LILS : Pour commencer cet entretien, présentez-vous à notre lectorat (parcours, idées, projets).
Eduardo Belfort : Je suis né et j’ai toujours vécu à Symphorien, en Province de Transalpie. Mon père est frôceux d’origine américaine et ma mère est cubaine. Celle-ci est arrivée en Frôce quelques années avant ma naissance pour fuir le régime communiste de Fidel Castro. J’ai donc l’anti-communisme dans les veines. C’est mon héritage. J’ai grandi dans l’amour des valeurs libérales et conservatrices. Très tôt, j’ai milité dans des associations politiques étudiantes sur Aspen.
Au cours de mes années à l’université, j’ai également développé un intérêt prononcé pour l’entreprenariat, le commerce et les nouvelles technologies. J’ai donc fondé il y a bientôt cinq ans mon entreprise, l’Agence Digitale Belfort, spécialisé en conseil et stratégie de marketing digital.
Entre temps, j’ai également épousé mon premier amour de jeunesse, María, que j’ai rencontré au lycée. Nous avons eu quatre beaux enfants et formons une famille soudée.
Ma vie privée et professionnelle m’ont obligé jusqu’à présent à mettre de côté mes engagements militants. Néanmoins, la trop longue absence de la parole libérale-conservatrice dans le débat politique frôceux actuel m’a convaincu de franchir le Rubicon et à me lancer en politique.
Je suis un admirateur des révolutions menées par Margaret Thatcher et Ronald Reagan, dans le cadre de la révolution conservatrice.
Tout comme ces deux grands personnages historiques, je suis pour un désengagement progressif de l'Etat. La finalité étant un État gendarme qui viendrait à limiter ses prérogatives aux seuls domaines légitimes, à savoir les fonctions régaliennes telles que le maintien de l'ordre (la police), la justice et la défense du territoire. Tout autre domaine étant, à plus ou moins long terme, appelé à relever du domaine privé.
Comme l’a écrit le Président Reagan dans son livre autobiographique, (Une vie américaine) : « Exception faite des questions de défense nationale, il n'existe probablement rien dont la libre entreprise puisse se charger moins efficacement que l’État ».
Je suis également conservateur sur le plan sociétal. Je suis un défenseur acharné de la famille traditionnelle, des valeurs occidentales, de nos racines chrétiennes et pour une lutte sans merci contre l’immigration illégale.
Afin de défendre ces valeurs, j’ai donc entamé les démarches pour créer une nouvelle formation politique et pris contact avec un certain nombre de personnes. L’une d’entre-elles était membre du MPD et m’a fait savoir que le mouvement était en pleine réflexion idéologique. En effet, le parti souhaite s’orienter davantage vers une politique libérale et conservatrice. Je me suis donc pleinement associé à ce projet en adhérant au MPD. Je peux vous dire que nous avons dores et déjà entamé les discussions internes et qu’elles sont en bonne voie.
Le parti changera donc de nom, d’identité visuelle, de statuts et un nouveau Bureau National sera nommé, suite à l’élection d’un Président. Hier soir, j’ai d’ailleurs annoncé en interne mon intention de briguer la tête du futur parti.
LILS : Que pensez-vous de la nomination d'Alba Venttorini à la Chancellerie suprême ?
Eduardo Belfort : Je pense que c’est un choix judicieux, au vu des résultats électoraux. Je ne partage pas ces idées libertariennes, à l’exception des questions économiques, mais c’est une femme aux convictions fortes, une leader qui a su négocier un accord lui ayant permis de créer une coalition inédite qui semble satisfaire les membres de son parti.
En ce qui me concerne, je serai plus critique vis-à-vis de cette coalition, car s’il y a bien une chose que je peux partager idéologiquement avec les libertariens, c’est l’économie. Or, ces questions ont été reléguées aux provinces, prochainement socialistes, pour favoriser une politique sociétale inquiétante et délétère.
C’est la raison pour laquelle - en dehors des questions économiques - je serai toujours un opposant aux politiques libertariennes du RPL.
LILS : Selon vous la coalition actuelle formée par le RPL/CUL/MARR sera t'elle couronnée de succès ?
Eduardo Belfort : Si ce gouvernement se focalise sur la mise à mal de la sécurité de nos compatriotes avec la banalisation d’une immigration massive et incontrôlée, d’une absence totale de mesures afin de lutter contre le terrorisme islamique et la radicalisation d’une partie des musulmans. Si le gouvernement s’acharne à détruire la famille, nos valeurs occidentales et s’il y a un véritable démantèlement de nos armées, alors cette coalition réussira à se maintenir au pouvoir, c’est certain. Ce qui sera un succès pour eux, mais un désastre pour la Frôce.
LILS : Le courant libéral-conservateur est marginal dans le contexte politique actuel, quelle stratégie comptez vous mettre en œuvre pour consolider vos forces afin de peser dans les futures échéances ?
Eduardo Belfort : A l’heure actuelle, le courant libéral-conservateur n’est pas marginal, il n’est juste pas représenté dignement. Cela n’a pas toujours été le cas et je vais remédier à la situation en accompagnant la refonte du MPD. Notre objectif pour les prochaines élections générales est clair : devenir le premier parti de Frôce. Les libéraux-conservateurs l’ont déjà fait, nous le referons !
Nombreux sont les libéraux de droite à se retrouver orphelins actuellement. Ces gens votent par défaut ou se réfugient dans l’abstentionnisme. Or, notre poids politique n’est pas négligeable, bien au contraire. L’émergence d’une nouvelle droite libérale et conservatrice digne de ce nom marquera notre grand retour.
LILS : Avez vous un dernier mot à rajouter ?
Eduardo Belfort : Oui, j’aimerai m’adresser aux frôceuses et aux frôceux qui ne se retrouvent pas dans les partis politiques actuels, qui souhaitent moins d’Etat, moins d’impôt et plus de valeurs. A ces frôceux, je tiens à leur dire : nous voilà ! Une réelle droite, libérale et conservatrice, est sur le point d’émerger. Le travail et les combats politiques qui nous attendent seront difficiles mais la récompense sera un meilleur avenir pour vous et pour vos enfants.
Je tiens également à vous remercier, Monsieur Boudon-Prasquier, de l’opportunité que vous m’avez offerte en me proposant cette interview.