnel, à travailler avec la FCF et Jean Bournay autour des thèmes sur lesquels nous sommes compatibles, aucun problème là-dessus. La CUL a toujours adopté une démarche constructive, nous prenons position en fonction de nos convictions, pas en fonction des étiquettes.

Au grand étonnement des électeurs et des spécialistes, la CUL n’a, cette fois-ci, pas apporté officiellement son soutien à la majorité de gauche comme elle l’avait fait pour Alessandra Ansaldi. Pour quelle raison ?

Les autres formations de gauche s’étaient déjà entendues entre elles en vue de former une majorité, nous n’y avons pas été conviés. Les sièges obtenus par les trois partis de la coalition suffisaient à former une majorité. En ce sens, notre présence n’était pas nécessaire et nous avons préféré conserver notre indépendance. Comme je l’ai déjà dit, nous votons au cas par cas, en fonction de nos convictions. Nous ne distribuons pas aisément de chèques en blanc, nous restons vigilants. C’est ce que nous avons fait et que nous faisons encore.

L’UPP semblait pourtant avoir une dent contre la CUL, en témoignait son soutien au MAMA en Septimanie pour faire battre Anastasia Mendoza Ojeda, qui l’a eue, selon nos informations, assez mauvaise…

Aucun élément ne nous permet d’avancer que l’UPP a soutenu la candidature de Mats Maessen pour faire barrage à Anastasia. Je ne suis pas au courant des pourparlers qui ont eu lieu entre les deux formations, mais on peut tout aussi bien imaginer qu’il y ait eu un accord électoral portant sur les trois scrutins.

L’UPP n’est pas un parti ennemi. Anastasia a surtout été irritée par l’attitude de feu Monsieur Richard à l’endroit de sa personne. Nous avions vraiment l’impression que l’unique but de cette personne était de nuire coûte que coûte à la majorité. Ce qui était proprement idiot, des textes qui ont permis une grande avancée sociale ont été critiqués sans motifs décemment recevables du point de vue de l’UPP.

En parlant de l’UPP, Victor Karlsson a récemment fait part à nos confrères de la Libre Frôce de son souhait de briguer une nouvelle fois le premier secrétariat de l’UPP. N’y a-t-il pas un culte du chef dans ce parti et surtout une aisance avec le cumul des mandats ?

Les affaires internes de l’UPP ne regardent que ses dirigeants et ses militants, je n’ai pas à m’exprimer à ce sujet. Je n’ai rien contre le cumul des fonctions, du moment que la personne concernée peut les assumer pleinement. Si un individu se sent capable d’occuper plusieurs postes, il n’y a aucune contre-indication à ce qu’il le fasse. Le cumul des mandats est une fausse polémique. Certains députés fédéraux qui sont également maires font bien mieux leur travail que d’autres députés fédéraux qui n’ont aucune autre fonction. Chacun sa capacité de travail et d’implication.

Comment juges-tu, pour le moment, l’action du gouvernement ?

Globalement, j’ai un regard positif sur l’action de la majorité. On a vraiment l’impression que quelque-chose est en train de se produire, un vrai changement des mentalités initié par une politique tournée sur l’individu et non plus sur le résultat en lui-même. Là où le gouvernement Ansaldi avait échoué, le gouvernement Karlsson semble en passe de réussir. J’apprécie particulièrement le travail effectué en matière de social, il y avait beaucoup de travail à rattraper.

En ce qui concerne le Chancelier, je suis satisfait de sa posture et de ses prises de décision. Sur les bombardements criminels des impérialistes en Syrie, par exemple, il a choisi de se tourner vers la solution du dialogue en passant par la CIPNA. C’était exactement ce qu’il fallait faire et je suis très heureux que la Frôce ait pris ce chemin. Nous avons un rôle à jouer en Syrie, mais il n’est certainement pas militaire. Laissons le jeu des soldats de plomb à nos voisins…

Dans une dizaine de jour débutera le très attendu Springbreak Beats, nous avions d’ailleurs reçu son organisatrice l’autre jour. T’as hâte, hein ?

Un peu que j’ai hâte ! Cela va être démentiel, encore plus lourd que les festivals précédents. Du beau monde est prévu à l’affiche, tu vas vite le découvrir. On va passer quatre jours de folie, je pense que je vais dormir deux heures sur tout le festival ! (rires)

Aritz, merci de nous avoir répondu, et bon retour à San Juán !

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L'interview sans concession : Clara Álvarez Puig

Aujourd’hui nous recevons Clara Álvarez Puig, maire de Gagliano et Vice-Gouverneure de Tyrsènie en charge de la Culture et des Sports.


Bonjour Clara, c’est une première pour toi, alors bienvenue dans les locaux d’Asami ! Tu te sens bien avec nous ?

Eh bien oui, j’ai été très bien accueillie et ces tapas sont divins ! (rires)

Bon allez, on va passer directement aux choses sérieuses. À seulement 19 ans, tu viens de devenir la plus jeune maire de l’histoire de Frôce. Et en plus de ça, ton parti, le PAS, a le vent en poupe. Ça va, t’as pas trop la pression ?

Je vais pas te cacher que si, un peu ! C’est naturel. Ce sont mes premières responsabilités politiques et je n’ai pas le droit de me rater. Mais bon, ceux qui me connaissent savent que je suis une battante et que je ferai tout pour satisfaire mes électeurs !

Tu es encore étudiante, tu n’es arrivée à Gagliano que l’an passé pour tes études après avoir passé toute ton enfance en Catalogne. C’est pas un peu déstabilisant de prendre la tête d’une ville que tu connais encore peu ?

Crois-moi, j’ai eu le temps d’explorer ma ville dans ses moindres recoins. C’est sûr qu’entre Salusa et Gagliano, on est un peu dépaysé. Les gens ici sont plus pressés, la ville respire le dynamisme. Une chose est certaine, mes administrés sont exigeants et beaucoup de choses vont devoir être mises en place pour les satisfaire ! Et pour ça, ils peuvent compter sur moi mais aussi sur le PAS.

Olivier Brimont a décidé de te nommer Vice-Gouverneure de Tyrsènie. Tu es novice en politique, peu te connaissaient avant. Est-ce que toi, tu t’attendais à ce que l’on te confie cette responsabilité ?

Pour être honnête, pas vraiment ! Lors de la campagne, je pensais essentiellement à mon projet pour Gagliano, avec cette volonté de lui redonner son lustre d’antan, un peu tari par l’inaction du précédent maire. Je n’avais pas du tout la tête à la province, et je ne pensais même pas faire partie des prétendants ! Mais cette décision d’intégrer le gouvernement provincial a été réfléchie. Olivier Brimont ne m’a pas mise sur le fait accompli, nous nous sommes longuement entretenus quelques jours avant la nomination. Il m’a expliqué quelles seraient mes missions et en quoi j’étais la personne idéale pour endosser cette responsabilité. Il m’a convaincue, j’ai accepté naturellement. Le projet sports/culture du PAS est résolument tourné vers la jeunesse, sans occulter sa dimension préservatrice. Un gros chantier va être mené également au niveau de la promotion de notre patrimoine, mais aussi de nos équipes de sport professionnelles. De grandes choses vont être accomplies, je ferai tout pour que ce soit le cas.

On ne connait pas encore vraiment ton ADN politique, mais en interne certains te considèrent comme appartenant à l’aile droite du PAS… Tu serais même favorable à une éventuelle collaboration avec le PLC ?

Il n’est pas du tout adéquat de commencer à segmenter les militants du PAS. Le PAS est un parti uni, dont l’ensemble des forces vives se rejoint autour d’un idéal social, agrariste et conservateur. Alors bien sûr oui, il y a des militants qui ont des préférences, et d’autres qui ont des préférences différentes. C’est ça, aussi, la réalité d’un grand parti.

Me concernant, je n’ai jamais caché mon point de vue. J’estime que le PAS, en tant que parti leader de la droite, doit endosser la responsabilité d’engager un rassemblement à large spectre, incluant toutes les parties du centre et de la droite traditionnelle. Sans rassemblement des partis de droite, nous finirons une fois de plus avec les Socialistes aux commandes.

J’exècre ce que peut représenter Eduardo Belfort, qui incarne la xénophobie, la diplomatie du sang et le mauvais goût intrinsèque. Mais j’estime aussi qu’au Parti Libéral-Conservateur, Vincent De Salvo a démontré qu’il pouvait être un interlocuteur fiable mais aussi un rempart face aux dérives extrémistes de certains cadres de son parti. En ce sens, pourquoi ne pas essayer de chercher un consensus avec lui ?

Tu es donc partisane d’un rassemblement assez large entre la droite et le centre pour battre la gauche. As-tu fait valoir ton point de vue en interne ?

Oui, j’estime qu’un grand rassemblement incluant le PAS, l’ADF, le RPL et le PLC aurait une raison d’être dans l’optique de battre les Socialistes. Attention, chacun devrait faire des concessions. Je pense notamment au PLC qui devra renoncer à ses préceptes réactionnaires et au libéralisme sauvage. Ce ne sera pas aisé, mais à mon avis, nous pouvons le faire si chacun prend ses responsabilités. Si nous voulons nous débarrasser de la gauche destructrice, les petits plats devront être mis dans les grands.

Et pour te répondre non, je n’ai pas fait valoir mon point de vue en interne. Le PAS est en train d’élire son bureau national. Nous discuterons stratégie plus tard. Après, je suis une jeune militante et ai encore beaucoup de choses à apprendre. Je n’aurai pas la prétention d’influer sur l’orientation de notre parti.

N’as-tu pas peur que ton point de vue tranche radicalement avec celui partagé par les cadres du PAS, anciennement MPD-O, qui ont toujours refusé le dialogue avec le PLC ?

Olivier Brimont et Charlotte Flechmann-De Kervern n’ont jamais fermé la porte à un dialogue avec le PLC. Ils ont juste imposé des conditions pour que des discussions puissent avoir lieu, à savoir l’abandon des projets réactionnaires et du libéralisme sauvage, qui sont incompatibles avec l’idéologie du PAS. Le PLC n’a pas souhaité revenir sur son positionnement, c’est pour cela que des discussions n’ont pas eu lieu. De plus, il faut avouer que l’omniprésence d’Eduardo Belfort n’a pas contribué à l’instauration d’un climat correct entre nos deux mouvements. Cet individu ne sera jamais un interlocuteur fiable au contraire de Vincent De Salvo.

Reparlons un peu de Gagliano. Quels sont tes projets pour la ville ?

Le premier chantier sera celui de la réhabilitation du port industriel. L’activité portuaire représente 20% de l’emploi à Gagliano, il est évident qu’au vu de l’état des installations, nous devrons agir. Pensons à l’économie locale.

Ensuite, un grand plan de rénovation du bâti sera appliqué aux quartiers du sud de la ville, dont une bonne partie est constituée de logements sociaux pourvus par la municipalité. Nous devons sortir les populations modestes de leur enclavement, et leur offrir des conditions de vie décentes.

Nous n’oublions pas l’autre secteur phare de notre économie, à savoir le tourisme. De nombreux projets sont à l’étude en ce sens, ils visent principalement à augmenter la capacité d’accueil de la ville et à instaurer une forme de tourisme écoresponsable.

Enfin, d’autres projets seront menés à bien. Je pense notamment à la sécurité dans l’espace public, constamment menacée par l’activité illicite de la mafia. En ce sens, il nous faudra nous rapprocher de la province pour obtenir davantage de moyens. Je pense également aux transports, puisque notre réseau est considéré comme le moins fiable de la province, ce qui est anormal car nous sommes la capitale. Enfin, nous allons agir d’un point de vue social, l’offre sociale de la ville étant trop faible par rapport aux besoins réels.

Merci de nous avoir répondu Clara, et à très vite !

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Norifumi Kagoshima
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L'interview sans concession : Vincent De Salvo

Aujourd’hui nous recevons Vincent De Salvo, maire d'Aspen et Gouverneur de Transalpie.


Bonjour Vincent ! Nous avons le grand plaisir de relancer notre rubrique "L'interview sans concession" en compagnie du Gouverneur de Transalpie. Tu as été réélu très largement, malgré ton mandat qui a parfois été décrié. Alors, qu'est-ce que ça fait ?

Bonjour Norifumi ! Et merci de l'invitation. C'est un bonheur indescriptible car le score est conséquent. J'en suis très fier. Je dispose enfin d'une majorité absolue, je vais donc pouvoir mener à bien mes projets. Concernant ceux qui décrient, les électeurs transalpiens leur ont répondu de la plus belle des manières.

Justement, avec l'affaire Pegaso, on a eu droit à une large exposition médiatique défavorable pour ton administration. Lors d'un débat face à Marjorie Lollichon, tu avais affirmé que la majorité de ceux qui sont montés au créneau provenaient d'autre part que de Transalpie. Tu avais donc raison ?

Déjà, je ne pense pas que l'exposition médiatique était si défavorable que cela pour mon administration. Le moins que l'on puisse dire c'est que j'ai mouillé la chemise et que j'ai été patient. Après, cette situation ne pouvait pas durer éternellement. Les syndicats ne voulaient pas entendre autre chose que "AMEN" de ma part, donc il a fallu agir. Encore une fois, les résultats du derniers scrutins montrent que je n'ai pas à partir en courant à l'évocation de ma gestion du dossier Pegaso. Par contre Norifumi, tu fais une confusion sur le débat avec Marjorie Lollichon. Ce n'est pas le fait qu'elle n'était pas transalpienne que j'ai mis en cause, mais Marjorie Lollichon je ne l'ai jamais vu à Pegaso, jamais ! Pourtant j'y ai passé du temps. Donc elle ment sur ma présence et s'en invente une. Si tu ajoutes à cela qu'elle parle de l'ouvrier décédé juste en disant son prénom pour s'auto ériger en soeur de lutte c'est le pompom. Je ne supporte pas ses pratiques. Regarde Maria Blum, ce n'est pas une transalpienne pure souche et elle est opposée politiquement à moi mais j'ai senti de la bonne volonté et de la sincérité dans discours et je suis allé négocier à ses côtés volontier.

De toute façon, cette affaire semble désormais faire partie du passé. Envisages-tu de mettre en place des mesures spécifiques pour empêcher la survenue de ce type de drame à l'avenir ? Comptes-tu rétablir le dialogue avec les organisations syndicales ?

Oui, je veux faire table rase de ce contentieux avec les syndicats. Je ne veux pas avoir la victoire arrogante et soyons sérieux, il n'y a pas le gentil Vincent De Salvo et les méchants syndicalistes ou vice versa. Je ne suis pas bête, je sais qu'il y a des syndicalistes efficaces qui ne vivent que pour améliorer le quotidien des ouvriers. Il faut donc aller de l'avant. Le RPL n'a pas voulu entrer au gouvernement de Transalpie car je compte mener une politique conservatrice, ce que je comprends parfaitement, mais il reste un partenaire car nous avons beaucoup de convergences sur tout ce qui touche l'économie et le travail. Je compte travailler avec le RPL pour voir si leur loi sur les syndicats de service peut être améliorée et donc rétablir le dialogue avec les organisations syndicales.

En parlant des partis et des éventuelles alliances du PLC : le rapprochement avec le RPL est initié depuis longtemps déjà. Lors de la précédente mandature, on a constaté la reprise d'un dialogue entre le PLC et le PAS. Penses-tu qu'à court terme, vos deux partis puissent s'entendre pour enfin rétablir une union des partis de droite ?

C'est un souhait que j'ai depuis longtemps et que je n'ai jamais caché, j'ai toujours pensé que le PAS et le PLC étaient des alliés naturels. Mais une alliance en politique, c'est un peu comme un beau match de foot, il faut être 2 pour le faire. Tant que Charlotte Fleichmann De Kervern, Olivier Brimont et Eduardo Belfort ne voudront pas en entendre parler, chacun ayant ses raisons, ce sera très compliqué. Mais effectivement ça avance à petit pas, j'ai noté que Clara Alvarez Puig était pour ce rapprochement et j'en suis ravi. J'ai travaillé en très bonne entente avec Olivier Brimont sur notre projet commun Tyrsènie/Transalpie, c'est d'ailleurs un homme que j'apprécie beaucoup. Et surtout, les responsables du PAS m'ont affiché un soutien sans faille durant les événements de Pegaso, ce qui m'a beaucoup touché. Si tu veux tout savoir, lorsque j'entends tout le monde mettre le PAS dans le bloc centre droit avec l'ADF et mettre le PLC au placard cela me hérisse les poils. Je ne vois pas en quoi le PAS est plus proche politiquement de l'ADF que du PLC.

Le fait que le PLC soit classé du côté droit de la droite est certainement dû à la tendance qu'Eduardo Belfort a insufflée au parti à sa création, non ? Souhaites-tu tourner définitivement la page du PLC qui flirte avec l'extrême-droite ? Quid de l'avenir de la relation PLC - LR ?

Alors je te le dis de suite, n'essaies même pas de me faire dire du mal d'Eduardo Belfort ! Impossible ! (rires) Plus sérieusement, Eduardo Belfort est quelqu'un qui a de fortes convictions et qui n'hésite pas à les exprimer. Je préfère 10 000 fois ça, même si ça peut engendrer quelques maladresses ou incompréhensions, qu'un politicien qui ne fait que de la tactique et dire ce que le microcosme veut entendre. Eduardo est juste et travailleur, quand j'ai adhéré au PLC, il a été parfait avec moi mais sans me faire de cadeaux non plus. Vraiment, l'image que beaucoup veulent donner à cet homme est factice et certaines choses que j'entends me font mal au cœur. Après, côté droit de la droite... Ca veut dire quoi ? Le PLC est un parti de droite assumée et je m'inscris vraiment en faux quand nous nous faisons traiter d'extrémistes ! Nous sommes un parti de droite point barre. Quelle relation veux tu avoir avec un parti qui est présidé par Lisa Reyes ? En l'état actuel des choses, j'imagine favoriser des relations avec le PAS et le RPL pas avec LR.

Comment penses-tu t'y prendre pour faire matcher Eduardo Belfort et les cadres du PAS ? Les mettre autour d'une table pour que les comptes soient réglés afin d'instaurer un meilleur relationnel ?

Ah... Ce serait mon rêve ! Mais bon, je ne vais pas tous les attacher à une chaise autour de cette table s'ils ne veulent pas y aller. Sinon globalement oui tu as l'idée, je vais tout faire pour instaurer un meilleur relationnel, bon courage Vincent, t'as vu un peu les orgueils et les personnalités qu'il y a là ?! Belfort/Brimont/Fleichmann De Kervern, si j'arrive à faire discuter et s'entendre ces 3 personnes je veux être nommé ministre de la diplomatie à vie ! (rires) Blague à part, au delà d'essayer de les faire discuter, j'ai aussi espoir qu'un partenariat se fasse naturellement, j'entends par là que selon moi, il y a de fortes chances qu'un jour le PAS ait besoin des sièges du PLC pour avoir une majorité (ou vice versa mais actuellement ce serait plutôt cette configuration là). De facto à ce moment là des discussions auraient lieu. Donc je ne perd pas espoir !

On n'a pas encore parlé de ta ville, à la tête de laquelle tu as été largement réélu. Quels sont tes projets pour Aspen ?

Alors le gros projet pour cette mandature c'est une totale refonte des transports en commun. Ces derniers ne sont pas au niveau pour une ville comme Aspen qui est la capitale de la Frôce. Je compte vraiment mettre le paquet de façon à ce que nous ayons un réseau semblable à ceux de villes comme Paris, Londres ou New York. Et de cela découle des transports comme le RER de Paris vers toutes les villes aux alentours d'Aspen. Je travaille dessus depuis que je suis maire, car c'est un énorme chantier, et l'aboutissement arrive enfin j'en suis vraiment très heureux.

Allez, une petite dernière pour la route ! La CUL vient de remporter les élections fédérales, permettant de réunir grosso modo à peu près la même majorité que lors de la mandature précédente. Qu'est-ce que cela t'inspire ?

Que veux tu que cela m'inspire ? Toujours d'énormes regrets. L'entrée de la droite à Belley en 90 avait fondé beaucoup d'espoirs et le fiasco qui a découlé a fait beaucoup de mal à notre crédibilité. La politique c'est les idées, les convictions, les projets, mais c'est aussi de la tactique et des alliances et sur ça il y a un monde d'écart entre la gauche qui est parfaitement organisée et la droite. Et je pense que balayer le PLC d'un revers de main n'est pas du tout la meilleure chose à faire pour que la droite retrouve la chancellerie. Donc la seule chose à faire est de travailler, travailler et encore travailler. Je ne suis pas du tout abattu, je suis plus motivé que jamais et je serai un farouche opposant à ce gouvernement. Bon je t'avoue que je suis quand même très content que le FCF n'y ait pas pris part. Victor Karlsson avait Jean Bournay comme idiot utile et caution gauchiste, il lui laissait beaucoup plus d'importance qu'il n'en méritait au vu de ses résultats électoraux par simple tactique politicienne de très bas étage.

Vincent, je te remercie d'avoir accepté de répondre à nos questions. Au plaisir de te revoir chez Asami !

C'est moi qui te remercie Norifumi, c'était un plaisir. Et franchement, je peux rien te refuser ! L'article que t'avais fait sur moi après les générales de 90, ma mère et mon père l'ont fait encadrer et mis sur leur bureau ! (rires)

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Norifumi Kagoshima
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L'interview sans concession : Julien Citron

Aujourd'hui nous avons le plaisir de recevoir Julien Citron, qui vient de créer le Parti Social-Démocrate Frôceux avec Céline Braud. Bonjour Julien, bienvenue chez Asami ! Alors comme ça, tu as décidé du jour au lendemain de refaire ta vie politique ? Tu te sens libéré d'un poids ?

Oh que oui je me sens libéré ! Je ne suis plus subordonné à personne, je n'ai plus de compte à rendre et je suis libre comme l'air, comme je l'ai toujours souhaité. Après dire que j'ai décidé de tout plaquer du jour au lendemain c'est pas tellement vrai. Les tensions couvaient déjà depuis un moment et il suffisait d'une petite goutte pour faire déborder le vase et provoquer une rupture. Je garderai toujours un bon souvenir de mes années à l'UPP car ça a été un parcours qui a été très mouvementé du fait mon tempérament assez volcanique. Mais en même temps je pense avoir acquis une certaine maturité politique qui me permettra de rebondir pour l'avenir. Le PSDF est un parti qui correspond pour moi à une nouvelle aventure, de nouvelles expériences. Pour la première fois la personne qui aura entre ses mains ma vie politique c'est moi. Et cela change tout. Donc à partir de là oui, je respire et je me sens très bien pour attaquer les choses sérieuses et ancrer le parti dans la vie politique avec Céline Braud !

Pourtant, tu as été pendant plusieurs années un fer de lance de l'UPP. On te savait à fond derrière Victor Karlsson. Au fond, qu'est-ce qui a fait qu'un beau jour, tu ne te sois plus senti à ta place à l'UPP ?

Il est vrai que j'étais une personnalité de premier plan fut un temps mais j'ai manifestement été rétrogradé au rang de simple militant une fois le premier mandat de l'UPP passé. Il est vrai que j'ai bien aidé avec mon stupide projet de loi de réforme des entreprises de transports publics mais ce que j'ai toujours reproché au parti c'est de n'avoir jamais défendu ma cause et de m'avoir laisser tomber. J'avais aussi de plus en plus de mal avec ce fonctionnement vertical qui faisait que le parti fonctionnait un peu comme l'armée. Un chef, ses lieutenant et la masse exécutante. Si j'étais au départ en haut de la pyramide, j'ai dégringolé avec le temps et je n'ai jamais réussi à conserver l'influence que j'avais dès le départ au sein du parti. Une nouvelle génération est arrivée et au fond c'est ce qui m'a un peu noyé. Quand vous passez de ministre fédéral du gouvernement dirigé par votre propre parti à Vice-Gouverneur de la province fief du parti, excusez du peu mais la rétrogradation est violente. Alors je me suis mis à marquer mes différences et à me rapprocher de Gabriel Von Bertha pour refaire un texte que nous jugions très mal fait. A partir de là les relations sont devenues très tendues et j'ai complètement décroché du parti quand on m'a refusé de briguer la Catalogne sans passer par un mode de désignation un tant soit peu démocratique. Le chef avait tranché, je resterait un bon petit soldat qui aurait un poste de Vice-Gouverneur s'il était sage. C'en était trop et lorsque je n'ai pas reçu l'invitation de Victor à son mariage je me suis senti trahi et bouleversé...

Paradoxalement, tu t'es désengagé au dernier moment de la signature de ce texte commun avec Gabriel Von Bertha. As-tu subi des remontrances en interne ? Concrètement, peux-tu nous expliquer comment sont prises les décisions au sein de ce parti ?

Effectivement, lorsque ma signature a été publique j'ai subi de violentes remontrances en interne. Mon choix n'était pas compris et pour certains je travaillais pour l'opposition. Face à ce manque d'ouverture d'esprit j'ai été consterné. La loyauté ce n'est pas se conformer aux desirata du chef sans faire la part des choses. Ma démarche visait à améliorer le texte et les choses ont dérapé quand Jean Bournay est venu m'attaquer personnellement. Là encore le soutien du parti à mon égard a été très timide. Paraît-il que le Chancelier a fait subir des remontrances à son ministre mais point de geste en ma direction, que du mépris et des reproches accusateurs. C'est cet évènement qui a été un déclic pour moi, le fait de voir que ma démarche avait soulevé un vent de colère en interne et surtout de voir que ma capacité à être un électron libre en gênait plus d'un. Alors pour apaiser la situation j'ai décidé d'annuler ma signature car je ne voulais pas d'un conflit interne. J'ai préféré faire un geste symbolique pour montrer ma volonté d'apaisement mais cela n'a pas tout réparé... Après les décisions émanent très souvent du Premier Secrétaire, il est tête de liste de facto, il révise les statuts quand il le souhaite et quand il y a un litige pour une tête de liste provinciale c'est lui qui désigne directement sans passer par la case primaire. Ce mode de fonctionnement est très clairement assimilable à ce que pouvait être un Parti Communiste à l'époque de la guerre froide, et je pèse mes mots.

Au fond, n'est-ce pas cet épisode ajouté au fait que tu aies tenu tête à Enrique Mataró qui ont fait que les relations entre Victor Karlsson et toi se sont dégradées, expliquant donc ta non-invitation à son mariage ?

Mes relations avec Enrique Mataro ont toujours été plutôt moyennes, actuellement elles sont exécrables. Je déplore cependant que les affaires politiques aient débordé sur la vie privée. Mais il est vrai que se fâcher avec un cadre phare du parti c'est se mettre à l'écart, et j'en ai fait les frais. J'avais de bonnes raisons de lui tenir tête et je ne le regrette absolument pas.

En parlant d'Enrique Mataró, venons-en à votre province, la Catalogne. Tu ne disposes actuellement d'aucun siège de député et ne peux donc peser sur les votes de l'Assemblée Provinciale. L'ADF, l'allié le plus naturel du PSDF, n'y possède aucune représentation. Comment comptes-tu donc incarner l'opposition au gouvernement d'Enrique Mataró, qui dispose de plus d'une majorité absolue ?

Il est évident que l'opposition du PSDF ce mandat-ci sera plutôt faiblarde au sein de l'Assemblée Provinciale. Par contre, le PSDF sera présent dans la rue et sur les réseau sociaux pour s'opposer à Enrique Mataro. Son premier acte manqué est à mon sens d'avoir refusé de me rencontrer en personne alors que le casino d'Etchegorda est occupé par une bande de voyous, que des policiers ont subis des tirs dangereux de projectiles et ont donc risqué leur vie et que l'Etat de droit a été aboli à cet endroit. Cela ne semble lui poser aucun problème de voir de tels évènement se dérouler. La Generalitat de Catalogne fait mine de ne rien savoir et me demande de repréciser le contexte, de formuler une demande précise. On marche sur la tête, ou alors ils me prennent pour un imbécile ce qui serait plus grave car ils adapteraient leur comportement en fonction de l'étiquette politique du maire auquel ils ont affaire. Le Gouverneur de Catalogne a toujours brillé par son absence et semble une fois encore ne pas déroger à la règle. Cette situation se paiera cher un jour car les électeurs ne sont pas dupes.

C'est vrai que c'est assez dingue, cette histoire de gens du voyage qui bloquent totalement ce casino. Du coup, t'as espoir que ça se règle rapidement ? Comment vas-tu t'y prendre si la province ne t'aide pas ?

Nous avons affaire à des gens très violents et très déterminés, ce n'est ni plus ni moins qu'une rébellion. Les policiers municipaux sont tenus à distance par des cocktails molotov, des pierres et d'autres projectiles dangereux, ce qui rend une possible intervention très dangereuse. Je refuse qu'un seul policier municipal d'Etchegorda y laisse la vie donc nous nous contentons de juguler la menace en les assiégeant par un blocage des rues adjacentes. Une simple police municipale est incapable de résoudre une telle situation. Vu comment la Province laisse traîner l'affaire, je commence sérieusement à me poser des questions sur leur opportunisme politique. Ont-ils un avantage à voir les choses déraper dans ma ville ? Est-ce pour eux un moyen de me mettre en difficulté ? Je n'ai pas de réponse à ces questions mais elles méritent de se poser. En cas d'absence de réponse de la province, je vais me tourner vers l'autorité supérieure, c'est-à-dire le gouvernement fédéral. Et si le gouvernement fédéral fait la sourde oreille il ne me restera plus qu'à implorer l'Imperatore pour qu'il intercède en ma faveur ou qu'il permette à la garde impériale d'intervenir, solution qui serait à n'en pas douter la plus triste en raison du risque de violences...

Revenons un peu sur le PSDF. Vous abordez une ligne politique décomplexée, se disant prête à travailler avec l'ADF et, encore plus surprenant, avec le PAS. Tout n'a pas toujours été rose entre toi et les cadres du PAS, penses-tu pouvoir instaurer une relation constructive avec eux ? Espères-tu former une majorité PSDF/ADF/PAS lors des prochaines élections ?

Avec Céline nous n'avons en effet pas eu peur d'affirmer une ligne assez peu rigide qui veut que tout projet compatible avec nos principes doit recevoir notre soutien. Effectivement je n'ai jamais vraiment eu de bonnes relations avec le PAS mais permettez-moi de nuancer un peu en disant que le PAS avait des relations très mauvaises avec l'UPP qui était son principal adversaire. Je ne suis pas quelqu'un de rancunier pour ma part et je considère que toutes leurs mesures sociales sont des mesures que la Gauche doit soutenir car on est dans quelque chose de compatible. Alors effectivement il y aura toujours des divergences mais il faut savoir valoriser nos points communs. Concernant un éventuelle coalition PSDF/ADF/PAS, il est trop tôt pour me prononcer avec certitude mais c'est une perspective qui me plaît bien. Au niveau provincial la question se posera très fortement en Catalogne pour mettre fin à l'hégémonie de l'UPP. Si l'occasion se présente, je pense que nous pourrons travailler à nous unir pour tourner une page assez triste de l'histoire de notre province. En tout cas le PSDF ne restera pas un parti isolé et revendique son attachement à l'ouverture aux autres.

Pour terminer, parlons encore un peu d'Etchegorda. Tu entames ton sixième mandat à la tête de la ville, ta popularité n'y a jamais baissé. Quels sont tes projets pour le mandat qui commence ?

Les projets sont relativement nombreux. Nous allons prochainement inaugurer le stade de rugby qui permettra d'accueillir un plus grand nombre de personnes. La première ligne du tramway d'Etchegorda va également voir le jour d'ici le début de l'année 95, le grand hôtel du casino va suivre également et enfin le projet de jardin des plantes internationales est en cours de travaux. Pour ce mandat je souhaite poursuivre mon travail entamé au mandat précédent pour renforcer le tourisme. La piétonisation intégrale du centre-ville sera mise aux débats avec les habitants et un référendum municipal aura lieu. Je souhaite également valoriser l'université de la ville en permettant à de grands colloques de se réunir pour débattre de sujets de société. Le prochain sera d'ailleurs sur le Républicanisme en Frôce, sujet très plébiscité après l'arrivée de Mats Maessen à la Chancellerie, même si je reste un fervent monarchiste (rires). Etchegorda sera une ville vivante et je ferais tout pour la valoriser au sein de notre Fédération.

Julien, je te remercie. On ne peut que te souhaiter bonne chance pour ces prochains mois, qui vont être intenses pour toi !

Merci à vous de m'avoir reçu !

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Norifumi Kagoshima
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L'interview sans concession : Victor Karlsson-Marshall & Eliott Karlsson-Marshall

Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir dans les locaux d'Asami un couple de jeunes mariés. Victor, Eliott, vous vous êtes dit "oui" il y a trois semaines, qu'est-ce qui a changé dans votre vie depuis ce moment ?

Eliott : Merci Norifumi pour cette invitation. C'est un réel plaisir. Tu sais, ce n'est pas tant le mariage qui a changé quoi que ce soit dans nos vies respectives mais plutôt la fin du mandat de Victor et son retrait de la vie politique. On a désormais plus de temps à se consacrer l'un à l'autre et cela ouvre de nouvelles perspectives d'avenir. On a beaucoup de projets ensemble et je dois dire que je suis véritablement heureux de pouvoir profiter de mon époux aussi souvent. C'est une page qui se tourne. J'ai vraiment hâte d'écrire la suite de notre histoire avec lui. (regard complice à Victor)

Victor : En fait, dans notre façon de fonctionner, peu de choses ont changés après le mariage. Avant le mariage, Eliott a été avec moi, à mes côtés, pendant toutes les campagnes et tous mes mandats, durant les déplacements, les cérémonies, pendant les périodes difficiles comme après les victoires. En toute circonstance, il était celui sur lequel je pouvais compter. Depuis le mariage, j'ai toujours pu compter sur lui et je sais qu'au fond, on en est qu'au début. (rire complice dirigé vers Eliott) Peu de choses ont changés dans notre relation mais dans nos vies, c'est un tournant. Ce qui a vraiment changé, à mes yeux, c'est qu'après 2 ans d'une relation qu'à cause de notre position de personnalités publiques, et de ma stature de chef de gouvernement, nous n'avons pu qu'assez peu faire progresser, nous avons enfin pu officialiser notre relation. Officialiser nos sentiments et le serment d'amour qui nous lie l'un à l'autre. Quitter la Chancellerie aura marqué la fin d'un immense engagement que j'ai dû tenir envers la Fédération, me marier à Eliott a marqué le commencement d'un nouvel engagement, pour lui, pour moi, pour nous deux.

Prendre sa retraite aussi jeune, c'est déjà exceptionnel. As-tu la sensation du devoir accompli ou as-tu des regrets quant à ta carrière politique ?

Victor : C'est vrai que prendre sa retraite à 28 ans, c'est un peu jeune. rire En fait, j'ai commencé à reprendre mon travail d'ingénieur que j'avais entamé avant de me lancer en politique. Pour moi, c'est surtout une retraite politique, après avoir fait ce que j'estime être le maximum qu'un homme est censé faire à la tête du pays. Je n'ai pas de regrets sur ce que fut ma carrière politique, ce n'était à vrai dire pas réellement ce que j'imaginais faire plus tard, quand j'étais plus petit - en toute honnêteté, si on m'avait dit il y a 7 ans que je passerais 2 ans à la tête de la Catalogne puis 2 ans au poste suprême, je n'y aurais pas cru. (rires) Chancelier Suprême était plus que tout ce à quoi j'aurais pu m'attendre lorsque je n'étais qu'un simple militant des Jeunesses Progressistes. Au fond, j'ai le sentiment d'être allé au bout de mon engagement au plus haut que cela me fut permis. Comme militant, puis comme gouverneur et Chancelier. Nous avons accompli beaucoup à la gouvernance du pays et ce fut une fierté pour moi de mener cet immense travail pour nos institutions, pour nos concitoyens, pour notre pays. Personnellement, j'estime donc avoir fait mon travail et accompli la responsabilité pour laquelle j'ai été nommé par notre Imperatore. Mais ça ne veut pas pour autant dire que je considère qu'il faut cesser de se battre pour nos idéaux et je resterai un fervent militant progressiste, écologiste et socialiste, désormais comme citoyen plutôt que comme politicien.

En parlant d'idéaux progressistes, je sais que vous avez un projet commun tous les deux, qui vous tient particulièrement à coeur. Vous avez fondé il y a quelques mois The European LGBT Foundation, qui a subi à plusieurs reprises des agressions de la part de l'extrême-droite notamment. Avez-vous pour projet de vous investir davantage dans la fondation ?

Eliott : Oui, lorsque j'ai fondé The European LGBT Foundation avec Victor au cours de son second mandat, l'idée était qu'il puisse s'y investir pleinement à mes côtés lorsqu'il ne serait plus Chancelier. S'il y a bien un domaine dans lequel nous comptons rester actif, c'est bien celui-ci. La défense de la cause LGBT nous tient particulièrement à coeur, en effet. C'est un engagement dans la durée, aussi bien sur la scène nationale qu'internationale. La promotion de l'égalité des droits par le lobbying, la sensibilisation à la cause LGBT, mais aussi des actions concrètes afin de venir en aide aux jeunes victimes d'homophobie ou de transphobie par exemple. Les récents évènements nous rappellent que nous avons encore beaucoup de travail et nous ne pourrons pas le mener seuls. C'est la raison pour laquelle nous avons besoin de toutes les bonnes volontés. Nous voulons mettre notre notoriété et notre temps au service de cette juste cause et faire avancer les choses.

Victor : Même si j'étais resté en retrait de la Fondation quand j'exerçais mes prérogatives au gouvernement fédéral, j'ai toujours été engagé pour la cause LGBT, et c'est avec Eliott, au fil de nos déplacements dans toute l'Europe, de ses rencontres avec des figures militantes pendant ma tournée diplomatique, que nous nous sommes rendus compte de la nécessité de défendre la cause LGBTQ dans un spectre plus large que juste la Frôce. Et c'est Eliott qui avait envie de mettre en place cette fondation, une fondation européenne pour promouvoir les droits et revendications de ceux qui sont mis à partie en raison de leur orientation sexuelle. C'est effectivement d'autant plus important quand on voit la montée de la violence envers les communautés LGBTQ, le déferlement d'une homophobie décomplexée et la montée en puissance, dans certains pays même occidentaux, de figures politiques ouvertement haineuses. Et maintenant que j'ai quitté la vie politique, aujourd'hui plus que jamais, je me rangerai derrière mon époux pour défendre cette cause en Frôce, en Europe et partout où ce sera nécessaire. J'ai foi en lui et en la fondation pour aujourd'hui enfin, faire bouger les choses.

Eliott : Oui, voilà. Il s'exprime mieux que moi. On voit qu'il a l'habitude des caméras et des journalistes mon cher Victor ! (rires)

J'ai reçu hier Julien Citron, qui a émis avoir été profondément blessé de ne pas avoir été invité à votre mariage, se sentant trahi alors qu'il considérait Victor comme son ami. Ce dernier a d'ailleurs été lié à la polémique sur l'organisation de votre mariage à l'Hôtel Belley. Que s'est-il vraiment passé pour que la poudre prenne feu ainsi alors qu'il y a quelques mois encore, Julien semblait très proche de toi, Victor ?

Victor : Hm... Et bien... Si on parle d'un point de vue privé, pas grand chose. Julien et moi avions toujours été proches en tant que militants, et à ce titre, je lui accordais beaucoup de crédit et une grande part de ma confiance jusque dans l'exercice de mes responsabilités. En tant qu'ami... Et bien, en politique, il faut savoir discerner ses amis de ses alliés. Ce fut mon erreur. Par exemple, on sait que j'entretiens une relation amicale plutôt chaleureuse avec Charlotte Flechmann-de Kervern, qui est pourtant mon opposante politique. Et on pourrait se dire qu'avec quelqu'un qui joue dans le même camp que soit, ce serait plus simple, et encore plus avec l'un de ceux qui m'ont poussés à la tête de l'UPP. Malheureusement, ce n'est absolument pas le cas. Les débuts au gouvernement fédéral ont été aussi fluides et amicaux que lorsque nous étions tous deux ministres d'Alessandra Ansaldi. Et puis, il y a eu des errements, notamment sur la réforme des transports, lorsque je lui avais maintenu mon soutien, même lorsque lui-même ne croyait plus à son projet. Et après cet épisode, consécutivement auquel il m'avait informé de son souhait de ne pas resté à son poste comme j'ai exprimé le mien de ne pas l'y reconduire, il a décidé de reprendre son engagement en Catalogne et de s'investir dans la vie du parti. Julien Citron a toujours su, du moins lorsque cela lui était bénéfique, que pour mener, gouverner, il faut savoir négocier et ne pas rester planté dans une posture rigide, encore moins pour défendre des carrières politiques. Si à partir de ce moment-là, il a pris son départ du gouvernement fédéral comme une trahison personnelle, il n'en a jamais fait part. Quand bien même il pouvait en parler au Chancelier ou au Premier Secrétaire que j'étais. Le considérant comme mon ami, il a toujours su qu'il pouvait compter sur mon soutien, même si en l'occurence plus officieux qu'officiel. C'est là que je me suis trompé. Julien Citron me considérait comme un allié, peut-être même comme un faire-valoir dans sa carrière politique, bien davantage que comme un ami. Les reproches qui ont suivis, lorsque j'ai défendu ma posture de chef du gouvernement, puis lorsqu'il me reprochait sa défaite aux élections internes, l'ont bien démontrés. Pour ce qui est de la polémique sur mon mariage, on peut dire qu'il y a été lié, on peut même dire qu'il en est à l'origine. J'ai bien peur qu'elle ne fusse, au fond, qu'un prétexte pour s'en prendre à moi alors que je me retirais de la vie politique, et je me désole de le voir se justifier sans gêne que la seule raison pour laquelle il s'en est pris à mon mariage, c'est parce qu'il n'y a pas été invité. D'autant que je n'étais pas le seul à faire la liste des invités. (regard souriant vers Eliott)

Eliott : (rires) Oui, en effet. J'ai ma part de responsabilité. Je suis et je soutiens Victor depuis des années et j'avais suffisamment de recul pour constater que l'individu insignifiant dont nous sommes en train de parler n'était en rien un ami mais un allié politique. Un allié qui a soutenu Victor en attendant par la suite son dû. C'était purement intéressé de sa part. L'amitié n'a rien à voir là dedans. Notre mariage était l'occasion pour nous de célébrer notre amour, de l'officialiser, en présence de nos proches, que ce soit nos amis, nos vrais amis, et nos familles respectives. Il n'y avait pas de place pour les hypocrites en ce jour et je ne regrette absolument pas de m'être opposé à sa présence. J'en terminerais en ajoutant que le silence est parfois la meilleure des réponses à un idiot. Ne compte donc pas sur moi pour en dire davantage et alimenter le semblant de carrière politique de cet homme.

Ça a le mérite d'être clair ! Au fond, cette polémique a pris une importante proportion, au point de provoquer l'éclatement de l'UPP et de farouches réactions de l'opposition. Si elle a fait mal sur le plan politique, j'imagine qu'elle a été aussi douloureuse sur le plan personnel ?

Victor : L'éclatement de l'UPP, je l'attribue davantage à des batailles d'egos qui ont pris le devant sur nos valeurs d'union et de progrès. Et pour ce qui est de l'opposition, ce n'est pas tellement de là que venaient les critiques. En règle générale, il n'y avait pas grand monde à part Julien Citron et ses acolytes pour s'en prendre à nous sur ce sujet. Et ces attaques ne sortaient vraiment de nulle part. Nous avons tout fait dans la règle. A vrai dire, lorsque... (rougissement et sourire vers Eliott) Lorsque Eliott m'a demandé en mariage, on ne pensait pas faire ça à l'Hôtel Belley. Mais connaissant les tendances politiques historiquement très à droite en Transalpie, et voulant de nous retrouver à batailler face à des maires récalcitrants pour pouvoir nous marier, je me suis renseigné notamment sur les autres bâtiments publics à proximité (rires)... Et donc après accord du personnel, nous avons été autorisés à organiser l'événement dans la salle des fêtes de la Chancellerie. Nous n'avons détourné aucun bien et tout fut dûment payé. Pour moi, une belle cérémonie dans cet édifice dans lequel nous résidions depuis 2 ans, c'était un des quelques petits avantages que je pouvais lui offrir. Un petit cadeau pour ce qui fût notre jour le plus heureux dans notre vie commune. Après 4 ans à mes côtés, je me disais qu'Eliott méritait au moins cela. Et même en dehors de ça, c'était aussi une occasion importante. Des hautes personnalités étaient à la cérémonie, le Président de la Cour Suprême et Sa Majesté impériale, ainsi que leurs Altesses Impériales l'Infante-Imperatora et son époux nous ont même honorés de leur présence. C'était un geste fort de la part de ceux qui incarnent nos plus hautes institutions, vis-à-vis des couples homosexuels dont le droit au mariage, après des années de lutte, même si de mieux en mieux acceptés, reste remis en cause par les plus réactionnaires. Dans d'autres monarchies plus traditionnalistes, un mariage homosexuel aurait conservé un aspect très marginal, mais la Couronne impériale a montré son progressisme et son attachement à nos valeurs de liberté et de démocratie, suivie par nos autres institutions. Un symbole très fort à mes yeux. (prend la main d'Eliott) Alors au plan personnel, ce fut bien sûr révoltant de voir sa vie privée retournée contre soi, mais comme chef du gouvernement, j'ai eu l'habitude. Cependant, je regrette profondément le mal que ça a pu causer à Eliott, qui lui, était étranger à toutes ces histoires. Mais au final, nous ne regrettons rien. Ce décor offert à mon époux et ce petit symbole militant que nous avons marqué, j'en suis heureux, et même assez fier. (sourire vers Eliott)

Eliott : Ce n'était, malheureusement, pas la première fois que nous faisions l'objet de calomnies. Mais on ne s'habitue jamais à ce genre d'attaques et de procédés. J'ai déjà beaucoup de mal lorsqu'on s'en prend à mon époux alors quand on s'en prend à notre couple et qu'on se sert du plus beau jour de notre vie à des fins politiques, ça me révolte profondément. Mais rien, je dis bien rien, n'a pu assombrir cette belle journée et celles qui suivirent. Je suis fier du parcours de mon amour et pouvoir célébrer notre amour dans ces mûrs était fabuleux. (embrasse Victor sur la joue)

Nous parlions tout à l'heure de mariage et on voit que l'amour entre vous est à son apogée. Alors je suis obligé de vous le demander, un enfant est-il prévu prochainement ?

Eliott : (rougit en regardant Victor) Hum... Nous avons en effet l'intention de fonder une famille. Tous les deux, nous avons désormais suffisamment de temps pour cela. C'est quelque chose dont nous parlons depuis un sacré moment mais ce n'était pas envisageable lorsque nous étions à Belley. Nous venons d'emménager à Casarastra, loin du tumulte aspinois. C'est notre petit nid d'amour et si nous disposons de 5 chambres, ce n'est pas uniquement pour recevoir des amis. (rires)

Victor : J'aime énormément Eliott et je tiens à le dire, je n'envisage pas de vivre autre chose qu'une vie entière avec lui. Alors, après tout ce que nous avons vécu, après la Chancellerie et la vie politique, nous voulions nous poser, et profiter enfin de notre lune de miel, rien qu'à deux. Mais... nous n'envisageons pas de rester seulement deux trop longtemps... et en effet, nous espérons bientôt pouvoir, ensemble, fonder notre petite famille. Croyez-moi, vous en verrez d'autres, des petits Karlsson-Marshall ! (rires)

Eliott : Je suis fils unique donc je me suis toujours vu avec une grande famille plus tard. Donc un enfant, c'est une certitude mais nous n'allons pas nous arrêter là. Pas vrai mon amour ?

Victor : C'est sûr. Mais avant, on va déjà voir comment on s'en sort comme papas ! (rires)

Eliott : On va assurer ne t'en fais pas mon chéri.

Je ne doute pas que vous ferez de très bons parents ! Mais puisqu'on est dans les projets de vie, vous avez prévu de vous établir quelque-part en particulier tous les deux ? Une villa en Septimanie ou un appart à Pastelac par exemple ?

Eliott : Bah comme je viens de te le dire Norifumi, nous avons emménagé en Catalogne, à Casarastra précisément. Il faut suivre ! rires Nous aurions pu retourner à Pastelac chez Victor ou rester sur Aspen en emménageant dans mon ancien appartement mais nous souhaitions quelque chose de plus grand et de plus adapté pour une famille. Lorsque Victor m'a proposé de retourner en Catalogne, j'ai tout de suite approuvé l'idée car j'ai vraiment aimé nos années passées dans cette Province lorsqu'il était Gouverneur. Nous avons aussi tous les deux beaucoup d'amis là bas donc ce choix s'est facilement imposé. Je suis d'ores et déjà tombé amoureux de notre nouveau foyer, niché sur les hauteurs de Casarastra.

Victor : C'est vrai qu'on a mis du temps à choisir mais pour nous poser, Casarastra demeurera notre premier choix. Après bien sûr, on ne restera pas que chez nous en Catalogne, et on ne mettra pas de côtés nos amis en Septimanie, en Tyrsènie, en Transalpie, ou ailleurs. mais pour ce qui est nous établir à deux, ce sera notre maison à Casarastra, à laquelle Eliott s'est déjà beaucoup attaché. De toute façon, ce n'est pas avec mon ancien salaire de Chancelier qu'on pourrait se payer une villa en Septimanie... Ou alors c'est Eliott qui paye. (rires)

Vous êtes encore jeunes et comme Victor le dit, les émoluments d'ancien Chancelier sont assez faibles... Comment avez-vous prévu de vivre jusqu'à la fin de vos jours ? Pas de business prévu ?

Eliott : Pour le moment, nous avons de quoi subvenir à nos besoins pour une paires d'années mais en ce qui me concerne, je n'écarte pas l'idée de monter ma propre entreprise. Pourquoi pas en m'associant avec Victor. A vrai dire, je n'y ai pas encore pensé car l'argent n'est pas trop un soucis pour moi... ni pour Victor puisque nous sommes désormais sous le régime de droit commun. (rires)

Victor : (rires) Bon, de mon côté, j'avais cofondé il y a quelques années une petite entreprise de sécurité informatique avec un ami, lequel s'en est d'ailleurs plutôt bien sorti. A la fin de mon engagement en politique, j'avais envisagé de reprendre mon travail au sein de cette entreprise, là où je l'avais arrêté, et ainsi redémarrer la carrière d'ingénieur chef de projet que j'avais tout juste entamé avant de me lancer dans la politique catalane. Et pour le reste,... je pense pouvoir m'en contenter. Non pas que je ne crois pas en les futurs succès de cette entreprise, mais je n'aspire pas à une richesse démesurée ni à concourir à des responsabilités très élevées. Après mon parcours, je ne souhaite que mener une vie posée et tranquille auprès de mon époux. Nous avons de quoi vivre confortablement avec Eliott, et honnêtement, en restant avec lui, je ne pense pas avoir besoin de quoi que ce soit d'autre.

Merci à tous les deux d'avoir accepté de répondre à mes questions ! C'est pas la première fois que vous rendez visite à Asami, j'espère que ce n'est pas non plus la dernière !

Eliott : Encore une fois, Norifumi, merci pour ton invitation. Tu peux nous inviter de nouveau quand tu le souhaites, nous répondrons positivement et ce, avec grand plaisir. J'ajouterais juste que c'est la première fois que je suis interrogé en présence de l'homme de ma vie et ce fut un moment fort appréciable.

Victor : Merci Norifumi, effectivement, c'était notre première à deux en interview, et je dois dire que c'était très sympathique ! Et ne t'en fais pas, tu entendras encore parler de nous. (rires) Encore merci ! A bientôt !

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