[Consultation populaire 93] Statut d'Antsiranana

[Riccardo Finacci Núñez]

Suite au référendum sur le statut d'Antsiranana organisé à l'initiative de Julia, les Maîtres du Jeu ont pris la décision de mettre en place un système de pondération. Voici les éléments de ce dernier :

1. Capital de points :

On donne à chaque parti un capital de points calculé comme suit :

0,01 % des voix aux dernières provinciales d'Antsiranana = 1 pt
+ des points bonus :
150 pts par joueur actif anciennement implanté à Antsiranana
300 pts par joueur actif actuellement implanté à Antsiranana
450 pts pour un maire actif d'une ville d'Antsiranana
600 pts pour le gouverneur d'Antsiranana
Sachant qu'un joueur ne peut avoir qu'un seul bonus et que l'activité a été mesurée au 1er juin

Le vote se fait par les joueurs détenteurs de bonus, à proportion du bonus apporté, si aucun membre du parti ne détient de bonus, la tête de liste nationale des dernières fédérales donnera la consigne.

Ce qui nous donne le collège électoral suivant :

RPL :
1. Julia Blum = 3794 pts
2. Andrea Schreiber = 948 pts

FCF :
1. Louis Ralaivao = 2061 pts
2. Louison Tojoranahery = 2060 pts

PLC :
1. Vincent De Salvo = 631 pts

PAS :
1. Olivier Brimont = 618 pts

LR :
1. Louison Colas = 587 pts

CUL :
1. Anastasia Ojeda = 489 pts

ADF :
1. Lena Voligni = 480 pts

UPP :
1. Julien Citron = 353 pts

MAMA :
1. Valentin Ravolo = 349 pts

Chaque électeur répartit ses points comme il l'entend.

De plus 2 % des votes seront décidés au hasard.

2. Mini pondération :

- 2 éléments notés entre 0 et 10 par option, 1 pt faisant gagner 0,01 de coeff à une base de 0,9
un 0+0 vaudra un coeff de 0,9
un 10+0 ou un 5+5 vaudra un coeff de 1,0
un 10+10 vaudra un coeff de 1,1

- Les éléments concernés peuvent être les choses suivantes :
Affiche
Discours (limité à 450 mots)
Tract (limité à 450 mots)

Chaque élément peut traiter d'une question ou de l'autre, voire des deux.

Dépôt des éléments de pondération au plus tard le samedi 9 juin à 20H00. Tout élément envoyé après cette deadline sera ignoré.

3. Déroulement du vote :

Les votes doivent se faire par l'envoi d'un MP à Riccardo Finacci depuis le compte du personnage électeur concerné. Le vote est ouvert de maintenant jusqu'au samedi 9 juin à 20H00.

Pour rappel voici les questions posées pour cette consultation :

• "Souhaitez-vous que le statut d'Antsiranana évolue dans le futur ?" avec pour réponses possibles : "Oui", "Non" et "Blanc"
• "Quel nouveau statut souhaitez vous pour Antsiranana ?" avec pour réponses possibles : "Province avec plus d'autonomie", "Pays associé à la Frôce", "Pays indépendant" et "Blanc"

Merci de préciser les options défendues par votre élément.
Maximum 2 éléments par option

[Julien Citron]

Choix:
-Oui
-Pays associé à la Frôce

Discours

Chers amis,
Antsiranana a été mon premier engagement politique et j'en suis encore marqué aujourd'hui. Durant l'année 88, celle de la première année de la gouvernance de Julia Blum, j'ai pu voir une province peinée qui avait du mal à trouver sa place au sein de la Fédération.
N'oublions pas qu'Antsiranana s'est retrouvée au sein de la Fédération à l'issue d'un mariage impérial et que les habitants de la province n'ont été consultés à aucun moment. Je comprend donc le sentiment d'incompréhension de mes compatriotes antsiranais et je juge indispensable une évolution du statut de la province.
Dans quelle démocratie du monde la métropole impose-t-elle à son outre-mer les mêmes modalités de gouvernance ? Aucune.
Antsiranana fonctionne exactement comme les quatre autres provinces de métropoles qui sont à des milliers de kilomètres d'elle. Il s'agit d'une aberration que cette consultation doit pouvoir corriger. La province doit pouvoir avoir la main sur son immigration, ses médias locaux, ses relations étrangères et avoir des institutions plus souples et adaptées. Plus qu'un gouverneur, Antsiranana doit avoir son propre président élu directement par la population, lequel prêterait serment sur la Constitution de la Fédération. Antsiranana doit devenir un pays associé à la Frôce tout en restant membre de la Fédération. Ce serait une formidable opportunité de s'ouvrir aux pays voisins et reconnecter Antsiranana à son environnement proche.
Il n'est plus possible d'avoir une province pilotée depuis Aspen, c'est complètement anachronique et je partage le sentiment de colonialisme qui pèse parfois dans les esprits.
Dire oui à un changement de statut c'est dire oui à Antsiranana en tant qu'entité capable de se prendre en main, de autogérer et de faire disparaître le sentiment de colonisation qui règne parfois.
Si le non venait à l'emporter, ce que je ne souhaite pas, ce serait une grave erreur de penser que le statu-quo est la solution. Si le non venait à l'emporter c'est que nous aurions failli dans notre travail d'explication et de promotion de la nouvelle forme de gouvernance de la province.
Cependant je le dis, l'indépendance est inenvisageable et je m'y oppose avec force. Ce sera un désastre économique intenable pour la population car l'indépendance économique serait très très loin d'être acquise.
Je plaide pour une statut adapté à Antsiranana, un statut qui donne une marge de manoeuvre sans pour autant couper les liens avec la métropole. Antsiranana fait partie de la Frôce et je suis convaincu que les Antsiranais, malgré quelques périodes de doutes, se sentent Frôceux.
Je crois en la possibilité d'une émancipation sans douleur et d'une Fédération qui prend en compte les aspirations des différents peuples qui la composent. Oui, je pense que le peuple de Frôce c'est avant tout une agrégation de peuples locaux qui se sont unis pour un destin commun. Nous avons quatre langues officielles: le Français, l'Italien, l'Espagnol et le Malgache. Cette diversité doit être notre force, et quand un membre de la Fédération va mal, il revient aux autres membres de l'accompagner et le tirer vers le haut.
Antsiranana a une occasion unique d'être tirée vers le haut et de sortir grandie. Ne la manquons pas.

[Louis Ralaivao]

Pour le oui

Antsiranaises, Antsiranais,

Nous avons enfin eu ce que nous, indépendantistes et automistes confondus, réclamions depuis longtemps : une consultation populaire. Maintenant, transformons l'essai ce week-end dans les urnes. surfons sur l'impressionnante dynamique insufflée par les élections provinciales et faisons triompher le oui. C'est un oui pour l'égalité, pour la justice, pour la santé, pour l'éducation mais surtout, un oui pour Antsiranana libre!

L'occasion nous est donnée de renverser pacifiquement la domination impériale et de rebâtir une histoire nouvelle, l'histoire d'un peuple qui a su saisir son opportunité au bon moment et mettre fin à la colonisation. Nous pouvons choisir la guerre civile, mais je pense qu'il faut mieux faire entendre notre message maintenant par la voix des urnes, celles qui rendent le peuple libre et qui nous le rendra ce week-end encore davantage.

Nous voulons une lutte à l'image de Gandhi, une lutte pacifique qui doit aboutir à un statut nouveau pour Antsiranana. Nous avons une chance, nous avons le droit de choisir alors que les Indiens ne l'avaient pas. Alors une nouvelle fois, je lance cet appel à ceux qui ne veulent pas voter. Avec plus d'autonomie, notre marge de manœuvre pour régler une grande partie des problèmes serait plus grande et nous pourrions arranger grandement la situation en Antsiranana. C'est le choix du oui qu'il faut pour cela. Nous politiques, n'y arriverons jamais seuls. J'ai besoin de vous, de vos votes, de vos espoirs mais aussi de votre colère contre la Frôce.

Pensez aux bidonvilles, à la situation sanitaire désastreuse et au manque d'éducation. Et maintenant pensez à ce que l'État fédéral a fait ces dernières années contre ces problèmes. Ce n'est pas difficile : presque rien. Nous leur avons donner des chances de nous aider, ils ne l'ont jamais fait. Alors, il faut s'en plaindre d'une seule voix dans les urnes, la voix du peuple antsiranais colonisé, dominé et oppressé par un empire colonial qui se moque de son niveau de vie.

Je ne veux pas voir un peuple soumis qui a peur de prendre la parole. Je veux un peuple qui relève la tête et qui envoie un message fort. Ce message resté caché et enfoui. Mais au fond vous le savez, un changement de statut est nécessaire pour Antsiranana. Le colonialisme n'ira pas plus loin. Vous en êtes, pas vos suffrages, les garants.

À tous ceux qui, par leur engagement, leur identité ou leur mode de vie font rayonner Antsiranana, vous deviendrez le nouveau visage d'Antsiranana, de l'Antsiranana libre. Déterminons nous comme des citoyens Antsiranais, fiers de cette identité, qui appartiennent à un monde nouveau pas un un pays colonisateur arrièré.

Des héros ont laissé leur vie dans cette lutte. D'autres la poursuive encore. Mais c'est leur mémoire qui nous interdit d'abandonner. Depuis quelques semaines, nous avons toutes les raisons d'y croire. Recommençons à rêver que, un jour, nous volerons de nos propres ailes et nous donnerons un avenir réel aux habitants de ce territoire et nous leur donnerons l'occasion de reprendre confiance en leurs gouvernants.

Il y a maintenant un choix à faire. Celui de l'Antsiranana qui s'émancipe à son gré ou celui d'Anstsiranana soumise et méprisée. Le choix vous appartient, faites le bon, celui pour ce territoire qui mérite beaucoup mieux que le colonialisme.

Vive Antsiranana libre!

[Riccardo Finacci Núñez]

Résultats :

Participation : 61,01 %
Abstention : 38,99 %

Blancs : 1,42 %
Exprimés : 98,58 %

Oui : 29,02 %
Non : 70,98 %