+ +AritzAlves je vais également reprendre vos arguments point par point.
Hormis le texte que vous avez, il est vrai, proposé à la représentation nationale, les représentants de votre parti se sont essentiellement distingués par leur forte propension à alimenter les provocations inutiles du PLC. En laissant M. Belfort et ses congénères se défouler seuls dans leur coin, vous auriez sûrement trouvé davantage de temps pour rédiger de vrais projets. Car oui, un texte sur l'ensemble d'un mandat, cela reste très faible. Le jeu parlementaire, ce n'est pas seulement une majorité qui soumet ses textes et une opposition qui approuve/désapprouve. Le travail à fournir devrait être aussi important pour un ministre de la majorité que pour un député de l'opposition.
Pourquoi en revenir toujours au PLC ? C'est quoi le rapport avec nos travaux à l'Assemblée Fédérale ? Justifier notre manque de proposition par nos polémiques avec le PLC c'est tout de même très capillotracté et je rappelle qu'avec l'ADF nous sommes les seuls à avoir déposé une proposition de loi, le reste nada.
Je rappelle par ailleurs que c'est le gouvernement qui conduit la politique de la nation et en l'état il n'est pas simple de soumettre une proposition de loi avec l'espérance de la voir adoptée. Mais soyez assurés qu'au gouvernement tout comme dans l'opposition, l'UPP continuera à soumettre des textes.
La démission d'Elias Zimmerman a largement été provoquée par l'UPP et l'ADF qui n'ont pas manqué l'occasion de tirer sur l'ambulance. Vous ne pouvez donc prétendre que sa démission est intervenue suite à un affaiblissement de la majorité.
Pour ce qui est des projets de loi issus de la majorité qui ont été rejetés par la représentation nationale, seuls 2 sur 11 l'ont été. Ce qui fait donc 82% de textes adoptés. Argument fallacieux donc.
S'il existait une palme de la mauvaise foi vous l'auriez eu séance tenante. Nous n'avons pas à nous justifier sur la manière dont nous avons demandé des comptes à Zimmerman, que les choses soient claires.
En revanche sa démission est uniquement due à sa propre coalition qui s'est fracassée sur ses textes de loi.
Certes la proportion de rejets est faible mais vous conviendrez que le rejet de tout un pan de la politique du ministère de la Défense par l'Assemblée Fédérale pose un véritable problème de stabilité dans l'action politique.
Ce n'est ni les députés ADF ni les députés UPP qui ont été embrigader les députés de la coalition à la buvette pour faire chuter Zimmerman. Je maintiens donc mes allégations concernant un affaiblissement de la majorité, ne vous en déplaise.
Le fond est plus important que la forme. Quoi qu'il en soit, la pensée jacobine qui veut qu'il y ait absolument un capitaine pour ne navire est totalement obsolète. Les leaders, laissons donc ça aux populistes comme Claude Morvan. Le gouvernement actuel a prouvé qu'il était possible de travailler de manière collaborative sans faire émerger à sa tête une personnalité excessivement autoritaire.
C'est votre vision, pas la notre. Nous considérons que le Chancelier reste le chef de la majorité et qu'il indique un cap à suivre. Nous sommes un régime parlementaire, trop de personnes ont tendance à l'oublier ici et à l'occasion des prochaines échéances électorales je militerai pour un retour du discours de politique générale et du vote de confiance de l'Assemblée Fédérale.
Le Chancelier doit monter au front, rassembler les composantes de sa majorité, expliquer son action dans les médias. Néanmoins je suis convaincu que tout cela n'empêche pas une gestion apaisée au sein du gouvernement dans la mesure où les membres d'une coalition se mettent d'accord pour une feuille de route. La manière dont vous exercé le pouvoir a présenté le lourd inconvénient de murer l'action gouvernemental dans un silence assourdissant.
Pour être honnête, si je devais mettre une note à cette opposition, je mettrais 12 sur 20, avec un renouvellement du bail de l'UPP parmi l'opposition car votre parti ne semble pas encore avoir acquis la maturité suffisante pour gouverner.
Et moi je vous répond que "La politique n'est passionnante que dans l'opposition". Passionnante parce qu'il faut se battre pour ses idées, rebondir après des erreurs et des échecs, établir une stratégie pour conquérir le pouvoir afin d'appliquer le programme que nous défendons. C'est dans cette phase qu'un représentant de la nation apprend beaucoup et se prépare à gouverner. Et nous sommes prêts.
Gouverner est une nécessité pour parvenir à l'accomplissement d'un programme approuvé par une majorité. Il n'y a personne d'autre que le peuple qui est apte à décider de qui est capable de gouverner.