Débat 6 : MAMA - CUL - RPL : Comment lutter contre l'homophobie ?
- Riccardo Finacci Núñez
- Président de la Commission Électorale
- Messages : 1423
- Enregistré le : 09 mai 2017, 20:46
- Sexe du personnage : ---
- Date de naissance du personnage :
Débat 6 : MAMA - CUL - RPL : Comment lutter contre l'homophobie ?
La parole est au représentant du MAMA.
Si après 24 heures rien n'a été posé, la CUL pourra prendre le tour.
Règles des débats : viewtopic.php?f=59&p=25408#p25408
Si après 24 heures rien n'a été posé, la CUL pourra prendre le tour.
Règles des débats : viewtopic.php?f=59&p=25408#p25408
- Mats Maessen
- Messages : 329
- Enregistré le : 22 mai 2017, 20:54
- Sexe du personnage : ---
- Date de naissance du personnage :
Re: Débat 6 : MAMA - CUL - RPL : Comment lutter contre l'homophobie ?
MAMA (1/5)
Bonsoir à tous les Frôceux, bonsoir à mes interlocuteurs de ce débat.
La question qui nous est posée est tristement d'actualité, au vu des faits ayant eu lieu il y a quelques jours à Gagliano. En l'an 94, en Frôce, nous avons des militants d'un autre âge qui viennent harceler, humilier, agresser des personnes homosexuelles, avec la haine pour seule motivation. Cela ne peut plus durer. Cela ne durera pas.
Je ne citerai pas le nom de ces abrutis, car ils ne sont pas le principal intérêt de cette histoire : ils n'en sont que la nuisance, le chiendent dégueulasse qui s'invite sous nos pieds et pourrit notre paix.
Pour lutter contre l'homophobie, il faut se placer du bon point de vue. Il faut se placer non pas du côté des interdictions, des jugements moraux, mais du côté des droits de chacun. Et le seul droit que j'identifie ici, c'est le droit à être homosexuel en Frôce. Le droit à se rendre à une soirée sans se faire agresser pour ce que l'on est. Le droit à vivre pleinement son identité sans se faire juger, moquer, diffamer, insulter.
La vraie liberté se situe ici, et tout acte homophobe est une atteinte à celle-ci. La liberté d'expression n'existe plus quand elle sert à violer celle d'autrui. La liberté d'exprimer son homophobie ne peut donc pas exister.
Pour lutter contre l'homophobie, il faudra mener une double bataille.
La première bataille sera législative, nous devons durcir la loi face à la haine et punir toute homophobie.
La seconde bataille sera culturelle, nous devons encourager les personnes homosexuelles à s'exprimer et à exister.
Bonsoir à tous les Frôceux, bonsoir à mes interlocuteurs de ce débat.
La question qui nous est posée est tristement d'actualité, au vu des faits ayant eu lieu il y a quelques jours à Gagliano. En l'an 94, en Frôce, nous avons des militants d'un autre âge qui viennent harceler, humilier, agresser des personnes homosexuelles, avec la haine pour seule motivation. Cela ne peut plus durer. Cela ne durera pas.
Je ne citerai pas le nom de ces abrutis, car ils ne sont pas le principal intérêt de cette histoire : ils n'en sont que la nuisance, le chiendent dégueulasse qui s'invite sous nos pieds et pourrit notre paix.
Pour lutter contre l'homophobie, il faut se placer du bon point de vue. Il faut se placer non pas du côté des interdictions, des jugements moraux, mais du côté des droits de chacun. Et le seul droit que j'identifie ici, c'est le droit à être homosexuel en Frôce. Le droit à se rendre à une soirée sans se faire agresser pour ce que l'on est. Le droit à vivre pleinement son identité sans se faire juger, moquer, diffamer, insulter.
La vraie liberté se situe ici, et tout acte homophobe est une atteinte à celle-ci. La liberté d'expression n'existe plus quand elle sert à violer celle d'autrui. La liberté d'exprimer son homophobie ne peut donc pas exister.
Pour lutter contre l'homophobie, il faudra mener une double bataille.
La première bataille sera législative, nous devons durcir la loi face à la haine et punir toute homophobie.
La seconde bataille sera culturelle, nous devons encourager les personnes homosexuelles à s'exprimer et à exister.

« La democràcia és un dret natural i un privilegi, però és sobretot una oportunitat. »
Max Mattinen, 19 mai 12
Re: Débat 6 : MAMA - CUL - RPL : Comment lutter contre l'homophobie ?
CUL : 1/5
La doctrine de la CUL est sans concession, notre philosophie est d'agir pour maximiser le bien-être de chacun au sein de notre société. Il n'y a aucune incertitude à avoir : l'homophobie est un poison, notre devoir est donc de prendre des initiatives pour enrayer ce phénomène qui vise à exclure une certaine catégorie de la population en raison de son orientation sexuelle. Monsieur Maessen a raison de la souligner, nous sommes en 094 et aucun postulat moyenâgeux ne devrait avoir pignon sur rue dans un pays aussi tolérant que le nôtre.
Outre l'évidence d'agir par la loi, qui a certes le mérite de permettre aux victimes d'engager de réels recours, la CUL reste convaincue que la lutte contre l'homophobie passe par la mise en place d'une réelle politique de prévention. Expliquer la diversité, rassurer, sensibiliser à l'acceptation des orientations sexuelles et identités de genre : autant d'objectifs que nous poursuivrons dans notre lutte.
La sensibilisation doit être déployée partout où cela est nécessaire. Je pense notamment aux établissements scolaires, aux policiers et même au monde de l'entreprise. Pour autant, si nous voulons que ces discriminations ne soient plus considérées comme négligeables voire inexistantes, notre lutte doit aussi passer par la visibilité de la réalité des agressions homophobes. Montrer la violence et l'horreur de ces agressions fait partie intégrante du dispositif de prévention que nous prônons.
Il y a une idée qui a la dent dure parmi ceux qui ne sont pas directement concernés : celle que l'homophobie, c'est finalement pas si grave, ou alors que c'est peu répandu. Notre devoir est de mettre la réalité aux yeux de tous.
La doctrine de la CUL est sans concession, notre philosophie est d'agir pour maximiser le bien-être de chacun au sein de notre société. Il n'y a aucune incertitude à avoir : l'homophobie est un poison, notre devoir est donc de prendre des initiatives pour enrayer ce phénomène qui vise à exclure une certaine catégorie de la population en raison de son orientation sexuelle. Monsieur Maessen a raison de la souligner, nous sommes en 094 et aucun postulat moyenâgeux ne devrait avoir pignon sur rue dans un pays aussi tolérant que le nôtre.
Outre l'évidence d'agir par la loi, qui a certes le mérite de permettre aux victimes d'engager de réels recours, la CUL reste convaincue que la lutte contre l'homophobie passe par la mise en place d'une réelle politique de prévention. Expliquer la diversité, rassurer, sensibiliser à l'acceptation des orientations sexuelles et identités de genre : autant d'objectifs que nous poursuivrons dans notre lutte.
La sensibilisation doit être déployée partout où cela est nécessaire. Je pense notamment aux établissements scolaires, aux policiers et même au monde de l'entreprise. Pour autant, si nous voulons que ces discriminations ne soient plus considérées comme négligeables voire inexistantes, notre lutte doit aussi passer par la visibilité de la réalité des agressions homophobes. Montrer la violence et l'horreur de ces agressions fait partie intégrante du dispositif de prévention que nous prônons.
Il y a une idée qui a la dent dure parmi ceux qui ne sont pas directement concernés : celle que l'homophobie, c'est finalement pas si grave, ou alors que c'est peu répandu. Notre devoir est de mettre la réalité aux yeux de tous.
- Nathan Brimont
- Messages : 141
- Enregistré le : 14 nov. 2017, 20:58
- Sexe du personnage : ---
- Date de naissance du personnage :
Re: Débat 6 : MAMA - CUL - RPL : Comment lutter contre l'homophobie ?
RPL (1/5) :
Bonsoir !
Je suis à rebours de mes interlocuteurs ce soir, car je ne partage pas cette vision interventionniste exposée par M. Maessen.
Le RPL s'oppose à toute nouvelle disposition visant à durcir la loi pénale sur l'homophobie. Je crois que nous disposons, dans notre Constitution comme dans les codes pénaux des différentes provinces, d'un attachement profond et incontestable à cette grande valeur qu'est la tolérance.
Et je crois que s'il y a un travail à mener, un travail de fond. Je rejoins un peu M. Alves Alarcòn quand il parle de prévention. Mais je ne suis pas persuadé non plus qu'il faille montrer la violence et l'horreur, pas que ça, en tout cas.
Le vrai combat à mener et celui pour lequel, au RPL, nous sommes engagés, c'est un changement des mentalités par les organisations citoyennes, pas par l'état. Il existe de très nombreuses associations en Frôce, qui font un travail admirable, remarquable. Elles apportent leur soutien aux personnes victimes d'homophobie et les aiguillent, les conseillent. Je crois en ces associations, puisque j'en fais partie. On ne trouvera jamais meilleure arme contre l'intolérance que le milieu associatif.
On a affaire à des gens qui connaissent ce dont ils parlent, qui savent trouver les mots justes et qui n'ont pas peur de dire les choses, en dépit d'une quelque orientation politique. N'oublions pas que ce qui fabrique l'homophobie, en premier lieu, ce sont les clichés, les pensées archaïques. Nous nous appuierons sur les associations pour leur faire la guerre. C'est en travaillant sur le terreau de la haine que nous pouvons la transformer en amour et en respect.
Bonsoir !
Je suis à rebours de mes interlocuteurs ce soir, car je ne partage pas cette vision interventionniste exposée par M. Maessen.
Le RPL s'oppose à toute nouvelle disposition visant à durcir la loi pénale sur l'homophobie. Je crois que nous disposons, dans notre Constitution comme dans les codes pénaux des différentes provinces, d'un attachement profond et incontestable à cette grande valeur qu'est la tolérance.
Et je crois que s'il y a un travail à mener, un travail de fond. Je rejoins un peu M. Alves Alarcòn quand il parle de prévention. Mais je ne suis pas persuadé non plus qu'il faille montrer la violence et l'horreur, pas que ça, en tout cas.
Le vrai combat à mener et celui pour lequel, au RPL, nous sommes engagés, c'est un changement des mentalités par les organisations citoyennes, pas par l'état. Il existe de très nombreuses associations en Frôce, qui font un travail admirable, remarquable. Elles apportent leur soutien aux personnes victimes d'homophobie et les aiguillent, les conseillent. Je crois en ces associations, puisque j'en fais partie. On ne trouvera jamais meilleure arme contre l'intolérance que le milieu associatif.
On a affaire à des gens qui connaissent ce dont ils parlent, qui savent trouver les mots justes et qui n'ont pas peur de dire les choses, en dépit d'une quelque orientation politique. N'oublions pas que ce qui fabrique l'homophobie, en premier lieu, ce sont les clichés, les pensées archaïques. Nous nous appuierons sur les associations pour leur faire la guerre. C'est en travaillant sur le terreau de la haine que nous pouvons la transformer en amour et en respect.
- Mats Maessen
- Messages : 329
- Enregistré le : 22 mai 2017, 20:54
- Sexe du personnage : ---
- Date de naissance du personnage :
Re: Débat 6 : MAMA - CUL - RPL : Comment lutter contre l'homophobie ?
MAMA (2/5)
Monsieur Brimont, dès votre première intervention, vous montrez tout ce qui me gêne dans l'attitude de votre parti.
Comme d'habitude, quand il s'agit de protéger les citoyens, les intentions du RPL sont bienveillantes, mais sont insuffisantes, tellement insuffisantes...
En clair, je vous parle d'un double combat juridique et culturel, vous évacuez très rapidement l'aspect juridique pour ne nous parler que de sensibilisation, et vous nous expliquez que ce n'est pas à l'État de s'en charger, mais aux associations. Que vous soyez convaincu du bon travail des organisations citoyennes à ce sujet, c'est tout à votre honneur, d'autant que votre propre engagement associatif parle pour vous. Mais ne surestimons pas le pouvoir associatif : ce ne sont pas les bénévoles qui protègeront les personnes LGBT face aux agressions ou qui empêcheront les prêcheurs de haine de s'exprimer.
Leur travail est important et de longue haleine, mais ne peut se substituer à une véritable action publique en la matière.
L'État doit remplir sa mission de protection des citoyens, notamment des minorités, et ici, des personnes LGBT.
Contrairement aux ultralibéraux, je ne m'inscris pas dans un culte de la libre expression à tout prix. Comme j'ai pu le dire dans d'autres débats, je pars du principe qu'une insulte homophobe, un dénigrement publique, une diffamation est une atteinte aux droits individuels. Il est donc pour moi indispensable que l'État, par son institution judiciaire, sanctionne les propos homophobes par une réponse pénale.
L'État doit investir tout le terrain de ce combat, plutôt que de se défausser ou de choisir ses luttes.
Monsieur Brimont, dès votre première intervention, vous montrez tout ce qui me gêne dans l'attitude de votre parti.
Comme d'habitude, quand il s'agit de protéger les citoyens, les intentions du RPL sont bienveillantes, mais sont insuffisantes, tellement insuffisantes...
En clair, je vous parle d'un double combat juridique et culturel, vous évacuez très rapidement l'aspect juridique pour ne nous parler que de sensibilisation, et vous nous expliquez que ce n'est pas à l'État de s'en charger, mais aux associations. Que vous soyez convaincu du bon travail des organisations citoyennes à ce sujet, c'est tout à votre honneur, d'autant que votre propre engagement associatif parle pour vous. Mais ne surestimons pas le pouvoir associatif : ce ne sont pas les bénévoles qui protègeront les personnes LGBT face aux agressions ou qui empêcheront les prêcheurs de haine de s'exprimer.
Leur travail est important et de longue haleine, mais ne peut se substituer à une véritable action publique en la matière.
L'État doit remplir sa mission de protection des citoyens, notamment des minorités, et ici, des personnes LGBT.
Contrairement aux ultralibéraux, je ne m'inscris pas dans un culte de la libre expression à tout prix. Comme j'ai pu le dire dans d'autres débats, je pars du principe qu'une insulte homophobe, un dénigrement publique, une diffamation est une atteinte aux droits individuels. Il est donc pour moi indispensable que l'État, par son institution judiciaire, sanctionne les propos homophobes par une réponse pénale.
L'État doit investir tout le terrain de ce combat, plutôt que de se défausser ou de choisir ses luttes.

« La democràcia és un dret natural i un privilegi, però és sobretot una oportunitat. »
Max Mattinen, 19 mai 12
Re: Débat 6 : MAMA - CUL - RPL : Comment lutter contre l'homophobie ?
CUL : 2/5
Montrer l'horreur est un moyen de lutte qui a fait ses preuves dans d'autres domaines. Les campagnes choc de sécurité routière qui montrent des accidents graves ont eu des effets notables sur le débat public, tout en marquant franchement les esprits. C'est ce dont nous avons besoin pour combattre l'homophobie. Ne pas montrer au public la gravité des faits commis reviendrait à laisser le champ libre aux théories homophobes fumeuses, notamment celles dont nous gratifie l'ultradroite de Monsieur Deyzieu en ce moment.
Refuser que l'État assume son rôle de prévention serait un terrible aveu d'échec, et quand les discours anti interventionnistes prennent cette dimension, nous ne pouvons que nous en inquiéter. La CUL n'est pas l'ennemie des libertés individuelles, à condition qu'elles ne remettent pas en cause le bien-être collectif et qu'elles n'empiètent pas sur les libertés des autres. Les rafles organisées récemment à la sortie de boîtes de nuit LGBT montrent que c'est malheureusement le cas.
Au-delà de la pédagogie que nous préconisons, la CUL souhaite également combattre l'homophobie dans sa dimension quotidienne. Un travail sur les moeurs est nécessaire en ce sens, il est par exemple anormal en 094 que les gens se retournent lorsqu'ils croisent un couple homosexuel dans la rue. Normaliser l'homosexualité aux yeux de tous passe par une sensibilisation à tous les niveaux.
L'idée de soutenir les associations dans leurs missions de sensibilisation est pertinente et je la soutiens. Mais les associations ne peuvent tout faire. L'État ne peut décemment prendre le parti du laisser-faire qui constituerait une forme d'abandon.
Montrer l'horreur est un moyen de lutte qui a fait ses preuves dans d'autres domaines. Les campagnes choc de sécurité routière qui montrent des accidents graves ont eu des effets notables sur le débat public, tout en marquant franchement les esprits. C'est ce dont nous avons besoin pour combattre l'homophobie. Ne pas montrer au public la gravité des faits commis reviendrait à laisser le champ libre aux théories homophobes fumeuses, notamment celles dont nous gratifie l'ultradroite de Monsieur Deyzieu en ce moment.
Refuser que l'État assume son rôle de prévention serait un terrible aveu d'échec, et quand les discours anti interventionnistes prennent cette dimension, nous ne pouvons que nous en inquiéter. La CUL n'est pas l'ennemie des libertés individuelles, à condition qu'elles ne remettent pas en cause le bien-être collectif et qu'elles n'empiètent pas sur les libertés des autres. Les rafles organisées récemment à la sortie de boîtes de nuit LGBT montrent que c'est malheureusement le cas.
Au-delà de la pédagogie que nous préconisons, la CUL souhaite également combattre l'homophobie dans sa dimension quotidienne. Un travail sur les moeurs est nécessaire en ce sens, il est par exemple anormal en 094 que les gens se retournent lorsqu'ils croisent un couple homosexuel dans la rue. Normaliser l'homosexualité aux yeux de tous passe par une sensibilisation à tous les niveaux.
L'idée de soutenir les associations dans leurs missions de sensibilisation est pertinente et je la soutiens. Mais les associations ne peuvent tout faire. L'État ne peut décemment prendre le parti du laisser-faire qui constituerait une forme d'abandon.
- Nathan Brimont
- Messages : 141
- Enregistré le : 14 nov. 2017, 20:58
- Sexe du personnage : ---
- Date de naissance du personnage :
Re: Débat 6 : MAMA - CUL - RPL : Comment lutter contre l'homophobie ?
RPL (2/5) :
M. Maessen, Je peux comprendre que vous fassiez difficilement confiance à nos citoyens pour régler leurs problèmes. Vous n'êtes pas le premier et vous ne serez pas le dernier. Le RPL a bien conscience d'être le seul à apporter ce point de vue en politique.
Je n'évacue pas l'aspect juridique. Celui-ci est comblé par la Charte des Droits Fondamentaux que votre parti a initié puisque l'on instaure dans la Constitution des droits individuels importants.
Pour la partie pénale, écoutez, je ne crois pas me tromper en vous disant que tous nos codes pénaux sont déjà très fermes sur la question de l'homophobie.
Dès lors ajouter encore plus de fermeté là-dessus ne m'apparait pas opportun. Il nous faut davantage renforcer et aider les associations qui elles, ont l'expérience de terrain.
Et puis qu'est-ce qui se cache derrière l'homophobie ? Quelles autres formes de haine ne voyons-nous pas derrière ? La transphobie, par exemple. N'est-ce pas une haine résultant d'une certaine façon d'éduquer nos enfants ? En disant aux petits garçons de jouer avec des petites voitures mais surtout pas à la poupée parce que c'est une affaire de fille ?
J'aimerais vraiment attirer votre attention sur ce qui peut être la source de l'homophobie et de la transphobie, pour vous compreniez mieux mon propos. Il n'y a pas que la répression. Si vous voulez vraiment régler ces problèmes, non seulement ça va être long mais il faut le faire à la source, sur ce qui génère ces fléaux. C'est simplement ce que le RPL propose. Je ne vous parle pas de renoncer au reste mais de le laisser en l'état.
M. Maessen, Je peux comprendre que vous fassiez difficilement confiance à nos citoyens pour régler leurs problèmes. Vous n'êtes pas le premier et vous ne serez pas le dernier. Le RPL a bien conscience d'être le seul à apporter ce point de vue en politique.
Je n'évacue pas l'aspect juridique. Celui-ci est comblé par la Charte des Droits Fondamentaux que votre parti a initié puisque l'on instaure dans la Constitution des droits individuels importants.
Pour la partie pénale, écoutez, je ne crois pas me tromper en vous disant que tous nos codes pénaux sont déjà très fermes sur la question de l'homophobie.
Dès lors ajouter encore plus de fermeté là-dessus ne m'apparait pas opportun. Il nous faut davantage renforcer et aider les associations qui elles, ont l'expérience de terrain.
Et puis qu'est-ce qui se cache derrière l'homophobie ? Quelles autres formes de haine ne voyons-nous pas derrière ? La transphobie, par exemple. N'est-ce pas une haine résultant d'une certaine façon d'éduquer nos enfants ? En disant aux petits garçons de jouer avec des petites voitures mais surtout pas à la poupée parce que c'est une affaire de fille ?
J'aimerais vraiment attirer votre attention sur ce qui peut être la source de l'homophobie et de la transphobie, pour vous compreniez mieux mon propos. Il n'y a pas que la répression. Si vous voulez vraiment régler ces problèmes, non seulement ça va être long mais il faut le faire à la source, sur ce qui génère ces fléaux. C'est simplement ce que le RPL propose. Je ne vous parle pas de renoncer au reste mais de le laisser en l'état.
- Mats Maessen
- Messages : 329
- Enregistré le : 22 mai 2017, 20:54
- Sexe du personnage : ---
- Date de naissance du personnage :
Re: Débat 6 : MAMA - CUL - RPL : Comment lutter contre l'homophobie ?
MAMA (3/5)
Monsieur Brimont, vous répondez à côté du sujet, parce que les préoccupations que monsieur Alves Alarcón a évoquées, et qui sont aussi les miennes, contredisent ce que vous avez dit par la suite.
Bien entendu que nous sommes d'accord que la prévention est un aspect important de la lutte contre l'homophobie, et le changement des mentalités est un de nos combats. Sur le principe, tout le monde ici est d'accord. Mais sur la stratégie, c'est là que nous voyons de fortes dissensions.
Ce que nous vous reprochons, c'est de prôner un véritable désengagement de l'État. Non pas une indifférence totale, puisque vous proposez effectivement d'encourager des associations à faire ce travail. Mais c'est bien là le problème : ce n'est pas aux associations seules d'assumer toute la charge de ce travail, et quelques encouragements étatiques ne suffiront pas à les aider. Ce que vous proposez, ce n'est rien de plus que du soutien moral envers ceux qui font tout le boulot à votre place.
Vous êtes le héraut d'un État fainéant, votre discours libertaire est surtout un discours de laisser-faire. Mais l'État ne peut pas se contenter du commentaire. Le rôle d'un gouvernement n'est pas de regarder passivement les associations agir en espérant qu'elles règlent les problèmes de la société, mais d'être proactif pour apporter aux citoyens les plus vulnérables la protection dont ils ont besoin.
Que vous ayez foi en nos concitoyens est tout à votre honneur. Moi aussi. Et nos concitoyens font confiance à leur gouvernement pour agir, créer des règles, protéger les plus faibles.
Monsieur Brimont, vous répondez à côté du sujet, parce que les préoccupations que monsieur Alves Alarcón a évoquées, et qui sont aussi les miennes, contredisent ce que vous avez dit par la suite.
Bien entendu que nous sommes d'accord que la prévention est un aspect important de la lutte contre l'homophobie, et le changement des mentalités est un de nos combats. Sur le principe, tout le monde ici est d'accord. Mais sur la stratégie, c'est là que nous voyons de fortes dissensions.
Ce que nous vous reprochons, c'est de prôner un véritable désengagement de l'État. Non pas une indifférence totale, puisque vous proposez effectivement d'encourager des associations à faire ce travail. Mais c'est bien là le problème : ce n'est pas aux associations seules d'assumer toute la charge de ce travail, et quelques encouragements étatiques ne suffiront pas à les aider. Ce que vous proposez, ce n'est rien de plus que du soutien moral envers ceux qui font tout le boulot à votre place.
Vous êtes le héraut d'un État fainéant, votre discours libertaire est surtout un discours de laisser-faire. Mais l'État ne peut pas se contenter du commentaire. Le rôle d'un gouvernement n'est pas de regarder passivement les associations agir en espérant qu'elles règlent les problèmes de la société, mais d'être proactif pour apporter aux citoyens les plus vulnérables la protection dont ils ont besoin.
Que vous ayez foi en nos concitoyens est tout à votre honneur. Moi aussi. Et nos concitoyens font confiance à leur gouvernement pour agir, créer des règles, protéger les plus faibles.

« La democràcia és un dret natural i un privilegi, però és sobretot una oportunitat. »
Max Mattinen, 19 mai 12
Re: Débat 6 : MAMA - CUL - RPL : Comment lutter contre l'homophobie ?
CUL : 3/5
Monsieur Brimont, je pense que nous sommes tous les trois d’accord sur la nécessité de traiter à sa source le problème de l’homophobie et de toutes les autres manifestations de rejet, quelles qu’elles soient.
Mais comme l’explique très clairement Monsieur Maessen, il n’est pas recevable de prôner une inaction de l’État. On a parfois tendance à oublier que le rôle de l’État est également de protéger ses citoyens et de garantir leur unité. J’aimerais donc connaître précisément les raisons qui vous poussent à porter aux nues un modèle au sein duquel les discriminations se régleraient seules, sans le concours de l’agent régulateur qu’est l’État.
Philosophiquement, l’autorégulation ne fonctionne pas sur les questions sociétales, au contraire elle a propension à accentuer encore davantage les inégalités. Pas d’argument pour votre théorie sur ce terrain-là.
Économiquement, mettre en place des actions visant à lutter contre l’homophobie ne nécessite pas un investissement colossal, c’est souvent par le biais de choses simples que l’on obtient le plus de résultats. Et quand bien même cet investissement serait important, il serait du devoir de l’État de le consentir pour protéger ses citoyens concernés. Pas d’argument pour votre théorie ici non plus.
L’éducation constitue un bon champ d’action pour éradiquer l’homophobie. En Septimanie, des cours de civisme et d’éducation sexuelle existent. Il est tout à fait envisageable d’y intégrer des modules afin d’expliquer l’homosexualité et de démontrer aux élèves qu’elle n’a rien de déviant, et ainsi les éduquer au respect des différences. Voilà par exemple un moyen simple à mettre en œuvre. Si les provinces peuvent agir, l'État aussi.
Monsieur Brimont, je pense que nous sommes tous les trois d’accord sur la nécessité de traiter à sa source le problème de l’homophobie et de toutes les autres manifestations de rejet, quelles qu’elles soient.
Mais comme l’explique très clairement Monsieur Maessen, il n’est pas recevable de prôner une inaction de l’État. On a parfois tendance à oublier que le rôle de l’État est également de protéger ses citoyens et de garantir leur unité. J’aimerais donc connaître précisément les raisons qui vous poussent à porter aux nues un modèle au sein duquel les discriminations se régleraient seules, sans le concours de l’agent régulateur qu’est l’État.
Philosophiquement, l’autorégulation ne fonctionne pas sur les questions sociétales, au contraire elle a propension à accentuer encore davantage les inégalités. Pas d’argument pour votre théorie sur ce terrain-là.
Économiquement, mettre en place des actions visant à lutter contre l’homophobie ne nécessite pas un investissement colossal, c’est souvent par le biais de choses simples que l’on obtient le plus de résultats. Et quand bien même cet investissement serait important, il serait du devoir de l’État de le consentir pour protéger ses citoyens concernés. Pas d’argument pour votre théorie ici non plus.
L’éducation constitue un bon champ d’action pour éradiquer l’homophobie. En Septimanie, des cours de civisme et d’éducation sexuelle existent. Il est tout à fait envisageable d’y intégrer des modules afin d’expliquer l’homosexualité et de démontrer aux élèves qu’elle n’a rien de déviant, et ainsi les éduquer au respect des différences. Voilà par exemple un moyen simple à mettre en œuvre. Si les provinces peuvent agir, l'État aussi.
- Nathan Brimont
- Messages : 141
- Enregistré le : 14 nov. 2017, 20:58
- Sexe du personnage : ---
- Date de naissance du personnage :
Re: Débat 6 : MAMA - CUL - RPL : Comment lutter contre l'homophobie ?
RPL (3/5) :
Je me demandais quand j'allais avoir droit à la sempiternelle qualification d'anarchiste. Mais alors le coup de l'état fainéant, celle-la on ne me l'avait jamais faite.
Vous occultez tout ce que je vous dis pour vous concentrer sur la vision du rôle de l'état, que je ne souhaite pas inactif mais minimaliste. Il y a la loi qui punit les actes homophobes, point. Le reste, ce n'est pas l'affaire de l'état, même s'il peut contribuer, je n'ai aucun problème avec ça, tant qu'il ne se fait pas le chantre de cette lutte, car ce n'est pas son rôle.
Philosophiquement, je peux vous garantir que les citoyens sont suffisamment prêts pour s'autoréguler et accepter les changements sociétaux bien plus vite que les politiques. Regardez les études sur les avancées sociétales : le mariage homosexuel, la PMA, la GPA, les drogues douces, vous verrez que les citoyens ne sont jamais un obstacle.
Économiquement, ai-je dit qu'investir dans des actions était un investissement colossal ? Je ne crois pas. Pas plus que je n'ai dit que je refusais une participation de l'état en ce sens. S'il vous plait, essayez au moins de m'attribuer des propos que je tiens...
Je note que vous êtes tellement concentrés sur votre pilonnage que vous n'entendez pas non plus ce que je vous explique sur la transphobie, sur les clichés, sur les messages colportés aussi par l'état à son insu, en ne reconnaissant par exemple pas le genre neutre.
Permettez-moi de vous dire que pour des partis qui se revendiquent progressistes, c'est quand même bien fort de café !
Je me demandais quand j'allais avoir droit à la sempiternelle qualification d'anarchiste. Mais alors le coup de l'état fainéant, celle-la on ne me l'avait jamais faite.
Vous occultez tout ce que je vous dis pour vous concentrer sur la vision du rôle de l'état, que je ne souhaite pas inactif mais minimaliste. Il y a la loi qui punit les actes homophobes, point. Le reste, ce n'est pas l'affaire de l'état, même s'il peut contribuer, je n'ai aucun problème avec ça, tant qu'il ne se fait pas le chantre de cette lutte, car ce n'est pas son rôle.
Philosophiquement, je peux vous garantir que les citoyens sont suffisamment prêts pour s'autoréguler et accepter les changements sociétaux bien plus vite que les politiques. Regardez les études sur les avancées sociétales : le mariage homosexuel, la PMA, la GPA, les drogues douces, vous verrez que les citoyens ne sont jamais un obstacle.
Économiquement, ai-je dit qu'investir dans des actions était un investissement colossal ? Je ne crois pas. Pas plus que je n'ai dit que je refusais une participation de l'état en ce sens. S'il vous plait, essayez au moins de m'attribuer des propos que je tiens...
Je note que vous êtes tellement concentrés sur votre pilonnage que vous n'entendez pas non plus ce que je vous explique sur la transphobie, sur les clichés, sur les messages colportés aussi par l'état à son insu, en ne reconnaissant par exemple pas le genre neutre.
Permettez-moi de vous dire que pour des partis qui se revendiquent progressistes, c'est quand même bien fort de café !