Elections générales 90 : Débat sur la culture et les sports

[Riccardo Finacci Núñez]

Règles :

Ce débat compte pour toutes les élections.
Maximum 10 interventions par parti ou tendance idéologique, le nombre d'intervenants n'est pas limité
Les journalistes neutres sont autorisés à intervenir.
Pas plus de 200 mots par message, sinon il ne compte pas. Le compteur de mots du forum fait foi.
Interdiction qu'une liste poste deux fois de suite
Les journalistes ne sont soumis à aucune limite de mots ou d'interventions
Interdiction d'éditer son message

- Début du débat : Vendredi 8 décembre
- Fin du débat : Dimanche 17 décembre à 21 heures

Les messages postés avant ou après les dates d'ouverture ne comptent pas

[Anastasia Mendoza Ojeda]

CUL (1/10) :

Frôceuses, Frôceux,

N'ayons pas peur des mots, nous vivons un véritable conflit culturel.

Les glorificateurs de la violence ont pris le contrôle de nos informations, on parle 3 fois plus de violence dans les informations télévisées par rapport à ce qu'il se passait il y a 30 ans, alors que la criminalité n'a pas été multipliée par 3 quel que soit l'indicateur que vous suivez.

Les conséquences de ce changement, c'est d'abord vous préparer à accepter n'importe quelle violation de vos libertés contre un peu de sécurité artificielle, c'est aussi vous ôter votre optimisme pour vous préparer à l'alarmisme dans tous les domaines, par exemple le travail pour vous faire accepter des réductions de salaire, c'est enfin vous faire haïr votre propre époque, pour donner l'illusion d'un passé glorieux, et le rejet de la modernité, c'est le terreau de la réaction politique.

Il est temps de reprendre la main dans ce conflit, c'est ce que la CUL a fait en Septimanie avec une nouvelle offre de télévision publique provinciale qui garantira une information de qualité, épurée de sensationnalisme, allégée en violence et en pessimisme et qui cesse de glorifier les terroristes en exposant leurs visages qui auraient du rester à jamais dans les ténèbres.

Ce que nous proposons aux frôceux, c'est de suivre ce régime pour l'audiovisuel public fédéral, l'argent de votre redevance ne doit pas servir à financer l'arme qui cause beaucoup de vos malheurs, il doit aller à une télévision intelligente, qualitative et positive. La culture est la plus redoutable des armes, retournons la contre ceux qui veulent détruire vos libertés.

[Andrea Schreiber]

ADF-H (1/10)

Un proverbe africain disait que la culture, c'est la possibilité de créer, de renouveler et de partager des valeurs pour accroître l'humanité. Antsiranaise de coeur, je suis heureuse de pouvoir participer aujourd'hui à ce débat, sur un sujet traditionnellement oublié de la politique mais qui me tient particulièrement à coeur.

Évidemment, l'ADF-H croit en la technologie et en la nécessité de promouvoir une offre télévisuelle pleinement représentative de ce que devrait être notre société, débarrassée de tous les éléments factieux qui portent atteinte à son unité. En ce sens, je rejoins naturellement Madame Mendoza Ojeda.

Cependant, aborder la question de la culture par les outils permettant de la promouvoir plutôt que par ce qui constitue son essence est un paralogisme trop souvent exploité à mon sens. La culture n'est pas un ensemble uniforme ni encore moins une science exacte. Chacun se corroie sa propre culture selon ses aspirations personnelles et ses origines.

Le centre humaniste considère que la culture est un ensemble de connaissances, de savoir-faire, de traditions et de coutumes propres à un groupe humain ou à une civilisation. En ce sens, nous proposons d’œuvrer à la préservation des langues locales, de plus en plus annihilées au profit des langues officielles, en permettant leur enseignement dans nos établissements scolaires.

Nous souhaitons également créer de véritables conservatoires provinciaux dédiés aux cultures dites "locales", afin de donner aux personnes qui permettent leur préservation de le faire dans de bonnes conditions.

N'oublions pas que la Frôce n'a pas une culture univoque. La Frôce est une nation multiculturelle, faite de singularités positives qui sont sources de fierté pour les personnes qui s'y identifient.

[Arthur Lubenac]

MPD (1/10)

La culture sous toutes ses formes doit être valorisée et accessible au plus grand nombre car connaître ses racines c'est se connaître soi-même. En tant que défenseur acharnée de la culture pour tous je ne peux évidemment que m'engager pour qu'elle vienne au plus grand nombre, y compris dans les zones rurales reculées qui doivent faire l'objet d'un effort particulier.

Réduire la culture aux programmes télévisés est assez farfelu car bien qu'elle soit un instrument de diffusion de la culture, ce n'est pas sur ce terrain-là qu'il faut agir.
Les lieux de connaissance et de savoir tels que les musées et les bibliothèques doivent être accessibles à tous 7 jours sur 7 et 365 jours sur 365 avec une politique volontaire à destination de la jeunesse pour les inciter à fréquenter ces lieux enrichissants pour l'esprit.

Défendre la culture c'est aussi veiller à ce qu'elle soit là où elle a du mal à être et c'est précisément-là que mon engagement le plus fort prend le pas. Nous devons encourager les artistes à se produire dans des zones rurales, nous devons créer des petits cinémas de campagne pour diffuser cette activité culturelle en dehors des villes, qui en ont aujourd'hui le monopole.

Le sport doit aussi être accessible à tous et c'est pourquoi je milite pour le développement du sport à des fins thérapeutiques et que je suis en faveur d'un soutien inconditionnel à la pratique du handisport dès le plus jeune âge car maîtriser son corps, peu importe ses handicaps, c'est s'élever et être bien dans sa peau.

[Anastasia Mendoza Ojeda]

CUL (2/10) :

Ce que vous défendez, monsieur Lubenac, c'est une vision élitiste de la culture. Je pense que personne ne niera que les musées et les bibliothèques ont une valeur culturelle inestimable, mais nous ne devons pas oublier qu'ils sont principalement fréquentés par des étudiants et des personnes issues de milieux sociaux aisés.

Se battre pour la culture pour tous, ce n'est pas faire moitié prix sur un musée, tout d'abord le réflexe du musée c'est rare parmi les plus défavorisés, il faut aussi reconnaitre qu'un musée c'est premièrement statique, on ne va pas aller dans le même musée tous les 3 jours.

Se battre pour la culture pour tous, c'est reconnaitre la valeur de la culture populaire et la sublimer, et en cela, une politique ambitieuse de l'audiovisuel public atteindra beaucoup plus de frôceux par la force de l'habitude et aura des effets continus, il y a bien plus de gens qui allument leur télévision tous les jours que de gens qui visitent un musée toutes les semaines.

La télévision n'est pas seule, on peut également évoquer le cinéma, je suis particulièrement fière du travail du Centre Septiman du Cinéma qui permet d'enrichir la culture frôceuse sur nos terres comme à l'étranger, et les élus CUL se mobiliseront pour rendre une telle réussite possible dans d'autres régions.

Pour beaucoup de partis, la culture est un sujet frivole auquel on veut donner une image ringarde et élitiste. Pour la CUL, la culture populaire est l'arme des pacifistes, elle fera briller la Frôce et permettra l'évolution des esprits.

[Arthur Lubenac]

MPD 2/10

Vous soulevez un point important en admettant que la culture n'est pas accessible à tous, je suis heureux de vous entendre faire ce constat. Je crois que mettre l'audiovisuel sur un piédestal est malvenu de votre part madame Mendoza Ojeda, quand on connaît quel genre de production finance votre province. En Transalpie nous nous fixons l'objectif d'amener la télévision numérique à 80% des foyers d'ici la fin du mandat ainsi que la création d'une chaîne provinciale gratuite visant à traiter de l'actualité politique de la province mais diffusant également des reportages culturels variés. Et puis la question du cinéma n'est pas éludée comme vous le laissez entendre puisqu'il y aura des cinémas de campagne d'environ deux à trois salles pour combler ces zones vides où l'accès à un cinéma est compliqué.

La forme de culture la plus accessible est selon moi le patrimoine historique et naturel. Nos monuments nationaux sont notre fierté et nous devons tout faire pour les préserver. Le MPD mettra donc en place un fonds de sauvegarde du patrimoine frôceux financé par de l'argent publics et des dons. Le mécénat doit pouvoir obtenir des points de chute pour veiller à ce que tous le patrimoine de notre pays soit entretenu, qu'il soit grand ou petit.

La culture c'est aussi une part importante de l'éducation de nos enfants et c'est pourquoi nous inscrirons en cas de victoire en Transalpie, l'obligation de pratiquer un instrument de musique au choix au collège ou l'obligation de suivre des cours de théâtre.
Ne croyez pas que nous avons une vision élitiste, la culture doit irriguer l'esprit de nos enfants.

[Eric Valmont]

RPL :

Élément vital d’une société dynamique, la culture s’exprime dans la manière de raconter nos histoires, de nous rappeler le passé, de nous divertir et d’imaginer l’avenir. Il est donc primordial de la reconnaître au même titre que l’économie, l’éducation ou la santé comme un pilier du développement dans notre pays, puis qu’elle occupe une place importante dans le processus identitaire des frôceux, et particulièrement chez les jeunes.

Pour cela, il faut tout d’abord, cesser de croire que l’état est seul capable de la promouvoir peu importe la forme que cela prend, musées, cinémas, télévisions, radios ou internet. Les acteurs privés dans ce domaines ont autant de poids que l’état voire même plus, les médias privés et indépendants peuvent alimenter le public en points de vue contradictoires, et sont plus enclin à ne pas être censurés.

Au RPL, nous pensons qu’au lieu de constamment parler du budget national alloué à ce secteur et qui a tendance à diminuer, qu’une implication du secteur privée dans le financement des projets culturels viables, bien construits et adaptés au public ne pourra qu’apporter une vraie valeur ajoutée.

Il est aussi important de parler de l'éducation artistique et culturelle surtout pour les jeunes, nous sommes donc d'accord avec monsieur Lubenac lorsqu'il parle d'apprentissage d'un instrument de musique ou de théâtre, mais nous irons encore plus loin en appuyant la pratiques artistiques collectives dès le plus jeune âge, ainsi que l'éducation aux médias et à l'information, tout en insistant sur le renforcement de la présence culturelle dans les zones rurales souvent jugées trop éloignés de la culture.

[Andrea Schreiber]

ADF-H (2/10)

Le cinéma est un élément important de notre culture. Le cinéma frôceux est reconnu bien au-delà de nos frontières, non pas pour ses effets spéciaux grandioses, mais pour son authenticité. Nous devons en être fiers. Je rejoins Madame Mendoza lorsqu'elle pointe du doigt le faible accès au septième art dans certaines zones. Le cinéma est encore universel, mais ce constat est de moins en moins vrai car il est victime de son succès, largement provoqué par l'omniprésence médiatique des grandes productions hollywoodiennes.

Certains complexes de cinéma facturent le ticket d'entrée à plus de dix Pluzins, est-ce donc comme cela que nous le rendons accessible au plus grand nombre ? Je ne pense pas. En milieu rural, les petites salles de projection ferment les unes après les autres, victimes des politiques marketing agressives des grandes enseignes de cinéma. En ce sens oui, l'État a un rôle à jouer, celui de responsabiliser les grands exploitants.

Cependant, à l'ADF-H nous pensons que l'État doit jouer un rôle plus important que celui de garant de la sauvegarde du patrimoine. Il y a des centaines de formes d'art, dont une bonne partie demeure inexposée et méconnue. Nous proposons la mise en place de fonds d'investissement en faveur des associations artistiques, pour les aider à faire connaître de nouvelles formes d'art au grand public. Concrètement, nous leur donnons les clés en main, par exemple pour organiser des vernissages ou communiquer sur leur activité.

Je ne peux me résoudre à l'idée que la culture frôceuse se limite à quelques formes d'art alors qu'il en existe des centaines.

[Anastasia Mendoza Ojeda]

CUL (3/10) :

Ce que je remarque en Transalpie, monsieur Lubenac, c'est que le gouvernement provincial mené par le regretté monsieur Wolfli, a mené une réforme désastreuse de la télévision numérique.

Tout d'abord, l'absence d'un véritable service public provincial. Dans l'audiovisuel, le service public est indispensable pour insuffler des logiques autres que la rentabilité à tout prix, si certains acteurs privés font un travail remarquable, force est de constater que nos grilles sont infestées de mini-généralistes privées alternant entre rediffusions de séries étasuniennes et émissions policières bas de gamme.

Cette absence d'implication est une nouvelle marque du mépris des partis classiques envers la télévision et la culture populaire en général.

Également, la livraison de nos ondes à des groupes étrangers, près de 40 % des chaines diffusées sur vos ondes, sont des chaines étrangères, et c'est sans compter les chaines frôceuses à actionnariat étranger qui pullulent. Non seulement, c'est un gaspillage de fréquences par rapport aux besoins de la population, mais en plus c'est la capitulation devant la mise en avant d'un message culturel qui n'est pas le nôtre. Nous sommes en Frôce, nul besoin de promouvoir la vie à l'américaine.

Et enfin, la destruction de l'offre télévisée sportive avec le retrait de la fréquence de FTV 9. Le sport est un modèle pour la jeunesse, sa popularité est notre meilleure chance pour mettre à mal l'obésité, et il véhicule des valeurs de solidarité fondatrices et essentielles pour nous tous, c'est un trésor national.

Mais que les bonnes âmes soient rassurés, vous avez fait proscrire l'érotisme et la pornographie. Voilà qui nous sauvera tous.

[Eric Valmont]

RPL (3/10)

L’évolution rapide des technologies constitue à la fois une chance et un défi pour les secteurs de la culture, notamment pour l’Audiovisuel. Et évidement Madame Mendoza Ojeda, nous ne prétendons pas vouloir supprimer toutes les chaines publiques, nous proposons seulement de les limiter, plus il est permis au secteur privé d’investir dans ce domaine, plus nous pouvons améliorer la compétitivité du secteur audiovisuel et favoriser la création.

En outre, en plus de vouloir favoriser l’accès des jeunes à l’art, à la culture et à une offre audiovisuelle et numérique de qualité, nous souhaitons également leurs favoriser l’accès à la pratique des sports.

Et comme vous l’avez précisé, les pratiques culturelles sont marquées par des inégalités sociales tenaces. De même, l’accès à une pratique physique ou sportive est conditionné socialement, cela dépend du rang social des personnes, des zones dans lesquelles elles habitent ou de leurs capacités physiques.

Au RPL, nous souhaitons garantir l’égalité d’accès à une pratique sportive pour tous, pour cela, nous voulons d'abord valorisation les disciplines sportives auprès des écoles, et aider à l'accès aux sports dans les quartiers par la construction d'infrastructures sur l'ensemble du territoire. Le sport ayant un effet positif sur la santé, nous pensons qu’il est du devoir de l’état de contribuer à sa valorisation. Et nous n’oublions pas les personnes à mobilité réduite, il est primordiales de les soutenir en matière de pratique sportive et d’accès aux équipements sportifs.

Et pour encourager les fédérations sportives, nous mettrons en place des avantages fiscaux pour la découverte de nouveaux talents.