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Débat 4 PSDF - UDC - CUL : Le contrôle continu est-il l'avenir de l'école ?
Posté : 05 oct. 2018, 00:00
par Riccardo Finacci Núñez
La parole est au représentant du PSDF
Si après 24 heures rien n'a été posé, l'UDC pourra prendre le tour.
Règles des débats :
viewtopic.php?f=288&t=3709
Re: Débat 4 PSDF - UDC - CUL : Le contrôle continu est-il l'avenir de l'école ?
Posté : 05 oct. 2018, 07:23
par Céline Braud
PSDF (1/5)
Bonjour à tous et merci pour l'organisation de ce débat.
Le contrôle continu est une thématique qui s'est imposée ces dernières années dans le débat public. Nous voulons un contrôle continu important car nous pensons que le travail d'un élève ne doit pas être concentré uniquement sur des épreuves finales mais bien sur toute l'année.
Le contrôle continu a de nombreuses vertus que nous reconnaissons telles que une certaine obligation à l'assiduité dans le travail tout au long de l'année ou encore une certaine incitation à travailler régulièrement ce qui est, chacun le sait, favorable à l'assimilation. Cependant, nous n'oublions pas que le contrôle continu est variable selon les professeurs et les établissements. C'est pourquoi le contrôle continu ne peut représenter plus de la moitié des points attribués pour l'obtention d'un examen tel le BNES même si ses avantages ne sont pas négligeables
Dans les provinces où il aura la gestion de l'éducation, le PSDF légifèrera pour que le contrôle continu représente 40% des points attribués pour un examen. Cela permettra d'équilibrer les défauts et les avantages du contrôle continu ainsi que de conserver des épreuves finales qui préparent indéniablement aux épreuves de sélection pour l'entrée à l'université.
Pour résumer nous sommes donc favorables aux compromis qui permettent d'avoir les vertus de plusieurs systèmes.
Donc pour revenir à la question initiale, nous pensons que le contrôle continu fait partie intégrante de l'avenir de l'école mais n'en est pas la composante majoritaire.
Re: Débat 4 PSDF - UDC - CUL : Le contrôle continu est-il l'avenir de l'école ?
Posté : 06 oct. 2018, 18:11
par Gabriel Von Bertha
ADF (1/5)
L'évaluation des élèves frôceux est une véritable question d'actualité puisque je travaille actuellement avec les recteurs, les représentants des enseignants et les universités sur une réforme du BNES en Tyrsènie qui viendrait achever la refondation de l'école dans cette province.
Ayant été professeur en école primaire dans ma jeunesse, j'ai pu observer qu'une grande partie de l'échec à une évaluation est inhérente à la "pression psychologique et sociétale" que peut rencontrer chez de nombreux enfants ayant la peur de l'échec, l'impression d'être jugé personnellement. Il existe une "peur de l'évaluation" et les différentes évaluations provinciales nous démontrent qu'effectivement beaucoup de questions en évaluation en langue française, en lecture et encore plus en mathématiques restent sans réponses. L'élève n'ose pas répondre lorsqu'il a peur de se tromper.
Cette peur de l'échec nous amène donc à nous poser la question: doit-on toujours évaluer les connaissances et les compétences d'un élève à travers un exercice sur fiche évaluative, une dissertation ?
A cet égard, je pense que la réponse doit être non. L'évaluation doit davantage s'effectuer en contrôle continu, tant dans le 1er degré de l'enseignement où il doit être exclusif, que dans le 2nd degré où il doit être un véritable outil de l'enseignant pour situer les difficultés de ses élèves, lui permettant ainsi de proposer à ces derniers des remédiations et un travail différencié et individualisé l'aidant ainsi à traverser un obstacle en matière de difficulté scolaire. Nous pensons cependant que pour le BNES, il doit rester 50% de la note effectuée en épreuves finales pour évaluer les Connaissances et la Culture des futurs étudiants en université.
Re: Débat 4 PSDF - UDC - CUL : Le contrôle continu est-il l'avenir de l'école ?
Posté : 07 oct. 2018, 01:30
par Anastasia Mendoza Ojeda
CUL (1/5)
J'ai écouté avec beaucoup d'attention mes interlocuteurs centristes, et je ne puis que les rejoindre sur le fait de passer sur une évaluation purement interne serait génératrice d'inégalités tout comme sur le fait que le tout-terminal c'est beaucoup trop stressant pour des enfants en plus de pousser de manière disproportionnée au bachotage de masse.
Mais plutôt qu'en faire des fractions, pourquoi ne pas tenter de réunir les avantages des deux types d'évaluation par un fonctionnement nouveau ?
Le concept, qui est déjà mis en place au lycée en Septimanie, est de créer une large base de donnes unifiée de sujets d'évaluation avec un barème précis.
Trois fois par module d'enseignement, l'enseignant tire au sort un sujet parmi ceux abordant les parts du programme étudiées récemment.
Ainsi on combine une unité de valeur des diplômes sur l'ensemble de la province quel que soit l'établissement par l'unité des sujets et barèmes, on limite considérablement les chances qu'un examen unique ait un rôle dramatique sur l'ensemble, c'est la régularité qui prime, chose qui aidera à rassurer les élèves qui travaillent régulièrement et enfin en imposant un champ restreint aux thèmes abordés récemment, on prive de sa valeur le bachotage intensif qui nuit fortement à la compréhension réelle.
Ceci concerne l'enseignement secondaire uniquement, dans les écoles primaires et élémentaires, il ne me semble pas opportun de garder un système de notation en chiffres, cela ne fait qu'ajouter du stress inutile aux élèves, en fonctionnant sur l'acquisition de compétences, on retire ce côté sanction de la note, tout en montrant de manière bien plus fiable les carences de chacun.
Re: Débat 4 PSDF - UDC - CUL : Le contrôle continu est-il l'avenir de l'école ?
Posté : 08 oct. 2018, 06:50
par Céline Braud
PSDF (2/5)
Mme Ojeda, je n'ai rien contre une grande "banque" de sujets. Je n'ai d'ailleurs jamais proposé d'y toucher en Septimanie. Il est vrai qu'avec ce système nos élèves bénéficierait d'un contrôle continu avec un barême juste. Et cette façon de mettre en place le contrôle continu me semble pertinente.
Maintenant, je pense comme dit précédemment qu'il faut garder des évaluations finales, même si ce n'est que sur les quelques matières fondamentales. Il faut éviter à tout prix que nos élèves n'arrivent pas aux examens de sélection pour les universités sans jamais avoir vécu d'examens conséquents. Car n'oublions pas que nous voulons démocratiser l'accès à l'enseignement supérieur, pas l'inverse.
Pour ce qui est du contrôle continu, je pense qu'il faut un mixte entre les évaluations conséquentes, qui pourraient par exemple être tirées de votre base de données de sujets et les évaluations avec des coefficients beaucoup plus faibles qui n'auraient pour seul but de vérifier des connaissances.
Pour revenir sur la peur de l'évaluation mentionnée par Monsieur Von Bertha, je le rejoins totalement et pense à titre personnel que notre société a vocation, à terme, à abolir les notes, trop stigmatisantes pour eux. Je pense qu'il faudra dans toute la Frôce des réformes de la notation telles celles de Septimanie.
Maintenant, nous pensons comme Gabriel Von Bertha que les évaluations notées doivent être réservées au second degré. Maintenant, le professeur doit quand même être en position de savoir quelles sont les connaissances maitrisées par les élèves de la classe.
Re: Débat 4 PSDF - UDC - CUL : Le contrôle continu est-il l'avenir de l'école ?
Posté : 08 oct. 2018, 15:07
par Gabriel Von Bertha
UDC (1/5)
Je ne suis pas contre la base de données unifiée de sujets d'évaluation qui peut effectivement avoir un bénéfice sur le caractère égalitaire de la grille d'évaluation. Toutefois, je remarque que cela sous-entendrait que dans toutes les établissements scolaires, tous les élèves aient le même rythme d'apprentissage. Or, nous savons que cette idéal n'existe pas, et que nous devons laisser chaque élève avancer à son rythme: c'est tout l'objet de la mission de l'enseignant de différencier les travaux pour ses élèves. Dans une classe, l'enseignant ne pourra donc pas être au même niveau qu'une autre classe, celui-ci s'adaptant à ces élèves. Dans ce cas, nous ne pouvons pas rendre obligatoire à chaque période le recours à un sujet d'évaluation unifié. Cette base unifiée peut exister, mais celle-ci ne peut pas être obligatoire.
Toutefois, si nous devons discuter d'unification, je considère que l'évaluation des compétences et connaissances en fin de scolarité (2nd degré) doit être unifiée au niveau fédéral pour donner un accès égal à l'enseignement supérieur sur l'ensemble du territoire. Cette unification ne doit pas nécessairement passer par une unification de l'examen, dont l'organisation est une compétence exclusive des provinces, mais ces examens doivent mener à évaluer des compétences et connaissances communes pour les élèves frôceux. C'est pourquoi, je propose la création d'un Socle Commun de Connaissances, de Compétences et Culture, qui doit identifier les compétences et connaissances indispensables devant être acquises à la fin de la scolarité obligatoire. Ce socle déterminerai des attendus par pallier pour chaque fin de cycle de scolarité.
Re: Débat 4 PSDF - UDC - CUL : Le contrôle continu est-il l'avenir de l'école ?
Posté : 09 oct. 2018, 00:34
par Anastasia Mendoza Ojeda
CUL (2/5)
Monsieur Von Bertha, il est en effet important de s'adapter aux rythmes des élèves et enseignants qui peuvent grandement varier, c'est la raison pour laquelle chaque évaluation ne doit porter que sur certaines fractions des cours, ainsi les enseignants pourront exclure du tirage celles comportant les parties non-étudiées ou étudiées trop longtemps à l'avance pour être incluses sans que l'examen ne se transforme en concours de bachotage.
Cependant, il est exact que ce système présente un inconvénient qui est le manque d'individualisation que vous soulignez, on ne peut pas s'en servir pour encourager un élève en difficulté, et c'est pourquoi il est bien entendu essentiel de ne l'incorporer que pour les niveaux de scolarité où un diplôme de fin d'études est indispensable, et la sanction de fin d'études ne me semble véritablement utile qu'au lycée en tant que porte d'entrée aux études supérieures, il n'est pas question de l'implanter dans les collèges et a fortiori dans les écoles, où l'évaluation chiffrée est totalement contreproductive.
En ce qui concerne votre proposition de socle commun, je n'y suis pas hostile, mais je demeure assez sceptique quant à sa faisabilité, cela pourrait causer une sérieuse limitation à la liberté des élèves dans les provinces où un enseignement par modules a été mis en place, exiger un niveau élevé dans un fort nombre de matières pousserait les élèves à se renfermer dans le schéma ancien en collectionnant les modules de ces matières, oubliant les possibilités d'approfondir fortement leur spécialité ou de tenter des choix plus originaux que ce que l'ancien système par séries permettait.
Re: Débat 4 PSDF - UDC - CUL : Le contrôle continu est-il l'avenir de l'école ?
Posté : 09 oct. 2018, 23:52
par Céline Braud
PSDF (3/5)
La proposition de socle commun est intéressante si ce dernier n’est pas trop large. Car selon les provinces, et je vise particulièrement Antsiranana, les connaissances et compétences à maîtriser pour trouver un emploi. Par exemple, les écoles antsiranaises du second degré ne doivent pas attendre les mêmes compétences que les écoles Septimanie se pour la simple raison que le tourismes représente 1,8% de l’emploi Antsiranais mais 25,2% de l’emploi septiman.
La Frôce est hétérogène notamment du point de vue de ses langues. Nous pensons donc que ce socle commun doit être resserré aux mathématiques, à la géographie et aux enseignements scientifiques avec pour chacune de ces matières es attendus relativement faibles. Nous pensons qu’un tél socles devra recevoir évalué chaque année sur deux de ces trois disciplines. Une telle évaluation aurait lieu au mois de février et serait prise en compte dans le contrôle continu pour éviter d’ajouter une nouvelle angoisse aux élèves pour les épreuves finales de enfin d’année.
Les sociaux-démocrates ne veulent pas perdre de vue que le but de l’ecole est d’apprendre. C’est pourquoi nous estimons nécessaire de mener une importante réforme de la nouvelle la notation à l’image de celle entreprise par Mme Mendoza en Septimanie. Nous voulons sortir en partie les élèves de l’esprit de compétition qui être devenu la seule chose intéressante de nous notre système scolaire. Nous interdirons par exemple donc de communiquer les moyennes de classe, les notes les plus faibles ainsi que les notes les plus faibles.
Re: Débat 4 PSDF - UDC - CUL : Le contrôle continu est-il l'avenir de l'école ?
Posté : 10 oct. 2018, 18:31
par Gabriel Von Bertha
UDC (3/5)
Madame Braud, lorsque j'évoque l'idée d'un Socle Commun de Connaissances, de Compétences et de Culture, les compétences en question ne sont pas celles attendues pour un emploi (ces attendus, je les laisse aux filières de formation et à l'enseignement supérieur) mais bien les connaissances et compétences que tout adulte doit avoir atteint pour vivre sa vie de citoyen actif et intégré dans la société. Le socle commun doit définir le "niveau minimum" que tout élève doit avoir atteint à la fin de sa scolarité. Ce socle commun donnerait des objectifs/attendus dans 5 domaines qui seraient transdisciplinaires. La maîtrise d'une langue, quel-qu’elle soit est par exemple nécessaire pour toutes les disciplines annexes.
Pour en revenir à l'évaluation: nous pensons, comme le CUL, qu'il faut en finir avec les notations chiffrées. Nous souhaitons qu'au 1er degré, il ne soit utilisé qu'une évaluation sur les compétences et connaissances à l'aide d'appréciations graduées: atteint, à renforcer, en cours d'acquisition et non atteint. L'objectif étant au premier degré d'éclairer les parents et encore plus l'élève sur son niveau "réel et personnel" (sans classement) et les efforts à fournir pour atteindre l'acquisition d'une compétence.
Dès l'entrée dans le 2nd degré, nous souhaitons que soit parallèlement utilisé une notation par "taux de réussite". Cela se traduirait par un taux de pourcentage appréciant les réussites à un exercice conformément à une grille d'évaluation fixé par l'enseignant: nous préférons valoriser les réussites des élèves plutôt que leurs échecs ! En dessous d'un objectif, l'élève se verrait proposer un accompagnement renforcé et individualisé.
Re: Débat 4 PSDF - UDC - CUL : Le contrôle continu est-il l'avenir de l'école ?
Posté : 11 oct. 2018, 15:57
par Anastasia Mendoza Ojeda
CUL (3/5)
Présentée ainsi, la solution du socle commun pourrait en effet être acceptable, mais ce socle doit rester assez léger afin d'éviter une auto-censure des élèves dans les provinces où le lycée est partiellement ou totalement modulable et son niveau doit être adapté pour les filières technologiques et professionnelles, où les principales compétences attendues sont différentes.
Je note également une convergence forte avec monsieur Von Bertha sur la mission de l'école, l'enseignement général, c'est avant tout former chacun à sa vie de citoyen, lui offrir un bagage culturel qui permettra une meilleure intégration dans la société et forger un esprit critique qui aidera à faire face aux problématiques posées par la manipulation de l'information qui fait son grand retour ces dernières années.
Apprendre un métier ça viendra plus tard, il ne faut pas brûler les étapes, car c'est prendre le risque de mal faire.
Et brûler les étapes, nous devons l'éviter dans tout ce qui concerne l'enseignement, une classe n'est pas là pour préparer à la suivante, mais bien pour apporter un maximum à l'élève, c'est pourquoi chaque période de la scolarité doit proposer une évaluation différente. Pour les écoles, il s'agit d'une simple indication sur les domaines acquis ou non.
Pour les collèges, il s'agit de préserver des indications, mais y adjoindre une variable chiffrée tirée de celles-ci afin d'aider à l'orientation de l'élève vers le meilleur parcours au lycée. Et enfin, au lycée, la notation traditionnelle doit revenir car le diplôme d'entrée dans le supérieur dépend de cette période.