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Re: Elections générales 93 : Débat sur l'éducation et la culture

Posté : 13 mai 2018, 17:36
par Anastasia Mendoza Ojeda
CUL (6/8)

Corrigeons monsieur Lubenac, ce n'est pas par manque de temps qu'il refuse de nous dévoiler les griefs qu'il porte aux méthodes alternatives, c'est par manque d'arguments.

Les forces de la réaction essaient de vous faire croire qu'il n'y a qu'un seul moyen de voir l'école, c'est l'école à l'asiatique, discipline de fer, surcharge de travail, penchant forcené sur les sciences dures. Des résultats honorables, mais énormément de suicides.

Quand on se préoccupe véritablement de l'enfance, il faut concilier résultat et épanouissement du mieux possible, et pour cela il faut innover, rechercher par exemple ce qui se fait déjà dans les pays nordiques, regarder ce que des spécialistes préconisent et expérimentent à petite échelle afin de voir si cela mérite le test à grande échelle puis l'approbation définitive.

C'est ce qui me conduit à cette politique d'expériences en Septimanie, qui inclura l'expérimentation pleine de la pédagogie Montessori dès la rentrée prochaine, et c'est aussi ce qui m'a conduit à la réforme des horaires qui sera en place à cette rentrée.

Cette réforme, c'est tout d'abord favoriser le matin pour les écoliers, beaucoup de provinces y renoncent car maintenir des activités l'après-midi pour ceux qui ne peuvent pas aller chez eux ou un ami est trop cher, rien n'est trop cher quand on parle de notre avenir.

C'est aussi, à l'inverse, des horaires plus tardifs pour les adolescents, car leur horloge biologique se décale de 2 heures en moyenne, notre but ce n'est pas de les formater aux horaires du travail, c'est qu'ils aient le niveau de connaissances requis pour un BESM non-usurpé.

Re: Elections générales 93 : Débat sur l'éducation et la culture

Posté : 13 mai 2018, 18:07
par Charlotte Flechmann-De Kervern
PAS (5/8)

Eh bien si Monsieur Lubenac, mettre en place des mesures pour garantir l’égalité des chances à l’école, c’est œuvrer pour gommer les inégalités. Replongez-vous dans le chapitre relatif aux probabilités de votre livre de mathématiques du BNES, vous comprendrez rapidement la logique.

Nos voisins français, par exemple, ont enregistré de très bons résultats avec leur dispositif "cordées de la réussite", réservé aux enfants de quartiers sensibles. Au niveau individuel, le dispositif a favorisé l’ascension fulgurante d'élèves considérés comme "irrattrapables", amenant une grande partie d’entre eux à réaliser des études supérieures. Donc oui, l'égalité des chances, cela fonctionne.

La méthode Montessori est une alternative éducative qui a fonctionné partout où elle a été appliquée. Si vous en pensez du mal, c'est que vous partagez les adages de l'école traditionnelle, coincée entre normes, crise d'autorité et bureaucratie. Un modèle qui n'a jamais été appliqué en Frôce et qui explique que nous disposions de l'une des meilleures offres éducatives du globe.

À quoi bon suivre les élèves si l'on ne fait rien pour améliorer leur tissu d'apprentissage ? Proposer seulement un suivi, c'est accepter les failles et se contenter de guérir plutôt que prévenir.

Nous pensons que l'excellence académique ne s'atteint pas par la surenchère autoritaire et l'encyclopédisme. L'école incarne bien d'autres dimensions que l'ordre et l'apprentissage. Nous voulons travailler sur le bien-être et la confiance en soi de l'élève. Nous proposons la mise en place d'un système de valorisation de ses réussites en cours d'année, par exemple sur le modèle canadien des minimeritas qui y a fait toutes ses preuves.


Re: Elections générales 93 : Débat sur l'éducation et la culture

Posté : 13 mai 2018, 18:13
par Nathan Brimont
RPL (3/8) :

Je vous entends parler de mixité sociale, mais encore une fois, pourquoi l'imposer ? Il y a des parents qui ne veulent pas de la mixité sociale, pour leurs enfants. Pour quelle raison devrait-on les obliger à y souscrire ?

Sur l'idée de réintégrer l'éducation dans un domaine fédéral et non plus provincial, je souhaitais simplement souhaiter bon courage aux nationalistes pour faire passer ce retour en arrière et ce mépris pour le fédéralisme, vous en aurez besoin !

Une fois n'est pas coutume, voilà le retour de l'uniforme obligatoire. Encore une attaque à la liberté de s'habiller comme on l'entend. Et encore une fois, on nous ressort l'uniforme comme la réponse à tout. Comme le disait justement Monsieur Lubenac, vous aurez beau donner une échelle de la même taille à tout le monde, le plus grand pourra taper plus haut. Donc là, vous aurez beau habiller tous les enfants pareil, les réalités sociales et personnelles seront toujours là, bien présentes. C'est un fait, il y en aura un qui aura son uniforme moins souvent lavé que l'autre, plus rapiécé... La seule chose que l'uniforme va apporter c'est de la poudre aux yeux.

Sinon, le propos de Monsieur Baldouin est l'exemple même de ce que nous ne voulons plus : un état qui s'immisce dans les établissements scolaires pour y dicter les bonnes règles et les méthodes d'enseignement auprès des professeurs. Pire, déterminer ce qui est bon à étudier et ce qui ne l'est pas, pouvant censurer ce qu'il lui chante. Cela n'a rien de moderne et de futuriste. C'est à l'image de son parti, bien moisi.

Re: Elections générales 93 : Débat sur l'éducation et la culture

Posté : 13 mai 2018, 21:25
par Alex Baldouin
LR (2/8)

Mais Monsieur Brimont, je ne pretends certainement pas mettre fin aux inégalités sociales qui seront toujours présentes mais les atténuer au maximum. Une fois de plus, vous n'entendez pas mon discours où je parle bien d'équité et non d'égalité. J'espère en tant que farouche défenseur du fédéralisme que vous connaissez la différence.

Ensuite, notre volonté est que l'Etat s'immisce dans l'éducation non pas pour censurer ou dicter je ne sais quel intérêt personnel mais pour mieux encadrer les élèves et leur donner une vraie perspective d'avenir. Une éducation qui part dans tous les sens, différente d'une province à une autre, créant ainsi des inégalités entre les élèves de Septimanie et Transalpie par exemple n'est clairement pas un bon exemple à donner.

Mais je vois qu'une nouvelle fois, il n'est pas possible de débattre sereinement et respectueusement avec vous. Votre volonté de toujours nous qualifier d'extrême, de fascistes et je ne sais quoi d'autre ne portera pas ses fruits. Nous ne céderons pas à votre tentative de nous isoler et votre venin ne nous atteints pas et n'attends pas les électeurs qui sont libres. Nous qualifier de moisi alors que nous tentons de porter un discours de changement en politique et dans l'éducation de nos enfants est une attitude puéril qui montre combien vous n'êtes pas dignes d'incarner les hautes fonctions politiques de ce pays. Mais les électeurs sauront faire la part des choses et j'espère qu'ils sanctionneront votre supériorité vis à vis de nous dans les urnes.

Re: Elections générales 93 : Débat sur l'éducation et la culture

Posté : 13 mai 2018, 23:47
par Vincent De Salvo
PLC (2/8)

Je tiens à dire que c'est appréciable de voir un interlocuteur LR parler de façon intelligible.

Madame Mendoza Ojeda a très mal analysé la situation de nos voisins français. Ces derniers sont en chute libre dans ces classements depuis que les "soixante-huitards", comme ils sont appelés en France, ont pris le pourvoir idéologique avec comme devise "il est interdit d'interdire", ce fut la fin de l'excellence à l'école. Son exemple me donne donc raison.

Revenons à la Frôce. Monsieur Bournay, si vous ne caricaturiez pas tous vos propos le débat pourrait être intéressant. Mais vous avez vu le tableau que vous venez de nous dresser? Nous avons un débat sur l'éducation et vous nous parlez d'huissiers, de réussir à passer l'hiver. Je préfère avoir une hauteur de vue et parler de ma vision de l'école plutôt que de tenter de faire pleurer dans les chaumières. On dirait un écrivain de romans de gare.
Les cours sont les mêmes pour tous le monde et les livres distribués aussi, un enfant venant d'une famille modeste peut tout à fait accomplir de belles études et monter de classe sociale, par son travail, même si on ne lui paie pas un professeur particulier il a un professeur à l'école. Tellement de jeunes ont accompli cela.

Si vous prenez le livre d’arithmétique de votre grand père niveau troisième année d'élémentaire et que vous le donnez à un jeune actuellement en deuxième année de collège, il ne saura pas faire la plupart des exercices.
Je ne comprends pas que l'on puisse se réjouir de voir le niveau baisser.
La mission première de l'école reste d'instruire. Le plus possible.

Re: Elections générales 93 : Débat sur l'éducation et la culture

Posté : 14 mai 2018, 02:04
par Anastasia Mendoza Ojeda
CUL (7/8)

Je serais curieuse de voir les livres d'anglais et d'informatique de vos grand-parents, monsieur De Salvo.
Il est vrai que les jeunes d'aujourd'hui sont moins focalisés sur les fondamentaux, tout comme il est vrai que notre armée compte moins de chevaux qu'il y a 150 ans. Les besoins évoluent avec la société.

Refuser l'évolution dans les méthodes d'enseignement, c'est croire que l'on peut tout faire comme il y a 50 ans sans aucune perte de qualité. Le résultat, ce serait le même que si on importait le WM dans le football moderne, un échec pathétique.

Nous avons déjà parlé de Montessori et de la révolution des horaires, mais une autre initiative dont je suis fière, c'est la construction de cités scolaires à San Juan et Uzarie.
L'idéal de ces cités, c'est tenter quelque chose de nouveau en démontrant notre confiance aux lycéens, aucun contrôle hors des cours, sauf bien sûr en ce qui concerne la violence et le harcèlement, seulement l'expérience de la vie en communauté dès l'adolescence pour prendre une longueur d'avance, renforcer la socialisation et maximiser l'épanouissement.
C'est aussi l'occasion de proposer des horaires encore plus décalés, pour prendre pleinement en compte les spécificités des élèves ayant un rythme naturel vespéral, il n'y a pas de honte à ne pas être matinal, c'est un rythme naturel, plutôt que réprimer à tout prix cette tendance, nous devons établir une offre spéciale.

L'école idéale, ce n'est pas seulement celle qui offre les meilleurs résultats, mais aussi celle qui pousse les élèves à courir tant ils ont envie d'y entrer.

Re: Elections générales 93 : Débat sur l'éducation et la culture

Posté : 14 mai 2018, 13:25
par Victor Karlsson-Marshall
UPP (1/8)

Je suis ravi de pouvoir participer à ce débat sur l'éducation, particulièrement animé - même si jusqu'à présent, le principal sujet aura été de savoir qui devrait posséder l'école et non ce qu'il s'y passe.

Pour nous, l'État doit garantir un accès universel à une éducation de qualité. Il n'est pas question de favoriser la privatisation à l'aveugle sous des prétextes de rentabilité. L'éducation est un droit pour chaque jeune. Nous ne rognerons jamais sur les moyens que nous investissons dans nos écoles. Éduquer nos futurs citoyens, c'est investir pour l'avenir.

Toutefois, à l'UPP, nous accordons autant d'importance à l'épanouissement de chacun, aussi je partage l'enthousiasme de la CUL pour les pédagogies alternatives.
Néanmoins, même si les pédagogies comme Montessori et Freinet ont leur intérêt, elles ne sont pas le b.a.-ba de l'éducation - ou du moins, il ne nous revient pas de décider qu'elles sont les meilleures alternatives possibles pour chacun. Chaque pédagogie a ses intérêts, ses inconvénients et sa philosophie propre. La question est de savoir comment les rendre plus accessibles.

Plutôt que nous enfermer sur la sempiternelle opposition privé/public, engageons nous dans ces méthodes d'enseignement nouvelles. Permettons aux enseignants de se former et les établissements de se spécialiser dans ces pédagogies. Encourageons le développement d'une nouvelle diversité dans l'offre éducative et offrons aux parents l'opportunité de mieux connaître ces alternatives possibles.

Il n'y a pas qu'une école idéale parce qu'il n'y a pas qu'une voie vers la réussite et l'épanouissement personnel. Offrons à chaque enfant la liberté de choisir celle qui lui permettrait au mieux d'y accéder.

Re: Elections générales 93 : Débat sur l'éducation et la culture

Posté : 14 mai 2018, 14:43
par Marjorie Lollichon
Soutien du FCF (3/8)

Le PLC confirme donc qu’il souhaite transformer nos écoles en casernes et les enseignants en adjudants. Donc en gros, les enfants doivent étudier, obéir et fermer leurs gueules comme en 020, c’est sidérant. Ce que propose De Salvo, c’est ni plus ni moins de noyer le poisson dans le bocal en refermant le couvercle.

La droite souhaite désherber le problème et non pas le traiter à sa racine. Encore une fois, nous avons une belle preuve de son manque d’humanité.

Et quand j’entends Lubenac dire que l’égalité des chances, finalement c’est pas si important que ça, j’ai envie de m’étouffer. Bah oui, forcément, capitalisme et universalité ne font pas bon ménage...

Mon camarade Jean Bournay défend l’école universelle. Universelle, dans le sens où accéder à l’éducation est un droit fondamental, et qu’il ne doit être occulté par aucune considération discriminatoire. La réalité aujourd’hui, c’est que les riches apprennent dans de meilleures conditions que les pauvres, et ça c’est inacceptable. La méritocratie est un leurre. Un fils de notaire bénéficiera toujours d’un soutien hors école s’il en a besoin, tandis qu’un fils d’ouvrier devra apprendre à se débrouiller seul avec ses livres et ses cahiers. Voilà ce que nous dénonçons.

Avant de penser aux méthodes d’enseignement, proposons une éducation universelle. Prioriser sur la restructuration des établissements de ZEP est essentiel. Nous n’acceptons pas que des établissements de quartiers populaires soient délaissés au profit d’autres, au nom de l’excellence académique. Il nous faut rénover, mais aussi alléger les classes. Recruter des enseignants et les former correctement s’impose, mieux les rétribuer également.


Re: Elections générales 93 : Débat sur l'éducation et la culture

Posté : 14 mai 2018, 18:58
par Nicolas Lubenac
MPD (3/8)

Décidément, quand on essaie de discuter avec les forces progressiste de gôooche et qu'on pense différemment on nous renvoie dans le camp des réactionnaires.
Ma pauvre madame Lollichon, vous caricaturez mes propos avec une telle exagération que je m'étonne encore que vous n'ayez pas fait d'attaque.
Je n'ai jamais dit que l'égalité des chances n'était pas un sujet important, j'ai dit qu'elle n'existait et que c'était un idéal vers lequel on devait tendre.
Quant à votre allusion au capitalisme je vous suggère d'aller voir un psychologue pour soigner votre syndrome de Gilles La Tourette qui se traduit par une allusion compulsive au Grand Capital quand vous n'êtes pas d'accord.

Sinon monsieur le Chancelier je dois bien avouer que vous excellez dans l'art des grandes formules et de l'enrobage. Vous parlez de "méthodes d'enseignement nouvelles", des "pédagogies alternatives" ou encore de "nouvelle diversité dans l'offre éducative". Un mandat vous aurait-il fait assimiler la novlangue technocratique que personne ne comprend ?
Ce que l'école a besoin c'est d'un suivi renforcé des élèves, une restauration de l'autorité de l'enseignant. Contrairement à mes concurrents de droite, je m'oppose au retour de l'uniforme car imposer l'égalité pour tous est comme je le disais tout à l'heure, un leurre, sans mauvais jeux de mots si vous me permettez.
Il faut axer les programmes sur les savoirs fondamentaux comme le calcul, la lecture, la grammaire et la conjugaison pour les premières années de scolarité. Les ZEP doivent obtenir plus de moyens mais je ne souhaite pas occulter l'excellence qui existe au sein de notre système éducatif.

Re: Elections générales 93 : Débat sur l'éducation et la culture

Posté : 14 mai 2018, 20:58
par Marjorie Lollichon
Soutien du FCF (4/8)

Passez-nous donc votre humour cynique Lubenac, il est insultant de votre part d'évoquer une maladie qui touche plusieurs milliers de personnes en Frôce quand je me contente de démasquer votre manque de relief au sujet de l'éducation.

La droite veut nous faire croire qu'en militarisant les établissements scolaires, tout va bien se passer dans le plus beau des mondes. Là, on est dans un modèle totalement dénué du caractère fondamentalement humain et social de l'école, un modèle qui ne tient pas compte des nombreuses ambivalences situationnelles au sein de nos établissements.

Nous sommes les victimes de la machine capitaliste à tous les niveaux, c'est un constat qui ne fait malheureusement pas défaut à l'éducation. L'école doit jouer un rôle social dans notre société, une mission qu'elle ne remplit pas dès lors que le contexte ne s'y prête pas. Les laissés pour compte ne sont jamais ceux qui ont les moyens de fréquenter les établissements que les gens comme Lubenac aiment apparenter à une pseudo excellence, qui n'est finalement qu'une forme de ségrégation sociale déguisée. Allez donc voir dans les lycées réputés de la capitale, vous comprendrez vite qui y a sa place.

Le FCF se fiche pas mal des classements et autres critères d'excellence. Ce que nous voulons, c'est instruire tout le monde dans de bonnes conditions. Nous refuserons donc toute immixtion des capitaux et des intérêts privés au sein des établissements, ça va de soi. Dans les quartiers populaires, notamment, nous voulons que l'école constitue un centre de vie et un motif d'espoir.