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Re: Elections générales 92 : Débat - Travail et Affaires Sociales

Posté : 27 févr. 2018, 22:43
par Mats Maessen
MAMA (3/10)

Monsieur De Salvo, mettre en place des quotas, ce n'est pas faire de la discrimination positive, c'est se donner les moyens de metre fin à la discrimination tout court. De nombreux dispositifs légaux prennent en compte les différences entre citoyens pour élaborer la justice sociale et faire en sorte que chacun reçoive ce dont il a besoin. C'est comme cela que l'on construit l'égalité et l'équité, pas avec des incantations comme celles que j'entends depuis le début de ce débat.

Monsieur Brimont, j'ai bien noté toutes les précautions oratoires que vous avez prises avant de nous dire qu'il était normal qu'une femme gagne moins qu'un homme, mais je pense que vous passez à côté du sujet. Il ne suffit pas de constater que les femmes ont une vie professionnelle moins complète que celle des hommes, ce qui justifierait une différence de salaire ; il faut se poser la question de comment faire pour que ça ne soit plus le cas.

Il faut forcer une parité dans les congés parentaux quand cela est possible. La mise en place du congé paternité obligatoire est donc un premier levier que nous pouvons actionner pour éviter que les femmes sacrifient systématiquement leur carrière professionnelle pour l'accueil des enfants dans la famille.

Pour ce qui est des personnes LGBT, la droite est dans un déni irrationnel de la réalité. Un homosexuel ne peut pas cacher éternellement ce qu'il est, à moins de mentir à tout son entourage. Ces discriminations existent et resteront malheureusement inévitables si le législateur n'intervient pas de manière efficace.

Re: Elections générales 92 : Débat - Travail et Affaires Sociales

Posté : 27 févr. 2018, 23:30
par Eric Valmont
RPL : (07/10)

J’entends depuis un moment parler du salaire égal, ceci étant, là où vous voyez des hommes et des femmes, des homosexuels et des hétérosexuels, je vois des employés. Et puisque nous souhaitons instaurer une libre négociation des salaires entre employeurs et employés ce serait hypocrite de notre part de leur imposer des règles dans la matière.

Tout le monde semble s’accorder sur le fait qu’il faille donner le même salaire pour le même travail aux employés. Mais nous sommes contre cet argument, il y a d’autres critères à prendre en considération, avoir le même poste ne veut pas dire que nous faisons le même travail, que nous fournissons le même effort, ou que nos résultats sont les mêmes. Les employeurs peuvent juger les employés, et la différence de salaire peut être due au mérite même s’ils font le même travail. Donc on ne peut pas appliquer la régle de "à travail égal, salaire égal".

Vous parlez de punir les employeurs, très souvent la loi leurs impose de payer les employés de façon égale et propose des solutions comme des pénalités ou amendes s'ils ne respectent pas la loi. Seulement très souvent l'employeur préfère payer l’amende parcequ'il perd moins en payant une amende qu'en augmentant le salaire d'un salarié.

Si les employés comprennent qu’il faut travailler et exceller dans leur travail pour avoir des avantages et des augmentations ils le feront, ça motivera à travailler mieux et ça augmentera la compétitivité entre les employés.

Re: Elections générales 92 : Débat - Travail et Affaires Sociales

Posté : 27 févr. 2018, 23:54
par Olivier Brimont
MPD - L'Original (6/10) :

Vous vous méprenez sur mes propos, Monsieur Maessen. Je n'ai pas dit que je cautionnais la différence de salaire entre un homme et une femme à compétence et expérience égale. Ni que je cautionnais la différence sur les congés parentalité. Au contraire, j'aurais aimé pouvoir disposer du même nombre de jours que mon épouse pour pouvoir m'occuper de mes enfants et assurer ma paternité de façon plus présente et assidue.

Je suis plus que favorable à un alignement des congés de façon paritaire, donc.

Pour la question des homosexuels, permettez-moi de vous dire que c'est un faux débat. D'abord parce que si la personne s'affirme comme homosexuelle sur son lieu de travail, c'est qu'elle fait le choix d'exposer sa vie privée, d'elle-même. Notre pays est l'un des plus avancés en matière de respect à l'égard des homosexuels. Si un patron effectue une quelconque pression ou une discrimination sur la base de l'orientation sexuelle, la loi prévoit des sanctions très lourdes et imparables. Il existe déjà ces dispositions dans le code pénal.

Je veux bien entendre qu'il y ait quelques irréductibles homophobes qui bravent la loi, mais c'est dérisoire. Et de tels comportements doivent être dénoncés devant les autorités compétentes. Je persiste à dire que les chiffres donnés par Monsieur Karlsson à la va-vite sont fallacieux. Les femmes sont beaucoup plus concernées par les inégalités salariales que les homosexuels, déjà parce que l'orientation sexuelle ne se lit pas sur le visage ou sur un CV.

Re: Elections générales 92 : Débat - Travail et Affaires Sociales

Posté : 28 févr. 2018, 01:43
par Jean Bournay
FCF - (5/10)

Mais M.Valmont, il n'y a que vous qui vouliez accorder plus de flexibilité sans foi, ni loi. Nous sommes pour dire qu'à travail égal, salaire égal. Car tout jugement est arbitraire et peut être despotique lécher le mieux les bottes ou être le fils de l'ami du patron n'ont jamais été des compétences et pourtant cela influe dans les "biais" du patron, et cela peut influencer le salaire, il est humain et capable de se tromper, donc pour maintenir une égalité, une équité, nous voulons à travail égal, salaire égal.

Ensuite vous parlez des sanctions pas assez fortes, de même le FCF propose d'augmenter l'amende à 10 fois la différence de chaque salaire inégal. S'il manque dix plz sur dix employés, il payera 1000 plz, nous verrons si l'employeur préfère payer l'amende, M.Valmont.

Pour que les employés s'investissent il faut leur permettre de se reposer assez, de se cultiver en dehors, d'être mieux dans leur peau, et pour cela de vivre décemment et à un rythme un peu "humain". Nous ne sommes pas tous ici des enfants de Ford et de Taylor. Travaillons 30h par semaine avec un SMC suffisant pour assurer une vie confortable et les employés travailleront mieux. Connaissez-vous une entreprise où les employés ne râlent pas, travaillent parfaitement quand ils bossent 39 heures par semaine à un salaire deux fois plus bas qu'un collègue parce qu'il connait mieux le patron
et cent fois plus bas que celui dudit patron ? ça n'existe pas.

Il faut hausser le Salaire Minimum et créer un Salaire Maximum Autorisé.

Re: Elections générales 92 : Débat - Travail et Affaires Sociales

Posté : 28 févr. 2018, 02:26
par Vincent De Salvo
PLC (6/10)

Mr Karlsson, je ne comprends pas du tout où voyez du mépris dans ce que je viens de dire. J'ai dit mon hostilité à toutes les discriminations et je compte les combattre. Cessez un peu votre démagogie selon laquelle le gentil Karlsson défend corps et âme la veuve et l'orphelin pendant que le méchant De Salvo est le diable incarné.

Après Mr Maessen qui lit dans mes pensées nous avons Mr Karlsson qui me reproche les déclarations d'autres personnes. Si des propos vous déplaisent, allez en discuter avec les gens concernés.
Je sais que vous rêvez que je dérape durant ce débat, mais malheureusement pour vous ça n'arrivera pas. Je vous mets au défi de trouver la moindre déclaration raciste ou homophobe que j'aurais pu faire.
Vous taxez le PLC de parti homophobe. Je vous rappelle que l'ancien président des JLC et toujours membre du PLC, que vous connaissez bien, est homosexuel. Quant à la mise sous tutelle de l'islam, c'était un contexte particulier, pas un délire sadique.

Sur le sujet du congé parental, je vais encore une fois assumer mes convictions, quitte à déplaire. Je suis défavorable à l'idée de mettre le congé paternité au même niveau que le congé maternité. Les pédopsychiatres expliquent qu'entre 0 et 6 ans l'enfant a, avant tout, besoin de sa mère. Le rôle du père intervient surtout au moment de l'adolescence, lorsque l'enfant se confronte à l'autorité de celui-ci pour se former.

Sinon, tout arrive, je suis d'accord avec Mr Bournay. Généraliser le salaire au mérite créera des injustices. Cette idée est séduisante mais l'impartialité des patrons sera impossible à garantir.

Re: Elections générales 92 : Débat - Travail et Affaires Sociales

Posté : 28 févr. 2018, 08:29
par Olivier Brimont
MPD - L'Original (7/10) :

Je veux bien que l'on m'explique en quoi le salaire minimum va aider le travail et l'économie, tiens.

Encore une poupée de chiffon agitée par la gauche et l'extrême gauche pour faire croire que cela va gommer les inégalités. Vous ne pouvez pas empêcher les écarts de salaires. Un patron gagnera toujours plus que ses salariés, agents de maîtrise, qui percevront moins qu'un cadre. Ca s'appelle le principe des coefficients.

Ensuite, vous nous faites encore une fois un cliché nauséabond. Non les augmentations ne sont pas attribuées par connivence avec les gens ! C'est la loi qui décide cela, figurez-vous ou la convention collective si elle est plus avantageuse. Elle dit qu'à partir de tant d'années, le salarié doit avoir tel coefficient et telle rémunération de base. C'est un droit. Après, il peut y avoir un apport plus important, pour récompenser aussi l'implication. Car oui, il m'apparait normal de donner une bonne augmentation et un bon salaire à quelqu'un qui fait preuve de mérite plutôt qu'à quelqu'un qui vient juste faire son travail. C'est le principe du gagnant-gagnant.

Enfin, j'en reviens et ce sera la dernière fois, sur le temps de travail, 39 heures, soit 3 heures de plus, ce n'est pas ruiner les vacances des gens. Ce que vous cachez derrière la diminution du temps de travail, c'est la baisse des salaires, moins payés. Ou alors vous faites le choix absurde de payer 30h comme 36h et là, je n'ai qu'une chose à dire : RIP l'économie.

Re: Elections générales 92 : Débat - Travail et Affaires Sociales

Posté : 28 févr. 2018, 12:14
par Arthur Lubenac
MPD - 4/10

L'idée d'encadrer les salaires est une fausse bonne idée monsieur Bournay. Non seulement vous prônez l'existence d'un plafond injuste mais vous prônez la hausse spectaculaire du salaire minimum si on vous écoute bien.

Prenons d'abord le salaire maximale que vous prétendez vouloir instaurer. Vous pensez vraiment que les patrons veulent exploiter leurs salariés et que l'avidité les guide aveuglément dans leur travail ? Les grands patrons ne sont qu'une infime partie d'entre eux monsieur Bournay. Gérer une entreprise, que ce soit une grande entreprise, une exploitation agricoles ou encore une start-up n'a rien de reposant et parfois les patrons abattent bien plus d'heures que les salariés. Combiné à leur niveau de diplôme cela me semble normal que leurs salaires soient bien supérieurs. Brider leur salaire est donc une injustice que je combattrai toujours.

Ensuite parlons du salaire minimum. Une fois de plus là aussi le mérite est un critère structurant. Un bon employé verra son salaire augmenter au fil de sa carrière et c'est bien normal. Cependant, si vous augmentez de manière drastique le salaire minimum vous allez créer du chômage car les TPE/PME ne pourront pas suivre le rythme que vous voulez imposer. C'est pourquoi je souhaite un statu-quo sur le salaire minimum. Nous l'avons créé et le supprimer serait un terrible signal envoyé aux Frôceux. Cependant il n'y aura plus aucun coup de pouce et la hausse sera seulement indexée à l'inflation.

Re: Elections générales 92 : Débat - Travail et Affaires Sociales

Posté : 28 févr. 2018, 13:01
par Karl Lacroix-Hanke
ADF - Au Centre ! (6/10)

Et pourtant, je pense que l'idée d'avoir un salaire minimum et maximum n'est pas si idiote et délirante.

Prenons l'exemple d'une entreprise où le salaire minimum est de 1500 plz mensuels et le salaire maximum, lui, est de 150 000 pluzins, pour le PDG. L'écart est énorme (100 fois plus). Maintenant, si vous dites, pas plus de 10 fois plus entre le plus bas et le plus haut. Vous ramenez le salaire maximum à 15 000 pluzins. Ou alors, vous augmentez le salaire minimum à 15 000. Peut-être même les deux ? Ce serait d'ailleurs l'idéal, puisque je pense que l'objectif d'une tranche basse et d'une tranche haute, c'est de parvenir à un salaire médian, une rémunération en augmentation pour les bas salaires et en baisse pour les plus hauts. En gros, mieux répartir les rémunérations.

La seule difficulté de cela, c'est que l'état ne peut pas obliger les entreprises à augmenter les bas salaires. C'est ce qui fait que pour l'heure, proposer simplement cette mesure est démagogique. Il faut des contraintes et des négociations sur le sujet, au niveau de chaque entreprise. C'est typiquement le genre d'accords qui pourraient être signé par des syndicats, dont la force et le poids seront d'autant plus grands qu'ils ont d'adhérents et qu'ils sont représentatifs des salariés.

En tout cas, ce qui est sûr, c'est que les trop grandes différences de salaire posent une question morale et divisent dans l'opinion. Faire l'autruche sur ces problématiques, c'est prendre un risque de frustration sociale et préparer un véritable champ de mines pour demain.

Re: Elections générales 92 : Débat - Travail et Affaires Sociales

Posté : 28 févr. 2018, 13:38
par Arthur Lubenac
MPD - 5/10

Pour quelqu'un qui est mécontent de la dérive gauchiste de son parti vous me semblez bien hypocrite monsieur Lacroix-Hanke.

Les salaires n'ont pas a être bridés par l'Etat car chaque entreprise doit pouvoir indemniser ses membres comme elle l'entend. Pourquoi cette haine du mérite et de la réussite ? Un salaire très élevé doit être le résultat d'un travail acharné en amont. Aussi bien en terme d'investissement dans les études que dans le travail qui est abattu par le patron.
Un patron qui gagne 20 000 pluzins par mois ne doit plus avoir honte de sa réussite et je veux leur assurer de mon soutien face à cette maladie gauchiste de la culpabilisation de la réussite individuelle.

Aujourd'hui nous avons un système éducatif très avancé qui permet l'ascension sociale, il n'y a donc aucune excuse pour nous ressortir le cliché de la classe dominante qui se reproduit et exclut le bas peuple. Si un étudiant s'investit pleinement dans ses études, il a toutes ses chances pour avoir une position professionnelle supérieure à celle de ses parents. D'ailleurs de plus en plus de jeunes se lancent dans l'entreprenariat et je souhaite que nous mettions en place des mesures d'accompagnement au sein des universités pour les aider à concilier leur statut d'entrepreneur avec celui d'étudiant.

Ces jeunes qui osent se lancer avec audace et motivation, j'ai n'ai aucun scrupule à leur souhaiter un salaire à la hauteur du travail acharné qu'ils abattent et je trouverai injuste de leur confisquer une partie de leur salaire pour les aligner au nom du nivellement pas le bas.

Re: Elections générales 92 : Débat - Travail et Affaires Sociales

Posté : 28 févr. 2018, 14:58
par Karl Lacroix-Hanke
ADF - Au Centre ! (7/10)

Ce qui est certain, c'est qu'en terme d'hypocrisie, je ne peux pas vous surpasser. Je n'ai pas tourné ma veste pour aller me jeter dans les bras de l'UPP après que vous ayez pris la décision unilatérale pour vous précipiter vers le PLC. J'ai refusé de cautionner ce choix fait par Linda Garcia. J'en suis fier. J'ai toujours été au centre et j'ai l'intention de le rester. C'est, je crois, un gage de transparence et de sérieux vis à vis des électeurs. Vous devriez vous en inspirer.

Il n'est pas hypocrite de dire qu'une écart de 100 entre un salaire minimum et maximum est trop important. Et ce n'est pas l'apanage de la gauche que de pointer du doigt un abus qui contribue à perturber la paix sociale. Vous ne m'avez pas écouté, je ne vous parle pas forcément de tirer les salaires vers le bas, mais de trouver une médiane.

J'ai rarement vu un jeune gagner 150 000 plz dès son premier emploi, Monsieur Lubenac. Vous devriez peut-être sortir un peu plus et aller sur le terrain auprès des jeunes travailleurs. Personne ne commence sa carrière avec un salaire aussi élevé, sauf s'il bénéficie d'un bon coup de piston. De même qu'un jeune entrepreneur ne perçoit pas un tel montant dès le départ, au contraire, la plupart des patrons le savent, les débuts sont compliqués et nécessitent de se serrer la ceinture. Penser que les entrepreneurs créent un business dans le seul but de s'en mettre plein les poches et que seul l'argent est un moteur à leur motivation, voilà bien un cliché capitaliste navrant.