Elections générales 89 : Débat sur la santé et les affaires sociales

[Valentin Ravolo]

MARR (7/12)

Au cas où cela vous aurait échappé, je ne suis pas député provincial, je n'avais donc aucun intérêt à quitter Djébu pour assister aux débats de l'Assemblée Provinciale à Libertalia. En revanche, j'ai suivi régulièrement l'actualité provinciale, ceux qui me suivent sur PluzIn ont pu constater que j'avais mis en garde très tôt contre l'éducation Coca-Cola et contre votre attaque en règle sur les jours fériés.

Quand on supprime 6 jours de repos aux travailleurs, on ne peut pas se prétendre l'amie du peuple, on est en fait l'esclave du grand patronat. Les 6 jours supprimés sont 4 jours laïcs à forte symbolique, mais également les jours fériés offerts à nos compatriotes juifs et musulmans, en revanche rien sur le christianisme, drôle de conception de la laïcité.

On peut aussi comparer nos fiches de paie, ça m'étonnerait qu'on me laisse entrer dans un salon de thé aspinois avec mon salaire de videur à Djébu, alors que vous, je pense que vous pourriez aisément payer l'entrée à tous les membres du RPL sans aucun souci. Un bon chef d'entreprise ne fait pas forcément un bon responsable politique, et vous êtes l'exemple même de cette citation.

[Eduardo Belfort]

Eduardo Belfort - PLC (9/12) :

Sur la question du logement, je suis ravis d'entendre un autre responsable politique, à savoir Madame Blum, défendre le droit de propriété. Je suis malgré tout sidéré de voir que d'autres considèrent ce droit fondamental comme étant facultatif au nom, prétendent-il de "l'intérêt commun".

Monsieur Morvan, le fonctionnement de l'économie de marché et la loi de l'offre et de la demande, ça vous parle ? Si le prix est fixé par les pouvoirs publics à un niveau trop bas, la demande excède l'offre, ce qui entraîne une pénurie. De plus, il y aurait moins de logements construits puisque la rentabilité en serait faible. La protection excessive des locataires pousserait alors les propriétaires à demander des cautions toujours plus nombreuses pour pallier le risque de ne pas être payé par un locataire qu'on ne peut alors expulser du logement.

Vouloir que l'Etat mette son nez une fois de plus dans un domaine qui ne le regarde pas entrainerait irrémédiablement de graves conséquences, notamment pour les pour les plus fragiles. Un comble pour ceux qui prétendent servir "l'intérêt commun".

[Julia Blum]

RPL (4/12)

Monsieur Ravolo, pas vous tout de même ! Vous attaquez une femme qui s'est battu, qui a créé son entreprise et l'a faite prospérer ! J'ai la chance de pouvoir donner du travail à plusieurs milliers de collaborateurs. Est-un problème pour vous ?

Si oui, je suis désolé pour vous. Je suis vraiment désolé d'avoir cru en mes chances comme je crois dans les frôçeux. Elle est certainement ici notre différence. Je crois dans la Frôce et je crois en la Liberté. Vous croyez en obscurantisme et surtout à l'écrasement des citoyens sous la pression de l'état.

Les frôçeux méritent bien mieux ! Les frôçeux ont le droit de choisir leurs couvertures médicales. Le Rassemblement Pour la Liberté va leur rendre cette liberté.

[Fanilo Nomenjanahary]

OLP 7/12

Ah ! Si seulement le RPL avait été au pouvoir durant l'année écoulée, Madame Blum !

[Julia Blum]

RPL (5/12)

Mais Monsieur Nomenjanahary, nous avons même été dans la même coalition gouvernementale quand vous étiez au MARR.

Le Rassemblement Pour la Liberté est fier de son bilan. Nous avons défendu la Liberté avec un grand "L". Nous avons apporté des nouvelles choses avec le CUL et le MARR à la société frôçeuse pendant l'année 88 et nous en sommes heureux. Le RPL souhaite poursuivre ce travail dans la santé et les affaires sociales. Notre pays a besoin d'encore plus de libertés et nous continuerons ce combat.

[Valentin Ravolo]

MARR (8/12)

Des gens qui réussissent, il y en a toujours, et je ne les blâmerai pas pour ça. Mais la réussite, ça tient à des détails, il ne faut pas se sentir issu de la cuisse de Jupiter. Par exemple, prenons ma voisine de table, Anastasia Ojeda, si elle n'avait pas été remarquée à l'université par sa prof de sciences politiques, une femme qui a une certaine influence, elle serait probablement en train de bosser au McDonald's en ce moment au lieu d'être Gouverneure de Septimanie, les personnes qui réussissent sont celles qui ont certes les bonnes compétences et qui ont accompli le bon travail, mais il leur a aussi fallu tomber au moment idéal et éviter les embûches de la vie, comme les maladies graves ou les passages à vide suite à des soucis familiaux.

Dire que quand on veut on peut, c'est mentir au peuple. Il est utile de faire croire à chacun qu'il est un millionnaire potentiel qui se retrouve temporairement dans l'embarras plutôt que dire la vérité, c'est à dire qu'il est exploité sans ménagement par un système qui grignote petit à petit ses amortisseurs sociaux sous couverture du beau conte libéral.

Vous croyez en une valeur abstraite, je crois au combat pour les petites gens, tant qu'il restera un seul miséreux dans les rues de Frôce, que ce soit en métropole ou à Antsiranana, je n'abandonnerai pas le combat.

[Julien Citron]

UPP: 7/12

Pour la robotisation je vous invite à vous documenter sur une étude très récente du MIT, mais je n'y reviendrai pas.
Sinon je partage l'avis de monsieur Morvan, le marché de l'immobilier doit être régulé pour éviter de tomber dans les excès que connaissent trop bien les frôceux qui veulent accéder à un logement.
A vrai dire ce débat se joue entre ultra-libéraux et interventionnistes, autant dire que ce sont deux lignes irréconciliables et que nous pourrions parler des heures sans qu'aucun de nous ne soit convaincu par le camp adverse. Mais les choses sont plus profondes, on a ceux qui veulent conserver le modèle social et ceux qui veulent le détruire.

Les frôceux devront donc choisir: veulent-ils d'un système qui s'autorégule sans intervention de l'Etat ou bien veulent-ils que l'Etat les protège des vices du système d'économie capitaliste ? Je veux dire aux électeurs que le système actuel offre de nombreuses protections comme la sécurité sociale, les tiers-payant généralisé, la retraite par capitalisation, la pénibilité qui est prise en compte dans le calcul de la retraite, le revenu d'insertion social...

Toutes ces mesures existantes permettent d'offrir une protection sociale aux plus démunis. La droite menace tout cela et cela mettrait en péril des centaines de milliers de ménages modestes. La Gauche doit se porter garante de ces mesures et l'UPP en tant que parti de gauche s'engage à conserver tout ce patrimoine de protection sociale.

[Julia Blum]

RPL (6/12)

Monsieur Citron parle souvent de la gauche mais elle est bien trop différentes entre des pensées totalitaires, marxistes, progressistes et social-démocrate. Mais peut être que cela n'est pas important pour un parachuté en Catalogne.

Laissons les frôçeux libres ! Qui êtes vous pour obliger des frôçeux à respecter votre pensée "bien pensante" ? Le Rassemblement Pour la Liberté défendra la Liberté de tous les frôçeux et non d'une partie.

[Charlotte Flechmann-De Kervern]

Liste MPD (10/12)

Monsieur Citron, que ne comprenez-vous pas quand Messieurs Belfort et Alvaux-Gadraut vous expliquent que le terme « ultralibéralisme » n’est qu’une invention polysémique des Socialistes pour discréditer tout ce qui est libéral ? Je sais que rajouter le préfixe « ultra » à certains mots peut donner un effet sensationnel mais nous sommes dans un débat pragmatique, cher Monsieur. « Ultralibéral » ne signifie rien du tout. Je pense que nous pouvons clore cet aparté qui n’a pas sa place dans un débat sur les affaires sociales.

De plus, il n’y a pas que deux options envisageables en matière d’économie sociale et de politique de santé. Tout n’est pas soit blanc, soit noir. Le MPD adopte une approche raisonnable. Nous ne sommes pas contre l’intervention de l’État, au contraire nous estimons que le rôle qu’il a à jouer en matière de social et de santé est crucial. Pour autant, nous voulons d’un État qui agit mais qui agit de la bonne manière.

Par exemple, nous réaffirmerons la primauté de la Sécurité Sociale par rapport aux mutuelles, en augmentant le tiers-payant à 80% du montant de la prestation car la réalité, c’est que les Frôceux les plus défavorisés ne peuvent pas se soigner correctement.

Nous pensons avant tout à la population dans le besoin. En ce sens, nous créerons aussi une Aide Complémentaire au paiement d'une Mutuelle, d'un montant universel de 20 Pluzins par individu, sous condition de revenus.

Voilà des actions concrètes et mesurées par lesquelles l’État répondra aux besoins.

[Eduardo Belfort]

Eduardo Belfort - PLC (10/12) :

Quand Monsieur Citron ne sait plus quoi dire, il nous renvoie à la lecture d'une étude, réaffirme ses positions sans argumentation valable, il nous explique que nous ne pensons pas de la même façon et que tout débat s'avère en fait inutile - les téléspectateurs apprécieront - et enfin, il boucle la boucle en continue de jouer sur les peurs en caricaturant. Il nous parle d'un Etat protecteur alors que je viens de lui prouver par A+B que ses idées ineptes, revenu universel et encadrement des loyers en tête, seront destructrices à plus d'un titre.

Les frôceux devront en effet choisir, entre ceux qui prétendent défendre "l'intérêt commun" via davantage d'interventionnisme étatique et ce, malgré les conséquences dévastatrices pour les plus modestes, et ceux qui veulent rendre aux frôceux ce qui est aux frôceux.

Monsieur Citron ne sait même pas de quoi il parle, il évoque la retraite par capitalisation au lieu de la retraite par répartition. Pour info, les systèmes de capitalisation et de répartition sont très différents : la capitalisation est un système individuel ou collectif de placement, alors que la répartition est un système collectiviste, de "protection sociale".

La retraite par répartition est ni plus ni moins qu'un système de Ponzi. Les promoteurs d'un tel système, tel notre gentil Citron, use du même procédé financier que l'arnaque de Bernard Madoff. Lui au moins est en prison et ne risque plus de nuire à "l'intérêt commun".