Débat 7 LGU - LR - PSDF : Comment rendre la fiscalité plus juste

[Riccardo Finacci Núñez]

La parole est au représentant de la LGU
Si après 24 heures rien n'a été posé, LR pourra prendre le tour.

Règles des débats : viewtopic.php?f=288&t=3709

[Valentin Ravolo]

LGU (1/5)

Avant de discuter de ce qu'est une fiscalité juste, il faut discuter de ce qui est juste.

L'ensemble de nos vies repose sur des inégalités inhérentes à l'humain, on ne contrôle pas son lieu de naissance, on ne décide pas de son milieu social, on ne peut échapper aux coups du sort médicaux, on ne peut pas, seul, pourfendre les préjugés de la société.

On ne peut pas voir la vie comme une compétition, une telle compétition serait déloyale car biaisée, on doit la voir comme une coopération, chaque citoyen est lié aux autres, il a le devoir de contribuer à les aider s'ils faisaient face à une difficulté, tout comme il a le droit de prétendre à une aide si vient son tour d'être mis en échec par la vie.

Ce qui est juste, c'est donc d'empêcher la misère, et on ne peut empêcher la misère que par la redistribution, nous avons vu l'échec de l'alternative du ruissellement que nous vend la droite un peu partout en Europe.

La fiscalité la plus juste qu'il soit quand on érige la redistribution comme principe essentiel, c'est la fiscalité progressive sur le revenu et la fortune.

J'appelle donc à ce que les provinces s'attachent à rendre plus progressive l'imposition du revenu afin de financer des politiques de redistribution, par exemple en augmentant le RMG comme cela a été fait par la majorité sortante en Catalogne.

Il faut prendre l'argent où il est, et ce n'est certainement pas dans la poche des pauvres comme veulent nous le faire croire les tristes sires qui ont triplé la TVA, l'imposition la plus injuste car elle frappe les pauvres dans leur quotidien, en Transalpie.

[Jadran Kovac]

La République : 1/5

La petite frappe du MAMA ferait mieux de se la fermer, car elle raconte n'importe quoi. Et ce n'est pas la peine de me regarder comme ça, vous ne me faites pas peur, racaille.

Vous ne voulez pas voir la vie comme une compétition car vous faites partie des losers et vous cherchez les votes des losers. La vérité, c'est que la vie est imprégnée de compétition, et c'est la compétition qui donne du sens à la vie.
La compétition permet le progrès technologique, technique, civilisationnel.
La compétition permet aux plus talentueux et compétents d'occuper les meilleures places de la société, ce qui profite à l'ensemble du peuple.
La compétition permet aux moins dégourdis de s'obliger à l'effort plutôt que de se reposer sur le reste de la population.

Donc oui, la vie est une compétition, et la fiscalité ne doit pas être un instrument de négation de la nature humaine. Racketter les plus méritants avec la force de l'État, c'est agir contre l'humanité et freiner le progrès.
Une fiscalité confiscatoire et accusatrice va contre l'intérêt général et nuit à tout le monde, principalement aux plus faibles qui ont besoin de l'innovation et de la bienveillance des plus forts pour survivre.

La République souhaite donc agir en faveur d'une fiscalité réellement plus juste, c'est à dire une fiscalité qui refuse tous les dogmes de la gauche, et qui refuse le paradigme trompeur de la "justice sociale", qui n'est rien d'autre qu'une injustice socialiste avec un nom ignominieux.
La seule justice est celle qui demande à chacun de fournir le même effort. Toute forme de taxation de la réussite sera abandonnée, et les citoyens importants, productifs, créateurs seront respectés et encouragés.

[Julien Citron]

PSDF: 1/5

Messieurs du calme s'il vous plaît, ce serait tragique pour les Frôceux de voir un sujet d'une telle importance se transformer en cirque télévisé.

Ces choses dites, permettez-moi à mon tour de dérouler ma vision des choses.
Le budget 94 a eu l'effet d'un boulet de canon sur le mur solide de l'investissement des entreprises et l'épargne des Frôceux. Si nous prônons bien évidemment une fiscalité qui s'adapte au niveau de revenus de chacun, il n'est aujourd'hui plus possible d'asphyxier les contribuables.
Le budget actuel de l'Etat fédéral est trop boulimique et nous appliquerons donc un big bang fiscal pour revenir à des taux bien plus raisonnables.
Il convient tout de même de donner des chiffres, et vous verrez, ils sont très parlant.

L'impôt sur les société a augmenté de 20% en 94. Comment un gouvernement peut-il se dire de Gauche s'il applique un taux unique pour toutes les entreprises ?
En croyant redistribuer les richesses, le Front Populaire a tout simplement mis la tête sous l'eau aux TPE/PME. Avec une hausse de 20%, croyez-moi que malgré toutes les dispositions que j'avais prises en tant que ministre, l'évasion fiscale pour les grosses entreprises a dû tourner à plein régime. Situation cocasse vous en conviendrez car ici ce ne sont pas les gros qui sont passés à la caisse mais les petits et les moyens.
Même procédé pour les revenus du patrimoine, ce ne sont pas les plus gros qui trinquent le plus avec l'application d'un taux exorbitant.

Face à cette situation ubuesque, le PSDF engagera un travail de rééquilibrage budgétaire.

[Valentin Ravolo]

LGU (2/5)

Elle me veut quoi la petite Jade ? Elle croit m'impressionner en parlant de racaille ?
La seule chose dont je suis sûr, c'est que tu as décampé de Farinata le jour où j'en suis devenu maire, peut-être la peur de la compétition ?
Et elle nous donne des leçons sur le sens de la vie ? Même la chanson de Tal était une explication plus profonde que ça sur le sujet.

Ce qui a fait avancer la civilisation, c'est la coopération. Combien d'artistes de génie ont été un jour au bord de la ruine ? Combien de médecins de génie n'auraient jamais pu payer leurs études dans un monde purement axé sur l'égoïsme ?
Et combien d'entrepreneurs avec une idée en tête y renonceraient en ne se sachant pas à l'abri d'un échec par un filet de sécurité social généreux ?

Vous reprochez à la taxation redistributive de punir la réussite, mais sans elles, beaucoup de ces réussites n'existeraient même pas. C'est parce que nous aimons la réussite et l'ambition que nous ferons en sorte qu'elles s'ouvrent au maximum de gens, nous ne défendons pas une caste établie, nous croyons véritablement au mérite.

Concernant les propos du coach minceur Citron, un rappel sur les taux d'imposition sur les sociétés.
Avant, une entreprise faisant 100 000 plz de bénéfices annuels payait 240 plz d'impôt sur les sociétés, avec la fameuse hausse de 20 %, elle en paie 288.

C'est ce que la droite considère comme l'asphyxie du contribuable et la destruction des petites entreprises.
Et c'est la première chose qui lui vient en tête quand on parle de fiscalité plus juste. Démunis de Frôce, vous savez désormais à quel point ils se moquent de vous.

[Jadran Kovac]

La République : 2/5

Vos allusions homo-érotiques n'impressionnent personne, Ravolo. Gardez-les donc pour votre chancelier, je ne mange pas de ce pain-là.

Les exemples que vous me citez pour glorifier la taxation sont trompeurs. Effectivement, malgré les obstacles que l'État dresse face à ceux qui acceptent de prendre des risques, le progrès et l'innovation font partie de la nature humaine.
L'homme désire évoluer, se surpasser, faire avancer sa civilisation, et vos impôts ne font que ralentir ce processus. La gauche tente de s'approprier toutes les réussites scientifiques ou technologiques, mais elle n'est que la mouche du coche : l'État investit absolument tous les domaines quand il est dirigé par la gauche, cela ne veut pas dire qu'il favorise le progrès. Les faits montrent en réalité le contraire.

Vous me parlez de mérite comme si vous y compreniez quelque chose.
Forcément qu'avec une politique de nivellement par le bas dans toutes les strates de la société, et un alignement des richesses poussé à l'extrême avec une fiscalité contre-nature, nous avons davantage de personnes au sommet de la pyramide : c'est tout simplement parce que la pyramide est plus basse et que son sommet est de plus en plus plat.
Cela donne l'impression qu'il y a davantage de riches dans la société, et donc une société plus riche. Mathématiquement, ça peut sembler juste. Économiquement, c'est complètement crétin.

La justice et la justesse de la fiscalité ne passent donc pas par la redistribution des richesses ou la punition envers ceux qui gagnent plus du fait de leur travail.
Quand les riches se serrent la ceinture, les pauvres meurent de faim. Sauvons les pauvres en respectant les riches.

[Julien Citron]

PSDF (2/5)

Magnifique, à ma gauche j'ai l'incarnation même du dieu de la taxation à outrance et à ma droite j'ai le champion des élites bourgeoises de la capitale fédérale.

M. Ravolo, je suis bien aise d'apprendre un chiffre mais citez au moins vos sources si vous voulez faire preuve de sérieux. Par ailleurs doit-on remercier votre famille politique d'avoir seulement appliqué une flambée de 20% et non de 150% comme votre état d'esprit le laisse à passer ? Après tout, vu que vous jugez le montant ridicule, pourquoi ne pas doubler, tripler voire décupler les impôts ? Avec vous les entrepreneurs ne savent pas à quoi s'en tenir. Enfin si, la faillite les guette au coin de la rue !

Quant à vous M. Kovac, votre vision pyramidale de la société assortis à vos propos sur les riche en dit long pour qui vous roulez. Et je m'étonne par ailleurs que vous portier l'étendard d'un partisan de la République qui prône généralement des mesures sociales.

Pour ma part je prône une réforme de la fiscalité en 15 tranches afin de moduler l'impôt aux revenus de chacun. Je pars du principe qu'à partir d'un certain seuil, chacun doit contribuer à la portée de ses moyens.
Évidemment, un problème mathématique se pose car les 1% les plus riches verront mécaniquement la part des impôts se réduire dans leur patrimoine total. C'est pourquoi la 15ème tranche sera divisée en autant d'échelles nécessaire pour que la 1ère fortune de Frôce paie une proportion de ses revenus équivalente à la 100ème et la millième.
Il ne s'agira néanmoins pas de les dépouiller mais de mettre en oeuvre le principe d'équité devant l'impôt.

[Valentin Ravolo]

LGU (3/5)

Il est préférable d'être le Dieu de la taxation que le Diable des pauvres n'est ce pas ?

Je n'ai pas dit que la hausse généralisée de 20 % est totalement sans conséquences, je dis qu'elle a surtout pénalisé les grandes entreprises, ce qui la rend bien sûr sujette à débat, nous sommes en démocratie, mais qui rend l'argument de l'asphyxie de petites entreprises assez ridicule et franchement de mauvaise foi.

En ce qui concerne les dires de la représentante de LR, son couplet sur la nature humaine me fait furieusement penser à la théorie du bon sauvage de Rousseau, qui a depuis été totalement démentie par les chiffres de morts violentes dans les civilisations primitives.

La nature humaine implique que certaines personnes tenteront toujours d'abuser de leur position dominante, que ce soit une domination en force physique, en puissance économique ou en capital social. La seule solution pour rééquilibrer les rapports, c'est un Etat fort, tout comme l'Etat fort a considérablement diminué les morts violentes, il permet d'offrir des chances de réussite à ceux qui ont été défavorisés du fait de leur naissance et un mécanisme de protection aux personnes ayant des revenus moyens tentant des choix audacieux.

Un modèle centré sur le vrai mérite existe. On le retrouve dans les sports où la qualité de l'équipement est secondaire. Ce modèle je le connais bien, puisqu'il m'a fait passer des bidonvilles de Djébu à une carrière de combattant professionnel dans des régions bien plus riches.
Ce que je veux, c'est que les enfants qui misent sur l'intellect et non le sport puissent bénéficier de la même opportunité d'ascension sociale.

[Jadran Kovac]

La République : 3/5

Vous vous égarez en me parlant de Rousseau. Ma pensée n'a rien à voir avec la théorie du bon sauvage, car je suis très attaché à la civilisation. Je laisse la sauvagerie aux gens de votre espèce.

Mais si l'humanité s'épanouit dans la civilisation, l'État réduit l'humanité. Et lorsque l'État devient fort au point de prendre toute la place, l'humanité disparait.
C'est ce qui s'est passé avec le nazisme et le communisme. L'État est devenu si fort, si omniprésent et gavé d'impôts, qu'il s'est emparé de la totalité des secteurs de la société et a effacé toute trace d'humanité chez les populations qui s'y trouvaient.

Et c'est ce que vous proposez. En prônant une fiscalité folle qui soumettra chaque citoyen aux desiderata de l'État, vous encouragez un nouveau totalitarisme dont vous espérez prendre la tête.
Les citoyens ne sont pas dupes et se rendent compte jour après jour du coup de Trafalgar que vous tentez de leur jouer.

De plus, le totalitarisme, donc la victoire de l'État face au peuple, n'a même pas le mérite de réduire la violence. Et comme vous-même êtes quelqu'un de violent, dans vos propos, dans votre apparence et par votre métier, la violence se retrouve forcément aussi dans votre agenda politique.

Quant à vous, Citron, vous n'êtes qu'un collabo qui se prend pour un républicain du lendemain.
Vous avez obéi à Karlsson pendant ses deux mandats, et voilà maintenant que vous prétendez incarner l'opposition à Maessen.
Vous n'êtes qu'un autre avatar de la stratégie qui consiste à mettre en scène des affrontements politiques, alors que vous servez tous les mêmes maitres.

Vous me dégoutez.

[Julien Citron]

PSDF: (3/5)

M. Kovac, premièrement vous êtes hors sujet en ne proposant pas de choses concrètes pour la fiscalité. Les Frôceux se fichent de vos divagations intellectuelles, enfin si on peut qualifier ça "d'intellectuel". Deuxièmement je ne suis pas républicain mais un fervent soutien du régime impérial, il ne vous aura pas échappé que celui qui a fait frapper la tête de l'Imperatore sur les pièces de monnaie, c'est moi.
Un peu de sérieux je vous prie, vous êtes en direct à la télévision cher monsieur !

La fiscalité Frôceuse doit être rénovée de fond en comble afin de permettre une contribution équitable de chacun. Je préfère défendre le principe d'équité que d'égalité devant l'impôt car l'égalité se contente d'aligner tout le monde sur la même ligne alors que chacun n'a pas les mêmes armes. L'équité en revanche permet de prendre en compte les disparités sociales et donner de l'air à ceux qui s'en sortent le moins.

Si les Frôceux venaient à placer leur confiance en nous, le principe d'équité s'appliquerait à tous, ménages comme entreprises, de manière à ce que chacun paie selon ses propres ressources.
Un seuil minimal de contribution serait évidemment fixé afin d'exempter d'impôts les populations et les entreprises les plus modestes.
Par ailleurs exempter d'impôt les entreprises comptant entre 1 et 5 salariés me semble une bonne solution pour donner un coup de boost à l'économie et renforcer le tissu économique au niveau local. Une telle décision nous aiderait par ailleurs à dégonfler le budget fédéral devenu obèse et outrancier du fait du poids de ses dépenses qui atteignent des niveaux délirants.