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Elections générales 89 : Editoriaux en Catalogne

Posté : 08 sept. 2017, 01:11
par Riccardo Finacci Núñez
Postez ici les éditoriaux à publier dans la presse locale avant le 15 septembre à 23 h 59

Chaque édito est limité à 600 mots.

Les journaux locaux sont :

La Raison (journal patronal)
Le Travailleur Déchaîné (journal ouvrier)
Independència (journal régionaliste)

Re: Elections générales 89 : Editoriaux en Catalogne

Posté : 10 sept. 2017, 18:51
par Paolo Valbonesi
Independència (journal régionaliste)
Català, catalana,

La Catalogne, notre province, est une terre de mixité, ouverte aux cultures européennes et méditerranéennes depuis des siècles. L’accueil de populations opprimées est une tradition que nous perpétuons avec fierté sans distendre une seule fois cette spécificité historique. C’est dans cet esprit et pour renforcer notre union que j’ai décidé, comme première action, de décréter le Catalan comme langue officielle de notre province. Je sais combien cette initiative était attendue par beaucoup de Catalans, aujourd’hui c’est une réalité.

La protection de notre culture est un impératif dans un monde sans cesse en mouvement et où certaines cultures, anglo-saxonne par exemple, écrasent les cultures locales. Défendre notre patrimoine linguistique, ce n’est pas rejeter les influences extérieures, c’est adapter notre fonctionnement aux évolutions extérieures en permettant à notre langue de rayonner en Catalogne et au-delà de nos frontières régionales.

A n’en pas douter, l’avènement du fédéralisme au sein du pays est une satisfaction pour bon nombre d’entre nous. Nous disposons aujourd’hui d’une marge de manœuvre comme jamais notre province n’en a eu dans le cadre de ses différentes affiliations aux Etats espagnols et frôceux. Nous pouvons organiser nous-mêmes notre budget fédéral et ainsi réformer nos forces de sécurité, libérer l’emploi et inciter les entreprises à rejoindre notre territoire, permettre aux consommateurs de bénéficier de commerces ouverts le dimanche dans le respect des droits des salariés, redéfinir notre vision de l’emploi en réformant les contrats de travail pour offrir plus de flexibilité aux entreprises et plus de sécurités aux salariés. Le bilan de mon action à la tête de la Catalogne est certainement le plus dynamique de la Fédération. Il est en tout cas le plus ambitieux sur des sujets majeurs.

Vous connaissez l’engagement de ma famille depuis des décennies à Casarastra. En redonnant à notre capitale un rayonnement économique et politique exceptionnel au cours de ses différents mandats, Vincent Valbonesi a largement contribué à faire de Casarastra une place forte dans la Fédération et en Europe. Les plus anciens lecteurs m’ont vu grandir sous l’aile protectrice de mon père, vous connaissez la fierté qui anime ma famille lorsqu’il s’agit d’évoquer la Catalogne.

Je ne suis pas un de ces apparatchiks socialistes qui n’a jamais connu la Catalogne hormis pour profiter de ses plages pendant quelques étés et qui ose venir se prétendre Catalan pour glaner une mairie qu’il ne connait pas. Vous avez déjà des doutes sur la capacité des dirigeants publics à tenir leurs promesses et à exprimer une certaine idée de l’éthique en politique. L’exemple du parachutage d’un candidat socialiste est probablement la pire chose qui puisse exister en politique dans un contexte occidental de défiance vis-à-vis du pouvoir.

Mon projet politique a été conçu pour permettre à la Catalogne de s’épanouir dans le cadre d’une Fédération, qui nous protège et qui nous respecte. Certains usurpateurs venus tout droit d’une province insulaire pour laquelle ils clamaient leur amour il y a encore quelques semaines n’ont pas hésités à manifester aux côtés des indépendantistes, coupables d’un attentat meurtrier contre la Chancelière Suprême. Ces mêmes individus sont aujourd’hui en Catalogne pour tenter de raviver des tensions communautaires anciennes et aujourd’hui désuètes au regard de l’importante dose de fédéralisme mise en place. La dose actuelle de fédéralisme est une reconnaissance de notre culture, c’est le sens de l’histoire que d’associer des territoires variés au sein de structures communes dans un monde aussi compétitif. Mes chers amis, je vous demande de me renouveler votre confiance afin de poursuivre mon action, de porter votre voix et de défendre nos traditions au-delà de nos frontières. Visca Catalunya !


Re: Elections générales 89 : Editoriaux en Catalogne

Posté : 10 sept. 2017, 18:51
par Paolo Valbonesi
Le Travailleur Déchaîné (journal ouvrier)

La réforme n’est pas un gros mot. Il ne doit pas être pour autant l’alpha et l’oméga dans l’évaluation de la réussite ou de l’échec d’une politique publique. Je sais combien certains syndicats regrettent la médiatisation de ce terme pour illustrer ma politique à la tête de la majorité provinciale. Néanmoins, nous pouvons convenir ensemble de l’ampleur des projets présentés et votés par le Parlement Catalan au cours de ce premier mandat. On ne peut se fier uniquement aux statistiques mais vous pouvez êtes fiers de disposer de députés provinciaux qui sont parmi les plus actifs du pays et qui participent à l’établissement d’une législation en matière de droit du travail que l’on peut qualifier d’ambitieuse au regard des autres provinces et de modernes au regard des autres pays européens comparables.

L’équilibre est un enjeu primordial, tant pour le salarié que pour l’employeur. Désigné comme représentant de l’ADF pour négocier un accord de gouvernement avec le RPL suite aux résultats des premières élections générales de juillet dernier, j’ai assumé et revendiqué le bienfondé pour le pays de maintenir un droit du travail équilibré, d’accroitre les garanties offertes aux salariés tout en permettant aux entreprises de bénéficier de nouvelles marges de manœuvres.

C’est la raison pour laquelle ces négociations ont échouées face à la politique ultra libérale défendue par le RPL. Finalement, le RPL a fait alliance avec d’autres partis de gauche pour ne pas réformer le pays et laisser aux provinces le choix. Je ne vais pas m’en plaindre. Mais considérez-vous vraiment que des partis qui ont fait alliance avec un parti au programme économique ultra libéral sont dignes de confiance ? La question mérite d’être posée. Vous savez en tout cas ce qu’il m’en a coûté de ne pas renier mes convictions pour un poste.

Face aux rumeurs et aux accusations propagées par certains responsables politiques socialistes, j’ai dû m’employer à défendre mon bilan au cours de mes nombreuses rencontres avec vous, salariés et syndicats. Au final, aucun projet présenté au Parlement Catalan n’a soulevé la moindre coalition car au-delà des paroles, il y a la vérité des textes. Chaque projet est équilibré et respecte les droits des travailleurs et les besoins des employeurs. Je vais prendre un exemple : la réforme des contrats de travail rallonge la durée de la période d’essai tout en restant dans la moyenne européenne mais les indemnités légales de licenciement ont considérablement été revues à la hausse pour placer la Catalogne parmi les territoires les plus généreux d’Europe en cas de licenciement. Considérez-vous vraiment que ce projet est ultra libéral ou conservateur ? Il est équilibré, juste et dans l’intérêt de tous.

J’ai aujourd’hui la possibilité de défendre un bilan. Un bilan qui n’a lésé personne puisqu’il a renforcé la compétitivité de notre province et de nos entreprises sur des sujets importants pour lesquels nous verrons très prochainement les effets positifs sur notre croissance régionale et sur la baisse du chômage. J’ai l’ambition de m’inscrire sur un tempo similaire pour mon prochain mandat avec votre soutien. Je prends l’engagement de ne pas augmenter la durée légale du travail contrairement à la tendance des autres provinces. Je n’ai pas non plus l’intention de remettre en cause le statut des fonctionnaires.

Je me fixe trois chantiers prioritaires pour mon prochain mandat : prendre en compte la pénibilité au travail, augmenter le Salaire Minimum de Croissance en concertation avec les organisations syndicales et baisser le taux moyen d’impôt sur le revenu pour tous. Ces chantiers rythmeront mon prochain mandat avec votre soutien et votre confiance dans une Catalogne juste et moderne.


Re: Elections générales 89 : Editoriaux en Catalogne

Posté : 10 sept. 2017, 18:52
par Paolo Valbonesi
La Raison (journal patronal)

Dans une Europe où les chefs d’entreprise perdent du crédit jour après jour, du fait de leurs propres attitudes mais aussi de la tendance de certains politiques à ne pas assumer leurs responsabilités et leurs échecs, j’aime citer le grand Winston Churchill : "On considère le chef d’entreprise comme un homme à abattre, ou une vache à traire. Peu voient en lui le cheval qui tire le char".

La profonde méconnaissance du monde du travail par une partie de la classe politique provinciale et nationale n’est pas un mythe. Les craintes exprimées par bon nombre d’entrepreneurs face aux potentiels changements de gouvernement sont légitimes car l’instabilité fiscale est un fardeau pour la visibilité offerte aux entreprises mais c’est également le jeu de la démocratie que d’accepter des alternances politiques.

A l’image du propos de l’ancien Premier ministre britannique, la recherche de l’équilibre est une notion fondamentale. Nous ne pouvons pas accepter une société qui ne respecterait pas avec le même engagement les entreprises et les salariés. C’est dans le cadre de cette recherche de l’équilibre que mon premier mandat a été mené tambours battants en essayant de maintenir cet équilibre fragile mais nécessaire. Je l’ai dit aux travailleurs, je le répète aux chefs d’entreprise, la Catalogne respecte les forces vives de la province avec la même exigence. Cette tradition se poursuivra si vous me renouvelez ma confiance.

Pas plus que je ne crois dans les solutions simplistes et les slogans politiques, nous devons travailler ensemble pour œuvrer dans un esprit de compromis permanent. Si certaines décisions sont plutôt favorables aux salariés, d’autres sont favorables aux entrepreneurs. Ce balancier est indispensable. C’est pourquoi j’ai annoncé d’ores et déjà mon intention de ne pas modifier la durée légale du temps de travail et le maintien du statut de fonctionnaire. Appliquer des mesures radicales et dont l’efficacité reste encore à démontrer ne s’inscrit pas dans une action de long terme. La priorité c’est l’emploi et sa répartition, pas la surproductivité horaire des travailleurs, quel que soit leurs qualifications ou statuts.

Après avoir largement réformé le droit du travail pour vous donner plus de flexibilité, le principal chantier de mon second mandat s’orientera autour de la diminution et de la simplification des impôts et taxes applicables aux entreprises. Nous diminuerons le taux moyen d’imposition des bénéfices des sociétés, nous déduirons de l’impôt sur le revenu dans la limite de 100 000 pluzins les pertes constatées au titre d’investissements réalisés dans des start-ups et nous exonèrerons à hauteur de 50% les plus-values réalisées après cinq ans de détention des actions dans une start-up dans la limite de 10 millions de pluzins.

En outre, chaque acteur de la vie de l’entreprise, du salarié au cadre dirigeant, bénéficiera également de la diminution du taux moyen d’imposition sur les revenus des personnes physiques. Je souhaite également la création d’un statut fiscal spécial pour les étrangers expatriés en Catalogne afin d’attirer les talents et les très hauts revenus avec une fiscalité compétitive et non confiscatoire pour gagner la bataille des centres de décision des entreprises en les incitant à s’installer en Catalogne.

Avec ces mesures, nous attirerons des entrepreneurs catalans, frôceux, européens et d’autres nationalités sur notre territoire. Nous pouvons construire uniquement dans un esprit de confiance mutuelle et de respect des réussites individuelles. Je m’opposerai toujours aux solutions simplistes et aux discours anti-riches. La réussite économique n’est pas une tare. Certains évoquaient il y a peu le projet de "start-up nation", je me permets de reprendre cette expression à mon compte afin de faire de la Catalogne une "start-up province".


Re: Elections générales 89 : Editoriaux en Catalogne

Posté : 15 sept. 2017, 23:42
par Victor Karlsson-Marshall
Éditorial de Victor Karlsson pour La Raison (journal patronal)
S'il est commode pour mes détracteurs de me réduire à un gauchiste anti-patronat de la vieille école, partisan d'un État qui réprime les entreprises, je crains de les décevoir.
Je ne le cache pas : nous ne croyons pas que réformer le code du travail, même en profondeur, engendrera la croissance dont nous avons besoin. C'est pourquoi nous proposons une alternative : celle de l'action. Et l'action que je veux entreprendre ne se fera pas contre, mais avec les entreprises. Nous voulons insuffler une nouvelle jeunesse à la Catalogne et cela passe par un constat : celui de ses atouts.

Même si on a tendance à l'oublier, la Catalogne possède un formidable potentiel économique, que ses dirigeants ont jusqu'ici trop peu mis à profit. Il est clair pour nous que notre province a encore de quoi devenir un haut lieu des nouvelles technologies et du progrès scientifique. Depuis Pastelac, capitale européenne de l'aérospatial, jusqu'à Casarastra, pionnière des smart cities, les secteurs d'avenir sont nombreux : l'aéronautique, l'informatique, l'électronique, la recherche, l'automobile et les biotechnologies sont autant de domaines dans lesquels nous excellons qui sont des raisons d'investir dans notre province.

Question qualité de la main d'oeuvre, nous ne sommes pas en reste : nous disposons d'écoles réputés dans toute l'Europe, parmi les plus avancées dans leur domaine. Et je peux le dire pour être moi-même issu de l'une d'elle et en connaître un grand nombre, ces écoles regorgent d'étudiants enthousiastes à l'idée de participer à l'aventure scientifique et technologique de notre temps. Des milliers de futurs diplômés qualifiés, qui sont autant d'atout pour l'avenir et la croissance de notre province, et qui pourtant, devant l'absence d'opportunités chez nous, partent offrir leurs compétences à l'étranger.
Qu'un diplômé catalan ne puisse mettre à contribution ses compétences dans l'intérêt de sa province nous est insupportable. C'est pourquoi, pour encourager l'implantation, le développement mais aussi l'émergence d'entreprises spécialisées dans les technologies de pointe, nous mettrons en place un grand projet d'investissement dans les secteurs des nouvelles technologies.

Nous voulons permettre à l'individu au sein de l'entreprise de s'accomplir en participant au développement et à la prospérité de son entreprise et de sa province. On dit des gens de gauche que nous voulons créer une société d'assistés, pourtant nous croyons en la réussite individuelle. C'est pourquoi nous sommes en faveur du développement des startups. Le gouvernement provincial avait promis il y a 2 ans d'agir en faveur des jeunes qui se lancent dans l'entrepreneuriat et dans les startups. Promesse réitérée récemment par le gouverneur sortant, sans que rien n'eut été fait depuis.
Notre position n'a pas changé sur le sujet : nous croyons en l'innovation portée par ces jeunes entrepreneurs. C'est pourquoi nous voulons encourager les parrainages de startups et de petites entreprises par les grands groupes, et offrir un soutien aux entreprises naissantes.

Nous avons la conviction que pour faire repartir une économie, il n'est nul besoin de licenciements massifs ou de baisses drastiques de la condition de vie des travailleurs. Assurer la prospérité de notre province commence par investir dans son potentiel.
C'est en quelques mots, le projet auquel nous croyons : développer le potentiel catalan et remettre l’entreprise, dans son ensemble, au coeur des dynamiques économiques, pour faire de la Catalogne un pôle européen de l'innovation et des nouvelles technologies.


Re: Elections générales 89 : Editoriaux en Catalogne

Posté : 15 sept. 2017, 23:53
par Victor Karlsson-Marshall
Éditorial de Victor Karlsson pour Independència (journal régionaliste)
Estimats catalans,

L'insolente culture catalane est une de nos plus grandes fiertés, de ce qui fait l'unicité de notre pays, qui a tant suscité l'admiration chez nos voisins.
Que l'on pense à la Sagrada Familia, témoignage vivant du modernisme catalan, des grands artistes surréalistes tels que Salvador Dali ou de ceux qui ont été influencés par la Catalogne comme le célèbre Pablo Picasso, de la ville rose à la ville des prodiges, notre culture témoigne d'un esprit, l'esprit catalan, emprunt d'une longue et ancestrale tradition de liberté et de modernité. C'est dans cet esprit que j'envisage ma candidature pour devenir gouverneur de Catalogne.

En tout temps, nous autres, catalans, avons songés à l'indépendance, à la pleine liberté vis-à-vis de nos voisins. Pourtant aujourd'hui, s'il y a une chose dont je suis convaincu, c'est la chance que représente notre place dans la Fédération de Frôce pour la Catalogne.
Au sujet de notre belle province, le philosophe français Voltaire disait : "La Catalogne peut se passer de l'univers entier et ses voisins ne peuvent se passer d'elle".
Parce que la Catalogne n'est pas qu'une région parmi d'autre dans la Fédération de Frôce. En des siècles de guerre avec les seigneurs voisins qui la convoitaient, la Catalogne a su rester unie et forte. Et c'est à l'image de notre peuple, uni dans sa diversité, que nous nous devrons d'assumer notre force et d'imposer notre voix au sein d'une Fédération qui garantit à la Catalogne sa liberté d'être et d'agir.

C'est une certaine idée de la Fédération et de son rapport à notre province qui m'anime.
Une Fédération à laquelle la Catalogne ne se soumettra pas, mais pour laquelle la Catalogne sera une force, un moteur, qui permettra à la Catalogne d'exploiter son potentiel, de devenir un exemple pour la Fédération et toute l'Europe, par l'indépendance de sa culture et par la diversité de ses échanges avec la Méditerranée.

C'est pour cela que je veux me battre, pour notre belle Catalogne, ses paysages et sa beauté qui font notre bonheur et ceux de nos visiteurs, son histoire et son patrimoine qui font notre fierté.
Mais toutefois, beaucoup d'entre nous ont été déçus de voir le peu de considération que certaines élites ont pour notre province, qui voit en elle la seule destination touristique.
Je comprends la révolte de ceux pour qui notre Catalogne ne saurait être qu'une simple vitrine. Notre Catalogne a des plages de rêve, un climat exceptionnel et des habitants chaleureux et accueillants. Mais elle n'a pas que ça à offrir à offrir aux touristes. Nous voulons valoriser davantage notre territoire et notre patrimoine, et permettre aux millions de touristes qui sont accueillis chaque année de découvrir une autre Catalogne.

Nous avons toujours été un peuple ouvert sur la Méditerranée, ouvert sur l'Europe et le monde. Nous devons faire progresser davantage cette ouverture, et c'est pour cela que nous proposons de rejoindre l'Union pour la Méditerranée, au sein duquel nous savons que la Catalogne saura se faire une place et montrer son potentiel.

J'aimerai conclure sur cette phrase peu connue mais pleine de vérité, d'un révolutionnaire français, le général Dugommier :
"Le Catalan est courageux, actif, travailleur ; amant de la liberté, recherchant sans cesse l'égalité, cette reine du peuple".

Re: Elections générales 89 : Editoriaux en Catalogne

Posté : 16 sept. 2017, 00:00
par Victor Karlsson-Marshall
Éditorial de Victor Karlsson pour Le Travailleur Déchaîné (journal ouvrier)
Mes chers concitoyens,

L'Union pour le Progrès l'a montré, elle s'est toujours engagé pour le progrès social. Le progrès social, ce concept qui effraie tant ceux qui n'en ont jamais connu les bénéfices.

Il est un principe auquel nous tenons plus que tout : chacun a le droit de vivre décemment et dignement. Ceux qui prétendent que c'est une idée d'un autre temps oublient les longues luttes qui furent menées pour voir ce principe reconnu.
Le travail de l'ouvrier est tout aussi important que celui du cadre et il ne doit pas être dévalorisé. Il est anormal qu'une personne qui travaille ait à peine de quoi survivre.
Le travail de chacun ne doit pas représenter un statut social de plus ou moins grande importance en fonction des revenus. Le travail est une place dans la société à laquelle nous nous devons de donner une juste valeur.
A ce titre, nous pronons l'augmentation du SMC pour garantir de meilleurs conditions de vie et un plus grand pouvoir d'achat aux travailleurs.

L'époque actuelle ne doit pas être celle du travail plus pénible et plus pesant que jamais. L'espérance de vie augmente, la santé augmente, le bonheur global augmente, la vie en général devient plus agréable et plus saine, et le travail doit suivre cette évolution. Nous voulons reconnaître la pénibilité du travail et permettre à ceux qui la subissent de bénéficier d'avantages comme d'un départ à la retraite anticipé. Nous voulons également encourager une baisse progressive du temps du travail, vers 34h et par la suite 32h.
Ainsi, nous espérons faire de la Catalogne un exemple en terme de progrès social. Parce que les travailleurs ne sont pas que des machines et ont droit à une vie sereine et détachée du travail.

Parlons-en, des machines. La robotisation et l'informatisation progressent à une vitesse folle aujourd'hui. Il est vrai qu'on ne s'oppose pas au progrès, et pour autant, nous ne pouvons choisir d'abandonner nos concitoyens. Parce que le travail devient une tâche de plus en plus qualifié et qui ne sauraient se passer du travail de l'homme. C'est la raison pour laquelle nous préconisons la mise en place d'une taxe progressive sur la robotisation.
Nous soutenons également l'établissement progressif d'un revenu universel pour garantir à tous, même à ceux n'ayant accès à une profession, dans une ère où le travail se raréfie, à un revenu décent.
Pour ceux-là même qui ne peuvent accéder à un travail, nous voulons faciliter l'accès à l'emploi, en augmentant les aides apportés aux chômeurs. Nous voulons par ailleurs instaurer un programme d'aide à l'insertion professionnel en offrant des formations professionnelles.

Il était de coutume sous l'ancien gouvernement provincial que la majorité se passe d'argumentaire et de débat pour présenter des projets qui allaient progressivement vers une remise en cause des acquis sociaux.
Oui, nous voulons favoriser le dialogue social, mais pour autant les accords d'entreprise ne sauraient se substituer à une législation provinciale. Le rôle de l'État est de garantir une protection et d'assurer une vie décente pour les travailleurs et en ce sens, nous engagerons le gouvernement provincial sur une voie qui favorisera un dialogue constructif avec les acteurs de l'économie sans jamais défavoriser l'ouvrier.

Je peux le promettre : la Catalogne ne laissera jamais tomber ses travailleurs, car ce sont les travailleurs qui font la force et la richesse de notre grande province.