+ Que voulaient les Brimont, De Kervern et Lacroix-Hanke ? Que je continue à être le Chancelier docile que j'ai hélas été en permettant à notre programme d'être enterré sous le tapis. Tout est parti de travers quand j'ai dis à monsieur Valmont que c'était la loyauté à la coalition ou la porte. Il a décidé de prendre la porte, ce qui au fond ne m'a pas gêné étant donné que leur nombre de députés n'étaient pas ceux qui nous donnaient la majorité. Qu'un petit parti se permette de dicter ses conditions est quelque chose que je n'ai jamais digéré et je compte bien demander des comptes à Eric Valmont pendant la campagne.
Je me dois donc de réagir à ces propos tenus par le Chancelier tout à l'heure.
En aucun cas un chèque en blanc n'a été signé de notre côté en faveur de Monsieur Lubenac. Ce dernier a pris tout seul et unilatéralement la décision de modifier l'orientation du parti, sans consulter à aucun moment le bureau national. Il n'avait auparavant jamais été question de se tourner vers l'extrême-droite, chose que la majorité de nos adhérents ont toujours refusé. Plutôt qu'initier un débat en interne - qui avait tout à fait le droit d'exister au sein du MPD qui est un parti démocratique, Arthur Lubenac a pris sa décision dans son coin, tout seul.
Mon départ du parti n'est absolument pas dû à l'incident qui a eu lieu avec le RPL au gouvernement. J'étais personnellement outrée par l'attitude du RPL au sein de la coalition et ai été l'une des premières à le dire.
Maintenant, remettons les choses en ordre. Arthur Lubenac, en agissant ainsi, a pensé à ses intérêts avant de penser à ceux du parti. Il a décidé de se tourner vers le PLC de manière désespérée, car son fil rouge, c'est bel et bien de conserver le pouvoir coûte que coûte. Ne pouvant plus compter sur le soutien du RPL, il a donc décidé de braquer à droite toute sur le PLC, qu'il qualifiait encore il y a quelques temps dans des termes peu élogieux. Et ce au mépris de la ligne officielle du MPD. C'est essentiellement cela qui explique que 60% des membres du parti aient décidé de quitter le navire, ce dont il avoue lui même se foutre complètement. Sachez cher Monsieur, qu'on ne peut remporter une élection en la jouant perso. Votre accession au pouvoir s'est faite grâce à un travail d'équipe, grâce aux militants du MPD. Sans eux, vous n'êtes absolument rien.
Qu'on se le dise, cet homme est fini. Je n'ai jamais approuvé les idées du PLC mais je vois mal ce parti se coucher devant Arthur Lubenac, qui ne représente plus que lui-même et ses quelques proches comme Nicolas Lubenac. Le Chancelier pèse au maximum 3% en nombre d'électeurs, croyez-vous vraiment que le PLC qui représente au moins le double va accepter de sortir la cire et le chiffon pour lui ?
Le prochain Chancelier sera Victor Karlsson. Je suis persuadée que ce dernier se délecte en observant la manière absconse dont le Chancelier se comporte. On dit souvent que le pouvoir change les gens, nous en avons la preuve avec Arthur Lubenac.