Clinique Mentalis "La Lyséade"

Ville réelle : Verbania
Population intra-muros : 31 555 habitants (096)
Population métropole : 117 806 habitants (096)
Partis dominants : 1. ADF / 2. UPP / 3. PLC
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Amos Elbaz
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Clinique Mentalis "La Lyséade"

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Clinique Mentalis "La Lyséade"

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Image Frôce

Bienvenue à la Clinique du réseau Mentalis, l'Hildrade. Cette clinique compte 40 chambres et s'adresse à une patientèle nécessitant beaucoup de discrétion, pour des soins mentaux particulièrement adaptés aux dépressions, du syndrome de Cottard, jusqu'au simple surmenage.

Sur place, une équipe de 5 psychologues, 20 infirmiers, 10 femmes de chambre et 3 psychiatres, se relaient afin de vous offrir l'écoute et la bienveillance nécessaires à votre repos et votre rétablissement.

Les patients extérieurs sont les bienvenus pour les consultations.
Consultations du Professeur Elbaz (Coût : 180 Plz):
- Le Jeudi, toute la journée
- Sur RDV pour les autres jours (Coût majoré : 250 Plz)

Consultations du Dr Jean-Etienne d'Arcens (Coût : 80 Plz) :
- TLJ, sauf Dimance, de 8h à 20h
- Astreinte les autres jours

Consultations du Dr Maryline d'Arcens-Pirol (Coût : 80 Plz) :
- TLJ, sauf Dimance, de 8h à 20h
- Astreinte les autres jours

Pour les Hospitalisations (Coût : 1200 Plz / jour) :
- Prendre contact avec notre secrétariat. La liste d'attente est de 3 mois actuellement. Possibilité d'acheter un ticket d'urgence, permettant d'être hospitalisé en priorité (Coût : 5000 Plz).
Les Consultations et Hospitalisations ne répondent pas au conventionnement SS, et ne peuvent bénéficier du remboursement prévu. Certaines mutuelles sont cependant habilitées à réaliser une prise en charge des frais, notamment la Mutuelle Mentalis, rattachée au groupe Mentalis, qui peut en couvrir l'intégralité (Coût de la couverture minimale : 500 Plz / Mois).

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Claude Morvan
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Re: Clinique Mentalis "La Lyséade"

Message par Claude Morvan »

Claude avait contacté les services de Mentalis pour obtenir un rendez-vous avec le Dr Elbaz. Son secrétariat l'avait informé que le docteur officiait dans sa clinique d'Hofbach, pour l'automne. Sitôt un rendez-vous obtenu, Morvan demanda à un chauffeur privé de le conduire dans la ville de Transalpie.
Claude était déjà venu à Hofbach, une fois. Pour un congrès européen de professeurs de droit public. Hofbach était une destination touristique chic de 30 000 habitants, posée sur le lac majeur. Rien de tel pour se ressourcer.

Morvan avait passé le trajet le front collé contre la vitre de la voiture. Les kilomètres défilaient. La voiture traversa enfin la ville balnéaire, puis en sortit par une route en lacets. La berline se gara finalement devant la clinique du Dr Elbaz.

On accueillit Claude Morvan en lui proposant un verre d'eau qu'il accepta avec un faible sourire. Puis on le fit patienter dans une salle d'attente.
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Amos Elbaz
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Re: Clinique Mentalis "La Lyséade"

Message par Amos Elbaz »

La salle d'attente était cossue. Une atmosphère délicieusement surannée se dégageait de la décoration, dont on aurait pu croire qu'elle sortait directement d'un film des années 60. On était ici, loin de la psychiatrie asilaire. Il était plus que difficile de croiser des patients, les couloirs étant privatisés. Seul ce hall d'accueil voyait parfois passer quelques visages qui ne faisaient visiblement pas partie du staff.

Une infirmière appela Claude et l'invita à entrer dans un bureau. Celui-ci était richement décoré, la moquette rouge épaisse et les tableaux de maîtres figuratifs, n'enlevant rien au petit côté désuet très recherché au sein de l'établissement. Un homme était installé derrière un grand bureau en merisier. Il observait Claude avec un regard intense.

Image Frôce


Claude lui tendit le courrier d'Anne-Lise avec un sourire crispé. Le Professeur Elbaz acquiesça silencieusement à la lecture de la lettre.

- Monsieur Morvan, je vous souhaite la bienvenue dans notre clinique. Votre médecin généraliste me signale un possible trouble anxio-dépressif majeur. Au regard des éléments qu'elle me rapporte, je pense qu'effectivement, on est là face à une dépression que nous ne pouvons négliger. Vos propos semblent même très inquiétants. Vous avez parlé d'avoir envisagé de mettre fin à vos jours en vous défenestrant. Les idées noires accompagnées de scénarii suicidaires sont pour nous un signal d'alerte fort. Je pense donc qu'il va nous falloir envisager une prise en charge de plusieurs jours, si ce n'est de plusieurs semaines. Voyez-vous un inconvénient à ce que nous mettions en oeuvre une hospitalisation ?
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Claude Morvan
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Re: Clinique Mentalis "La Lyséade"

Message par Claude Morvan »

Ce psychiatre-dandy le faisait flipper, mais avait aussi un côté rassurant. Froid, distant, il amenait de la rigueur médicale dans cette pièce. Même si le lieu n'avait rien d'un hôpital conventionnel, Morvan se sentit en sécurité et entre de bonnes mains. Les paroles fermes et sans détours du psy lui permettaient de comprendre une chose primordiale : il était un malade. Ce qu'il vivait était une maladie.
Morvan scruta le paysage alpin. Après tout, pourquoi la vie serait-elle pire à Hofbach qu'à Aspen ou Gagliano ? Ici au moins, il pouvait faire un nouveau départ. Se ressourcer.


- Ça ne me dérange pas de vivre ici. Par contre, je n'ai pris aucune affaire. Je n'ai que mon téléphone et son chargeur.
Est-ce que j'aurai le droit de sortir ? Est-ce que vous pensez vraiment que je peux reprendre pied ? Je n'ai vraiment aucune perspective d'avenir...
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Amos Elbaz
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Re: Clinique Mentalis "La Lyséade"

Message par Amos Elbaz »

- Vivre ici ? Dans la clinique, quelques temps seulement. Après, vous vous installerez bien où vous le souhaitez. Mais à Hofbach, ou ailleurs, je vous promets que nous travaillerons ensemble au quotidien, afin de vous permettre d'accéder à quelque chose de plus stable et durable en terme émotionnel et thymique.

Il lui adressa un sourire, le premier depuis l'entrée de Claude dans le bureau.

- Notre service hôtelier peut vous accompagner dans des démarches d'achat comme administratives. Si vous avez besoin d'une garde-robe, nous vous appuierons. Nous ne savons que trop bien à quel point prendre soin de soi peut être difficile par moment. Et nos employés sont qualifiés pour vous aider à remettre le pied à l'étrier dans ce domaine aussi.

Il se leva, et appuya sur une sonnette. L'infirmière qui avait accompagné Claude dans un premier temps, apparut à nouveau dans l'entrée du bureau.

- Alice, vous pouvez accompagner M. Morvan à sa chambre, et lui faire visiter la Clinique.

Il tendit la main à Claude qui l'empoigna vigoureusement, plus par habitude que par réelle envie de manger la vie à pleines dents.

- M. Morvan, nous nous revoyons demain. Profitez de cette première soirée pour vous reposer. Chaque suite est équipée d'un salon de lecture avec une bibliothèque de plusieurs centaines d'ouvrages classiques. Vous y trouverez également un tourne-disque ainsi que quelques dizaines de vinyles de jazz et de musique classique. Notre établissement fait cependant le choix de ne mettre à disposition de nos patients, aucun appareil créateur de stress : pas de TV, de radio fm, ni d'accès internet.

Il désigna un panier en osier près de l'entrée.

- Et si vous demeurez parmi nous, vous devez nous remettre votre téléphone, qui sera fermé sous clé dans un coffre. Cela fait partie du contrat de soin : nous vous aidons, si vous vous aidez. Et vu votre état, vous avez besoin d'être désintoxiqué de toutes les sources créatrices de stress et d'anxiété. Veillez juste à transmettre à Alice les coordonnées de la personne à prévenir, afin qu'elle soit informée que vous allez demeurer avec nous quelques jours. Vous aurez droit à un appel émis et un appel reçu par jour. Les seules sorties autorisées sont pour le moment limitées au patio, au 5e étage. Vous aurez accès au périmètre de notre parc arboré, dès la levée de doute effectuée, concernant vos possibles intentions suicidaires.

Le Professeur raccompagna l'infirmière et Claude jusqu'à la porte. Là, celle-ci se présenta à nouveau, et débuta une visite des lieux.

Elle indiqua à Claude son numéro de chambre. "Suite 4 Est". "Chambre" était effectivement un terme peu approprié, puisqu'en l'occurrence, la suite tenait plus du luxueux appartement. Chacun des 5 étages était coupé en 8 zones privatives, chacune comportant une chambre, un salon et une salle de bain.

Il y avait aussi une zone centrale. Les repas y étaient servis dans des réfectoires, au 1er, 3e et 4e étage, seuls lieux de socialisation possible pour les patients. Le chef-cuisinier de la Clinique, Aristi Magglione, jouissait par ailleurs d'une réputation régionale honorable. Au rez-de-chaussée, se trouvait le service de l'infirmerie où étaient distribués les traitements, en horaires décalés, afin de respecter la confidentialité des résidents. Au 2e étage, un room service proposait divers services, du tabac à la laverie, en passant par quelques produits alimentaires "de confort". Au 5e étage, il y avait un patio, où les patients entrants pouvaient éventuellement fumer avec autorisation.

Alice expliqua à Claude que les espaces centraux, communs, étaient placés sous la surveillance constante d'un infirmier. Elle ajouta que les espaces privatifs étaient eux aussi surveillés, afin notamment de prévenir tout risque suicidaire, mais seulement à intervalles aléatoires. Chaque jour, un infirmier appelé "Infirmier de soutien" faisait en plus le tour des chambres afin de permettre aux patients de parler des sujets de leur choix. Alice précisa cependant que les infirmiers travaillaient tous en équipe médicale, et qu'un partage des informations était nécessaire : les infirmiers n'étaient pas là pour une relation de confidence, mais bien une relation d'aide.

Elle finit par le raccompagner au 4e étage, Aile Est.

- Voilà, Monsieur Morvan. N'hésitez pas si vous avez des questions. Nous sommes à votre disposition. Je vous souhaite un bon séjour dans notre Clinique. Vous serez reçu à nouveau demain par le Professeur Elbaz. Prenez rendez-vous auprès du room-service qui vous positionnera sur un créneau dans la journée. Pour le reste, rendez-vous au réfectoire de votre choix entre 19h et 22h pour le repas du soir. Pour le déjeuner, le service est assuré entre 11h30 et 13h30. Enfin, pour le petit déjeuner ... Vous êtes plutôt thé ou café ? Le service est à 7h30, en chambre.

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Claude Morvan
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Re: Clinique Mentalis "La Lyséade"

Message par Claude Morvan »

- Merci, Docteur. Merci pour tout.

Après avoir serré la main du psychiatre, Morvan sortit son iPhone 7 de sa poche et le posa dans la corbeille en osier. Sur le bloc-notes "personne à contacter" situé à côté, il griffonna "Dr Martin", sans rien ajouter d'autre. Il ne connaissait pas son numéro de téléphone. Claude suivit docilement Alice à travers les couloirs. L'endroit, bien qu'un peu vieillot au niveau décoration, n'en était pas moins chaleureux. On se sentait chez soi. Ou plutôt comme chez des amis ou de la famille éloignée, qui tend les bras et accueille ses cousins avec bienveillance.

- Je prends du café au petit déjeuner, merci.

Après le départ de l'infirmière, Claude s'installa dans la bibliothèque. Machinalement, il chercha son téléphone dans sa poche de veste. Il ne le trouva pas. Il se sentit soudain seul et particulièrement démuni. La hauteur des murs et des bibliothèques l'impressionnait, rapidement il subit un sentiment d'oppression. Seul. Démuni. Sa respiration se fit plus rapide, ainsi que son pouls.
Il sortit de la bibliothèque et rejoignit la chambre à coucher. La lumière était déjà plus rassurante. Claude essaya d'ouvrir la fenêtre. Seul le haut de celle-ci était amovible, sur une dizaine de centimètres environ, pour éviter les tentatives de suicide. Claude posa son front contre le double-vitrage frais. Rapidement, sa respiration se fit plus lente et revint à la normale.

Morvan retourna dans la bibliothèque. Il saisit un Proust, puis alla le lire allongé sur le lit. Il tint une demi page avant de s'endormir sur le livre ouvert. Ses rêves furent confus. Des sensations de chute dans la phase d'endormissement, puis la poitrine du Dr Martin, la tête de Kévin Léonard à la télévision, des bulletins de vote avec la tête de Léo Dowranl.
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Amos Elbaz
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Re: Clinique Mentalis "La Lyséade"

Message par Amos Elbaz »

On frappa à la porte. Une fois. Deux fois. Puis la porte s'ouvrit. Claude avait du mal à émerger, scotché par le Lexomil. L'infirmier, un grand gaillard barbu et souriant, lui adressa un "Bonjour" à réveiller les morts. Claude s'assit sur le bord du lit, visiblement dans le coton.

- Bonjour Monsieur Morvan. Votre café, un verre de jus de fruit et quelques tartines. Je vous laisse également prendre le traitement. Comme vous voyez, nous respectons la prescription du Dr Martin pour le moment. Vous serez revu par le Pr Elbaz dans la matinée, et le traitement sera sûrement adapté.

Claude salua vaguement, prit les cachets et les avala d'une traite. Du coin de l’œil il perçut le regard observateur de l'infirmier, qui s'assurait sans doute qu'il ne s'amusait pas à garder des comprimés dans la bouche pour les collectionner et réaliser un suicide plus tard ...

- Vous êtes peut-être moins déterminé à mourir que beaucoup de nos patients. Mais nous avons des procédures strictes, dit l'infirmier comme pour s'excuser de son regard insistant, confirmant la pensée de Claude. Le Rdv avec le Pr Elbaz est fixé ce matin à 9h. Je vous laisse vous y rendre. Terminez votre petit-déjeuner, prenez une bonne douche, et vous connaissez le chemin !

Claude se retrouva à nouveau seul. Et réveillé. La lumière était faible dehors, mais il pouvait la percevoir à travers les rideaux.
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Re: Clinique Mentalis "La Lyséade"

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Claude avait erré quelques minutes avant de retrouver la salle d'attente. Une nouvelle infirmière se présenta à lui.

- M. Morvan, le Professeur va vous recevoir.

Elle ouvrit la porte et accompagna Claude. Le professeur Elbaz lui adressa une salutation plutôt distante.

- Bonjour M. Morvan. Installez-vous. Je vais vous expliquer comment vone se dérouler nos séances. Je vais vous laisser commencer et pendant 3/4 d'h vous me parlez de ce qui vous semble important. Pendant 1/4 d'h je vous apporterais mon expertise si nécessaire, ensuite. Mais pour cette première séance, j'aimerais que nous abordions un thème : d'où venez-vous ?
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Claude Morvan
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Re: Clinique Mentalis "La Lyséade"

Message par Claude Morvan »

Claude s'assit face au psychiatre. La question que ce dernier venait de lui poser ressemblait à une dissertation. Avec, en plus, un nombre de lignes imposé sous forme de minutes. Claude n'avait pas envie d'y répondre. Pas par convictions. Juste par ennui.
Claude regarda près d'une minute par la fenêtre. Des nuages passaient près des sommets alpins. Après tout, si il quittait cette salle là, tout de suite, qu'est-ce qui allait lui arriver ? Rien.
Mais Claude se mit à parler tout de même. Machinalement.


- Je suis né à Aspen d'un père commercial et d'une mère instit. Quand j'y pense, c'est dur de penser qu'un couple comme eux ait pu disparaître. Ils étaient tellement complices... ma mère n'était pas une femme au foyer cliché, c'était une militante. Une militante de salon en tout cas, je ne l'ai jamais vue dans la rue. Elle passait des heures à étudier la philosophie, surtout de la grèce antique, Platon et Héraclite.
On habitait dans le IVe arrondissement. C'était pas la zone, mais c'était clairement moins joli que le IIIe, arrondissement dont je suis devenu maire plus tard. Quand j'étais gosse, je traversais toujours le boulevard situé au bout de ma rue et je passais mon temps dans le IIIe. Il y avait mon école et la plupart de mes copains de classe. Je me rappelle des grands immeubles de maîtres, avec ces appartements vides qu'on observait par le fenêtres et les interstices des volets. De grandes familles du quartier qui fuyaient la dictature et ses spoliations. Du coup, il régnait une atmosphère particulière, un peu néoclassique, comme dans ces peintures où de grandes colonnades antiques sortent du sol au milieu de paysages sublimes...

Claude se rendit compte qu'il divaguait et qu'il ne racontait rien d'intéressant. Il continua quand même. Il avait envie de parler de Christine.

- J'étais plutôt bon élève, toujours au premier rang mais suffisamment roublard et costaud pour éviter d'être taxé d'intello. Puisque je me débrouillais et que je ne savais pas quoi faire, on m'a dit d'aller en Droit. C'est là que j'ai rencontré Christine. Je me souviens de notre première rencontre. Dans une soirée, dans le IIIe là encore. Elle était secrétaire du Congrès des Etudiants Juifs de Frôce.
Dans sa famille Ashkénaze, on était marchands d'art depuis des décennies si ce n'est des siècles. Un vrai cliché. Grande, brune, cheveux bouclés, brillante et cultivée, avec un patrimoine en or. Que demander de mieux à un étudiant à moitié fauché, plein d'ambitions sans avoir les moyens de celle-ci ?
Pendant des années j'ai parlé de cette rencontre comme d'un coup de foudre, mais maintenant je ne peux pas m'empêcher de me dire que j'avais tout calculé. Pour moi. Pour mon confort. Ais-je déjà été amoureux d'elle ? Disons que je me suis senti bien. Comment expliquer autrement que je ne puisse à ce point la supporter aujourd'hui ?
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Amos Elbaz
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Re: Clinique Mentalis "La Lyséade"

Message par Amos Elbaz »

- Ma question était "D'où venez-vous ?". Si je reprends mes notes, votre cheminement est le suivant : Vos parents, votre quartier, votre école, votre femme. Est-ce que ce sont bien là les éléments qui racontent le mieux d'où vous venez ? J'aimerais que vous réfléchissiez à la question pour demain. Nous nous revoyons à la même heure. En attendant, pourriez-vous me dire comment vous vous sentez, ici, à l'heure actuelle ? Des choses à signaler ?
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