Elections générales 92 : Débat - Travail et Affaires Sociales
- Gabriel Von Bertha
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Re: Elections générales 92 : Débat - Travail et Affaires Sociales
ADF - 5/10
Je ne trouve pas l'idée de plafonner la différence de salaire entre le moins et le plus payé d'une entreprises si incongru. Une de différence allant jusqu'à 10 fois plus que le salaire le plus bas de l'entreprise semble correct et juste. Cela tendra à réduire certes les inégalités.
Nous avons besoin de rendre une certaine importance à la valeur Travail. La rémunération au mérite n'est pas une mauvaise idée mais c'est sur son application qu'il faut veiller à ce qu'elle n’aggrave pas les inégalités.
Selon moi, la rémunération au mérite ne peut passer que par le versement de primes et/ou de prises d'actions dans l'entreprise. Le salaire de base d'un employer en soi ne doit pas être touché. Le mérite ne serait qu'un bonus pour l'employer !
De plus, quand on parle de rémunération au mérite, on ne peut pas occulter la question de l'évaluation de ce mérite. Qui effectuerait cette évaluation ? Sur quelles bases objectives ?
On ne peut à mon sens pas proposer une rémunération au mérite et simplement dire qu'il revient à l'employer la liberté d'édicter cette rémunération, sinon on se retrouvera avec une évaluation subjective de la rémunération.
Si je suis l'employer qui a su démontrer qu'une décision, une stratégie de la direction n'allait pas être bénéfique à l'entreprise, j'ai un certain mérite, mais je peux passer pour le "chieur" de service aux yeux d'un employeur qui peut importe les conséquences pour la société, cela aurait été plus profitable pour lui... Je caricature, mais il y a des "cons" dans les entreprises comme en politique, comme partout... Aurai-je droit à ma rémunération au mérite si je suis mal vu de l'employeur?
Je ne trouve pas l'idée de plafonner la différence de salaire entre le moins et le plus payé d'une entreprises si incongru. Une de différence allant jusqu'à 10 fois plus que le salaire le plus bas de l'entreprise semble correct et juste. Cela tendra à réduire certes les inégalités.
Nous avons besoin de rendre une certaine importance à la valeur Travail. La rémunération au mérite n'est pas une mauvaise idée mais c'est sur son application qu'il faut veiller à ce qu'elle n’aggrave pas les inégalités.
Selon moi, la rémunération au mérite ne peut passer que par le versement de primes et/ou de prises d'actions dans l'entreprise. Le salaire de base d'un employer en soi ne doit pas être touché. Le mérite ne serait qu'un bonus pour l'employer !
De plus, quand on parle de rémunération au mérite, on ne peut pas occulter la question de l'évaluation de ce mérite. Qui effectuerait cette évaluation ? Sur quelles bases objectives ?
On ne peut à mon sens pas proposer une rémunération au mérite et simplement dire qu'il revient à l'employer la liberté d'édicter cette rémunération, sinon on se retrouvera avec une évaluation subjective de la rémunération.
Si je suis l'employer qui a su démontrer qu'une décision, une stratégie de la direction n'allait pas être bénéfique à l'entreprise, j'ai un certain mérite, mais je peux passer pour le "chieur" de service aux yeux d'un employeur qui peut importe les conséquences pour la société, cela aurait été plus profitable pour lui... Je caricature, mais il y a des "cons" dans les entreprises comme en politique, comme partout... Aurai-je droit à ma rémunération au mérite si je suis mal vu de l'employeur?
Chancelier Suprême - VIIè Législature
Ancien Président de l'Assemblée Fédérale - VIè Législature
Président de l'Alternative Démocrate Frôceuse - ADF
Ancien Ministre de l'Education et de l'Enseignement supérieur - Tyrsènie
Ancien Gouverneur de Tyrsènie
Ancien Maire d'Assolac - Tyrsènie
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- Mats Maessen
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Re: Elections générales 92 : Débat - Travail et Affaires Sociales
MAMA (4/10)
Je me méfie beaucoup de l'idée de rémunération au mérite, qui me semble être un attrape-nigaud. Déjà, la notion de mérite est fondamentalement subjective, car entre le travailleur et le patron, les exigences ne seront pas les mêmes. Le travailleur va surtout voir l'effort qu'il déploie, le patron va surtout voir le résultat produit. Et dans les deux cas, le talent intervient, entre celui qui peut réaliser une grosse charge de travail sans être épuisé, et celui qui peut obtenir de bons résultats sans faire les mêmes efforts.
La prime au mérite a des côtés séduisants, c'est sûr. Mais comme tout système de prime, elle peut aussi conduire à une sorte de chantage sur la paye. Cela peut devenir un argument pour baisser les salaires, puisque l'on partira du principe que ceux qui font bien leur travail auront un salaire correct, et ceux qui font un travail moins satisfaisant, sans forcément être mauvais, devront redoubler d'efforts pour avoir de quoi vivre décemment.
Être travailleur, c'est un statut. Il faut protéger les travailleurs, plus que leur travail, car notre société se construit autour des personnes et de leurs droits, pas autour de leur production.
Après, si des patrons veulent donner des primes à leurs employés, qu'ils se fassent plaisir, mais cela ne doit pas nous empêcher d'intervenir sur les salaires et les droits des salariés. Je suis favorable également au plafonnement des revenus, et évidemment, les primes accordées aux patrons doivent être prises en compte pour ce plafond.
Je me méfie beaucoup de l'idée de rémunération au mérite, qui me semble être un attrape-nigaud. Déjà, la notion de mérite est fondamentalement subjective, car entre le travailleur et le patron, les exigences ne seront pas les mêmes. Le travailleur va surtout voir l'effort qu'il déploie, le patron va surtout voir le résultat produit. Et dans les deux cas, le talent intervient, entre celui qui peut réaliser une grosse charge de travail sans être épuisé, et celui qui peut obtenir de bons résultats sans faire les mêmes efforts.
La prime au mérite a des côtés séduisants, c'est sûr. Mais comme tout système de prime, elle peut aussi conduire à une sorte de chantage sur la paye. Cela peut devenir un argument pour baisser les salaires, puisque l'on partira du principe que ceux qui font bien leur travail auront un salaire correct, et ceux qui font un travail moins satisfaisant, sans forcément être mauvais, devront redoubler d'efforts pour avoir de quoi vivre décemment.
Être travailleur, c'est un statut. Il faut protéger les travailleurs, plus que leur travail, car notre société se construit autour des personnes et de leurs droits, pas autour de leur production.
Après, si des patrons veulent donner des primes à leurs employés, qu'ils se fassent plaisir, mais cela ne doit pas nous empêcher d'intervenir sur les salaires et les droits des salariés. Je suis favorable également au plafonnement des revenus, et évidemment, les primes accordées aux patrons doivent être prises en compte pour ce plafond.

« La democràcia és un dret natural i un privilegi, però és sobretot una oportunitat. »
Max Mattinen, 19 mai 12
- Eric Valmont
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Re: Elections générales 92 : Débat - Travail et Affaires Sociales
RPL : (08/10)
Le scepticisme dont il vient d'être fait état quant à l'efficacité productive des politiques de salaire au mérite ne me surprend pas, ceci étant, que ce soit clair, la première proposition et la principale est bel et bien celle de pouvoir négocier les salaires.
Vous êtes contre la liberté de négociation, parceque vous pensez que les gens ne sont pas capable de choisir ce qu’ils veulent pour le salaire qu’ils veulent, ce sont exactement les mêmes arguments avancés quand la prostitution a voulu être instaurée comme travail, mais en fin de compte lles prostitués sont libres de choisir ce travail plutôt qu’un autre parce qu’ils font ce qu’ils veulent de leurs corps. C’est le même principe que nous souhaitons voir respecté, la liberté de chacun doit être respecté.
Et partant de ce postulat, nous n’empêcherons pas les employeurs ni même les employés de demander à renégocier leur contrat, notamment dans le cadre du mérite. Quant à l’appréciation, cela dépend de l’employeur, du règlement interne des entreprises… elle peut être fondée sur des critères de comportement, de performance, ou plus directement sur une comparaison entre objectifs prescrits et résultats atteints. Nous ne disons pas que tous les salaires doivent être au mérite, mais que si les employeurs veulent donner plus pour cela, alors qu’ils en soient libres.
Et pour ce qui est de la protection des salariés, sachez que le contrat de travail est en soi est une protection, donc l'argument concernant la baisse des salaires n’a pas sa place dans ce débat.
Le scepticisme dont il vient d'être fait état quant à l'efficacité productive des politiques de salaire au mérite ne me surprend pas, ceci étant, que ce soit clair, la première proposition et la principale est bel et bien celle de pouvoir négocier les salaires.
Vous êtes contre la liberté de négociation, parceque vous pensez que les gens ne sont pas capable de choisir ce qu’ils veulent pour le salaire qu’ils veulent, ce sont exactement les mêmes arguments avancés quand la prostitution a voulu être instaurée comme travail, mais en fin de compte lles prostitués sont libres de choisir ce travail plutôt qu’un autre parce qu’ils font ce qu’ils veulent de leurs corps. C’est le même principe que nous souhaitons voir respecté, la liberté de chacun doit être respecté.
Et partant de ce postulat, nous n’empêcherons pas les employeurs ni même les employés de demander à renégocier leur contrat, notamment dans le cadre du mérite. Quant à l’appréciation, cela dépend de l’employeur, du règlement interne des entreprises… elle peut être fondée sur des critères de comportement, de performance, ou plus directement sur une comparaison entre objectifs prescrits et résultats atteints. Nous ne disons pas que tous les salaires doivent être au mérite, mais que si les employeurs veulent donner plus pour cela, alors qu’ils en soient libres.
Et pour ce qui est de la protection des salariés, sachez que le contrat de travail est en soi est une protection, donc l'argument concernant la baisse des salaires n’a pas sa place dans ce débat.
- Anastasia Mendoza Ojeda
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Re: Elections générales 92 : Débat - Travail et Affaires Sociales
CUL (2/10) :
La liberté dans la prostitution, c'est vite dit, monsieur le Gouverneur de Transalpie, les maisons closes restent un monopole gouvernemental pour des raisons de sécurité louables, mais le nombre d'espaces est bien trop faible par rapport à la demande, par la politique moralisatrice d'une large partie de la classe politique frôceuse.
En Septimanie, la CUL n'a pas eu peur des cris d'orfraie des moralisateurs en tous genres, et nous avons eu le courage de construire le plus grand lupanar d'Europe, la House of Lust à Elrado. Il y avait un enjeu évident pour la sécurité des travailleurs du sexe, des espaces insuffisants pour la demande ce sont des activités qui se déroulent dans l'ombre, loin du cadre légal protecteur.
Il est temps d'élargir le parc de lupanars dans chaque province, les travailleurs du sexe ont une activité de régulation sociale indéniable, et il faudrait cesser de mépriser leur société en cherchant à les cacher pour des raisons moralisatrices dignes de l'époque médiévale, n'oublions pas que la prostitution était une pièce centrale de la vie romaine et que son déclin a été provoquée par la montée du catholicisme qui n'a décidément apporté que du bon à notre civilisation.
Cette politique ne doit pas être seule, il faut combattre le moralisme de manière générale, ainsi nous devons remettre à l'honneur l’érotisme et la pornographie à la télévision pour décomplexer la société vis à vis de la société. Les plus complexés sont souvent à l'origine des comportements les plus malsains par frustration, regardez l'état de la société japonaise, et vous en serez convaincus.
La liberté dans la prostitution, c'est vite dit, monsieur le Gouverneur de Transalpie, les maisons closes restent un monopole gouvernemental pour des raisons de sécurité louables, mais le nombre d'espaces est bien trop faible par rapport à la demande, par la politique moralisatrice d'une large partie de la classe politique frôceuse.
En Septimanie, la CUL n'a pas eu peur des cris d'orfraie des moralisateurs en tous genres, et nous avons eu le courage de construire le plus grand lupanar d'Europe, la House of Lust à Elrado. Il y avait un enjeu évident pour la sécurité des travailleurs du sexe, des espaces insuffisants pour la demande ce sont des activités qui se déroulent dans l'ombre, loin du cadre légal protecteur.
Il est temps d'élargir le parc de lupanars dans chaque province, les travailleurs du sexe ont une activité de régulation sociale indéniable, et il faudrait cesser de mépriser leur société en cherchant à les cacher pour des raisons moralisatrices dignes de l'époque médiévale, n'oublions pas que la prostitution était une pièce centrale de la vie romaine et que son déclin a été provoquée par la montée du catholicisme qui n'a décidément apporté que du bon à notre civilisation.
Cette politique ne doit pas être seule, il faut combattre le moralisme de manière générale, ainsi nous devons remettre à l'honneur l’érotisme et la pornographie à la télévision pour décomplexer la société vis à vis de la société. Les plus complexés sont souvent à l'origine des comportements les plus malsains par frustration, regardez l'état de la société japonaise, et vous en serez convaincus.
- Gabriel Von Bertha
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Re: Elections générales 92 : Débat - Travail et Affaires Sociales
ADF - 6/10
Voyez-vous, je ne suis pas contre une dose de mérite dans la rémunération, j'ai même donné mon avis sur ce que pourrait-être une rémunération au mérite selon le VonBerthisme, mais je suis personnellement défavorable à ce que ce genre de rémunération soit laissé à la totale souveraineté d'un employeur. S'il doit y avoir rémunération au mérite, il doit y avoir encadrement même flexible, soit par l'Etat, soit par des conventions approuvée par les représentants syndicaux de l'entreprise en question.
Pour ce qui est de la prostitution Monsieur Valmont, les femmes font effectivement ce qu'elles veulent de leur corps, et c'est une Liberté que nous garantirons toujours aux femmes. Elles ont doit à la contraception, à l'IVG, de choisir leurs partenaires et pratiques sexuelles... Toutefois, vous n'ignorez pas que notre Etat de droit interdit la marchandisation du corps humain car nous considérons que cela relève de la dignité humaine. On ne peut par exemple pas vendre un rein pour arrondir ses fins de mois. C'est une protection de l'humain et de son corps qui doit rester intouchable.
La prostitution a beau être le plus ancien "métier" du monde, je suis pour ma part mal à l'aise alors la marchandisation du corps humain. Je pense qu'une majorité des prostitutions ne le font pas par choix et plaisir.
Maintenant, j'ai le sentiment que ces femmes ont droit à la protection de l'Etat: protection sociale et sécurité. C'est pour cela que je ne suis pas contre les "maisons closes" tant que ces femmes ne sont salariés que d'elle-même. Je préfère ça à ce qu'on retrouve des cadavres dans les bois.
Voyez-vous, je ne suis pas contre une dose de mérite dans la rémunération, j'ai même donné mon avis sur ce que pourrait-être une rémunération au mérite selon le VonBerthisme, mais je suis personnellement défavorable à ce que ce genre de rémunération soit laissé à la totale souveraineté d'un employeur. S'il doit y avoir rémunération au mérite, il doit y avoir encadrement même flexible, soit par l'Etat, soit par des conventions approuvée par les représentants syndicaux de l'entreprise en question.
Pour ce qui est de la prostitution Monsieur Valmont, les femmes font effectivement ce qu'elles veulent de leur corps, et c'est une Liberté que nous garantirons toujours aux femmes. Elles ont doit à la contraception, à l'IVG, de choisir leurs partenaires et pratiques sexuelles... Toutefois, vous n'ignorez pas que notre Etat de droit interdit la marchandisation du corps humain car nous considérons que cela relève de la dignité humaine. On ne peut par exemple pas vendre un rein pour arrondir ses fins de mois. C'est une protection de l'humain et de son corps qui doit rester intouchable.
La prostitution a beau être le plus ancien "métier" du monde, je suis pour ma part mal à l'aise alors la marchandisation du corps humain. Je pense qu'une majorité des prostitutions ne le font pas par choix et plaisir.
Maintenant, j'ai le sentiment que ces femmes ont droit à la protection de l'Etat: protection sociale et sécurité. C'est pour cela que je ne suis pas contre les "maisons closes" tant que ces femmes ne sont salariés que d'elle-même. Je préfère ça à ce qu'on retrouve des cadavres dans les bois.
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- Mats Maessen
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Re: Elections générales 92 : Débat - Travail et Affaires Sociales
MAMA (5/10)
Monsieur Valmont, je ne suis pas contre la liberté de négociation : je nie son existence. Il n'y a pas de liberté possible entre patrons et salariés, car les intérêts et les positions sociales ne sont pas les mêmes. Un patron libre deviendra un tyran pour ses salariés.
Pour assurer que chacun ait sa liberté, il faut donc mettre en place des règles claires pour protéger chacun. Le patron et le salarié ne peuvent pas négocier d'égal à égal, c'est pourquoi il existe des corps intermédiaires et des dispositifs qui déterminent le plus clairement possible comment les négociations peuvent se dérouler, quelles sont les limites légales à respecter, dans quelles mesures nous pouvons dépasser le cadre de la loi et au profit de qui.
Comme je le dis, je ne suis pas non plus contre le fait de récompenser le mérite, mais la loi doit continuer de fixer les salaires minimum et de restreindre les possibilités de négociation sur le sujet.
Ce que je veux éviter, c'est que cette notion de mérite induise qu'il faille être plus performant que ne l'exige notre métier. De plus, cela risque également de mettre les salariés en compétition les uns contre les autres, et ce n'est pas la vision que j'ai du monde du travail.
C'est la grande différence entre nous. Vous accordez une importance exclusive à la liberté, mais vous oubliez qu'il existe d'autres droits que la liberté ne peut pas garantir. Sans liberté, beaucoup de droits disparaissent, mais sans les règles exigentes qui permettent de protéger les droits, la liberté est rapidement confisquée par les puissants.
Monsieur Valmont, je ne suis pas contre la liberté de négociation : je nie son existence. Il n'y a pas de liberté possible entre patrons et salariés, car les intérêts et les positions sociales ne sont pas les mêmes. Un patron libre deviendra un tyran pour ses salariés.
Pour assurer que chacun ait sa liberté, il faut donc mettre en place des règles claires pour protéger chacun. Le patron et le salarié ne peuvent pas négocier d'égal à égal, c'est pourquoi il existe des corps intermédiaires et des dispositifs qui déterminent le plus clairement possible comment les négociations peuvent se dérouler, quelles sont les limites légales à respecter, dans quelles mesures nous pouvons dépasser le cadre de la loi et au profit de qui.
Comme je le dis, je ne suis pas non plus contre le fait de récompenser le mérite, mais la loi doit continuer de fixer les salaires minimum et de restreindre les possibilités de négociation sur le sujet.
Ce que je veux éviter, c'est que cette notion de mérite induise qu'il faille être plus performant que ne l'exige notre métier. De plus, cela risque également de mettre les salariés en compétition les uns contre les autres, et ce n'est pas la vision que j'ai du monde du travail.
C'est la grande différence entre nous. Vous accordez une importance exclusive à la liberté, mais vous oubliez qu'il existe d'autres droits que la liberté ne peut pas garantir. Sans liberté, beaucoup de droits disparaissent, mais sans les règles exigentes qui permettent de protéger les droits, la liberté est rapidement confisquée par les puissants.

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Max Mattinen, 19 mai 12
- Eric Valmont
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Re: Elections générales 92 : Débat - Travail et Affaires Sociales
RPL : (09/10)
Madame Ojeda, c’est déjà un grand pas faire vers le respect de la liberté de tout un chacun même si c’est du monopole de l’état, les libéraux savent que leur vision de la liberté est bien trop avancée pour que l’on puisse mettre en application toutes leurs propositions d’un coup, mais petit à petit les choses changent, et nous souhaitons que ce soit le cas pour les travailleurs également.
Quoi qu’il en soit, je suis évidemment admiratif devant certaines de vos propositions dans votre province et je ne me trompe pas en disant que le RPL a voté en faveur de la plus part d’entre elles, c'est pourquoi je ne vais pas contre-argumenter sur ce que vous dites sur la pornographie et l’érotisme, puisque nous n’y voyons aucun problème.
Mr Von Bertha, ceci vous mettra sans doute encore plus mal à l'aise mais sachez tout d’abord que la prostitution ne concerne pas que les femmes, quant à savoir si les prostitués font leur travail par plaisir ou pas, je pense que c’est une chose personnelle qui ne vous concerne pas.
Et pour finir, vous partez toujours du principe que le salarié sont obligés d’accepter ce qu’on leur propose sinon ils perdent tout, sachez que l’employeur ne veut pas embaucher n’importe qui, certains employeurs sont prêts à monter très haut pour avoir un employé, dés lors que ce dernier se donne les moyens d’y arriver. Alors oui, les deux parties peuvent négocier, ne vous en déplaise Mr Maessen.
Madame Ojeda, c’est déjà un grand pas faire vers le respect de la liberté de tout un chacun même si c’est du monopole de l’état, les libéraux savent que leur vision de la liberté est bien trop avancée pour que l’on puisse mettre en application toutes leurs propositions d’un coup, mais petit à petit les choses changent, et nous souhaitons que ce soit le cas pour les travailleurs également.
Quoi qu’il en soit, je suis évidemment admiratif devant certaines de vos propositions dans votre province et je ne me trompe pas en disant que le RPL a voté en faveur de la plus part d’entre elles, c'est pourquoi je ne vais pas contre-argumenter sur ce que vous dites sur la pornographie et l’érotisme, puisque nous n’y voyons aucun problème.
Mr Von Bertha, ceci vous mettra sans doute encore plus mal à l'aise mais sachez tout d’abord que la prostitution ne concerne pas que les femmes, quant à savoir si les prostitués font leur travail par plaisir ou pas, je pense que c’est une chose personnelle qui ne vous concerne pas.
Et pour finir, vous partez toujours du principe que le salarié sont obligés d’accepter ce qu’on leur propose sinon ils perdent tout, sachez que l’employeur ne veut pas embaucher n’importe qui, certains employeurs sont prêts à monter très haut pour avoir un employé, dés lors que ce dernier se donne les moyens d’y arriver. Alors oui, les deux parties peuvent négocier, ne vous en déplaise Mr Maessen.
- Karl Lacroix-Hanke
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Re: Elections générales 92 : Débat - Travail et Affaires Sociales
ADF - Au Centre (8/10) :
Monsieur Maessen, je crois que vous vous trompez lourdement sur la liberté de négociation. Elle existe, pour preuve, les différentes avancées sociales qui ont été portées tout au long du siècle dernier par des syndicats, auprès des forces politiques, et notamment de la gauche et du centre. Sans vouloir lui jeter des fleurs, j'ai entendu parler de l'Affaire Gesca Motors, qui menaçait de licencier des milliers de personnes et qui a été gérée par la négociation, par mon grand-père.
Plus qu'une liberté, la négociation est un contre-pouvoir bénéfique. Dans tous les Comités d'Entreprise, il y a des personnes chargées de porter les revendications nécessaires au progrès sociale. Nous voulons renforcer ce pouvoir, en obligeant le syndicalisme pour bénéficier des acquis sociaux négociés. Le salarié restera toujours libre de ne pas adhérer mais il aura alors droit au strict minimum prévu par le Code du Travail. J'y vois deux avantages majeurs. D'abord, les syndicats auront une force et une assise solide pour dialoguer avec la direction. Et ensuite, cela amène à des convergences syndicales, des alliances, car le front commun permet d'obtenir plus d'avancées, plus de poids aussi.
Je crois sincèrement dans cette force motrice. Le réformisme, la discussion ont toujours été porteuses, bien plus que les clashs incessants, les manifestations et les grèves. La Frôce a une chance à saisir : s'engager dans un système qui équilibre les droits des travailleurs avec les droits des entrepreneurs. Et d'appliquer une méthode moderne, en matière de travail.
Monsieur Maessen, je crois que vous vous trompez lourdement sur la liberté de négociation. Elle existe, pour preuve, les différentes avancées sociales qui ont été portées tout au long du siècle dernier par des syndicats, auprès des forces politiques, et notamment de la gauche et du centre. Sans vouloir lui jeter des fleurs, j'ai entendu parler de l'Affaire Gesca Motors, qui menaçait de licencier des milliers de personnes et qui a été gérée par la négociation, par mon grand-père.
Plus qu'une liberté, la négociation est un contre-pouvoir bénéfique. Dans tous les Comités d'Entreprise, il y a des personnes chargées de porter les revendications nécessaires au progrès sociale. Nous voulons renforcer ce pouvoir, en obligeant le syndicalisme pour bénéficier des acquis sociaux négociés. Le salarié restera toujours libre de ne pas adhérer mais il aura alors droit au strict minimum prévu par le Code du Travail. J'y vois deux avantages majeurs. D'abord, les syndicats auront une force et une assise solide pour dialoguer avec la direction. Et ensuite, cela amène à des convergences syndicales, des alliances, car le front commun permet d'obtenir plus d'avancées, plus de poids aussi.
Je crois sincèrement dans cette force motrice. Le réformisme, la discussion ont toujours été porteuses, bien plus que les clashs incessants, les manifestations et les grèves. La Frôce a une chance à saisir : s'engager dans un système qui équilibre les droits des travailleurs avec les droits des entrepreneurs. Et d'appliquer une méthode moderne, en matière de travail.
ABBC3_SPOILER_SHOW
- Mats Maessen
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Re: Elections générales 92 : Débat - Travail et Affaires Sociales
MAMA (6/10)
Monsieur Lacroix-Hanke, vous vous méprenez sur ce que j'ai dit. Je ne dis pas que la négociation ne doit pas exister et qu'elle n'apporte rien de bon, je dis qu'elle est rarement libre et qu'il faut des règles exigentes pour l'encadrer.
Vous citez et évoquez quelques exemples historiques. Certes, ce sont des évènements importants et inspirants, mais ils restent des exceptions. Ce qui intéresse nos concitoyens, c'est le quotidien, le banal, si j'ose dire.
Je ne suis donc pas l'ennemi des syndicats que vous prétendez dénoncer, bien au contraire. Je suis le premier à défendre l'existence des groupes intermédiaires, qui justement participent à protéger les salariés face aux patrons, et permettent d'établir un semblant d'égalité autour de la table.
Monsieur Valmont, oui, je pars du principe que le salarié peut potentiellement tout perdre s'il n'accepte pas ce qu'on lui propose, parce que malheureusement, c'est la réalité dans beaucoup d'entreprises. Vous avez une vision idéalisée du patron, qui semble être forcément quelqu'un de compétent, intelligent et bienveillant. Ce n'est pas toujours le cas, certains patrons sont malhonnêtes, malveillants et mauvais dans ce qu'ils font. Il faut pourtant que les salariés soient protégés contre eux aussi.
Que les salaires puissent être négociés à la hausse, bien sûr que j'y suis favorable. Cela s'appelle le principe de faveur, on peut change les règles si cela est plus favorable pour le salarié. Ce que je refuse, c'est que les salaires puissent être négociés à la baisse, ou en partie indexés sur le mérite ou je ne sais quel principe.
Monsieur Lacroix-Hanke, vous vous méprenez sur ce que j'ai dit. Je ne dis pas que la négociation ne doit pas exister et qu'elle n'apporte rien de bon, je dis qu'elle est rarement libre et qu'il faut des règles exigentes pour l'encadrer.
Vous citez et évoquez quelques exemples historiques. Certes, ce sont des évènements importants et inspirants, mais ils restent des exceptions. Ce qui intéresse nos concitoyens, c'est le quotidien, le banal, si j'ose dire.
Je ne suis donc pas l'ennemi des syndicats que vous prétendez dénoncer, bien au contraire. Je suis le premier à défendre l'existence des groupes intermédiaires, qui justement participent à protéger les salariés face aux patrons, et permettent d'établir un semblant d'égalité autour de la table.
Monsieur Valmont, oui, je pars du principe que le salarié peut potentiellement tout perdre s'il n'accepte pas ce qu'on lui propose, parce que malheureusement, c'est la réalité dans beaucoup d'entreprises. Vous avez une vision idéalisée du patron, qui semble être forcément quelqu'un de compétent, intelligent et bienveillant. Ce n'est pas toujours le cas, certains patrons sont malhonnêtes, malveillants et mauvais dans ce qu'ils font. Il faut pourtant que les salariés soient protégés contre eux aussi.
Que les salaires puissent être négociés à la hausse, bien sûr que j'y suis favorable. Cela s'appelle le principe de faveur, on peut change les règles si cela est plus favorable pour le salarié. Ce que je refuse, c'est que les salaires puissent être négociés à la baisse, ou en partie indexés sur le mérite ou je ne sais quel principe.

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Max Mattinen, 19 mai 12
- Karl Lacroix-Hanke
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Re: Elections générales 92 : Débat - Travail et Affaires Sociales
ADF - Au Centre (9/10) :
Je vous dois un mea culpa, effectivement. J'avais mal interprété le sens de votre propos !
Concernant le rapport de forces, je vous ai cité l'exemple de Gesca Motors, qui est certes exceptionnel, mais parce qu'il illustre ce que je défends en matière de dialogue social. Comme je le disais tout à l'heure, donnons la force nécessaire aux syndicats pour pouvoir négocier en toute liberté dans un rapport égal et constructif. Le reste se fera tout seul. L'Etat n'aura pas besoin d'intervenir, sauf s'il l'estime nécessaire, sur de gros dossiers, je pense à des fermetures d'usine, à des licenciements économiques d'envergure, notamment.
J'évoquais à l'instant les Comités d'Entreprise mais je trouve que nous n'avons pas assez mis l'accent sur l'hygiène et la sécurité au travail, qui sont pourtant deux thèmes majeurs et importants pour le bien-être des salariés. Je souhaitais dire que je soutiendrai le maintien des CHSCT à l'inverse de notre voisin français. Cet organe est le plus important au sein d'une entreprise, c'est grâce à lui que nous pourrons, demain, prévenir les risques psycho-sociaux, améliorer la qualité de vie dans l'entreprise. Je souhaite lui donner tous les moyens nécessaires pour mener à bien ses missions, en lui allouant un budget propre pour qu'il puisse mener des actions et contribuer au confort. Cela n'exemptera pas l'employeur de ses obligations, ce sera un moyen supplémentaire à disposition de cette instance représentative du personnel.
Il en va de même pour la médecine du travail, dont je regrette d'ailleurs qu'elle ait été supprimée, ou amputé de la visite médicale obligatoire. L'objectif : prévenir les maladies professionnelles.
Je vous dois un mea culpa, effectivement. J'avais mal interprété le sens de votre propos !
Concernant le rapport de forces, je vous ai cité l'exemple de Gesca Motors, qui est certes exceptionnel, mais parce qu'il illustre ce que je défends en matière de dialogue social. Comme je le disais tout à l'heure, donnons la force nécessaire aux syndicats pour pouvoir négocier en toute liberté dans un rapport égal et constructif. Le reste se fera tout seul. L'Etat n'aura pas besoin d'intervenir, sauf s'il l'estime nécessaire, sur de gros dossiers, je pense à des fermetures d'usine, à des licenciements économiques d'envergure, notamment.
J'évoquais à l'instant les Comités d'Entreprise mais je trouve que nous n'avons pas assez mis l'accent sur l'hygiène et la sécurité au travail, qui sont pourtant deux thèmes majeurs et importants pour le bien-être des salariés. Je souhaitais dire que je soutiendrai le maintien des CHSCT à l'inverse de notre voisin français. Cet organe est le plus important au sein d'une entreprise, c'est grâce à lui que nous pourrons, demain, prévenir les risques psycho-sociaux, améliorer la qualité de vie dans l'entreprise. Je souhaite lui donner tous les moyens nécessaires pour mener à bien ses missions, en lui allouant un budget propre pour qu'il puisse mener des actions et contribuer au confort. Cela n'exemptera pas l'employeur de ses obligations, ce sera un moyen supplémentaire à disposition de cette instance représentative du personnel.
Il en va de même pour la médecine du travail, dont je regrette d'ailleurs qu'elle ait été supprimée, ou amputé de la visite médicale obligatoire. L'objectif : prévenir les maladies professionnelles.
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