Ce fut Karl qui se leva jusqu'au pupitre pour présenter le projet. Un acte qui commençait à faire quelques remous dans l'hémicycle. Droit dans son costume impeccable, le Vice-Chancelier s'approcha du micro.
Monsieur le Président de l'Assemblée Fédérale,
Mesdames, Messieurs les Députés Fédéraux,
Mesdames, Messieurs les Ministres Fédéraux.
En introduction, j'aimerais rappeler à Monsieur Karlsson, ici présent, l'article 41 de notre Constitution, à savoir :
Article 41. -
L'initiative des lois appartient concurremment au Gouvernement Fédéral et aux députés. Les dépositaires d'un projet ou d'une proposition de loi ont le devoir de formuler un argumentaire devant l'Assemblée Fédérale.
Considérant que ce projet de loi, oublié par le précédent Gouvernement a bien été déposé par le Chancelier Suprême Lubenac sur ma demande, cela suffit pour désigner l'actuel Gouvernement Fédéral comme dépositaire du texte et donc à me désigner, en tant que Ministre de la Diplomatie et la Défense comme défenseur de ce texte.
Oui, Monsieur le Président de l'Assemblée Fédérale, nous appelons cela la continuité du pouvoir. C'est bien pour vous éviter d'avoir à arbitrer sur des pseudo-questions de légitimité que l'article 41 a été écrit et qu'il figure dans notre texte fondateur.
Maintenant, s'il vous sied d'inventer de nouvelles règles, je vous demanderais, avec tout le respect que je vous dois, et toute la déférence que j'ai pour votre honorable fonction, de bien vouloir le faire par la voie règlementaire en proposant à la noble réprésentation ici présente, une loi constitutionnelle.
En attendant, donc, je vais présenter et défendre ce texte.
Acclamations dans les rangs de la majorité.
La Frôce et la Palestine partagent depuis maintenant plus de 35 ans, une amitié extrêmement forte. Ce traité d'extradition est une avancée considérable. Selon moi, il arrive tardivement, mais je ne jète pas l'opprobe sur ma prédécesseuse qui a fait un travail exemplaire. Je considère que notre pays a mis ce rapprochement historique entre parenthèses et que nous avons donc un retard important à rattraper.
Oui, Mesdames et Messieurs, la Palestine est un allié, fidèle, engagé. Un ami avec lequel nous pouvons, les yeux fermés, entretenir des liens puissants. L'extradition négociée est une preuve, s'il en fallait une, que nous sommes et que nous resterons partenaires, aux côtés des palestiniens. C'est une nouvelle étape sur l'échelle de la confiance qui nous unit. C'est un progrès, un pas résolument tourné vers l'avenir.
Certains, ici, considèrent à tort que la Palestine n'est pas un état. Pas aux yeux de la Frôce. Pas aux yeux de la majorité des pays du monde qui ont infligé à Donald Trump un camouflet mérité. Ce projet, négocié par Aurore Lacroix-Valmont, Ministre du Gouvernement Ansaldi est à mes yeux, indispensable. Je souhaite saluer l'action du Gouvernement précédent, loin des carcans idéologiques et des polémiques pour ce projet. Je le porterais, avec honneur et humilité.
Je vous remercie.