Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture
- Valentin Ravolo
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Re: Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture
MARR (2/12)
En Catalogne, le Gouvernement local a donné l'opportunité aux établissements scolaires de recevoir des financements privés de toute source, avec un montant plafonné. Il n'a pas fallu deux mois pour qu'un collège de Pastelac ait l'idée de faire des cours à la gloire de Coca Cola pour arrondir ses fins de mois.
Quand on tend le doigt, on se fait bouffer le bras entier, je n'ose imaginer ce que cela donnera quand on tendra le tronc.
C'est la nature humaine, tout abus est tentant, et plus particulièrement quand il s'agit d'argent, si vous donnez la moindre occasion à l'éducation de devenir un produit mercantile, elle le deviendra. Si la main invisible du marché s'intitule ainsi, c'est parce que personne ne l'a jamais vue agir.
L'autonomie absolue que vous proposez nous mènera tout droit au désastre alors que le système frôceux est actuellement réputé pour être le plus solide d'Europe.
Le problème de votre raisonnement est que l'éducation n'est pas une activité marchande comme une autre, il y a un intérêt collectif à ce que l'école forme de bons citoyens doués d'intelligence, or cette volonté est contraire aux souhaits de beaucoup d'entreprises qui n'ont besoin que d'une élite intelligente, mais qui ont tout intérêt à maintenir le reste dans la stupidité et la soumission.
Votre raisonnement est plus proche d'un fétichisme de la privatisation que de la vraie liberté.
En Catalogne, le Gouvernement local a donné l'opportunité aux établissements scolaires de recevoir des financements privés de toute source, avec un montant plafonné. Il n'a pas fallu deux mois pour qu'un collège de Pastelac ait l'idée de faire des cours à la gloire de Coca Cola pour arrondir ses fins de mois.
Quand on tend le doigt, on se fait bouffer le bras entier, je n'ose imaginer ce que cela donnera quand on tendra le tronc.
C'est la nature humaine, tout abus est tentant, et plus particulièrement quand il s'agit d'argent, si vous donnez la moindre occasion à l'éducation de devenir un produit mercantile, elle le deviendra. Si la main invisible du marché s'intitule ainsi, c'est parce que personne ne l'a jamais vue agir.
L'autonomie absolue que vous proposez nous mènera tout droit au désastre alors que le système frôceux est actuellement réputé pour être le plus solide d'Europe.
Le problème de votre raisonnement est que l'éducation n'est pas une activité marchande comme une autre, il y a un intérêt collectif à ce que l'école forme de bons citoyens doués d'intelligence, or cette volonté est contraire aux souhaits de beaucoup d'entreprises qui n'ont besoin que d'une élite intelligente, mais qui ont tout intérêt à maintenir le reste dans la stupidité et la soumission.
Votre raisonnement est plus proche d'un fétichisme de la privatisation que de la vraie liberté.
- Kévin Léonard
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Re: Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture
Kévin Léonard (3/12)
La filière générale n’est pas forcément la voie de la réussite c’est vrai, mais tu sais très bien que statistiquement, ceux qui réussissent dans la vie ont fait des études. Alors il y a bien celui qui réussit à l’huile de coude OK, mais ça représente quoi, 10% tout au plus ? Aujourd’hui, il y a deux facteurs qui conditionnent la réussite : les finances et les études. Et moi, je n’accepte pas qu’on condamne des jeunes de 14 ans car leurs parents sont pauvres ou car on n’arrive pas à leur faire aimer l’école.
Tes propositions relèvent de l’aveu de faiblesse. Beaucoup d’adolescents n’aiment pas l’école donc on les envoie automatiquement en apprentissage pour s’en débarrasser et éviter qu’ils ne perturbent les autres. Pourquoi ne pas être ambitieux et tenter de leur faire aimer l’école, plutôt ? C’est avant tout à l’école d’aimer les jeunes, quelle que soit leur situation. Avec ça, tous aimeront l’école. L’école ne doit pas être un outil de différenciation fonctionnant sur le profilage des adolescents. La sélection, épargnons-la à ces jeunes au moins jusqu’au BNES au moins, de toute manière ils la connaîtront tôt ou tard.
Pour ce qui est de l’autonomisation, elle vise tout simplement à inclure à l’école publique des principes de gestion hérités du privé. Le directeur d’établissement devient un vrai patron en gérant sa RH – donc en virant des profs à sa guise s’il le souhaite, en appliquant s’il le souhaite une sélection des élèves et j’en passe.
La filière générale n’est pas forcément la voie de la réussite c’est vrai, mais tu sais très bien que statistiquement, ceux qui réussissent dans la vie ont fait des études. Alors il y a bien celui qui réussit à l’huile de coude OK, mais ça représente quoi, 10% tout au plus ? Aujourd’hui, il y a deux facteurs qui conditionnent la réussite : les finances et les études. Et moi, je n’accepte pas qu’on condamne des jeunes de 14 ans car leurs parents sont pauvres ou car on n’arrive pas à leur faire aimer l’école.
Tes propositions relèvent de l’aveu de faiblesse. Beaucoup d’adolescents n’aiment pas l’école donc on les envoie automatiquement en apprentissage pour s’en débarrasser et éviter qu’ils ne perturbent les autres. Pourquoi ne pas être ambitieux et tenter de leur faire aimer l’école, plutôt ? C’est avant tout à l’école d’aimer les jeunes, quelle que soit leur situation. Avec ça, tous aimeront l’école. L’école ne doit pas être un outil de différenciation fonctionnant sur le profilage des adolescents. La sélection, épargnons-la à ces jeunes au moins jusqu’au BNES au moins, de toute manière ils la connaîtront tôt ou tard.
Pour ce qui est de l’autonomisation, elle vise tout simplement à inclure à l’école publique des principes de gestion hérités du privé. Le directeur d’établissement devient un vrai patron en gérant sa RH – donc en virant des profs à sa guise s’il le souhaite, en appliquant s’il le souhaite une sélection des élèves et j’en passe.
- Julien Citron
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Re: Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture
UPP (4/12)
Je suis tout de même effaré de voir que le PLC veut détruire l'école de la Nation et en faire des petites entreprises qui cherchent la performance et la réputation pour attirer de l'argent avant de s'occuper l'intérêt de l'élève. Quant à l'uniforme, c'est un cache-misère.
L'école doit rester un lieu où chaque élève est lui-même, avec ses défauts, ses qualités, son apparence. Il s'agit du lieu où on interagit pour le première fois avec la société et des individus qui ne sont pas de notre famille. Vouloir l'égalité stricte entre les élèves est complètement stupide car cela ne gomme pas les inégalités. L'UPP ne veut pas d'une égalité parfaite avec une école où chacun se ressemble et ne peut montrer sa personnalité aux autres, cette vision de l'école m'effraie. Non, nous sommes plutôt en faveur de l'équité, plus de moyens pour les élèves en difficulté, coup de pouce aux familles qui ont des difficultés à payer la cantine. Il faut au contraire développer les interactions sociales et non les rendre encore plus superficielles en donnant à chacun une apparence qui ne lui ressemble pas. C'est pourquoi nous lancerons un programme national intitulé "Lire et écrire ensemble" qui permettrait à des enfants en plein apprentissage des fondamentaux de partager des moments de lecture et de calcul auprès de personnes âgées. Le lien social reste notre bien le plus précieux.
Je suis tout de même effaré de voir que le PLC veut détruire l'école de la Nation et en faire des petites entreprises qui cherchent la performance et la réputation pour attirer de l'argent avant de s'occuper l'intérêt de l'élève. Quant à l'uniforme, c'est un cache-misère.
L'école doit rester un lieu où chaque élève est lui-même, avec ses défauts, ses qualités, son apparence. Il s'agit du lieu où on interagit pour le première fois avec la société et des individus qui ne sont pas de notre famille. Vouloir l'égalité stricte entre les élèves est complètement stupide car cela ne gomme pas les inégalités. L'UPP ne veut pas d'une égalité parfaite avec une école où chacun se ressemble et ne peut montrer sa personnalité aux autres, cette vision de l'école m'effraie. Non, nous sommes plutôt en faveur de l'équité, plus de moyens pour les élèves en difficulté, coup de pouce aux familles qui ont des difficultés à payer la cantine. Il faut au contraire développer les interactions sociales et non les rendre encore plus superficielles en donnant à chacun une apparence qui ne lui ressemble pas. C'est pourquoi nous lancerons un programme national intitulé "Lire et écrire ensemble" qui permettrait à des enfants en plein apprentissage des fondamentaux de partager des moments de lecture et de calcul auprès de personnes âgées. Le lien social reste notre bien le plus précieux.
ex-Président de la Province de Catalogne
Vice-Président de l'Université de Casarastra
- Alessandra Ansaldi
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Re: Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture
LE! (3/12)
Puisque monsieur Citron évoque les cantines, je souhaiterais revenir sur ce sujet qui a été abordé en début de débat.
Si je ne suis guère adepte des pitreries à coup d'uniformes de soubrette, je partage un constat sur la cantine, c'est qu'elle est le premier lieu de construction d'une vie sociale pour les élèves.
L'école a une mission de formation générale, et je pense qu'il pourrait être opportun de rendre la cantine obligatoire pour favoriser la construction d'une forme de sociabilisation pour les élèves.
Naturellement, cette obligation ne se fera pas sans contrepartie, tout d'abord la cantine devra être gratuite, pour donner à chaque élève un repas digne de ce nom, ce qui est nécessaire à son bon développement. Ensuite, les élèves devront avoir le choix entre plusieurs plats, il doit s'agir d'un moment de convivialité et non d'une compétition du midi le plus désagréable.
Enfin, le plus important, il faudra que l'établissement soit informé à l'avance des choix éthiques et religieux ainsi que des interdits médicaux de chaque enfant. J'assume pleinement ma volonté d'autoriser les enfants qui le souhaitent à manger casher ou halal, contre le communautarisme, nous ne devons pas jouer à qui a la plus grosse, mais respecter tout le monde et réunir les enfants autour de la même table pour abattre les préjugés.
Puisque monsieur Citron évoque les cantines, je souhaiterais revenir sur ce sujet qui a été abordé en début de débat.
Si je ne suis guère adepte des pitreries à coup d'uniformes de soubrette, je partage un constat sur la cantine, c'est qu'elle est le premier lieu de construction d'une vie sociale pour les élèves.
L'école a une mission de formation générale, et je pense qu'il pourrait être opportun de rendre la cantine obligatoire pour favoriser la construction d'une forme de sociabilisation pour les élèves.
Naturellement, cette obligation ne se fera pas sans contrepartie, tout d'abord la cantine devra être gratuite, pour donner à chaque élève un repas digne de ce nom, ce qui est nécessaire à son bon développement. Ensuite, les élèves devront avoir le choix entre plusieurs plats, il doit s'agir d'un moment de convivialité et non d'une compétition du midi le plus désagréable.
Enfin, le plus important, il faudra que l'établissement soit informé à l'avance des choix éthiques et religieux ainsi que des interdits médicaux de chaque enfant. J'assume pleinement ma volonté d'autoriser les enfants qui le souhaitent à manger casher ou halal, contre le communautarisme, nous ne devons pas jouer à qui a la plus grosse, mais respecter tout le monde et réunir les enfants autour de la même table pour abattre les préjugés.
- Eduardo Belfort
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Re: Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture
Eduardo Belfort - PLC (5/12) :
Monsieur Léonard,
En Allemagne, le taux de chômage est relativement faible chez les jeunes et cela s'explique en grande partie grâce à l'alternance. Le système scolaire allemand prévoit en effet les filières de l'apprentissage dès le collège. Le pays compte ainsi près de 1,6 million d'apprentis, soit 11% des 15-29 ans.
Moi en ce qui me concerne, je n'accepte pas qu'on condamne des jeunes de 14 ans à l'échec scolaire.
En écoutant votre discours, je vois clairement que votre mauvaise expérience en apprentissage est la cause de votre opinion négative sur la question. Vous me parlez de l'apprentissage comme d'un acte pour se "débarrasser" de certains élèves. Vous faites vraiment fausse route. L'idée n'est pas de débarrasser les filières générales de certains jeunes mais de libérer ces derniers en leur permettant d'explorer d'autres pistes. Car oui, comme dit le proverbe, "il n'y a pas de sots métiers, il n'y a que de sottes gens."
Je réfute l'idée qu'il faille faire de longues études pour réussir ou s'épanouir dans la vie. C'est ce genre de discours qui fait que par exemple, de nos jours, les métiers de bouche manquent de bras.
Pour l'autonomie complète des établissements scolaires, vous avez tout à fait raison. Mais quels sont les problèmes dans ce que vous venez d'évoquer ? En quoi la gestion publique prévaudrait sur une gestion publique et centralisée ?
En Allemagne, le taux de chômage est relativement faible chez les jeunes et cela s'explique en grande partie grâce à l'alternance. Le système scolaire allemand prévoit en effet les filières de l'apprentissage dès le collège. Le pays compte ainsi près de 1,6 million d'apprentis, soit 11% des 15-29 ans.
Moi en ce qui me concerne, je n'accepte pas qu'on condamne des jeunes de 14 ans à l'échec scolaire.
En écoutant votre discours, je vois clairement que votre mauvaise expérience en apprentissage est la cause de votre opinion négative sur la question. Vous me parlez de l'apprentissage comme d'un acte pour se "débarrasser" de certains élèves. Vous faites vraiment fausse route. L'idée n'est pas de débarrasser les filières générales de certains jeunes mais de libérer ces derniers en leur permettant d'explorer d'autres pistes. Car oui, comme dit le proverbe, "il n'y a pas de sots métiers, il n'y a que de sottes gens."
Je réfute l'idée qu'il faille faire de longues études pour réussir ou s'épanouir dans la vie. C'est ce genre de discours qui fait que par exemple, de nos jours, les métiers de bouche manquent de bras.
Pour l'autonomie complète des établissements scolaires, vous avez tout à fait raison. Mais quels sont les problèmes dans ce que vous venez d'évoquer ? En quoi la gestion publique prévaudrait sur une gestion publique et centralisée ?
Président d'honneur du Parti Libéral-Conservateur
Député fédéral
Maire de Symphorien
Ancien Gouverneur de Transalpie
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- Kévin Léonard
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Re: Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture
Kévin Léonard (4/12)
Pourtant Eduardo, tu te contredis tout seul, car c’est toi qui as précédemment affirmé ici même qu’il fallait envoyer en apprentissage les jeunes qui n’aiment pas l’école et qui sont turbulents. L’exemple allemand est extrêmement mauvais, car aussi faible soit le taux de chômage chez les jeunes, la précarité, elle, est omniprésente. Des contrats à durée déterminée aux « contrats au besoin », en passant par le temps de travail variable et la rémunération 100% variable. Autant de choses que je ne souhaite pas à nos jeunes.
Et ma situation personnelle ne joue en rien dans mon avis sur le sujet. Intéresse-toi de près à ce que sont devenus les anciens apprentis, tu comprendras vite.
Concernant l’autonomisation, il me parait essentiel que l’État et les collectivités conservent la mainmise sur les établissements scolaires. Car seul le public peut offrir une éducation objective aux enfants. L’éducation n’est ni une marchandise, ni une activité lucrative. L’entreprise n’a donc rien à y faire.
Pour revenir sur le sujet de la cantine scolaire, je proposerai la généralisation des menus de type fast-food avec des produits 100% locaux pour valoriser les filières courtes. Le fast food, c’est bon, tous les jeunes aiment ça. Ainsi, nous lutterons contre le gaspillage alimentaire et atténuerons en partie la défiance d’une partie des adolescents à l’égard de l’école qu’ils perçoivent aujourd’hui contre trop moralisatrice. Je préfère un burger dans l’estomac d’un collégien qu’une assiette entière de choux fleur dans la poubelle, si vous voyez ce que je veux dire.
Pourtant Eduardo, tu te contredis tout seul, car c’est toi qui as précédemment affirmé ici même qu’il fallait envoyer en apprentissage les jeunes qui n’aiment pas l’école et qui sont turbulents. L’exemple allemand est extrêmement mauvais, car aussi faible soit le taux de chômage chez les jeunes, la précarité, elle, est omniprésente. Des contrats à durée déterminée aux « contrats au besoin », en passant par le temps de travail variable et la rémunération 100% variable. Autant de choses que je ne souhaite pas à nos jeunes.
Et ma situation personnelle ne joue en rien dans mon avis sur le sujet. Intéresse-toi de près à ce que sont devenus les anciens apprentis, tu comprendras vite.
Concernant l’autonomisation, il me parait essentiel que l’État et les collectivités conservent la mainmise sur les établissements scolaires. Car seul le public peut offrir une éducation objective aux enfants. L’éducation n’est ni une marchandise, ni une activité lucrative. L’entreprise n’a donc rien à y faire.
Pour revenir sur le sujet de la cantine scolaire, je proposerai la généralisation des menus de type fast-food avec des produits 100% locaux pour valoriser les filières courtes. Le fast food, c’est bon, tous les jeunes aiment ça. Ainsi, nous lutterons contre le gaspillage alimentaire et atténuerons en partie la défiance d’une partie des adolescents à l’égard de l’école qu’ils perçoivent aujourd’hui contre trop moralisatrice. Je préfère un burger dans l’estomac d’un collégien qu’une assiette entière de choux fleur dans la poubelle, si vous voyez ce que je veux dire.
- Léo Dowranl
- Electeur
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Re: Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture
UPP (5/12)
L'uniforme est une pseudo-solution à laquelle je suis opposé pour deux raisons. La première est qu'elle ne fait que couvrir les inégalités comme on couvre une chose pour ne pas la voir. Elles sont pourtant là. La deuxième, c'est que le respect, ça s'apprend. Or, on ne l'apprend pas en masquant la différence mais en rendant indifférente la différence.
Concernant l'autonomie des établissements, je suis en faveur d'une plus grande liberté pédagogique : il faut que les enseignants osent, expérimentent de nouveaux procédés d'apprentissages. L'autonomie doit être pédagogique. Le PLC veut masquer les inégalités mais veut favoriser ce qui les reproduit par une politique de mécénat. Avec une telle politique, un gouffre va naître entre les écoles des milieux aisées et celles populaires. Si autonomie il doit y avoir, elle doit venir des provinces et de l'Etat par une augmentation des budgets allouées aux écoles populaires, car comment des parents de faibles revenues pourraient rivaliser avec de riches familles pour le bien de leurs écoles ?
Et puis j'entend des discours qui s'opposent sur deux modèles. Messieurs, il n'y en a pas deux mais autant qu'il y a d'enfants. Il faut une politique éducative qui ouvre des portes : à la vie professionnelle, à la vie de l'esprit, l'environnement... Pourquoi ? Pour que chaque enfant ait la possibilité de trouver sa place à l'école et un parcours scolaire à sa juste mesure.
L'uniforme est une pseudo-solution à laquelle je suis opposé pour deux raisons. La première est qu'elle ne fait que couvrir les inégalités comme on couvre une chose pour ne pas la voir. Elles sont pourtant là. La deuxième, c'est que le respect, ça s'apprend. Or, on ne l'apprend pas en masquant la différence mais en rendant indifférente la différence.
Concernant l'autonomie des établissements, je suis en faveur d'une plus grande liberté pédagogique : il faut que les enseignants osent, expérimentent de nouveaux procédés d'apprentissages. L'autonomie doit être pédagogique. Le PLC veut masquer les inégalités mais veut favoriser ce qui les reproduit par une politique de mécénat. Avec une telle politique, un gouffre va naître entre les écoles des milieux aisées et celles populaires. Si autonomie il doit y avoir, elle doit venir des provinces et de l'Etat par une augmentation des budgets allouées aux écoles populaires, car comment des parents de faibles revenues pourraient rivaliser avec de riches familles pour le bien de leurs écoles ?
Et puis j'entend des discours qui s'opposent sur deux modèles. Messieurs, il n'y en a pas deux mais autant qu'il y a d'enfants. Il faut une politique éducative qui ouvre des portes : à la vie professionnelle, à la vie de l'esprit, l'environnement... Pourquoi ? Pour que chaque enfant ait la possibilité de trouver sa place à l'école et un parcours scolaire à sa juste mesure.
Gouverneur de la Province de Tyrsènie
Secrétaire Général de l'UPP
Député Fédéral
- Eduardo Belfort
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- Date de naissance du personnage :
Re: Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture
Eduardo Belfort - PLC (6/12) :
Monsieur Dowranl,
Vous êtes en faveur d'une plus grande liberté pédagogique et cela tombe bien, puisque l'autonomie complète des établissements scolaires que nous proposons rendra possible votre souhait. Je partage donc votre point vue sur la question. Tous deux, nous nous opposons à la vision d'un système d'éducation centralisé où les contenus et méthodes d'enseignement sont entièrement déterminés par un ministère et sont les mêmes pour tous.
Par contre, je ne comprends pas vos craintes concernant les parents à faibles revenus car quelque soit le niveau de vie des parents, chacun recevra le même montant par la Province afin de financer l'école de son choix. Les écoles ne seront donc plus financées par l'Etat mais directement par les parents, par le biais du chèque éducation. Les parents auront le pouvoir. Néanmoins, nous avons pensé à tout au Parti Libéral-Conservateur car si aucune école ne répond positivement aux demandes d'une famille, les établissements agréés les plus proches du lieu d'habitation des parents seront dans l'obligation de réserver une place en priorité à l'enfant refusé ailleurs.
L'autonomie permettra une plus grande liberté à tous les niveaux ; le système de chèque éducation permettra aux parents de détenir le pouvoir, il ne s'agira que d'un transfert de responsabilités. Cessons de voir le mal où il n'est pas.
Vous êtes en faveur d'une plus grande liberté pédagogique et cela tombe bien, puisque l'autonomie complète des établissements scolaires que nous proposons rendra possible votre souhait. Je partage donc votre point vue sur la question. Tous deux, nous nous opposons à la vision d'un système d'éducation centralisé où les contenus et méthodes d'enseignement sont entièrement déterminés par un ministère et sont les mêmes pour tous.
Par contre, je ne comprends pas vos craintes concernant les parents à faibles revenus car quelque soit le niveau de vie des parents, chacun recevra le même montant par la Province afin de financer l'école de son choix. Les écoles ne seront donc plus financées par l'Etat mais directement par les parents, par le biais du chèque éducation. Les parents auront le pouvoir. Néanmoins, nous avons pensé à tout au Parti Libéral-Conservateur car si aucune école ne répond positivement aux demandes d'une famille, les établissements agréés les plus proches du lieu d'habitation des parents seront dans l'obligation de réserver une place en priorité à l'enfant refusé ailleurs.
L'autonomie permettra une plus grande liberté à tous les niveaux ; le système de chèque éducation permettra aux parents de détenir le pouvoir, il ne s'agira que d'un transfert de responsabilités. Cessons de voir le mal où il n'est pas.
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- Olivier Brimont
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- Date de naissance du personnage :
Re: Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture
Olivier Brimont - MPD (3/12) :
Monsieur Dowranl, savez-vous ce que c'est qu'un budget vestimentaire pour ses enfants ? Savez-vous à quoi correspond le budget "fournitures" ? Je n'ai pas eu le même privilège que vous. Ma famille n'était pas bourgeoise et bien lottie dans une ville "hype".
Mes parents se sont serrés la ceinture pour que je puisse avoir des habits présentables. Ils ont travaillé durement pour que j'ai la chance d'avoir une éducation et que les différences sociales ne se voient pas trop à l'école. Ma mère achetait de quoi recoudre mes pantalons usés. Vous savez ce que ça m'a appris d'être défavorisé dans l'école frôceuse ? Que la stigmatisation commence dans la cour de récréation. Si nous avions tous eu le même uniforme, il n'y aurait eu aucun moyen de savoir que tel camarade était riche ou pauvre. L'uniforme est un moyen de mettre tout le monde sur le même pied d'égalité. Je conçois que vous combattiez l'égalité car elle vous priverait de votre électorat.
La gauche a toujours eu cette volonté de brider les libertés d'épanouissement et d'entreprendre, parce que la réussite est son ennemie. Elle entretient la misère et l'assistanat. Vous préférez vous complaire dans la décadence et la défonce, en vantant l'éducation sexuelle comme pierre angulaire du programme scolaire et le vente de cannabis comme réponse ultime aux questions de maturation spirituelle. Bien triste programme. Pitoyable projet de civilisation !
Monsieur Dowranl, savez-vous ce que c'est qu'un budget vestimentaire pour ses enfants ? Savez-vous à quoi correspond le budget "fournitures" ? Je n'ai pas eu le même privilège que vous. Ma famille n'était pas bourgeoise et bien lottie dans une ville "hype".
Mes parents se sont serrés la ceinture pour que je puisse avoir des habits présentables. Ils ont travaillé durement pour que j'ai la chance d'avoir une éducation et que les différences sociales ne se voient pas trop à l'école. Ma mère achetait de quoi recoudre mes pantalons usés. Vous savez ce que ça m'a appris d'être défavorisé dans l'école frôceuse ? Que la stigmatisation commence dans la cour de récréation. Si nous avions tous eu le même uniforme, il n'y aurait eu aucun moyen de savoir que tel camarade était riche ou pauvre. L'uniforme est un moyen de mettre tout le monde sur le même pied d'égalité. Je conçois que vous combattiez l'égalité car elle vous priverait de votre électorat.
La gauche a toujours eu cette volonté de brider les libertés d'épanouissement et d'entreprendre, parce que la réussite est son ennemie. Elle entretient la misère et l'assistanat. Vous préférez vous complaire dans la décadence et la défonce, en vantant l'éducation sexuelle comme pierre angulaire du programme scolaire et le vente de cannabis comme réponse ultime aux questions de maturation spirituelle. Bien triste programme. Pitoyable projet de civilisation !
- Léo Dowranl
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Re: Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture
UPP : 7/12
Monsieur Belfort, Victor Hugo disait, "Ouvrir une école, c'est fermer une prison", et vous venez publiquement me dire que cela n'est pas grave qu'une école ferme ?!
Scolariser ailleurs des enfants n'est ni simple, ni sans coût : il faut financer un transport scolaire, un internat, déménager. C'est un coût.
Et puis, le chèque dont vous parlez, il va s'élever à combien ? Est-on sûr de pouvoir garantir autant d'égalité entre 20 chèques de cent pluzins pour une petite école de quartier que pour un grand lycée aisé ? Il faut que l'argent aille là où il y a des besoins. Or, les écoles populaires ont bien plus de besoins que d'autres, de se rénover, d'innover, mais vous préférez mettre un pansement sur une hémorragie.
Mon souhait c'est que l'Etat gère mieux le budget de l'éducation nationale et change son rapport de hiérarchie. Nous devons remplacer nos inspecteurs par des accompagnateurs pédagogiques capables d'aider l'enseignant à innover, s'adapter pour qu'il y ait plus d'audace. Il faut encourager les projets pédagogiques, les classes relais, les remédiations didactiques, non en aidant certains, mais en donnant des moyens à tous.
Monsieur Brimont, mes parents étaient ouvrier dans l'agroalimentaire, ne jugez pas trop vite. Je souhaite que les enfants respectent les conditions de vie de chacun et que personne n'ait honte de ce qu'il est. Aucun enfant ne devrait avoir à se cacher.
Monsieur Belfort, Victor Hugo disait, "Ouvrir une école, c'est fermer une prison", et vous venez publiquement me dire que cela n'est pas grave qu'une école ferme ?!
Scolariser ailleurs des enfants n'est ni simple, ni sans coût : il faut financer un transport scolaire, un internat, déménager. C'est un coût.
Et puis, le chèque dont vous parlez, il va s'élever à combien ? Est-on sûr de pouvoir garantir autant d'égalité entre 20 chèques de cent pluzins pour une petite école de quartier que pour un grand lycée aisé ? Il faut que l'argent aille là où il y a des besoins. Or, les écoles populaires ont bien plus de besoins que d'autres, de se rénover, d'innover, mais vous préférez mettre un pansement sur une hémorragie.
Mon souhait c'est que l'Etat gère mieux le budget de l'éducation nationale et change son rapport de hiérarchie. Nous devons remplacer nos inspecteurs par des accompagnateurs pédagogiques capables d'aider l'enseignant à innover, s'adapter pour qu'il y ait plus d'audace. Il faut encourager les projets pédagogiques, les classes relais, les remédiations didactiques, non en aidant certains, mais en donnant des moyens à tous.
Monsieur Brimont, mes parents étaient ouvrier dans l'agroalimentaire, ne jugez pas trop vite. Je souhaite que les enfants respectent les conditions de vie de chacun et que personne n'ait honte de ce qu'il est. Aucun enfant ne devrait avoir à se cacher.
Gouverneur de la Province de Tyrsènie
Secrétaire Général de l'UPP
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