Frôce Magazine

En version numérique ou papier, les journaux frôceux ont encore un bel avenir devant eux. Les kiosques sont toujours aussi nombreux.


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Patrice Delcourt
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Magazine politique orienté à gauche. Lancement prévu à l'occasion des résultats des élections fédérales de 90.
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Patrice Delcourt
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Edito - Le braquage d'Arthur Lubenac

La Frôce se réveille donc avec un gouvernement de droite et du centre avec la victoire d'un cheveu du MPD devant l'UPP. Arthur Lubenac a donc remporté son pari et pourra avoir les mains libres pour mener sa politique antisociale. 204 députés à sa disposition, autant dire que les classes modestes vont pouvoir s'inquiéter.
J'avais lors de la campagne soutenu Victor Karlsson et prédit sa victoire. Je me suis trompé... à 0,06% près. 0,06% qui vont changer la face du pays et nous faire entrer dans une période ou tout ce qui a été fait par la gauche sera rayé de la surface de la Terre.
Heureusement, les Catalans n'ont pas cédés aux sirènes de la droite conservatrice qui se prétend défenseur des campagnes. On a relevé dans certains endroits en Catalogne, plus de 40% des voix aux fédérales en faveur de Victor Karlsson. La commune de Villeneuve-lès-Pastelac affiche au compteur un impressionnant 73,26% en faveur de l'ex-Vice-Chancelier tandis que le nouveau Chancelier n'y a culminé qu'à 5,69%.
Peut-on considérer qu'à 0,06% près le Chancelier est légitime pour mener sa politique antisociale ? Pour ma part je le dis, ce score tellement serré empêche monsieur Lubenac d'appliquer son programme de droite. Il doit réconcilier tous les Frôceux en menant une politique de droite et de gauche sans quoi il apparaîtra comme le Chancelier de la Frôce qui gagne et des classes supérieures.
Dites non à la politique des riches et empêchons que ces élections finalement positives pour les socialistes ne deviennent le braquage d'un homme sorti de nulle part et qui prétend pouvoir appliquer sa politique.

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Patrice Delcourt
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Du riz, du thé, de l'uranium et des armes

La visite en Inde du Chancelier Suprême est révélatrice d'une certaine fascination pour les armes, la guerre et le capitalisme dans sa plus grande splendeur. La vente de 14 rafales et de 52 drones militaires à un pays neutre à l'égard de la Frôce est une nouvelle manifestation de l'armement massif en cours sur la planète et je déplore que la Frôce profite du contexte pour s'engraisser. L'Inde s'inscrit dans un contexte régional tendu, notamment avec son voisin Pakistanais qui possède l'arme nucléaire. La Frôce alimente ce conflit en venant livrer des armes pouvant semer la mort. Les citoyens frôceux qui défendent la paix avec ardeur peuvent-ils accepter une telle chose ? L'Inde est en phase d'armement, tout comme la Chine, ne voyez-vous pas le danger que cela peut induire ? L'Asie est en train de devenir une poudrière avec les divers conflits territoriaux qui émergent. On peut évoquer le conflit entre la Chine et le Japon sur les îles Senkaku, qui sont de simples rochers stratégique donnant accès une vaste zone économique exclusive comprenant des réserves halieutiques importantes, de possibles gisements d'hydrocarbure. Enfin, la Chine lorgne sur ces îles pour renforcer sa marine.
On peut aussi évoquer le conflit sur la péninsule coréenne ou encore le conflit en mer de Chine méridionale ou des tas de nations revendiquent entre elles des rochers stratégiques. Oui, l'Asie est une potentielle poudrière et en vendant des armes la Frôce s'est rendue complice de cette escalade des tensions. Je souhaite à monsieur Lubenac de se faire petit le jour où la situation venait à déraper.

Second point qui est écœurant, la vente d'une centrale nucléaire à l'Inde. Plutôt que d'agir en faveur des énergies renouvelable, le Chancelier préfère vendre une centrale nucléaire et les experts qui vont avec. Nous savons qu'Arthur Lubenac est en faveur du nucléaire, mais de là à en vendre une à un pays émergent, c'est très fort. Il nous répondra que l'expertise frôceuse fait le reste mais ne nous laissons pas embobiner, un accident est susceptible de se produire n'importe où, même dans un pays qui maîtrise la technologie.
Peut-être que ces deux contrats ont rapporté 2,8 milliards de Pluzins à l'économie frôceuse mais la promotion de l'industrie des armes et du nucléaire est selon moi une abomination. Ces deux domaines sont en capacité de nous conduire dans un monde que personne ne veut et qui conduirait à la destruction de notre civilisation. Le Chancelier joue avec le feu et emploi la méthode Fort Boyard qui consiste à prendre le plus d'argent tout en courant le péril de se retrouver enfermé dans un piège. Et en l'occurrence ce piège c'est la guerre et la disparition de l'humanité.
Cette avidité témoigne de son amour inconditionnel pour le capitalisme. Et qu'avons nous obtenu en échange ? Du riz et du thé...
Paraît-il que le riz serait redirigé en grande partie sur Antsiranana. Sentant que le danger approche sur cette île et que le volcan est prêt à exploser, le Chancelier essaie d'acheter la paix à coup de sacs de riz. Pitoyable. Quant au thé indien, sans commentaire.

Cette visite témoigne donc d'une diplomatie agressive. Le virage pris dans nos relations avec les Etats-Unis est préoccupant est dangereux. Que l'Imperatore refuse la grâce cela passe encore, mais que le Chancelier appuie publiquement la décision en avertissant les autorités américaines, c'est dangereux. Certains y verront le retour de la parole frôceuse sur l'échiquier mondiale mais moi j'y vois une rupture dangereuse avec les Etats-Unis d'Amérique. Associé à la réception du Premier ministre russe et d'un futur déploiement de soldats en Palestine, tout cela prend un tour effrayant. La Frôce se pose donc en pays anti-américain et s'éloigne toujours plus de ses voisins européens. A quoi jouons-nous ? Tout ce que nous allons récolter c'est un volet de sanctions américaines et l'hostilité d'Israël.
La politique diplomatique du gouvernement actuel est celle d'un pompier pyromane et mérite une sérieuse révision. Nous ne pouvons continuer à humilier les Etats-Unis de la sorte tout comme nous devons renoncer au déploiement de forces en Palestine. Madame Meagan Snelling doit être remise aux autorités américaines sans condamnation afin que nous apaisions nos relations mutuelles.
La Frôce ne peut pas avoir une diplomatie digne d'une superpuissance, c'est au-dessus de nos moyens et terriblement périlleux. Que monsieur le Chancelier redescende sur Terre, son pays n'est même pas la 10ème puissance mondiale...

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Patrice Delcourt
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Le Chancelier de la droite molle ?

Le Chancelier a présenté hier sa politique générale dans un cérémonial grandiloquent tranchant singulièrement avec ses prédécesseurs. Cet exercice remis au goût du jour par un Arthur Lubenac en quête de grandeur et d'autorité depuis son discours remarqué à l'Assemblée contre l'indépendantiste Antsiranais Tojoranahery.
Alors que la lutte contre les lois Citron avait été son fer de lance pendant la campagne, voilà qu'il annonce renoncer à la supprimer et appliquer tout simplement un assouplissement en éliminant, je cite "les mesures les plus extrêmes". Cette reculade spectaculaire témoigne d'une faiblesse non dissimulée du Chancelier face à sa majorité qui est en mesure de lui dicter ce qu'il doit faire.

Il est vrai qu'avoir nommé Léna Voligni ministre de l'économie c'était évidemment se fermer des portes et gauchiser son gouvernement. Alors qu'il appelait à gouverner à droite, le voilà à gouverner au centre-droit après avoir cédé sur de nombreux points. Peut-être ne mentionnerons-nous pas le refus d'ajouter des places de prison, évidemment signé Eric Valmont.
Eric Valmont et Léna Voligni. Voilà les coupables de la gauchisation du programme du Chancelier qui se retrouve bien bête après tout ce qu'il a promis à son électorat. Cette multiplication des compromis l'a contraint à s'enfermer dans une politique qu'il ne défendait pas à l'origine. Il aurait sans doute fait excellente figure en tapant du poing sur la table et en refusant de se soumettre à ces conditions qui trahissaient ses électeurs. L'appel du pouvoir a probablement été plus fort que les convictions et il a préféré trahir ses 4 millions d'électeurs plutôt que jeter l'éponge et rester fidèle aux causes qu'il défendaient.

Faire de grands cérémoniaux et jouer la carte de l'autorité face aux paramilitaire d'Antsiranana ne suffira pas à camoufler la faiblesse du Chancelier. Il voulait être Hercule, le voilà Quasimodo, avec une bosse comme fardeau qui porte le doux nom de RPL-MESS.
Face à tant de faiblesse, nous ne pouvons souhaiter qu'une seule chose, la chute rapide de ce gouvernement branlant sur des planches en bois pourries. Un gouvernement du centre mené par Karl Lacroix-Hanke rassemblant l'ADF, le MESS et l'UPP avec le RPL en soutien aurait bien plus de tenue et de cohérence. Arthur Lubenac n'a pas les épaules, renvoyons-le vite dans l'opposition avant que le désastre n'ait lieu.

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Jeanne Delcourt
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De la réhabilitation de la pensée de Patrice Delcourt


Je pense qu'il est aujourd'hui temps de prendre la plume pour défendre la mémoire de mon mari qui a été moqué et traîné dans la boue suite à sa vision de la vie politique et ses pronostics qui ont aujourd'hui été réalisés.
Si son engagement socialiste n'a jamais été un secret, il a toujours veillé à faire en sorte de séparer son activité de journaliste et ses convictions. Le hasard faisait que l'Union Pour le Progrès était la seule formation politique qui n'a connue que le top trois lors de son histoire électorale. L'engouement pour les socialistes n'est pas nouveau en Frôce mais Patrice s'attachait à souligner l'impressionnante régularité du parti en terme de résultats électoraux. L'UPP termine lors des élections de 88 en troisième position à 15,4%.

Si le score reste élevé par rapport à ce qui se fait en Frôce, cela avait été un terrible coup de massue pour ce parti qui se voyait sur le pinacle avant d'en avoir la certitude. L'UPP a toujours été habitée par une forme d'arrogance, celle-là même qu'ont les meilleures équipes d'un championnat lorsqu'elles sont sur le terrain. La victoire devait naturellement leur revenir car c'était eux les meilleurs, voilà en substance la pensée qui traversait ce parti en 88. Patrice était conscient de ce manque d'humilité qui a beaucoup coûté aux socialistes, mais il ne perdait pas de vue qu'ils restaient de sérieux challenger à la victoire. Tandis que les socialistes se sont donnés un chef jeune et qui imprimait bien dans l'opinion, on commença à se demander si cet excès de popularité n'allait pas déboucher sur quelque chose.

Les élections de 89 balayent cette perspective et l'UPP termine second à 10,69% des voix à cause de l'énorme dispersion des voix. Cet épisode fera dire à Patrice que "la popularité de Victor Karlsson se traduit mal dans les urnes". Il n'aura d'ailleurs écopé que d'un poste de Vice-Chancelier essentiellement protocolaire. Mais la popularité continue de tutoyer les sommets et même de dépasser les 80%.
Face à ce phénomène peu commun dans une démocratie à l'occidentale, Patrice s'est attaché sondage après sondage à étudier les ressorts et les tenants de cet insolent succès. La jeunesse ressortait beaucoup, ce sourire de jouvenceau qui imprimait esprit avait quelque chose d'avenant et de rassurant. A l'époque très peu étaient décidés à le porter à la Chancellerie Suprême. On disait qu'il n'avait jamais été maire, jamais gouverneur et que par conséquent il n'avait pas la stature. Si sa jeunesse pouvait aider à séduire les électeurs, cela n'était pas un critère suffisant pour lui faire confiance.

Alors Karlsson a-t-il été un moment donné à la fois l'atout et l'inconvénient de l'UPP ? Cette hypothèse est en tout cas crédible car quand Victor Karlsson est arrivé à l'Hôtel de Broglie en tant que Vice-Chancelier, son plus haut poste national qu'il avait exercé c'était président du groupe UPP à l'Assemblée fédérale sous le gouvernement Vittorini. Que pesait-il face aux poids lourds du Centre qui étaient tout indiqués pour prendre la succession du RPL ?
Le destin voulu que ce fut les écologistes, ce qui le propulsa sous le feu des projecteurs.
Dans le livre que Patrice a écrit sur l'ascension au pouvoir de Victor Karlsson, il indique que le jeune dirigeant de l'UPP a profité très fortement de sa gestion des crises d'Antsiranana et de Norijo. L'opinion a à partir de ce moment davantage collée au jeune Vice-Chancelier qui a vu en lui un homme politique capable de sortir le pays de crises graves. Antsiranana n'est aujourd'hui plus aux mains des autonomistes et Norijo jouit d'une autonomie pleine au sein de la Fédération de Frôce et de Madagascar.
Le contraste avec Julien Citron est vite apparu. Si Karlsson est apparu comme une personnalité modérée et rassembleuse, Citron était davantage dans la mise en scène, les réactions à chaud et l'absence de crainte du conflit. Un électeur aurait donc plus tendance à faire confiance à un Victor Karlsson modéré et dans la retenue qu'à un Julien Citron avec un sang chaud capable de décider dans la précipitation.

Les élections de 90 auront été le grand raté de Patrice qui était persuadé de la victoire de l'UPP. Il avait certes raté son pari, mais à 0,05% près. Quelques milliers de voix, voilà ce qui a privé Victor Karlsson de la Chancellerie il y a plus d'un an. Le score de l'UPP qui culminait à 16,81%, le plus élevé de son histoire sonnait comme un avertissement.
Patrice, alors sous le feu des critiques et des menaces de mort n'a pas supporté son échec et s'est laissé dépérir. S'il a fait en sorte de faire croire à une mort accidentelle, il est en réalité décédé suite à une dépression sévère. Ayant perdu le goût de vivre, il a alors décidé d'aller en Belgique pour être euthanasié. Je l'ai accompagné jusque dans ses derniers instants car rien ne pouvait le décider à changer d'avis. Moi, sa compagne a essayé de le ramener avec toute l'énergie que je pouvais fournir mais il avait lâché prise et tout l'amour que je lui donnais ne pouvait pas le faire revivre. Cela a été dur pour moi, mais je voulais l'accompagner et le voir partir dignement. Je prend donc sa plume pour défendre sa mémoire.

De là où il nous regarde, il doit être satisfait de voir que sa prophétie s'est réalisée. Avec un an de retard certes.
Lorsque l'UPP a crevé le plafond de verre qui l'avait toujours empêché de s'emparer de Belley, une sorte d'émotion m'a saisie. Non pas pour la victoire de l'UPP qui, au fond, ne faisait pas mes affaires, mais pour mon mari qui a vu sa mémoire réhabilitée par ce vote qui a placé l'UPP à 20,6%. Ce même score (20,54%) qui avait été pronostiqué dans le dernier sondage pour les élections de 90 qu'il avait commandé pour Frôce Info FM. Le total de la gauche y est similaire à celui qui est sorti des urnes il y a quelques jours.
Mais il faut relativiser ce score historique. La débâcle de la droite n'est pas étrangère à ce succès car face à un Lubenac en roue libre et un Karlsson appuyé par un parti solide, l'électeur frôceux n'a pas hésité car ce qu'il veut avant tout c'est de la stabilité.
Si aujourd'hui la mémoire de Patrice est réhabilitée, il me revient de prendre la suite de son œuvre et perpétuer ce qui faisait un journalisme à la Patrice Delcourt, toujours dans la justesse, le côté visionnaire quitte à être à contre-courant du climat ambiant.
Je ne serai pas comme mon mari, à mon sens l'UPP vit son apogée et ne reviendra pas à un niveau aussi élevé avant des années. L'accession de Victor Karlsson à Belley clôt un chapitre de la Gauche plus qu'il n'en n'ouvre un.
Que devient-on après avoir été au sommet de sa gloire et porté par un parti qui a conquis les électeurs ? Si vous êtes un homme politique et que vous lisez ces lignes, vous ne voulez pas connaître la réponse.
Vittorini ? Elle est revenue à son métier de magistrate. Ansaldi ? Elle est redevenue joueuse de poker professionnelles ? Lubenac ? Il tente de s'accrocher pour continuer à exister. S'il perd la présidence de l'Assemblée Fédérale c'en est fini de lui.
Et Karlsson ? L'avenir le dira car conquérir le pouvoir avec panache n'assure pas de continuer à l'exercer de la même manière...
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Jeanne Delcourt
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Fin de l'ère Karlsson, début d'un âge sombre pour l'UPP ?

Retirez une seule carte en bas du château et c'est tout qui s'écroule.
Voilà pour faire simple ce qui guette l'UPP.
La presse se prend en ce moment de passion pour ce qui constitue la fin de la présence de Victor Karlsson a la tête du premier parti de Frôce. Un phénomène pourtant pas nouveau pointe à l'horizon, dès qu'un chef charismatique tire sa révérence, la succession est toujours houleuse. Et d'une transition compliquée, voilà l'UPP à deux doigts de la guerre de succession.

Tout avait pourtant bien commencé au siège de l'UPP quand le Premier Secrétaire a acté la tenue du Congrès de Chouchenn avec les cadres du parti.
Personne ne se doutait que tout allait s'emballer pour mettre le parti progressiste au bord du précipice.
"Le Chef se retire, le trône est vide", pouvait-on entendre en substance dans les permanences du parti à travers tout le pays. Si quelques militants étaient contents de voir une page de l'histoire du parti, très peu étaient en réalités enthousiastes à l'idée de sauter dans l'inconnue et de perdre celui qui les avait guidé depuis près de six ans.
Dans les jours qui ont suivi, les candidatures se sont accumulées au bureau politique du parti. Une, deux, trois, quatre puis cinq. Personne ne s'attendait vraiment à voir une telle compétition car celui qui était voué à succéder à Victor Karlsson était Julien Citron.
Mais voilà, mercredi 20 juin 93, 9h27 du matin dans l'hémicycle, celui qui était encore favori entame une croisade contre le projet de loi de Jean Bournay sur la dépression. La réponse virulente du ministre qui le qualifie de "Ministre du Fric" aura allumé le brasier, le conflit ouvert était lancé. Complètement isolé, Julien Citron perd la main et entre même en conflit avec la direction du parti qui évoque une commission disciplinaire. La proposition de loi avec Gabriel Von Bertha aura été la goutte de trop, le manque de fidélité de celui qui se dit victime des arrangements du MAMA et du FCF avec l'UPP quant à sa place au gouvernement lui coûte de nombreux soutiens.

Julien Citron out, il reste en course pour la victoire finale Romane Macé, Lucia Petchkine, Julien Coutem et Adrien Landreau. La très grande discrétion du dernier laisse cependant planer le doute quant à sa véritable implication dans la campagne du Congrès de Chouchenn.
Lucia Petchkine est elle déterminée à engager plus fermement le parti dans une ligne de Gauche radicale et se montre très critique envers Victor Karlsson et ce qui a été accompli, ou plutôt ce qui ne l'a pas été selon elle, lorsque l'UPP a été aux responsabilités. Il est difficile de savoir si sa ligne est soutenue par une frange importante du parti mais il est évident qu'une telle candidature est de nature à consolider les liens entre les partis de gauche. Cependant, l'unité du parti serait compromise car tous les cadres de l'UPP ne sont pas des représentants de la Gauche radicale.
Julien Coutem a surpris par certaines de ses positions plutôt éloignées de la Gauche mais face aux injonctions du parti, il est revenu sur ses propos et a adopté un ton bien plus conforme. Le maire de Salusa séduit cependant par sa capacité à inspirer la sérénité et le refus des conflits au sein du parti, sa priorité c'est l'unité du parti. Il pourrait à mon sens atteindre le second tour s'il y en a un.
Romane Macé apparaît de son côté comme la nouvelle favorite en raison de sa stature d'ex-ministre fédérale et de sa notoriété suite à la prise de Chouchenn en 91 aux mains de la droite. Son côté apaisant et sa volonté de concilier tout le monde sont le moindre mal. Un choix de raison donc, mais serait-elle réellement prête à endosser le rôle de tête de liste aux prochaines élections ?

Nous touchons-là un point très sensible ! Tandis que cinq personnes s'affrontent pour la place de Premier Secrétaire, je prédis sans trop de risque une primaire de l'UPP pour choisir la tête de liste. Bis repetita alors ? On prend les même et on recommence.
Certains auront à coeur de prendre leur revanche et de devenir celui qui va bel et bien diriger l'UPP pendant la campagne électorale. Un retour de Lucia Petchkine n'est donc pas à exclure, toujours porteuse de la ligne de Gauche radicale. Julien Citron ne rendra sans doute pas les armes et pourrait être de la partie avec une ligne de gauche plus modérée.

Gauche radicale vs Gauche modérée ? L'UPP est en réalité en train de voir naître ses propres clivages internes. Si Lucia Petchkine revendique cette ligne comme la seule viable, Julien Citron exprime son envie de Gauche modérée tout en laissant la Gauche radicale s'exprimer à travers le Parlement. Tel un balancier, le parti va-t-il pencher en faveur de l'ADF une année et en faveur du MAMA de l'autre ? L'idée n'est pas farfelue car nous assistons bien à la naissance de ces deux camps au sein du parti. Cette position aurait l'avantage de s'assurer des alliés en toutes circonstances mais la Gauche risque de se cabrer et de rejeter la danse permanente de l'UPP. Si l'UPP continue le tour de force de l'ère Karlsson, c'est-à-dire celle de rester dans le top 3 des partis à l'issue des élections, les socialistes pourraient tout à fait adopter la ligne du pragmatisme et se dire qu'après trois participations au gouvernement fédérale, on ne la leur ferait pas et que c'est eux qui dicteraient les règles désormais. Julien Citron promet par ailleurs de venir avec des exigences non négociables en cas de sollicitations pour former le gouvernement. L'UPP doit renoncer à des mesures emblématiques de son programme pour contenter ses alliés ? Pas d'alliance. L'UPP doit écarter de son plan de gouvernement un cadre issu de ses propres rangs ? L'UPP claquera la porte. L'UPP n'est pas satisfaite de l'accord final ? L'UPP se contentera de l'opposition.
Comment s'étonner d'entendre dans le discours des candidats un désintérêt pour l'échelon fédéral ? Après deux mandats à Belley, le parti semble avoir battu le calice jusqu'à la lie et veut se réinventer sous une forme plus combative. Combative dans le sens de Petchkine qui ne lâchera rien sur l'orientation idéologique, combative dans le sens de Citron qui veut que les députés UPP brisent leurs liens et s'imposent comme une force de proposition au Parlement, qu'ils soient proche du Centre ou des Communistes.

Au niveau provincial, il pourrait être possible de voir des membres de l'UPP sympathiser avec l'ADF tandis que dans une autre province c'est avec le MAMA et le FCF que les accords se noueront. Cette situation permettra au parti de renforcer sa présence au niveau local et c'est la stratégie que semble adopter Julien Citron en prônant une alliance de circonstance avec les formations de Gauche et du Centre. La rédaction d'un programme commun du parti pour l'élection fédéral apparaît cependant comme une caution pour la tenue d'une ligne éco-socialiste. Arrivera-t-il cependant à se racheter une conduite et à convaincre pour être élu et mener cette stratégie ? Rien n'est moins sûr.

L'élection actuelle débouchera sur un Premier Secrétaire qui aura indéniablement beaucoup moins d'influence que Victor Karlsson. Que se passera-t-il quand des membres auront à cœur de défendre propre ligne et s'opposer à celle du Premier Secrétaire en place ? La stabilité du parti passera par un Premier Secrétaire qui prendra acte de la divergence idéologique qui naît à l'UPP. Une seule ligne ne peut plus être le leitmotiv et le salut du parti passera par une acceptation des différents courants et de leur libre expression au niveau local.
En cas d'obstination à suivre la ligne qui a été celle de Victor Karlsson, le parti passera alors probablement d'une guerre de succession... à une guerre de sécession...
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Vers un mandat de plus pour la coalition actuelle ?


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Alors que la tension monte pour connaître les résultats des générales de l'année 94, le dernier sondage publié la veille du vote laisse présager un maintien au pouvoir de la Gauche.
La Coalition Unifiée des Libertins serait donc en tête et empocherait 102 sièges contre 42 actuellement. Anastasia Mendoza Ojeda serait donc favorite pour succéder à Victor Karlsson au poste de Chancelier Suprême.
Le MAMA obtiendrait 54 députés contre 47 pour l'UPP.
Un bouleversement aurait donc lieu à Gauche et propulserait la CUL comme première force de Gauche au profit de l'UPP.
Le parti Karlssoniste aura subi de plein fouet les évènements qui l'ont secoué récemment. Néanmoins, les socialistes pourront prétendre au maintien au Gouvernement tout comme le MAMA.
Sauf retournement de situation improbable la majorité fédérale sera composée des mêmes partis que la majorité sortante. En somme peu de changement est à prévoir et c'est bien une ligne de Gauche radicale qui va gouverner le pays.
A droite et au centre, l'Alternative Démocrate Frôceuse semble revenir de l'enfer en multipliant quasiment par 10 son nombre de députés. La formation de Gabriel Von Bertha et de Karl Lacroix-Hanke se positionne donc comme seconde force politique frôceuse et prendrait le leadership de l'opposition au PAS qui est relégué à 37 députés contre les 54 actuels. Évolution à relativiser en raison de changement des règles de répartition des sièges.
Pour cette législature, la majorité de Gauche sera moins hégémonique car la droite et le centre passeraient de 105 députés à 150.
C'est donc par une continuité que s'achève l'ère Karlsson, la droite et le centre ne faisant toujours pas le poids pour prendre le pouvoir...
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Sur la ligne de départ des Fédérales 95

Le paysage politique frôceux n'a jamais autant été aussi regroupé en blocs solides qui ne peuvent pas collaborer entre eux, nous allons en parler longuement.
Tout d'abord revenons sur les sondages publiés récemment. Ils nous enseignent tout un tas de choses intéressantes qu'il convient d'analyser. Parlons d'abord du Parti Libéral-Conservateur et du bloc de la droite radicale qui est en train d'exploser dans les sondages et qui semble promis à un succès électoral jusqu'alors inédit.
A l'époque d'Eduardo Belfort, le PLC culminait à 5-6% des intentions de vote tandis qu'aujourd'hui il est donné entre 13 et 17%, soit environ 14-15% seul sur la moyenne des deux sondages. Avec son allié de LR, le bloc de droite radical atteint près de 16,7% d'intentions de vote en moyenne. Il s'agit d'un score tout à fait susceptible de donner un groupe parlementaire capable de tirer son épingle du jeu. Vincent de Salvo se présente aujourd'hui comme un leader charismatique pour le bloc de la droite radicale.
L'extrême-gauche enregistre également une poussée non négligeable avec une moyenne de 7,7% sur les deux sondages. Jean Bournay, malgré un caractère fortement clivant parvient à s'installer dans le paysage politique comme une personnalité importante. Si une telle trajectoire venait à se confirmer, il ne serait plus possible pour le Front Populaire de l'exclure.
Le Front Populaire semble justement en grandes difficultés car après trois mandats, l'usure du pouvoir fait son effet. L'UPP semble continuer son érosion après le départ de Victor Karlsson et la scission avec le PSDF. Crédité d'une moyenne de 13%, la chute n'est certes pas brutale mais cela suffit au parti à être relégué assez loin sur le plan fédéral. Le MAMA de son côté affiche une moyenne de 7,8% tandis que la CUL s'établit à 9,9%. Une UPP affaiblie récupère donc le leadership au sein du Front Populaire.
De son côté, l'Union de la Droite et du Centre semble bien se porter mais sans pour autant tout écraser. L'ADF et le PAS ont tout d'abord décidé de fusionner pour ces élections. Cette alliance temporaire permet à l'ADF/PAS d'atteindre une moyenne de 20,3%. Le PSDF, de son côté, semble signer une entrée fracassante sur la scène fédérale avec une moyenne de 13,4%. L'Union de la Droite et du Centre atteint donc une moyenne de 33,7%.
Il s'agit de chiffres encore approximatifs mais tout cela donne à voir un paysage politique fragmenté en 4 familles irréconciliables.

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Ce sondage donne à voir une Gauche pas si basse qu'on voudrait le penser et une Union de la Droite et du Centre un peu moins forte que pressentie. Il est vrai que je souhaite mettre en garde sur le fait que le premier sondage mettait le PAS à part, ce qui a gonflé artificiellement les chiffres de l'Union de la Droite et du Centre.
Maintenant regardons ce que donnerait un Parlement fédéral sur les bases de ces chiffres.
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Le Parlement donnerait ici une solution insoluble car aucune majorité solide et cohérente ne pourrait véritablement se dégager. Forte de 160 sièges, il manquerait cependant 23 sièges à l'Union de la Droite et du Centre pour atteindre la majorité absolue. Un gouvernement minoritaire serait possible mais il faudrait dialoguer constamment avec les partis pour arracher un compromis à chaque fois.
La solution la plus réaliste, bien que très peu probable, serait un alignement de l'ADF/PAS avec le PLC et LR. Cette potentielle coalition donnerait une majorité de 186 députés. Mais serait-il possible de voir vraiment Gabriel von Bertha cohabiter avec Vincent de Salvo avec les passes d'arme virulentes sur la réforme fiscale qui ont lieu entre le Gouverneur de Transalpie et le Président du Parlement ?
J'en doute personnellement et un tel retournement de situation serait incompréhensible pour de nombreux Frôceux. A moins qu'il existe une sorte de compromis à l'Allemande avec un contrat de Gouvernement.
L'une des clé du scrutin réside aussi dans la bataille fratricide entre le PSDF et l'UPP. En effet, les deux partis frères ennemis semblent se battre pour la troisième place avec une moyenne respective de 13,3 et 13,4%. Avantage fragile aux sociaux-démocrates donc.
Si l'UPP venait à passer devant le PSDF, le parlement serait encore plus fracturé avec la possibilité de majorités considérablement réduite.
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Une telle configuration sera bien plus délicate à gérer car le Front Populaire serait à 111 sièges et l'Union de la Droite et du Centre à 150 députés. Gabriel von Bertha et Vincent de Salvo seraient donc forcés de se retrouver sur la table des négociations avec la nécessité de trouver un compromis ou bien de ressortir sans accord avec l'obligation de céder la main au troisième. Il faut tout de même noter que lors des négociations, Gabriel von Bertha et Vincent de Salvo disposeraient à eux deux de 6 jours. Un échec serait donc le signe que les deux hommes refusent de collaborer.
Dans notre configuration actuelle, la charge de Négociateur Impériale reviendrait au PSDF qui aurait donc la latitude nécessaire pour monter une alliance UPP/PSDF/ADF/PAS. Cela semblerait donc ici une porte de sortie avec un moindre mal mais les négociations pourraient être âpres, forçant chacun à des compromis douloureux. Une telle coalition risquerait cependant d'éclater avant la fin du mandat tant des tensions pourraient émerger. Pour la première fois, il ne serait pas exclu de voir le gouvernement chuter à l'Assemblée à l'issue d'un épisode de fortes tensions. Une révolte des députés apparentés PAS serait très probable en cas de coup de barre orienté trop à gauche.
Une chose est sûre, la période post-électorale risque de ressembler à un joli chaos désorganisé, laissant pour la première la fois la Frôce entrer dans une crise politique majeure sans précédent depuis l'avènement de l'Empire.

Venons-en maintenant au sondage sur le souhait du successeur de Mats Maessen.
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Les grands gagnants sont le trio von Bertha, Citron, De Salvo.
Gabriel von Bertha atteint un taux d'approbation de 71,6%, ce qui le place favori pour obtenir le poste de Chancelier Suprême. Les sondages lui sont en plus favorables ce qui le place en pole position sur la ligne de départ.
Julien Citron bénéficie également de l'avantage accordé à l'Union de la Droite et du Centre et atteint un taux d'approbation de 66,3%.
Vincent de Salvo se positionne de manière remarquable car 60,2% des Frôceux l'approuveraient au poste de Chancelier Suprême. Sa figure semble donc plutôt rassurante pour les Frôceux, loin de l'image donnée par le PLC des premières années.
Enrique Mataro, s'il venait à conduire une liste UPP aurait 49,7% d'approbation pour devenir Chancelier Suprême. Le signe que, finalement, l'UPP reste ancrée dans le paysage.

En somme, ces élections annoncent une issue teinté d'incertitude. Bien malin celui qui arrivera à prédire l'issue car nous semblons bel et bien nous diriger vers une crise fédérale de grande ampleur alors que la Frôce entre dans l'ère des blocs politiques...
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Jeanne Delcourt
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Vers une bataille incertaine

Depuis que les sept listes fédérales ont été déposées, la campagne commence à s'installer et les nombreux sondages menés n'ont cessé de dépeindre une situation plutôt chaotique à l'issue du scrutin.
Ce nouveau sondage se veut en thermomètre avant la campagne et sera le dernier mené pour notre magazine car nous considérons qu'il faut à un moment donné s'en passer pour que la campagne se fasse dans des conditions sereines.
Nous allons décortiquer les résultats de ce sondage qui présente d'énormes surprises.
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Une fusion des listes qui bouleverse le paysage politique

Tout d'abord, commençons par la Gauche qui ne semble pas avoir rendu les armes. Si elle arrive en seconde position, elle est au coude-à-coude avec la liste de la droite et du centre. Créditée de 20,9% quand la liste du Centre et de la droite atteint 21,1%, il est clair que la marge d'erreur nous rend impossible de dire qui finira en tête.
La fusion des listes ADF/PAS et UPP/MAMA semble réussir à ces partis qui sont bien partis pour rafler les sièges attribués en prime d'ordre d'arrivée. Il est indéniable que la LGU et l'UDC sont les prétendants les plus sérieux à la première et à la seconde place.
Aurore Lacroix-Valmont et Gabriel Von Bertha apparaissent comme les protagonistes de premier plan pour ces élections. Si la première semble être là par consensus entre les deux partis de Gauche, Gabriel Von Bertha apparaît au contraire comme volontiers conquérant et est un favori de premier ordre pour succéder à Mats Maessen.

L'ascension fulgurante et inattendue des Sociaux-Démocrates

Le PSDF semble bien se porter et s'apprête à faire une entrée en force à l'Assemblée Fédérale avec 19,4% des voix selon notre sondage. Parti issu de la scission qui a eu lieu à l'UPP l'année dernière, le parti de Centre-Gauche semble être en passe de réussir son pari de surpasser l'UPP en terme de poids politique. Il est tout de même frappant de constater que ce parti arrive à se hisser à un niveau similaire aux deux autres listes qui ne sont que des unions de parti. Si Julien Citron parvenait à hisser sa liste à un tel niveau électoral, il aurait alors réussi un coup de maître que personne ne croyait possible quand il a quitté l'UPP. Aidé par la présence d'Alessandra Ansaldi, l'ex-ministre fédéral a conservé de bonnes relations avec l'ex-Chancelière qui reste aujourd'hui très populaire.

Un PLC plus fort que jamais

Si le PLC ne semble pas rivaliser avec les trois listes précédemment citées, il est toutefois dans une position d'embuscade. Vincent de Salvo a modernisé son parti et l'image qu'il renvoie, le rendant bien moins répulsif qu'avant. Crédité de 14,5% des suffrages, un tel score serait sans précédent et permettrait de constituer un groupe très solide de députés Libéraux-Conservateurs. Un tel score laisse présager le meilleur pour la Transalpie et les bastions du parti. Si le PLC parvient à se maintenir à ce niveau voir à le réhausser, Vincent de Salvo finira par devenir une figure majeure de la politique frôceuse qu'il ne sera plus possible de négliger. L'ignorer serait une grave erreur, nous verrons pourquoi plus loin.

Une gauche de la gauche qui se maintient à un haut niveau

Si la droite radicale est partie pour enregistrer une forte poussée, c'est aussi le cas pour la gauche la plus radicale. Le FCF et la CUL sont respectivement crédités de 11,1 et 11,5%. Si pour la CUL c'est évidemment un revers compte tenu de son nombre de député actuel, le FCF réaliserait une opération sans précédent. Jean Bournay, visiblement mis au ban par la Gauche se verrait renforcé et ne pourrait plus être ignoré par les autres partis de Gauche.

Un total de Gauche très inférieur à la Droite et au Centre

Depuis que le paysage politique Frôceux semble se polariser entre deux grands blocs avec les extrêmes en entités séparées, la mesure du poids de chaque bloc devient un passage obligatoire.
Il est de notoriété publique que le PSDF et l'UDC comptent s'allier en cas de victoire, de même qu'en cas de victoire de la Gauche, le Front Populaire serait reconduit.
Notre sondage fait donc été d'un avantage fort pour la droite et le centre qui accumulent 40,5% des intentions de vote, un total en hausse depuis le dernier sondage publié.
Le Front Populaire parvient à se maintenir à 32,4%, mais c'est très loin derrière la droite et de le centre. Il est donc claire que c'est le bloc bleu ciel qui semble promis au succès.
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Vers un blocage des institutions fédérales

Cependant un succès serait à relativiser car les sondages qui prédisaient un blocage des institutions sont ici confirmés par nos résultats.
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Une alliance de la droite et du centre serait appuyée par 172 députés quand la majorité absolue est fixée à 183 sièges. L'absence de majorité absolue pourrait conduire à l'obligation de faire des compromis au risque de subir une motion constructive qui serait techniquement fatale à un Gouvernement Von Bertha. Pour consolider l'alliance, se tourner vers le PLC serait une obligation mais cela supposerait de nombreux sacrifice et un risque de tensions entre le PAS, l'ADF et le PSDF qui n'ont pas tellement marqué de signes de rapprochement avec les Libéraux-Conservateurs.
Une alliance avec le bloc de gauche serait complètement exclue car il serait illusoire de voir des députés apparentés au MAMA voter la même chose que les députés apparentés PAS.
En cas de chute du Gouvernement, le faiseur de roi serait le PSDF qui serait dans l'obligation de trancher entre Front Populaire ou Centre pour éviter une crise politique sans précédent. Julien Citron assumerait-il un tel dilemme ?
La configuration hypothétique de cette assemblée ouvre pour la première la porte aux alliances flottantes. Le PSDF étant de de centre-gauche, il pourrait être nerveux en cas de politique trop orientée à droite. Cependant, Gabriel Von Bertha apparaît comme une caution suffisante pour garantir une politique modérée capable de réduire à néant l'envie des Sociaux-Démocrates de retourner à Gauche.
En revanche, une rébellion de quelques députés PSDF suffirait à faire chuter le gouvernement, et ce même si la direction du parti n'aurait pas retiré son soutien au gouvernement. La situation serait donc très délicate et le Chancelier devrait marcher sur des œufs pour éviter d'être éjecté par une Assemblée Fédérale potentiellement capricieuse.

En cas d'une victoire de la LGU: le chaos
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Il n'était pas possible de passer à côté du second scénario sans doute aussi probable qu'une arrivée en tête du Centre et de la Droite: une arrivée en tête de la LGU.
Une telle situation rendrait à coup sûr la Frôce ingouvernable. Quand bien même la LGU aurait le plus grand nombre de député, le total de Gauche serait insuffisant pour bâtir une coalition avec une majorité absolue. Un Gouvernement de Gauche aurait probablement ses jours comptés en cas d'entente du PSDF, de l'ADF, du PAS et du PLC. Une motion constructive aurait de grandes chances de passer et provoquerait la chute du gouvernement de gauche, ouvrant ainsi la voie à un gouvernement de droite.
L'inconnue serait probablement la position du PSDF. De son choix dépendrait la couleur politique du pays. La bonne entente avec Gabriel Von Bertha laisse penser que l'existence d'un accord de droite ouvrirait la voix à un gouvernement de droite soutenu par les Sociaux-Démocrates.
Un tel gouvernement serait cependant otage d'une politique modérée car le PSDF pourrait rejeter des mesures trop orientées à droite et radicales à ses yeux. Une politique modérée risquerait de ne pas suffire au PLC qui pourrait également claquer la porte.
Face à cette impasse, il reviendrait alors à l'Imperatore d'intervenir pour tenter d'organiser un gouvernement d'Union Nationale. Une telle situation ne s'étant jamais présentée, il est impossible d'estimer les chances de réussite d'une telle opération. Cependant, la forte popularité de Vittorio Ier fonctionnerait comme une pression sur les partis pour qu'ils arrivent enfin à un compromis pour rendre la Frôce gouvernable.

Vers une instabilité politique

Si jamais une telle assemblée se présentait avec aucune majorité claire, cela ouvrirait la voie à une période d'instabilité politique. Il serait alors possible de voir les gouvernements valser au gré des alliances de circonstances qui pourraient se former dans l'hémicycle. Un gouvernement avec une majorité relative qui verrait ses textes phares rejetés ne pourrait plus rester en place et serait dans l'obligation de démissionner. Le gouvernement suivant n'aurait toutefois pas l'assurance d'une stabilité plus forte en raison des relations entre les différents blocs politiques.
Pour que la Frôce reste stable il faudrait que la droite et la droite radicale se parlent et que le PSDF accepte de traiter avec le PLC ou le Front Populaire, au risque dans ce cas de trahir ses alliés actuels. De tels scénarios sont aujourd'hui peu probables et leur absence devrait alimenter une législature riche en rebondissements avec des démissions en série et des têtes qui volent...
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Sur la ligne d'arrivée des Fédérales !

La campagne s'achève donc et demain les Frôceux se rendront aux urnes pour renouveler leurs conseils municipaux, leurs assemblées provinciales et l'Assemblée Fédérale.
Cette campagne aura été unique en son genre par le peu de listes fédérales (7 au total) et la fusion de listes pour pas moins de 4 partis. C'est ainsi que l'ADF et le PAS puis l'UPP et le MAMA ont fait liste commune pour mener le combat électoral.
Avec l'ère Maessen, la Frôce a quitté l'ère Karlsson tout en s'inscrivant dans une continuité, presque une filiation. La coalition était identique, le fond idéologique était le même. La seul différence résidait en l'absence de soutien du Front Communiste Frôceux qui a dû quitter la coalition du Front Populaire sous fond de tensions.
Pour la première fois, le Parti Social-Démocrate Frôceux faisait son entrée dans l'arène politique, conduite par son leader Julien Citron, ouvertement allié à Gabriel Von Bertha et sa liste de droite et du centre. Le PSDF revient pourtant de loin car à sa création, personne ne croyait en la capacité de ce parti à s'installer avec force dans le paysage. Il semblait vouer à être une pâle copie de l'UPP sans âme ni chance de percer. La campagne menée par le PSDF aura su notamment séduire les associations d'handicapés, de migrants et d'enseignants. Un fond électoral foncièrement de Gauche qui permet de déterrer la vraie nature de ce parti: une formation politique de Gauche qui se renie parfois et qui n'assume pas son orientation centriste voire franchement droitière sur des thèmes comme le voile.
Avec Gabriel von Bertha, l'Union du Centre est apparue comme une force crédible, modérée et capable de gouverner. Gabriel Von Bertha apparaissait lors des débats comme maître de lui-même, de ses dossiers et serein.
Julien Citron adoptait pour sa part une posture plus offensive, un caractère qu'on lui connaît, parfois bouillant et capable de s'emporter. Il a néanmoins réussi à convaincre sur des sujets comme la fiscalité face au radicalisme prôné par le représentant de LR.
La CUL n'était cependant pas en reste et apparaissait comme déterminée à défendre sa place de premier parti de Gauche. Lors de la campagne, le parti majoritaire sortant est apparu étonnamment en état de convaincre et de gouverner. Si l'usure du pouvoir était une question que beaucoup se posaient, le fait d'être dans la majorité depuis maintenant trois ans n'a pas semblé porté atteinte au parti hédoniste. L'enjeu de demain sera de savoir s'il se maintient voire accroit son score des dernières élections. Dans le dernier cas, cela signifierait que la CUL représente un sursaut de la Gauche qui a préféré voter de manière utile.
La Liste de la Gauche Unie est en revanche apparue moribonde. Brouillonne dans ses débats, assez succincte dans ses discours, peu convaincante auprès des électorats traditionnels, c'est bien une claque historique qui semble s'annoncer pour la Gauche radicale.
Un telle situation mettrait la CUL dans l'embarras dans le cas où elle sortirait première du scrutin car sauf retournement spectaculaire, ni l'UDC ni le PSDF ne comptent gouverner avec la CUL. Ce sera une alliance aussi improbable que fragile et surtout destructrice pour celui qui accepterait de trahir l'autre.
La Gauche apparaît très clairement dans l'incapacité de gagner dès lors que le Centre est réunie de son aile gauche à son aile droite.
La question est à mon sens de savoir qui de Gabriel Von Bertha ou qui de Julien Citron sortira victorieux de la bataille et en mesure de devenir Chancelier Suprême.
Le premier est le petit-fils de la célèbre Première ministre Angela Von Bertha et ce serait sans doute un joli coup pour cette dynastie politique frôceuse de voir un autre membre se hisser sur la marche de la plus haute fonction politique frôceuse. Ce serait aussi pour le centre un gage de stabilité et la caution d'un pouvoir ordonné et acteur de sa propre action.
Le second revient probablement de loin après une terrible traversée du désert où il a dû redevenir un simple maire d'une ville de 100 000 habitants. Qui aurait cru il y a un an que Julien Citron était en bonne voie pour entrer à l'Hôtel Belley ?
Au final peu importe qui arrivera en tête, ces deux hommes ont une très forte probabilité d'occuper simultanément l'Hôtel Belley et l'Hôtel de Broglie, palais du Vice-Chancelier.
Gabriel Von Bertha Chancelier Suprême, Julien Citron Vice-Chancelier ?
Julien Citron Chancelier Suprême, Gabriel Von Bertha Vice-Chancelier ?
Crise politique avec la victoire de la CUL qui engendrerait une majorité introuvable ?
Réponse demain !
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